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Laurent Hénart, président du Parti radical, était l'invité de News Box ce samedi soir sur BFMTV et s'est exprimé sur la nomination du prochain Premier ministre d'Emmanuel Macron.

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Transcription
00:00Pour être lorrain, donc voisin de l'Allemagne, du Luxembourg et de la Belgique,
00:03dans ces systèmes parlementaires, on ne nomme pas forcément la coalition arrivée en tête quand elle n'est pas majoritaire.
00:10Et dans ces cas-là, quand il n'y a pas de majorité évidente, on recourt à un préfigurateur,
00:14on recourt à un négociateur.
00:16Qui est dessus de la coalition arrivée en tête ?
00:17Pas forcément, pas toujours, je vous invite à regarder ce qui se passe en Belgique par exemple.
00:21En ce moment même d'ailleurs.
00:24Mais le sujet n'est pas là, revenons en France.
00:261. Quelle est la situation au soir de l'élection ?
00:29Au soir de l'élection, il n'y a pas de gagnant.
00:30On voit, c'est le Rassemblement National, au nombre de sièges.
00:33De peu, c'est le Nouveau Front Populaire.
00:36En tout cas, personne n'a de majorité.
00:38Et si on regarde le sens politique du vote,
00:40ce qui est sûr, c'est que les Français veulent un changement,
00:42que la majorité sortante est battue.
00:44Plus que cela, mais moi, qu'est-ce que veulent les Français ?
00:46On en parlera tout à l'heure, cette défiance.
00:48Et ça, personne ne l'a contesté.
00:50Mais en même temps, le sens du changement, lui, il n'est pas clair.
00:52Ce que veut le Nouveau Front Populaire, ce n'est pas ce que veut le Rassemblement National,
00:55ce n'est pas ce que veut la droite républicaine.
00:57Mais Emmanuel Macron, quand vous l'avez au téléphone,
00:59puisque vous êtes quand même relativement proche d'Emmanuel Macron,
01:01qu'est-ce qu'il vous dit au sujet de Matignon ?
01:05Je galère, je n'arrive pas à trouver la bonne personne.
01:07C'est quoi le problème ?
01:09Emmanuel Macron, il est garant des institutions.
01:11Il exerce l'article 8 de la Constitution.
01:13Ça veut dire qu'avant tout, ce qu'il cherche, c'est une solution durable.
01:16Si le but, c'est, comme on disait sous les quatrièmes, de purger l'hypothèque,
01:21c'est-à-dire de dire je nomme quelqu'un qui n'a aucune chance,
01:23comme ça, on peut constater qu'elle n'a aucune chance.
01:25Le cas Castex, c'est irresponsable.
01:28C'est irresponsable parce que ça a été dit,
01:30on est juste avant un double débat budgétaire.
01:32Débat budgétaire avec nos partenaires européens
01:34sur l'assainissement des finances publiques du pays
01:37et débat budgétaire, comme le prévoit la Constitution,
01:39à l'Assemblée à partir du 1er mardi d'octobre.
01:42Aussi bien sur le budget de l'État que sur celui de la sécurité sociale.
01:44Donc à un moment donné, il faut que le gouvernement ait toutes les chances
01:48de ne pas être renversé.
01:50C'est ça ce que recherche le Président à travers ses consultations.
01:53Et évidemment qu'il prend le temps d'entendre les positions
01:59des différents groupes parlementaires.
02:00Qui censurerait-il ? Qui ne censurerait-il pas ?
02:03Et sur un gouvernement du Nouveau Front Populaire,
02:06a fortiori comprenant des insoumis, la position était large.
02:10On était à plus de 320 députés pour censurer ce gouvernement
02:14dès sa déclaration de politique générale.
02:16Donc il faut imaginer une personnalité avec une équipe
02:19qui puisse avancer une série de propositions
02:22qui, je ne crois pas, rassemble une coalition formalisée
02:26mais ne rencontre pas la censure.
02:28Et puisse, pourquoi pas, texte après texte,
02:30trouver des majorités d'idées.
02:32Et je crois que le Président arrive au bout de son chemin de consultation.
02:35Les majorités d'idées, c'est Edgar Ford effectivement.
02:38C'est un grand Président du Parti Radical qui a utilisé cette expression.
02:42Une expression qui est chère à mon parti, c'est évident.
02:45Et qui est un fait aussi des démocraties parlementaires.
02:47Donc voilà aujourd'hui quelle est la logique dans laquelle
02:49je pense s'inscrit le Président de la République.
02:51Il a dit qu'il terminerait ses consultations par la désignation d'une personnalité.
02:54Donc il est conscient qu'il faut que ça se termine.
02:56Mais je crois qu'il veut trouver la solution la plus durable possible.
02:59Et non pas emmener le pays d'une crise à une autre, si je puis dire.
03:03Une crise d'attente qui, ça a été dit,
03:05et quand même à délai court si on se compare à nos voisins européens,
03:08à une crise cette fois-ci budgétaire, financière,
03:11qui impactera le niveau de vie des habitants,
03:13l'épargne des Français,
03:15et qui impactera le fonctionnement des services publics.
03:16S'il n'y a pas de budget, là c'est autre chose que d'attendre.

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