Soir Info (Émission du 24/10/2023)

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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure, le coup d'envoi de SoirInfo.
00:00:05 On vous accompagne jusqu'à minuit en direct sur CNews, on décrypte, on analyse, on débat autour des grands sujets d'actualité.
00:00:11 Gilles Mihaili est parmi nous ce soir. Bonsoir Monsieur le Directeur de la publication Revue Conflit.
00:00:16 Merci d'être présent, tout comme le Général Bertrand Cavalier. Merci d'être là, l'expert en sécurité Jean Messia est parmi nous,
00:00:22 également au fonctionnaire, président de Vivre Français. Merci à Valérie Lecap, j'aurais dû commencer par vous Valérie, j'en suis désolé.
00:00:27 Valérie Lecap qui est parmi nous, chroniqueuse politique et évidemment comme chaque soir, Yoann Usaé de La Partie pour toute l'actualité politique notamment.
00:00:35 Voilà pour les présentations, il est quasiment 22h, un point sur les grands titres de l'actualité. Que faut-il retenir de ce 24 octobre 2023 ? Bonsoir Maureen Vidal.
00:00:43 Bonsoir Julien, bonsoir à tous. Emmanuel Macron vient d'atterrir en Jordanie où il rencontrera le roi Abdallah II,
00:00:50 plus tôt dans la journée après une visite en Israël. Le président s'est entretenu en Cisjordanie avec Mahmoud Abbas.
00:00:55 Rien ne saurait justifier les souffrances des civils à Gaza, ce sont les mots d'Emmanuel Macron.
00:01:00 Il a réaffirmé son soutien au peuple israélien et palestinien et a affirmé son souhait d'une trêve humanitaire.
00:01:05 Mahmoud Abbas quant à lui a dénoncé une agression d'Israël contre les Gazaouis.
00:01:09 Dès son arrivée sur le sol israélien, Emmanuel Macron a rencontré les familles de disparus et d'otages français.
00:01:15 Un moment fort en émotion et en soutien de la part du président pour lui libérer les otages et l'objectif numéro 1.
00:01:21 Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, 9 français ou franco-israéliens sont retenus otages aux portées disparus et au moins 30 ont été tués.
00:01:29 Des témoignages glaçants. Les autorités israéliennes ont publié des interrogatoires de soldats du Hamas.
00:01:35 Ces derniers expliquent les instructions reçues pour la sanglante attaque du 7 octobre en Israël.
00:01:40 Ils certifient avoir eu l'obligation de tuer les hommes, violer les femmes et kidnapper ainsi que les enfants.
00:01:45 Les dirigeants du Hamas ont promis une maison, un appartement et 10 000 dollars pour chaque otage ramené à Gaza.
00:01:50 Enfin, l'ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza pour l'aide humanitaire.
00:01:55 Lors du Conseil de sécurité des Nations Unies, aujourd'hui, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé des violations claires du droit humanitaire à Gaza.
00:02:03 Des propos qui ont provoqué la colère d'Israël, l'accusant à demi-mot de comprendre l'attentat du Hamas du 7 octobre.
00:02:09 Merci beaucoup Maureen. Voilà donc pour les grands titres que nous développerons jusqu'à minuit.
00:02:14 Avant même son entretien avec le Premier ministre israélien Emmanuel Macron, on vient de le voir tenu à rencontrer les familles françaises de 9 disparues depuis les attaques du Hamas.
00:02:24 Des familles qui assurent être ressorties de cette entrevue avec beaucoup d'espoir.
00:02:28 Elle devait avoir 24 ans dans un mois, le 26 novembre.
00:02:36 Elle a été tuée par une bombe.
00:02:40 J'ai juste envie de dire que le gouvernement français a plus fait que les autres gouvernements.
00:02:55 Que faut-il donc retenir de ce déplacement d'Emmanuel Macron qui se poursuivra donc ce mercredi en Jordanie ?
00:03:04 On y revient avec tous nos invités dans une poignée de secondes. A tout de suite.
00:03:07 De retour sur le plateau de soir. Merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:03:16 Un peu plus de 22h08, Valérie Lecable, Gilles Michaël-Lille, Général Bertrand Cavalier, Jean Messia et Yoann Uzail sont présents autour de la table.
00:03:23 Une image d'abord ce soir, il y a quelques minutes à peine, l'arrivée d'Emmanuel Macron à Amman.
00:03:28 Puisque la journée de demain pour le chef de l'État va être consacrée à une rencontre avec le roi de Jordanie.
00:03:34 Certainement des grands dirigeants du monde arabe, on y reviendra dans un instant.
00:03:39 C'est donc l'image des dernières minutes, la descente de l'avion présidentiel.
00:03:42 Emmanuel Macron qui enchaîne après sa visite en Israël et en territoire palestinien.
00:03:47 Aujourd'hui le chef de l'État qui s'est rendu sur place après cette attaque menée par le Hamas le 7 octobre dernier.
00:03:53 Comme chacun sait, il est arrivé très tôt pour cette visite extrêmement symbolique.
00:03:56 Le président est en quelque sorte en position d'équilibri depuis 24h.
00:04:00 Puisqu'il a rappelé d'un côté le droit à Israël à se défendre contre son agresseur.
00:04:04 En même temps a appelé une trêve humanitaire pour tenter d'obtenir la libération des otages qui est sa priorité affichée.
00:04:10 Il a d'ailleurs exprimé son soutien d'abord aux familles françaises dès sa descente de l'avion.
00:04:15 Avant de s'entretenir avec Benyamin, Nathania Houle et les explications et le résumé avec Clémence Barbier avant d'en discuter tous ensemble.
00:04:21 Il est 6h30 ce matin, lorsqu'Emmanuel Macron atterrit sous haute protection à l'aéroport de Tel Aviv.
00:04:28 Priorité de sa visite, la rencontre avec les familles de français ou franco-israéliens tués dans l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier.
00:04:37 Elle est née le 1er novembre 1924. Elle a été bombardée par les ambulances.
00:04:53 Je veux juste dire que le gouvernement français a fait plus que le gouvernement israélien.
00:05:01 Parce que nous avons vécu des choses.
00:05:05 Une accolade avec chacun d'entre eux pour montrer la solidarité aux français d'Israël.
00:05:11 Bonjour.
00:05:13 Ça a dénoyé ma fille et ma mère sont mortes déjà.
00:05:19 Et vous avez des disparus aussi dans la famille ?
00:05:23 Non, on est soeurs.
00:05:26 C'est ma maman.
00:05:28 Notre maman.
00:05:30 Elle est morte.
00:05:31 Une visite de quelques heures pour plaider pour une trêve humanitaire afin de permettre l'accès de l'aide à Gaza et la libération des otages de ce territoire.
00:05:41 Tour de table après cette première séquence autour du chef de l'état aujourd'hui.
00:05:45 Gilles Mihaili, 30 ressortissants français ont été tués.
00:05:48 9 sont portés disparus ou sont des otages.
00:05:51 Il ne faut pas oublier ce sinistre bilan.
00:05:53 Je le rappelle parce qu'il faut le mettre à l'aune de ce que l'on a connu en France.
00:05:58 C'est le plus lourd bilan de morts français du terrorisme depuis les attentats de Nice en 2016.
00:06:04 30 français sont morts.
00:06:05 Qu'est-ce qu'on fait pour nos propres ressortissants ?
00:06:07 La France doit se montrer forte.
00:06:09 Est-ce que c'est le visage qu'a montré Emmanuel Macron selon vous aujourd'hui ?
00:06:13 D'abord, il s'est montré.
00:06:15 C'est déjà ça.
00:06:17 Ça fait partie de cette importance qu'on accorde à ces sinistres statistiques.
00:06:23 Et puis, il ne faut pas oublier qu'on est dans une guerre froide.
00:06:27 La France est membre permanent du Conseil de sécurité.
00:06:31 C'est le troisième membre permanent occidental du Conseil de sécurité,
00:06:36 après les Britanniques et les Américains, qui s'est présenté aux côtés d'Israël.
00:06:40 C'est très important vis-à-vis les autres qu'on n'a pas.
00:06:44 La France est engagée derrière l'Ukraine, et donc pour bloquer la Russie.
00:06:52 Tout ce qui dérange l'effort principal, c'est un faux qu'il faut étendre très, très rapidement.
00:06:59 Et donc, tous les alliés doivent s'occuper de concentration, concentration, concentration.
00:07:05 Parce que, de nouveau, nous sommes dans une logique des blocs.
00:07:08 Et la priorité, c'est la guerre en Ukraine.
00:07:11 Jean-M. Sia, Emmanuel Macron qui affirme que l'objectif premier, c'est la libération des otages.
00:07:16 Quelle influence, quel rôle peut-il, doit-il avoir ?
00:07:20 On sait qu'on a vu l'image. Demain, c'est en Jordanie et dans le monde arabe, plus largement que ça se passe.
00:07:25 Tout pourrait se jouer demain sur ce sujet-là, selon vous ?
00:07:29 Oui, sauf que, si vous voulez, la position de la France est extrêmement affaiblie.
00:07:34 Emmanuel Macron arrive 17 jours après ce qui s'est passé, le 7 octobre.
00:07:40 Le lendemain du 7 octobre, il s'est rendu à une conférence intergouvernementale en Allemagne,
00:07:44 pour ensuite s'envoler vers l'Albanie.
00:07:47 17 jours, il a laissé passer Biden, Olaf Scholz.
00:07:51 Enfin, l'Allemagne n'a quand même pas une tradition.
00:07:53 Il a communiqué là-dessus. Il a dit qu'il est proche de l'Orient.
00:07:56 S'il parvenait à obtenir des choses utiles grâce à ce voyage.
00:07:59 Justement, le but n'était pas, pour paraphraser Gilles Mikhaéli, n'était pas seulement de se montrer.
00:08:03 Il voulait y aller pour un but précis.
00:08:05 Le problème, si vous voulez, c'est qu'il va là-bas.
00:08:08 Dans les conditions américaines, par exemple, les Américains ont deux porte-avions sur place.
00:08:11 Or, dans la tradition internationale, vous avez plus de chances d'obtenir quelque chose en étant poli et armé.
00:08:16 Et puis Joe Biden a été accueilli à sa descente de Chine par Benjamin Netanyahou.
00:08:20 Les Charles de Gaulle viennent de sortir de la cale sèche.
00:08:22 Laissez-moi finir.
00:08:23 Je n'ai pas compris.
00:08:24 Les Charles de Gaulle viennent de sortir de la cale sèche.
00:08:26 Ah, pourquoi ? Pour aller au large de Gaza ?
00:08:28 Non, pour le moment, non.
00:08:30 Jean Messiaen.
00:08:32 Je disais en matière internationale, vous avez plus de chances d'obtenir quelque chose en étant poli et armé qu'en étant poli tout court.
00:08:39 Or, Emmanuel Macron va là-bas.
00:08:41 Il n'a pas de force sur place.
00:08:43 Ce qui s'est passé, c'est que quand il a rencontré le Premier ministre israélien,
00:08:47 disons que les deux discours, il y avait beaucoup plus de ponts de compréhension et d'entente entre le discours d'Emmanuel Macron et le discours de Benjamin Netanyahou
00:08:55 que quand il a rencontré Mahmoud Abbas aujourd'hui.
00:08:58 On va revenir sur tout ça dans une minute.
00:09:00 Qu'est-ce que la France consacre sur ces cinq, six premières minutes aux otages et au rôle que la France peut jouer pour tenter de les libérer ?
00:09:06 La France, en fait, elle est totalement impuissante parce qu'elle est piézée-point liée.
00:09:10 Elle n'a plus de voix sur place.
00:09:12 Elle n'a plus d'indépendance.
00:09:14 Elle a mis sa roue dans la roue américaine.
00:09:16 Donc, je ne crois pas, si vous voulez, quand on voit l'accueil dont a bénéficié Emmanuel Macron en Cisjordanie.
00:09:23 La France est très impopulaire dans la rue arabe aujourd'hui.
00:09:26 Donc, si vous voulez avoir une influence et un rôle pour pouvoir libérer vos otages, encore faut-il que vous ayez des relais sur place.
00:09:33 Or, ça n'est plus le cas aujourd'hui comme ça l'était il y a encore une dizaine ou une vingtaine d'années.
00:09:37 Valérie, nous n'avons plus l'influence d'il y a quelques années, comme le dit Jean Messia.
00:09:42 Quelle est-elle cette influence aujourd'hui ?
00:09:44 On arrive, c'est vrai, quasiment en dernier après beaucoup de leaders occidentaux.
00:09:47 Il faut espérer tout de même pour nos otages.
00:09:51 On ne peut pas balayer comme ça d'un revers de la main la venue du chef de l'État sur place
00:09:54 parce que l'enjeu est terrible.
00:09:57 Neuf ressortissants français sont peut-être entre la vie et la mort aux prises des terroristes.
00:10:02 Moi, je pense qu'il faut rester très prudent et je reste personnellement, je ne veux pas être dans le camp du désespoir
00:10:09 et je continue à garder espoir qu'on va pouvoir libérer ses otages.
00:10:13 Pourquoi ? Parce que quand Joe Biden est venu, il a convaincu Benyamin Netanyahou de retarder son opération terrestre.
00:10:19 Et une des raisons, bien évidemment, très importantes, c'était de laisser le temps de libérer ses otages.
00:10:25 Donc, il est évident que depuis le 18 octobre, date à laquelle Biden est allé en Israël,
00:10:31 et ça avait commencé avant, il y a des négociations extrêmement poussées en vue de la négociation des otages.
00:10:38 On n'a pas encore parlé de la journée de demain d'Emmanuel Macron,
00:10:41 mais il va rencontrer tout un tas de dirigeants dont Yohann nous parlera tout à l'heure,
00:10:46 qui ont entre les mains notamment le Qatar, le lien avec le Hamas et pas mal de poids et d'influence dans la libération des otages.
00:10:55 Et qui ont refusé de voir Biden.
00:10:58 Et qui ont refusé de voir Biden. Et je ne suis pas du tout d'accord avec l'analyse qui vient d'être faite,
00:11:03 parce que justement, cette position un petit peu intermédiaire, le fameux en même temps,
00:11:08 de soutien d'Israël, de condamnation du Hamas en tant que peuple terroriste,
00:11:14 mais de volonté absolue de ne pas y aller avant de voir également les grands dirigeants arabes,
00:11:21 peut nous aider et peut nous mener à une libération d'otages éventuelles,
00:11:25 sur laquelle, entre parenthèses, il y a des rumeurs, on ne sait pas du tout ce que ça vaut,
00:11:29 mais vous n'avez pas dit qu'il y a deux autres otages qui ont été libérés hier soir, et visiblement le Hamas...
00:11:35 Pour des raisons médicales vraisemblablement. D'ailleurs on va entendre l'une d'entre elles dans quelques secondes.
00:11:38 Un tout petit point, ce qui est sorti de nouveau aujourd'hui, c'est que ces femmes ont été interrogées.
00:11:44 Et on n'a pas compris pourquoi elles étaient libérées, elles sont âgées et malades.
00:11:47 Et ce qu'on commence à se dire, c'est que le Hamas, et on a interrogé aussi les gens du Hamas,
00:11:53 le Hamas ne s'attendait pas à pouvoir prendre autant d'otages, à rentrer dans Israël comme dans du gruyère,
00:11:59 et de prendre absolument tout ce qui peut...
00:12:00 Ce que vous voulez dire, c'est qu'ils ont du mal à gérer un trou plein d'otages.
00:12:02 Mais oui, mais voilà ce qu'on est en train de se dire en ce moment.
00:12:05 Je ne suis pas sûr, franchement.
00:12:06 C'est que, écoutez, c'est compliqué.
00:12:08 Moi je pense qu'ils jouent un petit peu la carotte et qu'ils essayent de se rendre humains après avoir agi comme des barbares
00:12:16 pour avoir un levier de négociation.
00:12:18 Non mais ils gardent le pouvoir, c'est sûr. C'est eux qui ont le pouvoir en ce moment, avec leurs otages.
00:12:22 Mais la vérité c'est que la France parle avec le Hamas actuellement.
00:12:25 Mais il y a quand même un moment... C'est vrai que c'est le Qatar qui finance le Hamas.
00:12:28 Voilà.
00:12:29 Et Emmanuel Macron va avoir demain le responsable Qatari.
00:12:32 Donc ils ne peuvent pas, eux non plus, faire n'importe quoi.
00:12:36 Le prince al-Thani qui, a priori, va rencontrer le chef de l'État demain avec d'autres dirigeants du monde arabe.
00:12:42 Oui, c'est très paradoxal parce que d'un côté on discute avec un État en vue d'obtenir des choses positives,
00:12:50 à savoir la libération des otages.
00:12:52 Mais ce même État est celui qui arme, qui finance d'une certaine manière les barbares et les terroristes.
00:12:59 La France a des relations qui sont plutôt bonnes avec le Qatar.
00:13:02 Bien sûr. On connaît les intérêts quatariens en France.
00:13:04 C'est quelque chose qu'il faut avoir en tête.
00:13:08 On sent quand même dans l'entourage du président de la République, j'allais dire, une forme d'optimisme concernant la libération des otages.
00:13:14 Je dis ça avec toujours beaucoup de prudence parce que tant qu'ils ne sont pas libérés, on ne sait jamais ce qui peut se passer dans des circonstances pareilles.
00:13:20 Mais quand on parle quand même au conseiller du président, ça n'est jamais formulé comme ça.
00:13:25 Ils ne vous disent jamais "on est optimiste", mais vous sentez qu'il y a cet optimisme.
00:13:29 En tout cas, on ne sent pas une inquiétude ou on ne sent pas que c'est perdu, si vous voulez.
00:13:33 Donc cet optimisme...
00:13:35 Parce que ce sont, pour l'instant, les choses utiles. Je reprends les mots de l'Élysée.
00:13:38 Les choses utiles, nous n'irons au prochain riant que si nous obtenons des choses utiles.
00:13:42 Pour l'instant, où sont-elles ? C'est demain que ça va se jouer.
00:13:44 Aujourd'hui, c'était une journée qui était plus symbolique que politique.
00:13:48 Demain, le président, il va faire de la politique. La politique, c'est demain.
00:13:51 Donc la journée de demain, elle est extrêmement importante. Il peut se passer des choses, effectivement.
00:13:56 Donc on va suivre ça, évidemment, avec beaucoup d'attention et avec beaucoup d'intérêt.
00:14:00 Un dernier mot pour dire, effectivement, le président de la République, il va au bout de 18 jours, peut-être 17 jours maintenant.
00:14:07 C'était le 7 octobre.
00:14:09 Alors c'est vrai, il a mis plus de temps que les autres.
00:14:13 Il espérait, semble-t-il, revenir avec des otages français.
00:14:16 Je crois qu'il avait ça en tête. Ça ne s'est pas fait. On verra si ça se fera dans les prochains jours.
00:14:21 On verra. Soyons extrêmement prudents.
00:14:23 Mais il y a des circonstances atténuantes aussi.
00:14:25 N'oublions pas qu'on a eu affaire à un attentat en France, que le président de la République a eu à gérer cette crise,
00:14:30 qu'il s'est rendu aux obsèques du professeur de français qui avait été tué.
00:14:33 Il fallait le temps d'aller en Albanie.
00:14:34 J'entends bien, mais n'oublions pas quand même qu'il s'est passé des choses en France
00:14:37 et que le président devait aussi rester dans le pays.
00:14:39 On poursuit la discussion et je voudrais juste que vous entendiez cette séquence,
00:14:41 puisqu'on évoquait ces deux otages, deux personnes d'un certain âge qui ont été libérés hier,
00:14:47 a priori par l'intermédiaire notamment de la Croix-Rouge internationale,
00:14:50 qui a poussé pour leur libération.
00:14:52 L'une d'entre elles s'est confiée, l'on dit plus, sur ce qu'elle a vécu
00:14:55 et notamment son enlèvement ce fameux 7 octobre. Écoutez.
00:14:58 J'étais allongée sur la moto, le corps d'un côté et les jambes de l'autre.
00:15:06 Et les gars m'ont battue sur le chemin.
00:15:08 Ils ne m'ont pas cassé les côtes, mais ils m'ont fait très mal
00:15:11 et j'avais beaucoup de mal à respirer.
00:15:13 Elle et mon père ont été séparés au tout début.
00:15:17 Et nous ne savons pas, d'après l'histoire de ma mère,
00:15:21 ce qui est arrivé à mon père.
00:15:23 Nous savons qu'il a été blessé.
00:15:25 Général Cavallier, des otages libérés au Congo, on le voit, ça fait 4, 2-3 jours je crois,
00:15:33 soi-disant des gestes humanitaires de la part du Hamas.
00:15:37 Et il ne faut pas se leurrer, ne rentrons pas dans leur jeu.
00:15:41 Il n'y a aucune humanité dans ce groupe terroriste.
00:15:44 Libérer ses otages, c'est du cynisme pur.
00:15:46 En fait, ça va être une stratégie indirecte, comme vous l'avez dit.
00:15:50 On ne va pas les remercier non plus.
00:15:52 Non, mais d'autant plus que là, il y a un certain paradoxe
00:15:54 puisque le président essaie aujourd'hui de créer une nouvelle dynamique,
00:15:58 une nouvelle coalition contre le Hamas, assimilant le Hamas à Daech.
00:16:02 Ce qui ne va pas forcément plaire.
00:16:05 Il est déjà un peu loin en assimilant le Hamas à Daech ?
00:16:09 Non, non, sur la coalition.
00:16:11 On y vient juste après, finissez parce que c'est notre prochain thème.
00:16:15 Il est sur de multiples objectifs.
00:16:17 Un, il reste dans la ligne claire de la diplomatie française depuis 30 ans,
00:16:21 il faut deux États, il l'a rappelé.
00:16:23 Il apporte également de l'humanité humanitaire vis-à-vis des Israéliens,
00:16:28 mais également vis-à-vis des Palestiniens.
00:16:30 Mais il tape dur contre le Hamas.
00:16:32 Donc ça va être un petit peu compliqué à mon avis.
00:16:34 Ou bien alors c'est d'autres qui vont faire le travail pour la France
00:16:36 qui ne disposent plus forcément de tous les leviers de puissance
00:16:39 pour agir dans la région.
00:16:40 Alors justement, avançons un petit peu,
00:16:42 parce que l'autre moment fort de la visite aujourd'hui, en fin de journée,
00:16:45 c'était la rencontre avec Mahmoud Abbas, le chef de l'autorité palestinienne,
00:16:48 en territoire cisjordanien, à Ramallah précisément,
00:16:50 Emmanuel Macron, qui a évoqué encore une fois une pause humanitaire
00:16:54 et une relance du processus de paix. Écoutez-le.
00:16:57 Il n'y aura pas de paix durable s'il n'y a pas la reconnaissance
00:17:02 du droit légitime du peuple palestinien à disposer d'un territoire et d'un État.
00:17:08 Et il n'y aura pas de paix durable s'il n'y a pas la reconnaissance assumée
00:17:12 de la part du peuple palestinien et de ses autorités d'un État d'Israël
00:17:17 et de l'importance de son existence et de sa sécurité.
00:17:20 Et vous dire que, à nos yeux, l'avenir de votre peuple et de la région
00:17:28 passe par une lutte sans merci et sans ambiguïté contre le terrorisme,
00:17:32 reconnaissant aussi ce faisant un droit d'Israël à se défendre,
00:17:36 passe par une protection inconditionnelle des populations civiles,
00:17:40 quelles qu'elles soient, et un soutien à ces dernières,
00:17:43 et passe enfin, par une reprise, un processus de paix politique
00:17:49 permettant à deux États cohabitants en paix, enfin d'émerger.
00:17:54 C'est la position que la France entend ici tenir,
00:17:58 c'est la position que nous continuerons d'avoir.
00:18:00 On discutait de la forme en plateau.
00:18:02 C'est vrai qu'à Johan, il a une posture, un ton qu'on ne lui connaît pas ou peu,
00:18:08 Emmanuel Macron, lors de ce moment d'échange avec Mahmoud Abbas.
00:18:12 Il apparaît extrêmement tendu, on le voit rarement tendu à ce point-là.
00:18:16 Il sent bien qu'il a quand même une lourde responsabilité sur les épaules,
00:18:19 parce que là, je peux vous dire que chaque mot qui est prononcé est un mot qui est pesé,
00:18:22 parce que ces mots ont des conséquences dans la région,
00:18:25 mais ils ont des conséquences aussi et surtout en France,
00:18:27 parce que s'il va rencontrer Mahmoud Abbas, c'est d'abord et avant tout,
00:18:30 me semble-t-il, pour parler aux Français, pour leur dire,
00:18:33 on n'est pas seulement pro-palestinien, c'est un peu dur.
00:18:35 C'est pas forcément de la politique étrangère ce qu'il a fait aujourd'hui,
00:18:37 c'est presque la politique intérieure.
00:18:39 Il est allé effectivement, me semble-t-il, là-bas pour dire aux Français,
00:18:43 à une partie des Français en tout cas, qui accusent le président d'être uniquement pro-israélien,
00:18:47 pour dire, on parle à tout le monde et on considère toutes les parties.
00:18:51 Il est allé, me semble-t-il, avant tout pour cela.
00:18:54 Donc, chaque mot est évidemment pesé, parce qu'on sent bien que ça peut avoir des conséquences en France.
00:18:58 Et il a aussi sans doute été un peu surpris, le président,
00:19:01 par les mots prononcés par Mahmoud Abbas, lui-même,
00:19:04 qui a eu un discours quand même extrêmement violent vis-à-vis d'Israël,
00:19:07 parce que généralement, dans ce genre de déplacement, comment est-ce que ça se passe ?
00:19:11 Le mot "Hamas" n'a jamais été prononcé par Mahmoud Abbas, aujourd'hui.
00:19:14 Le mot "terrorisme" non plus n'a jamais été prononcé.
00:19:16 Généralement, comment ça se passe, ce genre de déplacement ?
00:19:18 L'Élysée parle avant, les conseillers parlent avant entre eux,
00:19:22 les conseillers du président Macron, du président Mahmoud Abbas,
00:19:26 et on essaie de se caler, si vous voulez.
00:19:29 Là, le sentiment que ça donnait, c'est qu'Emmanuel Macron découvrait le discours
00:19:33 et découvrait la violence du discours.
00:19:35 Il semblait comme sonné par les mots du président Abbas.
00:19:40 Donc ça, c'était assez déconcertant, me semble-t-il.
00:19:42 Le "en même temps" appliqué à la géopolitique internationale.
00:19:44 C'est pas que du "en même temps".
00:19:46 Alors, Jean-Mathieu, en général.
00:19:48 C'est-à-dire qu'effectivement, on a l'impression d'avoir deux visions du monde
00:19:52 qui sont, sinon diamétralement opposées, sinon radicalement différentes.
00:19:56 Il y a Mahmoud Abbas qui parle, qui déroule...
00:19:59 On ne peut pas dire la même chose à Jérusalem et à Ramallah, c'est une certitude.
00:20:02 C'est sûr, mais enfin, quand Mahmoud Abbas, si vous voulez, prend la parole
00:20:06 pour qu'à aucun moment, ni citer le Hamas, ni citer l'acte de terrorisme,
00:20:10 ni encore moins s'émouvoir, si vous voulez, des blessés, des morts
00:20:15 et puis de toutes les exactions perpétrées à l'encontre de 1 400 civils innocents
00:20:21 et que derrière, effectivement, Emmanuel Macron, qui a sans doute préparé sa prise de parole,
00:20:25 découvre sur le fait que Mahmoud Abbas ne lui jette aucun pont, finalement.
00:20:29 C'est-à-dire qu'il le laisse à lui-même, dans son propre monde.
00:20:33 Donc Emmanuel Macron va dérouler un discours qui, évidemment, est un peu embarrassant,
00:20:37 sachant qu'Emmanuel Macron a aussi les yeux rivés sur ce qui se passe en France.
00:20:42 Oui, et puis sachant que demain, Emmanuel Macron est avec les dirigeants arabes,
00:20:47 on peut se demander l'intérêt de cette rencontre aujourd'hui avec Mahmoud Abbas,
00:20:50 si ce n'est pour apaiser la rue française, en effet, parce que lui, son intérêt,
00:20:54 il n'était pas d'aller à Ramallah. Vous avez vu les images ?
00:20:56 Pendant qu'il était à Ramallah, vous avez vu les images des manifestations en Cisjordanie ?
00:20:59 On a brûlé le portrait du président de la République. La France est une cible.
00:21:03 Et à quelques dizaines de mètres d'Emmanuel Macron, on lui a encore montré
00:21:07 que notre pays était ciblé et visé.
00:21:10 Mais c'est aussi pour cela qu'il a mis 17 heures avant d'y aller.
00:21:12 C'est parce qu'il procrastine, il a peur de ce qui peut se passer en France
00:21:15 et de la manière dont ce voyage, et ce qu'il y dira, sera interprété par d'autres peuples
00:21:21 qui ont élu domicile en France depuis des décennies.
00:21:23 Quand on voit ces images, quand on sait que la discussion avec les pays arabes,
00:21:26 c'est demain qu'elle a lieu, quel était l'intérêt d'Emmanuel Macron
00:21:29 de se rendre à Ramallah aujourd'hui ? Si ce n'est pour apaiser encore une fois la France.
00:21:32 Je vais y revenir tout de suite. L'intérêt, c'est quand même de rester dans la ligne
00:21:37 de la diplomatie française depuis 30-40 ans.
00:21:40 Rappelez que la solution est à deux États et la voix de la France.
00:21:44 Il ne s'en démord pas. Maintenant, ce qui est tout à fait nouveau,
00:21:46 c'est que la croissance, l'essor de l'islam fondamentaliste,
00:21:50 l'islam radical en France pose un gros problème.
00:21:52 Parce que le refus de l'existence de l'Israël est consubstantiel à l'islam fondamentaliste.
00:21:58 Or, le rapport de la DGSI était très clair sur la façon dont cet islam très radical,
00:22:04 l'islam renouvelé, comme disent certains, est en train de gagner une partie
00:22:08 des populations immigrées musulmanes. Et ça, c'est un vrai sujet.
00:22:14 Est-ce que sa place était à Ramallah aujourd'hui ?
00:22:16 Franchement, j'aimerais bien avoir une réponse à cette question.
00:22:19 Non mais c'est absolument fondamental.
00:22:21 Est-ce que c'était le moment de parler de la solution à deux États quand bien même,
00:22:24 oui, c'est la voix de la France depuis des dizaines d'années,
00:22:26 mais est-ce qu'aujourd'hui, dans le timing qui est le sien,
00:22:29 c'était le moment de penser à demain, de penser à l'avenir ?
00:22:32 Il y a une priorité, ce sont les otages.
00:22:33 Vous avez tout à fait raison, parce que vous savez très bien,
00:22:36 il y a 7 millions d'Israéliens et 7 millions de Palestiniens.
00:22:39 Donc de toute façon, il y a deux peuples qui sont de démographie égale
00:22:44 et la croissance de la démographie est égale.
00:22:47 Donc aucun ne gagnera l'un sur l'autre.
00:22:49 Je ne suis pas sûr de ça.
00:22:50 Si, c'est 7 millions chacun et c'est à peu près...
00:22:52 Non mais la croissance...
00:22:53 C'est à peu près égal.
00:22:54 Bon, d'accord.
00:22:55 Donc ça veut dire que l'un ne va pas éradiquer l'autre.
00:22:59 Ça n'a aucun sens, ça ne tient pas debout.
00:23:01 Donc il n'y a pas...
00:23:02 Mais personne ne cherche à éradiquer Gaza ni la Cisjordanie.
00:23:05 Israël veut éradiquer le Hamas.
00:23:07 Non, je suis d'accord.
00:23:08 Rien de plus.
00:23:09 Mais c'est pour ça que la position de la France,
00:23:11 qui est de dire deux États depuis toujours,
00:23:13 particulièrement depuis le discours du général De Gaulle en 1967,
00:23:16 a de plus en plus de mal à se tenir.
00:23:18 Parce qu'à l'époque, il n'y avait pas ce terrorisme
00:23:20 qu'on connaît aujourd'hui de cette façon-là
00:23:22 et aussi fortement qu'aujourd'hui.
00:23:24 Et donc on voit bien que cette question du terrorisme du Hamas
00:23:26 cogne sur cette volonté de diplomatie
00:23:29 et d'essayer de montrer la voie vers la paix.
00:23:32 D'où la difficulté qu'a eue la présidente de l'Assemblée nationale
00:23:35 quand elle y est allée ce week-end
00:23:37 parce qu'elle a été un petit peu trop loin pour Israël
00:23:40 et qu'elle n'a pas préservé les civils.
00:23:42 Donc on voit bien que cette position qu'essaye d'avoir la France
00:23:46 est entravée par le bras armé du Hamas et le terrorisme
00:23:51 qui change d'anon, y compris jusque chez nous.
00:23:54 Emmanuel Macron qui a appelé également de sa volonté
00:23:58 une coalition antiterroriste pour lutter contre le Hamas
00:24:01 comme l'Occident et cette fameuse coalition a lutté contre Daesh
00:24:06 dans un autre moment.
00:24:09 On va en discuter dans un instant.
00:24:11 Emmanuel Macron, 22h30 quasiment pile.
00:24:13 Maureen Vidal d'abord pour un point rapide sur l'actualité du jour.
00:24:16 Emmanuel Macron a atterri en Jordanie
00:24:24 où il rencontrera le roi Abdallah II.
00:24:27 Après avoir rencontré le gouvernement israélien,
00:24:30 Emmanuel Macron a échangé avec son homologue palestinien
00:24:33 Mahmoud Abbas en Cisjordanie cet après-midi.
00:24:35 Le président français a tenu à rappeler que rien ne justifie
00:24:38 la violence terroriste et a réitéré son soutien
00:24:41 au peuple israélien mais aussi au peuple palestinien.
00:24:44 Écoutez.
00:24:45 J'ai exprimé ce matin mes condoléances au peuple d'Israël
00:24:49 avec qui la France partage la douleur du deuil et du chagrin
00:24:53 puisque 30 de nos compatriotes sont morts
00:24:56 lors de l'attaque terroriste percupée par le Hamas.
00:24:59 Rien, nulle part, ne justifie la violence terroriste.
00:25:06 Et vous le savez, monsieur le président,
00:25:09 nous en avons parlé tout à l'heure,
00:25:11 vous avez eu avec moi des propos très clairs
00:25:14 pour condamner cette attaque terroriste et le Hamas.
00:25:17 L'ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza
00:25:21 afin de venir en aide aux civils palestiniens.
00:25:24 Le secrétaire général Antonio Guterres
00:25:26 a dénoncé des violations claires du droit humanitaire à Gaza,
00:25:29 des propos qui ont provoqué la colère d'Israël
00:25:32 l'accusant à demi-mot de comprendre
00:25:34 l'attaque sanglante du Hamas du 7 octobre.
00:25:36 L'agence de l'ONU pour les réfugiés à Gaza
00:25:38 annonce cesser ses opérations mercredi faute de carburant.
00:25:41 Des images qui resteront gravées dans leurs têtes.
00:25:45 Les secouristes volontaires israéliens ont été témoins
00:25:48 de scènes d'horreur, la découverte de corps mutilés
00:25:51 dans les kiboutz, les habitations et dans les villes.
00:25:54 Écoutez l'un d'eux encore sous le choc d'une intervention.
00:25:57 Nous voyons ensuite une femme.
00:26:01 Elle devait avoir environ 30 ans.
00:26:04 Elle était couchée sur le sol dans un bain de sang.
00:26:08 Le visage sur le sol.
00:26:10 Nous avons dû la retourner pour la mettre dans un sac mortuaire.
00:26:14 C'était une femme enceinte qui avait été éventrée.
00:26:19 Le bébé, attaché par le cordon ombilical,
00:26:22 avait été poignardé.
00:26:24 Puis elle a reçu une balle dans le dos.
00:26:27 A-t-elle vu ce qui a été fait à son bébé ?
00:26:31 Elle n'a peut-être pas eu cette souffrance.
00:26:34 Nous ne savons pas.
00:26:36 Des témoignages glaçants.
00:26:38 L'armée israélienne a publié des interrogatoires
00:26:41 de soldats du Hamas qui dévoilent les instructions reçues
00:26:44 pour l'attaque sanglante du 7 octobre en Israël.
00:26:47 Tuer les hommes, violer les femmes, kidnapper les enfants,
00:26:50 tout ceci contre de l'argent ou des biens.
00:26:53 Écoutez.
00:26:55 On nous a dit de vérifier les maisons
00:26:58 et de prendre le plus d'otages possible.
00:27:00 Parce qu'à Gaza, celui qui amène le plus d'otages reçoit un prix.
00:27:03 Mais quelle était la récompense ?
00:27:05 Une maison, un appartement et 10 000 dollars.
00:27:08 Pour chaque otage, vous obtenez une maison et un appartement ?
00:27:11 Oui.
00:27:13 C'est des témoignages interrogatoires
00:27:16 qu'on entendra un peu plus en longueur.
00:27:19 C'est ces vidéos sur lesquelles on reviendra.
00:27:22 On va parler de la situation en général.
00:27:25 On va parler de la situation en général.
00:27:28 On va parler de la situation en général.
00:27:31 On va parler de la situation en général.
00:27:34 On va parler de la situation en général.
00:27:37 On va parler de la situation en général.
00:27:40 On va parler de la situation en général.
00:27:43 On va parler de la situation en général.
00:27:46 On va parler de la situation en général.
00:27:49 On va parler de la situation en général.
00:27:52 On va parler de la situation en général.
00:27:55 On va parler de la situation en général.
00:27:58 On va parler de la situation en général.
00:28:01 On va parler de la situation en général.
00:28:04 On va parler de la situation en général.
00:28:07 On va parler de la situation en général.
00:28:10 On va parler de la situation en général.
00:28:13 On va parler de la situation en général.
00:28:16 On va parler de la situation en général.
00:28:19 On va parler de la situation en général.
00:28:22 On va parler de la situation en général.
00:28:25 On va parler de la situation en général.
00:28:28 On va parler de la situation en général.
00:28:31 On va parler de la situation en général.
00:28:34 On va parler de la situation en général.
00:28:37 On va parler de la situation en général.
00:28:40 On va parler de la situation en général.
00:28:43 On va parler de la situation en général.
00:28:46 On va parler de la situation en général.
00:28:49 On va parler de la situation en général.
00:28:52 On va parler de la situation en général.
00:28:55 On va parler de la situation en général.
00:28:58 On va parler de la situation en général.
00:29:01 On va parler de la situation en général.
00:29:04 On va parler de la situation en général.
00:29:07 On va parler de la situation en général.
00:29:10 On va parler de la situation en général.
00:29:13 On va parler de la situation en général.
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00:30:25 On va parler de la situation en général.
00:30:28 On va parler de la situation en général.
00:30:31 - Un peu plus tard, ils ont dit qu'il n'y avait pas de coalition.
00:30:35 - Ils l'appellent de ses voeux.
00:30:38 - Il faut savoir ce qu'est la coalition.
00:30:41 La coalition, c'est sous l'égide des Etats-Unis.
00:30:44 85 pays sont allés en Irak et en Syrie
00:30:47 combattre l'Etat islamique au pire moment de Daesh
00:30:50 et des attentats de 2015 en France.
00:30:53 - Nous sommes d'accord.
00:30:56 - Il n'y a pas d'anarchie.
00:30:59 - L'Etat islamique passait les frontières
00:31:02 et envahit des pays territoriaux.
00:31:05 On parle d'une seule organisation, le Hamas,
00:31:08 qui est limitée au territoire de Gaza.
00:31:11 C'est très difficile de faire une comparaison.
00:31:14 C'est très difficile de faire une comparaison.
00:31:17 L'expression d'Emmanuel Macron n'a pas été à droite.
00:31:20 En revanche, qu'il y ait des similitudes
00:31:23 entre ce qui peut se passer à Gaza
00:31:26 et ce qui peut se passer à Mossoul
00:31:29 ou à Mariupol, c'est-à-dire une lutte au corps à corps,
00:31:32 l'effort spécial de chaque pays.
00:31:35 C'est compliqué de se battre sur le terrain
00:31:38 avec un ennemi en face de soi.
00:31:41 On perd l'avantage technologique.
00:31:44 On peut être l'armée la plus puissante du monde.
00:31:47 On dit qu'il faut 5, 10, 20 hommes
00:31:50 pour attaquer pour un qui se défend.
00:31:53 C'est là où peut-être il peut y avoir
00:31:56 des gens qui parlent ensemble et qui s'agrènent.
00:31:59 - Il y a une différence très importante.
00:32:02 - Est-ce qu'il faut agir contre le Hamas comme contre l'État islamique ?
00:32:05 - Vous aviez une guerre d'une certaine manière entre musulmans.
00:32:08 Il faut bien comprendre qu'on est sur un phénomène,
00:32:11 le Hamas, qui s'inscrit dans une démarche religieuse.
00:32:14 Khaled Machaï est appelé au djihad.
00:32:17 Le Hamas lutte contre Israël et veut l'éradication d'Israël.
00:32:20 La transposition est assez compliquée
00:32:23 par rapport à une rue arabe
00:32:26 qui soutient massivement le Hamas.
00:32:29 - Macron a fait la transposition.
00:32:32 - On va avancer.
00:32:35 Johan, vous allez réagir à ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
00:32:38 Il est toujours quelque part autour de ce conflit
00:32:41 depuis le 7 octobre.
00:32:44 Partout où on l'attend, il est là, mais pas toujours pour les bonnes raisons.
00:32:47 Les mots ont un sens précis puisqu'il parle de cette coalition
00:32:50 voulue par le chef de l'État.
00:32:53 La guerre au terrorisme par le retour de la coalition contre Daech.
00:32:56 Cela veut dire que la France participe à la guerre contre le Hamas.
00:32:59 Où ? Quand ? À Gaza ? Maintenant ? Alors où elle cessez le feu ?
00:33:02 Ce point du discours est extrêmement questionnant.
00:33:05 Le retour à la théorie de la guerre au terrorisme de George W. Bush
00:33:08 et les néoconservateurs, c'est tout un monde
00:33:11 que la diplomatie française récusait.
00:33:14 - Il se fait encore une fois le porte-parole du Hamas ?
00:33:17 - Je ne sais pas, mais je crois que Jean-Luc Mélenchon ferait bien de...
00:33:20 - Prendre des vacances ? - Oui, prendre des vacances.
00:33:23 Cela commence à devenir problématique.
00:33:26 - Il entretient ce sentiment de revanche décoloniale latin.
00:33:29 - C'est ce que disait le ministre Sébastien Lecornu,
00:33:32 qui est le ministre de la Défense.
00:33:35 Il disait que la position de la France insoumise
00:33:38 commence à devenir problématique pour la France, y compris à l'étranger.
00:33:41 Non seulement les Insoumis, en tout cas une bonne partie d'entre eux,
00:33:44 font honte à une très grande partie des Français
00:33:47 avec leur discours, qui est absolument ignoble,
00:33:50 mais en plus, ils portent préjudice à l'international
00:33:53 et cela peut avoir des répercussions.
00:33:56 Je crois qu'il ferait bien de se poser deux minutes
00:33:59 et de réfléchir à ce qu'ils sont en train de faire.
00:34:02 Un mot sur cette coalition, parce que je voulais rebondir là-dessus,
00:34:05 on peut avoir une autre lecture aussi.
00:34:08 Le président de la République a lancé cette idée
00:34:11 comme une sorte de mise en garde à certains pays comme l'Iran,
00:34:14 en leur disant "attention, si vous vous mêlez de la situation,
00:34:17 si jamais vous aviez l'envie d'une manière ou d'une autre
00:34:20 d'entrer dans le conflit, sachez que vous ne serez pas seulement
00:34:23 face à Israël, mais que vous serez face à une coalition".
00:34:26 - Oui, mais l'Iran peut répondre "vous ne serez pas seulement
00:34:29 face au Hamas, mais face au Hezbollah".
00:34:32 - J'entends bien, mais il me semble qu'on peut avoir cette lecture-là aussi
00:34:35 si jamais des pays comme l'Iran souhaitaient intervenir
00:34:38 d'une manière ou d'une autre, c'est toute une coalition
00:34:41 qui se trouverait face à eux.
00:34:44 - Sommes-nous en train d'entrer dans une guerre de civilisation ?
00:34:47 A n'en pas douter, la réponse est oui pour le Premier ministre israélien.
00:34:50 - C'est une épreuve pour l'Occident, la civilisation, le Hamas et l'ennemi.
00:34:53 Si le Hamas sort victorieux de ce conflit,
00:34:56 nous perdrons tous, tout le monde sera en danger.
00:34:59 L'Europe, la civilisation même sera en danger.
00:35:02 Donc si le Hamas gagne celle-là,
00:35:05 ce sera la fin pour nous,
00:35:08 mais si le Hamas est vaincu, ce sera l'espoir de la civilisation.
00:35:11 Donc cette bataille n'est pas que la nôtre,
00:35:14 c'est la bataille de l'Europe, de l'Amérique, de la civilisation toute entière.
00:35:17 C'est une bataille pour l'âme, l'esprit et l'avenir
00:35:20 du Proche-Orient, du monde arabe.
00:35:23 Je crois que nombreux sont ceux qui le comprennent,
00:35:26 mais on ne peut pas contourner le fait qu'il faut emporter
00:35:29 une victoire décisive contre le Hamas.
00:35:32 - Une guerre de civilisation ?
00:35:35 - Il a raison, sauf que cette guerre de civilisation
00:35:38 ne se fait pas simplement entre des régions du monde ou des pays,
00:35:41 elle est aussi présente à l'intérieur de notre territoire.
00:35:44 Vous avez montré le tweet de Jean-Luc Mélenchon,
00:35:47 mais il est avec toutes les Gazas qu'il y a en France
00:35:50 dans les territoires de non-France,
00:35:53 et d'ailleurs qu'il protège.
00:35:56 Les mêmes qui soutiennent le Hamas et manifestent
00:35:59 Place de la République au cri d'Allah Akbar sont pour partie
00:36:02 ceux qui ont commis des émeutes ou qui les ont soutenus,
00:36:05 sont aussi ceux qui ont soutenu le jeune Nahel face à la police,
00:36:08 qui hurlent aux violences policières.
00:36:11 - Les raccourcis vous appartiennent, on n'a pas fait de méthode sociologique.
00:36:14 Il n'y a rien de factuel dans ce que vous dites.
00:36:17 - C'est une analyse factuelle justement.
00:36:20 Jean-Luc Mélenchon est du côté de toutes ces Gazas
00:36:23 qui s'expriment différemment en France.
00:36:26 Le peuple qui a été à la République,
00:36:29 c'est aussi celui qui a soutenu ou qui a commis les émeutes.
00:36:32 Le problème qu'affronte aujourd'hui Israël,
00:36:35 nous l'affrontons en réalité sans le savoir en France,
00:36:38 parce que les Gazas qu'il y a en France
00:36:41 ne sont pas à ce point explosifs comme elles peuvent l'être
00:36:44 du côté israélien.
00:36:47 - C'est peu ou prou ce qu'a dit Benjamin Netanyahou,
00:36:50 le Hamas c'est Daesh.
00:36:53 - On s'est reconnus également
00:36:56 les horreurs du terrorisme à Nice, à Lyon, à Paris.
00:36:59 Vous refusez cette menace terroriste
00:37:02 et Israël refuse d'avoir l'Etat islamique
00:37:05 dans ses propres frontières.
00:37:08 Il faut le préciser, ce n'est pas une enclave
00:37:11 de l'Etat islamique à des milliers de kilomètres de l'Europe,
00:37:14 c'est l'Etat islamique qui a fait la guerre.
00:37:17 C'est l'Etat islamique dans les banlieues de Paris.
00:37:20 C'est l'Etat islamique à 20 minutes de Paris.
00:37:23 Et dans les banlieues, vous avez l'Etat islamique.
00:37:26 On ne peut pas vivre comme ça. Personne ne peut vivre comme ça.
00:37:29 - Réaction Valérie ?
00:37:32 - Les Israéliens ont eu 1200 ou 1300...
00:37:35 - Ce qu'il veut dire, c'est que le terrorisme est global,
00:37:38 il nous menace tous.
00:37:41 - Nous avons des menaces terroristes en France,
00:37:44 un pays qui a eu 1200 ou 1300 morts,
00:37:47 ça ferait quasiment 10 000 morts en France
00:37:50 en termes de proportion.
00:37:53 - Vous avez entendu Mme Herge Blaclair,
00:37:56 il y a quelques jours, chez Sonia Mabrouk,
00:37:59 qu'on ne peut pas dénoncer de mal connaître l'islam radical
00:38:02 et la situation au Proche-Orient. Elle a dit
00:38:05 que si nous continuons comme ça, le 7 octobre,
00:38:08 il aura lieu en France.
00:38:11 Je dis juste que Benhamin Nathaniahou fait un raccourci.
00:38:14 - Il fait un raccourci, oui et non.
00:38:17 Les rapports sont très clairs sur ce qui se passe en France.
00:38:20 Vous avez un courant fondamentaliste qui est en train
00:38:23 de prendre un essor, qui est en train de se propager,
00:38:26 qui tient des zones entières. Cette idéologie veut créer
00:38:29 un ordre social qui est un ordre social extrémiste,
00:38:32 qui relève de l'islam fondamentaliste.
00:38:35 Et n'oubliez pas que ces gens-là sont amenés par le concept
00:38:38 de la jaïlia, c'est-à-dire que nous sommes le monde du péché,
00:38:41 le monde obscur. Ne sous-estimez pas ce qui se passe
00:38:44 actuellement en France, qui n'est pas nouveau
00:38:47 et qui n'est pas décrit que par moi. Je me fie sur
00:38:50 des rapports officiels qui sont très clairs.
00:38:53 Lisez le rapport de la DGSI sur l'état des lieux
00:38:56 de la pénétration de l'islam fondamentaliste en France.
00:38:59 C'est glaçant ce qui est dit à l'intérieur. C'est un rapport
00:39:02 officiel. - Je veux bien vous croire.
00:39:05 - Il dit en substance ? - Il dit en substance que vous avez
00:39:08 aujourd'hui plus de 50% des jeunes qui sont adeptes
00:39:11 d'un islam fondamentaliste. - 50% des jeunes musulmans ?
00:39:14 - Des jeunes musulmans pratiquants. - Oui, parce que vous avez dit
00:39:17 50% des jeunes. - Et qui veulent instaurer un ordre
00:39:20 qui relève de la charia et qui reconnaît au Coran
00:39:23 la primauté sur les lois de la République.
00:39:26 - Il y a 1000 mineurs radicalisés à rappeler.
00:39:29 - Vous avez le rapport de l'inspecteur général
00:39:32 d'éducation qui date de 2004, qui est extrêmement clair
00:39:35 et qui parle à cette époque de l'évacuation
00:39:38 d'enfants juifs dans certaines écoles des états
00:39:41 d'admission parce qu'un juif ne peut plus vivre
00:39:44 dans certaines zones d'un certain quartier.
00:39:47 - Je ne suis pas du tout en train de vous dire que ce qui se passe
00:39:50 en France est normal et que ce n'est pas inquiétant.
00:39:53 Je suis tout à fait d'accord avec vous. Je suis juste en train
00:39:56 de vous dire que l'horreur qu'a connue Israël,
00:39:59 heureusement, pour l'instant, ça va être...
00:40:02 - C'est toute proportion de gardé.
00:40:05 Le ramasse, c'est tout le temps le ramasse.
00:40:08 Essayez de nous conditionner pour limiter l'impact
00:40:11 de la riposte d'Israël. On est en train de rentrer dans son jeu.
00:40:14 - C'est toute proportion de gardé. Le conflit du Proche-Orient,
00:40:17 c'est un conflit qui dure depuis des décennies.
00:40:20 Vous êtes dans le monde arabe, dans le monde arabo-musulman.
00:40:23 Il y a ce conflit avec un état juif, l'état d'Israël.
00:40:26 Les choses se comprennent. C'est à l'aune de ce contexte
00:40:29 explosif sur plusieurs décennies que ce qui s'est passé en Israël
00:40:32 se comprend. La France n'avait normalement pas à vivre ça.
00:40:35 On n'est pas au Proche-Orient.
00:40:38 Qu'est-ce qui nous a fait aboutir à cette situation,
00:40:41 sinon l'importation par une immigration massive
00:40:44 et incontrôlée de toutes les problématiques
00:40:47 qui sont présentes ailleurs et qui ne vont pas être là.
00:40:50 - Si on peut revoir avec Martin Mazur en régie cette image
00:40:53 de l'effigie d'Emmanuel Macron qui a été brûlée à Ramallah aujourd'hui,
00:40:56 quand vous voyez ça, vous ne vous dites pas
00:40:59 "ça me fait peur ce que je vois".
00:41:02 - Je ne vous dis pas que la situation...
00:41:05 - Rendez-vous compte que sur toutes les télévisions du monde arabe
00:41:08 et occidentale, d'ailleurs, ces images, on va les voir.
00:41:11 - La situation en France est extrêmement critique
00:41:14 parce que nous avons en France les deux populations
00:41:17 juives et musulmanes les plus importantes d'Europe.
00:41:20 Nous sommes effectivement une espèce de laboratoire
00:41:23 ou de terrain tout à fait propice à l'exportation,
00:41:26 à l'importation chez nous de ce qui est en train de se passer là-bas.
00:41:29 C'est pour ça que ça nous passionne autant,
00:41:32 que ça nous inquiète autant, que ça nous fracture.
00:41:35 Ça ne date pas d'aujourd'hui que ça nous fracture,
00:41:38 ça nous fracture depuis 50 ans, 55 ans, 60 ans.
00:41:41 - Ce n'est pas comme aujourd'hui, madame.
00:41:44 - Je me permets de vous dire, je trouve que vous minimisez
00:41:47 l'importance de cette... - Non, je ne minimise pas.
00:41:50 - J'ai le sentiment qu'on est, et je pèse mes mots,
00:41:53 qu'on est à un carrefour de l'humanité.
00:41:56 Voilà où nous sommes aujourd'hui.
00:41:59 - Je pense que la population juive de France a raison
00:42:02 d'avoir extrêmement peur et je respecte totalement cette peur.
00:42:05 Je la comprends parfaitement bien.
00:42:08 Après, on ne va pas être 70 millions de personnes à avoir peur.
00:42:11 On ne va pas se laisser faire de cette façon-là.
00:42:14 C'est ce que je dis. Effectivement, la nouveauté,
00:42:17 c'est le terrorisme. - On allumera des bougies et on se posera
00:42:20 des roses comme on a l'habitude. - Non, mais moi, je n'aime pas
00:42:23 avoir peur. - Oui, mais vous pouvez tomber dans l'ébée.
00:42:26 - Je voudrais rappeler qu'il y avait des manifestations
00:42:29 monstres à Londres. - Excusez-moi ?
00:42:32 - Il y avait des manifestations très importantes à Amsterdam,
00:42:35 à Berlin, à Rome, aux Etats-Unis,
00:42:38 qu'à travers l'islamo-gauchisme,
00:42:41 ces questions deviennent internationales
00:42:44 par d'autres milliers, les universités et ailleurs,
00:42:47 que même le mouvement
00:42:50 de Black Lives Matter
00:42:53 passe de la tradition de Martin Luther King
00:42:56 vers la tradition de Nation of Islam.
00:42:59 - Le gauchisme emporte tout.
00:43:02 - Il devient Malcolm X au lieu de suivre
00:43:05 Martin Luther King.
00:43:08 C'est dans ce sens-là
00:43:11 qu'au-delà de ce vocabulaire,
00:43:14 parce qu'il y a la violence,
00:43:17 on tue des gens, mais la violence a aussi un syntaxe.
00:43:20 Est-ce qu'on éventre les femmes enceintes ?
00:43:23 Est-ce qu'on découpe en morceaux les gens ?
00:43:26 Ce n'est pas uniquement qu'on tue des gens, mais comment on les tue
00:43:29 et quel message on essaie de croyer. - Et la volonté de le montrer,
00:43:32 de le médiatiser. - La première réaction des gens
00:43:35 à l'Aesh, ce n'était pas en analyse sociologique et géopolitique,
00:43:38 c'était face à l'horreur.
00:43:41 Les gens qui ont brûlé un pilote jordanien,
00:43:44 les gens qui ont décapité
00:43:47 des gens devant les caméras,
00:43:50 c'était ça le premier.
00:43:53 Ils sont devenus d'Aesh,
00:43:56 culturellement. Mais maintenant,
00:43:59 il y a une autre dimension,
00:44:02 dans le Hamas,
00:44:05 au début,
00:44:08 il y avait en dualité. Il y avait un côté
00:44:11 humain international qui vient
00:44:14 de l'idéologie des frères musulmans,
00:44:17 et il y avait aussi le mouvement de libération nationale
00:44:20 palestinienne avec
00:44:23 la lutte armée et l'intransigeance.
00:44:26 Donc, dès le début, c'est deux choses-là.
00:44:29 Et aujourd'hui, la dimension internationale,
00:44:32 le logiciel d'Aesh,
00:44:35 c'est-à-dire qu'un Américain qui n'est même pas musulman
00:44:38 peut demain passer à l'acte parce qu'il voit
00:44:41 quelque chose qui se passe à Nahaloz.
00:44:44 C'est ça la Daeshisation de Hamas.
00:44:47 - Moi, je trouve que ça fait l'intéressant ce que vous venez de dire.
00:44:50 - Vous avez raison, Julien, de dire effectivement que
00:44:53 la France est en train d'être considérée comme un pays
00:44:56 qui n'aime pas les musulmans.
00:44:59 Et effectivement, une partie de la population arabo-musulmane...
00:45:02 - Ça se fait peur à Emmanuel Macron. - Effectivement, on nous perçoit de cette manière-là
00:45:05 parce que la France est un pays laïque et qu'une partie,
00:45:08 notamment les frères musulmans, qui sont très
00:45:11 actifs sur les réseaux sociaux, qui sont très influents,
00:45:14 qui sont très largement financés par certains pays comme la Turquie,
00:45:17 agissent auprès notamment de la jeunesse française
00:45:20 et font croire à ces jeunes qu'effectivement,
00:45:23 la France n'aime pas les musulmans parce que nous sommes un pays laïque,
00:45:26 parce que la France est intervenue dans différentes coalitions
00:45:29 pour lutter contre Daesh, pour lutter contre l'État islamique au Sahel, etc.
00:45:32 Ce qui fait que la France est effectivement, depuis plusieurs années maintenant,
00:45:35 l'une des cibles prioritaires des islamistes.
00:45:38 Donc, Valérie, vous dites "je n'aime pas avoir peur",
00:45:41 mais je crois que nous avons raison, hélas, d'avoir peur.
00:45:44 - Oui, et qu'il vaut mieux avoir peur dans l'état actuel parce que sinon...
00:45:47 - Cette propagande est en plus totalement fausse parce que des pays comme la Suède
00:45:50 qui n'ont participé à aucune coalition sont frappés tout autant,
00:45:53 l'Allemagne également, enfin bref, ça c'est la première chose.
00:45:56 La deuxième chose, c'est qu'il ne faut pas non plus éviter à ceux
00:45:59 qui nous dirigent depuis une quarantaine d'années le bilan de leur politique.
00:46:02 Vous savez que quand Olaf Scholz s'est rendu en Israël...
00:46:05 - Le chancelier allemand. - Le chancelier allemand,
00:46:08 il s'est rendu en Israël et qu'il a, de retour en Allemagne,
00:46:11 il a entendu dans certains segments de la population des gens
00:46:14 justifier ce que le Hamas a fait parmi les immigrations,
00:46:17 notamment syriennes, etc. C'est là où il a commencé.
00:46:20 Alors que Olaf Scholz, c'est quand même quelqu'un qui est à la base de gauche
00:46:23 et qui a une coalition écolo. Il a durci le ton sur l'immigration
00:46:26 en disant qu'il fallait désormais prévoir des expulsions massives
00:46:29 de ceux qui ne sont pas compatibles avec l'Allemagne.
00:46:32 - Nous sommes dans un carrefour. - Donc on est en train aussi
00:46:35 de payer lourdement et quand je disais ces mêmes mots
00:46:38 depuis plusieurs années, on me houspillait, on me traitait de tous les noms.
00:46:41 Aujourd'hui, nous sommes en train de payer la force
00:46:44 migratoire que nous a imposée depuis des années.
00:46:47 - Je termine. - Alors, terminé, Général.
00:46:50 - La cause arabe avant a été une cause laïque, sauf qu'on n'a pas
00:46:53 saisi notre chance il y a 30 ans. Nous avons soutenu, c'est nous
00:46:56 qui avons soutenu, d'une certaine manière, l'islamisation
00:46:59 de la cause arabe. - Chaque jour qui passe,
00:47:02 vous savez que ça, les services israéliens nous en apprennent
00:47:05 que ce soit par l'intermédiaire de vidéos ou autres plus
00:47:08 sur ce qui s'est passé le 17 juin, le 18 juin,
00:47:11 comment tout cela a été organisé et le déroulé
00:47:14 de plus en plus précis des faits.
00:47:17 Nouvelle illustration avec ces interrogatoires.
00:47:20 Israël qui a diffusé des interrogatoires de terroristes
00:47:23 du Hamas qui ont été pris par l'armée israélienne.
00:47:26 Vous verrez que c'est glaçant. On y revient dans un instant.
00:47:29 Merci de nous rejoindre en direct sur CNews pour la suite de SoirInfo.
00:47:37 Il est quasiment 23h. Un rappel de ce soir.
00:47:40 Maureen Vidal.
00:47:43 - Tout juste arrivé sur le sol israélien, Emmanuel Macron
00:47:52 a rencontré les familles d'otages, de disparus et de Français
00:47:55 tués par le Hamas. Un moment de soutien et d'émotion
00:47:58 pour le président et les familles.
00:48:01 Regardez cette séquence.
00:48:08 - Elle devait avoir 24 ans dans un mois. Le 26 novembre.
00:48:11 Elle a été tuée par une bombe.
00:48:14 J'ai juste envie de dire que le gouvernement français
00:48:29 a plus fait que les autres gouvernements.
00:48:32 - Il faut faire cesser l'agression contre Gaza.
00:48:35 C'est la demande de Mahmoud Abbas à Emmanuel Macron.
00:48:38 Le président palestinien a fait porter à Israël et les pays
00:48:41 qui le soutiennent la responsabilité du conflit
00:48:44 sans citer une seule fois le Hamas.
00:48:47 Devant Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron a de nouveau plaidé
00:48:50 pour une relance d'un processus politique
00:48:53 contre Israël et les Palestiniens.
00:48:56 Alors qu'un conseil de sécurité des Nations Unies s'est tenu
00:48:59 aujourd'hui, les avis étaient divergents concernant la situation
00:49:02 de Gaza.
00:49:05 Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères
00:49:08 a réitéré la demande de trêve humanitaire à Gaza.
00:49:11 L'importance de l'importation d'aides est primordiale
00:49:14 selon elle pour les civils gazaouis.
00:49:17 - Notre devoir, y compris celui d'Israël, est de garantir
00:49:20 la fourniture continue aux civils, dont des femmes et des enfants
00:49:23 de Gaza, des biens de première nécessité, de l'eau,
00:49:26 de la nourriture, des médicaments, du carburant.
00:49:29 La perte de vie civile est une tragédie.
00:49:32 Et pour cela, nous devons garantir un accès humanitaire sûr, rapide
00:49:35 et sans entrave, mais aussi durable à la bande de Gaza.
00:49:38 Nous devons faire respecter le droit international humanitaire
00:49:41 et ses principes.
00:49:44 Enfin, nous devons demander la mise en place d'une trêve humanitaire
00:49:47 qui pourra mener à terme à un cessez-le-feu.
00:49:50 - A l'Assemblée nationale, une soirée pour appeler à la libération
00:49:53 des otages détenus par le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre
00:49:56 se déroule actuellement.
00:49:59 Plusieurs personnalités politiques sont présentes.
00:50:02 Clément Bouni, Albron Pivet, ou encore François Hollande
00:50:05 et Olivier Véran.
00:50:08 Des membres de la communauté juive et surtout des membres des familles
00:50:11 des victimes et otages sont venus en soutien pour leurs proches.
00:50:14 - Je porte le message des familles des otages, qui évidemment,
00:50:17 il faut se mettre à leur place de mes cousines.
00:50:20 Elles ont perdu leur mère, l'une a perdu sa fille, ses enfants
00:50:23 et leur famille. Elles sont dans un état pas possible.
00:50:26 Elles sont courageuses. Je porte cette main pour dire
00:50:29 "Aidez-nous". Elle, les otages français, la France peut les aider.
00:50:32 Mais aidez aussi tous les otages.
00:50:35 Il y a 210 otages, je crois.
00:50:38 Je pense que c'est du jamais vu.
00:50:41 - Merci, Maureen. Plus d'infos à 23h30 avec vous.
00:50:44 Valérie Lecap, Gilles Michaéli, le général Bertrand Cavalier,
00:50:47 Jean Messia, Yoann Uzay, toujours autour de la table de Soir Info.
00:50:50 - La police israélienne en sait désormais plus sur les plans
00:50:53 du Hamas concernant les attaques du 7 octobre.
00:50:56 Des interrogatoires des terroristes ont été publiés
00:50:59 par l'armée israélienne. Des témoignages terribles
00:51:02 que nous raconte Audrey Berthaud.
00:51:05 - Un plan minutieusement préparé.
00:51:08 Plus de deux semaines après les attaques du 7 octobre,
00:51:11 la police israélienne diffuse des interrogatoires
00:51:14 de terroristes du Hamas.
00:51:17 Ils affirment avoir reçu des instructions précises.
00:51:20 - Les instructions concernant les civils étaient de tuer
00:51:23 les hommes et de prendre en otage les femmes,
00:51:26 les personnes âgées et les enfants.
00:51:29 - Pour ces crimes, le Hamas aurait promis des récompenses.
00:51:32 C'est ce qu'avouent l'un des terroristes aux policiers.
00:51:35 - On nous a dit de vérifier les maisons et de prendre
00:51:38 le plus d'otages possible parce qu'à Gaza, celui qui amène
00:51:41 le plus d'otages reçoit un prix. Mais on ne peut pas
00:51:44 se dire que la récompense soit une maison, un appartement
00:51:47 et 10 000 dollars.
00:51:50 - Pour chaque otage, vous obtenez une maison et un appartement ?
00:51:53 - Oui.
00:51:56 - Selon nos confrères d'E24 News, un terroriste affirme
00:51:59 également lors d'un interrogatoire que des autorisations
00:52:02 spéciales étaient données pour tuer, mutiler et violer.
00:52:05 - Le plan était d'aller de maison en maison, de pièce en pièce,
00:52:08 de lancer des grenades et de tuer tout le monde.
00:52:11 Y compris les femmes et les enfants.
00:52:14 Nous devions aussi violer les corps des jeunes filles.
00:52:17 - Outre les détails obtenus, ces interrogatoires ont permis
00:52:20 aux services de renseignement israéliens d'obtenir
00:52:23 de précieuses informations pour frapper des cibles
00:52:26 dans la bande de Gaza.
00:52:29 - Ce qui est fou, c'est qu'à chaque fois qu'on se dit
00:52:32 qu'on a vu ou entendu le pire, on a de nouvelles informations,
00:52:35 de nouvelles images, de nouveaux commentaires qui nous rendent
00:52:38 jour après jour de plus en plus insoutenables.
00:52:41 - Mais apparemment, ce n'est pas suffisant pour tout le monde.
00:52:44 Ce que vous venez de passer, c'est ce que les infatués
00:52:47 de la France Insoumise et du nouveau parti anticapitaliste
00:52:50 appellent des résistants.
00:52:53 On est chez les fous.
00:52:56 C'est un groupe terroriste qui n'a rien à envier aux Einsatzgruppen,
00:52:59 qui étaient les forces d'extermination et de torture des nazis
00:53:02 qui arrivaient après les troupes régulièrement
00:53:05 Là, ce sont véritablement des criminels,
00:53:08 non pas des criminels de guerre,
00:53:11 ce sont des criminels djihadistes, terroristes
00:53:14 qu'on ne discute pas avec ces gens-là.
00:53:17 C'est pour ça que quand moi j'entends la solution à deux états,
00:53:20 il faut comprendre que le Hamas, avec cette action-là,
00:53:23 nous, ça nous dégoûte au plus haut point.
00:53:26 Nous, nous sommes scandalisés par ce qui arrive
00:53:29 et on a la larme à l'oeil d'entendre les malheurs
00:53:32 de ces innocents.
00:53:35 Mais le problème, c'est que dans la rue arabe
00:53:38 et dans le monde arabo-musulman de manière générale,
00:53:41 ce qui s'est passé, ce qui a subi, ce qui a enduré Israël
00:53:44 est considéré comme une sorte de victoire.
00:53:47 Donc vous ne pouvez pas ni faire la paix,
00:53:50 ni faire deux états avec un groupe terroriste
00:53:53 avec lequel la seule solution, c'est l'extermination, l'éradication.
00:53:56 Et on voit que c'est important pour l'amie israélienne
00:53:59 et on en discutera ensemble des raisons
00:54:02 pour lesquelles le gouvernement israélien, Sahal,
00:54:05 décide de diffuser à grande échelle, de montrer aux journalistes.
00:54:08 On entendra une réaction d'un journaliste qui a vu ces fameuses
00:54:11 43 minutes de vidéos où les massacres sont montrés.
00:54:14 On sait, parmi ce qui est documenté également,
00:54:17 que parmi les terroristes, certains, sur les lieux
00:54:20 de leurs actes barbares, récupéraient les téléphones
00:54:23 de leurs victimes pour passer des appels.
00:54:26 Pour montrer ce qu'ils avaient fait à leurs enfants, à leurs femmes,
00:54:29 à leurs mères, à leurs grands-mères et autres.
00:54:32 Et ce document, ce document terrible qu'on va vous montrer,
00:54:35 c'est encore une fois, Sahal qui l'a diffusé il y a quelques minutes
00:54:38 à peine, mais il y a quelques heures.
00:54:41 Je l'ai découvert rapidement sur Twitter, mais on va vraiment le découvrir ensemble.
00:54:44 Sahal qui diffuse sur son site internet officiel ce soir
00:54:47 l'appel d'un terroriste qui a récupéré le téléphone
00:54:50 d'une de ses victimes juives.
00:54:53 Il a récupéré le téléphone de sa victime pour appeler lui-même
00:54:56 ses parents à Gaza et leur dire "papa, maman,
00:54:59 j'ai tué des juifs, est-ce que vous êtes fiers de moi ?"
00:55:02 Regardez ce moment, écoutez.
00:55:05 (Vidéo)
00:55:27 Alors, on n'a pas vu la traduction, je vais demander à la régie
00:55:30 d'essayer de remettre ça, c'est vrai qu'on a monté ça rapidement
00:55:33 pour pouvoir vous le diffuser, on va refaire ça proprement
00:55:36 et vous le diffuser en gros, et on va le revoir.
00:55:39 "Papa, maman, j'ai tué 10 juifs de mes mains, nous sommes fiers de toi,
00:55:42 tu es un héros, que Kallah te protège."
00:55:45 C'est une séquence qui dure 2 minutes 30, on va vraiment,
00:55:48 j'insiste en régie, pour qu'on le refasse proprement et qu'on le diffuse
00:55:51 dans un instant pour vraiment comprendre que c'est l'horreur
00:55:54 à l'échelle industrielle à laquelle on a assisté le 7 octobre,
00:55:57 c'est le mal absolu général Cavallier.
00:56:00 - Je voudrais répondre sur 2 choses, la première c'est que
00:56:03 tout ça a été mûrement préparé, réfléchi, parce que pour moi
00:56:06 il y avait derrière cela une volonté véritablement de prendre
00:56:09 l'ascendant sur les Israéliens, qui sont très marqués psychologiquement.
00:56:12 Cette terreur, maintenant tous les Israéliens se rendent vulnérables,
00:56:15 alors qu'ils pensaient qu'ils étaient invulnérables,
00:56:18 et là ils ont été touchés par l'horreur absolue.
00:56:21 La deuxième c'est que, je pense que c'est un peu
00:56:24 un peu la même chose, c'est que les Israéliens sont tous
00:56:27 vulnérables, c'est un peu l'horreur absolue.
00:56:30 La deuxième c'est que vous avez, objectivement, pas tous,
00:56:33 parce qu'il y a quand même des figures du monde dits arabes,
00:56:36 comme Tarek Ben Jaloun, qui ont exprimé leur effroi,
00:56:39 qui ont trouvé cela totalement inacceptable,
00:56:42 mais vous avez des jeunes qui tout à fait adhèrent.
00:56:45 J'ai lu récemment un article dans le Figaro,
00:56:48 sur la manifestation du 19 octobre,
00:56:51 où 2 jeunes d'origine algérienne, 2 jeunes d'ailleurs
00:56:54 qui étaient arrivés depuis un an en France, avouaient
00:56:57 que s'ils avaient à agir, ils tueraient,
00:57:00 parce qu'ils considèrent que ce sont les Israéliens
00:57:03 qui ont pris les devants, qui ont occupé
00:57:06 la terre des Palestiniens.
00:57:09 Donc c'est ça qui est extrêmement grave,
00:57:12 c'est que ceci n'est pas quelque chose d'isolé.
00:57:15 Un, c'était mûrement réfléchi, mûrement préparé,
00:57:18 et deuxièmement, ça révèle quand même un état d'esprit
00:57:21 préoccupant, y compris en France.
00:57:24 - Je voudrais juste qu'on entende,
00:57:27 parce qu'il y a beaucoup de témoignages autour
00:57:30 de ces images, de ces vidéos qui sont montrées par TSAHAL,
00:57:33 et on s'interrogera sur les raisons de voir ces images.
00:57:36 Écoutez ce secouriste volontaire qui est intervenu
00:57:39 dans le kiboutz de Zaka, là encore,
00:57:42 les professionnels du secourisme, ceux qui sont le plus aguerris
00:57:45 à se confronter à la mort ou à l'horreur,
00:57:48 ils sont ébranlés très, très, très durablement, écoutez-le.
00:57:52 - Nous voyons ensuite une femme.
00:57:55 Elle devait avoir environ 30 ans.
00:57:58 Elle était couchée sur le sol dans un bain de sang.
00:58:01 Le visage sur le sol.
00:58:04 Nous avons dû la retourner pour la mettre dans un sac mortuaire.
00:58:07 C'était une femme enceinte
00:58:10 qui avait été éventrée.
00:58:13 Le bébé, attaché par le cordon ombilical,
00:58:16 avait été poignardé.
00:58:19 Elle a reçu une balle dans le dos.
00:58:22 A-t-elle vu ce qui a été fait à son bébé ?
00:58:25 Elle n'a peut-être pas eu cette souffrance.
00:58:28 Nous ne savons pas.
00:58:31 - Gilles Mihaili, on est dans un crime contre l'humanité
00:58:34 conjugué à un génocide puisqu'il y a volonté
00:58:37 d'éradiquer le peuple juif de la part du Hamas.
00:58:40 - Oui.
00:58:43 Et comme on a dit tout à l'heure,
00:58:46 il y a trop de gens dans le monde
00:58:49 sur lesquels ça n'a pas les mêmes impacts que ça a sur nous.
00:58:52 J'ai lu aussi cet article,
00:58:55 ce reportage de Figaro.
00:58:58 C'est deux garçons, Aziz et Mohamed.
00:59:01 - Algériens.
00:59:04 - Oui.
00:59:07 Ça nous rappelle quelque chose de terrifiant.
00:59:10 C'est un pays qui a été détruit.
00:59:13 C'est une ville qui a été détruite.
00:59:16 C'est une ville qui a été détruite.
00:59:19 C'est une ville qui a été détruite.
00:59:22 C'est une ville qui a été détruite.
00:59:25 C'est une ville qui a été détruite.
00:59:28 C'est une ville qui a été détruite.
00:59:31 C'est une ville qui a été détruite.
00:59:34 C'est une ville qui a été détruite.
00:59:37 C'est une ville qui a été détruite.
00:59:40 - Pourquoi vous faites la mouve après ?
00:59:43 Je vois votre voisin qui est dubitatif.
00:59:46 - Ils viennent profiter de ce pays
00:59:49 parce que ce pays offre énormément d'avantages.
00:59:52 Mais ils viennent maintenant avec une cinétique idéologique
00:59:55 qui est très claire.
00:59:58 Les choses ont changé de façon radicale depuis 15 ans en Algérie.
01:00:01 - Une volonté de conquête aussi peut-être.
01:00:04 - Si on leur distribue des visas,
01:00:07 ils vont faire du malheur.
01:00:10 Il y aura des morts pour avoir des visas.
01:00:13 Et en même temps, c'est la haine de la France,
01:00:16 des Juifs, de l'Occident, des Croisés,
01:00:19 de tout ce qu'on veut.
01:00:22 - Il y a eu ce petit problème.
01:00:25 Il y a un instant pour l'appel de ce terroriste le 7 octobre
01:00:28 qu'on voulait vous diffuser.
01:00:31 Diffusé d'abord par l'armée israélienne.
01:00:34 On va voir ce qu'il dit.
01:00:37 - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:01:03 - On reste sans voix.
01:01:06 C'est horrible, c'est monstrueux.
01:01:09 On ne peut pas avoir de mots.
01:01:12 - On se pose des questions depuis 17 jours
01:01:15 sur ces vidéos qui nous arrivent.
01:01:18 Et à chaque fois, on se pose les mêmes questions.
01:01:21 Est-ce qu'on peut montrer ça ?
01:01:24 Est-ce que ça apporte quelque chose ?
01:01:27 Pourquoi c'est important de marquer les esprits
01:01:30 que nous voyons ça, que nous montrions ça ?
01:01:33 Pour qu'il y ait une réelle reconnaissance des faits ?
01:01:36 Je rappelle cette affiche hier,
01:01:39 dans Paris 40 faux bébés assassinés.
01:01:42 Voilà ce qu'on pouvait lire sur une pancarte.
01:01:45 C'est pour ça qu'on doit montrer ça ?
01:01:48 Pour que les gens reconnaissent la vérité ?
01:01:51 - Le témoignage de la femme enceinte assassinée
01:01:54 avec le bébé est encore plus poignant
01:01:57 que le témoignage de la femme enceinte assassinée.
01:02:00 - Après, on ne fait pas de hiérarchie.
01:02:03 - Après, c'est extrêmement important.
01:02:06 Ça fait des jours qu'on nous parle de couloirs humanitaires.
01:02:09 Ça fait des jours qu'on nous explique
01:02:12 que le blocus à Gaza ne peut pas fonctionner.
01:02:15 En ce moment, l'opinion publique pourrait être tentée
01:02:18 de prendre le parti des Gazaouis.
01:02:21 C'est pour ça que Zahal et les Israéliens
01:02:24 diffusent ces images-là pour rappeler au monde entier
01:02:27 les horreurs qui ont été commises
01:02:30 et qu'on ne peut pas laisser ça impuni.
01:02:33 Je pense qu'il ne faut pas laisser ça impuni.
01:02:36 - Vous croyez que vous pouvez convaincre cette jeune fille ?
01:02:39 C'est important, cette image.
01:02:42 Est-ce qu'à l'aune de l'audio qu'on vient d'entendre,
01:02:45 de l'interrogatoire du terroriste du Hamas
01:02:48 qu'on vient d'entendre, est-ce que cette jeune femme
01:02:51 peut changer d'avis ? Ou est-ce qu'elle est tellement manipulée,
01:02:54 son cerveau est tellement formaté,
01:02:57 qu'elle est déjà convaincue ?
01:03:00 - Oui, je l'ai vue.
01:03:03 - Je sais que vous l'avez vue.
01:03:06 - J'ai deux choses sur lesquelles je voudrais terminer.
01:03:09 Je vous promets que je vais vous répondre.
01:03:12 La première chose, c'est qu'il faut
01:03:15 qu'Israël atteigne son objectif
01:03:18 de tuer les gens du Hamas.
01:03:21 Après, il ne faut pas faire d'amalgame non plus
01:03:24 entre ces terroristes atroces du Hamas
01:03:27 et la population musulmane.
01:03:30 Ce serait la pire des choses.
01:03:33 Vous ne pouvez pas condamner une population musulmane...
01:03:36 - Personne ici ne fait l'amalgame entre le Hamas et les Palestiniens.
01:03:39 Ce n'est pas la question.
01:03:42 Je parle de ces esprits réfractaires à la vérité.
01:03:45 Cette jeune fille qu'on a vue,
01:03:48 on pourra mettre tous les audios,
01:03:51 tous les témoignages, toutes les vérifications d'image
01:03:54 du 7 octobre ?
01:03:57 Elle restera dans son idée préconçue, préétablie
01:04:00 parce que les cerveaux sont manipulés depuis des années
01:04:03 et convaincus ?
01:04:06 - Oui, à 100%.
01:04:09 Cette jeune fille ne changera jamais d'avis.
01:04:12 Elle est en France.
01:04:15 - Pourquoi elle montre ces vidéos ?
01:04:18 Ceux qui sont contre Israël le resteront.
01:04:21 - Ceux qui manifestent avec ce genre de pancarte
01:04:24 ne changeront pas d'avis.
01:04:27 Ils sont conditionnés par leur famille,
01:04:30 par la propagande sur les réseaux sociaux,
01:04:33 par les islamistes qui ont une véritable influence
01:04:36 auprès de la jeunesse et des jeunes musulmans.
01:04:39 - La population musulmane a beaucoup grandi ces dernières années.
01:04:42 Il faut avoir le courage et l'honnêteté de le reconnaître
01:04:45 pour comprendre ce qui se passe en France.
01:04:48 Cette population ne changera pas d'avis.
01:04:51 Pourquoi il faut montrer cela, faire entendre cela ?
01:04:54 C'est l'opinion générale qu'il faut maintenir
01:04:57 dans l'émotion.
01:05:00 La crainte, c'est que l'émotion que nous connaissons
01:05:03 retombe.
01:05:06 L'opinion risque de comparer le nombre de morts en Israël,
01:05:09 1500, et le nombre de morts dans la bande de Gaza.
01:05:12 Ce serait terrible pour Tsaal et le gouvernement israélien.
01:05:15 Ils se retrouveraient dans une position
01:05:18 encore plus délicate qu'aujourd'hui
01:05:21 avec une opinion publique internationale
01:05:24 qui se retournerait majoritairement contre eux.
01:05:27 - L'Occident doit être cohérent.
01:05:30 L'Occident doit retrouver sa puissance,
01:05:33 doit être dominant,
01:05:36 mais doit être cohérent avec ses propres valeurs.
01:05:39 Il y a la dénonciation de la barbarie,
01:05:42 de l'inhumanité.
01:05:45 Mais au nom de notre idée de l'individu,
01:05:48 de la personne humaine,
01:05:51 il faut préserver le sort des populations à Gaza
01:05:54 et permettre les couloirs humanitaires.
01:05:57 On est dans nos contradictions
01:06:00 qui sont peut-être en handicap
01:06:03 pour des peuples barbares ou des civilisations barbares.
01:06:06 Mais nous devons être fidèles à nos valeurs.
01:06:09 C'est par ça qu'on ralliera des populations d'autres continents.
01:06:12 - Il y a pas mal de journalistes étrangers
01:06:15 qui ont pu visionner dans une diffusion de l'armée israélienne
01:06:18 ces fameuses 43 minutes terribles,
01:06:21 innommables et inregardables
01:06:24 des massacres du 7 octobre.
01:06:27 L'un de nos confrères d'Europe 1 a participé à cette séance.
01:06:30 Il témoignait tout à l'heure chez Laurence Ferrari
01:06:33 pour évoquer son ressenti et la façon dont il a vécu ce moment.
01:06:36 - Ce film de 45 minutes, c'était absolument effrayant.
01:06:39 Quand la diffusion a commencé,
01:06:42 il y avait un silence de mort dans la salle.
01:06:45 On était plus d'une centaine de journalistes étrangers
01:06:48 et on était accrochés à nos fauteuils.
01:06:51 Il y a des journalistes qui avaient les larmes aux yeux
01:06:54 et qui criaient "non, c'est pas possible".
01:06:57 Certains baissaient les yeux. Moi-même, j'ai détourné le regard plusieurs fois
01:07:00 tellement c'était absolument terrifiant ce que je voyais.
01:07:03 D'autres sont sortis. Donc ça a été vraiment
01:07:06 un résumé de cette journée du 7 octobre, mais de façon absolument terrible.
01:07:09 - Yohan, pourquoi c'est important que les journalistes,
01:07:12 j'ai envie de dire que des non-juifs, voient ces images aussi ?
01:07:15 - Pour le re-transcrire précisément, pour attester
01:07:18 la réalité des faits, c'est extrêmement important.
01:07:21 C'est à ce point violent qu'effectivement Israël a été obligé
01:07:24 pour que le monde entier le croit,
01:07:27 de montrer ces images. Ça ne s'est jamais fait en Israël.
01:07:30 On ne fait jamais cela traditionnellement. On ne montre pas ces morts.
01:07:33 C'est dans la culture. Là, effectivement, l'armée israélienne,
01:07:36 le gouvernement... - Pendant 20 ans, Israël n'a rien montré.
01:07:39 Ça n'a jamais rien montré. Et c'est en cela qu'on l'accusait de mentir.
01:07:42 - Comme il y a des personnes qui refusent de le croire, il faut que des personnes
01:07:45 indépendantes comme des journalistes en attestent. Mais Valérie disait tout à l'heure
01:07:48 face à ces images, face à ce qu'on entend, l'appel
01:07:51 tout à l'heure du terroriste à sa famille, vous disiez
01:07:54 "on reste sans voix". Moi, je ne suis pas surpris.
01:07:57 On connaît les méthodes de ces barbares. - Oui, mais l'entendre,
01:08:00 ça nous met toujours face à une réalité qui nous terrifie.
01:08:03 - On sait depuis longtemps en réalité de quoi ils sont capables.
01:08:06 On ne tombe pas des nus. Enfin, on tombe des nus parce qu'on se dit
01:08:09 que ces personnes-là, effectivement, ce n'est pas humain de se comporter de cette manière-là.
01:08:12 - C'était les années noires en Algérie. C'est ce qu'ils ont fait en Algérie pendant les années noires.
01:08:15 - Non, il y a quand même des précédents. Donc, on ne reste pas non plus sans voix.
01:08:18 Et c'est pour ça que quand on entend finalement, parce qu'il n'y a pas de surprise
01:08:21 en réalité, on sait qui sont ces personnes. Et quand on entend
01:08:24 des personnalités politiques françaises, notamment, appeler
01:08:27 à un cessez-le-feu, appeler à un cessez-le-feu avec qui ?
01:08:30 Avec ces barbares. Il faut qu'Israël arrête de se défendre.
01:08:33 Il faut qu'Israël vive, côtoie, continue de côtoyer
01:08:36 à sa frontière. Le Hamas lui laisse le temps de se
01:08:39 reconstituer, de reconstituer ses forces. Pourquoi ?
01:08:42 Parce qu'il veut recommencer dans quelques mois, dans quelques années.
01:08:45 Mais que le gouvernement israélien, que le peuple israélien
01:08:48 souhaite l'anéantissement du Hamas, c'est quelque chose de
01:08:51 complètement légitime. Et qui ne comprend pas ça, est aussi
01:08:54 quelque part inhumain. Ça veut dire qu'il ne comprend pas ce qu'ont vécu
01:08:57 les Israéliens. - On va en parler dans un instant, parce qu'on ira aussi à l'Assemblée.
01:09:00 Et Yoann nous racontera ce qui s'est dit aujourd'hui, notamment les joutes
01:09:03 entre les députés LFI et le gouvernement. - Vous êtes tenu par les valeurs du...
01:09:06 - Je vais juste finir, s'il vous plaît. Quand vous entendez
01:09:09 LFI faire du négationnisme en parlant de crimes de guerre
01:09:12 et que derrière vous voyez ces extraits audio, ces vidéos,
01:09:15 vous dites "mais il y a quelque chose qui est en parons".
01:09:18 Et notre pays est vraiment en train de se diviser en deux camps.
01:09:22 - Pendant très longtemps, Israël n'a pas montré...
01:09:25 Il n'y a jamais eu de massacre de cette ampleur.
01:09:28 C'est historique, mais il y a quand même eu des massacres.
01:09:31 Le FPLP au début des années 2000 avait déjà attaqué des kiboutz.
01:09:34 Il avait déjà assassiné des innocents, des femmes, des enfants.
01:09:38 Il n'y en avait pas 1 400, mais il y avait quand même eu des exactions
01:09:42 qui n'ont jamais été filmées.
01:09:44 Et Israël comptait sur le fait que c'est une démocratie.
01:09:47 Il y a une presse libre en Israël. Il y a des mouvements de gauche
01:09:50 qui rêvent de faire la paix et qui se seraient précipités
01:09:53 pour dénoncer une fake news si tel avait été le cas.
01:09:56 Mais là, on a passé un grade et une gradation dans l'horreur
01:10:00 qui oblige Israël à montrer tout cela.
01:10:03 C'est exactement la même démarche qu'au lendemain de la libération
01:10:07 du camp de Buchenwald, je crois.
01:10:09 Eisenhower avait fait rentrer les Allemands pour qu'ils puissent
01:10:12 se rendre compte, qu'ils ouvrent les yeux sur des horreurs
01:10:15 que personne ne peut, s'il ne les voit pas, les imaginer.
01:10:18 Donc je pense que là, et malgré cela d'ailleurs,
01:10:21 le négationnisme continue. C'est-à-dire qu'on a beau dire,
01:10:24 beau montrer les cadavres d'enfants, les exactions qui ont été commises,
01:10:28 vous aurez toujours en France, pas seulement la classe politique,
01:10:31 mais toute une partie de Français qui vont vous expliquer.
01:10:35 J'en reçois des messages par milliers tous les jours
01:10:38 qui vous disent tout cela, c'est de la fabrication d'Israël.
01:10:41 Donc bon, voilà.
01:10:42 – Bien sûr, d'un côté vous avez du négationnisme,
01:10:44 de l'autre de la justification. Ils l'ont bien cherché.
01:10:47 C'est la politique de Netanyahou, donc ce qui arrive à Israël
01:10:50 est justifié. Dernier mot là-dessus, Gilles Mihaili.
01:10:53 – Il y a un sous-rencher depuis 25 ans qui a commencé avec le cinéma,
01:10:59 avec des films comme "Réservoir Dogs" etc.
01:11:02 où la violence, avant quelqu'un a pris un bal,
01:11:05 donc il y a une petite tâche rouge et il tombe.
01:11:07 Avec Tarantino, c'est comme si on est sur la scène.
01:11:11 "Sans lien" et ce n'est pas la faute à Tarantino,
01:11:14 on a vu après les films de Daesh.
01:11:18 Donc on est tous, on est de plus en plus dans la violence,
01:11:23 dans "close-up" sur l'horreur.
01:11:26 Et finalement, quand vous faites la guerre à quelqu'un,
01:11:30 l'ennemi est en train de vous changer.
01:11:33 Pour gagner, il faut de plus en plus se rassembler à son ennemi.
01:11:37 Et donc pour répondre à l'horreur de Daesh,
01:11:40 quelque chose qui nous oblige l'Occident à descendre à leur niveau.
01:11:44 Et donc Israël a fait une sorte de compromis,
01:11:47 puisqu'on ne va pas diffuser ces vidéos à tout le monde,
01:11:52 on invite les représentants de l'opinion publique pour les regarder,
01:11:55 on leur interdit d'enregistrer les images,
01:11:59 pour que les images restent dans cette salle de cinéma,
01:12:06 dans cette base militaire à Tel Aviv.
01:12:08 Mais il faut comprendre ce qui se passe avec les images,
01:12:13 dans notre civilisation.
01:12:15 C'est l'horreur générale.
01:12:18 - On va avancer, je voudrais qu'on revienne en France,
01:12:21 après Valérie, parce que je voudrais qu'on avance sur l'Assemblée nationale.
01:12:26 Aujourd'hui, une nouvelle fois, bien sûr,
01:12:29 la question entre Israël et le Hamas a agité les débats.
01:12:32 L'extrême gauche est de nouveau dans le viseur du gouvernement.
01:12:36 Yoann Uzay, on a même frôlé encore aujourd'hui l'incident de séance.
01:12:41 - Oui, alors il y a d'abord ceux qui reconnaissent le droit à Israël
01:12:43 de se défendre dans le cadre des règles internationales.
01:12:46 Et il y a ceux qui accusent Israël de crimes de guerre,
01:12:49 c'est le cas du député LFI, Emric Caron,
01:12:52 cet après-midi à l'Assemblée nationale.
01:12:54 - Le 7 octobre dernier, le Hamas s'est rendu coupable
01:12:57 de crimes ignobles contre des civils israéliens.
01:13:00 Plus de 1 400 personnes, dont des enfants,
01:13:02 ont été tuées dans des circonstances qui suscitent l'effroi,
01:13:05 l'indignation, le dégoût.
01:13:08 Aux crimes de guerre du Hamas répondent aujourd'hui
01:13:11 les crimes de guerre de l'armée israélienne.
01:13:13 Selon les sources palestiniennes, les bombardements sur Gaza
01:13:16 ont déjà fait près de 6 000 morts, en grande majorité des civils,
01:13:19 parmi lesquels 2 400 enfants.
01:13:21 Pourtant, on a l'impression d'un deux poids, deux mesures
01:13:24 dans l'indignation. Dans cette Assemblée,
01:13:27 des voix manquent encore pour dénoncer le sort subi
01:13:30 en ce moment même par les Palestiniens.
01:13:33 Comme si une vie palestinienne valait moins qu'une vie israélienne.
01:13:37 - Alors pour la France insoumise, le Hamas a commis des crimes de guerre
01:13:41 et en réponse, Israël commet à son tour des crimes de guerre.
01:13:44 La France insoumise place donc au même niveau
01:13:47 les attaques terroristes islamiques et la réplique défensive
01:13:50 d'un pays démocratique. La France insoumise qui,
01:13:53 depuis 17 jours, ne prononce toujours pas les mots terroristes
01:13:56 et islamistes, d'où cette réponse d'Olivier Becht
01:13:59 qui prenait la parole dans l'hémicycle au nom de la ministre
01:14:02 des Affaires étrangères en déplacement à l'ONU.
01:14:05 - Depuis 17 jours, la France insoumise montre son vrai visage,
01:14:08 celui de l'indignité, celui de l'indignité de pouvoir nommer
01:14:12 ce qu'est véritablement le Hamas, c'est-à-dire un mouvement terroriste.
01:14:16 Aucune cause, monsieur le député Caron, aucune cause ne justifie
01:14:21 que l'on assassine, que l'on décapite, que l'on brûle
01:14:25 des hommes, des femmes, des enfants et des bébés.
01:14:28 C'est ça la réalité.
01:14:30 - Alors oui, la France insoumise a effectivement montré son vrai visage,
01:14:33 le visage de la honte, de l'islamo-gauchisme ou encore de l'ignominy.
01:14:36 La France insoumise n'a pas à rougir, disait hier Mathilde Panot,
01:14:40 la chef des députés à l'Assemblée nationale.
01:14:43 La France insoumise, toute honte bue, s'enfonce pourtant chaque jour
01:14:46 un peu plus dans le cynisme et la haine d'Israël.
01:14:49 Séance des questions au gouvernement agité, donc aujourd'hui
01:14:52 à l'Assemblée nationale. On l'a même prodé, vous l'avez dit Julien,
01:14:55 l'incident lors de la prise de parole du député communiste Jean-Paul Lecoq
01:14:59 lorsqu'il accuse les autorités israéliennes de se déchaîner
01:15:02 contre la population palestinienne. On l'écoute.
01:15:05 - Depuis l'agression terroriste du Hamas en Israël,
01:15:08 et plutôt que de réagir par le droit et la justice,
01:15:12 le gouvernement israélien se déchaîne contre la population palestinienne.
01:15:16 Le blocus total de Gaza.
01:15:19 Et les bombardements ont déjà tué des milliers d'innocents.
01:15:22 - Ce que vous n'avez pas entendu durant la prise de parole de Jean-Paul Lecoq,
01:15:25 c'est ce qu'a crié une députée du Rassemblement national,
01:15:28 Caroline Parmentier, rappelée à l'ordre par la présidence de séance.
01:15:31 - Je voudrais indiquer que lors de la prise de parole de M. Jean-Paul Lecoq,
01:15:36 le mot "assassin" a été prononcé, sans doute par Mme Parmentier,
01:15:41 puisque ça a été inscrit par les services du compte-rendu,
01:15:44 que ce mot n'a pas la place dans notre hémicycle
01:15:47 et que donc j'en avais retiré le bureau de l'Assemblée nationale
01:15:50 qui mènera une investigation plus précise.
01:15:53 - Et la députée du Rassemblement national, Caroline Parmentier,
01:15:57 affirme que le mot "assassin" visait le Hamas et non pas Jean-Paul Lecoq.
01:16:01 Tout cela pour vous dire que l'ambiance était effectivement électrique
01:16:04 à l'Assemblée nationale.
01:16:06 - Merci, Yoann. Il y a deux Frances. Elles sont définitivement irréconciliables.
01:16:10 Il faut choisir son camp aujourd'hui ?
01:16:13 - Malheureusement, ça a toujours été comme ça sur ces sujets-là.
01:16:18 - C'est particulièrement exacerbé.
01:16:20 Les répercussions dans la société sont visibles.
01:16:23 - Après, ce qu'on peut ajouter par rapport au très bon sujet de Yoann,
01:16:28 c'est qu'heureusement, il y a des voix discordantes.
01:16:32 C'est ça qui est un peu nouveau.
01:16:35 Il commence à y avoir des voix discordantes.
01:16:38 François Ruffin n'est pas d'accord.
01:16:41 Alexis Corbière n'est pas d'accord. Clémentine Autain n'est pas d'accord.
01:16:45 - On a bien conscience que Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot
01:16:48 et la garde rapprochée de Jean-Luc Mélenchon sont en plein naufrage.
01:16:52 - Ils ne sont pas d'accord.
01:16:55 Ce que je trouve intéressant à essayer d'analyser,
01:16:59 c'est que pour LFI, il y a aussi un avant et un après 7 octobre.
01:17:03 Ça faisait longtemps qu'il y avait une contestation au sein du parti
01:17:07 par rapport à l'autoritarisme de Jean-Luc Mélenchon
01:17:11 et les autres qui lui contestaient.
01:17:13 Mais maintenant, il y a une vraie fracture idéologique
01:17:16 parce qu'il y a des membres importants, connus, puissants et intelligents
01:17:25 de LFI qui ne sont plus d'accord avec ce qu'on vient de voir.
01:17:29 On va voir s'ils arrivent à sortir, de quelle façon,
01:17:33 et pour reconstruire quoi derrière.
01:17:36 - Vous prenez la parole dans 30 secondes.
01:17:38 On fait un point sur l'actualité.
01:17:40 Les quasiment 23h30. Maureen Vidal.
01:17:43 - Emmanuel Macron est arrivé en Jordanie
01:17:52 où il rencontrera le roi Abdallah II
01:17:55 après avoir rencontré le gouvernement israélien.
01:17:58 Emmanuel Macron a échangé avec son homologue palestinien
01:18:01 en Cisjordanie cet après-midi.
01:18:03 Le président français a tenu à rappeler
01:18:05 que rien ne justifie la violence terroriste
01:18:07 et a réitéré son soutien au peuple israélien
01:18:10 mais aussi au peuple palestinien.
01:18:12 - Il n'y aura pas de paix durable
01:18:15 s'il n'y a pas la reconnaissance du droit légitime
01:18:18 du peuple palestinien à disposer.
01:18:21 Le territoire est d'un État.
01:18:24 Il n'y aura pas de paix durable
01:18:26 s'il n'y a pas la reconnaissance assumée
01:18:28 de la part du peuple palestinien et de ses autorités
01:18:31 d'un État d'Israël et de l'importance de son existence
01:18:34 et de sa sécurité.
01:18:36 - L'ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza
01:18:39 afin de venir en aide aux civils palestiniens.
01:18:42 Le secrétaire général Antonio Guterres
01:18:44 a dénoncé des violations claires du droit humanitaire à Gaza.
01:18:48 Des propos qui ont provoqué la colère d'Israël.
01:18:51 L'accusant a demi-mot de comprendre
01:18:53 l'attaque sanglante du Hamas du 7 octobre.
01:18:55 L'agence de l'ONU pour les réfugiés à Gaza
01:18:57 annonce cesser ses opérations demain, faute de carburant.
01:19:00 L'une des deux otages libérés hier par le Hamas,
01:19:05 Yushef Lifchitz, âgé de 85 ans,
01:19:08 a raconté sa captivité par le Hamas
01:19:10 durant les 17 derniers jours.
01:19:12 Après avoir été prise en charge dans un hôpital de Tel Aviv,
01:19:15 elle a retrouvé sa famille.
01:19:18 Un témoignage poignant.
01:19:20 Je ne savais pas que je me retrouverais dans cette situation.
01:19:23 Ils se sont déchaînés dans notre kiboutz,
01:19:27 ont kidnappé, m'ont allongé sur une moto sur le côté
01:19:31 et m'ont emmenée en pillant à travers les champs.
01:19:35 Des images qui resteront gravées dans leurs têtes.
01:19:39 Les secouristes volontaires israéliens
01:19:41 ont été témoins de scènes d'horreur.
01:19:44 La découverte de corps mutilés dans les kiboutz,
01:19:47 les villes et dans les habitations.
01:19:50 L'un d'eux encore sous le choc d'une de ces interventions.
01:19:54 Nous voyons ensuite une femme.
01:19:58 Elle devait avoir environ 30 ans.
01:20:01 Elle était couchée sur le sol dans un bain de sang.
01:20:05 Le visage sur le sol.
01:20:07 Nous avons dû la retourner pour la mettre dans un sac mortuaire.
01:20:11 C'était une femme enceinte qui avait été éventrée.
01:20:15 Le bébé, attaché par le cordon ombilical, avait été poignardé.
01:20:20 Puis elle a reçu une balle dans le dos.
01:20:23 A-t-elle vu ce qui a été fait à son bébé ?
01:20:27 Elle n'a peut-être pas eu cette souffrance.
01:20:30 Nous ne savons pas.
01:20:33 Merci beaucoup Maureen Vidal pour l'essentiel de l'actualité.
01:20:37 Nous allons continuer notre discussion à l'Assemblée nationale.
01:20:41 Nous avons de la responsabilité pour beaucoup de LFI
01:20:45 dans l'importation du conflit sur notre sol.
01:20:49 Vous voyez cet extrait avant de réagir.
01:20:52 Jean Messia, vous connaissez le journaliste Frédéric Aziza.
01:20:56 Il était présent à la conférence de presse de LFI.
01:21:00 Il a rappelé dans une liste non exhaustive
01:21:03 les différents dérapages de LFI autour des questions
01:21:06 de la réaction de l'Assemblée nationale.
01:21:09 Il a fait une démonstration.
01:21:12 Il s'adresse à Mathilde Pannot.
01:21:15 C'est Eric Coquerel qui répond.
01:21:18 - Comment avez-vous qualifié Isabelle Pannot
01:21:21 d'une bébé portée ?
01:21:23 Jean-Luc Mélenchon a fait d'elle, il y a quelques jours,
01:21:26 la représentante d'un état étranger contre André Israël.
01:21:29 Et Luc Andernet a accusé Gaël Brown-Pivet,
01:21:32 dont une partie de la famille a été exterminée
01:21:35 par un homme qui a été assassiné.
01:21:38 - Est-ce que c'est de l'antisémitisme
01:21:41 en insulte de votre plaignerie ?
01:21:44 Est-ce que c'est de l'antisémitisme tout court ?
01:21:47 Ou est-ce que c'est uniquement, si on peut dire,
01:21:50 la volonté de fidéliser un électorat
01:21:53 obligé par la peine d'Israël et l'aide des juges ?
01:21:56 - Bon, M. Aziza, vos insinuations sont déshonorantes
01:21:59 et pour nous, une insulte.
01:22:02 Il y a quelques intonations racistes, vous voyez, qui...
01:22:05 Mais si, si. Mais si, si. Non mais M. Aziza,
01:22:08 je vais vous dire une chose. On n'est pas ici dans un débat
01:22:11 entre militants politiques. On est dans une conférence de presse.
01:22:14 Vous m'avez posé une question. Je vous réponds sur ce que je pense
01:22:17 de votre réponse. Je vous réponds... Non, mais M. Aziza,
01:22:20 vos provocations, c'est bon. Je vous réponds sur ce que je considère
01:22:23 de votre question. Je considère que la force de votre question
01:22:26 est des intonations racistes, si vous voulez. Mais pas plus
01:22:29 que des acculations d'antisémitisme.
01:22:32 - Jean-M. Sia, que nous dit cette séquence de LFI ?
01:22:35 - Elle nous dit que ce qui se passe au Proche-Orient
01:22:38 a servi de révélateur. Vous savez, c'est un peu
01:22:41 comme une espèce de blue star identitaire qui révèle
01:22:44 finalement la scène politique telle qu'elle est
01:22:47 et qui révèle qui est qui. Warren Buffett disait
01:22:50 "Quand la mer se retire, c'est là où on peut voir qui nage tout nu".
01:22:53 Eh bien là, avec... - Je vais vous sortir vos citations.
01:22:56 - Avec le Proche-Orient, on voit finalement qui est qui.
01:22:59 C'est-à-dire que des fractures politiques qui étaient présentes
01:23:02 en France très profondément, mais qui baignaient
01:23:05 dans un océan idéologique un peu avenant
01:23:08 qui permettait aux uns et aux autres
01:23:11 de continuer leur voile, leur masque, etc.
01:23:14 Finalement, tout est démasqué.
01:23:17 C'est démasqué en France, c'est-à-dire qu'on voit qui soutient
01:23:20 et qui ne soutient pas, mais évidemment, l'Assemblée nationale
01:23:23 qui est en même temps la représentation du peuple
01:23:26 et la caisse de résonance de ce qui se passe dans le pays,
01:23:29 eh bien la fracture est encore plus béante à l'Assemblée nationale.
01:23:32 Et je pense que là, on a quand même vu, si vous voulez,
01:23:35 un moment relativement délicieux où la France insoumise
01:23:38 et ses représentants sont mis
01:23:41 face à leur propre contradiction,
01:23:44 à leurs propres incohérences et disons-le,
01:23:47 à leur propre antisémitisme. - Johann, un dernier mot là-dessus.
01:23:50 La posture de la France insoumise depuis le 7 octobre,
01:23:53 à n'en pas douter, elle restera dans l'histoire,
01:23:56 elle restera dans les annales et on s'en souviendra longtemps.
01:23:59 - Oui, absolument, c'est irréversible ce qui s'est passé depuis le 7 septembre.
01:24:02 Ce ne sont pas des provocations, ce sont des paroles absolument ignobles
01:24:05 qui sont prononcées par la France insoumise.
01:24:08 Ils sont sortis définitivement du champ républicain, il n'y a pas de doute.
01:24:11 On s'interrogeait avant pour savoir ce qu'était réellement l'islamo-gauchisme.
01:24:14 Désormais, l'islamo-gauchisme... - C'est une notion d'extrême droite
01:24:17 qui n'existe pas vraiment. - Désormais, l'islamo-gauchisme
01:24:20 dans ce pays a un visage, c'est le visage de Mathilde Panot,
01:24:23 de Jean-Luc Mélenchon, de Manuel Bompard, de ces insoumis
01:24:26 qui, effectivement, n'ont pas su prononcer des mots
01:24:30 pourtant extrêmement simples comme "terroriste" et "islamiste".
01:24:34 Ce sont des personnes qui ont minimisé en réalité ce qui s'est passé.
01:24:38 Parce que quand on compare les atrocités commises par le Hamas
01:24:41 à la défense légitime d'Israël, qui certes fait des victimes,
01:24:45 mais ça n'est pas à mettre sur le même plan, semble-t-il.
01:24:49 Quand ces personnes se livrent à ce genre de choses,
01:24:52 dans un pays comme la France, eh bien oui, il faut le redire,
01:24:55 on n'est plus républicain et l'islamo-gauchisme a désormais
01:24:59 ses représentants à l'Assemblée nationale.
01:25:02 - Il nous reste peu de temps, je voudrais que Gilles Mikhailé dise un mot.
01:25:06 - C'est important, très important. - Pour les téléspectateurs
01:25:09 qui nous rejoindraient seulement, on a entendu, et c'est l'armée israélienne
01:25:12 qui l'a diffusé il y a quelques minutes, quelques petites heures,
01:25:16 l'appel audio d'un terroriste le 7 octobre qui se vante auprès de sa famille,
01:25:20 qui appelle sa famille après avoir massacré 10 juifs, dit-il,
01:25:24 et qui se vante auprès d'elle de son "exploit", je le mets entre guillemets,
01:25:27 c'est évidemment de son point de vue à lui.
01:25:30 On vous a coupé un extrait plus long, on va vous le rediffuser dans un instant.
01:25:34 On reste encore quelques secondes, donc sur LFI, je veux que vous réagissiez Gilles Mikhaëlé.
01:25:38 - Oui, l'effet le plus important, peut-être le plus important des 7 guerres,
01:25:41 c'est le nombre de victimes chez les Palestiniens à Gaza.
01:25:45 Or, qui contrôle les chiffres ? C'est les Hamas.
01:25:48 Qu'est-ce qu'on sait ? On sait que les Hamas ont menti sur l'explosion à l'hôpital,
01:25:55 et on sait que très vite après l'annonce d'une soi-disant frappe israélienne,
01:26:00 il y avait déjà 200 morts, après il y avait 500 morts, après il y avait 400.
01:26:03 - Et LFI s'est jeté sur les informations du Hamas.
01:26:06 - Les certitudes, quelles sont les certitudes ?
01:26:09 Les Hamas ment. Tous ceux qui ne sont pas membres de Hamas ne peuvent rien dire,
01:26:14 qu'ils soient en droit, médecins sans frontières, médecins je ne sais pas quoi,
01:26:18 ils ne peuvent rien dire, sinon ils risquent leur vie ou ils risquent d'être expulsés.
01:26:23 Donc les Hamas contrôlent les chiffres.
01:26:25 Tout le monde brandit les chiffres pour dire Israël assassin, mais les chiffres ne sont pas fiables.
01:26:31 Même si ces chiffres avaient quelque chose à voir avec la réalité,
01:26:36 combien sont de militants de Hamas ?
01:26:39 Parce qu'on sait, on peut regarder des vidéos, de quelqu'un qui tire au mortier,
01:26:43 il est habillé en jean et en t-shirt.
01:26:46 - Donc voilà la différence entre civile et militaire.
01:26:49 - Et il y avait 550 tirs ratés de Hamas et de djihad islamique, des roquettes sont tombées.
01:26:56 Combien de ces morts, dont on ne connaît pas les nombres, étaient tués par les Hamas ?
01:27:01 Et pourtant tout le monde, y compris le média, cite ces chiffres.
01:27:06 - C'est de la manipulation pure.
01:27:09 - On ne sait rien.
01:27:11 - C'est une guerre de l'information, une guerre des images au-delà de la guerre de l'atrocité à laquelle on reste.
01:27:15 - Tous ceux qui dénoncent des crimes contre l'humanité, les font sur la foi des chiffres des menteurs.
01:27:21 - Vous avez raison. On va rester à l'Assemblée nationale.
01:27:23 - Une autre séquence à vous montrer, un échange entre Sébastien Chenu et Gérald Darmanin,
01:27:27 autour de ces manifestations, qui émèrent ces slogans "nosez abon" qu'on peut entendre.
01:27:32 Mais avant cela, je voudrais qu'on retourne du côté de Tsaïl, ce document audio.
01:27:37 Si vous nous rejoignez seulement, je voudrais qu'on l'entende un peu plus en longueur.
01:27:41 Ce terroriste vient de tuer une dizaine de juifs.
01:27:43 Il appelle ses propres parents avec le téléphone d'une de ses victimes pour raconter la joie,
01:27:49 l'immense bonheur qui est en train de le parcourir parce qu'il vient de massacrer 10 juifs.
01:27:55 - Ah, papa !
01:27:56 - Oui ?
01:27:57 - Je te parle de l'intérieur de la maison.
01:27:59 Ouvre le téléphone et dis-moi où tu es.
01:28:01 Regarde comment ils ont tué.
01:28:03 Regarde comment ils ont tué.
01:28:04 Ils ont tué des juifs.
01:28:05 - Dieu est grand.
01:28:07 - Dieu vous protège.
01:28:09 - Je te parle de l'intérieur de la maison.
01:28:11 Je te parle de l'intérieur de la maison.
01:28:13 Je te parle de la joie.
01:28:14 - Dieu est grand.
01:28:15 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:16 - Dieu est grand.
01:28:17 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:18 - Dieu est grand.
01:28:19 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:20 - Dieu est grand.
01:28:21 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:22 - Dieu est grand.
01:28:23 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:24 - Dieu est grand.
01:28:25 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:26 - Dieu est grand.
01:28:27 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:28 - Dieu est grand.
01:28:29 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:30 - Dieu est grand.
01:28:31 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:32 - Dieu est grand.
01:28:33 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:34 - Dieu est grand.
01:28:35 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:36 - Dieu est grand.
01:28:37 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:38 - Dieu est grand.
01:28:39 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:40 - Dieu est grand.
01:28:41 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:42 - Dieu est grand.
01:28:43 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:44 - Dieu est grand.
01:28:45 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:46 - Dieu est grand.
01:28:52 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:53 - Dieu est grand.
01:28:54 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:55 - Dieu est grand.
01:28:56 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:57 - Dieu est grand.
01:28:58 - Regarde comment ils ont tué.
01:28:59 - Dieu est grand.
01:29:00 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:01 - Dieu est grand.
01:29:02 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:03 - Dieu est grand.
01:29:04 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:05 - Dieu est grand.
01:29:06 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:07 - Dieu est grand.
01:29:08 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:09 - Dieu est grand.
01:29:10 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:11 - Dieu est grand.
01:29:12 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:13 - Dieu est grand.
01:29:14 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:15 - Dieu est grand.
01:29:16 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:17 - Dieu est grand.
01:29:18 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:19 - Dieu est grand.
01:29:20 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:21 - Dieu est grand.
01:29:22 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:23 - Dieu est grand.
01:29:24 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:25 - Dieu est grand.
01:29:26 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:27 - Dieu est grand.
01:29:28 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:29 - Dieu est grand.
01:29:30 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:31 - Dieu est grand.
01:29:32 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:33 - Dieu est grand.
01:29:34 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:35 - Dieu est grand.
01:29:36 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:37 - Dieu est grand.
01:29:38 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:39 - Dieu est grand.
01:29:40 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:41 - Dieu est grand.
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01:29:44 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:45 - Dieu est grand.
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01:29:47 - Dieu est grand.
01:29:48 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:49 - Dieu est grand.
01:29:50 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:51 - Dieu est grand.
01:29:52 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:53 - Dieu est grand.
01:29:54 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:55 - Dieu est grand.
01:29:56 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:57 - Dieu est grand.
01:29:58 - Regarde comment ils ont tué.
01:29:59 - Dieu est grand.
01:30:00 - Regarde comment ils ont tué.
01:30:01 - Dieu est grand.
01:30:02 - Regarde comment ils ont tué.
01:30:03 - Dieu est grand.
01:30:09 - Je vous invite à vous réjouir.
01:30:15 Je vous invite à vous réjouir.
01:30:21 Je vous invite à vous réjouir.
01:30:27 Je vous invite à vous réjouir.
01:30:33 Je vous invite à vous réjouir.
01:30:39 - La parole est à monsieur le ministre de l'Intérieur.
01:30:45 - Je vous remercie.
01:30:51 Les Français sont inquiets.
01:30:57 Vous avez voté des subventions à des associations complices.
01:31:03 Il en a fallu du courage pour s'opposer à votre déni.
01:31:09 Vous avez voté pour l'apartheid.
01:31:15 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:31:21 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:31:27 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:31:33 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:31:39 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:31:45 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:31:51 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:31:57 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:03 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:09 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:15 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:21 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:27 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:33 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:39 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:45 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:51 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:32:57 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:03 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:09 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:15 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:21 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:27 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:33 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:39 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:45 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:51 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:33:57 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:34:03 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:34:09 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:34:15 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:34:21 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:34:27 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:34:33 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:34:39 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:34:45 Vous avez voté pour l'armée légale.
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01:35:03 Vous avez voté pour l'armée légale.
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01:35:45 Vous avez voté pour l'armée légale.
01:35:51 Merci à tous !