PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
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00:00 Vous avez été témoin de ce qui s'est passé en Thaïlande pour Mina.
00:02 La voici.
00:03 Bonsoir Mina.
00:05 Merci de nous répondre depuis la Thaïlande.
00:09 Votre histoire est à peine croyable Mina.
00:13 On a vraiment été interpellé par ce qui vous est arrivé.
00:16 Je résume pour ceux qui ne connaissent pas votre histoire.
00:19 Vous êtes partie en Thaïlande avec votre fils de 7 ans.
00:22 Ça devait être des vacances merveilleuses.
00:24 Vous avez énormément économisé pour ces vacances et ça a viré au cauchemar.
00:27 Puisque votre fils de 7 ans s'est fait agresser par un épicier.
00:31 Il est revenu et on va voir la vidéo Mina si vous le permettez.
00:35 Il est revenu et on voit bien que cet enfant est complètement paniqué.
00:37 Évidemment la mère que vous êtes, votre sang n'a fait qu'un tour.
00:40 Vous êtes allé voir l'épicier, vous l'avez collé une gifle.
00:44 Et il a porté plainte contre vous depuis vous êtes bloqué en Thaïlande.
00:47 Votre fils est rentré parce qu'on vous a pris votre passeport.
00:49 Les kédorcés, je les ai appelés pour tout vous dire Mina.
00:53 Moi je les ai appelés pour les faire agir sur votre histoire.
00:55 Évidemment ils ont beaucoup de dossiers à traiter en ce moment.
00:58 Mais il ne font pas grand-chose pour vous.
01:01 Je voudrais qu'on regarde la vidéo et après on vous entend.
01:03 Regardez cette vidéo de votre fils.
01:05 Ça a été filmé à l'hôtel après l'agression.
01:08 Avec ses mains là. Il fait comme ça avec ses mains là.
01:13 Voilà et on vous voit repartir.
01:28 Mina d'abord comment ça va ?
01:29 Ça va. Le choc est passé.
01:33 Vous tenez le coup ?
01:36 C'est un peu compliqué mais on a aussi des Thaïlandais qui se bougent un peu.
01:44 Racontez-nous ce qui vous est arrivé.
01:47 Et surtout les minutes qui suivent.
01:50 Racontez-nous comment ça se passe.
01:52 Évidemment le son, votre son ne fait qu'un tour.
01:54 Vous retournez voir l'épicier.
01:55 À partir de ce moment-là, effectivement tout dégénère.
01:57 Racontez-nous Mina.
01:59 Alors moi quand je suis retournée à l'épicerie,
02:02 j'étais cinq minutes avant, il était habillé, il était en poste.
02:04 Quand j'y retourne en courant, je le trouve entièrement nu dans son épicier.
02:08 Je demande à tout le monde d'appeler la police.
02:12 Tout le monde parle anglais et moi je ne parle pas très bien anglais.
02:14 Il y avait Hamza qui était là dans une chambre en haut.
02:17 Je savais qu'il était français donc je lui ai demandé.
02:19 La police est arrivée, on les a suivis.
02:23 À partir de là, on m'a demandé,
02:25 enfin on m'a dit directement en fait non, t'as cassé sa boutique.
02:29 Donc il faut que tu payes, c'est toi la coupable.
02:31 Je leur ai dit mais il s'est passé ça.
02:33 En fait, ce qui importait pour eux, c'était les dégâts matériels.
02:39 C'était ce que moi j'avais fait après ça.
02:43 D'accord, je comprends effectivement.
02:45 Hamza est avec vous sur le plateau, vous avez assisté à la scène.
02:47 Qu'est-ce que vous avez vu vous Hamza ?
02:49 En fait, comment c'est passé ?
02:51 C'était son fils, je le rencontre dans la salle de sport commune de l'hôtel.
02:58 Je sympathise avec lui parce qu'il entend que je parle français,
03:01 mais il est d'un autre bout du monde.
03:03 Donc après on se lie un peu d'amitié.
03:06 Souvent les après-midi, on se capte autour de la piscine commune de l'hôtel.
03:10 Donc en fait, elle voyait de loin,
03:12 comme moi je la saluais des fois le matin,
03:14 elle voyait de loin où était ma chambre.
03:16 Donc ce qui se passe, c'est qu'un matin,
03:18 elle vient toquer en furie à ma chambre,
03:21 complètement affolée.
03:24 Et donc je me réveille, je dis qu'est-ce qu'il y a et tout.
03:26 Elle me dit, ils ont touché mon fils.
03:28 Donc moi je la suis, je la suis en courant.
03:30 Puis on arrive en bas et juste collé à l'hôtel,
03:33 il y a l'épicerie tenue par un Thaïlandais un peu âgé,
03:38 soixantaine d'années, peut-être un peu moins, peut-être 55.
03:41 Et du coup, quand j'arrive devant l'épicerie,
03:46 je trouve une dizaine de Thaïlandais autour,
03:48 qui essayent de savoir un peu ce qui se passe.
03:50 Le petit Ilias, il est posé à côté de l'hôtel.
03:54 Et puis Mina qui retourne en furie sur lui en me disant,
03:57 il a fait ça, il a touché mon fils.
03:59 Donc après moi je reprends le petit, je lui dis,
04:01 dis-moi exactement tout ce qui s'est passé, tout ça et tout.
04:03 Et puis elle, on n'arrivait pas, j'arrivais pas à la calmer
04:05 puisqu'elle était prise de ce qui venait de se passer.
04:07 Surtout que son fils, pour l'avoir un petit peu côtoyé,
04:10 il n'est pas du genre, pour très peu l'avoir côtoyé,
04:13 il n'est pas ouf pour aller raconter un truc comme ça.
04:16 Donc ça l'a vraiment touché, même quand il est venu le dire à sa mère,
04:18 il l'a dit un peu timidement, il m'a touché devant.
04:20 Après il a pris ma main, il l'a mis dans son pantalon.
04:23 Après donc c'était un peu, elle était sûre de son fils.
04:26 Pour elle, la direction c'était ce monsieur.
04:30 Donc j'ai essayé un petit peu de tempérer tout ça,
04:32 parce que moi j'ai l'habitude d'aller en Thaïlande.
04:35 Je sais qu'ils peuvent parfois avoir des méthodes un peu,
04:38 ils ont un peu un peu archaïque sur certaines choses.
04:41 Et du coup je me suis dit, on ne va pas aller,
04:43 on ne va pas faire justice tout de suite, soit même comme ça et tout,
04:46 parce qu'on n'est pas chez nous.
04:47 Et que le système sur place là-bas va faire qu'on va se faire, voilà quoi.
04:51 Et elle, elle n'a pas pu s'empêcher,
04:53 parce que son fils était traumatisé.
04:55 - C'est la réaction d'une mère évidemment.
04:57 - Surtout quand il a compris, parce qu'au début il l'a gardé pour lui.
05:01 Et dès qu'il l'a dit à sa mère et qu'il a vu le bouc que ça a fait,
05:03 il a compris que c'était encore...
05:04 - Mais Mina, ce qu'on voudrait comprendre,
05:06 c'est pourquoi ils vous ont pris votre passeport ?
05:08 Parce que votre fils est traumatisé mais a pu rentrer en France.
05:11 Hamza, vous avez pu aussi y rentrer.
05:12 - Oui, entre autres, moi je me suis enfui un peu.
05:16 Parce que l'étau il commençait à se resserrer.
05:18 Parce qu'on a commencé avec la version la plus réaliste, c'est-à-dire la vraie.
05:23 Elle envoie son fils voir s'il n'y a pas des clés dans l'épicerie
05:26 dans laquelle il n'était même pas 5 minutes avant.
05:29 Son fils y revient touché.
05:31 Jusqu'ici, on peut se plaindre de ça.
05:34 J'ai envie de vous dire, la gifle, à ce moment-là,
05:36 normalement on les fasse tout de suite, il n'y a même pas besoin d'en parler.
05:39 Et en fait, eux là-bas, ils ont beaucoup le respect de l'ancien.
05:43 Donc pour eux, c'était nous les agresseurs,
05:46 les Français venus en Thaïlande pour agresser ce monsieur,
05:48 sans vraiment de vraies raisons valables.
05:51 - Il faut comprendre qu'il avait des liens avec le maire, ce monsieur.
05:54 - Comment ? - Il avait des liens avec le maire.
05:56 - En fait, ça marche un peu par clan en Thaïlande.
06:00 Et souvent, ils ont des petites connaissances avec certaines personnes
06:03 qui font que ça peut être compliqué de s'attaquer à certaines personnes,
06:05 même s'il n'en avait pas l'air.
06:06 Il tenait une petite épicerie, comme ça, on ne dirait pas.
06:08 - Non, mais ça, effectivement, ça ne se voit pas au visage.
06:10 Mina, donc ça fait un mois que vous êtes là-bas.
06:12 Racontez-nous comment ça se passe, votre quotidien,
06:15 et comment vous vous battez pour essayer de rentrer en France
06:17 et retrouver votre fils ?
06:20 - Moi, je me suis tournée d'abord vers l'ambassade.
06:23 Je cherchais un peu de soutien, parce que j'avais beaucoup de rendez-vous
06:26 où il fallait aller chez le procureur, il fallait trouver des traducteurs sur place.
06:29 Je n'avais pas de réponse, des fois pendant deux, trois jours.
06:33 Après, on m'a dit « oui, tu es accusée, tu dois déposer ton passeport ».
06:37 Le jour où je suis allée au tribunal, je ne savais pas qu'on allait m'enfermer.
06:40 Je suis allée une journée en prison, mon fils m'a abu.
06:43 En fait, c'était un engrenage que je ne comprenais pas,
06:45 parce que personne ne m'avait expliqué.
06:48 À partir du moment où j'ai fait le tweet,
06:51 les Thaïlandais ont fait en sorte que je sois plus épaulée dans ça.
06:54 Le monsieur va retirer sa plainte, mais je vois le pays, les dommages.
06:58 - Il va retirer sa plainte, l'épicier, mais vous, vous avez porté plainte contre lui ?
07:03 - Oui, moi, j'ai porté plainte contre lui.
07:05 Ma plainte pour l'agression sexuelle, elle reste.
07:07 En fait, c'est deux plaintes distinctes.
07:09 Moi, il y a ma plainte contre lui, et il y a sa plainte à lui.
07:12 Donc, dans tous les cas, je suis accusée,
07:14 et c'est pour ça qu'ils m'ont retirée de mon passeport.
07:16 Quand on est accusée de quelque chose et qu'on est touriste,
07:18 en fait, on vous enlève votre passeport.
07:20 - Mais alors, attendez, Mina, vous faites comment ?
07:21 Parce que vous n'êtes pas en prison, mais comment vous faites pour vivre là-bas ?
07:24 Ça coûte de l'argent.
07:25 Vous êtes partie en Thaïlande 15 jours, comment vous faites ?
07:29 - J'ai payé une caution pour sortir de prison,
07:31 sinon j'ai ma famille qui m'aide un peu.
07:33 J'ai mis en place une clignote, donc ça m'aide un peu aussi.
07:37 Mais je ne sais pas quand est-ce que je vais pouvoir rentrer,
07:39 j'attends encore.
07:40 - Il est où, votre fils, et comment va-t-il ?
07:43 - Ah non, mon fils, il a régressé, il a des tocs,
07:47 il se lave les mains 15 fois par jour,
07:50 il s'est remis à faire tout ces holis.
07:52 Là, il est chez mes parents, mais il ne comprend pas pourquoi je ne suis pas là.
07:54 Il m'a même déjà dit, j'aurais dû jamais rien te dire.
07:57 - Ah le pauvre ! C'est horrible, ça.
07:59 Hamza, vous l'avez vu, vous ? Le fils de...
08:02 - Je l'ai vu, je l'ai vu, je l'ai vu, même pas.
08:03 - En France ?
08:04 - Non, je l'ai vu que là-bas.
08:05 Parce qu'après, par la suite, du coup,
08:07 comme on a été obligé de...
08:09 Sous conseil des policiers thaïlandais,
08:11 on a été obligé un peu de quitter notre hôtel,
08:14 parce qu'il n'était apparemment pas bon pour nous,
08:16 en plus de sa situation, qu'on sache où on habite.
08:19 Donc on a été obligé de déménager.
08:22 Et du coup, comme on s'est retrouvé, on va dire,
08:24 entre guillemets, dans la même salle-là,
08:25 donc on est resté un peu ensemble avec le petit,
08:27 essayer de lui faire faire des choses, des activités,
08:28 pour qu'il essaye de penser à autre chose.
08:30 Donc on a essayé de faire ce qu'on a pu,
08:32 mais le problème, c'est que le système là-bas,
08:33 il fait que tous les 2-3 jours,
08:34 il faut se retrouver en face d'un procureur, tout ça.
08:36 Ça le remet à chaque fois dedans, dedans, dedans.
08:38 Donc voilà.
08:39 Mais voilà, le truc qui l'a le plus touché, Mina,
08:43 c'est d'arriver là-bas.
08:44 C'était l'abandon, en fait.
08:46 – Mais l'abandon du quai d'Orsay ?
08:47 – Voilà.
08:48 – Vous accusez le quai d'Orsay de ne pas avoir fait ce qu'il fallait
08:50 pour venir aider Mina ?
08:51 – Je ne vais pas leur dire le contraire, pour leur faire plaisir.
08:53 Moi, j'ai assisté, j'étais là et j'ai vu.
08:54 – Bon alors, racontez-moi, c'est quoi le problème avec le quai d'Orsay ?
08:57 Mina, racontez-nous.
08:58 Vous les avez appelés ?
08:59 Vous savez ce qu'ils m'ont dit, moi, le quai d'Orsay ?
09:01 Parce que je les ai appelés.
09:02 Ils m'ont dit "mais si, on lui a fourni un avocat et un traducteur".
09:04 Est-ce que c'est vrai ?
09:05 – Alors, l'avocat, c'est l'avocat ?
09:06 – Pas du tout, pas du tout, pas du tout.
09:08 Je suppliais l'ambassade de me répondre
09:10 et j'ai toutes les photos, je l'ai harcelée, etc.
09:15 – C'est-à-dire ?
09:16 Vous n'avez pas d'avocat, vous n'avez pas de traducteur ?
09:19 – Ils m'ont donné une liste d'avocats
09:21 qui sont agréés par l'ambassade française.
09:23 Je les ai tous appelés un à un.
09:25 Il n'y en a aucun qui a voulu me prendre.
09:27 Il y en a peut-être trois qui m'ont répondu.
09:29 Après, ils m'ont dit "vous n'avez qu'à prendre un commis d'office".
09:32 Ils ne m'ont jamais fourni de traducteur.
09:34 Le moins cher pour un traducteur ici, c'est 150 euros.
09:37 Et j'ai dû en payer 4-5.
09:39 Ils ne m'ont jamais fourni d'avocat.
09:41 Ils ne m'ont jamais dit, même un soutien.
09:44 Me dire "oui, n'ayez pas peur".
09:46 Parce qu'au final, les Thaïlandais, c'est leur procédure qui l'ont suivie.
09:48 Mais me dire "oui, ne sois pas impressionnée", ça va être pas ça.
09:50 – Excusez-moi.
09:51 On voit effectivement un mail qui s'affiche sur l'écran.
09:56 "Bonjour, je suis désolée, notre bureau n'aura pas le temps de vous soutenir là-dessus.
09:59 J'espère que cette sale histoire se terminera bien.
10:01 À celle-là, vous avez un très bon avocat qui a été appelé.
10:05 Vous le trouverez sur Internet sans problème."
10:07 Ça, c'est ce que vous a répondu le…
10:09 Non, sans blague.
10:10 – C'est vrai.
10:12 J'ai failli retourner en prison.
10:14 Écoutez, vendredi dernier, j'ai failli retourner en prison.
10:17 Parce que quand le monsieur a retiré sa plainte, on a dit "oui, tu dois payer".
10:20 Pour une gifle, l'amende c'est 1000 bahts.
10:22 Moi, j'avais plus d'argent.
10:24 J'avais vraiment plus d'argent.
10:25 Donc j'avais l'argent de l'amende.
10:27 J'arrive au commissariat, ils me disent…
10:29 Enfin, au tribunal, ils me disent "non, en fait, c'est 5000 bahts d'amende,
10:32 l'équivalent de 180 euros".
10:34 Je leur ai dit "mais je les ai pas".
10:36 Il m'a dit "tu vas aller en prison, c'est 500 bahts de prison par jour.
10:39 Tu vas aller en prison".
10:40 On m'a descendue dans la pièce.
10:41 Déjà, j'y suis allée une fois, je suis encore traumatisée.
10:43 Ça m'est jamais arrivé autre part, même en France.
10:46 Il m'a dit "tu vas aller en prison".
10:48 Et là, il y a une dame d'une ONG qui a appelé
10:50 et qui a fait le paiement par zirmond.
10:52 Sinon, j'allais encore retourner en prison.
10:54 Et j'étais toute seule. Personne ne m'a répondu.
10:56 – Mais c'est incroyable.
10:57 Le Quai d'Orsay ne bouge pas, l'ambassade ne fait rien.
10:59 Hamza, juste comment vous expliquez ça ?
11:01 Comment ça se fait qu'en Thaïlande, ça ne bouge pas ?
11:03 Enfin, il y a une ambassade française, pourquoi ?
11:05 – En fait, eux, les Thaïlandais, ils ont pris ça à cœur.
11:07 Les procureurs et tout ça, à la fin, quand ils se sont rendus compte
11:11 que c'est une histoire qui était très sérieuse et qu'ils s'étaient fait entendre,
11:13 parce que c'est ça aussi, les réseaux sociaux,
11:15 c'est ça qui a fait que ça s'est fait entendre un petit peu partout.
11:17 Sinon, je vous dis la vérité, ça allait être étouffé.
11:19 Et voilà, elle a fait ce qu'elle a pu.
11:21 Maintenant, les regards sont un petit peu sur elle.
11:23 Elle a commencé un petit peu à dire ce qu'elle allait dire.
11:25 Mais finalement, ça n'a pas vraiment changé.
11:27 Les Thaïlandais ont plus de compassion.
11:29 Même les policiers et autres, ils ont pris ça à cœur.
11:32 – Plus de compassion pour Mina que pour…
11:34 – Pour Mina que la France.
11:35 Moi, personnellement, une femme à l'autre bout de la terre
11:37 avec son enfant qui se fait toucher à 12 000 km,
11:39 à partir de ce moment-là, ok, tu ne peux pas ramener
11:41 quelqu'un tout de suite qui va l'épauler sur place,
11:43 ça demande une logistique, ça.
11:44 Des appels, des mails, va voir un tel, il va t'aider,
11:48 il a agréé par nous, il n'y avait rien du tout.
11:51 Elle était délivrée à elle-même et de jour en jour,
11:53 c'était de pire en pire.
11:54 – À part ça, au-delà de ça, moi, j'ai appris,
11:56 il y a une dame, ça a été très gentil,
11:58 je ne vais pas lui dire son prénom, je ne veux pas lui attirer de problèmes,
12:01 elle est Thaïlandaise, elle vit ici à Koh Samui.
12:03 Parce qu'avant de mettre sur Twitter,
12:05 j'avais mis un post sur un groupe de Français sur Facebook.
12:08 Elle m'a dit "moi, je vais vous aider, je ne vais pas vous lâcher,
12:10 j'ai des enfants" et elle est venue, elle a fait la traduction
12:12 gratuitement pour moi une fois.
12:14 Après ça, j'avais un autre rendez-vous, je lui ai dit
12:17 "est-ce que tu peux venir m'aider ?"
12:18 Elle m'a dit "non, je ne peux pas", alors je ne lui ai même pas dit quand, etc.
12:21 Et cette dame-là, j'ai mangé avec elle il y a peut-être deux jours,
12:24 elle s'est mise à pleurer, elle m'a dit "je suis désolée Mina,
12:27 quand ils ont su que je t'avais aidée, que j'avais donné mon nom et tout,
12:30 l'ambassade m'a appelée pour me dire d'arrêter de t'aider".
12:33 - Non, alors attendez, ça paraît incroyable. Mina, vous savez quoi ?
12:36 On est un peu pris par le temps. Votre appel, là, ce soir,
12:39 il a été entendu sur C8, Hamza est là aussi pour vous appuyer en France,
12:42 on pense aussi à votre petit garçon, bien sûr, qui est traumatisé,
12:45 mais vous savez quoi ? On va suivre le dossier.
12:47 Je rappelle qu'elle est dorsée, forte de ce que vous venez de nous raconter,
12:50 on va demander un petit peu des explications.
12:53 On vous souhaite beaucoup, beaucoup, beaucoup de courage, Mina,
12:56 on ne vous lâche pas et on va reprendre de vos nouvelles très bientôt.
12:59 Courage, ne lâchez rien, merci Hamza d'être venu sur le plateau ce soir
13:02 pour témoigner.
13:03 [Musique]