La grande interview : Karl Olive

  • l’année dernière
Le député Renaissance des Yvelines, Karl Olive était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Place à la grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour à vous Karl-Oliv.
00:04 Bonjour Sonia Mahmoud.
00:05 Et bienvenue, vous êtes député Renaissance des Yvelines,
00:07 ancien maire emblématique de la ville de Poissy.
00:10 Vous êtes aussi un proche du président de la République.
00:13 Des faits et des actes antisémites qui se multiplient un peu partout,
00:16 Karl-Oliv, des étoiles de David sur les murs de certaines maisons,
00:20 une peur aussi qui se diffuse notamment en France.
00:22 Gérald Darmanin annonce des interpellations,
00:25 mais a-t-on vraiment les moyens de protéger les Français juifs,
00:28 sachant qu'on ne peut pas mettre un policier derrière chacun de nos concitoyens de confession juive ?
00:33 Il faut protéger tous les Français.
00:34 Et aujourd'hui, ce que vivent les amis de confession juive est insupportable.
00:41 Vous savez, je me suis rendu en Israël il y a quelques jours maintenant.
00:46 Ce dont je m'aperçois, c'est qu'en fait, il faut qu'on soit très vigilant sur les secousses,
00:51 sur les réponses presque sismiques, sur les rebondissements qu'on peut avoir sur nos territoires.
00:55 Et c'est ce qui est en train de malheureusement se passer.
01:00 En Israël, j'ai assisté à deux choses.
01:01 D'abord, il faut vraiment rappeler que le Hamas est une organisation terroriste.
01:06 Il faut vraiment rappeler que le Hamas est une organisation terroriste.
01:10 J'ai assisté là-bas à des scènes incroyables.
01:13 L'odeur de la mort, suintée centimètres carrés, cent par centimètre carré.
01:18 On a discuté avec des familles d'otages, avec des familles de victimes,
01:22 avec des rescapés, avec des directeurs d'hôpitaux.
01:26 Et puis, je vais vous le dire, Sonia Mabrouk,
01:27 je pense que le salut d'Israël viendra de sa jeunesse, une jeunesse exemplaire.
01:32 30% de la population israélienne, de 10 millions d'habitants, a moins de 18 ans, rendez-vous compte.
01:38 Aujourd'hui, pour moi, la jeunesse israélienne est ambassadeur, est prescripteur.
01:43 Je pense que le salut viendra de cette jeunesse.
01:45 Et en Europe, et singulièrement en France, Karl Oliv,
01:48 quel est le terreau de cet antisémitisme ?
01:50 Par exemple, pour Éric Zemmour, ce sont les banlieues, dit-il, islamisées qui fournissent ce terreau.
01:55 Voici la réaction du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur les réseaux sociaux.
02:00 On va la voir s'afficher.
02:02 Il dit "On se souvient bien de Mohamed Pétain, racaille de fichis".
02:07 Comment vous réagissez ?
02:08 Olivier Faure, comme d'habitude, a raté une occasion de se taire.
02:10 Je pense qu'aujourd'hui, par les temps qui courent, on devrait être vraiment dans une concorde nationale.
02:14 Et on devrait prendre la mesure du danger qui nous guette.
02:18 Mais quel est le terreau ?
02:19 Par rapport à ces engagements terroristes.
02:22 Parce qu'il n'y a pas d'autre mot.
02:25 On est tous responsables.
02:26 Quel est le terreau ?
02:26 On est tous responsables.
02:27 Oui, on est tous responsables.
02:29 Oui, on est tous responsables.
02:31 On est tous responsables.
02:32 Y compris ceux qui ont dénoncé, Karl Oliv, depuis des années, cette montée de l'antisémitisme.
02:34 Mais je vais vous dire, on est tous responsables.
02:36 On a un devoir, c'est de passer du temps sur le terrain, c'est de passer du temps dans les quartiers.
02:41 Au retour de mon périple en Israël avec les collègues parlementaires,
02:46 nous avons organisé un déjeuner avec les cultes, l'ensemble des cultes.
02:50 Il faut aller discuter avec l'ensemble des cultes.
02:52 C'est encore la discussion, l'explication aujourd'hui qui va permettre de faire reculer cet antisémitisme qui s'installe et s'incrime.
02:58 Il faut aller discuter, il faut aller discuter.
03:01 Et derrière, c'est rappeler qu'à un moment donné, on est dans le jeu ou en dehors du jeu.
03:05 Et quand on est en dehors du jeu, il faut avoir la main ferme.
03:08 C'est ce qui nous manque.
03:09 La relation avec l'autorité de l'État, elle doit être imposée.
03:11 C'est intéressant, vous parlez, Karl Oliv, de fermeté.
03:14 Mais par exemple, quand des manifestations sont interdites, elles se tiennent.
03:18 Alors, elle est où l'autorité ? Elle est où la fermeté dans ce cas-là ?
03:20 Et vous avez raison.
03:22 Et vous avez raison.
03:22 Qu'est-ce qu'on fait ?
03:23 Et bien, vous avez raison.
03:24 Et je pense qu'on va parler tout à l'heure de la loi immigration.
03:27 Il faut qu'elle aille dans ce sens-là.
03:28 Et je vous dis, pardon de le dire, mais la France insoumise, elle a une grosse responsabilité par rapport à cela.
03:33 La France insoumise qui dit "la police tue", ça va raviver la haine dans les quartiers.
03:38 La France insoumise qui nous dit que les chefs d'entreprise sont des salopards, c'est inadmissible.
03:43 Ce sont des créateurs de richesses, ce sont des pourvoyeurs d'emplois.
03:46 La France insoumise qui est incapable de qualifier le Hamas comme terroriste, c'est une faute impardonnable.
03:52 Et je vais vous le dire.
03:53 Jean-Luc Mélenchon...
03:55 Je vais vous le dire, Jean-Luc Mélenchon est un danger pour la société.
03:58 C'est un danger pour la société.
04:00 Un danger.
04:00 Il devrait être... Je vais vous le dire.
04:01 Pour la société ?
04:02 Il devrait être fiché S.
04:03 Il est bien plus dangereux, Jean-Luc Mélenchon, qu'un certain nombre de fichés S dans notre société.
04:08 Oui, c'est un danger, parce qu'attiser la haine...
04:10 Aujourd'hui, les quartiers, c'est comme une cocotte minute.
04:12 Monsieur Karl Olive, Jean-Luc Mélenchon, responsable politique, qui s'est présenté au président...
04:18 Fiché S, pourquoi ? Pour quel motif ?
04:19 Il devrait être fiché S.
04:22 Pour attiser la haine.
04:23 On a un parti, la France insoumise, qui ne cesse d'attiser la haine.
04:26 À juste titre, Sonia Mabrouk, vous prenez l'exemple des manifestations.
04:30 Une manifestation interdite, où vous voyez des musiciens de l'orchestre de Monsieur Mélenchon
04:35 arborant leur écharpe bleu-blanc-rouge, l'écharpe d'élus de la nation, d'élus de la République.
04:40 C'est interdit.
04:41 Mais quelle image on renvoie ensuite, par rapport justement à la relation à l'autorité de l'État ?
04:45 Derrière, il ne faut pas se plaindre qu'on ait des sujets contre les policiers, contre les pompiers,
04:51 contre les enseignants, contre les élus.
04:53 Tout commence là.
04:54 Vous savez que vous allez faire beaucoup réagir.
04:56 Qu'un leader d'un parti soit aujourd'hui considéré comme un danger pour la société
05:02 et qu'il faille le fiché S, comme vous dites, Karl Olive.
05:05 C'est-à-dire que vous le mettez au banc, non plus de l'arc républicain, mais quasiment de la société.
05:09 Je pense que la France insoumise Jean-Luc Mélenchon est un danger pour la société.
05:14 Il suffit de se "promener" dans les quartiers, comme je le fais très régulièrement.
05:18 Dix mensonges n'entraînent pas une vérité.
05:20 Et pourtant, c'est ce qui crée vraiment une fracture dans cette société.
05:24 Évidemment qu'il n'est pas le seul responsable.
05:27 Mais si chacun et chacune prenions la mesure de ce qui se passe actuellement à l'échelle internationale,
05:34 disons les choses, les ramifications qu'on a connues,
05:37 l'attentat contre M. Paty, l'attentat contre M. Bernard,
05:41 les deux supporters suédois tués à Bruxelles,
05:45 ni plus ni moins, on a encore une fois ces réponses que j'appelle sismiques
05:48 de ce qu'on connaît aujourd'hui sur l'état d'Israël.
05:51 Qui donne les réponses qui correspondent au souhait et à la volonté des Français ?
05:58 Quand on regarde un sondage, il est vrai que la présidentielle Karl Olive est encore loin,
06:01 mais c'est assez édifiant la une du Figaro ce matin,
06:04 on voit Marine Le Pen au premier tour qui flirte et même dépasse la barre des 30%.
06:10 Qu'est-ce qui explique, selon vous, ce score impressionnant de la candidate du RN ?
06:15 D'abord, les Français, quand on est sur le terrain, réclament de la protection, de la sécurité.
06:20 Il faut arrêter d'osciller entre ce sentiment d'impunité d'un côté et de laxisme de l'autre.
06:26 Qui aussi ? Qui fait du rhum ?
06:28 Mais regardez ce qui se passe dans les collectivités.
06:32 Il n'y a pas besoin d'être d'extrême droite pour prendre des décisions,
06:35 qu'elles soient justes et fermes.
06:37 Quand je prends la décision de mettre des cautions mariage
06:39 pour empêcher les rodéos et les incivilités à l'intérieur de l'hôtel de ville, ça fonctionne.
06:43 Quand je mets un pouvoir d'achat citoyen,
06:46 en échange de quoi on offre 30 euros de réduction pour les associations sportives,
06:51 50 euros pour la culture, je demande simplement qu'on ait un pouvoir citoyen
06:55 et les Français le comprennent et je ne suis pas d'extrême droite.
06:58 - Pourtant vous vous êtes traité, je le rappelle, de tous les noms.
07:02 - Oui, mais ça ce n'est pas grave. On fait 75% aux élections.
07:05 Tout simplement parce qu'aimer les gens, ça ne s'apprend pas dans le dictionnaire.
07:07 Respecter les gens, ça ne s'apprend pas dans le dictionnaire.
07:09 Y compris dans les quartiers qui sont stigmatisés bien trop souvent.
07:12 - Alors vous affichez votre fermeté, car le livre y compris "Quand vous étiez mère",
07:15 et pourtant c'est Marine Le Pen qui repart, pardonnez-moi l'expression,
07:18 les poches pleines apparemment d'intention de porte.
07:20 Est-ce qu'elle est passée de la patronne du parti de la colère
07:24 à la patronne du parti de l'ordre et de l'autorité ?
07:26 - D'abord, Marine Le Pen elle est très maligne. Elle est très politique.
07:29 C'est un métier. Moins elle parle et plus elle mente.
07:32 Et c'est vrai qu'elle est bien servie.
07:33 Quand la France insoumise passe son temps à faire du tapage,
07:35 à faire des meetings à ciel ouvert à l'Assemblée nationale,
07:38 le Front National n'a pas besoin trop de la ramener en Truguilmè.
07:41 - Donc l'épouvantail de la République, ce n'est plus elle ?
07:44 - Je pense que l'épouvantail de la République, oui, ça a bien changé.
07:48 Après, il faut être juste vigilant parce que parfois c'est un peu les charlots en liberté.
07:53 Quand j'entends dire M. Jacobelli, vice-président du Rassemblement national,
07:58 parler à un de nos collègues de l'Assemblée nationale, majorité présidentielle,
08:02 Belkir Belhadad de Raqaï,
08:04 bon voilà, quand on voit M. De Fournace parler à une personne d'origine africaine,
08:08 lui dire "rentre en Afrique", voilà, quand ils sont sous contrôle...
08:13 - Quand vous voyez M. Thomas Porte dans une manifestation interdisante...
08:15 - Avec le ballon...
08:15 - ... de son déchapitre, celle-ci, mais la dernière où interrogé par le journaliste Frédéric Aziza,
08:20 lâche que c'est le terrorisme d'Etat d'Israël qui a provoqué tout cela.
08:23 - Mais c'est insupportable, et c'est insupportable.
08:25 Et on se demande pourquoi Mme Le Pen monte dans les sondages ?
08:28 Vous avez en partie la réponse.
08:30 - Vous avez dit tout à l'heure qu'elle était maligne, je reprends vos mots,
08:33 car elle l'est aussi sur le projet de loi immigration, parce que Marine Le Pen a lâché,
08:37 que si finalement l'article 3 sur les fameux travailleurs dans les métiers en tension était retiré,
08:43 eh bien, banco, elle vote le texte.
08:45 Donc vous lui dites merci ?
08:46 - Non, moi je ne dis pas merci à Mme Le Pen, je dis juste qu'il faut qu'on soit tous vigilants.
08:49 Et j'envoie un message aux collègues LR, qui réfléchissent bien quand même sur ce texte sur l'immigration.
08:55 Il y a déjà eu un faux bond d'un certain nombre de leur part sur le projet de loi retraite.
09:00 Il y a très longtemps que les LR parlent d'immigration,
09:01 comme ils ont pendant très longtemps parlé des retraites.
09:04 Attention qu'une fois de plus, Marine Le Pen ne tire pas les marrons du feu.
09:07 Moi, je souhaite que ce texte aille au bout, et je vais vous le dire, Mme Le Pen.
09:10 - Il peut aller au bout grâce à Marine Le Pen.
09:13 - Je ne dis pas grâce à Marine Le Pen, mais il faudra aussi aller chercher...
09:15 - Ce sera votre majorité.
09:16 - Mais de toute façon, Marine Le Pen...
09:17 - Vous n'allez pas lui dire non merci, nous n'en avons pas besoin.
09:19 - Mme Abouk, Mme Le Pen, comme les gens et les filles qui sont, vous l'aurez compris,
09:24 pas spécialement mes amis politiques, sont des gens légitimes qui ont été élus,
09:29 au même titre que les 577 députés.
09:32 Je dis simplement que ce texte, il doit aller au bout.
09:34 Et j'espère bien, je vous le dis...
09:36 - Avec l'article 3 ?
09:37 - J'espère qu'il n'y aura pas de 49.3 sur ce texte.
09:40 - Ah oui ? Ça en fait combien d'ailleurs depuis ? 14 49.3 ?
09:44 - Moi, je ne souhaite pas qu'il y ait de 49.3 sur ce texte.
09:46 Il est fixé du 11 au 22 décembre prochain à l'Assemblée nationale.
09:49 Il y aura peut-être des milliers et des milliers d'amendements
09:51 que la France insoumise ou la farce insoumise aura mis sur table.
09:56 S'il faut aller reprendre les textes au mois de janvier,
09:59 je souhaite qu'on aille prendre les textes.
10:00 - Précisez-moi, il faut qu'il y ait cet article 3
10:02 ou alors il peut être retiré et passé à travers une circulaire ?
10:04 - Je vais vous dire, c'est une vaste hypocrisie.
10:06 - De qui ?
10:07 - C'est une vaste hypocrisie, l'article 3.
10:09 Et quand je...
10:10 Les métiers en tension, faire comme s'il n'y avait pas de métiers en tension,
10:13 comme s'il n'y avait pas de besoin de main-d'oeuvre sur les métiers en tension.
10:16 On parle presque d'immigration choisie.
10:17 Et d'ailleurs, il y a beaucoup de gens, pardonnez-moi Madame Aboukir,
10:20 il y a beaucoup de gens qui parlent de ce projet de loi
10:22 qui n'ont pas lu le projet de loi.
10:24 L'article 3, c'est une expérimentation qui court jusqu'en 2026.
10:27 - Pour certains, c'est un appel d'air.
10:29 - Mais ce n'empêche que c'est une expérimentation.
10:31 Ce n'est ni plus ni moins qu'une expérimentation.
10:33 - Mais pourquoi ? Si c'est une expérimentation, suivons votre argumenteur,
10:36 il y a des voix dissonantes, jusque dans votre majorité.
10:38 Hier, dans le Figaro, la députée horizon vice-président de l'Assemblée, Naïma Moutchoudi,
10:42 qui n'a rien d'évident à considérer que le maintien irrégulier
10:44 de travailleurs clandestins sur les territoires pourrait ouvrir des droits.
10:47 Elle ajoute, c'est une forme d'encouragement à l'immigration clandestine,
10:50 alors que notre priorité doit être la lutte contre l'immigration illégale.
10:53 Elle n'a pas compris ce que vous dit ?
10:54 - Non, je vais vous dire, moi je pense que quand on sonde le terrain,
10:58 je vous donne deux exemples, la patronne des urgences pédiatriques à l'hôpital,
11:01 Boissy-Saint-Germain, c'est bien d'avoir des exemples du terrain,
11:03 me dit "mais on en a besoin de ces métés en tension, parce que nous on a des difficultés à recruter".
11:07 Alors certes, le numerus clausus est parti dans le domaine hospitalier,
11:11 mais il faudra une dizaine d'années avant de retrouver effectivement les recrutements.
11:14 On a besoin d'un certain nombre de personnels...
11:16 - Mais Monsieur Carles, il y a toute une question de timing,
11:17 est-ce que c'est le moment de donner ce signal ?
11:19 C'est la seule question qui vaille en politique.
11:21 - Mais il n'y a jamais de moment, madame Mabouk, il est souvent trop tôt et jamais trop tard.
11:25 Donc il n'y a pas de moment particulier, il faut le faire,
11:27 il faut avoir le courage de pouvoir mettre sur table un projet de loi,
11:31 qui est un projet à la fois équilibré, ce n'est pas fromage ou dessert, c'est fromage et dessert.
11:35 Et je pense que les Français l'ont très bien compris.
11:36 - Est-ce qu'il n'y a pas une indigestion de la part des Français,
11:38 parce que le fromage et le dessert, est-ce que ça doit vraiment permettre de régler certains problèmes ?
11:43 Gérald Darmanin est allé jusqu'à dire que ça aurait pu éviter peut-être certains actes terroristes.
11:47 - En tout cas, ce que je constate, c'est que Gérald Darmanin qui sera au banc,
11:50 qui dès la semaine prochaine pourra être en commission, passer beaucoup de temps,
11:52 il a raison d'afficher ce que bon nombre pense tout bas.
11:56 Et il est important effectivement de montrer qu'il y a une voie pour mettre en place ce texte.
12:00 Mais encore une fois, moi je souhaite que ce texte aille au bout.
12:03 - On a compris que vous n'êtes pas adepte du "en même temps".
12:06 - C'est-à-dire que moi je suis adepte du terrain.
12:08 Moi je ne suis pas un professionnel de la politique, je suis un professionnel du terrain.
12:10 Donc effectivement j'écoute les Français, pas en mono, en stéréo.
12:13 - Oui, j'imagine que vous n'avez jamais écrit une lettre en écriture inclusive ?
12:16 - Ah non, non ça ne risque pas.
12:18 - Ah, à ce point ?
12:19 - Non, je rejoins ce que dit le président de la République.
12:21 - Qu'est-ce qu'il a dit d'ailleurs ?
12:22 Parce qu'en réalité, il a dit qu'il n'était pas adepte, on a bien compris, de l'écriture inclusive,
12:26 mais il y a ce que dit quelques heures après la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malek, au Sénat,
12:31 qui estime que les propositions des LR pour interdire l'écriture inclusive sont excessives.
12:36 Il y a ce que dit il y a quelques mois la ministre de l'Enseignement supérieur
12:39 qui n'a rien contre l'écriture inclusive à l'université.
12:42 Franchement, qui tient la plus de kilos ?
12:45 - Non mais attendez, je vais vous dire, franchement, on n'a pas autre chose à penser en ce moment.
12:48 - Ah ben c'est Emmanuel Macron qui est au-dessus du sujet.
12:50 - Non mais je vous le dis, non, non, non, non, c'est pas Emmanuel Macron.
12:52 L'écriture inclusive, ce n'est pas Emmanuel Macron.
12:55 - Ah, vous voulez dire au Sénat ?
12:56 - L'écriture inclusive, ce n'est pas Emmanuel Macron au départ.
13:00 - Non mais il s'est exprimé sur ce sujet, sur la langue française, sur tout ça.
13:01 - Évidemment, il y a eu un projet de loi sur le sujet.
13:03 - Est-ce qu'il est pour l'interdiction ?
13:05 - Moi, je suis profondément amoureux de mon pays, des langues de mon pays, des Lumières.
13:10 - Je n'ai aucun doute là-dessus.
13:11 - Des Lumières.
13:12 - Est-ce qu'il faut interdire l'écriture inclusive, dans l'université, dans les administrations ?
13:15 - Mais moi, à titre personnel, je suis favorable à l'interdiction de l'écriture inclusive.
13:20 Je suis favorable.
13:20 Et commençons déjà par apprendre à écrire français, à comprendre le français, à parler et à compter.
13:25 Et vous verrez, ça sera bien plus important et bien plus ressenti positivement.
13:29 - Vous avez raison, car il va parler sans s'invectiver et sans violence, y compris dans le domaine du football.
13:34 Vous êtes un grand fan de football, ancien journaliste sportif.
13:38 Deux jours après le... Trois jours après le report du match au MOL,
13:40 suite à l'attaque du Bicelionnet et à la blessure de l'entraîneur,
13:43 l'exécutif a l'impression qu'il renvoie la balle au club et à la ligue de football.
13:48 Ces événements sont d'une grande gravité. Comment vous réagissez ?
13:52 - Très mal. Très mal pour l'amoureux de sport que je suis.
13:56 Très mal par rapport, encore une fois, à la caisse de résonance qu'on peut ressentir sur le terrain.
14:00 C'est inadmissible. Inadmissible.
14:02 Et j'entends bien... On va parler de responsabilité,
14:03 mais j'entends bien que les auteurs de cela puissent être bannis à vie.
14:08 C'est pas pendant quelques mois, c'est à vie. À vie.
14:11 Et puis derrière, il y aura les responsabilités.
14:13 L'organisation à l'interne dans les stades, c'est effectivement la ligue de football professionnelle.
14:17 À l'extérieur, c'est le droit public, la préfecture.
14:21 Chacun va partager ses responsabilités, mais à un moment donné,
14:24 on ne va pas se cacher derrière son petit doigt. Ça suffit.
14:26 Ce qui est possible de faire au niveau du rugby,
14:28 et d'ailleurs, saluons cette magnifique Coupe du monde de rugby
14:32 où il n'y a pas eu de sujet de sécurité et d'insécurité.
14:35 Bravo aux services de sécurité, au ministère de l'Intérieur et à toutes ces équipes.
14:40 Mais j'aimerais qu'on soit... On va voir les Jeux olympiques et paralympiques.
14:44 Voyez l'image que ça renvoie.
14:46 - Vous êtes en colère ? - Oui, je suis très en colère,
14:48 parce que ce n'est pas ça, le sport.
14:50 Il y a des jeunes qui nous regardent, madame Mabouk.
14:52 Ce n'est pas ça qu'ils veulent.
14:54 Les gens qui ont fait des kilomètres et des centaines de kilomètres
14:57 pour aller au vélodrome, parfois pour la première fois,
14:59 se voir privé d'une rencontre, c'est terrible.
15:00 Et les supporters de Marseille, ce n'est pas ça.
15:02 C'est comme partout. On a une minorité d'abrutis, de voyous,
15:07 qui sont vraiment totalement irrationnels
15:11 pour aller, rendez-vous compte, pour aller caillasser des bus,
15:14 pour aller blesser des entraîneurs.
15:16 Si c'est un joueur, on ne se pose même pas la question.
15:18 C'est terrible.
15:19 Donc plein soutien, évidemment, au Club de Lyon.
15:23 Et je veux dire aussi que les supporters lyonnais
15:26 qui brandissent des gestes hitlériens dans les stades
15:30 n'ont pas non plus lieu d'être,
15:32 et qu'y compris ces personnes-là doivent être radiées à vie.
15:35 Ça passe aussi par la responsabilité des clubs
15:37 et la responsabilité des clubs de supporters.
15:38 - Radiation, donc définitive. Merci, Karl-Oliv.
15:41 C'était votre grande interview ce matin.
15:42 Bonne journée et à bientôt. - Merci, madame Amau.
15:44 (Générique)
15:47 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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