"C’est la France des assistés qui te parle" : le droit de réponse de Patrice, SDF, à Cyril Hanouna

  • il y a 8 mois
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Transcription
00:00 Salut Cyril Hanouna, c'est la France des assistés qui te parle là.
00:04 Ça me dégoûte ce que j'ai entendu là sur le plateau, ce que tu viens de dire.
00:07 La France des assistés, la France de ceux qui foutent rien.
00:10 Alors tu cites le cas de 3, 4 pèlerins d'un qui arnaquent l'État,
00:15 et tu fais de ça une généralité ?
00:18 Alors je vais te dire quelque chose, tu crois que ça fait plaisir d'être au chômage ?
00:21 D'être au RSA ? Tu crois que ça fait plaisir d'obéir chez quelqu'un ?
00:24 Je vais juste te dire ça Cyril, parce que franchement tu me dégoûtes.
00:28 Tu me dégoûtes. Et même certains sur ton plateau là me dégoûtent.
00:33 – Merci Patrice d'être là. Alors Patrice, franchement,
00:36 en plus je vais te le dire, vraiment je te le dis,
00:41 et je ne dis pas ça parce que tu es là ce soir,
00:42 je ne m'adressais pas du tout à toi.
00:44 Au contraire, vraiment tu n'étais pas du tout concerné.
00:47 Vraiment, mais je sais bien que tu sois venu ce soir, on se tutoie,
00:50 tu peux me tutoyer, ça si tu veux.
00:53 – Je tutoie tout le monde, le tutoiement pour moi ça passe une marque de respect aussi.
00:56 – Bon, alors vas-y, vous vois moi alors, tu préfères ?
00:59 – Non, non, je préfère tutoyer.
01:00 – Ok. Patrice, alors est-ce que déjà tu peux nous expliquer toi ta situation,
01:04 comme ça c'est important qu'on en parle.
01:06 – Alors professionnellement je suis journaliste indépendant,
01:08 j'ai créé un média qui s'appelle "L'écho du bitume",
01:10 média qui parle uniquement des sans-abri et des plus précaires,
01:13 voilà, sur WordPress pour me trouver.
01:17 – Donc toi tu t'es retrouvé, tu travaillais où avant ?
01:21 – C'est plus compliqué que ça, j'ai bossé comme boulanger,
01:23 ensuite comme couvrard-zingueur, puis ensuite j'ai un accident de la vie,
01:25 j'ai eu un accident qui m'a cassé le dos et le thorax,
01:29 après j'ai bossé 15 ans comme agent de sécurité,
01:31 mais bon, j'ai plus le droit à la carte professionnelle
01:33 parce que j'ai été condamné à 400 balles d'amende, donc j'ai plus le droit à ça.
01:37 Et je suis devenu journaliste reporter d'images pour commencer,
01:39 enfin photographe indépendant, journaliste reporter d'images,
01:42 et puis maintenant journaliste indépendant.
01:43 – D'accord, mais Patrice, aujourd'hui comment tu t'en sors alors ?
01:47 – J'ai le RSA, mon média me rapporte zéro.
01:50 – C'est ça, donc tu as fait ton média juste pour faire passer des messages ?
01:53 – Oui, surtout pour les sans-abri, parce que les sans-abri,
01:55 l'SDF est le plus précaire, alors il ne faut pas confondre un SDF avec un sans-abri.
01:59 Moi je suis SDF, je loge chez quelqu'un, je ne dirai pas qui,
02:02 par respect envers cette personne, donc je suis SDF,
02:05 je suis sans domicile fixe, je loge chez quelqu'un,
02:07 alors qu'un sans-abri, lui, il dort carrément dehors.
02:09 – C'est ça. – C'est complètement différent.
02:10 Mais c'est comme le chiffre des 330 000, 350 000 SDF,
02:13 il est complètement faux en réalité, il faut multiplier par deux,
02:16 voire multiplier par trois la réalité des choses,
02:18 parce qu'il y a plein de gens qui ne se déclarent pas sans-abri,
02:21 qui sont chez l'un, chez l'autre, qui ont juste une boîte aux lettres,
02:23 chez une personne, c'est complètement différent.
02:25 – Mais Patrice, tu sais de qui je parlais, j'ai vu des trucs,
02:29 je ne sais pas si tu as vu cette vidéo, sur les réseaux,
02:31 où tu avais un mec qui disait "moi je suis tranquille chez moi",
02:33 il disait "regardez, moi je ne fous rien, je gagne 4000 euros par mois".
02:37 Et le mec se vantait sur les réseaux de dire qu'il profitait du système.
02:40 Ça pour moi, je suis désolé Patrice, c'est inadmissible.
02:42 – C'est une minorité qui nuit à la majorité, ça.
02:44 Malheureusement, ce problème de la CAF, c'est comme les gens des quartiers,
02:48 c'est pareil, on montre toujours aux informations ou quoi que ce soit,
02:51 une minorité, alors que la majorité se tient tranquille.
02:54 Pour les SDF et pour la CAF, c'est pareil.
02:56 Oui, j'ai envie de bosser, je ne demanderais pas mieux
02:58 que de travailler comme j'y ai rêvé.
02:59 – Tu as eu un accident de la vie, c'est exactement les cas qu'on dit ici,
03:01 où on devrait donner un coup de pouce pour les remettre sur les rails.
03:05 Voilà, c'est que toi, tu as bossé, tu as eu un accident de la vie,
03:10 tu as fait plusieurs trucs, maintenant tu as créé ton média.
03:12 Voilà, aujourd'hui, je te le dis,
03:14 toi, quelqu'un qui a bossé toute ta vie, tu as bossé combien de temps ?
03:17 – J'ai 58 ans, j'ai commencé à l'âge de 14 ans comme apprenti boulanger,
03:21 j'ai bossé jusqu'à à peu près 10 ans,
03:23 et sur ces 10 ans-là, j'étais journaliste indépendant,
03:26 j'ai gagné un peu de sous, je me suis retrouvé au chômage,
03:29 ensuite RSA, et ensuite j'ai dû partir de l'appartement où j'habitais
03:32 pour des raisons personnelles, et là je suis chez quelqu'un,
03:37 mais il ne faut pas croire… – Oui, c'est une galère.
03:39 – Non, mais les accidents de la vie, ça arrive à tout le monde,
03:42 ça peut t'arriver, ça peut vous arriver, madame, ça peut t'arriver,
03:46 ça peut arriver à la jeune fille, ça peut arriver à Gilles,
03:47 ça peut arriver à tout le monde, même à toi.
03:49 – Bien sûr, bien sûr.
03:50 – Je ne te le souhaite pas, franchement, je ne le souhaite à personne
03:52 de se retrouver à la rue, se retrouver dans la misère la plus totale.
03:54 – Mais c'est pas… tu sais quoi, mais nous au contraire, Patrice,
03:57 c'est les gens qui ont eu des accidents de la vie,
03:59 qui se retrouvent à la rue, ce que je le dis à chaque fois,
04:01 il y a des mecs, je t'explique, il y a des mecs aujourd'hui,
04:04 même les gens qui travaillent et qui ont des revenus
04:06 qui leur permettent de vivre, dès qu'ils ont un accident de la vie,
04:09 même, je te dis, même une voiture en panne, moi j'ai vu des potes,
04:12 leur voiture, ils travaillaient avec leur voiture,
04:14 leur voiture elle est tombée en panne, ils étaient ric-rac,
04:16 ils leur manquaient 6 000 euros, plus truc, et bien c'est un engrenage,
04:20 et à un moment, ils sont dans le rouge tout le temps,
04:22 et à un moment ils se retrouvent, les banques les lâchent,
04:26 je te dis, ça va très vite, donc aujourd'hui, même un mec qui travaille,
04:29 aujourd'hui il est dans la merde.
04:30 – Oui, je sais.
04:31 – Donc c'est un truc de fou, oui, Jean-Michel.
04:32 – Non, non, mais je trouve que, moi je trouvais très bien votre vidéo,
04:36 parce que ça le mérite de secouer un peu le coté, etc.
04:39 Mais je pense qu'on est d'accord en fait,
04:41 cette minorité dont vous parlez, elle nuit à vous,
04:43 qui essayez de vous en sortir, qui travaillez, qui ne demandez qu'une chose,
04:47 c'est de ne pas bénéficier d'aide et de travailler,
04:50 et d'avoir un salaire qui correspond à votre travail,
04:52 et c'est justement cette minorité dont vous parlez qui vous cause aussi du préjudice.
04:55 – Regardez, une réaction, je connais une tonne de mecs qui ne travaillent pas
04:59 et qui touchent vraiment toutes les aides, et qui roulent en 4x4,
05:01 et bien sûr, les bons payent pour les mauvais.
05:03 – Il y en a beaucoup.
05:04 – Oui, mais c'est ça le problème.
05:05 – Le mec qui s'achète un 4x4, quel genre de 4x4 ?
05:08 – Je ne sais pas, mais bon, je te dis, il y a des mecs…
05:09 – Un 4x4 ça vaut 40 à 50 000 dollars.
05:11 – Mais il y a des mecs avec les aides, je ne sais pas comment ils font.
05:14 – Alors ils arnaquent.
05:15 – Oui, exactement, ils arnaquent.
05:16 – Ils arnaquent la carte, c'est que ça.
05:17 – Mais il y en a, il y en a, oui, il y en a beaucoup.
05:19 – Moi je pense que c'est à cause de la France des assistés,
05:21 qu'il y a des gens malheureusement qui sont sans abri
05:23 ou qui sont sans domicile fixe.
05:25 Il faut aider ceux qui ne peuvent pas travailler,
05:26 pas ceux qui ne veulent pas travailler.
05:28 Évidemment, la majorité des bénéficiaires du RSA ne profitent pas tous du système,
05:32 ça arrive, mais aujourd'hui, une bonne partie en profite,
05:35 pour une raison que Valérie a évoquée tout à l'heure,
05:37 tout simplement parce qu'aujourd'hui, le travail ne paye plus.
05:39 Mais il y a également des personnes qui ne veulent pas travailler
05:42 car ça leur va très très bien profiter du système.
05:44 – Patrice, je pense que vous avez raison,
05:45 Patrice, tu as raison sur le fait qu'il y a beaucoup plus de STF
05:49 que ce qu'on te dit, mais je pense aussi,
05:50 il y a beaucoup plus de gens qui profitent du système
05:53 et qui foutent des gars comme toi dans la merde
05:56 et des gars qui travaillent dans la merde que ce qu'on dit.
05:58 Je pense que quand Gilles dit qu'il y en a 1000,
06:00 je pense qu'il se trompe totalement.
06:02 Je peux vous dire, et c'est beaucoup d'argent aussi,
06:04 et je préfère prendre cet argent et aider Patrice
06:06 au lieu d'un autre mec.
06:08 – Non mais il n'y en a pas, Cyril, je vous le redis.
06:10 – Non, pas possible.
06:11 – Mais je ne peux plus, arrête Gilles.
06:13 – Mais vous prenez l'exemple d'un gars qui arnaque sur les réseaux sociaux,
06:16 lui c'est un fondeur.
06:17 – Mais il n'y a pas que lui, il y en a plein mais j'en connais moi.
06:19 – Voilà, vous prenez l'exemple.
06:20 – Il y a des gens qui roulent en 4x4.
06:24 – Ça, c'est des exceptions.
06:25 – En fait, là, il faut s'enorgueillir des aides sociales
06:29 et vous êtes en train, pour quelques fraudeurs,
06:31 de remettre en cause le système.
06:32 – Mais il n'y en a pas.
06:33 – Mais si, c'est ça.
06:34 – Ecoute-moi, Patrice, ce que je disais, je te jure que c'est vrai.
06:37 Moi, je préfère prendre l'argent et donner plus à Patrice
06:39 qui a envie de travailler, qui s'est cassé le cul à monter un média
06:41 ou à un autre mec qui travaille et qui essaie de se casser le cul
06:44 plutôt qu'à ces mecs-là.
06:45 Tu te trompes.
06:46 – Mais tout le monde est comme Patrice.
06:47 – Mais arrête.
06:48 – Mais non, il le dit même.
06:51 – En fait, tu ne regardes pas la télévision.
06:53 – Mais oui.
06:54 – C'est notre métier.
06:55 – Mais Raymond, il en connaît plein aussi.
06:56 – Non, je connais des gens qui se servent du système
07:00 et bien correctement les aides jusqu'à un point de se dire
07:03 "je ne vais pas aller bosser, si je vais bosser, je vais perdre l'APL".
07:06 C'est ce que c'est l'APL, l'éducation au logement.
07:08 – Oui, l'UBI.
07:09 – D'accord, donc s'il est dans son logement, il va payer 900,
07:11 là, il a 130 euros de loyer.
07:13 S'il va travailler, tu as fait la différence ?
07:15 Il ne va pas travailler.
07:16 Il dit juste pour ne pas perdre ça, je ne vais pas aller travailler.
07:18 – Et des gens en pleine forme.
07:19 – Et des gens en pleine forme.
07:20 – Ceux qui avaient un problème avec l'auto étaient ça.
07:22 – Il y a des trucs qui ne sont pas cohérents.
07:23 Tu as plein de gens qui pourraient, parce qu'ils sont deux dans le même appartement,
07:26 et ils déclarent la nana toute seule, ils disent "je ne la déclare pas
07:29 parce que sinon on va perdre toutes les aides".
07:30 Donc on la déclare toute seule.
07:31 C'est tout ce système-là qu'il faut revoir.
07:33 Ce n'est pas lui.
07:34 Parce que moi, je te tue toi aussi pour respect.
07:36 Je pense que l'émission, je te le dis en face, je pense que tu ne l'as pas vue.
07:41 Tu es tombé sur un truc d'une minute sur les réseaux, sur une vidéo d'une minute,
07:45 et tu as regardé en entier.
07:46 – Tu peux regarder mes posts.
07:47 – Parce que si tu as regardé en entier, tu as bien dit, on a bien dit ici
07:50 que les accidents de la vie, on ne voulait pas qu'on en relève les aides.
07:53 Et là tu dis "oui, il est accidenté de la vie".
07:55 Et toi, tu es un accidenté de la vie.
07:56 Donc ça ne s'adressait pas à toi du tout.
07:58 La vidéo n'est même pas pour toi.
07:59 – Moi Patrice, un mec qui se bouge comme toi, qui crée un média,
08:02 qui a fait plein de métiers, bien sûr qu'on va l'aider.
08:06 Au contraire, moi j'ai envie que ce mec, il aille travailler.
08:08 J'ai envie que ce mec, on lui trouve un taf et qu'il prenne plus que le RSA.
08:11 – C'est ce qu'on a dit ici.
08:12 – J'ai envie que tu sois content et que tu arrêtes de t'habiter chez ton pote
08:15 et que tu te dises "je vais me trouver un logement".
08:17 Voilà, je préfère aider un mec comme toi, même lui trouver un logement,
08:20 et que tu fasses ton média et que tu commences à gagner des sous avec ton média.
08:23 Mais tu ne comprends pas qu'il y a des mecs, je te le jure,
08:26 et bien plus que tu ne le crois, Gilles, qui sont des mecs qui ne vont pas travailler
08:31 parce qu'ils ont les aides, ils ont les trucs, ils ont leur logement,
08:33 et qui se disent "ça va me coûter plus cher et je vais tout perdre derrière".
08:36 Ce n'est pas du tout le cas qu'on a aujourd'hui.
08:39 – Il y a eu un nombre de restaurateurs ou de boulangers qui te disent
08:42 "j'ai embauché un jeune, il a tenu une semaine et il m'a dit "je gagne pratiquement".
08:45 – C'est ça.
08:46 – Autant dans les aides, je ne me lève pas à 5h du matin, j'arrête,
08:50 je les compte bien.
08:51 – Écoute-moi, il y a plein de gens qui cherchent même des serveurs,
08:55 ils me disent, les potes qui ont des restaurants,
08:57 ils me disent "les mecs, ils ne veulent pas, ils disent moi, je suis tranquille".
09:00 Ils ont déjà fait tous les trucs pour avoir toutes les aides,
09:02 ils se disent "si, je vais travailler, je vais gagner moins,
09:05 je vais perdre mon appart".
09:07 – Le problème des loyers en France, il faut vraiment se penser dessus un jour,
09:11 parce qu'aujourd'hui pour se loger, ça prend carrément presque un salaire.
09:14 Donc il faut être deux, il faut avoir quelqu'un qui bosse à côté,
09:16 sinon le problème des loyers, souvent on parle des salaires,
09:19 mais tu peux mettre le SMIC à 1 600, si derrière tu as mis un loyer à 1 200,
09:22 tu retourneras en rond.
09:23 – La réponse c'est la consommation.
09:25 – À un moment donné, il faudra se pencher là-dessus aussi.
09:27 – Patrice, vous ce serait quoi votre rêve ?
09:29 – Moi mon rêve c'est de continuer avec mon média,
09:31 parce que je l'ai lancé et je veux continuer dedans, c'est clair, c'est précis.
09:33 – Mais comment vous pouvez faire pour gagner des sous grâce à votre média ?
09:36 – Il faut regarder sur Twitter, il y a un lien, j'ai une cagnotte, ça c'est clair,
09:39 mais ma cagnotte, ça c'est autre chose.
09:42 Mais moi je veux surtout que je puisse continuer à parler des sans-abri,
09:45 comme j'en parle, je puisse continuer à dire ce que j'ai à dire.
09:48 Moi j'ai aucun tabou, ça arrive parfois que je fasse même des vidéos
09:52 sur des sujets politiques, par exemple je ne suis pas d'accord
09:54 avec le côté politique de Redouane, je sais de quel côté…
09:57 – Radouane.
09:58 – Radouane, pardon, je plaisante.
10:00 Je sais de quel côté politique tu viens, je ne suis pas d'accord avec tes idées,
10:04 mais attention je n'irai pas te casser, mais je me battrai contre tes idées.
10:07 Mais ça c'est le citoyen qui le dit.
10:08 Par exemple je suis d'accord avec beaucoup de choses que dit Gilles Verdez,
10:11 bon on fait très bien de chier lui et moi, mais je ne vais pas non plus le casser,
10:14 voilà ce n'est pas mon intérêt.
10:15 – C'est ça les désaccords, c'est ça.
10:17 Et moi si je veux être un peu, avec tout le respect que je vous dois
10:21 et tout le parcours de vie que vous avez, si je veux être un peu,
10:23 si je veux vous titiller, je vais vous dire, vous savez,
10:25 il y a plein de gens qui veulent faire les métiers qu'ils aiment.
10:28 Vous, ce que vous aimez, c'est le journaliste indépendant.
10:30 Il y a plein de gens qui veulent, moi je voulais faire footballeur,
10:32 je n'ai pas pu faire footballeur, j'ai conduit un camion.
10:34 Il y a plein de gens qui nous regardent à la télé,
10:36 ils ont envie de faire un métier qu'ils aiment, mais ils ne peuvent pas.
10:38 Donc qu'est-ce qu'ils font ? Ils font le métier alimentaire, comme on dit.
10:41 – En fait, je voulais être pilote d'avion, j'ai commencé par manger.
10:44 – Voilà, donc à un moment donné aussi, vous ne pouvez pas faire des vidéos comme ça
10:47 et dire "je suis journaliste indépendant".
10:49 À un moment donné, ça ne peut pas durer longtemps.
10:51 Vous allez rentrer dans la case où moi je dis qu'on ne peut pas aider les gens
10:55 qui ne veulent pas aller travailler, faire n'importe quel travail.
10:57 – J'ai 58 ans.
10:58 – Je sais bien, mais ce n'est pas le problème.
11:00 Il y a plein de gens qui ont 58 ans.
11:01 – La discrimination sur l'âge, ça existe au Boulogne.
11:03 – Ça, vous avez entièrement raison.
11:05 – Il faut faire 58 ans.
11:07 – Il a entièrement raison.
11:09 – C'est légal, dans le privé, c'est interdit.
11:12 La discrimination par l'âge, c'est légal dans le privé,
11:14 mais c'est interdit dans le public.
11:16 Beaucoup d'entreprises refusent d'embaucher des gens de mon âge
11:18 ou des gens qui ont plus de 50 ans.
11:20 Ça, c'est une honte totale.
11:22 Il faudrait que ce soit interdit dans le public comme dans le privé.
11:24 – Patrice, vous me dites la vérité.
11:26 – Je vais me tuer.
11:28 – Non, non, Patrice, je te dis, tu es journaliste indépendant.
11:30 Tu as, mine de rien, des idées, voilà, plus proches de Gilles Verdez.
11:36 – Bah oui.
11:37 – Et je te dis la vérité, je cherche actuellement peut-être
11:40 quelqu'un de ce profil pour mon émission du week-end.
11:43 Est-ce que toi, ça te dirait de venir donner ton avis ou pas du tout ?
11:46 – Ça dépend des conditions.
11:47 – Alors, je n'ai pas d'argent.
11:49 [Rires]
11:50 – Mais c'est quoi les conditions ?
11:52 – Non, mais moi, les conditions, c'est simple.
11:54 Tu dis vraiment ce que tu penses.
11:55 – Liberté de parole totale.
11:56 Et si je ne suis pas d'accord avec toi, Cyril, abats-toi.
11:59 – Moi aussi, si je ne suis pas d'accord avec toi, je peux te le dire.
12:01 – Ah, mais moi, alors, je te dis un truc.
12:03 Et tu dis, Gilles, c'est bien passé pour le savoir.
12:05 Gilles, est-ce que je t'ai déjà dit, même si on se prend la tête,
12:07 est-ce que je t'ai déjà dit un truc avant l'émission ou après l'émission ?
12:09 – Je n'ai jamais connu une liberté de parole telle qu'ici.
12:12 Et pourtant, j'ai ton âge.
12:13 – J'aurais du mal.
12:14 – Tu peux dire ce qu'on veut. Après, tu as de la contradiction.
12:16 – Bien sûr.
12:17 – Mais tu peux dire ce que tu veux.
12:18 Jamais j'ai été briefé avant, pendant, après.
12:20 – Oh, mon Dieu.
12:21 – Non, non, viens, franchement, viens.
12:23 – Mais viens sur la chaîne.
12:24 – Ça va me plaire en plus.
12:25 – Tu me laisses combien de temps ? Pour réfléchir ?
12:27 – Pour réfléchir, demain.
12:28 Tu me dis demain, parce que ce serait bien que tu me le dises avant mercredi.
12:31 – Il te propose un travail et tu veux réfléchir.
12:33 – Non, mais bien sûr, il a raison.
12:34 – Non, non, attends, attends.
12:35 – Ah oui, attends, attends.
12:36 – J'habite pas ici, hein.
12:37 – Ah oui.
12:38 – J'habite à côté de Toulouse.
12:39 – Mais ils vont s'occuper du train.
12:40 – Non, mais je m'en occupe.
12:41 – Ils vont s'occuper du train.
12:42 – L'hôtel, il te paye tout.
12:43 – Non, mais c'est que, tu sais, tu seras comme les autres chroniqueurs.
12:45 Tu sais que les autres chroniqueurs qui viennent de loin,
12:46 je leur paye l'hôtel et le train.
12:47 – Je te dis quoi demain matin ?
12:48 – Ben, réfléchis.
12:49 Au pire des cas, tu sais ce que tu fais ?
12:50 Tu viens, t'essayes.
12:51 Et si ça ne te plaît pas, tu me dis "non, ça ne m'a pas plu".
12:53 – Moi, ce que je veux, c'est avoir une liberté de parole totale.
12:55 Si je ne suis pas d'accord avec toi, il n'y a pas de souci, il faut dire.
13:00 – Moi aussi.
13:01 – Oui, mais pas de problème.
13:02 Mais par contre, je ne supporterai pas forcément ce que tu me lances à Gilles
13:05 si tu m'en bats dans son temps.
13:06 – Alors, Gilles, c'est un très bon pote.
13:08 Je me permets…
13:09 Eh, eh, tu as bien vu, Gilles, Gilles, Gilles Sainte.
13:11 C'est au-delà de mon chroniqueur, c'est, comme je le dis à chaque fois,
13:14 c'est peut-être celui que j'aime le plus dans l'émission.
13:17 Donc, c'est pour ça que je me permets.
13:19 Et il sait que, voilà, Gilles, dès que je fais un truc,
13:22 c'est lui que j'invite en premier.
13:23 J'ai des relations avec Gilles qui ne sont pas pareilles qu'avec toi.
13:26 Je ne te connais pas aussi bien.
13:27 Donc forcément, déjà, je ne sais pas si tu es avec Fatou ou pas.
13:29 [Rires]
13:30 – Je serai libérateur, je vais le rester.
13:33 – Non, non, forcément.
13:34 Mais, Patrice, tu sais quoi ?
13:35 Même moi, peut-être que, même moi, je te le dis,
13:37 peut-être que, même moi, peut-être que je vais te dire,
13:39 non, ça ne l'a pas fait, tu n'as pas ta place.
13:41 Tontons le truc, si on voit que ça marche.
13:42 Et moi, je n'hésiterai pas à te dire aussi.
13:43 – C'est comme un entretien d'embauche, en fait.
13:44 – Je n'hésiterai pas à te dire aussi.
13:45 Non, franchement, Patrice, on ne l'a pas senti ou un truc comme ça.
13:49 Juste, fais-toi plaisir, dis ce que tu penses.
13:51 Tu viens donner ton avis, parce que moi, je t'ai dit,
13:53 j'aime bien avoir tous les avis, au contraire, autour de la table.
13:56 Et l'avis d'un mec qui est SDF, qui a 58 ans, qui sait bouger le cul
14:00 et qui a fait plein de travail et qui, aujourd'hui,
14:02 est un média indépendant qui s'adresse au SDF,
14:04 ton profil, je te le dis, m'intéresse autour d'une table.
14:07 Parce que c'est un profil que je n'ai pas.
14:09 Et c'est un point de vue que je n'ai pas autour de la table.
14:13 Donc réfléchis, tu ne me donnes pas ta réponse tout de suite.
14:15 – C'est une visibilité pour votre média.
14:17 – Exactement.
14:18 Tu peux même m'attendre la semaine prochaine, prends ton temps.
14:21 Mais sache que tu auras une liberté de ton, vraiment,
14:24 alors je peux te le dire, à 100%.
14:26 Je ne te dirai jamais ce que tu dois dire ou pas dire.
14:28 Et tu me dis, tu me donnes ta réponse.
14:30 Mais en tout cas, je t'ai fait la proposition.
14:32 – Je peux laisser un petit message ?
14:33 – Bien sûr.
14:34 – Alors, il y a une association qui s'appelle "Réchauffons nos SDF".
14:36 C'est une amie qui s'appelle Sarah.
14:37 Tu la connais, je crois.
14:38 – D'accord.
14:39 – Voilà, et qui aide les femmes, surtout les femmes qui sont sans abri.
14:43 – Très bien.
14:44 – C'est une association de la 1901, reconnue par LOSO.
14:47 Donc si vous voulez faire un don, de toute façon, ne vous gênez pas.
14:50 Et il n'y a pas que celle-là d'association.
14:51 Il y a une tonne d'associations, des toutes petites qui font d'énormes gestes,
14:55 des grandes qui font des petits gestes,
14:56 mais aussi des petites qui font des énormes gestes.
14:59 Et puis il y a un truc que j'ai appris aujourd'hui qui me dérange.
15:01 J'ai appris que la police chassait les maraudes dans Paris.
15:06 Et ça, ça me met sérieusement les boules.
15:08 Parce que les maraudes, souvent, c'est des petits jeunes des quartiers
15:10 qui viennent pour donner à manger au SDF ou pour leur amener les couvertures
15:12 ou quoi que ce soit.
15:13 Ça, j'aimerais bien que ça s'arrête.
15:14 – Tu vois, ça, c'est des trucs qu'on ne sait pas.
15:15 – Voilà.
15:16 – Il faut qu'ils viennent à l'émission du week-end.
15:17 – Il faut qu'ils viennent à l'émission du week-end.
15:18 – Il y a une ville dans le sud de la France où les flics,
15:19 ils mettent une amende aux sans-abri parce qu'ils ont une canette de bière
15:22 dans la poche fermée.
15:23 Sauf que j'ai un fait un peu de droit.
15:26 Si tu veux qu'on te tente les livrets, tu as deux solutions.
15:28 La prise de sang ou souffler dans le ballon. Sauf qu'ils ne le font pas.
15:30 Donc…
15:31 Et les mecs, ils se prennent une amende de 135 euros.
15:33 C'est des trucs comme ça.
15:34 – Il faut venir le dire, ça. Il faut le dénoncer.
15:36 – Et puis bon, je voulais dire une chose.
15:38 Si vous voyez un sans-abri, moi je pense que vous êtes tous comme moi,
15:41 si vous voyez un sans-abri, faites-lui un petit coucou,
15:43 dites-lui bonjour, demandez-lui si il veut un café, une couverture
15:45 ou quoi que ce soit.
15:46 Ça ne vous coûte rien du tout.
15:48 – C'est gratuit.
15:49 – C'est gratos. Un sourire, c'est gratos.
15:51 C'est peut-être ce qui réchauffe le plus le cœur.
15:52 Un bonjour, vous allez bien, vous avez besoin de quelque chose,
15:54 il ne faut pas hésiter.
15:55 C'est surtout ça le message.
15:57 Merde, il y a presque 500 000 sans-abris en France.
16:02 Je vais te dire un truc.
16:04 Il y en a un qui nous gouverne qui ne va pas être content.
16:06 On est capable de donner 412 milliards aux militaires qui sont 350 000 sur 4 ans.
16:10 On n'est pas capable de donner la même somme pour lutter contre le sans-abrisme.
16:13 Le sans-abrisme, c'est seulement 2,5 milliards par an.
16:15 – Je te jure.
16:16 – Et ça, ça me fout les boules.
16:17 – Patrice, tu sais qu'on dit exactement la même chose dans cet épisode.
16:19 – On dit pareil.
16:20 – Je te jure, on dit, à un moment, on l'a dit,
16:22 on a dit quand il a fallu sortir la planche à billets pour le Covid ou pour autre chose,
16:26 on l'a sorti.
16:27 – Ah voilà.
16:28 – Je suis d'accord avec toi là-dessus, c'est ce que je dis,
16:29 c'est ce qu'on dit tous les jours.
16:30 Et à un moment, voilà, on ne peut pas avoir autant de gens
16:34 qui sont dans une telle détresse aujourd'hui en France.
16:36 Ne crois pas.
16:37 Tu sais, je vais te dire, moi, Jean-Luc Mélenchon et moi,
16:42 on était, tu le sais, on s'entendait bien,
16:44 et puis après, on s'entendait moins bien.
16:46 Parce que moi, Jean-Luc Mélenchon, je pensais au départ
16:49 que c'était un mec qui voulait aider, justement, les gens comme vous.
16:51 Et qui allait faire des choses pour les gens comme vous.
16:53 Après, je me suis rendu compte que c'était plus un carriériste et ça m'a dérangé.
16:56 Mais, je vais te dire, moi, je ne suis pas dans le truc
16:59 où je veux qu'il y ait plus de pauvres.
17:02 Je voudrais qu'il y ait plus de personnes qui s'en sortent et plus de riches.
17:05 Voilà.
17:06 Je ne suis pas… parce que Jean-Luc Mélenchon, il part d'un principe,
17:09 c'est la haine anti-riches.
17:11 Et la haine anti-riches, ça ne fera pas qu'il y aura moins de pauvres
17:14 et qu'il y aura moins de SDF.
17:15 – Pas de SDF.
17:16 – Au contraire. Il faut vraiment…
17:19 Il faut déjà que les plus riches aident ceux qui sont dans la plus grande précarité.
17:24 Mais il faut que les plus pauvres deviennent plus riches.
17:27 – Et que le travail rapporte plus.
17:29 – Il faut que le travail rapporte plus.
17:30 Aujourd'hui, les gens qui travaillent doivent gagner plus.
17:32 C'est pour ça.
17:33 – Il y a aussi une chose importante qu'il faut dire.
17:35 Il y a 700 000 emplois par an en France de disponibles.
17:37 Il y a 7 millions de chômeurs.
17:38 On fait comment pour faire bosser 7 millions de chômeurs ?
17:40 On ne peut pas tous les faire bosser.
17:41 Sinon, on les entasse les uns sur les autres.
17:43 Donc il y aura toujours des pauvres, il y aura toujours des chômeurs en France.
17:46 Mais ce n'est pas parce qu'on est pauvre, chômeur, ou SDF, ou précaire,
17:49 qu'on doit être… Je me suis senti dénigré, je te le dis honnêtement.
17:52 – Non, pas du tout.
17:53 – Parfois, je me sens dénigré par les propos de certains de tes chroniqueurs.
17:56 Ça me dérange.
17:57 Parfois, Jean-Michel, je te tutoie, ça ne t'embête pas.
17:59 – Bien sûr.
18:00 – Tu dis des trucs qui me dérangent.
18:02 – Est-ce que tu as un exemple, Patrice ?
18:04 – Politiquement, quand il a dit les choses, je suis désolé de te dire ça,
18:08 j'ai trouvé que tu avais parfois des paroles venant à la limite du RN.
18:11 Et ça m'a énormément dérangé pour moi qui suis de gauche.
18:14 – On ne peut pas…
18:15 – Après, c'est ton opinion, je la respecte.
18:17 – RN ? Non, c'est bon.
18:18 – Il y a une différence entre être patriote et être nationaliste.
18:21 – Moi, j'aime la France.
18:22 – Patriote, c'est aimer son pays et ceux qui le composent.
18:24 – Je n'ai jamais voté pour le RN et je vote pour les élections.
18:26 – Patriote, c'est aimer son pays et ceux qui le composent.
18:28 Nationaliste, c'est aimer son pays mais pas ceux qui le composent.
18:30 – Adouane.
18:31 – Je suis assez d'accord avec toi.
18:32 Et si j'ai pu te heurter, je m'en excuse, ce n'est pas le but.
18:35 Ce que Cyril a dit, c'est réellement…
18:37 Et ce que tu as dit, c'est les valeurs qui reflètent notre émission.
18:40 En plus, je comprends que tu aies pu être heurté,
18:45 mais vraiment, ça me touche réellement car ce n'était vraiment pas le but.
18:47 Et nous, on pense qu'il faut aider les gens qui ne peuvent pas travailler,
18:50 pas ceux qui ne veulent pas travailler.
18:51 Et c'est là la nuance.
18:52 – Ils sont minoritaires, ceux qui ne veulent pas travailler.
18:54 – Exactement.
18:55 – Il se dit pas quand même beaucoup.
18:56 – Après, il y a des sans-abri qui veulent être sans-abri,
18:58 mais il y a des gens qui ont dit "ce mode de vie, il faut respecter aussi ça".
19:00 – Alors, j'ai un SMS très drôle qui me dit "espèce de connard,
19:04 tu m'emmerdes, tu es une onde pour la télé,
19:05 tu as une place pour moi autour de ta table".
19:07 [Rires]
19:09 Très drôle.
19:10 Merci, en tout cas, je te laisse réfléchir, Patrice.
19:13 Tu reviens vers moi, je prendrai ton…
19:16 Je rentre au contactorat, tu me dis.
19:18 Et réfléchis, ne te prends pas la tête, tu as un petit peu de temps,
19:20 si ce n'est pas cette semaine, ce sera la semaine d'après.
19:22 Merci en tout cas d'avoir été là.
19:24 Qu'est-ce que vous en pensez, vous, de cette idée ?
19:26 – C'est une super idée, Patrice, il est formidable,
19:28 parce qu'il est lui-même, il est sincère, il ne transigera pas.
19:31 – C'est un profil qu'on n'a pas.
19:33 – Bien sûr, parce qu'il est lui-même en plus,
19:36 il est tellement sincère, c'est touchant.
19:38 Il faut venir, Patrice, vous serez vous-même à l'émission
19:40 comme vous l'êtes dans la vie, c'est pour ça qu'il faut venir.
19:42 – Tant que je suis à côté de toi, Gilles, pas de problème.
19:44 – Je vais vous mettre à côté, ça va être incroyable.
19:47 – Avec plaisir.
19:48 – Les deux petits vieux sur un banc.
19:50 – C'est un honneur.
19:51 – Il y a un sens d'être à côté de gens avec qui on n'est pas d'accord
19:53 pour justement combattre leurs idées.
19:55 – C'est ce qu'il a dit.
19:56 – Je ne suis pas d'accord avec les idées de Redouane, de Jean-Michel.
20:00 Ce n'est pas pour ça que j'ai craché.
20:02 – Très respectueux, toujours.
20:04 – Merci en tout cas, Patrice, d'être venu.
20:06 Et on se tient au courant très vite.
20:08 Et franchement, je pense que c'est, au contraire, c'est un destin.
20:10 C'est le destin. Merci beaucoup.
20:12 Je voudrais dire, tous les gens qui vont faire des vidéos sur les réseaux,
20:16 je vais leur proposer un truc.
20:19 C'est un profil que je cherchais.
20:21 Je vous dis la vérité, c'est vraiment un profil que je cherchais
20:23 et qui me manquait dans l'émission.
20:25 Donc voilà, c'est pour ça que je te le propose aussi.
20:27 Ce n'est pas pour te faire plaisir, ni pour faire un effet d'annonce.
20:30 – Je n'ai pas fait cette vidéo pour faire le buzz ou quoi que ce soit.
20:32 – Je sais, mais vraiment, je ne savais même pas que j'allais t'appeler.
20:34 Je suis sûr que tu ne croyais même pas que j'allais t'appeler.
20:36 – Ah non, à midi, on m'a appelé pour venir.
20:38 – Non, mais lui, il n'a pas du tout calculé, Patrice.
20:40 Jamais il ne pensait que j'allais le faire venir et que j'allais lui proposer.
20:42 Même lui, il n'était même pas au courant que j'allais lui proposer ça.
20:44 Et moi, quand j'ai discuté avec toi là, j'ai eu l'idée maintenant.
20:48 Je n'ai pas eu l'idée avant.
20:49 – C'est sûr, à mesure de la présentation.
20:51 ♪ ♪ ♪

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