Guy Lefebvre a opté pour une ration à base de luzerne pour limiter le recours aux aliments concentrés
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00:00 Le gros avantage de la luzerne, c'est que j'estime économiser à peu près 3 kg de soja par jour et par vache.
00:06 Sur 365 jours, ça fait plus de 100 tonnes.
00:09 100 tonnes à 600 euros de tonnes, ça fait 60 000 euros.
00:13 La luzerne, c'est l'aliment principal de ma ration.
00:28 C'est-à-dire que tant que les vaches, l'eau n'est pas vide,
00:32 elles ont plus ou moins de luzerne en fonction des refus qu'elles me font.
00:36 A la ration, on va dire 1,5 kg à 2 kg de paille,
00:41 600 g d'aliments liquides, protalcane 50,
00:46 1,5 kg d'avoine aplatie, plus le minéraux.
00:50 Après, je mets du maïs épi broyé,
00:54 maïs épi broyé à 6 kg de maïs épi broyé
00:58 et à peu près 5 kg de maïs humide broyé.
01:01 Et après, 35 kg de luzerne.
01:05 C'est distribué avec une automotrice.
01:07 Cette ration, on a 120 vaches pour 1,2 million de lait,
01:10 donc on peut dire 10 000 litres de lait par vache.
01:12 C'est sûr que la luzerne ne suffit pas elle-même.
01:16 Pour la complémenter, comme la luzerne est plus faible en UF,
01:19 il faut apporter de l'énergie.
01:21 Et la meilleure façon d'apporter de l'énergie, c'est du maïs grain humide broyé.
01:26 [Musique]
01:29 En gros, en résumant, depuis l'expérience que j'ai,
01:40 je dirais 40 hectares de luzerne pour un troupeau de 120 vaches,
01:43 comme j'ai en ce moment, avec autant de maïs,
01:47 parce qu'il faut aussi du maïs pour complémenter la luzerne.
01:50 La luzerne, je la garde 3 ans.
01:53 Je fais 4 coupes par an, donc ça fait 12 coupes en tout.
01:58 Alors, les rendements, je suis de plus en plus optimiste,
02:01 parce qu'au début, j'avais vraiment peur de la sécheresse.
02:03 Le réchauffement climatique n'y fait toujours très peu.
02:06 Donc, même l'année dernière qui l'année sèche,
02:08 on a quand même, j'estime, fait au moins 12 tonnes de matière sèche de luzerne.
02:12 Et cette année, je pense qu'on est plutôt près des 16 tonnes.
02:15 La récolte, on a une faucheuse avec un groupeur d'endins.
02:21 On fait des endins de 7,50 m.
02:23 Donc, on passe une fois avec la faucheuse et directement avec l'autochargeuse derrière.
02:27 Et l'autochargeuse, après un pré-frenage, d'une demi-journée minimum,
02:31 voire une journée pour la première coupe.
02:33 Mais en deuxième coupe et troisième coupe, une demi-journée suffit.
02:37 C'est une alternative au silo.
02:39 Comme j'avais des très mauvais silos il y a 15, 20 ans, même plus, 25 ans maintenant.
02:45 Donc, on est parti sur la boudineuse et du coup, on est resté en boudin.
02:49 On a investi dans le plat-de-forme pour avoir quand même un sol solide pour l'hiver, pour ne pas faire dormir.
02:56 Et à part ça, la boudineuse nous convient bien.
02:59 Le bilan, je dirais, c'est que ça marche.
03:12 C'est un petit peu prenant en tant que main-d'oeuvre.
03:16 La luzerne, c'est quatre coupes par an.
03:20 Donc, c'est quatre fois le chantier.
03:22 Mais l'avantage, c'est qu'on est autonome.
03:24 On fait tout nous-mêmes.
03:25 On décide.
03:26 Alors, l'avantage d'être autonome, c'est aussi du temps à passer.
03:29 Mais on le fait quand on le souhaite.
03:31 Et avec les boudins, c'est pareil.
03:33 Si le boudin, il y a une journée qu'on laisse la boudineuse devant,
03:36 on recommence une journée après, on ne voit rien au niveau du silo.
03:39 Ça fait qu'on est quand même souple au niveau organisation de chantier.
03:44 Mais la convenance, c'est que ça prend quand même du temps.
03:46 [Musique]