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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de de la Une de L'Humanité.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 Punchline, Laurence Ferrari sur Europe 1.
00:04 18h41, on se retrouve dans Punchline sur CNN et sur Europe 1.
00:12 Franck Tapiero nous a rejoint en publicitaire.
00:14 Bonsoir Franck.
00:15 Vous êtes là pour pousser un coup de gueule, j'allais dire encore un.
00:17 Encore un.
00:18 Encore un, mais c'est un coup de gueule légitime.
00:21 Qu'est-ce qui vous a mis en colère aujourd'hui ?
00:22 Qu'est-ce qui m'a mis en colère ?
00:23 Il y a plusieurs choses, mais c'est surtout la prise de parole d'Emeric Caron.
00:26 On l'a vu, il y a...
00:27 À l'Assemblée Nationale ?
00:28 À l'Assemblée Nationale.
00:29 Vous voulez qu'on l'écoute peut-être pour vous mettre en jambes ?
00:31 On va écouter Emeric Caron.
00:34 Et comme ça, vous allez pouvoir expliquer pourquoi ce qu'il a dit
00:38 et ce que vous allez entendre vous a mis en colère.
00:40 Le 7 octobre dernier, le Hamas s'est rendu coupable de crimes ignobles
00:44 contre des civils israéliens.
00:45 Plus de 1 400 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans des circonstances
00:50 qui suscitent l'effroi, l'indignation, le dégoût.
00:54 Aux crimes de guerre du Hamas répondent aujourd'hui les crimes de guerre de l'armée israélienne.
00:58 Selon les sources palestiniennes, les bombardements sur Gaza
01:02 ont déjà fait près de 6 000 morts, en grande majorité des civils,
01:05 parmi lesquels 2 400 enfants.
01:07 Pourtant, on a l'impression d'un deux poids, deux mesures dans l'indignation.
01:11 Dans cette Assemblée, des voix manquent encore pour dénoncer le sort subi
01:16 en ce moment même par les Palestiniens.
01:18 Comme si une vie palestinienne valait moins qu'une vie israélienne.
01:23 Voilà pour M. Caron.
01:25 Ça commence bien, mais ça s'est pas terminé.
01:27 Oui, en fait, les 10 secondes, au début, c'était bon.
01:29 OK, je l'ai dit, je coche toutes les cases, c'est ignoble, etc.
01:32 Mais tout de suite après, manque de chance.
01:34 Quand il parle de crimes de guerre, à la fois du Hamas et d'Israël,
01:37 c'est-à-dire qu'il considère que ce qu'il a décrit comme étant ignoble,
01:40 donc ces attentats ignobles, on a égorgé, décapité, je veux pas revenir là-dessus,
01:44 mais c'est important de le redire, ce sont des crimes de guerre.
01:46 Déjà, première faute politique, juridique et morale.
01:49 Ce sont des crimes contre l'humanité, avec l'imprescriptibilité
01:53 qui va contre l'humanité par rapport aux crimes de guerre.
01:56 C'était un pogrom, un pogrom, c'est un crime contre l'humanité, première faute.
02:00 Ensuite, il envoie Doado, bien entendu, et on connaît par cœur la même rhétorique,
02:04 Israël, Doado avec le Hamas, etc.
02:06 Moi, je voudrais lui dire quelque chose de très simple, Aymeric Caron,
02:09 et je le connais, avec ce manque d'humanité absolue dont il a fait preuve,
02:14 il est passé à côté de la cause fondamentale qu'il défend depuis des années,
02:17 c'est la cause de la souffrance animale.
02:19 Ça paraît incroyable, mais moi, je lui ai rappelé que dans les kiboutz,
02:23 des dizaines et des dizaines d'animaux avaient été abattus lâchement, décapités,
02:28 brûlés, vous pouvez voir les images.
02:30 - Par les terroristes du Hamas. - 400 vaches aussi, dans les kiboutz,
02:32 ont été abattues par les terroristes du Hamas.
02:34 Et derrière, et je l'ai montré hier dans une vidéo,
02:37 alors à la radio, vous ne pouvez pas le voir,
02:39 mais pour ceux qui peuvent le voir en télé, je montre cette photo,
02:42 une photo de tous les chiens abandonnés qui ont été, finalement,
02:46 qui n'ont plus de maître parce qu'ils ont été lâchement assassinés.
02:49 Et moi, je dis, quand on est incapable d'avoir une once d'humanité,
02:52 pour les victimes humaines, peut-être qu'il en aurait eu pour ces animaux.
02:57 Et pour venir en Israël, peut-être, venir les adopter.
03:00 Eh bien non, non seulement pas un mot pour ces chiens assassinés,
03:03 ces vaches assassinées, ces chiens, maintenant qu'ils sont 100 mètres
03:07 et qu'ils vont être peut-être adoptables demain.
03:10 Non, en fait, c'était pour lui montrer, en fait,
03:12 que ce manque d'humanité se retourne contre lui.
03:14 Donc, s'il n'a pas d'humanité, qu'il pense aux animaux,
03:17 bien que, j'ai toujours dit que les terroristes n'étaient pas des animaux
03:19 parce qu'un animal ne fait pas ce qu'il s'est commis au Zakiboutz.
03:22 Donc, qu'il se réveille, s'il a encore un peu de conscience,
03:25 qu'il vient peut-être en Israël pour adopter ces chiens.
03:27 Éric Nolot, vous connaissez bien Emre Karon aussi.
03:29 Oui, malheureusement, je connais bien le cas de Karon.
03:32 Et là, ce n'est pas une révélation, ça vient de loin.
03:34 Il y a une vidéo qui tourne, "On n'est pas couchés".
03:36 Il explique à Alexandre Arcadi que c'est bien beau de parler du calvaire d'Ilan Halimi,
03:40 mais pourquoi ne pas parler des enfants palestiniens ?
03:42 Enfin, c'est quand même déjà la rhétorique.
03:44 Donc, ce n'est pas un dérapage, c'est un système de pensée.
03:47 Après, quand j'écoute Franck Tapiro, je sais que vous n'êtes pas naïf,
03:50 mais vous essayez de le prendre sur le registre de la bonne foi.
03:53 En réalité, ce sont des gens qui, avec un seul objectif, c'est parler à leur électorat.
03:58 Donc, ils s'en fichent totalement, d'ailleurs, de la réprobation que vous pouvez exprimer,
04:03 la mienne, de quiconque autour du plateau.
04:05 Est-ce que mon message est entendu par les gens qui sont susceptibles de voter pour moi ?
04:09 Est-ce que nous allons obtenir les 400 000 voix qui nous ont manqué la dernière fois ?
04:13 Il n'y a que ça.
04:14 Et d'ailleurs, on aurait pu prolonger un tout petit peu la vidéo avec Mme Chiquiro,
04:17 qui passe un bon moment, apparemment.
04:18 - Elle rigole, hein ? - Oui, elle rigole.
04:19 Alors que ce qui est évoqué, c'est des choses absolument abominables.
04:22 Elle, ça la fait rire.
04:23 Donc, en fait, on est à la fois dans un discours militant, mais surtout de cynisme.
04:29 Je pense qu'il y a très, très peu de bonne foi dans ce qu'a dit Aymeric Caron,
04:32 beaucoup de cynisme.
04:33 Est-ce que ça va marcher ? Est-ce que ça va payer électoralement ?
04:36 C'est vraiment ignoble.
04:37 Et la défense des causes est totalement, malheureusement, artificielle, on le voit.
04:42 Exprès, je l'ai focalisé sur la cause animale.
04:44 J'attends ce retour, mais peut-être, peut-être, je ne l'ai pas encore regardé.
04:47 - Je pense que vous n'en aurez pas. - Peut-être, mais on ne sait jamais.
04:49 - Mon petit va me le dire. - Je fais exprès de...
04:51 - Bien sûr. - ...désespérer une réponse à ça.
04:52 Céline Pina.
04:53 Ceci étant, il y a sans doute de la pédagogie à faire sur le fait que le crime contre l'humanité,
04:59 le crime de guerre, ce n'est pas une question de degré, c'est une question de nature.
05:03 Autrement dit, une bombe qui explose et qui va détruire et qui va faire des dégâts collatéraux
05:08 tuera sans doute des enfants.
05:09 Mais ces enfants ne mourront pas en ayant l'impression qu'en phase 2,
05:13 l'humanité a trahi tout ce qu'ils étaient en droit d'attendre.
05:17 Là, ce qui est horrible, c'est d'imaginer ces enfants qui avaient 8, 9, 10 ans, ces femmes,
05:23 qui sont parties en emportant comme dernière image, une image d'inhumanité, d'atrocité
05:30 et de mépris de ceux qu'ils sont.
05:32 C'est là où se niche le crime contre l'humanité, la négation absolue.
05:36 Et je pense qu'on aurait intérêt à l'expliquer beaucoup plus,
05:40 parce que sinon, le règne de l'émotion met des signes égales entre toutes les victimes.
05:45 Or, c'est vrai, un mort palestinien, un mort israélien, ça reste deux morts.
05:50 Mais la manière dont ils ont été tués, elle, elle est différente
05:54 et elle, elle part de notre inhumanité ou de notre humanité.
05:57 Jean-Sébastien Ferjou, vous êtes d'accord avec l'analyse qu'on vient de faire ?
06:00 Oui, bien sûr, chaque vie se vaut, c'est une évidence, c'est absolu,
06:03 mais les morts n'ont pas la même signification.
06:06 Et là, quand même, il y a quelqu'un...
06:08 Le Hamas a déclenché une guerre, a provoqué une guerre.
06:11 Je suis assez étonné de voir qu'il y a des gens qui imaginent
06:14 qu'il pourrait y avoir des guerres sans mort et sans mort civile.
06:16 Mais il me semble qu'il y en a partout dans le monde.
06:18 Où étaient les mêmes députés de la France insoumise en juillet dernier
06:21 quand le Hamas tirait à balles réelles sur les manifestants palestiniens de Gaza
06:25 qui protestaient contre la domination du Hamas ?
06:28 Où sont-ils au Soudan ? 9 000 morts.
06:30 L'ONU vient d'annoncer 9 000 morts dans des guerres de factions,
06:33 entre factions musulmanes, pas que,
06:36 mais notamment, ces musulmans-là ne les intéressent pas.
06:39 Les musulmans ne les intéressent que lorsqu'ils sont "maltraités",
06:42 je mets des gros guillemets parce que c'est la représentation qu'ils en ont,
06:45 par des Juifs.
06:47 Le droit d'Israël de se défendre, c'est aussi le droit de mener une guerre.
06:50 Alors, évidemment, dans le respect du droit international,
06:53 évidemment, gardons les yeux ouverts sur ce qui s'est passé, notamment,
06:56 parce que c'est important de le rappeler aussi,
06:58 les tortures qui ont eu lieu de palestiniens,
07:01 de paysans palestiniens par des colons israéliens.
07:04 Mais la différence, c'est qu'en Israël, il y a des journaux
07:07 qui sont allés mener l'enquête. La différence, c'est que le commandement
07:10 de l'armée qui était présent sur place a été démis de ses fonctions.
07:13 Qui peut sérieusement imaginer que quelqu'un à Gaza
07:16 serait démis de ses fonctions parce qu'il est allé commettre des atrocités ?
07:20 Au contraire, on a retrouvé les instructions disant
07:23 "Tuez-les, violez-les, découpez-les",
07:26 tout ça a été écrit par le Hamas, qui a en plus eu le cynisme,
07:30 ensuite, de dire "Non, c'était pas nous, c'est des civils qui nous ont suivis,
07:33 "c'est des civils qui nous ont suivis, qui sont passés à travers les brèches."
07:37 Il y a cette différence fondamentale. Bien sûr qu'Israël,
07:40 comme n'importe quel autre État au monde, doit être soumis au respect
07:43 du droit international. Bien sûr qu'Israël doit s'abstenir
07:46 de commettre des crimes de guerre, mais dans une guerre, il y a des morts.
07:49 Je pense que depuis les débuts de l'histoire de l'humanité, ça n'a jamais...
07:52 C'est-à-dire qu'aucun Israélien, l'armée israélienne n'a jamais attaqué
07:56 une rêve partie. Là, on parle quand même de gens
07:59 qui sont en commando et qui sautent sur une rêve partie,
08:03 sur des gamins en train de danser.
08:06 Les objectifs d'Israël sont des objectifs militaires.
08:10 Les objectifs du Hamas, c'était des objectifs civils,
08:13 des gens faciles à tuer. C'est terrible.
08:16 Louis Dragna, et après Franck Chabot.
08:18 Moi, ce que je trouve assez accablant aussi, c'est que LFI
08:20 et ses cousins germains, même dans d'autres pays du monde,
08:23 influencent considérablement les décisions politiques des chefs d'État.
08:26 Vous voyez, par exemple, je pense que sans LFI, et sans la crainte
08:29 de la guerre civile, la crainte d'une explosion en France,
08:33 Emmanuel Macron n'aurait pas dit ce qu'il a dit cet après-midi
08:36 en disant qu'il n'était pas favorable à une opération terrestre.
08:39 Et vous voyez bien, les choses bougent.
08:41 Benyamin Netanyahou, on voit qu'il essaye quand même de...
08:45 Il fait attention, il veille à ne pas être lâché par la communauté internationale.
08:49 Et donc, il tarde l'offensive terrestre.
08:51 On finit même par se poser la question, est-ce qu'elle aura bien lieu ?
08:54 Mais ce qui est assez étrange, c'est que contre le Hamas,
08:57 on a toutes ces pudeurs de gazelle, alors que contre Daech...
09:00 Non mais pour moi, c'est les mêmes, c'est les cousins germains.
09:02 Contre Daech, on n'avait aucun problème à dire qu'il faut éradiquer Daech.
09:05 Nous, l'armée française, on a combattu Daech,
09:08 et on n'y est pas allé, on n'a pas fait dans la dentelle.
09:11 Non mais quand on envoyait des missiles Scalp dans des maisons...
09:14 La guerre, c'est...
09:17 On essaie de la faire le plus proprement possible,
09:19 et surtout en gardant sa dignité avec force et pas de haine,
09:22 parce que c'est ça, l'honneur d'une armée,
09:24 c'est vraiment de rester dans cet état d'esprit-là.
09:26 Mais ensuite, la guerre, c'est immonde, et ça restera toujours immonde.
09:30 Et donc, tous ceux qui ont encore...
09:33 Vous voyez, le discours qui me gêne un peu,
09:36 c'est ceux qui disent, oui, il faut faire des frappes,
09:38 uniquement des frappes ciblées.
09:40 Mais quand vous avez des gens du Hamas...
09:42 Les gens du Hamas qui se mettent dans des écoles et des hôpitaux,
09:44 vous faites comment ?
09:45 Les gens qui disent ça sont des tartuffes,
09:47 parce qu'en fait, ils ne veulent pas prendre position.
09:49 Or, la guerre, c'est soit vous soutenez une armée,
09:51 alors après, il y a une question d'intensité,
09:53 soit vous dites "je lâche Israël",
09:55 et au moins, les choses sont claires.
09:57 D'un mot, je vous laisse la parole tout de suite, Franck.
09:59 Pourquoi ne veulent-ils pas entendre non plus
10:01 quand le Hamas lui-même revendique la stratégie des boucliers humains ?
10:04 Khalid Machal, qui est l'un des membres fondateurs
10:06 du bureau politique du Hamas,
10:08 chef de la branche à l'étranger du Hamas,
10:10 qui répond à la question, parce que pour le coup,
10:12 d'une journaliste d'une chaîne arabe,
10:14 à l'Arabia, et qui lui dit "mais quand même,
10:16 les civils palestiniens, vous méprisez leur vie", etc.,
10:19 et qui répond "il a fallu 30 millions de morts pour libérer la Russie,
10:21 donc nous sommes prêts à assumer les mêmes pertes".
10:23 Pourquoi les gens qui, ici, s'émeuvent du sort des civils palestiniens,
10:28 mais ça, c'est évidemment parfaitement légitime,
10:30 mais pourquoi n'entendent-ils pas que le Hamas
10:32 est le premier à les exposer ?
10:34 Mais il y a une responsabilité,
10:36 j'aimerais qu'on parle de la responsabilité de ces politiques,
10:38 justement, qui agitent.
10:39 Moi et les filles, je joue souvent avec leur acronyme,
10:41 la France indigne leur va très bien.
10:43 Aujourd'hui, non, c'est la France importatrice,
10:46 importatrice du conflit chez nous,
10:48 et ils n'ont pas commencé que depuis cet octobre.
10:50 Ça fait des années qu'ils font ça,
10:52 avec ce parabole, vous savez, entre Gaza et les Israéliens,
10:56 c'est un peu comme les jeunes des quartiers populaires
10:59 et le blanc juif de la ville,
11:01 qui est responsable, bien entendu, de leur État.
11:03 Mais cette petite musique, elle existe depuis des années,
11:05 on ne la dénonce pas, donc j'aimerais qu'on appelle
11:07 à la responsabilité de politiques qui ont des sièges
11:10 à l'Assemblée nationale.
11:11 Pourra-t-on, nous, en tant que citoyens français,
11:13 supporter cela sans les condamner ?
11:15 Parce que si demain, ça pète là-bas
11:17 et qu'on a évidemment un retour sur notre pays,
11:20 est-ce qu'on pourra dire uniquement
11:21 que c'est à cause des réseaux sociaux ?
11:22 Non, parce qu'on donne un droit de tuer,
11:25 un droit de terroriser.
11:26 Et quand on est un peu responsable en politique,
11:29 on ne se permet pas ce genre d'exaction.
11:30 On donne un droit de tuer à qui, en fait, Franck Tapiro ?
11:33 Aux gens qui sont de Hamas, qui soutiennent le Hamas ?
11:37 Les frères Kouachi, ils étaient français.
11:39 Mohamed Merah, ils étaient français.
11:41 Était-il citoyen français ? Non.
11:43 Mais ils avaient la nationalité française.
11:44 Les futurs Kouachi et Merah sont en train de se monter la tête
11:48 avec, enfin, regardez, les réseaux sociaux,
11:50 les vidéos de leurs exactions.
11:52 Les nazis, au moins, avaient cette politesse
11:55 de planquer leurs crimes.
11:57 Mais aujourd'hui, le Hamas, que fait-il ?
11:59 Ils le mettent en avant.
12:00 Ils en font la pub, ils revendiquent.
12:02 Parce qu'ils savent que ça, ça va gangrener les cerveaux,
12:05 malheureusement un peu entamés,
12:07 de faire des irresponsables comme la France indigne
12:09 et faire d'eux, pas seulement des bombes à retardement,
12:12 mais des terroristes à retardement.
12:14 Donc il faudra se regarder dans les yeux
12:16 et voir où sont les responsabilités.
12:18 Mais pour moi, aujourd'hui, en France,
12:19 l'ennemi, c'est la France indigne.
12:21 Et la vérité, c'est que finalement,
12:23 cette histoire nous amène à nous dire
12:24 que si on avait su pour les chambres à gaz,
12:26 il est probable que ça n'aurait rien changé.
12:28 Parce que là, on sait, ça ne change rien, on sait.
12:31 Et le nombre d'actes antisémites explose.
12:34 On sait, et vous avez des gens pour nier
12:37 et pour soutenir le Hamas.
12:39 Donc moi, en fait, c'est ma vision du monde
12:42 qui s'est effondrée le 7 octobre,
12:43 parce que je croyais vraiment que si on avait dénoncé la chouette,
12:47 elle aurait pu être arrêtée.
12:48 Je pense qu'il y aura un avant et un après.
12:50 Je suis persuadée qu'il y aura un avant et un après à long terme.
12:53 Les Occidentaux, on croit toujours que les autres pensent comme nous.
12:56 Et je trouve que la guerre en Ukraine,
12:59 et là, ce qui vient de se passer,
13:01 nous remontre qu'il faut s'intéresser,
13:03 il faut essayer de comprendre pourquoi les autres
13:05 n'ont pas du tout la même vision de l'homme.
13:07 - Alors regardez-vous de Franck Tapirot.
13:09 Je voulais aussi vous montrer et vous faire parler
13:12 de la Une de l'Humanité,
13:14 le journal qui a mis en tête d'affiche
13:18 Meyrabib, Yael Broun-Pivet, Manuel Valls, Jordan Bardella,
13:22 dans une mise en scène assez sordide,
13:24 façon 3e Reich, pour être très clair,
13:27 en disant les inconditionnels de Netanyahou.
13:30 - Voilà, on désigne, encore une fois,
13:32 les "collabos" de Netanyahou.
13:34 On montre, en fait, les inconditionnels de Netanyahou,
13:37 et évidemment, ce sont ceux qui sont au soutien inconditionnel.
13:40 Évidemment, on met quand même la présidente de l'Assemblée nationale
13:43 bien devant, qui a "campé", selon les dires du gourou de la secte indigne,
13:48 à Tel Aviv, pour encourager le massacre.
13:51 C'est exactement ces mots. Je reprends mot à mot.
13:54 Et derrière, les autres. Meyrabib, qui est député,
13:57 Éric Ciotti, quand même, qui est président des LR,
13:59 Manuel Valls, ancien Premier ministre,
14:02 qui, lui, était au front, face au Bataclan,
14:06 face à tout ce qui s'est passé en France,
14:08 et qui a été vraiment d'une efficacité inouïe,
14:10 j'aimerais qu'on le remercie encore aujourd'hui,
14:13 ces gens-là sont pointés du doigt par l'humanité.
14:16 Mais quand on porte cette marque, ça, je reviens à mon métier publicitaire,
14:20 comment peut-on avoir autant d'inhumanité
14:22 que de désigner des cibles pour les futurs terroristes ou attentats ?
14:27 C'est-à-dire, voilà, les hommes et les femmes à abattre en France, chez nous.
14:31 Mais quelle honte !
14:33 Ce qui est très troublant, c'est que l'extrême-droite et l'extrême-gauche
14:36 ont interverti leur rôle.
14:38 Pour des gens de ma génération, c'est très, très troublant.
14:40 Et là, franchement, l'humanité, c'est une...
14:42 Ça fait plus penser à Rivarol,
14:44 journal d'extrême-droite négationniste antisémite,
14:47 qu'à un journal qui a soutenu Jean-Luc Mélenchon,
14:51 qui reconnaît Jean-Luc Mélenchon comme, en fait, un frère idéologique,
14:54 il y a une certaine cohérence, mais pour quelqu'un, voilà,
14:57 qui a suivi la politique française ces dizaines de dernières années,
15:00 cette interversion des rôles est très troublante.
15:02 Et quelle hypocrisie, ce PC qui dit qu'il rompt avec Jean-Luc Mélenchon
15:05 et qui fait pire que LFI avec...
15:08 C'est du en même temps, mais à l'extrême-gauche.
15:11 La mot de la fin, merci beaucoup, Franck Tapiero,
15:13 Jean-Sébastien Ferjus, Céline Pinal, Louis Deragnelle et Éric Nolot.

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