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Comme chaque semaine, l'humeur du jour de Frank Tapiro.

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Transcription
00:00 Monsieur Ben O'Keefe, arbitre de rugby international, je voudrais m'adresser à vous.
00:08 Pour la première fois de ma vie, je n'ai plus envie de regarder la fin d'une compétition.
00:11 Et je crois qu'on est plusieurs dans cette situation. Pourquoi ?
00:14 Et pourtant, je ne discute pas la façon dont vous arbitrez, puisque l'arbitre, aujourd'hui, est le maître du jeu au rugby, c'est plutôt très bien.
00:21 Et il faut reconnaître que le rugby est le sport peut-être qui a le plus évolué en termes d'arbitrage pour faire fluidifier le jeu.
00:27 En fait, ce que vous nous avez donné comme partition, ce n'est pas seulement des erreurs d'arbitrage, c'est que vous avez tué le jeu.
00:32 Vous avez pris l'enjeu dans votre main, dans votre sifflet, et vous avez décidé de qui aller gagner.
00:36 Mais pas seulement pour les Français, parce que je n'ai rien dit après ce match-là, tellement j'étais déçu et énervé.
00:42 Mais je dirais même pour nos amis anglais. Et que vous ayez réussi à nous, Français, nous faire non seulement supporter l'Angleterre
00:50 et nous rendre tristes de leur défaite, on va dire un petit peu arrangée, sincèrement, je ne vous félicite pas.
00:56 Parce que le rugby ne gagne rien à cela. On l'a tous vu, il y a eu des dizaines sur les deux matchs de faute d'arbitrage.
01:02 Alors je ne sais pas si vous êtes le seul à incriminer, j'incriminerai plutôt aussi le comité international qui choisit un Néo-Zélandais
01:08 pour garantir à la Nouvelle-Zélande d'avoir, on va dire, les Sud-Africains en finale. J'ose le dire, c'est ce que je pense, mais je pense qu'on est des mignons à le penser.
01:17 Et pour une fois, je dirais que, ce n'est pas une petite boutade, mais pour finir par un jeu de mots, vous vous appelez « au kiff »,
01:23 je vous appellerai plutôt « zéro kiff », parce qu'à cause de vous, on ne kiffe plus le rugby.
01:28 Alors moi, j'accuserai, pour poursuivre avec Franck, le service médical qui fait souvent la visite médicale avant de dire qu'un arbitre est apte ou pas apte.
01:37 L'ironie du sort, c'est que nous avons un arbitre dont la profession est d'être ophtalmologue.
01:42 Et je trouve que, alors, pour le France contre l'Afrique du Sud, il avait peut-être une excuse, mais il n'en a absolument aucune après Angleterre-Afrique du Sud,
01:49 où il a fait exactement les mêmes erreurs. Peut-être faudrait-il lui mettre des lunettes.
01:53 – Ah non, mais pour moi, je crois qu'il voyait au contraire extrêmement bien, mais toujours du bon côté ou du mauvais côté.
01:57 Il ne regardait que les bleus, il ne regardait que les anglais.
02:00 Il n'a pas vu comment les Sud-Africains plongeaient, étaient toujours hors-jeu, et surtout poussés à 90 degrés.
02:07 Quand on a joué un peu pilier, ça m'est arrivé, pousser ne serait-ce qu'à 45 degrés, c'est déjà interdit,
02:12 mais à 90 degrés devant lui, ne pas siffler une pénalité, écrouler des môles.
02:18 Enfin tout cela, il y a un florilage incroyable.
02:20 Je crois malheureusement qu'on ne peut pas arbitrer totalement quand on est néo-zélandais, c'est impossible.
02:25 – Oui, ça c'est fait.