En 3 jours, le chef de l’État a rencontré le président d'Israël et son premier ministre ainsi que le roi de Jordanie puis le président égyptien mercredi. Emmanuel Macron veut trouver un accord pour une paix durable dans la région.
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00:00 La politique, Bruno, jeudi, on revient sur la tournée au Proche-Orient d'Emmanuel Macron qui s'est achevée hier soir ou hier.
00:05 Il est rentré à Paris en suite. Vous en retenez quoi ?
00:08 En passant le dernier ou presque, Emmanuel Macron s'était mis une forte pression.
00:13 Que pouvait espérer le président dans cette poudrière alors que l'influence de la France, on l'a dit depuis le début de semaine,
00:21 ne cesse de reculer dans la région ?
00:23 Eh bien, il a quand même joué sa partition et on va dire qu'il a même un peu surpassé diplomatiquement ses homologues
00:29 parce que Emmanuel Macron sera allé à Ramallah, il a été reçu par Mahmoud Abbas.
00:33 Il est allé aussi dans deux pays de la région, deux pays importants, rencontrant les dirigeants arabes,
00:40 le roi de Jordanie et le maréchal Sisi.
00:44 Et jusqu'au bout, il aura essayé, j'allais dire, de retarder cette riposte massive qui semble sur le point imminente.
00:54 On le voit ce matin avec une incursion des chars dans le nord de la bande de Gaza.
00:59 Même si au moment où nous parlons, il faut le répéter, il n'y a plus de chars.
01:02 Mais on voit bien que ça est en train... Qu'a dit le président hier soir ? On l'écoute.
01:06 La France reconnaît le droit d'Israël à se défendre et à protéger ses populations.
01:13 Mais elle le reconnaît dans un cadre qui est celui du respect des populations civiles.
01:18 Et donc intervenir sur le plan terrestre, si c'est pour cibler des groupes terroristes de manière totalement identifiée,
01:27 c'est un choix qui lui appartient et qui correspond à la définition que j'évoque.
01:32 Si c'est une intervention massive qui met en danger la vie des populations civiles,
01:37 alors je pense que c'est une erreur et c'est une erreur pour Israël aussi.
01:40 Une erreur pour Israël aussi, Bruno. Est-ce qu'Emmanuel Macron a une chance d'être entendu ?
01:44 Est-ce que la riposte a une chance de ne pas être massive ?
01:46 Ne soyons pas dupes, la portée du propos présidentiel est sans doute assez limitée dans ce contexte explosif.
01:54 Et on verra ça dans les prochaines heures.
01:57 On voit les images de l'incursion matinale.
02:02 Ce qui est dans ce que dit le président, c'est vraiment l'état d'esprit.
02:06 C'est-à-dire, jusqu'au bout, il aura à la fois soutenu le droit de se défendre de l'État hébreu après les attaques du 7 octobre,
02:13 et en même temps, il met en garde contre une attaque massive, il faut bien insister sur le fait, massive,
02:20 qui évidemment entraînerait des morts en grand nombre dans les populations civiles qui vivent à l'intérieur de Gaza.
02:28 D'ailleurs, le président de la République a annoncé avoir dépêché sur place un navire hôpital qui arrivera dans les prochaines heures.
02:36 Donc, il n'y a plus beaucoup d'illusions de la part du président français,
02:40 même si comme son homologue Joe Biden, il aura essayé jusqu'au bout.
02:43 Alors, le dernier point, c'est les otages.
02:45 Et là, peut-être que le président s'est un petit peu avancé de manière imprudente,
02:49 puisqu'il évoque la libération dans les prochaines heures, disait-il hier soir, d'otages.
02:55 Ça, on verra. C'est toujours pareil.
02:56 Ça se passe en coulisses et on le sait au dernier moment.