Proche-Orient: Emmanuel Macron fait le point sur sa visite

  • l’année dernière
Le président de la République, Emmanuel Macron, fait le point sur sa visite dans le Proche-Orient et sur la rencontre avec les différents présidents rencontrés. Il s'est exprimé avant de rentrer en France.
Transcript
00:00 Bonsoir Monsieur le Président, vous êtes arrivé hier matin en Israël avec entre autres une idée qui a un peu bouleversé le monde diplomatique et notamment dans la région.
00:12 C'est l'idée selon laquelle la coalition qui comprend près de 80 pays et qui se bat pour éradiquer et finir d'éradiquer Daesh au Levant en Irak et en Syrie pourrait s'étendre à la lutte contre le Hamas.
00:24 Et puis d'Israël vous êtes allé en Cisjordanie et de la Cisjordanie en Jordanie et là vous quittez le Caire en Égypte avec on a senti peut-être un glissement sémantique vers une coalition pour la paix et la sécurité, voire une idée de coopération désormais.
00:40 On comprend qu'il y a eu un retour d'expérience et c'est d'ailleurs le sel de ces voyages. Est-ce que vous pouvez expliquer d'une façon pédagogique pardon pour les Français en quoi consiste cette idée avec une question subsidiaire ?
00:51 Est-ce que ça en inquiète quelques-uns ? Les soldats français vont-ils poser le pied dans la bande de Gaza ?
00:56 Alors, merci de cette question qui va me permettre de redonner la cohérence d'ensemble. Le 7 octobre dernier, Israël a été attaqué par un groupe terroriste, le Hamas, avec un bilan humain et des atrocités inédites.
01:13 Et je le dis aussi parce que nous avons été touchés puisque nous avons perdu 31 de nos compatriotes. Des otages ont été pris, plus de 200. Et là aussi, nous sommes touchés 9 compatriotes.
01:25 Et donc, très clairement, nous avons reconnu d'ailleurs tout de suite le droit d'Israël à se défendre. Et ce que je suis venu dire, c'est que vous n'êtes pas seul. La lutte contre le terrorisme n'est pas l'affaire d'un seul pays.
01:37 Il implique des coopérations internationales. D'ailleurs, nous en avons mené et nous continuons d'en mener dans la région. Je rappelle qu'il y a quelques semaines encore, plusieurs de nos soldats sont tombés sur le sol irakien dans le cadre de cette coalition.
01:48 Ça, c'est le premier point. Et en même temps, dès le début, la France a dit que le droit d'Israël de se défendre doit se faire dans un cadre, celui du droit international, le respect des règles de la guerre et du droit international humanitaire.
02:02 C'est aussi ce qu'apporte une telle coalition, c'est-à-dire de mieux cibler les terroristes auxquels on s'attaque, d'échanger l'information avec les partenaires, d'être plus précis et d'épargner les civils.
02:12 Ensuite, les dernières semaines, en particulier les derniers jours, en raison des bombardements intenses dans la bande de Gaza, ont créé un changement de nature très profond du débat dans toute la région, avec un risque d'embrasement.
02:26 Et là, ce que nous disons, c'est que très clairement, nous avons une responsabilité collective pour prendre en compte la situation humanitaire de ces populations, y apporter une réponse, c'est notre devoir, et également apporter une réponse politique.
02:40 Parce que ce qu'il y a derrière, en arrière-plan, c'est évidemment la question du droit des Palestiniens à disposer d'un État.
02:46 C'est pourquoi, pour moi, la réponse d'ensemble, qui permet à la fois de répondre aux faits générateurs, l'attaque terroriste du Hamas, qui permet d'éviter l'escalade dans la région, qui permet de mieux protéger les populations,
03:01 c'est cette initiative, la paix et la sécurité que nous avons proposée, qui repose sur trois axes, qui sont à mener en parallèle.
03:10 Le premier, c'est la lutte contre le terrorisme. Et en effet, en s'appuyant sur la coalition qui existe déjà contre Daesh. Est-ce que ça doit être la même ? Est-ce qu'il faut la transformer ?
03:21 Rentrons pas, si je puis dire, dans des contraintes aujourd'hui juridiques. Elles existent, il y a un retour d'expérience, peut-être que les mêmes Etats ne veulent pas faire la même chose.
03:29 En tout cas, on a cette expérience d'une coopération qui a permis, dans la région, de lutter efficacement contre des groupes terroristes et qu'on poursuit.
03:35 Sur la base de cette expérience, bâtissons avec tous les Etats qui sont prêts à aider, aujourd'hui Israël, mais tous les pays de la région, à lutter contre les groupes terroristes,
03:45 dont le Hamas, à partager les informations, à identifier ces terroristes et à les neutraliser. Ça, c'est un axe. Quel est l'intérêt de celui-ci ?
03:55 C'est de dire à Israël « Vous n'êtes pas seuls, ce que j'ai fait hier ». C'est de le remettre dans un cadre respectueux du droit international humanitaire.
04:03 Et c'est d'avoir une approche qui est beaucoup plus ciblée, qui permet de se défendre et de se protéger pour Israël, de lutter contre le terrorisme en protégeant les populations civiles.
04:12 Le deuxième axe de cette initiative pour la paix et la sécurité, c'est la protection des populations civiles.
04:19 Et ça, je l'ai engagé dès le début avec le Premier ministre Netanyahou en demandant, au-delà de la réouverture de l'eau qui avait été décidée par les autorités israéliennes,
04:27 de lever le blocage humanitaire, de faciliter le travail de l'agence qui opère dans la région, l'agence des Nations unies, qui s'appelle l'UNRWA, et de permettre de rouvrir l'électricité pour les hôpitaux.
04:38 Ce sur quoi s'est montré, a donné son accord le Premier ministre Netanyahou, pour travailler. Je pense qu'il faut le faire vraiment maintenant.
04:44 C'est urgent parce que dans les prochains jours, on aura sinon une catastrophe humanitaire avec des centaines de femmes qui accouchent chaque jour et qui n'auront pas les soins,
04:52 avec des cas très graves. Là-dessus, on veut apporter un soutien. Donc concrètement, c'est d'adapter le cadre, de lever ce blocus et d'avoir une aide pour les populations au Gazaoui.
05:02 Et puis c'est de travailler avec la Jordanie et l'Égypte pour acheminer des médicaments de l'aide et faciliter le travail de l'UNRWA.
05:09 Demain, ici même, va arriver en Égypte un avion français avec des médicaments. Nous allons aussi acheminer à travers un bâtiment de notre marine nationale des premiers médicaments et du soutien.
05:27 Et nous mettrons en place aussi, je l'ai annoncé, un dispositif d'hôpital, de secours et de coopération hospitalière, un peu sur le mode de ce que nous avions fait dans la période Covid avec certains de nos territoires ultramarins.
05:38 Ce qui est un soutien essentiel pour aider les populations. Puis on va travailler pour aider les populations en Cisjordanie qui, aujourd'hui, ont des besoins économiques et sociaux importants.
05:47 Et puis le troisième pilier – il faut assumer le lancer maintenant –, c'est le pilier politique. C'est de dire qu'il y a beaucoup de colère dans la région.
05:54 Et il y a parfois un soutien qu'on a tous vu et senti à l'égard de ce qui se passe dans les opinions publiques de la région. Pourquoi ? Parce qu'ils disent qu'il y a une cause à tout cela.
06:03 La cause, c'est le fait que la question palestinienne n'a jamais été réglée et que même les accords signés n'ont pas été respectés.
06:10 Et donc il y a un droit légitime du peuple palestinien à disposer d'un territoire et d'un État. On doit reprendre ce sujet, avancer et lui donner une solution politique.
06:22 Et j'assume totalement de le faire maintenant et en parallèle parce que sinon, en quelque sorte, on donne raison à tous ceux qui expliqueraient qu'aller vers la violence est le seul moyen de la traiter.
06:31 Et donc voilà le sens de l'initiative que j'ai commencé à, hier, travailler avec le Premier ministre Netanyahou et avec le Président Herzog, sur laquelle j'ai voulu avoir leur retour sur les éléments qui les concernaient le plus, que j'ai continué à avancer, qu'on va maintenant essayer de formaliser pour d'abord éviter l'escalade, répondre aux urgences du moment et permettre une meilleure coopération de la région avec aussi le reste du monde.
06:55 Pour vous rassurer, aujourd'hui, il n'est pas du tout prévu d'envoyer dans la bande de Gaza quelques militaires français que ce soit. On a surtout besoin de partager l'information, de créer de la coopération avec les pays de la région, de partager les informations, de bien cibler les gens et ensuite d'adapter les réponses.
07:13 Mais ce n'est pas du tout ça qui est en jeu dans la question. Nous ne sommes pas escalatoires nous-mêmes, comme on dit.
07:18 Repartez-vous ce soir avec des engagements concrets, des engagements opérationnels de vos interlocuteurs jordaniens et égyptiens. Quelle a été la réaction du roi Abdela et du président al-Sisi à votre proposition concernant la coalition ?
07:33 Et enfin, comment envisagez-vous la suite pour pérenniser cette action diplomatique ? Est-ce que vous prévoyez, par exemple, un sommet dans les prochaines semaines, les prochains mois ?
07:42 D'abord, on a des premières conséquences sur le plan humanitaire. Nous allons faire plusieurs opérations humanitaires avec la Jordanie, en particulier sur le plan des hôpitaux.
07:53 Et nous allons coopérer pour la fourniture en particulier de l'hôpital que la Jordanie gère dans la bande de Gaza.
07:58 Donc là-dessus, j'ai passé un accord. Et nous allons regarder les coopérations que nous allons établir, qui seront plutôt par des ponts aériens avec la Jordanie, pour pouvoir les aider à acheminer là aussi des médicaments, voire des générateurs.
08:10 Avec l'Égypte, nous avons acté d'un accord là aussi sur le plan humanitaire très concret que j'avais déjà préparé avec le président Sisi, que j'ai complété par l'envoi de ce déplacement de la marine française que j'ai annoncé tout à l'heure.
08:23 Ensuite, sur le plan sécuritaire, il y a des coopérations qui existent, que nous menons déjà avec ces pays, qui sont parfois menées aussi avec Israël.
08:30 Il y a une grande sensibilité dans l'opinion publique pour en parler trop. Mais je voulais surtout que les canaux ne soient pas coupés et qu'on puisse la consolider sur le plan opérationnel, sur quoi nous allons continuer d'avancer.
08:42 Et enfin, nous avons acté des coopérations aussi sur les otages et la libération d'otages avec l'Égypte, qui joue un rôle clé, dont je remercie, comme le Qatar.
08:52 Et nous sommes en train de consolider également un protocole avec l'Égypte pour l'évacuation de nos ressortissants et des personnes que nous voulons protéger dans la bande de Gaza.
09:02 Nous avons une cinquantaine de ressortissants français dans la bande de Gaza. Nous avons un peu plus d'une centaine aussi de personnels qui travaillent pour notre institut et leurs ayants droit.
09:12 Ce qui fait qu'on a environ 170 personnes dans la bande de Gaza qu'on veut pouvoir protéger si le pire advenait, et même le plus rapidement possible si les bombardements continuent.
09:22 Et donc là, c'est un travail que nous menons avec l'Égypte, sur lequel nous avons finalisé un accord opérationnel.
09:28 — Monsieur le Président, le but de votre coalition, vous l'avez dit, le premier but, c'est de lutter contre le terrorisme, dans lequel vous incluez le mouvement Hamas.
09:39 Est-ce que ce mouvement, vous le comparez aujourd'hui à Daesh ? Est-ce que c'est le nouveau Daesh, Hamas, pour vous ?
09:46 Et est-ce que c'est un mouvement avec lequel il est impossible, impensable de négocier ?
09:51 — Écoutez, c'est simple. Depuis 2008, l'UE a classé le Hamas comme groupe terroriste. Et nous, nous discutons, nous négocions avec l'autorité palestinienne, qui est la seule légitime.
10:01 Et cette distinction, elle est absolument vitale. Et elle est vitale, si je puis dire, des deux côtés pour éviter toute escalade.
10:07 C'est le Hamas qui a lancé une attaque terroriste contre Israël et qui a commis ces atrocités. Et il ne l'a pas fait au nom du peuple palestinien parce qu'il ne le représente pas.
10:16 Et donc il n'y a pas de négociation à mener. C'est un groupe terroriste. Il y a à le combattre. Et à côté de ça, il y a une autorité légitime, l'autorité palestinienne, qui représente le peuple palestinien.
10:26 C'est avec elle qu'il faut conduire les négociations, qu'il faut procéder aux avancées. C'est avec elle en particulier que sur la question justement politique, il faut mener les avancées.
10:35 — Encore une fois, est-ce que c'est l'équivalent de Daesh pour vous ?
10:38 — Je vais pas ici faire la carte du tendre, si je puis dire, des groupes terroristes. C'est un groupe terroriste. Il a une inspiration, un cadre qui est différent. Il a une histoire qui est très différente de Daesh.
10:49 Mais aujourd'hui, c'est un groupe terroriste qui a décidé de commettre le pire dans la région. Et donc il est à combattre. Est-ce qu'il est de même nature philosophiquement et religieusement ? Non.
11:00 Il y a des précédents, si je puis dire, politico-religieux qui sont différents. Mais ça ne le disqualifie ou qualifie pas plus ou moins. Je veux pas faire de hiérarchie en la matière.
11:10 C'est aujourd'hui – on l'a bien vu – un danger pour Israël et sa sécurité. Et ce faisant, c'est un danger pour les Palestiniens eux-mêmes, parce que le Hamas est le groupe terroriste qui a déclenché la situation dans laquelle nous sommes.
11:24 Et qui – d'ailleurs, ses dirigeants eux-mêmes l'ont assumé – n'a que faire de la vie des Palestiniennes et des Palestiniens. Donc c'est un danger pour toute la région.
11:33 Et c'est un groupe terroriste qui est à combattre. Il est différent de Daesh. Ce ne fait pas d'équivalence. Il a une histoire et une nature qui est différentes. Mais c'est un groupe terroriste.
11:42 Le président, de plus en plus de voix se font entendre pour demander à Israël de ne pas engager une opération terrestre à Gaza, estimant que ça conduirait au pire et que l'armée israélienne n'est peut-être pas finalement au moyen de mener cette opération toute seule.
11:56 Le président Sissi l'a aussi dit aujourd'hui. Est-ce que c'est aussi votre position ? Est-ce que vous demandez à Israël de ne pas s'engager sur le sol à Gaza ?
12:07 Je vais vous dire de manière très simple. Ça dépend de la nature de cet engagement et ça dépend de son cadre. La France reconnaît le droit d'Israël à se défendre et à protéger ses populations.
12:19 Mais elle le reconnaît dans un cadre qui est celui du respect des populations civiles. Et donc intervenir sur le plan terrestre, si c'est pour cibler des groupes terroristes de manière totalement identifiée,
12:33 c'est un choix qui lui appartient et qui correspond à la définition que j'évoque, si c'est une intervention massive qui met en danger la vie des populations civiles, alors je pense que c'est une erreur.
12:45 Et c'est une erreur pour Israël aussi parce que ça n'est pas de nature à protéger dans la durée Israël et parce que ça n'est pas compatible avec le respect des populations civiles, du droit international humanitaire et même des règles de la guerre.
12:57 — Précision sur ce navire tonnerre qui est parti de Toulon dès ce soir. Comment va-t-il opérer sur place ? Est-ce que c'est pour soigner des blessés qui sont actuellement dans les hôpitaux de Gaza, pour les accueillir à bord ? Comment ça va se passer opérationnellement ?
13:13 — D'abord, nous allons acheminer du matériel. Et donc c'est du matériel humanitaire, des médicaments et du matériel de santé qui va être acheminé. Ensuite, c'est quelque chose qu'on va discuter avec les autorités israéliennes et palestiniennes sur place, avec aussi les ONG et l'UNRWA.
13:33 Mais nous nous mettrons en capacité, en effet, de faire du soutien et de pouvoir prendre des lits. Et donc soit d'avoir du soutien sur des lits qui sont sur terre dans le cas des hôpitaux existants, soit de pouvoir, si c'était une nécessité identifiée, les accueillir sur, en effet, ce bateau hôpital.
13:48 C'est quelque chose qui se déterminera dans les prochains jours ou les prochaines semaines avec les parties prenantes sur place et que nous serons en capacité de mettre en place s'il y avait ce besoin.
13:58 — Dans ce hôpitage, est-ce que vous avez espoir, après cette visite, de voir des otages libérés dans les prochains jours ou rapidement ?
14:05 — Écoutez, je veux d'abord redire à toutes les familles notre solidarité. J'étais avec les parlementaires qui m'accompagnent et ma délégation aux côtés des familles qui, à la fois, ont perdu des proches et les familles d'otages.
14:16 La situation qu'elles vivent est absolument terrible et au-delà du décible. Et donc je veux leur dire vraiment tout notre soutien. Et faisons tout ce que nous pouvons pour véritablement engager ce travail et obtenir ces libérations.
14:32 J'en ai discuté hier avec le Premier ministre Netanyahou, qui est tout à fait sensible à cela. Et j'ai redit d'ailleurs au Premier ministre comme au président israélien que ce que nous demandons, c'est la libération de tous les otages.
14:42 Il faut pas rentrer dans, si je puis dire, une discrimination sur ce volet-là. Nous avons un travail très étroit avec le Qatar et l'Égypte. Nous avons eu plusieurs informations qui nous permettent d'avoir de l'espoir dans les prochaines heures.
14:57 Maintenant, je suis très prudent parce que je ne veux pas donner de faux espoirs aux familles. Ces négociations dépendent à chaque fois de gestes humanitaires, de discussions dont je ne vais pas ici donner les détails.
15:09 Mais nous les menons pied à pied. Nous les suivons heure par heure. On a des négociateurs engagés. Et donc je pense que c'est possible. On va tout faire pour l'obtenir.
15:19 Et on met toute notre énergie en lien avec tout le monde. Et c'est aujourd'hui notre priorité. Merci beaucoup.
15:27 — Merci beaucoup. — Merci. — Vous pouvez vous dire une dernière chose. — Quelles ont été les réactions du roi Abdallah et du président Sisi à l'initiative pour la paix et la sécurité ?
15:34 — C'est ce que je disais. J'ai dit les points concrets sur lesquels déjà on avait avancé. Et je crois que le président Sisi l'a dit d'ailleurs publiquement.
15:43 Il a repris les 3 axes lui-même dans son propos de la même manière. La lutte contre le terrorisme dans laquelle il est lui-même engagé, et les coopérations, l'humanitaire et la volonté de repartir sur les deux États.
15:54 C'est la même discussion que j'ai eue avec les deux dirigeants. Ils ont aujourd'hui à gérer eux-mêmes une très forte montée de la tension dans leur pays,
16:00 ce qui crée une très grande prudence sur les mots utilisés à l'égard du Hamas et sur toute la question palestinienne.
16:07 Et je pense que cette visite aussi a permis de clarifier les cadres entre nous et de dire que la condamnation du terrorisme, elle doit être inéquivoque.
16:16 Et rien ne peut expliquer ni justifier les actes terroristes. Mais la réponse sécuritaire doit toujours être accompagnée d'une réponse humanitaire et politique.
16:24 Et si je crois ça, c'est la complétude de l'offre qu'on fait qui permet aussi de refaire converger les vues. Car le grand risque sinon, c'est qu'il y ait une immense division au sein de la région
16:35 et après à l'international, et qui s'importe dans nos opinions publiques. Et donc j'ai senti des dirigeants engagés très inquiets pour leur région et avec lesquels on va continuer de travailler.
16:45 Ils veulent le faire dans un certain cadre de discrétion, surtout pour les questions les plus sécuritaires, que je veux respecter. Mon objectif ici, c'était d'essayer de contribuer modestement,
16:56 mais à stopper l'escalade qui est en cours. La montée des tensions qui peut avoir un caractère inéluctable et ensuite irréversible, extrêmement dangereux.
17:05 Avec pour moi deux objectifs. Le premier, c'est de restaurer la paix et la sécurité dans la région, ce qui suppose les trois axes que j'ai évoqués.
17:13 Et le deuxième aussi, qui est de maintenir l'unité dans nos pays et d'éviter que nous importions, je dirais, la montée des tensions et des extrêmes.
17:21 Merci beaucoup. Merci, merci. J'espère avoir convaincu chacun. Merci beaucoup.
17:28 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

Recommandée