• il y a 2 ans

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui Dave est l'invité de Pascal Praud, à l'occasion de la sortie de son livre «Comment ne pas être amoureux de vous» chez Talent Editions.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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00:00:00 ♪ ♪ ♪
00:00:01 Europains, 11h, 13h,
00:00:04 Pascal Praud et vous.
00:00:06 ♪ ♪ ♪
00:00:12 - Nous reçons Dave Pascal.
00:00:14 Bonjour.
00:00:16 - Bonjour Géraldine et Dave.
00:00:19 Quel plaisir d'être avec nous.
00:00:22 Et je suis persuadé que les auditeurs vont vouloir
00:00:24 vous interroger parce qu'ils ont un lien avec vous,
00:00:26 un lien d'affection depuis tant d'années.
00:00:28 - La première télé, c'était en quelle année, Dave?
00:00:30 - En 63 au Pays-Bas.
00:00:32 - Mais en France.
00:00:34 - C'était le 4 mai, c'était le jour de mon anniversaire.
00:00:37 Et je pense que c'était en...
00:00:39 Oui, peut-être en 74, peut-être.
00:00:41 - Et vous avez été une vedette tout de suite.
00:00:43 - Disons que j'avais fait 10 disques qui n'avaient pas marché
00:00:46 dans la maison de disques d'Eddie Barclay,
00:00:48 que je respecte et que j'aime beaucoup.
00:00:51 Et sans lui avoir mis au courant,
00:00:53 j'ai changé de maison de disques,
00:00:54 je suis allée chez CBS qui n'existe plus,
00:00:56 qui a changé de nom.
00:00:58 Réunion de lundi matin, ça a fait l'été de succès
00:01:02 et personne n'a envie de lui dire sur le coup,
00:01:03 "Oui, mais c'est pas chez toi, c'est dans une autre maison de disques."
00:01:06 Et c'était Sugar Baby Love en anglais et en français.
00:01:08 C'était 720 disques, on a vu le mort.
00:01:10 ♪ Ce serait si beau ♪
00:01:11 - Alors Sugar Baby Love qui avait été un tube énorme,
00:01:15 des Roubettes avec leur casquette.
00:01:17 - Oui, absolument, et moi sans casquette.
00:01:18 - Et alors, je sais pas s'ils sont toujours de ce monde,
00:01:22 les Roubettes.
00:01:23 - Oui, c'est tout à fait le même,
00:01:24 les chanteurs sont toujours les mêmes.
00:01:26 - Et vous aviez fait ça, c'est le premier tube en France,
00:01:28 en 1974, avant Vanina.
00:01:30 Vous publiez donc "Comment ne pas être amoureux de vous"
00:01:34 avant peut-être d'entrer dans la lecture de ce récit.
00:01:39 C'est vrai que les gens ont beaucoup d'affection pour vous
00:01:41 et vous demandent sans doute quotidiennement de vos nouvelles
00:01:43 parce qu'en janvier 2022, vous avez chuté dans un escalier
00:01:47 et on a été très inquiets pour vous.
00:01:49 - Moi, je me souviens de rien, donc ça va.
00:01:51 - Pendant quelques jours, et la question dans ces cas-là,
00:01:54 rituelle, c'est comment vous allez ?
00:01:56 - Mais c'est-à-dire que je pense que quand je parle de ce chute
00:02:00 à Gilles Verlan, que tout le monde connaît pas,
00:02:02 mais qui est un journaliste qui a beaucoup travaillé en France,
00:02:04 qui est tombé comme moi et qui est mort sur le coup,
00:02:06 donc je peux pas me plaindre.
00:02:08 Et il y a 20 000 accidents par an,
00:02:10 et parfois c'est vraiment très très grave.
00:02:13 Parfois, dans mon cas, ce que je trouve personnellement très grave,
00:02:16 parce que c'est un vrai épicurien, c'est qu'il n'y a pas de goût ni d'odorat.
00:02:19 Et donc, quand on...
00:02:20 J'ai fait la cuisine tous les jours, j'adore faire la cuisine,
00:02:22 et je mets des épices comme si j'avais du goût,
00:02:24 mais je ne goûte rien.
00:02:25 Donc ça, c'est très désagréable,
00:02:26 mais il y a tellement pire que je peux pas me plaindre,
00:02:28 mais je me plains quand même.
00:02:29 - Mais autrement, mécaniquement, tout va bien ?
00:02:31 La voix ?
00:02:32 - Alors, la voix, oui, et les mémoires pour mes chansons,
00:02:35 j'aime bien rassurer les personnes qui veulent m'engager.
00:02:38 La voix, je me souviens de toutes mes chansons,
00:02:40 mais j'ai un problème de ce qui s'appelle, paraît-il,
00:02:41 la mémoire immédiate.
00:02:43 Donc j'ai pu voir deux fois le même film.
00:02:45 - Oui, mais je note que on est tous pareil.
00:02:47 C'est-à-dire qu'on se souvient tous...
00:02:48 - Vous êtes un gamin pour moi.
00:02:50 - On se souvient tous de ce qui s'est passé il y a 40 ans,
00:02:52 et la période, d'ailleurs, que vous incarnez,
00:02:55 puisque moi, je la regardais,
00:02:57 ces émissions, comme beaucoup de jeunes gens, d'ailleurs.
00:02:59 Il y avait deux ou trois chaînes à l'époque.
00:03:02 C'est vrai que l'époque, Marity et Gilbert Carpentier...
00:03:04 - Guilux.
00:03:05 - Les émissions que vous faisiez.
00:03:07 Et ce qui me frappe toujours en revoyant ces émissions,
00:03:09 c'est la légèreté, l'atmosphère, la bienveillance.
00:03:13 Alors, je sais pas comment c'était en interne,
00:03:16 mais on a l'impression que vous étiez amis
00:03:19 et que vous faisiez des émissions d'une manière artisanale,
00:03:22 avec des potes.
00:03:23 - Oui, mais ça, ça n'a pas spécialement changé,
00:03:25 parce que moi, j'ai eu la chance, pendant 4 ans,
00:03:27 de présenter une émission que François appelait
00:03:29 "Du Côté de chef d'œuvre",
00:03:30 et je recevais des jeunes artistes,
00:03:32 des vieux-nés qui n'étaient pas encore nus, des gens comme ça.
00:03:34 Il y a toujours une forme de complicité professionnelle
00:03:37 que je trouve extrêmement sympathique.
00:03:39 Ça n'empêche pas d'être envieux de quelqu'un
00:03:41 qui marche mieux que vous, qui est plus jeune que vous,
00:03:43 mais il y a quand même...
00:03:44 On fait le même métier, quoi.
00:03:45 Et c'est pour ça que j'aimais beaucoup faire ça.
00:03:48 Je comprends très bien qu'ils ont viré les vieux,
00:03:49 mais je le regrette, parce que recevoir
00:03:51 la nouvelle génération de gens qui font du succès
00:03:53 avec des bonnes chansons, ce qui n'est pas toujours le cas,
00:03:56 ça me plaît beaucoup.
00:03:57 - C'est vrai que vous dites "ils ont viré les vieux",
00:03:59 mais en même temps, et notamment sur France 3,
00:04:01 il y a beaucoup d'émissions, qui toujours...
00:04:04 Alors, ce sont souvent des compiles, des documentaires.
00:04:07 Cette semaine, il y avait, je crois,
00:04:09 un documentaire consacré à Brassens,
00:04:11 et je m'aperçois que ça marche bien.
00:04:13 Même si Brassens est mort, je crois, en 81,
00:04:16 c'est un des chanteurs qu'on n'écoute quasiment plus.
00:04:20 - Mais non, c'est vrai.
00:04:21 - La jeune génération, alors que c'était un monstre.
00:04:23 Alors, il y a des chanteurs morts qu'on écoute beaucoup,
00:04:25 Claude François, Joe Dassin, bien sûr,
00:04:28 mais il y a des chanteurs...
00:04:29 Beko, qui a été une star absolue.
00:04:31 - Nougaro.
00:04:32 - Nougaro, c'est des gens qu'on entend ou qu'on n'écoute plus.
00:04:35 - Vous savez, un confrère de radio d'Europe 1, c'est Nostalgie,
00:04:39 ils ont arrêté de passer, à partir des années 70,
00:04:42 ils ne passent plus, ils commencent 80.
00:04:44 Pour eux, la nostalgie, c'est 80.
00:04:45 Ce qui est évidemment lié à des raisons purement financières,
00:04:48 parce qu'ils savent que ceux qui font les courses
00:04:50 sont peut-être un peu plus âgés.
00:04:51 Mais donc, déjà, on n'entend plus Beko, Brassens, Ferré,
00:04:55 Ferrat, etc., que vous souteniez,
00:04:56 mais là, on n'entend plus ni Dassin, ni Claude François,
00:04:59 ni Dave, en tout cas, Simplicité, parce que c'est du passé.
00:05:03 Et ça, je trouve l'hommage,
00:05:04 parce que c'est vrai que la nostalgie est douloureuse,
00:05:05 en même temps, parce que ça vient de la nostalgie,
00:05:07 je retourne à l'algie douleur,
00:05:08 donc c'est un peu de douleur là-dedans.
00:05:10 Il n'y a pas que ça, il y a la joie, comme vous dites.
00:05:11 - Mais en même temps, j'ai l'impression que la jeune génération,
00:05:14 lorsqu'elle veut faire la fête,
00:05:16 elle écoute Alexandrée Alexandra dans les boîtes de nuit,
00:05:19 elle écoute Vanina dans les boîtes de nuit,
00:05:21 elle peut écouter également Joe Dassin.
00:05:24 Le tuve de la Coupe du monde, c'était les yeux d'Emilie,
00:05:27 et c'était chanté par des supporters du Stade de France.
00:05:31 - Une chanson a toujours une vie surprenante.
00:05:32 Et ce qui est formidable, c'est que les plus grandes vendeurs de cette époque,
00:05:35 c'est Dassin, c'est Dalida, etc.
00:05:37 C'est extraordinaire.
00:05:38 Vanina, vous en aviez vendu combien ?
00:05:40 - Genre 2 millions.
00:05:42 - Et c'est le titre le plus vendu ?
00:05:44 - Avec Du Côté de chez Swan, c'est le 2 le plus connu.
00:05:47 - On va les écouter.
00:05:48 Alors Du Côté de chez Swan, qui est un titre merveilleux d'ailleurs,
00:05:51 qui est presque une expression qui est passée dans le langage courant.
00:05:56 J'irais bien Du Côté de chez Swan.
00:05:57 - Oui, oui, oui. C'est-à-dire que moi j'étais un peu...
00:06:01 C'était pas sûr que j'ai dit au parolier Patrick Vazot,
00:06:03 qui est en plus mon compagnon depuis plus de 52 ans,
00:06:06 "Oh là là, c'est trop... Après mon cœur malade, danser maintenant...
00:06:10 Vanina, tu le vois quand il... "
00:06:11 Il a eu raison, c'est vraiment une chanson qui a marqué.
00:06:14 Et j'ai même dédicacé le livre des poches de Proust.
00:06:17 Donc j'ai une fonction très, très, très...
00:06:19 - Oui, parce que je précise, bien sûr, chacun le sait.
00:06:21 Je crois que vous êtes plus fait pour Proust,
00:06:23 pour cette expression en tout cas, que peut-être Proust.
00:06:28 "Mon enfance au Pays-Bas", "Les débuts dans la chanson",
00:06:31 "Le prénom d'Ève", "Vos engagements",
00:06:33 vous parlez également de l'homosexualité, la chanson "Vanina",
00:06:36 "Votre grand amour", Patrick Vazot, que vous avez cité,
00:06:39 "La drogue", "La cigarette", moi je savais pas forcément
00:06:41 que vous aviez eu quelques petits penchants.
00:06:45 - Tout le hollandais en fume, je sais pas comment c'est en France.
00:06:48 - "Le succès, l'argent", "Quelques bides", dites-vous,
00:06:52 vous en parlez aussi, donc on va en parler ensemble.
00:06:55 Et puis, alors je sais pas si vous êtes contents d'en parler ou pas,
00:06:58 mais sur TF1, quand j'étais ado,
00:07:00 je crois qu'il y a eu un feuilleton qui passait,
00:07:01 vous étiez une immense vedette, qui était Dicky Roy.
00:07:04 - En phase malaise, je risse.
00:07:06 - Je sais pas si vous en avez un bon souvenir ou pas.
00:07:08 - Sublime souvenir jusqu'aux projections devant les journalistes,
00:07:11 où ils se sont foutus de ma gueule grave,
00:07:13 donc j'ai compris que j'étais pas très bon.
00:07:15 - Bon, il est 11h11, et appelez-nous,
00:07:17 on va rappeler d'ailleurs Géraldine, le numéro de TF1.
00:07:19 - Et bien vous appelez pour parler à Dave, allez-y, 0189 39 21.
00:07:23 - Et c'est un plaisir de vous avoir,
00:07:25 et un plaisir d'écouter ces chansons qui nous rappellent
00:07:28 d'une époque légère, et à ces chansons qu'on écoutera dans une seconde.
00:07:32 - Vous écoutez Pascal Praud, 11h à 13h, sur Europe 1.
00:07:34 - Europe 1. - Pascal Praud et vous.
00:07:36 ♪ Dansez maintenant ♪
00:07:41 ♪ Tout l'été, la pieds nus dans le sable ♪
00:07:44 - Alors vous saviez, Pascal, que ça c'est la reprise de Moonlight Serena,
00:07:48 de Glenn Miller, en 1939, et qu'il y a eu deux versions écrites,
00:07:52 une par Michel Jourdan, et une autre par Patrick Loiseau.
00:07:57 Il y a eu deux versions de cette chanson écrite,
00:07:58 et finalement c'est la version de Patrick Loiseau qui a été retenue pour les paroles.
00:08:02 - Quelle année, ça ? - Ça, ça date de 1975.
00:08:07 - Comment ne pas être amoureux de vous, les mémoires de Dave,
00:08:10 le jour de ma naissance, écrivez-vous, mon père n'était pas là.
00:08:14 Il se cachait des milices allemandes, nazis, juifs.
00:08:17 Mon père était issu d'une fratrie de quatre enfants,
00:08:20 ses deux frères ont péri en déportation à Auschwitz.
00:08:22 Sentons le souffle du danger, sa soeur a fui aux Etats-Unis avec son mari banquier.
00:08:26 Mon père lui a évité les premiers rafles,
00:08:29 car il avait eu la chance d'épouser une non-juive, ma mère.
00:08:33 - J'ai toujours eu des problèmes quand...
00:08:35 il m'arrête plus beaucoup les flics, ils me demandent plus de l'orthographe,
00:08:37 mais quand il m'arrêtait, quand je chantais dans la rue,
00:08:39 et qu'il me demandait le prénom de ma mère, elle s'appelait Ali.
00:08:42 En France, ça fait un petit côté arabe, elle s'appelle Ali,
00:08:46 avec un « e » à la fin, mais c'est vraiment son prénom.
00:08:48 Et moi sur Facebook, je m'appelle Ali Olam, c'était son vrai nom,
00:08:52 ça me fait plaisir de penser à ma mère comme ça.
00:08:54 Et c'est vrai que mon père a échappé jusqu'en fin 43,
00:08:57 puis après il a été obligé de se cacher,
00:08:59 mais il a quand même eu le temps de mettre enceinte ma mère
00:09:02 pour que je sois née le 4 mai 44, faites la calcule si vous voulez.
00:09:05 - Mon prénom n'est ni Dave ni David, je m'appelle Wouter, on le dit comme ça.
00:09:10 - Parce que Wouter, pour une chanson...
00:09:12 - On a du mal, vous avez remarqué que les Français ont du mal avec la langue.
00:09:16 On dit d'ailleurs la langue néerlandaise ou la langue hollandaise ?
00:09:19 - La Hollande est une partie, c'est un peu comme la France et l'Île-de-France,
00:09:23 il y a deux provinces très riches au bord de la mer qui s'appellent la Hollande.
00:09:27 C'est Néderlande, "Pays bas" traduit de "Pays bas", néerlandais,
00:09:31 et c'est vrai que né en 44, ce n'était pas le moment de m'appeler Moïse,
00:09:34 donc ils ont prévenu Wouter, qui est très très bâtard,
00:09:38 et qui est Gauthier en français, pour être très précis.
00:09:40 - Et alors comment on en arrive à Dave ?
00:09:43 - Parce que quand j'ai commencé à travailler avec un petit orchestre,
00:09:47 très Beatles, etc.,
00:09:49 j'avais une espèce d'affection pour un personnage biblique, David,
00:09:55 qui jouait de la harpe devant le roi Saul, qui était malade,
00:09:58 et je me suis dit "je vais m'appeler comme ça, je ne joue pas de la harpe, je joue de la guitare",
00:10:01 et donc je me suis appelé David, et comme j'étais très prudent,
00:10:03 et il faisait 20 heures de latin et grec à l'école,
00:10:06 j'ai traduit mon nom en latin, "Levenbach rivus vite",
00:10:10 et la maison de disques qui m'a enseigné ont bien ri,
00:10:12 et j'ai reçu une lettre dans laquelle il y avait marqué "Vous allez vous appeler Dave Rich".
00:10:16 J'étais vraiment content de faire des disques, j'ai dit oui.
00:10:19 Et c'est Barclay qui m'a dit "Rich, peut-être pas tout de suite",
00:10:22 et puis il a gardé Dave.
00:10:23 - Et vous appartenez à une génération où l'information n'est pas neutre,
00:10:26 de dire que vous faisiez 20 heures de latin et de grec...
00:10:29 - Oui, c'est très utile pour chanter Vanina.
00:10:31 - Mais oui, bien sûr que c'est très utile.
00:10:34 - J'adore. - Évidemment, puisque dans l'écriture dont vous parlez,
00:10:37 quand il a fallu juger les textes qu'on vous donnait,
00:10:41 et puis peut-être les avez-vous parfois un peu modifiés,
00:10:44 et apporté quelque chose,
00:10:45 et c'est vrai que dans votre génération, il y a parfois un sous-texte,
00:10:49 si j'ose dire, précisément dans les textes qui sont écrits,
00:10:52 et un sous-texte plus culturel qu'il ne l'est aujourd'hui.
00:10:57 - Oui, c'est sûr, mais bon, le texte dans les années 60 n'était
00:11:01 vraiment pas très intéressant non plus.
00:11:03 Dans les années 80, ça va peut-être revenir,
00:11:06 mais il y a toujours quand même des auteurs qui font des textes intéressants.
00:11:09 Mais il y a beaucoup de textes assez discutables, on va dire.
00:11:11 - Les débuts dans la chanson "À l'église, écrivez-vous, je chantais lors des fêtes de Noël"
00:11:15 à la maison Idem, mes parents me suggéraient de chanter pour nos invités du dimanche,
00:11:19 je me suis donc rapidement aperçu que ma voix provoquait son petit effet.
00:11:24 - Oui, parce que j'ai toujours...
00:11:26 C'est merveilleux parce que la voix c'est comme les cheveux,
00:11:28 je perds toujours autour de moi si je blesse quelqu'un,
00:11:30 c'est vraiment écrit dans l'ADN,
00:11:32 il y a des chanteurs qui perdent leur voix, et c'est pas mon cas.
00:11:36 Ça c'est une chance inouïe, c'est médical, j'y suis pour rien.
00:11:40 J'ai une petite tensure quand même, soyons honnêtes,
00:11:43 j'y mets un petit truc, j'y mets de la poudre dessus pour faire de la télé.
00:11:46 Mais la voix n'a pas bougé, c'est une chance inouïe.
00:11:49 - Vous pouvez monter aussi haut que vous montiez ?
00:11:51 Parce qu'on dit parfois que la voix perd en octaves en même temps qu'on l'avance dans l'âge.
00:11:56 - C'est vrai, et la seule chose qui a un peu moins clair,
00:11:59 c'est ce qu'on appelle le falsetto, le fausset, le voix mixte,
00:12:02 la voix de femme pour être plus simple.
00:12:03 Je l'ai toujours, mais il est peut-être moins net.
00:12:05 Ça me fait toujours penser à John Lennon, l'idée que j'aimerais,
00:12:08 vraiment que j'aime beaucoup, je lui dis un jour,
00:12:11 dans une boîte ou un autre, pourquoi tu ne chantes plus "Entre ma main" ?
00:12:14 "Entre ma main, je n'y peux rien"
00:12:17 Il dit "Parce que j'y arrive plus".
00:12:18 C'est tellement mignon que j'aime bien le dire, ça me permet de parler de lui.
00:12:21 - Vous racontez vos débuts à Paris notamment,
00:12:24 j'ai fait la Manche dans les rues de l'Hexagone de 66 à 71,
00:12:28 à Paris, Marseille, à Saint-Tropez,
00:12:30 la rue était une formidable école de la chanson.
00:12:32 La première fois que j'ai fait la Manche à Paris, à la Rhumerie,
00:12:34 166 boulevard Saint-Germain, un type également éméché,
00:12:37 faisait partie d'une équipe de rugby, m'achetait un verre de rhum à la figure.
00:12:40 Il n'aimait peut-être pas ce que je chantais,
00:12:43 sa femme m'a donné un billet de 50 francs.
00:12:45 Bien plus tard, j'ai compris que devant son public,
00:12:47 il suffit de ne pas le décevoir face à des gens qui ne t'ont pas choisi.
00:12:52 Il faut être offensif.
00:12:54 C'est horrible quand on arrive sur scène et qu'il y a des gens qui ne vous aiment pas.
00:12:57 C'est ce qu'il y a de pire.
00:12:58 - C'est le premier qui m'en parlait, c'est Thierry Leluron.
00:13:01 Il faisait beaucoup ce qu'on appelle, peut-être plus d'ailleurs, gala privé.
00:13:04 C'est-à-dire que vous êtes engagé par une compagnie d'assurance ou des notaires,
00:13:08 donc ils ne sont pas là parce qu'ils vous aiment.
00:13:09 Tandis que dans un gala où les gens ont payé la place pour vous voir,
00:13:11 vous n'avez qu'à ne pas le décevoir.
00:13:13 Mais quand il y a sur 500 personnes, 400 qui veulent au Bronx,
00:13:18 donc ça, il faut y aller.
00:13:19 Mais j'adore, j'aime bien essayer de le conquérir.
00:13:23 Mais il faut le faire.
00:13:24 Moi, j'ai de la chance d'avoir de la voix et ça impressionne.
00:13:27 Il n'y a pas de grands teneurs célèbres mondialement français,
00:13:31 mais ils aiment beaucoup quand même les qualités de la voix.
00:13:33 Mike Brandt, des gens qui ont vraiment de la voix.
00:13:36 Ça, c'est important.
00:13:37 On va marquer une pause et c'est vrai qu'il y a une tradition française aussi
00:13:41 chez les femmes d'avoir des chanteuses à voix.
00:13:46 Ah bah oui, quand même.
00:13:47 Mireille Mathieu, par exemple.
00:13:49 À tout de suite.
00:13:50 Vous écoutez Pascal Praud, Dave et Trudnay, notre autre invité.
00:13:53 Vous pouvez nous contacter au 01 80 20 39 21, 11h13 sur Europe 1.
00:13:57 Europe 1, Pascal Praud.
00:14:00 Si je chante en cet instant
00:14:04 Petit souvenir de mai 68, vous vous souvenez ?
00:14:06 Vraiment, je me souviens.
00:14:07 Premier disque chez Barclay.
00:14:08 Vous l'aviez rencontré quelques mois auparavant, c'est ça, à Saint-Trope ?
00:14:11 Est-ce bien une bonne date pour sortir un disque, mai 68 ?
00:14:14 Ça me semble pas parfait.
00:14:15 Il n'y avait plus personne pour annoncer un disque, donc ça ne servait à rien.
00:14:18 Mais je crois que Julien Clerc avait sorti La Calalerie.
00:14:21 Ah, c'était pas mai 68, c'était en 69.
00:14:23 Ah d'accord, c'était plus tard.
00:14:25 Je pensais qu'à cette époque-là, il avait sorti également ce tube.
00:14:29 Alors moi, je ne connaissais pas ce disque-là.
00:14:31 Personne ? Personne connaissait la chanson.
00:14:35 C'était un arrangement très célèbre à l'époque, Boucheté,
00:14:38 c'est Jean Boucheté que j'aimais beaucoup.
00:14:40 Je l'ai fait à Londres, c'était très chic, c'était mon premier disque.
00:14:42 Mais j'en ai fait 10 chez Barclay avant de marcher.
00:14:46 Ça, ça n'existait plus aujourd'hui.
00:14:47 Aujourd'hui, t'en fais une ou deux, si ça marche pas, on te vire, et t'es fini.
00:14:50 Mais je crois qu'il y a un autre exemple d'un chanteur célèbre
00:14:53 qui a quitté Barclay parce que ça ne marchait plus.
00:14:56 Et au moment où il a quitté Barclay...
00:14:57 Daniel Balavoine.
00:14:58 C'est Daniel Balavoine, voilà.
00:14:59 Daniel Balavoine, au moment où il quitte Barclay, il a eu du succès.
00:15:03 Oui, c'est pas que nous.
00:15:05 Oui, Annie Cordy aussi, la bonne du curé,
00:15:08 après avoir quitté Barclay et rentré chez Cébias,
00:15:11 qui s'appelle plus comme ça, donc on peut le citer.
00:15:13 Et oui, mais c'est plus...
00:15:16 Moi, quand les jeunes me posent des questions,
00:15:18 même si ça m'emmerde un peu, je dis toujours TTC,
00:15:21 travail, talent et surtout chance,
00:15:23 quel que soit le métier qu'on fait.
00:15:25 Et je cite, par chauvinisme peut-être, Van Gogh,
00:15:28 parce qu'il a beaucoup travaillé, il avait beaucoup de talent,
00:15:29 il n'a pas vendu un tableau de sa vie.
00:15:31 Si t'as pas de chance,
00:15:33 que ce soit pour un garage ou un restaurant,
00:15:34 il faut de la chance quand même.
00:15:36 - On va être avec Grumal dans une seconde,
00:15:37 mais là où je vous rejoins, c'est que,
00:15:40 généralement, ceux qui ont eu la chance de réussir
00:15:42 soulignent leur talent et oublient parfois ce facteur
00:15:45 qui est très important, qui est la chance.
00:15:47 Et je partage à 100% votre avis,
00:15:49 parce que non seulement il faut de la chance,
00:15:51 mais surtout, il ne faut pas de malchance.
00:15:52 Et parfois, il y a des gens qui ont de la malchance.
00:15:54 Ça peut exister et ça peut effectivement contrarier
00:15:57 une carrière professionnelle et puis une vie, tout simplement.
00:15:59 On est avec Romuald.
00:16:00 Romuald, bonjour.
00:16:02 Romuald, vous nous appelez d'où ?
00:16:04 - Oui, bonjour Pascal, bonjour Dev.
00:16:06 J'appelle de Damien, au côté de Damien, au nord de Damien.
00:16:09 - Est-ce que vous faites partie, par exemple, des fans de Dev ?
00:16:12 - Il est trop jeune.
00:16:14 - Oui, comme tout le monde, je pense.
00:16:16 Mais j'ai déjà eu l'occasion de faire un spectacle
00:16:21 en commun avec Dev dans les années 90.
00:16:25 Je suis musicien personnellement, enfin amateur, on va dire.
00:16:29 Mais je suis batteur depuis 35 ans maintenant.
00:16:32 Et dans les années 90, j'avais un groupe de pop
00:16:35 qui marchait pas mal.
00:16:37 Et on a été engagé, en même temps que Dev,
00:16:39 sur un gala, ça devait être un grand comité d'entreprise à l'époque.
00:16:45 - Gala privé, donc.
00:16:47 Ça avait bien marché.
00:16:48 Alors, vous avez peut-être une question ou un avis à vous donner ?
00:16:54 - Dev, quand on dit Dev, c'est Vanina d'abord.
00:16:58 Alors Vanina, elle a le même âge que moi, elle est née en 1975.
00:17:02 C'est mon année de naissance.
00:17:07 Dev, il a une voix extraordinaire.
00:17:08 Il a une voix extraordinaire, c'est clair.
00:17:10 Moi, en tant que musicien, je peux être que sensible à ça.
00:17:13 - En tout cas, Vanina, c'est intéressant
00:17:14 parce qu'on peut l'écouter.
00:17:15 Et c'est vrai que je pense que vous n'avez pas compté
00:17:18 le nombre de fois où vous avez chanté Vanina depuis Vanina.
00:17:21 La chanson aura bientôt 50 ans.
00:17:23 Voilà, c'est ça la question que je voulais vous poser.
00:17:25 Est-ce qu'il y a des variations sur la chanson ?
00:17:27 Est-ce que vous la chantez parfois différemment ?
00:17:29 Est-ce que vous avez fait des versions piano ?
00:17:31 Que sais-je ?
00:17:32 Mais il n'y a pas de lassitude ?
00:17:34 - Non, aucun.
00:17:35 Cette chanson, un jour, je suis allé voir Paul Naref
00:17:38 quand il chantait "Je suis un homme" en banlieue.
00:17:41 Il ne l'a pas chantée pour être sûr qu'à la fin,
00:17:43 je criais le titre de cette chanson.
00:17:44 Et je me dis, si un jour, je suis connu, je ferai pareil.
00:17:46 Donc, si je ne chante pas Vanina, et à la fin,
00:17:48 je suis sûr qu'ils en disent une autre Vanina, une autre Vanina
00:17:51 pour terminer en sortie.
00:17:52 - C'est vrai que parfois, il y a une coquetterie des chanteurs
00:17:54 qui ne chantent pas les chansons pour lesquelles sont venues les gens.
00:17:57 - Voilà, il faut être sûr qu'ils te demandent.
00:17:58 - Alors, "Je suis un homme", c'était une chanson très célèbre.
00:18:00 Je suis un homme, je suis un homme,
00:18:02 quoi de plus naturel.
00:18:04 - Quoi de plus naturel en somme.
00:18:05 - C'était formidable.
00:18:06 C'était "Les gens qui me voient passer dans la rue
00:18:08 me traitent de pédé,
00:18:11 mais les filles qui le croient
00:18:13 n'ont pas m'essayé."
00:18:15 - Voilà, je pourrais chanter cette chanson aussi, tiens.
00:18:18 - Vous n'avez jamais eu de relation avec un des femmes ?
00:18:19 - Mais si, évidemment.
00:18:21 - Ah, bien évidemment.
00:18:22 - Oui, mais j'étais encore au lycée,
00:18:24 j'étais dans le forêt à côté du lycée,
00:18:26 et elle m'a dit "Non, tu ne peux pas faire ce que tu veux faire,
00:18:28 mais je peux te faire autre chose."
00:18:29 Et cette autre chose, c'était très agréable.
00:18:31 - Bon.
00:18:32 - Enseignement.
00:18:33 - Alors, comme vous en parlez de l'homosexualité,
00:18:34 vous en parlez dans le bouquin,
00:18:36 quelqu'un est avec nous.
00:18:38 D'abord, je remercie Romuald, bien sûr, d'être intervenu.
00:18:41 Merci Romuald.
00:18:41 Et Serge est avec nous.
00:18:43 Et peut-être voulait vous poser quelques questions.
00:18:47 L'homosexualité, page 117, vous en parlez.
00:18:49 Vous dites "C'est au lycée que je suis tombé amoureux d'un garçon
00:18:51 pour la première fois, Jan Geert."
00:18:54 Je ne sais pas si on le dit comme ça.
00:18:55 - Jan Geert.
00:18:55 - Voilà, Jan Geert.
00:18:56 "On n'a jamais couché ensemble."
00:18:57 Ah oui, vous aviez 13 ans, mais je l'aimais.
00:18:59 Moi, à 13 ou 14 ans, j'avais la sensation d'être un adolescent anormal.
00:19:03 À 14 ans, j'ai fugué de chez mes parents
00:19:05 après avoir entendu mon père parler d'un couple d'amis homosexuels
00:19:08 qui vivaient en Corse.
00:19:09 Je suis parti en autostop dans l'idée de les rencontrer.
00:19:12 Comme je me sentais différent,
00:19:13 j'ai pensé que je serais plus à l'aise avec eux.
00:19:15 - C'est vrai que vous racontez également une histoire d'une époque.
00:19:18 Aujourd'hui, j'espère que pour les jeunes gens de 13 ou 14 ans,
00:19:23 c'est différent.
00:19:24 Serge ?
00:19:25 - Oui, bonjour.
00:19:27 - Bonjour, Serge. Je voulais vous interroger sur Dave.
00:19:29 - Voilà, oui, alors je suis content de parler sur Europe 1,
00:19:32 parler à Dave aussi, c'est la première fois que je l'appelle.
00:19:35 Je voulais poser une question à propos de l'homosexualité.
00:19:37 Dans les années 70, comment ça se passait ?
00:19:39 Parce que moi, quand j'étais enfant ou ado,
00:19:42 j'ai adoré Podium, je lisais Podium.
00:19:44 Et Dave, il était tout le temps avec des jeunes femmes.
00:19:48 Et je me rappelle qu'il avait dit une fois qu'il y avait un boxeur
00:19:51 qui lui avait écrit, qui lui disait,
00:19:54 oui, de toute façon, moi, qu'il était fan de Dave
00:19:59 et que tous ses amis lui disaient qu'il était homo
00:20:01 et qu'il avait vu sur un magazine Podium, je crois,
00:20:05 qu'en fait, il n'était pas parce qu'il était avec la fiancée de Dave.
00:20:08 Donc voilà.
00:20:09 Et entre parenthèses, je me fais aussi une question
00:20:11 qui n'a rien à voir avec moi, qui a un peu à voir avec Dave,
00:20:14 mais avec Claude François.
00:20:15 Comment était Claude François vis-à-vis de l'homosexualité ?
00:20:17 Alors un, je suis homosexuel et deux, j'adore Claude François.
00:20:20 Alors on marque une pause et Dave va répondre à ces deux questions
00:20:24 très intéressantes juste après la pause.
00:20:26 De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Frauss sur Europe 1.
00:20:29 Europe 1.
00:20:30 Pascal Frauss et vous.
00:20:31 De 11h à 13h sur Europe 1 avec Dave qui est notre invité, Pascal.
00:20:34 - Il vaut mieux pas s'attarder
00:20:37 Les malheureux qui traînent
00:20:40 Ici, sont tous un peu larges
00:20:44 - Évidemment, on égrène tous les tubes de Dave.
00:20:48 Et on était avec une question de Serge
00:20:50 qui vous posait deux questions, une double question.
00:20:52 D'abord, comment l'homosexuel que vous êtes a vécu
00:20:55 la période des années 70 ?
00:20:57 C'était quand même plus facile d'être homo
00:21:00 dans un milieu artistique à Paris
00:21:02 que d'être en province dans une ville
00:21:05 dans les années 70 ou 80 dans une province reculée de la France.
00:21:09 - J'ai même peur que ça n'a pas trop changé encore.
00:21:11 - Je pense que ça a quand même changé.
00:21:13 - Il paraît que la bisexualité à l'école, au lycée est à la mode aujourd'hui.
00:21:17 Par curiosité, bon que tout le monde se décide le plus vite possible.
00:21:21 - Ce qui est vrai, en tout cas ce qu'on remarque souvent
00:21:24 parce que c'est des jeunes gens qui tu les vois une année avec un garçon
00:21:28 et puis l'année plus tard tu les vois avec par exemple une fille.
00:21:32 Donc ils ont parfois effectivement changé de partenaire.
00:21:34 - Oui, il y a une chanteuse, je crois que c'est Angèle qui est assez fière de dire qu'elle est homosexuelle
00:21:38 en fait qu'elle est lesbienne comme on dit vulgairement.
00:21:40 Mais moi, c'est quand même marrant qu'on parle de sujets sexuels
00:21:43 que avec des chanteurs homosexuels parce qu'on ne va pas demander à l'initiale ce qu'il fait dans le livre.
00:21:47 Personne ne se permettrait.
00:21:49 Et nous, on ne parle que de ça.
00:21:51 Moi, comme j'en ai écrit dans le livre, je ne peux pas me plaindre, c'est normal.
00:21:54 - Oui, parce que c'est plus dur à vivre peut-être.
00:21:56 C'est ça le sens de la question de Serge.
00:21:59 Est-ce que c'était plus dur à vivre pour vous ?
00:22:01 - Disons que dans les années 70, il était évident qu'on ne devait pas parler du fait que j'habite avec un garçon.
00:22:07 Donc on créait les fausses situations.
00:22:09 Comme tous les genres d'articles dans Podium, dans Hit Magazine, dans Salut.
00:22:13 C'était souvent des trucs montés de toutes pièces.
00:22:15 Et c'est vrai que ça m'embête un peu.
00:22:18 Mais ça m'embête aussi qu'il n'y a même pas dix ans qu'on me disait quand je voulais faire
00:22:22 "Qui veut gagner le million avec Patrick Vaseau ?"
00:22:25 "Oh non, pas avec deux garçons."
00:22:27 - Il y a pas tellement de gens. - Il y a dix ans.
00:22:29 - Genre, peut-être vingt, parce que j'ai pas de problèmes de mémoire immédiate.
00:22:32 - Mais ça devait pas être agréable d'ailleurs pour votre compagnon d'être mis de côté ?
00:22:36 - C'est-à-dire qu'il douchait quand même avec les éditeurs d'auteur.
00:22:39 - C'est pas non ? - Il y a quatre appareils de connaissance, il me dit "rentrez !"
00:22:43 - Oui, mais bon, c'est pas forcément agréable de se cacher un peu.
00:22:47 - C'est ridicule. - Vous habitiez ensemble, j'imagine.
00:22:50 Et vous ne sortiez peut-être pas ensemble.
00:22:52 Alors même si la presse respectait quand même ce silence,
00:22:55 puisque il n'y avait pas de paparazzi...
00:22:57 - Non, ils l'auront pas respecté si ça leur intéressait de vendre du papier,
00:23:00 comme on dit vulgairement dans la presse.
00:23:03 Mais mettre sur... Encore maintenant, il y a très peu de couvres
00:23:06 avec deux femmes ou deux hommes. Il y en a que de couvertures, pour être plus clair.
00:23:10 Ça n'existe à peine, parce qu'ils sont pas sûrs de le vendre.
00:23:12 - Globalement, vous diriez quand même que vous avez traversé cette époque-là
00:23:16 dans un milieu qui était protégé par rapport à d'autres milieux.
00:23:19 - Clairement. C'est-à-dire que c'est plus simple quand on est
00:23:22 un travailleur chez Renaud que pour un chanteur, un coiffeur.
00:23:25 - Et la deuxième question, c'est Claude François.
00:23:29 Serge nous dit une question toute simple, d'ailleurs.
00:23:32 Comment était-il dans la vie ?
00:23:34 - Moi, j'ai pas mal dîné avec lui. Je le trouvais très intéressant.
00:23:37 C'est vrai qu'il était pas facile de parler quand il était là, parce qu'il parlait beaucoup.
00:23:40 Mais ce qu'il disait, c'était pas sans intérêt.
00:23:42 Et j'avais une vraie admiration pour son sens du rythme, etc.
00:23:47 Et on racontait des horribles histoires sur lui, sexuelles aussi,
00:23:50 que je ne dirai pas à l'antenne à cette heure-ci, peut-être à minuit.
00:23:53 Mais en tout cas, c'est un vrai...
00:23:55 Désolé pour vous, monsieur qui avait des tendances homosexuelles, si j'ai bien compris.
00:23:58 Non, il n'était vraiment pas homosexuel. Il était très sexué, mais pas homosexuel.
00:24:02 - Quels étaient vos amis artistiques, chanteurs, dans les années 70 ?
00:24:06 - Difficile, parce qu'on faisait au moins 10-15 concerts par mois.
00:24:11 On disait "gala", on ne dit plus "gala", mais moi je continue à dire "gala".
00:24:14 Mais donc, on se croisait, et moi je me souviens, par exemple,
00:24:17 le seul chanteur qui me téléphonait pour dire "tiens, je ne suis pas libre tel soir, est-ce que tu es libre ?"
00:24:21 c'était C. Jérôme, qui était un garçon adorable.
00:24:23 Et on se partageait parfois les galas, parce qu'il en avait trop, et moi aussi.
00:24:27 Donc, mais j'adore être sur scène. La scène pour nous, c'est ce qu'on préfère, parce que...
00:24:33 Comme je dis toujours, on peut monter vraiment enrhumé sur scène,
00:24:36 et quitter la scène guérie, avec en plus un petit chèque dans la poche, donc c'est pas désagréable.
00:24:41 Mais...
00:24:43 Il y avait des gens qui se sentaient bien, je ne sais pas, Alain Chanfort,
00:24:46 des gens avec qui tu avais, en plus du fait qu'on était complices dans le métier,
00:24:50 on avait peut-être envie de lire le même livre, d'écouter la même musique,
00:24:53 donc il y avait des gens avec qui on s'entendait bien.
00:24:55 Mais ça pouvait être, en effet, j'étais copain avec Moustaki, parce qu'on était voisins,
00:24:59 il y a des gens qu'on connaissait bien.
00:25:03 Dassin était un peu jaloux au début, parce qu'après il a fait "L'été indien",
00:25:05 donc il vendait de nouveau autant, parce que j'avais dépassé ses ventes dans la maison de disques,
00:25:10 donc il n'était pas content, mais c'est normal aussi, c'était humain. On est assez humains.
00:25:14 - Et ceux qui étaient sur le même public que vous, vous avez cité C.Jérôme,
00:25:19 - Frédéric François, on me met dans les chanteurs pour Minette, ce que je trouve ça marrant.
00:25:25 - La première carrière d'Alain Chanfort, avant qu'il quitte Claude François,
00:25:30 donc là vous êtes quelques-uns à être sur un registre sans doute comparable.
00:25:36 - Mais c'est vrai que quand on vend beaucoup de disques, on ne vend pas qu'au Minette, c'est évident.
00:25:41 Mais c'est vrai que Frédéric François, puis après il y a des chanteurs qui ne vendent qu'à des vieilles personnes.
00:25:46 Et moi quand je fais de la scène, je l'ai dit un jour, je ne le dirai plus jamais,
00:25:49 il n'y a pas très longtemps, en voyant le public, je me suis dit "vous et moi on a quelque chose en commun,
00:25:54 on ne peut plus mourir jeunes", et bien ça n'a pas plu du tout.
00:25:57 C'est un vrai bide, ce n'est pas le truc à dire, j'ai pas envie d'entendre ça.
00:26:01 - Bon, on va parler de la chanson "Vanina", est-ce qu'on peut l'écouter, parce qu'elle a une histoire, forcément, cette chanson.
00:26:05 * Extrait de "Vanina" de Frédéric François *
00:26:09 - Bon ça, il faut quand même monter la voix. - Oui, il faut monter.
00:26:12 * Extrait de "Vanina" de Frédéric François *
00:26:14 - À la maison, j'avais commencé à réviser la chanson, mais l'enregistrement en studio a été déterminant.
00:26:18 Dans la version originale de "Runaway", la partie d'orgue est intégralement instrumentale.
00:26:24 Au dernier moment, il a été décidé que je chante des onomatopées, on les entend,
00:26:29 de "Vanina" sur les notes de Farfisa, un vieil orgue italien.
00:26:34 * Extrait de "Vanina" de Frédéric François *
00:26:36 - Farfisa, je connaissais pas ce nom. - Oui, c'est un synthé.
00:26:38 Les musiciens connaissent, mais ça n'existait plus.
00:26:40 C'est un genre de synthétiseur avant que ça n'existait.
00:26:44 - On a vendu plus d'un million de disques à l'époque, et je pense qu'aujourd'hui, on n'est pas loin du double.
00:26:49 - Oui, oui. - Donc à l'époque, on gagnait quand même beaucoup d'argent.
00:26:52 Parce que quand vous vendiez un million, là, vous gagnaiez beaucoup d'argent.
00:26:54 - Oui, on a gagné beaucoup d'argent, c'est certain.
00:26:58 Mais quand je venais en 88, on est dans les célèbres creux de la vague,
00:27:01 j'en ai profité pour faire beaucoup de croisières, d'ailleurs.
00:27:04 C'est pas un jeu de mots, c'est vrai.
00:27:05 Mais c'est vrai que personne t'apprend à gagner beaucoup d'argent.
00:27:09 Et surtout, personne t'apprend comment faire.
00:27:12 Donc moi, j'allais dans les hôtels, je prenais la suite, etc., je prenais le billet de première classe.
00:27:17 Donc l'argent a vite fondu, hein. Mais je le regrette pas, hein.
00:27:20 Maintenant, je prends le billet avec la saffaire en me demandant s'il me fait un prix,
00:27:24 et puis à l'hôtel, il me fait déplacer. C'est toujours possible.
00:27:27 - Qui est Vanina ? - Vanina, c'était le meilleur ami de Patrick Toiseau.
00:27:30 C'est-à-dire, il a écrit cette chanson, à ce moment-là, je faisais "Ubu Roi" avec George Wilson et Anna Prouknel
00:27:36 au Festival d'Avignon en 74, et on avait fait "Sugar Baby Love", "Trop beau".
00:27:40 Et donc, on cherchait l'autre chanson, moi je faisais "Dalcian Runaway", on faisait "La Manche".
00:27:45 Et on a proposé cette chanson à notre directeur artistique, Jean-Jacques Chouplet,
00:27:48 et il a dit "il faudra mettre un prénom de femme", et c'est comme ça qu'elle est arrivée.
00:27:51 - C'est drôle, parce que vous avez dit trois choses qui sont dans un univers parfaitement différent.
00:27:56 Vous avez dit George Wilson, qui jouait des pièces très pointues,
00:28:01 Anna Prouknel, que plus personne aujourd'hui ne connaît, et le Festival d'Avignon.
00:28:07 Donc, c'est trois choses qui sont loin, parce qu'Anna Prouknel était une, j'ai envie de dire, une vedette de l'underground.
00:28:13 C'était quelqu'un qui faisait pas Guilux, et qui faisait pas Mariette Giderka.
00:28:19 Et c'est vrai que là, il y a un paradoxe, forcément, entre d'un côté le chanteur Aminette,
00:28:25 comme vous dites, et puis celui qui va jouer George Wilson, qui était un comédien très exigeant,
00:28:32 qui est le père de Lambert Wilson, et qui effectivement était au théâtre tous les soirs,
00:28:38 je crois qu'il a été au TMP très longtemps, et qui est un comédien, oui, très exigeant.
00:28:43 Donc il y a un paradoxe artistique dans votre carrière.
00:28:46 - C'est-à-dire que comme j'ai eu de la chance un jour de me faire engager dans un comédie musical qui s'appelle "Godspell",
00:28:50 et que là, Antoine Duhamel, qui était un musicien et un compositeur vraiment très contemporain, m'a entendu chanter,
00:28:56 il m'a proposé de chanter les airs de Ubu, parce que c'était Ubu Roy, à l'opéra, donc version musicale,
00:29:02 avec George Wilson qui jouait le saxophone, et les frères de Lambert, c'était un musicien aussi.
00:29:07 Et c'est vrai que quand j'avais, par exemple, je faisais la promo à France 3 Marseille,
00:29:12 on me faisait attendre, le petit chanteur qui avait 20 ans s'en fout,
00:29:15 et quand ils ont appris que je venais du Festival d'Avenir, ils ont dit "Oh pardon, exigez-nous",
00:29:18 parce que les acteurs sont vraiment respectés, et le petit chanteur pas du tout.
00:29:21 - On va marquer une pause. Monsieur Boubouk, vous ne parlez pas !
00:29:24 - Je vous laisse tranquille avec Dave ! - Mais non, mais alors on a besoin de votre fantaisie sur l'antenne.
00:29:30 - Ah bah c'est gentil, merci beaucoup, et bonjour à Dave ! - Est-ce que vous vous dansez sur les chansons de Dave ?
00:29:36 - Ah bien sûr, mais je vais venir en studio pour vous raconter quelque chose, là, d'ici peu.
00:29:39 Oui, je vais venir, d'ici quelques minutes. Faut que je dise quelque chose à Dave, voilà, faut que je lui confie quelque chose.
00:29:44 - Vous voulez confier quelque chose à Dave ? - Oui, faut que je lui confie quelque chose, oui !
00:29:47 - Mais, mais, mais... - J'ai le droit d'avoir des secrets avec Dave, ou vous allez intervenir tout le temps comme ça ?
00:29:51 - C'est de l'ordre de la parole, ou c'est... - C'est sexuel !
00:29:54 - Ou c'est autre chose ? Vous voulez confier quelque chose à Dave ? - Oui, mais je le ferai à l'antenne !
00:29:59 - Bon, et quelle chanson vous aimez de Dave ? - Non mais ça en fait partie !
00:30:02 Laissez-moi raconter dans quelques secondes, j'arrive tout de suite !
00:30:05 - Oui, parce que vous n'êtes pas très loin en même temps. Bon, qu'est-ce qu'on n'a pas écouté de Dave ?
00:30:10 Hélène, on ne l'a pas entendue ! Moi j'aime beaucoup Hélène !
00:30:14 - Hélène, si mon oeil crie, au cœur d'Hélène, c'est pas suffisant ! - Pascal Frond !
00:30:22 - Sans le savoir, tu as laissé quelqu'un qui t'aime ! Hélène !
00:30:31 - Vous savez qu'elle est dans ma playlist ! - J'imagine !
00:30:36 - Non mais... - Non mais je sais à quoi ressemble votre playlist ! Je la connais maintenant !
00:30:39 - Alors je suis dans ma voiture, et dans ma voiture je suis chanteur.
00:30:42 - Alors Dave, vous êtes le seul chanteur vivant que Pascal a encore dans sa playlist !
00:30:48 - Je suis déjà ravi d'être vivant ! - Mais c'est pas vrai !
00:30:53 - Oh ça va, je vous charrie ! - J'ai passion pour la chanson française !
00:30:55 - Oui, plutôt ancienne ! - Mais non !
00:30:58 - Mais si ! - D'abord, il appartient à une génération qui est exceptionnelle, très différente !
00:31:02 - Interporelle ! - Parce que vous le dis, Souchon, Jonas, tous ces gens-là arrivent dans les années 70,
00:31:06 ces gens qui vont faire des choses très différentes, Goldman, etc.
00:31:08 Mais il y a tellement de qualités, tellement de chansons qui ont passé la postérité,
00:31:13 qu'on les connaît toutes par cœur ! - En boîte de nuit on les écoute,
00:31:16 vous le disiez tout à l'heure, mais c'est véridique !
00:31:18 - La dernière fois que je suis allé en boîte de nuit, je pense que Pompidou était présent !
00:31:21 - Moi je l'ai renécotié ! - Mais parce que, je veux dire, il y a un moment,
00:31:27 vous êtes d'accord, il y a un moment où on ne danse plus, quoi !
00:31:29 - Pourquoi ? - Parce que... - Oh, merci !
00:31:32 - Parce que c'est... parce qu'on se sent... voilà, on laisse ses enfants chanter...
00:31:37 - Mais non, avec notre chair est tendre, Pascal !
00:31:39 - Il y a des choses qu'il faut arrêter, passer un certain arc... - Ah, oh non !
00:31:42 - On est d'accord, il y a des trucs qu'il faut arrêter, on laisse ça aux jeunes !
00:31:46 - Un petit slow, bien sûr, mais c'est la vie qui passe ! - Un petit slow, Pascal !
00:31:51 - Esparaza... - Ah, ça c'est bon !
00:31:54 - Ça, vous dansez encore ? - Une étoile brille au-dessus de l'espoir...
00:32:04 - Esparaza... - Ah, j'adore ce son !
00:32:09 - Mais c'est vrai que c'est bête à dire, mais votre douale est sublime !
00:32:12 - C'est un cadeau du ciel !
00:32:14 Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse, et ça c'est Woody Allen !
00:32:18 - J'ai terminé l'autre jour un papier en disant ça,
00:32:20 si Dieu existe, il faut vraiment qu'il ait une bonne excuse, copyright, Woody Allen !
00:32:24 - Oui, et Woody Allen dit aussi "j'aime beaucoup Dieu, mais j'aime pas beaucoup ses fans" !
00:32:28 Ça c'est pas mal aussi !
00:32:31 - 11h43, la pause, nous revenons avec Dave, et vous pouvez l'interroger bien évidemment !
00:32:36 - Au 01-80-20-39-21...
00:32:38 - Europe 1, Pascal Praud !
00:32:40 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud et vous sur Europe 1, et nous recevons ce matin Dave !
00:32:46 - Si tu vas refaire un tour du côté de chez soin, pour y retrouver l'amour,
00:32:53 ne prends pas le risque fou de te perdre, de ne pas te protéger contre tout !
00:33:02 - Alors ça c'est du côté de chez soin, réécrit l'année dernière,
00:33:06 à l'occasion de la journée mondiale du SIDA, le 1er décembre,
00:33:10 avec cette chanson qui s'appelle "Protéger du côté de chez soin".
00:33:14 - Ce danger majeur...
00:33:16 - Ah par exemple, ça a été enregistré donc il y a un an !
00:33:20 - Mais votre voix est sidérante ! - Elle n'a pas bougé !
00:33:25 - C'est-à-dire qu'il y a des chanteurs, c'est un don de Dieu qui perdent quand même un peu,
00:33:31 et vous elle est intacte ! - Oui c'est dingue, il n'y a pas de justice !
00:33:35 - Après ça doit s'entretenir quand même une voix, ne pas fumer, pas... non ?
00:33:39 - Oui c'est sûr que je ne fume pas un peu, mais...
00:33:42 - Non mais elle a raison Géraldine, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:33:44 - Céline Dion par exemple, quand elle a une extinction de voix, elle ne parle pas pendant des jours !
00:33:48 - Ce qui arrive à Céline Dion d'ailleurs, ça doit être... - Je ne sais pas, je pense qu'à la période où...
00:33:52 - Moi si je perdrais celui qui écrit mes chansons et qui m'accompagne,
00:33:56 je serais peut-être beaucoup plus maigre aussi, ce qui ne serait pas plus mal pour mon corps !
00:34:00 - Mais la question de Géraldine est bonne, et juste, elle est importante, vous ne buvez pas ?
00:34:04 - Vous ne fumez pas ? - J'ai des périodes où je ne buvais pas mal,
00:34:08 mais je ne bois que du bon vin, là je ne bois pas parce que je n'ai pas de goût,
00:34:11 mais c'est vrai qu'il faut une certaine hygiène de vie quand même, je pense.
00:34:15 - Et pour les cordes vocales, il faut les entretenir.
00:34:18 - Mais les cordes vocales c'est des membranes, donc ça peut ne pas bouger,
00:34:22 mais je ne citerai pas des chanteurs que j'aime beaucoup qui n'ont plus du tout la même voix,
00:34:25 qui se débrouillent autrement, mais ça c'est horrible, moi je préfère perdre mes cheveux.
00:34:31 - Euh... Monsieur Boubouk... - Oui en parlant de perdre de cheveux !
00:34:36 - Ah pardon, excusez-moi ! - Non, non, on l'appelle...
00:34:40 C'est pas moi qui l'ai appelé, je ne me serais pas permis de l'appeler Monsieur Boubouk,
00:34:43 il a été surnommé comme ça par un ami commun parce qu'il s'occupe de la page Facebook.
00:34:48 - Voilà, c'est ça. - Et c'est notre ami Olivier qui recueille tous les témoignages
00:34:53 sur la page Facebook, qui l'entretient, d'ailleurs on en est à combien, 2500 ?
00:34:57 - Ah non, il est monté à 2600, là ça va très très vite !
00:35:00 - Alors il y a quand même depuis deux mois, on est à 2600 personnes !
00:35:03 - Non mais ça cartonne depuis quelques jours !
00:35:05 - Mais ça cartonne, oui... - La photo de Dave sur la page, elle cartonne !
00:35:08 - Ah oui, oui, écoutez... - Vous chantez vous-même, vous aimez chanter ?
00:35:12 - Non, je chante très mal, très mal ! Je chante seul, comme vous un petit peu...
00:35:15 - Ah non, vous chantez à l'antenne, oui. - Bon, je chante seul, moi, sous la douche !
00:35:19 C'est vrai que vous, on oublie, mais il y a du monde !
00:35:21 - Il y a du monde sous la douche ? - Non, non !
00:35:23 - Est-ce que je peux dire quelque chose à Dave ? - Oui !
00:35:25 - Bon, Dave, moi je suis amoureux d'une italienne qui est malheureusement loin de moi,
00:35:31 et à chaque fois que j'écoute Vanina, je me dis "mais c'est cette musique qu'il me faut si je me marie avec elle".
00:35:36 Je m'imagine à l'église, sur Vanina, en train de rentrer dans l'église comme ça...
00:35:39 Non mais c'est vrai ! C'est la musique que je veux absolument pour mon mariage,
00:35:43 et c'est incroyable parce qu'on vous reçoit aujourd'hui,
00:35:45 et elle vient de m'envoyer un message, ça fait plusieurs semaines qu'on ne s'est pas parlé,
00:35:48 elle vient de m'envoyer un message le jour où on vous reçoit,
00:35:51 donc c'est un beau signe du destin, voilà, c'est ce que je voulais vous dire !
00:35:53 - Je vous ferais un prix, ouais !
00:35:55 - Vous en pensez quoi, Pascal ? - Vanina, elle en fait au Corse ou au Italien, c'est sûr !
00:36:00 - Mais votre amie italienne, je veux dire, ça fait un an que vous nous en parlez !
00:36:05 - Bah oui, oui, mais je n'arrive pas à l'oublier, et elle non plus !
00:36:08 Vous savez ce qu'elle m'a envoyé ? J'ai appelé mon chat Olivier, elle vient de me l'envoyer !
00:36:11 - Et vous trouvez que ça, c'est une preuve d'amour ?
00:36:14 - Je pense que pour ne pas m'oublier, elle a appelé son chat Olivier !
00:36:17 - Mais la dernière fois que vous l'avez vu, c'était quand ?
00:36:20 - C'était en juin ! - Mais vous avez concrétisé cette relation amoureuse ?
00:36:25 - On ne se croit pas, mais elle va revenir bientôt, pareil !
00:36:27 - Elle est platonique ? - Pour l'instant, oui !
00:36:30 - Comme vous le savez... - Oui, de Platon !
00:36:32 - Platon était homo ! - Platon était homo ?
00:36:37 - Avec son crâne, évidemment ! - Quelques messages ou pas ?
00:36:39 - Allez-y ! - Je me dépêche, je me dépêche !
00:36:41 Hop, hop, hop, je les rattrape !
00:36:43 Guy nous dit "La chanson du côté de chez Swan, c'est tout simplement ma préférée"
00:36:46 On a aussi Marie-France sur notre page, "Je suis allée le voir en concert"
00:36:50 et c'est un vrai blagueur au dédicace, c'est ce qu'elle nous écrit !
00:36:53 Et on finit avec Colette ! "Quelle joie d'entendre Dave pour mes 76 ans aujourd'hui sur Europe 1"
00:36:58 Je suis Colette de Bourg-en-Bresse, alors, joyeux anniversaire Colette !
00:37:02 Du côté de chez Swan, ce qui est bien, au-delà du refrain, c'est le début !
00:37:07 On peut écouter le début, la mélancolie du début, l'écriture du début,
00:37:13 les premiers mots du début de la chanson...
00:37:17 - Je peux vous le faire en direct, tant qu'ils cherchent !
00:37:19 - Non, ça c'est pas le début !
00:37:23 Moi j'aime beaucoup le début de la chanson...
00:37:25 "On oublie hier est loin, si loin d'aujourd'hui, mais il m'arrive souvent de revivre..."
00:37:32 Ah ben voilà, ça sera mieux !
00:37:34 * Extrait de "On oublie hier est loin, si loin d'aujourd'hui" *
00:37:36 Il l'a trouvé !
00:37:38 "On oublie hier est loin, si loin d'aujourd'hui..."
00:37:44 - Une belle mélodie ! - Elle est sublime cette mélodie !
00:37:46 "Mais il m'arrive souvent de rêver encore à l'adolescent..."
00:37:53 - Qui est-ce qui a fait cette mélodie ? - Un monsieur qui s'appelle Michel Sivy,
00:37:56 qui a écrit pour Marie Leforêt, qui a fait beaucoup de succès, notamment pour moi !
00:38:00 - Bonjour Michel Sivy ! - Bonjour Michel Sivy, tu écoutes ?
00:38:02 * Extrait de "On oublie hier est loin, si loin d'aujourd'hui" *
00:38:04 - C'est vrai que dans une chanson, il y a différents moments...
00:38:07 - Oui, il y a le couplet et le refrain, et tout va bien !
00:38:10 - Alors Jeanne va être avec nous, et va vous poser une question,
00:38:16 et après on parlera des années 70, les années 70 sont passées trop vite, écrivez-vous,
00:38:20 à cette époque tout était populaire, je n'étais pas forcément respecté par l'intelligentsia parisienne,
00:38:25 j'avais une image assez négative, dans les années 70, plus on vendait de disques,
00:38:29 plus on était chic, et puis après on parlera des années 80,
00:38:32 parce que ça m'a étonné, je ne pensais pas que c'était aussi loin que ça,
00:38:35 vous dites "la fin du succès, c'est les années 80",
00:38:38 je n'ai pas le sentiment que les années 80 aient marqué la fin du succès pour vous !
00:38:43 - Ah si, on a oublié, mais tant mieux !
00:38:46 C'est vrai que c'était plus du tout... on arrive à faire du Axel Bauer, avec du Jeanne Mas,
00:38:51 c'était "Voyage voyage", des Irlèses, c'était plus du tout le même style de musique,
00:38:55 il n'y avait plus de guitare sèche, il n'y avait plus de violon...
00:38:58 - Ah, donc c'est le succès, vous avez pu continuer !
00:39:00 - J'ai pu continuer à travailler, heureusement, mais le disque n'était plus tellement l'antenne.
00:39:03 - Jeanne est avec nous, bonjour Jeanne !
00:39:06 - Bonjour, bonjour à tout le monde, bonjour bonjour !
00:39:09 - Jeanne, vous êtes fan ?
00:39:11 - Oui, j'aime beaucoup, je dis "Monsieur Dev", alors je dis "Dev",
00:39:17 parce que j'ai eu l'occasion d'être invitée par TF1,
00:39:22 pour la première émission de "Avis de recherche".
00:39:27 - Ah oui ?
00:39:29 - Est-ce que vous vous souvenez ? "Avis de recherche".
00:39:31 - Mais elle parle bien, parce qu'elle ne l'a pas eue, "Avis de recherche".
00:39:33 - C'était M. Sabatier, dans les années 80.
00:39:35 - Ah, mais je me souviens de l'émission, évidemment !
00:39:37 - Voilà, et j'ai eu le plaisir de monter sur scène,
00:39:40 parce que c'était Anne-Marie Pesson,
00:39:44 qui était la présentatrice, je crois, à Radio Monte-Carlo, ou quelque chose comme ça...
00:39:49 - Oui, ce n'était pas vraiment Radio Monte-Carlo, c'était une autre radio, un peu concurrente,
00:39:54 qui était une radio rouge, mais c'est vrai qu'Anne-Marie Pesson était une figure de l'antenne,
00:39:59 et de la télévision, et de la radio.
00:40:01 - Très connue. Et donc, c'était pour elle que l'on faisait cette première émission,
00:40:08 et j'ai eu le plaisir, avec toute une classe,
00:40:11 bien que j'habite les Pyrénées-Atlantiques, je suis marseillaise,
00:40:14 et j'étais dans la classe d'Anne-Marie Pesson en 3ème,
00:40:18 et on a fait venir toute la classe.
00:40:21 Et on est venus sur scène, et nous avons eu le plaisir de voir de près M. Dèves, et d'autres.
00:40:27 - Et vous vous souvenez de la chanson qu'il avait chantée ce jour-là, peut-être, dans l'émission "Avis de recherche" ?
00:40:32 - Ben écoutez, j'ai 90 ans, et alors...
00:40:36 - Oui, petit problème de mémoire immédiate.
00:40:40 - Est-ce que vous, vous avez envie d'entendre une chanson de Dèves ?
00:40:43 Est-ce qu'il y a, dans son répertoire, une chanson qui vous plaît particulièrement, Jeanne ?
00:40:49 - Écoutez, Vanina... Toutes ! Toutes, n'importe lesquelles.
00:40:54 - C'est vrai que Vanina remporte beaucoup de suffrages.
00:41:01 On a une nouvelle version, je crois, de Vanina, Fabrice ?
00:41:03 - Oui, c'est une version "Soul", retravaillée en 2011, si je ne m'amuse.
00:41:09 - "Soul", "Soul Music".
00:41:12 - Oui, parce que "Soul", c'est un peu mon état.
00:41:16 - C'est pas autre chose.
00:41:17 - Au début des années 80, la légalisation des radios libres a bouleversé la donne.
00:41:35 Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est François Mitterrand qui a provoqué ma chute,
00:41:38 mais on n'en est pas loin.
00:41:40 "Energie" a sonné la fin de la plupart des artistes des 70's.
00:41:43 Gérard Lenormand, c'est vrai que Gérard Lenormand, les chansons sont exceptionnelles.
00:41:47 - Oui, des dizaines de chansons.
00:41:50 - Une machine à tubes, "Les matins d'hiver", toutes ces chansons-là ont été...
00:41:53 "Voici les clés", c'était des chansons énormes.
00:41:56 - Absolument.
00:41:57 - Et qui étaient des très belles chansons.
00:41:59 - Tout à fait.
00:41:59 - Mais ce qui est drôle chez Gérard Lenormand, je ne sais pas si ça a été votre cas également,
00:42:03 c'est que lui, il a tenté de sortir beaucoup d'albums et ça n'a pas marché.
00:42:07 Les chansons ne marchaient plus, ça ne fonctionnait plus, je ne sais pas pourquoi.
00:42:11 - Mais ça, c'est quand vous jouez au poker ou au bridge, parfois vous n'avez plus les cartes.
00:42:15 Ça s'appelle la chance.
00:42:16 - Mais oui, mais ça veut dire que c'est les paroliers, c'est les compositeurs...
00:42:21 - On n'a pas compris comment ils vont faire pour avoir tous des succès,
00:42:24 parce que sinon on ferait toujours des succès.
00:42:26 Mais il n'y a pas de clé.
00:42:27 Il y a peut-être un rencontre comme "Souchon et Wolsy",
00:42:30 parce que c'est un très beau couple qui ne couche pas, mais qui écrivent de belles chansons.
00:42:34 - Mais est-ce que, peut-être que vous auriez aimé, comme Johnny,
00:42:38 certains compositeurs sont venus vers lui, et Michel Berger est venu vers lui,
00:42:43 est-ce que vous, certains, ont tenté de vous approcher,
00:42:48 pour peut-être même changer votre image et proposer des nouvelles chansons ?
00:42:52 - Il y a surtout, on oublie un peu, mais en 1980, on a libéré les radios dites "libres",
00:42:58 les radios les plus importantes, qu'on ne va pas citer,
00:43:01 ne voulaient pas les chanteurs des années 70, ils voulaient leurs propres chanteurs.
00:43:06 C'est l'arrivée de Jeanne Masse, de Jean-Luc Lahaie,
00:43:08 de tous ces gens qui se sont mis à marcher très fort,
00:43:10 et qui n'ont peut-être pas duré autant qu'ils espéraient.
00:43:13 Non, c'est ainsi, il faut l'accepter, même pour les peintres, même pour les acteurs,
00:43:18 il y a des moments de gloire, il y a des moments où ça marche moins bien, c'est comme ça.
00:43:21 - Mais alors, l'avantage c'est que vous aviez un répertoire,
00:43:23 et puis un public qui vous a permis de faire quand même votre métier,
00:43:25 mais vous avez cité quelqu'un qui a eu un succès, mais prodigieux en France,
00:43:30 qui a été Jeanne Masse, et qui a fait des tubes, mais très importants,
00:43:35 - Ah oui, énorme, énorme.
00:43:36 - Et qui peut-être en 1985, l'artiste qui vend le plus,
00:43:41 et qui effectivement a disparu.
00:43:43 - Oui, elle a une histoire d'amour excellent à cette presse,
00:43:44 il y a Mille Enfants Mères qui est arrivé, qui l'a pu pousser,
00:43:47 et moi, c'est comme ça que ça se passe.
00:43:49 - Vous parlez alors de tout,
00:43:52 comme les impôts me réclamaient une somme d'argent importante,
00:43:56 et que je n'avais presque plus de galas, je me suis retrouvé en grande difficulté,
00:43:59 j'ai alors commencé à chanter dans les discothèques en province,
00:44:02 à minuit je débutais mon tour de chant, devant trois pelées j'étais éclairé,
00:44:06 par d'immondes boules à facettes bon marché.
00:44:09 Je crois qu'il y a un film de Giannulli, quand j'étais chanteur,
00:44:12 qui raconte un peu cette histoire-là.
00:44:14 - Oui, c'est vrai, ce n'est pas évident, parce que c'est vrai que
00:44:17 quand on chante dans les boîtes, il faut mieux être un garçon,
00:44:21 parce que si je suis une femme, c'est Gene Manson qui me racontait
00:44:24 que ça finissait avec "à poil", etc.
00:44:25 Ça, on ne me l'a jamais dit, j'aurais été ravi, mais je ne l'ai pas entendu.
00:44:28 - Mais c'est terrible, quand vous avez été devant 10 000 personnes,
00:44:31 et que vous terminez dans une salle de discothèque,
00:44:34 j'imagine même pour vous, il y a quelque chose de pathétique dans ce moment-là ?
00:44:37 - Ça dépend, moi j'ai toujours l'âme de bitnique,
00:44:40 à cause de mon âge, sûrement.
00:44:42 Donc, je voulais vivre en chantant, je ne voulais pas spécialement
00:44:45 beaucoup de succès, je voulais juste quoi manger,
00:44:48 acheter du bois pour le chauffage.
00:44:50 - Le 21 mai 2024, je crois, vous serez le Grand Rex pour vos 80 ans.
00:44:54 - Oui, c'est vrai, ça m'a plu bien.
00:44:56 - C'est une belle salle ! - C'est un très belle salle.
00:44:59 C'est plus grand que l'Olympia de l'Incroyable.
00:45:01 - C'est superbe, le Grand Rex.
00:45:02 - J'ai vu Claude Nougaro, j'ai vu des gens extraordinaires.
00:45:05 - Moi j'ai vu Michel Legrand.
00:45:06 - Ah oui. - Avec les Demoiselles de Rochefort,
00:45:10 il y avait un spectacle pour les Demoiselles de Rochefort,
00:45:13 et il avait chanté tout le film un jour après la représentation.
00:45:17 C'était il y a 5, 6 ou 7 ans.
00:45:19 Vous, Dave, devez partir à midi, mais est-ce qu'il peut rester un peu,
00:45:23 parce qu'on fait un peu ce qu'on veut ?
00:45:24 - Oui. - Oui, on reste un peu.
00:45:26 Je vous assure, l'actualité, je ne vous ai pas d'ailleurs,
00:45:30 vous avez parlé de vos origines, et j'imagine que vous vivez actuellement,
00:45:34 on pourra en parler après la pause, mais l'actualité est tellement horrible
00:45:38 que d'échanger avec vous sur autre chose,
00:45:40 je suis persuadé que les auditeurs... - Sont contents aussi.
00:45:43 - Mais c'est pour eux qu'on, à priori,
00:45:45 qu'on travaille un peu pour nous aussi, parce que ça nous fait plaisir.
00:45:50 - Je confirme, ils sont très contents, on reçoit plein d'appels.
00:45:53 Je venais de le dire, c'est important.
00:45:54 - Et notamment d'Italie. - Oui.
00:45:57 - Vous ne nous avez pas donné le prénom de votre dulcinée.
00:46:00 - Mais écoutez, si, je vous l'ai déjà dit.
00:46:02 - Non, Béatrice. - Mais là, vous l'avez pas redit.
00:46:04 - Béatrice. - Béatrice.
00:46:05 - Oui, c'est ça. - Béatrice.
00:46:08 - Béatrice, c'est vrai. - La première fois que je fais l'amour avec une femme,
00:46:10 c'était en Italie, c'était une prostituée, mais c'était très sympa.
00:46:12 - Ah, c'est pas vrai. - Elle m'a pas fait payer.
00:46:14 - Ah bon, bah écoutez, ça, il faut que vous nous donniez, j'allais dire l'adresse.
00:46:18 11h59, la pause.
00:46:20 - 11h13h, vous écoutez Pascal Praud, Dave est avec nous, à tout de suite.
00:46:23 - Europain, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:46:31 - Et de 11h à 13h sur Europain, vous écoutez Pascal Praud et vous.
00:46:33 Vous vous appelez aussi au 01 80 20 39 21 pour poser vos questions à notre invité Dave,
00:46:38 à l'occasion de la sortie de son livre qui sort aujourd'hui, d'ailleurs,
00:46:41 "Comment ne pas être amoureux de vous", chez Talent Éditions.
00:46:44 - Alors ça, Pascal, j'ai sorti de mon grenier en 1969.
00:46:58 Dave était encore chez Barclay.
00:47:00 Qui peut dire à Nathalie ?
00:47:04 Combien d'exemplaires vendus, Dave ?
00:47:05 - Ça n'a pas marché en France, ça marchait très fort aux Pays-Bas,
00:47:09 à ma grande surprise, d'ailleurs, parce que j'avais que "Dansez maintenant"
00:47:12 qui avait marché aux Pays-Bas parce qu'ils n'ont pas branché chansons françaises,
00:47:15 pas la même culture.
00:47:16 Et donc, ça me plaisait bien d'être un peu pourfaite à mon propre pays.
00:47:20 - Où est-ce que ça a le mieux marché, à part la France ?
00:47:23 - Le pays francophone.
00:47:25 Les chanteurs français font vraiment des succès.
00:47:30 Au Japon, pas mal.
00:47:30 - Et aujourd'hui, vous chantez exclusivement en France ?
00:47:34 - Bah, France, c'est le pays francophone.
00:47:36 Évidemment, on chante beaucoup.
00:47:38 Il ne faut pas oublier la vallonnie, très importante pour les chanteurs.
00:47:40 - Aux Pays-Bas ?
00:47:41 - Aux Pays-Bas, parce que ça les amuse qu'il y ait un chanteur hollandais,
00:47:45 parce que c'est une nationalité néerlandaise qui marche en France,
00:47:47 parce qu'ils sont très impressionnés quand même.
00:47:49 Ils m'ont quand même dit "Comment peux-tu aimer la France et les Français ?"
00:47:53 Ces gens, non brûlis, prétentieux, arrogant,
00:47:56 et je l'ai expliqué parce que j'ai passé l'aperçu.
00:47:59 - En même temps, il y a beaucoup de néerlandais qui viennent en vacances en France.
00:48:02 - Oui, j'adore, ne serait-ce que pour la bouffe, pardon pour la nourriture.
00:48:05 - Et puis le soleil.
00:48:06 - Vous étiez de quelle ville aux Pays-Bas ?
00:48:09 - Ah, j'étais d'Amsterdam, comme 10% de néerlandais.
00:48:12 - Amsterdam.
00:48:13 Bon, c'est vrai qu'Amsterdam, en plus vous aimiez le football,
00:48:15 vous jouiez au football et vous avez sans doute vu de visu...
00:48:20 - Ah oui, mon père m'a amené au football.
00:48:22 - Le club, c'est un AFC, qui est un Amsterdam Football Club,
00:48:26 beaucoup plus vieux qu'un Jacques, mais pas le même succès.
00:48:28 On est avec, je crois, Dagi qui est là.
00:48:32 Bonjour Dagi, vous nous appelez d'où ?
00:48:35 - De Tours.
00:48:37 - De Tours.
00:48:38 Eh bien, merci d'être avec nous et vous vouliez poser une question à Dave.
00:48:41 - Oui, bonjour Dave.
00:48:44 - Bonjour.
00:48:45 - J'ai un souvenir, vous avoir entendu un jour dit que vous étiez en colère
00:48:54 sur un plateau de télévision car vous partagez ce même plateau
00:48:58 avec Coluche et d'autres invités et Coluche un jour avait fait une gaffe
00:49:03 car on était dans les années 70 et c'est vrai que l'homosexualité
00:49:07 était punie de la peine de mort, c'est ce que vous aviez dit
00:49:12 et il avait fait cette gaffe sur l'antenne et vous étiez très,
00:49:17 très en colère et j'aurais aimé savoir comment ça s'est fini.
00:49:22 - Très bien.
00:49:22 - C'est un truc connu.
00:49:23 - Non, mais il y a carrément un album à l'époque de Coluche
00:49:26 où on disait que Dave était un homme et c'est pas vrai que c'était une femme
00:49:29 ou le comparaison, il avait fait une allusion de Coluche
00:49:33 et puis moi évidemment je faisais partie des gens qui aimaient beaucoup
00:49:37 l'humour de Coluche qui aujourd'hui aura eu du mal à passer je pense
00:49:40 parce qu'on ne peut plus dire ce que disait Coluche,
00:49:42 on ne peut plus le dire aujourd'hui et donc on était dans une espèce
00:49:47 de restaurant, on est sortis pour se battre et je crois que c'est
00:49:52 Ady Michel qui nous a séparés, on m'a dit après que j'ai eu de la chance
00:49:54 parce que je battais très bien donc je n'ai pas battu et après ça s'est très
00:49:58 bien passé avec Coluche, c'était un copain donc c'est bien terminé.
00:50:02 Il n'était pas homophobe du tout, il voulait être drôle.
00:50:04 - Non, c'était simplement, il voulait faire un mot et...
00:50:08 - Oui, moi j'ai le même, je dirais presque défaut que lui,
00:50:12 je suis assez costuque et parfois on me blesse quand on veut être drôle
00:50:16 et ça m'arrive assez rire.
00:50:17 - J'en ai eu la preuve parce que j'ai eu la chance de vous rencontrer
00:50:22 et de vous interviewer et je vous avais présenté quelques 40 ceintures
00:50:26 aux Coulissiers me les signer et vous m'aviez dit "Ah, il n'a pas acheté mon livre".
00:50:32 - Non, c'est pas trop grave, mais là vous pouvez, c'est en vende depuis aujourd'hui.
00:50:37 - Non mais je vois, Dave, parce que même dans cette émission,
00:50:42 comme vous êtes intelligent et sans doute très intelligent,
00:50:44 vous êtes drôle et parfois même pour se faire plaisir, on fait une blague,
00:50:49 c'est pas méchant et effectivement, si en face, celui à qui vous adressez,
00:50:55 vous n'avez pas le même humour, ça peut faire mal, mais bon...
00:50:59 - Je ne fais pas exprès.
00:51:01 - C'est ce que vous êtes également.
00:51:04 Ce qui m'a aussi intéressé, c'est dans votre livre,
00:51:08 et je rappelle "Comment ne pas être amoureux de vous",
00:51:10 c'est vos mémoires chez Talent Éditions avec une très belle couverture, Dave,
00:51:15 "Je dois avouer que les Français de moins de 50 ans ne connaissent que deux de mes chansons,
00:51:19 Vanina et Du côté de chez Swan, de Mon vivant,
00:51:22 il ne reste déjà plus que deux titres, alors après ma mort, souvenez-vous",
00:51:25 et on en a parlé tout à l'heure des vedettes passées.
00:51:28 Patachou, elle n'était pas une grande vedette populaire, me semble-t-il,
00:51:32 elle n'avait pas la même place que Jean Ferrat ou Léo Ferré dans l'espace médiatique,
00:51:38 ou j'ai cité Beko tout à l'heure, c'était plus pointu quand même,
00:51:41 Patachou, "Quelle amère" d'ailleurs de Pierre Billon, qui a écrit pour Sardou.
00:51:45 "On ne les entend plus jamais à la radio", ça c'est vrai, j'ai le droit à cette réponse,
00:51:49 "Vous n'êtes plus la cible".
00:51:51 - C'est vrai, oui, c'est intéressant.
00:51:53 - Oui, mais c'est le temps qui passe dans les années 70,
00:51:55 on écoutait Mointineau aussi, Jean Sablon...
00:51:57 - Exactement, mais j'ai quand même deux chanteurs qui me font rêver,
00:52:01 d'un part Hugo Fré, parce que la femme physique qui est là, j'étais à son mariage.
00:52:07 - Et c'est marié en plus, vous étiez au mariage ?
00:52:08 - Oui, j'étais au mariage avec sa femme, j'ai fait vivement du monde avec lui très bientôt,
00:52:13 et il m'a invité, donc merci Hugo.
00:52:15 - Ah oui, Drucker, Fré, Dave...
00:52:18 - Oui, bande de jeunes !
00:52:19 - Oui, mais c'est...
00:52:21 J'osais pas !
00:52:23 Mais vous allez faire du monde !
00:52:25 - C'est moi le plus jeune des trois !
00:52:26 - Vous allez faire du monde tous les trois !
00:52:28 - Non mais, parce que quand on croise Hugo Fré, on se dit "quand même,
00:52:32 j'espère être comme lui à 94 ans", et l'autre c'est Henri Salvador,
00:52:35 qui a 84 ans avant de 2 millions d'albums.
00:52:38 Ça, ça fait rêver aussi, donc dans 4 ans peut-être, on sait jamais !
00:52:41 - Henri Salvador, moi je le connais pas bien sûr,
00:52:44 mais j'ai souvent entendu parfois Jean-Marie Péry,
00:52:45 j'étais un peu déçu parce qu'il était pas très gentil, paraît-il, dans la vraie vie, et c'était...
00:52:50 - Il pouvait être légèrement obscène, mais c'était quand même un grand artiste.
00:52:54 - Un immense artiste, bien sûr, mais c'est vrai que
00:52:57 j'avais été influencé sans doute par ce témoignage de Jean-Marie Péry.
00:53:00 On va marquer une pause, on vous garde encore 10 minutes,
00:53:03 et puis on va vous rendre votre liberté vers 12h20 ?
00:53:06 - Ah ben c'est bien, c'est un lieu pour l'off-cork !
00:53:08 - Bah écoutez... - Donc 12h40, voilà, 12h40, à peu près !
00:53:12 - Non mais arrêtez ! - Non mais on vous connaît, arrêtez Pascal !
00:53:14 - Mais vous, attendez, vous êtes la chanson populaire, vous êtes marrant !
00:53:17 - C'est quoi cette phrase ?
00:53:20 - C'est ce que j'aime, non pas le plus au monde,
00:53:23 mais en tout cas c'est ce que j'aime beaucoup,
00:53:25 et je pense que les auditeurs d'Europe 1 aussi...
00:53:27 - Mais c'est vrai, c'est vrai, vous avez raison !
00:53:29 - On était avec Didier Barbelivien hier, et d'ailleurs,
00:53:32 je ne sais pas si vous avez eu le document qu'on peut revoir sur C8 ?
00:53:35 - C'était avant-hier, non ? - C'était avant-hier, oui.
00:53:37 - Et puis Didier, il est venu lundi, c'est ça ? - Oui, c'est ça.
00:53:39 - Il commence sa tournée aujourd'hui. - Exactement.
00:53:42 - Et c'est vrai que vous arrivez d'années 70 que beaucoup envie, voilà.
00:53:50 Parce qu'on a l'impression qu'il y a eu une parenthèse enchantée,
00:53:55 qu'elle a commencé en gros en 1955 ou 1960,
00:53:59 et que c'est terminé à la fin des années 90.
00:54:03 Et que avant c'était moins bien, après ça ne sera plus jamais aussi bien,
00:54:09 et que vous avez été dans cette parenthèse enchantée
00:54:12 des 30 glorieuses en France, de la liberté sexuelle,
00:54:17 de la tolérance, de l'inventivité... - La tournée européenne !
00:54:19 - J'ai fait trois fois la tournée européenne.
00:54:21 - Il y avait la tournée européenne, bien sûr. - J'en cherche, je sais pas...
00:54:25 - Donc cette parenthèse-là, c'est aussi...
00:54:27 Vous êtes un témoin de cette époque-là, donc on aime quand vous êtes là, bien sûr.
00:54:31 À tout de suite.
00:54:32 - 11h-13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
00:54:34 Dave, être notre invité.
00:54:36 - Europe 1. - Pascal Praud et vous.
00:54:38 - Avec Dave, notre invité aujourd'hui, Pascal.
00:54:43 - Je suis bien le végétal.
00:54:47 - Alors vous savez que c'est d'abord sorti en France la version de Dave.
00:54:52 Et comme elle a connu beaucoup de succès, après ils ont sorti la version originale en France.
00:54:56 - Oui, c'est Dave qui est d'abord sorti chez nous, avant que ce soit la version originale.
00:54:59 - Ah...
00:55:03 - Hey, bonsoir ! Il faut y aller avec Dave ce soir !
00:55:06 Viens d'ailleurs sur Rec Paradise, il faut y aller !
00:55:10 Mais on regardait ça, il y avait Mike Brandt, c'était...
00:55:13 Alors, les filles qui criaient dans le public, c'était des vraies filles ou c'était des...
00:55:18 - Oh bah, j'ai pas été contrôlé, mais oui...
00:55:21 - Non mais vous voyez, quand je dis des vraies, c'était pas des...
00:55:24 des comédiens ou des comédiennes...
00:55:26 - Non, non, non, ça par exemple en Italie, pour vous donner une idée,
00:55:28 en Italie, le public est payé.
00:55:30 En France, on n'a jamais payé le public.
00:55:32 - Donc les cris qu'on entendait quand vous étiez...
00:55:34 En plus, on avait toujours l'impression que c'était le même studio,
00:55:36 c'était le studio de Radio France, sans doute, à la maison de la radio,
00:55:40 dans lequel il y avait Jacques Martin aussi,
00:55:42 parce qu'on voit sur les images d'Artiv, il y a un...
00:55:44 - Télé Dimanche.
00:55:45 - Voilà, il y a un... comment ça s'appelle ?
00:55:47 Il y a un corbeil et orchestre, il y a un balcon.
00:55:49 Voilà, je cherchais le mot, il y a un balcon, je sais pas si sur ce...
00:55:53 si ce studio existe toujours.
00:55:55 - Je pense bien que oui, mais il n'y a plus le même genre d'émission,
00:55:57 mais c'est vrai que Guy Lux était important pour Vendée Disque,
00:56:01 il a gagné Ring Parade, ils ont changé les règlements
00:56:05 parce qu'avec Vendée Dingue, j'ai gagné trois fois,
00:56:06 ils ont décidé qu'on ne pouvait gagner que deux fois,
00:56:08 donc ils ont arrêté ça.
00:56:09 - Et Ring Parade, c'était le dimanche, je crois, de 19h30 à 20h,
00:56:13 donc il devait avoir 10 millions, 15 millions de personnes,
00:56:16 parce que le dimanche, c'est déjà le jour où il y a le plus de personnes devant la télé.
00:56:18 - Il n'y avait qu'une chaîne, donc...
00:56:19 - Il y en avait deux.
00:56:20 - Oh, à la peine.
00:56:21 - Il y avait TF1 et Antenne 2, parce que FR3 n'est pas né en 1974-75.
00:56:26 FR3 va naître avec 75, avec l'arrivée de Giscard d'Estaing,
00:56:31 et l'ORTF échange, et il y a trois chaînes de télévision qui sont créées.
00:56:36 Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, monsieur.
00:56:39 - Je connais l'ORTF quand même, Pascal, attendez.
00:56:41 - Par exemple, Aznavour, vous ne connaissez pas, Charles Aznavour ?
00:56:44 - Non mais vous faites exprès, là.
00:56:46 Non mais Aznavour, non mais bien sûr que si !
00:56:48 Attendez, j'ai quand même les bases !
00:56:50 - C'est quoi son prénom, Aznavour ?
00:56:53 - Charles, bien sûr !
00:56:54 - Et vous pourriez improviser une petite chanson ?
00:56:57 - Pas du tout !
00:56:58 - Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître...
00:57:01 - Voilà pourquoi je ne le fais pas.
00:57:02 (rires)
00:57:04 Bon, un petit point ou pas ?
00:57:06 Parce qu'on a beaucoup de messages sur Dave, là.
00:57:08 - Ça m'étonne pas !
00:57:08 - Merci Dave, parce que franchement, je ne fais pas grand-chose
00:57:11 sur cette page Facebook depuis un mois et demi.
00:57:12 - C'est vrai qu'il y a plus de messages que d'habitude, par exemple.
00:57:14 - Ah bah là, oui.
00:57:14 - C'est là, on a beaucoup de messages.
00:57:15 Vous travaillez pour moi, Dave, là.
00:57:17 C'est un succès sur la page !
00:57:18 - Non mais ça, c'est très...
00:57:19 Te voyez Donna Vidal-Rodel qui fait son entrée dans la réunion ?
00:57:21 - Au moment où je dis que je ne travaille pas.
00:57:22 - Oui, vous ne travaillez pas, mais bon...
00:57:24 - Non mais c'est faux, c'est faux, évidemment !
00:57:25 - En même temps, comme vous n'êtes pas payé, c'est pas grave !
00:57:27 (rires)
00:57:28 - A lui, non plus !
00:57:28 (rires)
00:57:30 - Je suis bénévole ici !
00:57:31 - Mais c'est intéressant ce que vous dites,
00:57:32 qu'il y a plus de messages que d'habitude.
00:57:34 Voilà, parce qu'il y a une interactivité
00:57:36 qui est plus forte que sur des sujets peut-être sérieux.
00:57:39 Allez-y !
00:57:39 - Alors justement, Brigitte nous écrit
00:57:41 "Merci Pascal Praud d'avoir invité Dave, c'est que du bonheur,
00:57:44 plein de souvenirs me reviennent en mémoire."
00:57:46 On a aussi Yacinthe "À 14 ans, j'ai fait une photo avec Dave
00:57:49 à la sortie de l'ORTF."
00:57:51 C'est vieux tout ça !
00:57:52 Et on termine avec Tinga qui nous délivre une anecdote.
00:57:55 "J'ai vu Dave en tournée d'été un après-midi
00:57:58 avec le camion européen dans les années 70."
00:58:01 Voilà, vous en parliez justement.
00:58:02 - C'était Podium, je crois.
00:58:04 - Le grand podium européen qui faisait la tournée d'été.
00:58:06 - Exactement, mais ça n'existe plus, c'est dommage.
00:58:08 - On peut le refaire ?
00:58:10 - Exactement, puisque Donna Vidal-Revelle est là,
00:58:12 dans le studio, et que c'est quand même le grand Manitou.
00:58:14 - Il a peut-être un camion à nous prêter.
00:58:15 - S'il veut relancer le podium européen,
00:58:18 nous on part en tournée avec M. Boubou,
00:58:21 qu'on emmène nos femmes, nos enfants, et on emmène Dave,
00:58:23 et on va chanter à Pornic le 14, au Pouligot le 15,
00:58:28 au Canel 18, etc.
00:58:30 Et on fait ça.
00:58:31 - Et nous on est des baladins, on part sur la route !
00:58:34 - Mon cher Pascal, bonjour à tous d'abord,
00:58:36 et aux auditeurs d'Europe 1.
00:58:38 Je suis capable de vous prendre homo, je vais étudier ça
00:58:40 de façon très attentive.
00:58:42 - Bravo !
00:58:43 - Nous on part, on part sur la route !
00:58:45 - Déjà j'adore son expression, "je vais vous prendre homo",
00:58:47 ça me plaît beaucoup.
00:58:48 - Oui, parfait.
00:58:49 Il est...
00:58:51 Je veux pas dire, moi je vous connaissais pas Dave,
00:58:53 mais vous êtes un peu branché quand même...
00:58:55 - Mais je ne peux plus qu'en parler à mon âge.
00:58:57 - Ah oui, il faut...
00:58:58 - Je ne peux plus le faire, je suis fatigué.
00:59:00 - Il faut vous prévenir la veille ?
00:59:02 - Avant veille.
00:59:02 - Avant veille, c'est le spécial à Farmacy ?
00:59:05 Non, arrêtez, arrêtez.
00:59:06 - Bon.
00:59:07 - Je suis pas gérontophile déjà, je vous mets à l'aise.
00:59:09 - Bon, on va terminer bien sûr, il y a deux, trois choses,
00:59:13 peut-être un peu plus mélancoliques.
00:59:15 "Je n'aime pas l'évolution de notre société", écrivez-vous,
00:59:17 car en fait il n'y en a aucune.
00:59:19 "Quand la technologie avance, l'homme recule,
00:59:21 dans les rues de Paris, c'est souvent sale partout."
00:59:24 - Oui, c'est le seul moment où je suis content
00:59:26 de ne plus avoir d'odeur, parce que
00:59:28 les odeurs sont pas toujours très agréables.
00:59:30 Non, il y a des choses, on n'est pas là pour être triste,
00:59:33 mais c'est vrai que j'étais très, très, très touché
00:59:36 des photos de l'Ukraine,
00:59:38 de voir des photos que je n'avais pas vues depuis les années 50,
00:59:40 où je n'avais que 10 ans,
00:59:41 de voir des villes détruites,
00:59:44 comme aujourd'hui on voit ça dans Gaza,
00:59:46 tout ça c'est des choses qui m'entame,
00:59:47 évidemment c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé
00:59:49 de mettre "ouf" sur mon urne le jour où je ne serai plus là.
00:59:53 - Votre père était juif, votre mère était non-juive ?
00:59:56 - Elle était carrément athée, oui.
00:59:57 "Bonjour de curé", comme on dit.
00:59:59 - Mais en tout cas, ce qui se passe aujourd'hui...
01:00:02 - Ah c'est plus mal, c'est-à-dire que je suis tellement navré,
01:00:07 et je fais partie, évidemment, je suis comme tout le monde,
01:00:10 que l'homme est toujours capable de faire autant d'horreur,
01:00:12 tout en faisant des choses artistiques et beaux,
01:00:17 je n'arrive pas à nous comprendre,
01:00:19 nous autres êtres humains dont je fais vraiment partie.
01:00:21 - C'est une réflexion sur ce que nous sommes,
01:00:24 et vous avez raison, pense le pire d'un homme,
01:00:26 tu es peut-être en dessous de la vérité,
01:00:28 mais il y a quelques motifs quand même,
01:00:32 ou de joie ou de plaisir.
01:00:34 Bruno est là, justement, et ce sera peut-être notre dernier auditeur.
01:00:38 Bonjour Bruno !
01:00:40 - Oui, bonjour Pascal, bonjour Dave !
01:00:42 - Et merci d'être avec nous, vous nous appelez d'où Bruno ?
01:00:44 - Je vous appelle de Haute Vienne,
01:00:49 et je vous appelle parce qu'il y a une douzaine d'années,
01:00:52 une quinzaine d'années,
01:00:54 j'étais au comité d'entreprise du groupe Casino,
01:00:56 et c'est moi qui m'occupais des arbres de Noël
01:00:59 pour la région sud-ouest.
01:01:01 - Et c'est souvenu choqué !
01:01:03 - Et on avait invité Dave.
01:01:06 - J'espère que c'est un bon souvenir.
01:01:08 - Et Dave, ça a été notre meilleur souvenir qu'on ait eu
01:01:13 en dix ans de vedette qu'on a fait venir.
01:01:18 C'était vraiment une personne, enfin c'est toujours évidemment,
01:01:20 une personne exceptionnelle,
01:01:22 et donc voilà, je n'ai pas de questions particulières.
01:01:25 - C'est très bon ce que vous avez dit.
01:01:27 - Non, j'ai juste envie de demander à Dave
01:01:29 de nous raconter une blague pour finir,
01:01:31 parce qu'il a des blagues qui sont mémorables.
01:01:33 - Le premier qui me vient, c'est parce que...
01:01:35 - Il n'a pas besoin de réfléchir, il n'a pas besoin de réfléchir
01:01:37 pour en trouver une belle.
01:01:38 - Non, mais comme je viens d'Amsterdam,
01:01:39 je vais vous faire une blague hollandaise
01:01:40 qui n'est pas très fine,
01:01:42 mais c'est quelqu'un qui vient de la quartière rouge d'Amsterdam,
01:01:44 qui tape sur les vitres derrière lesquelles était une prostituée,
01:01:47 comme dit si joliment en français,
01:01:48 on lui demandait combien, elle dit ça fait 100 euros,
01:01:52 il dit c'est cher, elle dit c'est un double vitrage.
01:01:55 (rires)
01:01:57 - C'est mignon.
01:01:58 - Moi j'aime mieux celle des chalets en Suisse.
01:02:01 - Ah, ça c'est la scène ça,
01:02:03 ça je ne peux pas vous donner, il faut payer.
01:02:04 (rires)
01:02:06 - Bon, moi je ne connais personne,
01:02:07 je ne connais aucun français qui parle le néerlandais.
01:02:10 - C'est rare.
01:02:10 - C'est impossible.
01:02:11 - Ça va être très dur à apprendre.
01:02:14 - Ce qui est drôle également dans le livre,
01:02:16 c'est des anecdotes que vous racontez,
01:02:17 comme ce 17 novembre 1993,
01:02:19 et ça fera 30 ans bientôt,
01:02:21 c'est au Parc des Princes,
01:02:23 France-Bulgarie, au même titre que Nicolas Etache,
01:02:25 devait chanter après la rencontre pour la soirée des sponsors,
01:02:28 hélas rien ne s'est passé comme prévu,
01:02:29 avec le but à la dernière minute
01:02:31 qui a offert la qualification à la Bulgarie,
01:02:32 dans la salle où se déroulait la réception d'après-match,
01:02:35 les tables étaient décorées de jolis petits drapeaux français-américains,
01:02:39 la grande table réservée aux joueurs
01:02:40 est restée désespérément vide,
01:02:41 les grands patrons dînaient en silence,
01:02:43 j'ai traversé le concert le plus éprouvant de toute ma vie,
01:02:46 je voulais redonner du baume au cœur à tout le monde,
01:02:49 c'était il y a 30 ans en plus, France-Bulgarie.
01:02:51 - Il y avait une personne qui avait le sourire, c'était Sylvie Vartan,
01:02:53 parce qu'elle est d'origine bulgare.
01:02:54 - Exactement,
01:02:55 c'est marrant ce que vous dites parce que j'étais à ce match-là
01:02:59 et je l'avais interrogée à la mi-temps précisément pour TF1,
01:03:02 et il y avait Johnny également qui était là ce soir-là,
01:03:05 qui ne connaissait absolument rien au football.
01:03:07 - Il m'a dit cette phrase,
01:03:09 "ce que tu viens de faire, ce ne sera pas le faire", il m'a dit.
01:03:11 Et il a raison.
01:03:12 - DJ Fab, vous voulez qu'on marque une pause maintenant à 12h23 ?
01:03:15 - Oui.
01:03:16 - Et on se dit au revoir après avec Dev ?
01:03:18 - Absolument.
01:03:19 Et on conclura en chanson.
01:03:22 Bon, on a relancé le podium européen,
01:03:25 parce que Constance Benquet, qui nous écoute,
01:03:28 et tout le monde nous écoute, dit "oh là là,
01:03:30 je ne sais pas si j'ai bien fait de dire ça",
01:03:32 qui est la présidente de notre grande maison.
01:03:35 Et allons-y pour le podium européen.
01:03:37 - Oh, y'a l'heure !
01:03:38 - Hé, bonsoir, il faut bien le dire ce soir.
01:03:42 Hé, bienvenue à Dave pour Ring Parade.
01:03:45 Hé, bonsoir.
01:03:47 - Bonsoir.
01:03:49 - On a travaillé un peu quand même.
01:03:51 - On a grandi, moi j'ai grandi avec Guilux.
01:03:53 Donc on l'écoutait, c'était des gens qui étaient très présents,
01:03:55 parce qu'évidemment que les gens étaient plus stars qu'aujourd'hui,
01:03:59 puisqu'il y avait que deux télés.
01:04:00 Donc tout le monde connaissait Guilux,
01:04:01 tout le monde connaissait Léon Zitrone,
01:04:03 tout le monde connaissait Dave.
01:04:05 On a d'ailleurs tous les mêmes souvenirs,
01:04:06 puisqu'on a regardé les mêmes programmes.
01:04:08 À tout de suite.
01:04:09 - 11h13, on vous écoute et Pascal Proévo sur Europe 1.
01:04:12 - Europe 1.
01:04:12 - Pascal Proévo.
01:04:13 - Doobie-doom, dam-dam,
01:04:16 doodoodoodoo, doodoodoo, dam-dam,
01:04:20 doodoodoodoo, doodoodoo, bidoum, dam-dam,
01:04:24 doodoodoodoo, doodoodoodoo, bidoum, dam-dam,
01:04:27 doodoodoodoo.
01:04:29 Y a comme un doux tam-tam,
01:04:31 là dans mon cœur, quelqu'un joue du tam-tam.
01:04:35 À l'intérieur...
01:04:36 - Oui, Dave qui avait fait un album de reprises.
01:04:39 - Oui, oui.
01:04:41 - Et Dave va rester encore quelques minutes avec nous.
01:04:44 Est-ce qu'il y a des chanteurs de la jeune génération
01:04:47 que vous écoutez ?
01:04:48 - Oui, oui, oui, j'essaie de suivre, évidemment,
01:04:50 ce qui se passe dans mon métier.
01:04:53 Y a des gens qui me frappent.
01:04:54 Je me souviens d'avoir reçu dans l'émission
01:04:57 que je présentais à C-France 3,
01:04:59 il y a quelques années,
01:05:00 un jeune inconnu qui s'appelle Vianney.
01:05:02 Et comme on leur demandait, en plus de leur propre disque
01:05:06 de chanter une chanson de quelqu'un d'autre,
01:05:07 il voulait faire une maintenant.
01:05:09 Je lui ai dit qu'on s'y allait vivement,
01:05:11 parce que c'est difficile.
01:05:12 Et il l'a fait, et il l'a bien fait.
01:05:14 Et on est copains quand même.
01:05:15 Non, non, il y a des gens intéressants.
01:05:18 C'est vrai que j'ai des problèmes souvent sur les paroles,
01:05:21 peut-être parce qu'ils sont pas spécialement
01:05:24 pleins d'idées, mais il y en a.
01:05:26 Et puis, je peux pas me dire du mal de mes confrères,
01:05:28 parce qu'on va dire que je suis jaloux,
01:05:30 ce qui est pas faux.
01:05:32 - Je lis beaucoup moins la presse qu'avant.
01:05:33 J'apprécie les éditos de François-Olivier Gisbert.
01:05:35 J'aimerais être pas mal occupé par toutes les notifications
01:05:38 que je reçois sur mon smartphone.
01:05:39 J'y passe trop de temps.
01:05:40 La première chose que je fais le matin,
01:05:42 c'est ouvrir mon application Boursorama
01:05:44 pour suivre le cours de mes actions.
01:05:46 - C'est pas très artistique, je suis d'accord.
01:05:48 - Vous êtes riche.
01:05:49 - Non, je suis pas riche,
01:05:50 mais si il m'arrive pas trop d'autres accidents,
01:05:53 je peux vivre en continuant à travailler.
01:05:56 J'ai une toute petite retraite,
01:05:57 parce que les chanteurs ont pas beaucoup de retraites.
01:05:59 Je me souviens avant, quand je voyais une actrice âgée
01:06:01 être sur scène, je disais "Oh, quel formidable son métier."
01:06:03 Puis après, j'ai compris qu'il fallait aussi qu'elle mange.
01:06:05 Donc, tout ça a très lié.
01:06:06 - Mais vous êtes à l'abri ?
01:06:09 - Pas en vivant là où je vis, à Paris.
01:06:11 Mais dans ma maison, que j'ai la chance d'avoir dans le sud,
01:06:14 Vaucluse, oui je pourrais.
01:06:15 - Vous dites également,
01:06:18 quand je regarde des photos de la guerre en Ukraine,
01:06:20 je revois les clichés de la seconde guerre mondiale
01:06:22 que j'avais découvert quand j'avais 15 ans,
01:06:23 jamais je n'aurais imaginé revoir ces monstruosités en Europe
01:06:26 à l'âge de 78 et 79 ans.
01:06:29 Et c'est vrai que dans la fin du livre,
01:06:31 il y a quelque chose de plus,
01:06:32 je disais tout à l'heure, mélancolique, plus sombre.
01:06:34 - C'est inévitable, c'est-à-dire qu'on sait que
01:06:39 faire l'amour, ça donne une maladie qui finit mal,
01:06:42 c'est-à-dire la vie, ça finit par la mort.
01:06:44 Mais on ne peut pas ne pas y penser
01:06:47 à quel âge qu'on a.
01:06:49 Et puis moi, je fais partie de ceux qui ont perdu
01:06:51 beaucoup d'amis à cause du sida, dont on parle peu,
01:06:54 parce qu'il y a le Covid qui est arrivé.
01:06:57 J'ai des amis qui ont...
01:06:58 J'ai même un ami mort du Covid, qui avait 60 ans.
01:07:01 J'ai la femme de mon conseiller fiscal,
01:07:03 qui n'est ni goût ni odeur comme moi, mais elle c'est le Covid.
01:07:06 Donc, il y a des choses toujours horribles qui arrivent.
01:07:07 Mais comme vous l'avez dit tout à l'heure,
01:07:09 la médecine a fait un progrès extraordinaire,
01:07:10 donc il y a des choses positives aussi.
01:07:12 - Mais dans les années 80, quand effectivement,
01:07:15 l'homosexualité, le monde homosexuel a été touché
01:07:19 particulièrement par le sida,
01:07:21 vous-même, vous étiez en couple à ce moment-là
01:07:23 avec votre compagnon.
01:07:25 Vous avez eu peur pour vous, pour lui,
01:07:27 ou vous aviez une vie affective ?
01:07:29 - Pour les amis, surtout.
01:07:31 Et j'ai perdu quasiment tous mes amis proches à ce moment-là.
01:07:35 Donc, la mort est rentrée de ma vie.
01:07:37 J'avais quand même que 40-50 ans,
01:07:39 c'était un peu jeune peut-être,
01:07:41 c'est toujours trop jeune, quoi qu'il en soit.
01:07:43 - Et dans des conditions abominables.
01:07:45 - Abominables.
01:07:45 - Ce qui s'est passé dans les années 80,
01:07:47 et les plus jeunes ne s'en rendent pas compte,
01:07:51 moi j'avais 20 ans et je me souviens bien de cette période-là,
01:07:53 c'était la peur absolue, le sida.
01:07:56 Et c'était tabou, je vous rappelle que Thierry Leluron
01:07:59 est sans doute mort du sida,
01:08:01 et on a dit que c'était un cancer,
01:08:02 c'était le professeur Schwarzenberg qui l'avait...
01:08:05 - Oui, parce qu'on ne meurt pas du sida,
01:08:07 on meurt d'une maladie opportuniste.
01:08:09 - Exactement.
01:08:10 - Mais moi j'ai vu l'autre jour une photo de Freddie Mercury
01:08:12 qui était un immense chanteur.
01:08:14 - Immense.
01:08:14 - Mais c'est le physique qu'il avait,
01:08:16 peu de temps avant de mourir, c'est extraordinairement horrible.
01:08:19 Donc c'est vrai que c'était une période très très dure,
01:08:23 et on pensait que c'était que pour les homosexuels,
01:08:25 ce qui était vraiment faux.
01:08:26 - Et Thierry Leluron, les derniers moments de sa vie,
01:08:28 ne voulait plus voir personne,
01:08:30 justement pour que les gens gardent
01:08:32 un souvenir différent de lui,
01:08:35 et c'est Bernard Mabie qui raconte
01:08:37 qu'il allait à l'hôtel Crion, il avait mis un paravent
01:08:40 entre le lit et puis le reste de la chambre,
01:08:42 et Bernard Mabie lui parlait derrière le paravent.
01:08:45 Et la maladie était tellement taboue
01:08:47 que lorsqu'il est mort au Crion,
01:08:49 le patron du Crion a dit "on ne meurt pas au Crion".
01:08:53 Et une ambulance est venue,
01:08:56 une ambulance avec le professeur Schwarzenberg,
01:09:00 et... oui, Léon Schwarzenberg,
01:09:03 et l'ambulance l'a transporté à l'hôpital de Villejuif,
01:09:08 et officiellement on dit que Thierry Leluron
01:09:10 est mort à l'hôpital de Villejuif alors qu'il est mort au Crion.
01:09:14 Il avait 35 ans, c'est peut-être parmi tous ceux que vous avez croisés,
01:09:16 quelqu'un qui avait le plus de talent,
01:09:18 un talent absolument tout azimut et exceptionnel.
01:09:21 - Ah oui, surtout un garçon qui était gentil, drôle, sympathique, accueillant...
01:09:24 - Qui était homosexuel mais qui ne le disait pas,
01:09:25 personne ne le savait,
01:09:26 personne ne savait qu'il était homosexuel,
01:09:28 même sa mère ne le savait pas.
01:09:29 - Oui, mais ça, ça a bien changé aujourd'hui.
01:09:32 Heureusement qu'il y a quand même un certain progrès sur ça,
01:09:34 mais parce qu'il y a eu quelques personnes, même à la télévision,
01:09:37 très connues et aimées par le grand public,
01:09:39 qui parlaient de leur homosexualité.
01:09:41 Notamment, on peut le dire, c'est Pascal Séveran,
01:09:43 qui a fait beaucoup de bien pour la cause.
01:09:45 - Mais c'est un peu plus tard.
01:09:46 - C'est un peu plus tard.
01:09:47 - C'est un petit peu plus tard, c'est 10 ans, 15 ans plus tard.
01:09:50 - On avait commencé tellement gay avec un "i",
01:09:52 pourquoi on rentre dans la tristesse ?
01:09:54 - Vous avez raison.
01:09:56 Qu'est-ce que vous voulez nous dire, M. Olivier,
01:09:59 qui est venu pour nous dire au revoir ?
01:10:02 - Un dernier message, peut-être, qui représente bien Dave ?
01:10:04 - Danser, maintenant...
01:10:09 - Il chante souvent quand je fais des points, donc...
01:10:11 - Maintenant...
01:10:12 - Allez-y.
01:10:13 - Une bonne tonalité.
01:10:15 - On finit donc avec Emmanuel.
01:10:16 J'adore Dave, sa voix, son accent, son humour,
01:10:19 son autodérision, son authenticité.
01:10:21 C'est une très belle personne, alors merci de l'avoir invité.
01:10:25 - Ça me calcule.
01:10:26 - Constance Benquet, là, mais regardez quoi.
01:10:27 - Alors Constance Benquet, qui est la grande présidente de l'Ontario...
01:10:31 - Vive le podium européen, merci Dave.
01:10:32 - Voilà, vive le podium, salut !
01:10:34 - Eh, bonsoir !
01:10:35 - Bienvenue à Porto, pour la première des podiums d'Europe.
01:10:40 On va conclure, et c'est vos mots la conclusion,
01:10:43 j'aimerais bien qu'on écrive "ouf" sur mon urne.
01:10:45 C'est pas mal, ça, "ouf".
01:10:47 - Oui, ça, tout de suite.
01:10:48 - Pourquoi "ouf" ?
01:10:49 Premièrement, parce que je serais probablement content que cela se termine.
01:10:53 Par ailleurs, "ouf" en verlan veut dire "fou".
01:10:55 - Ça me semble un bon résumé de ma vie.
01:10:58 Merci d'avance, écrivez-vous.
01:11:01 - Quoi ajouter, après cette phrase si bien écrite ?
01:11:05 Non, mais c'est vrai que quand on voit de plus en plus d'horreur,
01:11:09 je ne peux pas m'empêcher de dire "ça sera pas mal que ça se termine".
01:11:12 Et en même temps, quand je dis que j'ai à l'aise avec la mort,
01:11:15 que j'ai équilibré devant la mort,
01:11:16 quand je suis dans un avion qui bouge, j'ai très, très peur.
01:11:19 Donc intellectuellement, ça va, mais physiquement, ça va pas.
01:11:23 - Vous avez acheté ce livre, il y a quelque chose qui est formidable dans ce livre,
01:11:26 ce sont les photos que vous avez mises,
01:11:29 et je pense que le public adore voir ces photos,
01:11:31 en plus ces collections privées.
01:11:33 On peut voir d'ailleurs votre ami Patrick Loiseau,
01:11:35 vous êtes d'une beauté tous les deux sur ces photos.
01:11:37 - Vous savez ce qu'a dit Renaud, parce que je suis très copain avec Renaud,
01:11:40 qui a payé mon dernier album en 2019,
01:11:43 quand il voit les photos de ma jeune, il dit que le temps est cruel.
01:11:46 - Mais c'est vrai, mais votre ami Patrick aussi,
01:11:48 vous êtes d'une beauté tous les deux.
01:11:50 - Ça ne me dure pas.
01:11:52 - Mais certes, vous êtes ensemble depuis combien de temps ?
01:11:54 - 52 ans.
01:11:55 - Vous vous rendez compte ?
01:11:57 Et c'est un bail, évidemment, le plus dur est fait, sans doute.
01:12:01 - Ça devient mou, c'est ça que je voulais dire, je vous remercie.
01:12:05 - Bon, il y a des photos avec, effectivement,
01:12:08 on n'a pas parlé de Dicky Roy d'ailleurs, mais on vous voit avec Annie Cordy,
01:12:11 on vous voit avec beaucoup de vedettes de l'époque,
01:12:15 Dick Rivers, dans cette photo,
01:12:17 qui est décédée récemment aussi,
01:12:20 et Def, comment ne pas être amoureux de vous, mémoire, talent édition.
01:12:24 Écoutez, c'était un plaisir.
01:12:25 - Merci.
01:12:26 - Merci.
01:12:28 - Je peux vous dire, Def, qu'on a une actualité qui est rude
01:12:34 et que l'heure 40 qu'on vient de passer avec vous aura enchanté,
01:12:38 j'en suis certain, les auditeurs,
01:12:40 et grâce également à la bande originale de Fabrice,
01:12:44 on a pu réécouter vos tubes, c'était un plaisir vraiment de vous avoir.
01:12:48 - Merci beaucoup.

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