180 Minutes Info (Émission du 02/11/2023)

CNEWS

Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

Transcript

00:00:00 Bonjour et bienvenue sur C'est nous cet après-midi.

00:00:01 Nouvelle édition, votre compagnie 180 minutes,

00:00:04 infos pour décrypter, analyser, comprendre l'actualité internationale.

00:00:08 En premier lieu, vous l'aurez bien compris,

00:00:10 d'ailleurs Yvan Rieufol est avec nous, il m'aidera tout à l'heure à décrypter cette actualité.

00:00:14 Et puis le journal d'Adrien Spiteri a su, ce sera juste après l'éphéméride du jour.

00:00:18 A tout de suite.

00:00:18 - Chers amis, bonjour.

00:00:25 Autant la Toussaint que nous avons célébrée hier est une fête joyeuse,

00:00:29 autant le ton de ce 2 novembre est un peu plus sombre,

00:00:33 puisque c'est aujourd'hui le jour des défunts.

00:00:35 Mais en fait, le jour des défunts n'est pas si triste,

00:00:39 car les chrétiens croient que les prières qu'ils disent ce jour-là

00:00:42 aident vraiment les âmes de leurs disparus, les fameuses âmes du purgatoire,

00:00:46 à accéder au paradis.

00:00:48 C'est ce que l'on appelle le mystère de la communion des saints.

00:00:51 On est bien loin d'Halloween, avec ses squelettes, ses morts, ses monstres, ses sorcières,

00:00:56 tout cet univers inquiétant qui a été importé depuis quelques années en France

00:01:00 et que l'on voit partout, à chaque coin de rue.

00:01:03 D'une certaine façon, c'est la vie que les chrétiens célèbrent aujourd'hui,

00:01:07 l'espérance d'une vie éternelle et la fin de toute souffrance

00:01:11 à laquelle tout homme et toute femme serait appelé.

00:01:14 Et voici pour finir un extrait de la prière qui sera récitée aujourd'hui dans le monde entier.

00:01:20 « Toi qui es la résurrection et la vie,

00:01:22 donne aux morts de reposer en paix dans ce tombeau jusqu'au jour où tu les réveilleras. »

00:01:28 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao !

00:01:32 Et c'est parti, 180 minutes, un fois avec le journal.

00:01:36 Pour commencer, au 27e jour de la guerre entre Israël et le Hamas,

00:01:40 Adrien, les combats s'intensifient encore dans la bande de Gaza.

00:01:44 Oui, les frappes de Tzal continuent.

00:01:46 L'armée israélienne affirme avoir tué des dizaines de terroristes du Hamas.

00:01:50 Hier, Jabalia a une nouvelle fois été ciblée.

00:01:53 Le mouvement terroriste assure que 195 personnes sont mortes sur place.

00:01:58 Et dans ce contexte, l'Égypte va aider à évacuer environ 7000 étrangers de Gaza via le passage de Rafah.

00:02:06 Hier, déjà plus de 400 personnes ont été évacuées de la bande de Gaza vers l'Égypte.

00:02:11 Parmi elles figurent 5 Français.

00:02:13 Il s'agit de la première opération d'évacuation depuis le 7 octobre dernier à Minat Ademphal.

00:02:20 Ce mercredi, l'Égypte a donné son feu vert.

00:02:24 Une dizaine d'ambulances transportant des blessés palestiniens ont pu franchir le poste frontière de Rafah.

00:02:31 Un soulagement pour ce médecin palestinien.

00:02:35 Les hôpitaux de la bande de Gaza manquent de fournitures médicales et ne peuvent donc pas opérer dans de telles conditions.

00:02:41 Des blessures nécessitent un traitement avancé et des opérations majeures.

00:02:45 Maintenant, ils seront pris en charge côté égyptien.

00:02:48 335 binationaux dont 5 Français ont également été évacués de Gaza.

00:02:53 Dans le même temps, produits de première nécessité et denrées alimentaires ont été acheminés jusqu'au poste de Rafah par des ONG sur place.

00:03:01 Il s'agit de la première opération de ce type depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

00:03:07 Le terminal devrait de nouveau ouvrir aujourd'hui pour permettre de nouvelles évacuations.

00:03:13 Selon le ministère des Affaires étrangères, 54 ressortissants français sont toujours dans l'enclave palestinienne où un camp de réfugiés a récemment été bombardé.

00:03:24 Et puis partons dans le nord d'Israël, à la frontière avec le Liban, où là aussi la situation est toujours explosive.

00:03:29 Depuis le 7 octobre dernier, les échanges de tirs entre le Hezbollah et l'armée israélienne sont quasi quotidiens.

00:03:35 L'armée israélienne se dit prête à faire la guerre sur plusieurs fronts.

00:03:39 Dans le kiboutz de Dafna, la plupart des habitants ont évacué Florian Doré.

00:03:44 Depuis l'attaque du Hamas, les échanges de tirs sont quasi quotidiens à proximité de la frontière libanaise.

00:03:50 L'armée israélienne y a déployé ses tanks pour protéger les accès.

00:03:54 Nous sommes déployés ici, au nord, pour défendre notre frontière septentrionale contre les attaques du Hezbollah.

00:04:05 Nous sommes humbles, conscients, déterminés, bien équipés et prêts à repousser toute attaque sur nos fronts.

00:04:14 À quelques kilomètres, le kiboutz de Dafna.

00:04:17 La majorité de la population a été évacuée parce que les habitants craignaient d'être la cible d'une attaque du Hezbollah similaire à celle du Hamas.

00:04:26 Malgré les risques, quelques fermiers ont décidé de rester pour s'occuper des animaux.

00:04:32 Lorsque l'alarme retentit, les vaches réagissent.

00:04:35 Bien sûr, pour elles, ce n'est pas une situation normale.

00:04:38 S'il y a un boom de notre artillerie tirant vers le Liban.

00:04:42 Mais comme les civils, les vaches s'y habiteront.

00:04:44 À la frontière libanaise, huit soldats israéliens et un civil ont été tués depuis le 7 octobre.

00:04:53 Et dans ce contexte, Joe Biden appelle à une pause.

00:04:56 Le but, permettre notamment la libération des otages de la bande de Gaza.

00:05:01 Mais aussi d'acheminer de l'aide ou de procéder à des évacuations.

00:05:04 En revanche, selon le président américain, cesser le feu ferait exclusivement le jeu du Hamas.

00:05:10 On a beaucoup parlé des actes antisémites qui étaient en recrudescence en France.

00:05:14 Mais il n'y a pas que chez nous qu'ils se multiplient, Adrien.

00:05:17 Oui, c'est aussi le cas de l'autre côté de l'Atlantique.

00:05:20 Il y a quelques jours, un homme, par exemple, a menacé d'attaquer l'université d'Harvard aux États-Unis.

00:05:25 Notamment le réfectoire Kachère de l'université.

00:05:28 Les détails avec Fanny Chauvin, correspondante à New York pour CNews.

00:05:31 Le FBI a été saisi de l'enquête car dans les messages postés en ligne,

00:05:36 l'auteur appelait à apporter des fusils d'assaut et à se rendre dans le réfectoire Kachère de l'université.

00:05:43 Il donnait même l'adresse du lieu.

00:05:45 Alors, après quelques jours d'enquête, l'auteur a été retrouvé.

00:05:49 Il s'agit d'un étudiant de l'université de seulement 21 ans.

00:05:53 Alors, la Maison-Blanche l'admet, il y a bien eu une hausse alarmante des incidents antisémites

00:05:58 dans les écoles et les universités américaines.

00:06:01 Mais pas seulement à New York, en pleine rue, un homme a arraché des affiches d'otages israéliens.

00:06:08 Des passants se sont interposés, certains pour protéger les affiches, se sont même collés au poteau.

00:06:14 La police est intervenue et a pu arrêter l'homme.

00:06:18 Alors, face à la recrudescence de ces incidents, les services de renseignement sont sur le qui-vive

00:06:24 et le chef du FBI appelle les Américains à la vigilance.

00:06:28 Plus près de nous, à présent, il est dans l'attente de son procès,

00:06:31 c'est l'imam de Boquer qui entre-temps a été placé en détention provisoire.

00:06:35 Il est soupçonné d'apologie du terrorisme sur Internet.

00:06:38 Il a été arrêté en début de semaine à l'aéroport de Marseille.

00:06:41 L'imam doit être jugé en comparution immédiate aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

00:06:47 Dans l'actualité, également, la tempête qui a fait de nombreux dégâts la nuit dernière, comme prévu, comme attendu.

00:06:54 Et le nord-ouest de la France a été particulièrement touché.

00:06:57 Des rafales de vent à plus de 200 km/h ont été recensées dans certaines zones.

00:07:02 Dans l'Aisne, un chauffeur routier a été tué.

00:07:05 Un arbre est tombé sur son poids lourd et on va tout de suite aller à Brest.

00:07:09 Rejoint Jean-Luc Thomas et Jérôme Ranckenou.

00:07:11 Jean-Luc, quels dégâts ont été constatés dans la ville de Brest ?

00:07:16 Écoutez, ici, ce sont essentiellement les arbres, la végétation qui a été touchée.

00:07:23 Regardez cet arbre, des arbres déracinés, couchés comme celui-là.

00:07:28 Il y en a des centaines ici à Brest.

00:07:31 Vous voyez la force du vent qui a atteint les 156 km/h ici à Brest.

00:07:38 C'est du jamais vu.

00:07:40 Et depuis ce matin, les ouvriers de la mairie de Brest sont là pour enlever tous ces arbres,

00:07:53 enlever tous les déchets de végétation.

00:07:56 Mais il faut d'abord tronçonner pour pouvoir enlever les dizaines,

00:08:01 les centaines d'arbres qu'il y a dans la métropole de Brest.

00:08:06 Dernière précision, il faut savoir qu'encore dans le département du Finistère,

00:08:14 la circulation est toujours interdite pour les particuliers,

00:08:19 parce que justement sur les routes, il y a de nombreux arbres.

00:08:24 Alors évidemment, la circulation va s'améliorer au fil du temps,

00:08:28 mais la consigne de la préfecture, c'est de rester chez vous le plus longtemps possible.

00:08:34 Merci à vous et merci à Jérôme Remplon qui vous accompagne aujourd'hui en Bretagne.

00:08:40 On marque une courte pause, on se retrouve tout à l'heure bien entendu, cher Adrien.

00:08:43 Et puis on retrouvera Yvan pour décrypter ce qui se passe en Israël,

00:08:47 avec nos équipes également déployées sur le terrain. A tout de suite.

00:08:50 [Musique]

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00:09:51 - J'ai bien fait de télécharger l'appli.

00:09:53 [Musique]

00:09:57 - C'est pas Versailles ici !

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00:13:26 Alimenté par mon propre potager.

00:13:28 Et non seulement je confectionne mes assiettes,

00:13:30 mais je fabrique aussi tous mes coutons.

00:13:32 Dans une force que j'ai moi-même forgée.

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00:13:53 - J'écris plein de ratures, de fautes, des raflures.

00:13:58 Bitume littérature que j'écris pour tomber l'armure.

00:14:01 Forage de boutons armés et mon cœur un gisement d'encre.

00:14:04 La mine et le papier dialoguent dans un crissement tendre.

00:14:07 Méfie-toi de ce qui se trame derrière mon visage calme.

00:14:10 J'écris le feu, le fracas, les cris, le vacarme.

00:14:13 J'écris depuis des lunes, l'infini ou l'infini.

00:14:16 Que ce soit la plume ou l'épée, il n'y a que la pointe qui s'exprime.

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00:15:10 - De retour avec vous pour la partie débat de notre émission

00:15:14 avec Yvan Rigoufol qui est là. Bonjour Yvan.

00:15:16 - Bonjour.

00:15:17 - Merci d'être là. C'est important pour nous de vous recevoir

00:15:19 parce que vous rentrez d'un voyage en Israël.

00:15:21 Vous allez nous en dire un mot dans un instant.

00:15:23 Vous avez passé 4 jours sur place.

00:15:24 Et bien sûr, vous nous décrirez à la fois l'atmosphère

00:15:26 que vous avez ressentie et puis ce que vous avez vu

00:15:28 dans le sud d'Israël.

00:15:30 Mais donc, on va parler de l'opération militaire qui se poursuit,

00:15:33 de celle qui bombarde sans relâche maintenant le nord

00:15:36 de la bande de Gaza au 27e jour de cette guerre

00:15:38 qui a été déclarée par le Hamas.

00:15:40 L'armée israélienne a d'ailleurs tué des dizaines

00:15:42 de combattants ces dernières heures.

00:15:44 Bonjour, Anne-Isabelle Tollet.

00:15:45 Vous êtes non loin de cette ligne de front

00:15:48 qu'on aperçoit derrière vous.

00:15:50 Quelle est la situation à la mi-journée ?

00:15:53 - Eh bien Nelly, l'offensive au sol avance dans la bande de Gaza

00:16:00 tout en étant appuyée par les efforts combinés

00:16:03 de l'artillerie et de l'armée de l'air.

00:16:05 On entend d'ailleurs juste au-dessus de nos têtes

00:16:06 un hélicoptère de combat.

00:16:08 Alors on peut dire qu'au total, 12 000 cibles militaires du Hamas

00:16:11 ont été neutralisées.

00:16:13 On ne voit pas grand-chose ici parce que le temps est brumeux

00:16:15 mais on entend clairement avec Olivier Gangloff régulièrement

00:16:18 que les combats font rage à 2 km, juste derrière moi.

00:16:22 Ça allait maintenant aux portes de la ville de Gaza

00:16:26 et progresse sur le chemin de la victoire.

00:16:28 C'est le mot du ministre de la Défense israélien.

00:16:30 Mais les combats sont difficiles car cette avancée dans Gaza City

00:16:34 se fait d'abord avec le minimum de soldats pour limiter les victimes

00:16:38 mais aussi difficile dans ces 500 km de tunnels

00:16:42 fabriqués, on le rappelle, par le Hamas sur plusieurs étages

00:16:45 en zigzag et obscurs.

00:16:48 Ces tunnels sont un véritable cauchemar pour l'armée israélienne

00:16:51 car une fois dedans, on ne sait pas par où en sortir.

00:16:55 Les otages, rappelez-vous, ont témoigné, ont évoqué ces tunnels

00:16:59 en disant qu'ils avaient marché des kilomètres dans les souterrains.

00:17:02 Selon un nouveau bilan, 242 personnes seraient actuellement

00:17:06 otages dans la bande de Gaza alors que Joe Biden appelle

00:17:09 à un cessez-le-feu pour permettre justement la libération

00:17:12 de tous ces otages.

00:17:14 Isabelle, un mot de l'armée, l'armée que vous côtoyez au quotidien,

00:17:17 l'armée israélienne.

00:17:19 On voit que depuis plusieurs jours maintenant,

00:17:21 elle a à cœur de montrer l'horreur de ce qu'a été le massacre

00:17:25 du 7 octobre, à la fois avec des vidéos, mais également des vidéos

00:17:30 des interrogatoires des assaillants capturés.

00:17:33 Absolument, c'est une opération de communication,

00:17:39 mais aussi une mission mémorielle pour que les massacres du Hamas

00:17:43 qui datent du 7 octobre 2022 ne soient jamais oubliés.

00:17:48 Ces images que je possède dans mon téléphone, je ne vous cache pas,

00:17:51 Nelly, sont insoutenables et elles sont le résultat de dizaines

00:17:55 de compilations d'heures de vidéos récupérées via les caméras

00:17:58 que les hommes du Hamas portaient sur eux en GoPro.

00:18:02 Des images aussi récupérées, des images depuis les téléphones

00:18:07 des victimes aussi, et aussi filmées par les militants du Hamas.

00:18:10 Et on voit notamment des terroristes abattre des civils,

00:18:14 des familles entières, des corps qui gisent dans des mars de sang.

00:18:17 Et puis sur certains extraits, on entend le son insupportable

00:18:21 de torture, et je ne vous cache pas que là, les images

00:18:25 ne sont pas regardables. D'ailleurs, beaucoup de journalistes

00:18:29 qui ont assisté à ces projections, moi je les ai juste regardées

00:18:33 dans mon téléphone, ont dû quitter la salle en larmes

00:18:36 ou sont sommis à crier avec effroi.

00:18:39 C'est donc un enchaînement de scènes de massacre

00:18:42 que l'armée israélienne veut très clairement montrer au monde.

00:18:46 Et d'ailleurs, sur ces images, on peut dire qu'il y a des sous-titres

00:18:50 en anglais, les sources sont en anglais et non en haitreux.

00:18:53 Et donc ça prouve bien que la cible, ce sont les médias internationaux

00:18:57 pour qu'elles soient diffusées dans le monde entier,

00:19:00 ou que du moins, les personnes qui font du négationnisme épouvantable

00:19:05 reconnaissent que ces massacres ont bien eu lieu.

00:19:09 - Importante précision. Merci à vous, merci à Olivier Gangloff.

00:19:13 C'est vrai, Yves-Henri Aufol, de nombreuses personnes,

00:19:16 de représentants étrangers, on l'a vu, ont pu aller dans les kiboutz

00:19:19 quelques jours après l'assaut.

00:19:22 C'est important, comme le disait à l'instant Anne-Isabelle,

00:19:26 de montrer, pour contre-carrer les détracteurs qui tentent

00:19:30 de minimiser ou de faire douter encore de l'horreur qui a été perpétrée ?

00:19:34 - Il y a un négationnisme sur ce qui s'est passé.

00:19:37 Il suffit de regarder les réseaux sociaux, vous avez maintenant

00:19:39 beaucoup d'affirmations qui mettent en doute ce qui s'est passé,

00:19:42 qui mettent en doute les pogroms, qui mettent en doute les massacres

00:19:45 des femmes, des enfants et des vieillards.

00:19:47 Ce n'est pas dans l'habitude de l'armée israélienne,

00:19:49 et d'ailleurs des Israéliens, de montrer, au contraire,

00:19:52 il y a une grande pudeur face à la mort, mais là, il y a une opération

00:19:54 de communication, c'est une guerre des images qui se joue également.

00:19:57 Et dans cette guerre des images, les Palestiniens ont fabriqué

00:20:01 une sorte de Pollywood, ce qui est appelé le Pollywood,

00:20:04 c'est-à-dire avec des images souvent d'ailleurs fabriquées,

00:20:06 des images fictives même, qui miment des hommes sur des brancards

00:20:09 ou des femmes sur des brancards.

00:20:11 Ce n'est pas le mort des morts, je ne dis pas l'inverse,

00:20:13 mais il y a également une mise en scène du malheur.

00:20:16 Et face à ceci, Israël s'est obligé, et je pense avec raison,

00:20:21 à montrer, à monstrer, à montrer la monstruosité

00:20:25 de ce qui s'est passé durant ces 90 heures, car en fait,

00:20:29 cette offensive a duré à peu près 90 heures à partir du moment

00:20:32 où elle a été déclenchée le 7 octobre à 6h30 du matin.

00:20:35 – Et puis donc, il y a ces hommes du Hamas qui ont été capturés,

00:20:39 une partie d'entre eux quand même, qu'on a montré sur des vidéos

00:20:43 lors des interrogatoires avec une traduction, avec des sous-titres,

00:20:47 et qui restent pour certains complètement impassibles

00:20:51 en décrivant l'horreur qu'ils ont produite sans trop s'en émouvoir,

00:20:55 sans exprimer aucun regret, évidemment.

00:20:57 Je propose de regarder cet extrait et puis on va le commenter.

00:21:01 – Nous sommes entrés dans une maison qui se trouvait près de nous.

00:21:05 Nous sommes entrés par la fenêtre, nous avons inspecté la maison

00:21:08 et entendu des bruits et des jeunes enfants dans la pièce sécurisée.

00:21:12 Nous avons tiré sur la chambre forte.

00:21:16 – Avec quoi avez-vous tiré sur la chambre forte ?

00:21:19 – Au début, nous n'avons pas tiré, nous sommes passés à côté

00:21:21 et nous n'avons rien entendu.

00:21:23 Nous avons mangé des dates et bu de l'eau.

00:21:27 Ensuite, nous avons entendu des bruits de jeunes enfants.

00:21:31 – Quel son avez-vous entendu ?

00:21:33 – Des pleurs de jeunes enfants.

00:21:35 – Pouvez-vous me montrer quel bruit pour que je puisse comprendre ?

00:21:39 – Des cris de jeunes enfants, un jeune enfant, quelque chose comme ça.

00:21:42 – Comme quoi ? Imitez-le.

00:21:44 – Un enfant qui pleure.

00:21:45 J'ai tiré et Hamad Abou Kamil a tiré aussi.

00:21:48 Nous avons tiré sur la porte.

00:21:50 – Jusqu'à quand ?

00:21:51 – Jusqu'à ce que nous n'entendions plus de bruit.

00:21:53 – Je vais vous poser une question.

00:21:56 Vous êtes entrés pour tuer sur les ordres du Hamas.

00:21:59 – Non.

00:22:01 – Quelle est la différence entre vous et l'État islamique ?

00:22:05 – D'après ce que l'interrogateur m'a montré,

00:22:07 il n'y a pas de différence, de ce que je sais du moins.

00:22:10 J'ai vu des vidéos pire que celles de l'État islamique,

00:22:14 celles que l'interrogateur m'a montré.

00:22:16 – On sent bien que le militaire qu'il interroge

00:22:18 tente de lui arracher quelque chose de l'ordre, je ne sais pas moi,

00:22:22 du regret ou de la compréhension de ce qu'il a fait,

00:22:25 mais il décrit froidement de manière complètement imperturbable.

00:22:28 – Oui, et puis il y a même d'autres vidéos qui décrivent l'euphorie,

00:22:33 notamment d'avoir tué, non pas des Israéliens, mais d'avoir tué des Juifs.

00:22:37 Vous avez une vidéo qui est passée, qui date maintenant d'il y a une semaine,

00:22:40 d'un de ces terroristes qui a pris le portable d'une de ses victimes

00:22:45 et qui appelle sa mère en disant "maman j'ai tué 10 Juifs"

00:22:48 et sa mère lui dit "oh mon petit c'est formidable, nous sommes fiers de toi".

00:22:51 Donc ceux qui disent que c'est simplement une guerre de territoire

00:22:54 et que c'est simplement un conflit israélo-palestinien se trompent.

00:22:57 C'est une guerre religieuse, c'est une guerre qui est menée au nom d'un djihad.

00:23:00 C'est un djihad, c'est un djihad qui vient de la nuit des temps islamiques,

00:23:04 si je puis dire, et c'est un djihad qui est ému par une haine viscérale des Juifs

00:23:09 et une haine viscérale des Juifs qui se retrouve dans la charte du Hamas.

00:23:13 C'est-à-dire que les gens se trompent s'ils y voient un conflit politique.

00:23:16 C'est accessoirement un conflit politique, c'est un conflit religieux,

00:23:19 un conflit civilisational.

00:23:20 – De manière plus générale, je rappelle que vous rentrez d'un déplacement en Israël,

00:23:24 voilà hier soir, quatre jours sur place.

00:23:26 Vous avez eu l'occasion d'aller dans ces régions, dans ces zones qui ont été touchées.

00:23:30 – Oui.

00:23:31 – Qu'avez-vous vu ?

00:23:33 Décrivez-nous un petit peu quelle est l'ambiance sur place

00:23:36 et surtout le ressenti des Israéliens qui, pour partie, ont dû quitter les lieux.

00:23:41 – Alors je suis allé à Ofakim et à Zderod,

00:23:43 ce sont deux villes frontalières qui ont été touchées également par ces pogroms.

00:23:47 À Zderod, la ville est une ville fantôme aujourd'hui

00:23:49 car tous les habitants ont été évacués par l'État israélien.

00:23:53 Ils se retrouvent notamment dans les hôtels de Tel Aviv,

00:23:56 dans les grands hôtels même de Tel Aviv,

00:23:58 c'est naturellement le gouvernement qui prend en charge aussi.

00:24:00 J'étais dans un de ces hôtels-là et vous avez des familles entières

00:24:03 qui sont dans tous les étages.

00:24:05 Les hôtels ne sont plus réservés aux seuls touristes,

00:24:07 les touristes d'ailleurs ne sont pas les bienvenus.

00:24:09 Et donc ce que vous voyez, Zderod, c'est une ville morte,

00:24:11 une ville qui a été d'ailleurs, vous voyez par exemple

00:24:13 que le commissariat de police a été complètement ravagé,

00:24:16 il a été tellement, il y a eu de tirs dans ces endroits-là.

00:24:21 A Ofakim, vous voyez comment les commandos

00:24:26 sont passés dans une rue principale en tirant sur tout ce qui bougeait.

00:24:30 Donc vous avez des maisons abandonnées avec des impacts de balles

00:24:34 à tous les étages, vous savez dans ces endroits-là

00:24:37 vous avez des abris un peu partout pour se prémunir

00:24:40 contre les tirs de roquettes.

00:24:42 Et je suis rentré dans un de ces abris

00:24:44 où il y avait encore du sang sur les murs,

00:24:46 c'est-à-dire que ces abris qui sont censés être fermés de l'intérieur

00:24:49 avaient visiblement été ouverts par les assaillants

00:24:52 et ils avaient tiré à l'intérieur, on peut le supposer,

00:24:55 vu naturellement l'imprégnation des taches de sang qui étaient encore là.

00:24:58 Et tout le désordre reste encore.

00:25:00 Ce qui est très surprenant, c'est que rien n'est enlevé,

00:25:03 sauf les corps naturellement, mais rien n'est enlevé

00:25:06 de ce qui supposent être des massacres

00:25:09 avec les bruits de verre, les tables renversées,

00:25:12 les fauteuils percés, enfin tout ce que vous pouvez imaginer

00:25:15 de ce qu'a pu être cette violence extrême contre des civils,

00:25:18 et qui a été le plus choquant,

00:25:21 enfin le plus choquant dans l'agression,

00:25:24 dans cette survenue d'une horreur,

00:25:28 c'est qu'une grande partie de ces terroristes

00:25:31 avaient suivi les indications de ceux des Gazaouis

00:25:36 qui venaient travailler dans ces villages, dans ces kibbouts,

00:25:39 et qui leur avaient indiqué quelles étaient les rues,

00:25:41 quelles étaient les maisons, quels étaient les endroits, etc.

00:25:43 - Oui, c'était le cas dans les kibbouts, ils avaient des cartes...

00:25:45 - Ils étaient les prisonniers, disons, dans le fond,

00:25:48 de ceux qui leur avaient fait confiance,

00:25:51 d'autant que les premières cibles des kibbouts,

00:25:54 de ces juifs des kibbouts, ont été des juifs progressistes,

00:25:57 des juifs de gauche, qui étaient des juifs militants

00:26:00 pour la paix et pour le rapprochement

00:26:02 entre les Palestiniens et les Israéliens.

00:26:04 - Il nous reste quelques minutes dans cette première partie,

00:26:06 j'aimerais vous faire réagir à ce qu'a dit Emmanuel Macron

00:26:08 depuis le Kazakhstan, président de la République,

00:26:10 qui a évoqué cette guerre, et la phrase qu'on retient,

00:26:13 "qui se valve", voici comment il l'a formulée.

00:26:16 - Nous devons d'abord protéger les civils de Gaza,

00:26:19 car ils n'ont rien à voir avec ces attaques terroristes.

00:26:22 Et nous devons les protéger, en nous concentrant

00:26:24 sur les groupes terroristes.

00:26:27 Je tiens à faire cette distinction,

00:26:30 parce que toutes les vies comptent dans ce monde.

00:26:33 Et je déteste ce débat qui divise les gens, et où l'on dit,

00:26:36 "Pour moi, les vies juives sont plus importantes,

00:26:38 et pour moi, les vies palestiniennes sont plus importantes."

00:26:41 C'est dingue.

00:26:43 - Est-ce qu'il a raison ?

00:26:47 Est-ce que vous comprenez ce qu'il a voulu dire ?

00:26:49 - Il dit une évidence. Il faudrait être fou pour dire

00:26:52 qu'une vie juive vaut davantage qu'une vie palestinienne, naturellement.

00:26:55 - Pourquoi prend-il la peine de le préciser ?

00:26:57 - Il prend la peine de le préciser, parce que j'imagine

00:26:59 que c'est dans la tête... Il essaie de faire un contre-raisonnement

00:27:02 face à des fanatiques, des fanatiques qui pensent avoir

00:27:05 une vérité révélée, des fanatiques islamistes, peut-être.

00:27:08 Y a-t-il en face également d'autres fanatiques ? Je n'en ai pas vu.

00:27:10 En tout cas, il y a un suprémacisme islamiste

00:27:13 qui tente à vouloir diaboliser et à vouloir animaliser l'adversaire.

00:27:17 Je pense que c'est ainsi. C'est à ceci qu'il veut faire référence.

00:27:20 En tout cas, ce que j'ai pu observer, moi, c'est que...

00:27:22 Naturellement, j'étais du côté israélien, bien entendu,

00:27:24 je n'ai pas pu rentrer à Gaza, mais ce que l'on voit du côté israélien,

00:27:27 j'ai pu rencontrer des militaires ou des stratèges,

00:27:30 ils ont tous dans l'esprit de préserver les civils.

00:27:33 Naturellement, de préserver les otages, bien sûr, qui sont là-bas,

00:27:36 mais également de préserver les civils gazaouis.

00:27:39 800 000 d'entre eux ont été évacués de la zone nord.

00:27:43 Il en reste encore, malheureusement, mais 800 000 d'entre eux

00:27:47 ont été évacués de la zone nord.

00:27:50 Les stratèges militaires vous disent que cette guerre sera une guerre très lente,

00:27:54 car Tsaïl va prendre son temps.

00:27:56 C'est-à-dire que Tsaïl, précisément pour éviter les morts civiles inutiles

00:28:00 et pour éviter naturellement d'avoir à...

00:28:03 - Tenter de cibler au plus près les objectifs visibles.

00:28:06 - Oui. - Cette lenteur, cette guerre lente,

00:28:09 sera une guerre qui va s'étaler dans le temps.

00:28:11 - Un dernier extrait, c'est Robert Ménard, ce matin.

00:28:13 Il était notre invité sur CNews.

00:28:15 Et lui, alors, puisqu'on parle des victimes,

00:28:17 il mettait un bémol sur la manière dont les deux parties

00:28:20 procèdent lorsqu'elles ôtent la vie. Écoutez.

00:28:23 - Israël, quand ils bombardent, ils ne visent pas à égorger les enfants,

00:28:28 à violer les femmes, à faire des choses aussi monstrueuses que ça.

00:28:32 C'est ça, la réalité. Il n'y a pas cette volonté-là.

00:28:35 - Il ne faut pas rigoler, il ne faut pas imaginer.

00:28:37 Vous pouvez ne pas aimer Netanyahou, vous ne pouvez pas dire qu'il fait ça.

00:28:40 Ils se défendent. Alors, le prix de la guerre, il est terrible.

00:28:44 On peut imaginer des façons pour que les civils payent moins ce prix-là.

00:28:49 Mais il n'y a pas d'équivalent. Il n'y a pas d'équivalent

00:28:51 entre les 1 000 ou 1 500 personnes du Hamas qui sont allées

00:28:55 dans des kibouts, égorger, violer, tuer, kidnapper un certain nombre de gens

00:29:00 et ce que fait l'armée israélienne. C'est dégueulasse de dire ça.

00:29:03 - Il fait un distinguo entre l'acharnement et les victimes collatérales.

00:29:07 - Ça a une éthique. C'est l'éthique d'une armée démocratique, bien entendu.

00:29:11 Donc, elle vise encore une fois à protéger les victimes, les civils

00:29:15 et tous les civils, les civils également gazaouis,

00:29:18 autant naturellement que les civils israéliens.

00:29:20 Donc, ce que dit Ménard est tout à fait exact.

00:29:23 Et simplement, ce qui est parfaitement monstrueux, c'est de faire un parallèle

00:29:26 et de mettre en face à face, dans le fond, les pratiques terroristes

00:29:29 et les pratiques djihadistes des uns, le terrorisme du Hamas,

00:29:32 avec cette armée éminemment démocratique qui est l'armée de Tsaïl, bien entendu.

00:29:36 - On s'interrompt quelques instants. La météo à suivre.

00:29:39 Et puis, un rappel de l'actualité avec Adrien.

00:29:41 Et puis, on reviendra évidemment à cette recrudescence des actes antisémites,

00:29:44 à la fois en France, mais un peu partout dans le monde.

00:29:47 D'ailleurs, on aura notre correspondant en Europe,

00:29:51 enfin, notre spécialiste des questions de terrorisme en Europe

00:29:55 qui nous rappellera cela. A tout à l'heure.

00:30:00 - Problème de pare-brise ? Pas de stress. Partez tranquille avec la météo et .sglass.

00:30:05 Réparation et remplacement de pare-brise.

00:30:07 - Cet après-midi, de nombreux départements restent placés en vigilance orange

00:30:17 pour différents phénomènes météo. Vous retrouvez la carte de vigilance

00:30:21 sur le site de Météo France. Encore des pluies soutenues

00:30:24 et de fortes rafales de vent sur les côtes normandes,

00:30:27 mais aussi des Hauts-de-France. Des rafales à plus de 100 km/h

00:30:30 sur le Cotentin, même chose en mer du Nord.

00:30:33 L'amélioration dans l'ensemble parce que la dépression va prendre

00:30:36 la direction de l'Est des îles britanniques, mais ça restera instable.

00:30:39 De rares trouées, de rares éclaircies, des averses localisées.

00:30:43 La neige qui tombe à haute altitude et à moyenne altitude

00:30:46 sur la chaîne pyrénéenne, mais aussi sur le relief alpin.

00:30:49 Un temps très instable sur les départements du Sud-Est.

00:30:52 Beaucoup de vent entre Corse et continent vers le Cap-Corse.

00:30:55 Des points jusqu'à 100 km/h. Des températures en baisse

00:30:58 avec la dépression. Ça remonte. En revanche,

00:31:01 pour les Corses, Météo France prévoit jusqu'à 25 degrés

00:31:04 dans Bastia, 13 à Paris, mais aussi à Dijon, 11 à Rouen.

00:31:08 Demain matin, des cumuls de pluies plus importants

00:31:10 en allant vers la façade atlantique, mais aussi le long de la Manche

00:31:13 ou encore sur la Corse, dans les Therres.

00:31:16 Du vent prononcé sur l'ensemble des littoraux.

00:31:19 Ailleurs, des éclaircies matinales. Dans l'après-midi,

00:31:22 un vent présent, surtout sur les plages et sur la partie sud

00:31:25 du territoire. Ça va souffler jusqu'à 100 km/h

00:31:28 sur le Pays Basque. Et une limite pluie-neige qui va baisser

00:31:31 sur une partie des Pyrénées, mais aussi sur les Alpes du Nord.

00:31:34 Cette fois-ci, des flocons à partir de 1200 m d'altitude.

00:31:37 On termine par les températures. Des valeurs matinales bien plus fraîches.

00:31:40 Faiblement positives le plus souvent. Parfois proches

00:31:43 du zéro en Auvergne. Je pense à Aurillac.

00:31:46 Un petit degré prévu. Et des maximales qui resteront

00:31:49 tout de même au-dessus des 10 degrés dans l'après-midi.

00:31:52 Moyenne de 12 degrés sur la partie nord.

00:31:55 Bon courage au travail ou bonne fin de vacances de la Toussaint.

00:31:58 Problème de pare-brise ? Pas de stress.

00:32:01 Repartez tranquille après la météo avec Pointes-Nesglaces.

00:32:04 Réparation et remplacement de pare-brise.

00:32:07 - Un nouveau rendez-vous de l'actualité

00:32:10 en compagnie d'Adrien Spiteri.

00:32:13 La guerre qui continue de faire rage et les combats qui s'intensifient

00:32:16 dans les territoires de Gaza. - Les frappes de Tzahal continuent.

00:32:19 L'armée israélienne affirme avoir tué plusieurs

00:32:22 terroristes du Hamas ces dernières heures.

00:32:25 Tzahal déplore toutefois la mort de 17 de ses soldats.

00:32:28 Mais assure que des brèches ont été ouvertes dans les défenses du Hamas.

00:32:31 - Et puis on va s'intéresser au camp de Jabalia qui a été frappé

00:32:34 une deuxième fois par l'armée israélienne ces dernières heures.

00:32:37 - Il avait été frappé déjà mardi par Tzahal

00:32:40 qui assure avoir tué plusieurs terroristes dans ses tirs.

00:32:43 Si la mort de Tzahal serait nombreuse selon le Hamas,

00:32:46 195 personnes seraient mortes.

00:32:49 L'ONU estime que ces bombardements pourraient constituer des crimes de guerre.

00:32:52 De son côté, Tzahal assure que le Hamas a utilisé

00:32:55 plus de 100 femmes et enfants comme boucliers humains.

00:32:58 - C'est un slogan entendu régulièrement dans les manifestations

00:33:01 en faveur des Palestiniens ces derniers jours.

00:33:04 - "From the river to the sea",

00:33:07 "De la rivière à la mer", une phrase qui remet

00:33:10 en question l'existence même de l'État d'Israël.

00:33:13 Alors, faut-il l'interdire ? Éléments de réponse avec Mathilde Ibanez et Kylian Salé.

00:33:16 - "From the river to the sea, Palestine will be free."

00:33:22 "From the river to the sea", ce slogan signifie

00:33:25 "La Palestine sera libre, de la rivière à la mer."

00:33:28 Comprenez du fleuve Jourdain jusqu'à la mer Méditerranée.

00:33:31 La Palestine devrait s'étendre et recouvrir

00:33:34 une grosse partie du territoire israélien

00:33:37 comme en 1948 avant la création d'Israël

00:33:40 et la déclaration d'indépendance de David Ben-Gurion,

00:33:43 Premier ministre israélien de l'époque.

00:33:46 Le slogan fait polémique, il est repris dans le monde entier

00:33:49 lors de manifestations et suscite une guerre d'interprétation

00:33:52 à tel point qu'en Autriche, cette phrase suffit à interdire

00:33:55 une manifestation pro-palestinienne.

00:33:58 - Cette phrase signifiant clairement la destruction de l'État juif,

00:34:01 elle entre sous la rubrique "incitation à la haine".

00:34:04 Donc ils vont jusqu'au bout de la logique.

00:34:07 Alors est-ce que juridiquement c'est défendable ? Je n'en sais rien.

00:34:10 Mais intellectuellement c'est défendable, intellectuellement ça tient la route.

00:34:13 - Cette phrase remet donc en question l'existence de l'État israël

00:34:17 et exprime le refus d'une solution à deux États

00:34:20 à laquelle adhère la France.

00:34:23 - On reparle évidemment de l'explosion des actes antisémites sur notre territoire.

00:34:26 - Et cette explosion des actes antisémites en France

00:34:29 a fait réagir un marque très vidique.

00:34:32 - Le juge antiterroriste s'est exprimé sur notre antenne.

00:34:35 Selon lui, ces actes antisémites et terroristes se nourrissent d'abord d'une chose,

00:34:38 la haine, on l'écoute.

00:34:41 - Les jeunes qui commettent des actes terroristes justement,

00:34:49 pas très structurés, c'est de la réaction de haine.

00:34:52 La personne qui sort dans la rue avec un couteau,

00:34:55 il ne répond pas à une directive politique d'un groupe terroriste

00:34:58 avec un projet terroriste bien structuré.

00:35:01 C'est d'abord la haine et ces dernières années, c'est la haine qui a parlé.

00:35:04 On n'est plus à l'époque d'Al-Qaïda avec un projet terroriste,

00:35:07 des attentats bien préparés avec des espèces d'espions dormants.

00:35:10 On est un appel à la haine générale, souvenons-vous,

00:35:13 une porte-parole de l'État islamique qui disait tuer les migrants de n'importe quelle façon,

00:35:16 un couteau, une pierre, c'est de l'appel à la haine.

00:35:19 - On y revient dans un instant d'ailleurs, juste après le journal avec Yvan Rioufol.

00:35:22 Dans le reste de l'actualité à présent, la tempête,

00:35:25 comme on s'y attendait, a fait de nombreux dégâts la nuit dernière.

00:35:28 La France a été particulièrement touchée,

00:35:31 des rafales de vent à plus de 200 km/h ont été recensées.

00:35:34 Dans l'Aisne, un chauffeur routier a été tué par un arbre

00:35:37 tombé sur la cabine de son poids lourd.

00:35:40 Augustin Donanieu, vous êtes à Saint-Malo avec Antoine Durand,

00:35:43 aux côtés de sauveteurs qui ont beaucoup de travail depuis ce matin, on l'imagine.

00:35:46 - Les vents ici à Saint-Malo ont soufflé jusqu'à près de 158 km/h la nuit dernière.

00:35:53 Malgré tout, les dégâts sont mineurs.

00:35:56 Il y a eu quelques toitures envolées avec les pompiers qui ont travaillé d'arrache-pieds

00:35:59 aujourd'hui pour sécuriser ces toitures.

00:36:02 Quelques arbres également arrachés, rapidement enlevés des routes

00:36:05 pour permettre la circulation des véhicules.

00:36:08 En mer, évidemment, les creux étaient très forts

00:36:11 et les sauveteurs qui sont juste derrière moi ont récupéré ce bateau,

00:36:14 l'Estéou, qui était à un corps mort, une bouée en mer

00:36:17 et qui n'a pas pu résister à ces rafales de vent

00:36:20 qui étaient très puissantes, très violentes la nuit dernière.

00:36:23 Je voulais également vous montrer avec Antoine Durand derrière la caméra,

00:36:26 ce bateau qui se situe dans le port de Saint-Malo,

00:36:29 son taquet d'amarrage, taquet sur lequel son bout d'amarrage est attaché.

00:36:33 Regardez, ce taquet a carrément cédé sous la pression du vent

00:36:37 et des vagues à l'intérieur même du port.

00:36:40 Un autre voilier qui se situait sur un corps mort non loin du port,

00:36:44 lui aussi a été arraché et il est allé s'abîmer sur les rochers.

00:36:49 Les sauveteurs qui se situent juste derrière moi ont procédé à la sécurisation de ce bateau.

00:36:54 Et puis la conséquence de cette tempête, c'est bien sûr cette circulation interdite

00:36:58 sur une bonne partie du territoire désormais.

00:37:00 C'est le cas notamment dans le département du Finistère,

00:37:03 mais aussi en Ile-de-France.

00:37:05 Plusieurs lignes circulant dans l'Ouest sont à l'arrêt,

00:37:07 exemple pour la ligne U ou encore la ligne J.

00:37:10 L'annonce a été faite par Ile-de-France Mobilité sur les réseaux sociaux ce matin.

00:37:14 Merci, on se retrouve vers 15h pour un nouveau Rendez-vous Info

00:37:18 dans un instant.

00:37:19 La suite de l'actualité analysée par Yvan Rioufol.

00:37:23 On parlera bien sûr de cette reconnaissance des actes antisémites.

00:37:25 On va voir que ce n'est pas propre à la France.

00:37:27 Ça va même jusqu'aux États-Unis, sur les campus américains.

00:37:30 C'est un phénomène grandissant.

00:37:32 À tout à l'heure.

00:37:33 Je vois très souvent des patients qui se présentent

00:37:43 avec des problèmes de sensibilité dentaire et de gencives.

00:37:45 La double action de Sensodyne Sensibilité et Gencives

00:37:48 est de protéger contre les sensibilités dentaires

00:37:50 et d'améliorer la santé des gencives.

00:37:52 Je recommande Sensodyne parce qu'il fonctionne très bien.

00:37:56 Tu fais quoi ?

00:37:57 Je fais les courses sur Carrefour.

00:37:58 Tu vois là, c'est tous les trucs à moins d'un euro.

00:38:00 Vas-y, moi je vais acheter des trucs à moins d'un euro.

00:38:02 Des tomates, des gâteaux, l'ananas bonbons.

00:38:04 Des tomates cerises.

00:38:05 Et du poulet.

00:38:06 En 5 minutes, on a fait notre liste de courses sans se déplacer.

00:38:09 Génial de tout comparer. On va faire des économies.

00:38:11 C'est ouf !

00:38:12 Il y a même les tickets de caisse dedans.

00:38:14 Avec l'appli, c'est jusqu'à 50 euros d'économies par mois

00:38:17 grâce à la carte Carrefour.

00:38:18 J'ai bien fait de télécharger l'appli.

00:38:23 Faire de petites choses chaque jour peut faire une grande différence.

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00:38:33 Senseo, à vous de choisir.

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00:40:45 Grâce à vous, en octobre,

00:40:46 CNews réalise le meilleur mois de son histoire.

00:40:48 Et vous êtes plus de 8 millions et demi à nous faire confiance chaque jour.

00:40:51 Merci.

00:40:52 [Musique]

00:41:02 Il n'y a pas d'âge pour vivre de grandes choses.

00:41:04 Mais il y en a un pour adopter davantage de bons gestes.

00:41:07 Une cuillère à soupe d'huile EZO4 contient des oméga-3

00:41:10 qui contribuent au bon fonctionnement du système cardiovasculaire.

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00:41:24 Vous savez pourquoi on vous dit de taper carglass.fr ?

00:41:27 Parce que quand on cherche juste Carglass sur Internet,

00:41:30 on n'est pas toujours sûr de trouver le vrai site Carglass.

00:41:32 Alors si vous ne voulez pas de mauvaise surprise

00:41:34 et avoir tous les avantages Carglass,

00:41:35 prenez votre téléphone,

00:41:37 tapez dans la barre d'adresse qui est juste là,

00:41:39 www.carglass.fr

00:41:41 et vous êtes sûr d'être sur le vrai site Carglass.

00:41:43 En plus, en ce moment,

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00:43:18 Vous êtes qui ?

00:43:19 Je suis Effy Laffey, l'installation des panneaux solaires.

00:43:22 C'est moi qui fais.

00:43:23 Je supervise les travaux et garantis leur qualité.

00:43:26 Et je m'occupe même des aides.

00:43:28 Et vous choisissez un artisan près de chez nous ?

00:43:31 Évidemment !

00:43:32 Un projet de rénovation énergétique.

00:43:33 Contactez Effy au 3456.

00:43:36 Et t'en as pris pour combien ?

00:43:38 Franchement, tu crois pas qu'on devrait essayer de faire un tout petit peu attention ?

00:43:41 Ok, j'ai rien dit.

00:43:43 Si Lidl ne fait pas de concession sur les prix,

00:43:45 c'est pour que vous n'en fassiez pas non plus.

00:43:47 Vous vous demandez encore qui est le moins cher ?

00:43:48 Si on compare le prix des marques nationales, mais aussi des marques de distributeurs,

00:43:51 aucun doute, Lidl est moins cher que Leclerc, Intermarché, U et Carrefour.

00:43:54 Lidl, le vrai prix des bonnes choses.

00:43:56 [Musique]

00:44:01 Nous sommes de retour pour évoquer évidemment ces plaintes pour antisémitisme qui explosent,

00:44:05 mais les signalements pharos également.

00:44:08 Ça ne va pas vous surprendre, cher Yvan Réaufol.

00:44:11 Et puis, il y a ces vidéos amateurs qui pullulent pour montrer la décomplexion

00:44:15 exacerbée en plein jour de cet antisémitisme,

00:44:19 cette haine même plus cachée.

00:44:21 Regardez Aminata Demphal.

00:44:23 Dénoncer des propos antisémites sur Internet

00:44:27 ou signaler un contenu discriminant,

00:44:29 se fait aujourd'hui en quelques clics.

00:44:32 Les réseaux sociaux comme Instagram, Twitter ou encore TikTok

00:44:36 ont été les premiers à intégrer cette fonctionnalité.

00:44:39 Ils ont des algorithmes qui leur permettent de les repérer et les supprimer automatiquement.

00:44:43 Et pour tout ce qui passe entre les mailles du filet, il y a ce qu'on appelle le signalement.

00:44:46 C'est-à-dire que c'est les utilisateurs qui voient un contenu,

00:44:49 ils le signalent à la plateforme et c'est ensuite la plateforme,

00:44:51 c'est un humain qui va vérifier, valider si le contenu doit être bloqué ou pas.

00:44:55 De son côté, le gouvernement a lui mis en place un système de signalement,

00:44:59 la plateforme Pharros, où il suffit de répondre à un questionnaire,

00:45:03 puis de remplir un formulaire.

00:45:05 Utiliser Pharros, c'est s'adresser à l'État.

00:45:08 Et donc c'est se garantir de potentielles suites judiciaires,

00:45:12 se garantir du fait que le message va être pris au sérieux,

00:45:16 va être traité par les autorités d'État,

00:45:18 qui vont ensuite transmettre votre signalement aux plateformes de réseaux sociaux.

00:45:22 C'est plus sécure.

00:45:24 Grâce à cette plateforme, le gouvernement a recensé près de 6000 signalements,

00:45:29 depuis le 7 octobre.

00:45:31 Yvan, cette haine que décrivait Marc Trévidique tout à l'heure

00:45:34 à propos de ce terrorisme, ce degré zéro du terrorisme,

00:45:38 il l'expliquait assez bien, c'est la même aujourd'hui,

00:45:41 qui anime ceux qui s'en prennent ouvertement aux Juifs ?

00:45:45 Le juge Trévidique disait que c'était une haine qui appelait à tuer les mécréants et les Juifs,

00:45:49 mais cette haine qui appelait les mécréants et les Juifs,

00:45:51 c'est une haine qui est dans une sourate, c'est la sourate 2, verset 161,

00:45:55 qui appelle très précisément, qui dit "tuez-les" parlant des Juifs et des mécréants.

00:45:59 Donc c'est une haine générale, mais c'est une haine qui, malgré tout,

00:46:02 est une haine portée par le livre saint.

00:46:04 Il faut toujours avoir à l'esprit...

00:46:06 Donc vous êtes d'accord avec Naïm Fadel, dont les propos ont plus surpris ?

00:46:09 Je ne l'ai pas écouté.

00:46:10 Il disait qu'il y a des connotations antisémites dans le Coran.

00:46:12 Mais c'est l'évidence même.

00:46:14 Encore une fois, quand on fait de ce conflit un conflit politique,

00:46:17 c'est passer outre le fait que c'est un conflit éminemment religieux

00:46:21 qui puise précisément dans les permissions de tuer,

00:46:24 qui sont celles qui sont les permissions du prophète Léon.

00:46:26 Si on ne comprend pas ça, on ne comprend pas grand-chose du reste.

00:46:28 Et donc, naturellement, il y a une haine qui déborde ensuite,

00:46:30 et qui se sert du prétexte du conflit arabo-palestino-israélo-palestinien

00:46:39 pour essayer de mettre en cause les Juifs,

00:46:43 de mettre en cause les Israéliens, mais derrière les Israéliens,

00:46:45 c'est le Juif qui est appelé à tuer.

00:46:47 D'ailleurs, Israël est appelé à disparaître du territoire.

00:46:50 C'est-à-dire un territoire qui ne doit plus exister du Jourdan à Hamas.

00:46:54 Ça veut dire qu'Israël n'existe plus.

00:46:56 C'est-à-dire que l'épuration ethnique dont on accuse Israël

00:47:01 de l'opérer à Gaza est une farce.

00:47:05 En revanche, il y a bien une opération ethnique qui est revendiquée

00:47:07 de la part du Hamas et des mouvements islamistes qui le soutiennent,

00:47:10 afin que les Juifs soient éradiqués de cette terre du Moyen-Orient.

00:47:14 C'est pour ça que ce conflit est mal présenté régulièrement.

00:47:18 Ceux qui le soutiennent soutiennent d'abord un totalitarisme islamiste

00:47:22 et ils soutiennent surtout un antisémitisme

00:47:25 qui ne prend même plus la précaution de se cacher derrière l'antisionisme.

00:47:29 C'est la même logique qu'on aperçoit sur les campus américains.

00:47:32 On pourrait dire qu'il y a quelque chose qui est propre

00:47:35 à la configuration de la société française.

00:47:37 La source de l'antisémitisme principal, c'est une source islamique,

00:47:40 mais elle est également amplifiée aujourd'hui

00:47:42 par la source que l'on pourrait appeler "waukist"

00:47:45 ou la source islamo-gauchiste,

00:47:47 qui est représentée en effet par les campus américains,

00:47:49 qui voit à travers Israël le symbole de l'Occident colonisateur

00:47:54 et de l'homme blanc à abattre.

00:47:55 Donc il y a cette autre dimension qui renforce maintenant cet antisémitisme-là

00:47:59 et qui fait que c'est un antisémitisme qui est applaudi également maintenant

00:48:03 par les mouvements gauchistes, par l'extrême-gauche française,

00:48:05 par une partie de la gauche dévoyée d'ailleurs.

00:48:07 Mais il y a également, et cela a révélé aussi,

00:48:09 que cet antisémitisme existe aussi résiduellement dans la véritable extrême-droite,

00:48:14 qui elle aussi déteste le juif par atavisme

00:48:17 et parce que ça remonte également à la nuit des temps,

00:48:19 dans une confrontation éteinte avec la chrétienté.

00:48:23 Vous venez d'évoquer la gauche,

00:48:24 on va justement en parler avec la chronique politique de Thomas Bonnet,

00:48:27 qui est à nos argents.

00:48:28 Bonjour Thomas.

00:48:29 Bonjour Nathalie.

00:48:30 Évidemment, on va parler de ce rassemblement en soutien,

00:48:32 nouveau rassemblement en soutien au peuple palestinien,

00:48:34 qui aura lieu place de la République à nouveau,

00:48:36 mais cette fois, il a été autorisé par la préfecture de police

00:48:39 et parmi les organisateurs, donc on retrouve la France insoumise.

00:48:42 Oui, à la FIF, il fait partie d'une dizaine d'associations, mouvements et partis

00:48:45 qui ont donc signé cet appel à rassemblement.

00:48:47 On peut aussi citer par exemple l'Europe Écologie-Les Verts,

00:48:49 l'UNPA ou encore la CGT.

00:48:51 Le mot d'ordre ce soir, c'est la demande d'un cessez-le-feu.

00:48:54 Ce sera un rassemblement statique, environ deux heures sur la place de la République.

00:48:58 Et pour justifier le fait de l'avoir autorisé,

00:49:00 la préfecture de police de Paris explique, je le cite,

00:49:03 "Eues égards au contenu de l'appel à manifester et aux organisateurs déclarant,

00:49:06 cette manifestation ne sera pas interdite, mais sera strictement encadrée."

00:49:10 Alors ces manifestations, disons-le, sont devenues un casse-tête pour le gouvernement,

00:49:13 entre les décisions du tribunal administratif,

00:49:16 les manifestants qui, brave, les interdit,

00:49:18 autoriser ce rassemblement, c'est aussi pouvoir l'encadrer plus facilement.

00:49:22 D'ailleurs, ce soir, plusieurs centaines de policiers vont être déployés.

00:49:26 Alors, on précise, ce sera très surveillé, particulièrement scruté,

00:49:29 notamment dans ces fameux slogans qu'on évoquait à l'instant.

00:49:32 Et le comportement de ces fameux élus qui prendront part au rassemblement ?

00:49:38 Oui, il faut rappeler, par exemple, le comportement de Thomas Portes,

00:49:41 député de la France Insoumise.

00:49:43 C'était samedi dernier, dans une manifestation qui était interdite,

00:49:46 cette fois-ci, à laquelle il avait participé tout de même,

00:49:49 où il avait parlé du terrorisme d'État d'Israël.

00:49:53 Dans cette même manifestation interdite,

00:49:55 on avait entendu des choses telles que "Vive le Hamas",

00:49:58 "Le Hamas est un parti comme les autres", "Un mouvement de résistance".

00:50:00 On avait entendu ce genre de choses lors de cette manifestation.

00:50:03 On peut aussi revenir un peu plus loin en arrière,

00:50:05 le jeudi 19 octobre, Place de la République,

00:50:07 déjà avec ce "Alah Akbar" scandé par des manifestants.

00:50:10 C'était le jour même des obsèques du professeur Dominique Bernard,

00:50:13 tué à Arras.

00:50:14 Et puis, on parle aussi, vous en avez parlé d'ailleurs,

00:50:16 beaucoup de ce slogan qui est entonné dans le monde entier,

00:50:18 "La Palestine de la rivière à la mer",

00:50:20 sous-entendu "à la place de l'État d'Israël".

00:50:22 C'est donc une phrase qui, évidemment, fait polémique.

00:50:24 Alors, pour ce qui concerne les élus LFI,

00:50:26 on a déjà assisté à des dérapages.

00:50:28 Je vous parlais de Thomas Porte,

00:50:30 on peut aussi citer Daniel Obono, évidemment,

00:50:32 ou encore Jean-Luc Mélenchon, qui avait participé lui-même

00:50:34 à une manifestation autorisée,

00:50:36 et qui avait posté à l'époque le fameux tweet

00:50:38 à l'encontre de la présidente de l'Assemblée nationale,

00:50:40 Yael Broun-Pivet.

00:50:41 Mais il pourrait donc aussi y avoir, ce soir,

00:50:43 des élus d'Europe Écologie Les Verts,

00:50:45 qui, eux, pour le coup, ont marqué leur différence

00:50:47 avec la France Insoumise,

00:50:48 notamment parce que, eux, qualifient l'attaque du Hamas

00:50:50 de "terroriste".

00:50:51 Pour eux, il y a un risque, ce soir,

00:50:53 d'être associés, peut-être malgré eux,

00:50:55 à des slogans polémiques.

00:50:57 Enfin, à noter, quand même, que Laurent Nunez

00:50:59 reçoit également, ce jeudi, les organisateurs

00:51:01 d'une autre manifestation, qui, elle, sera prévue

00:51:03 samedi, qui sera mobile,

00:51:05 qui partira de la place de la République

00:51:07 pour aller en direction de la place de la Nation.

00:51:09 Laurent Nunez, le préfet de police de Paris,

00:51:11 va donc devoir statuer.

00:51:12 Quant à l'interdiction de cette manifestation,

00:51:14 on peut quand même dire que le défi sécuritaire

00:51:16 sera nettement plus grand, parce qu'on parla

00:51:18 d'un rassemblement qui serait nettement plus large

00:51:20 et qui serait mobile.

00:51:21 Merci beaucoup.

00:51:22 On en parlera, bien entendu, tout au long de la soirée.

00:51:24 Très rapidement, vous êtes d'accord avec Robert Ménard

00:51:26 quand il dit "moi, je ne suis pas pour l'interdiction

00:51:28 de ce genre de rassemblement".

00:51:29 Absolument. Je trouve qu'il faut, là aussi, tout montrer.

00:51:31 Il faut montrer, aujourd'hui, quelle est cette nouvelle France.

00:51:33 C'est une France, j'ai déjà développé cette idée

00:51:35 qu'il y a aujourd'hui, maintenant, deux Frances irréconciliables.

00:51:37 Une France démocratique et une France qui se retrouve

00:51:39 dans un processus totalitaire et antisémite.

00:51:41 Il faut montrer cette France-là.

00:51:43 Et cette France-là est une France qui a été trop longtemps

00:51:45 dissimulée, y compris, d'ailleurs, par les partis antiracistes

00:51:47 qui, au prétexte de bonne morale,

00:51:49 désignaient l'extrême droite comme étant le...

00:51:51 le...

00:51:53 le...

00:51:54 le responsable.

00:51:55 Enfin, en tout cas, le danger pour la démocratie

00:51:57 sans vouloir... en s'aveuglant sur le fait

00:51:59 que le danger pour la démocratie était cette montée

00:52:01 de l'islam radical.

00:52:02 Merci d'être venu parmi nous, Yvan.

00:52:03 Merci à vous.

00:52:04 Merci, juste après votre... votre arrivée d'Israël.

00:52:06 On marque une courte pause lors des livres, bien sûr,

00:52:07 vous en avez l'habitude, et puis, on se retrouve

00:52:09 avec Adrien pour le journal.

00:52:11 Vivez un moment d'émotion devant votre programme

00:52:17 avec XXL Maison,

00:52:19 mobilier design et décoration.

00:52:21 Partagez un moment en famille devant votre programme

00:52:24 avec Thomson.

00:52:26 Thomson, l'innovation utile, accessible à tous.

00:52:29 Bienvenue à l'heure des livres, Nelly Rodi.

00:52:40 Bonjour.

00:52:41 Alors, nous vous recevons parce que vous venez

00:52:43 de publier un livre qui s'appelle

00:52:45 "Quelques saisons d'avance", un livre qui est paru

00:52:47 chez Bouquin, un livre dans lequel vous racontez

00:52:49 votre vie, mais surtout, ce qu'est votre métier,

00:52:52 votre drôle de métier que vous avez exercé

00:52:55 pendant des années, et qui influence d'une certaine façon

00:52:58 nos habitudes, nos goûts, le choix des couleurs,

00:53:01 que nous aimons, une saison.

00:53:03 Alors, vous vous dites "tendanceuse", c'est bien ça ?

00:53:06 Pas tout à fait, non.

00:53:08 J'ai du mal à utiliser ce mot de tendanceur.

00:53:11 Déjà, c'est différent d'influenceur aussi,

00:53:15 tel que nous le vivons aujourd'hui.

00:53:17 C'est-à-dire que nous essayons de prévoir

00:53:20 à 24 mois, donc deux ans d'avance,

00:53:23 quelles sont les tendances qui vont venir

00:53:27 en termes de mode, de décoration, de cosmétique,

00:53:30 alors qu'une influenceuse, elle travaille

00:53:33 dans le temps immédiat.

00:53:34 Oui, alors, quand vous dites "nous",

00:53:37 vous évoquez votre bureau.

00:53:39 C'est toute l'agence, toute une équipe.

00:53:41 C'est toute l'agence, une agence.

00:53:42 Absolument.

00:53:43 Que vous avez créée en 1985, c'est bien ça ?

00:53:45 Absolument.

00:53:46 Et c'est l'un des premiers bureaux d'études français

00:53:48 de ce type.

00:53:50 Est-ce que, finalement, ce métier ne s'est pas

00:53:53 singulièrement compliqué avec l'arrivée

00:53:55 des réseaux sociaux ?

00:53:56 Parce que même si vous faites la différence

00:53:57 avec une influenceuse, ça participe

00:53:59 à ce qui est l'air du temps.

00:54:01 Tout à fait.

00:54:02 Ça s'est accéléré aussi, grâce ou à cause

00:54:07 d'influenceuses.

00:54:09 Mais nous continuons à travailler

00:54:12 pour des entreprises qui ont besoin

00:54:14 de prévoir une production très longtemps

00:54:16 en avance.

00:54:17 On commence avec une couleur, avec un fil,

00:54:19 puis on transforme en vêtements,

00:54:21 ou on transforme en objets,

00:54:22 et tout ça prend 24 mois.

00:54:25 Donc, en fait, notre travail,

00:54:27 il est de travailler avec les industriels.

00:54:31 Alors, par exemple, est-ce qu'aujourd'hui,

00:54:33 vous êtes en mesure de nous dire

00:54:35 que dans deux ans, ça sera la mode

00:54:38 du jaune ocre ou du vert pâle ?

00:54:41 Oui, on travaille sur des couleurs,

00:54:45 sur les matières, et effectivement,

00:54:47 nous prévoyons très tôt.

00:54:49 Et ensuite, les créateurs

00:54:51 de maisons du luxe, par exemple,

00:54:54 se sont toutes équipées aujourd'hui

00:54:56 ou de créateurs individuels ou de bureaux de style,

00:54:58 comme ce que nous avons été,

00:55:00 et reprennent, nous leur servons aussi

00:55:04 une des sources d'inspiration,

00:55:07 et ils reprennent également les tendances

00:55:09 que nous prévoyons.

00:55:10 Est-ce que finalement, lorsque quelque chose

00:55:12 est devenu à la mode, tendance,

00:55:15 comme on dit aujourd'hui, justement,

00:55:17 ce n'est pas le signe qu'il est déjà démodé ?

00:55:19 Alors, justement, je n'aime pas,

00:55:21 j'aime bien faire la différence

00:55:23 avec le mot anglo-saxon,

00:55:25 parce qu'en fait, notre tendance à nous,

00:55:27 c'est plutôt forecast, prévision,

00:55:29 alors que trends, en anglais,

00:55:32 c'est les tendances immédiates.

00:55:34 Et nous, nous sommes plus dans la prévision, justement.

00:55:37 Mais les choses reviennent, certes,

00:55:41 mais elles sont toujours remaniées,

00:55:44 retravaillées et recréées de façon différente.

00:55:48 Et non, je n'ai pas le sentiment

00:55:53 que ce soit très vite démodé.

00:55:56 Oui. Et est-ce que prévoir,

00:55:59 donc ça veut dire servir d'une certaine façon

00:56:01 quand même l'industrie de la mode,

00:56:03 ce n'est pas quelque chose qui est aussi

00:56:05 plus compliqué à une époque où on parle

00:56:07 beaucoup de développement durable,

00:56:10 d'upcycling, on fait du neuf avec du vieux ?

00:56:14 Oui, déjà, le rythme s'accélère beaucoup,

00:56:16 mais il reste toujours profond

00:56:18 pour le cycle de production.

00:56:20 Mais le rythme s'accélère,

00:56:22 et c'est vrai que tout a changé

00:56:24 et que l'écologie que nous avons démarrée

00:56:27 en mai 68 n'est plus du tout la même aujourd'hui.

00:56:31 Et que, justement, la RSE,

00:56:34 l'ensemble de ce travail,

00:56:37 influence l'ensemble de l'industrie

00:56:39 et nous aussi, et nos tendances aussi.

00:56:42 C'est ce que nous conseillons à nos clients.

00:56:44 Consommer moins, produire moins,

00:56:46 faire moins de couleurs,

00:56:48 produire de façon beaucoup plus limitée,

00:56:51 tout cela fait partie de nos recommandations,

00:56:55 de nos tendances, entre guillemets.

00:56:57 Alors vous avez commencé

00:56:59 au début des années 70 à travailler,

00:57:02 vous évoquez notamment,

00:57:04 alors outre des rencontres avec Courrèges,

00:57:06 Saint-Laurent, Lagerfeld,

00:57:08 vous évoquez une rencontre importante,

00:57:10 c'est celle avec Monique Fayolle.

00:57:12 Pourquoi cette femme a bouleversé votre vie ?

00:57:14 Denise Fayolle,

00:57:16 qui était en fait la directrice du bureau d'achat

00:57:20 de Prisus, de Prisunic.

00:57:22 Et à cette époque-là,

00:57:24 rendre les choses modernes,

00:57:26 faire un petit tabouret pas cher et très design,

00:57:30 c'était complètement révolutionnaire.

00:57:32 Et Denise m'a posé sur mon bureau,

00:57:35 j'étais stagiaire,

00:57:36 et elle m'a posé sur le bureau des beaucoup de couleurs

00:57:39 en me demandant de recolorier des charantaises.

00:57:42 C'était une aventure pour moi extraordinaire,

00:57:44 mais c'est ce qui a décidé de ma vocation.

00:57:46 J'avais vraiment envie de suivre son exemple

00:57:50 et d'apporter à une masse d'industriels

00:57:55 et de consommateurs,

00:57:57 justement, des tendances à venir.

00:57:59 Très bien.

00:58:00 En tout cas, c'est à lire,

00:58:01 ça s'appelle donc "Quelques saisons d'avance".

00:58:04 Merci Nelly Rodi,

00:58:05 c'est un livre qui est paru chez Boucan.

00:58:07 Merci.

00:58:08 Merci beaucoup.

00:58:10 C'était votre programme avec Thomson.

00:58:13 Thomson, l'innovation utile, accessible à tous.

00:58:16 C'était votre programme avec XXL Maison,

00:58:22 mobilier design et décoration.

00:58:24 [Musique]

00:58:29 Problème de pare-brise ?

00:58:30 Pas de stress,

00:58:31 partez tranquille avec la météo et .sglas.

00:58:34 Réparation et remplacement de pare-brise.

00:58:37 [Musique]

00:58:43 Bonjour à tous.

00:58:44 Cet après-midi, de nombreux départements

00:58:46 restent placés en vigilance orange

00:58:48 pour différents phénomènes météo,

00:58:50 pour des vents violents, pour de fortes pluies,

00:58:52 pour un risque de vagues-submersion

00:58:54 ou encore pour des orages,

00:58:55 vous retrouvez la carte sur le site de Météo France.

00:58:58 On continue avec les prévisions pour cet après-midi.

00:59:01 Alors ça va mieux dans l'ensemble,

00:59:02 encore de fortes pluies prévues sur les côtes normandes,

00:59:05 mais aussi des Hauts-de-France.

00:59:06 Ça va encore souffler à plus de 100 km/h,

00:59:08 par exemple sur le Cotentin,

00:59:10 mais aussi en mer du Nord.

00:59:12 Ailleurs, vous pouvez espérer avoir quelques trouées,

00:59:14 de timides éclaircies par moment,

00:59:16 encore beaucoup d'instabilité,

00:59:17 des averses localisées

00:59:19 et un vent modéré à violent un peu partout.

00:59:22 La neige va s'inviter à moyenne altitude

00:59:24 sur les Alpes du Nord,

00:59:26 mais aussi sur les Pyrénées,

00:59:27 à partir de 1200 mètres

00:59:29 et beaucoup d'instabilité sur les départements du Sud-Est,

00:59:32 comme vous pouvez le voir,

00:59:33 des rafales jusqu'à 100 km/h entre Corse et continent.

00:59:37 Des températures en baisse avec le passage de la dépression.

00:59:40 Ça remonte en revanche pour l'île de Beauté

00:59:42 avec le vent du secteur sud,

00:59:43 de la grande douceur pour ne pas dire de la chaleur.

00:59:45 25 d'Ambassia, 13 pas plus pour Paris,

00:59:48 comptez 11 degrés à Rouen.

00:59:50 Demain matin, des fortes pluies,

00:59:52 essentiellement en allant vers la façade atlantique,

00:59:54 le long de la Manche, mais aussi en Corse.

00:59:57 On retrouvera quelques éclaircies matinales,

00:59:59 mais des averses localisées,

01:00:01 de la neige à moyenne altitude

01:00:03 et on retrouvera également ces rafales de vent présentes,

01:00:06 essentiellement sur les côtes.

01:00:08 Pareil dans l'après-midi,

01:00:09 encore beaucoup d'instabilité,

01:00:10 de la neige à partir de 1200 mètres,

01:00:12 sur les Alpes du Nord,

01:00:13 mais aussi sur la chaîne pyrénéenne

01:00:15 et un vent encore prononcé,

01:00:17 notamment en Méditerranée.

01:00:19 Les températures minimales seront nettement plus fraîches,

01:00:21 des valeurs faiblement positives.

01:00:23 On sera même proche du zéro, par exemple,

01:00:25 pour l'Auvergne, je pense à Aurillac.

01:00:27 Enfin, des maximales qui resteront tout de même

01:00:29 au-dessus des 10 degrés dans l'après-midi.

01:00:32 Merci d'être avec nous, bon courage au travail

01:00:34 ou bonne vacances de la Toussaint.

01:00:36 Problème de pare-brise ? Pas de stress !

01:00:38 Repartez tranquille après la météo

01:00:40 avec Point S-Glace.

01:00:42 Réparation et remplacement de pare-brise.

01:00:44 De retour avec vous dans 180 minutes info,

01:00:46 le journal avec Adrien Spiteri.

01:00:48 Au 27e jour de la guerre,

01:00:50 les combats s'intensifient, Adrien, dans la bande de Gaza.

01:00:52 Oui, les frappes de Hatzal continuent.

01:00:54 L'armée israélienne affirme avoir tué

01:00:56 plusieurs dizaines de terroristes

01:00:58 du Hamas ces derniers jours.

01:01:00 Hier, Jabalia a une nouvelle fois été ciblée.

01:01:02 Le mouvement terroriste assure

01:01:04 que 195 personnes sont mortes sur place.

01:01:07 Et puis dans ce contexte, l'Égypte va aider

01:01:09 à évacuer environ 7000 étrangers

01:01:11 de la bande de Gaza via le poste de Rafah.

01:01:14 Hier déjà, plus de 400 personnes

01:01:16 ont été évacuées de la bande de Gaza vers l'Égypte.

01:01:19 Parmi elles figurent 5 Français.

01:01:21 Il s'agit de la première opération d'évacuation

01:01:23 depuis le 7 octobre dernier.

01:01:25 Les détails avec Aminata Demphal.

01:01:27 Ce mercredi, l'Égypte a donné son feu vert.

01:01:32 Une dizaine d'ambulances transportant

01:01:35 des blessés palestiniens

01:01:37 ont pu franchir le poste frontière de Rafah.

01:01:40 Un soulagement pour ce médecin palestinien.

01:01:44 Les hôpitaux de la bande de Gaza

01:01:46 manquent de fournitures médicales

01:01:48 et ne peuvent donc pas opérer dans de telles conditions.

01:01:50 Des blessures nécessitent un traitement avancé

01:01:52 et des opérations majeures.

01:01:54 Maintenant, ils seront pris en charge côté égyptien.

01:01:57 335 binationaux, dont 5 Français,

01:01:59 ont également été évacués de Gaza.

01:02:02 Dans le même temps,

01:02:04 produits de première nécessité et denrées alimentaires

01:02:06 ont été acheminés jusqu'au poste de Rafah

01:02:08 par des ONG sur place.

01:02:10 Il s'agit de la première opération de ce type

01:02:13 depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

01:02:16 Le terminal devrait de nouveau ouvrir aujourd'hui

01:02:19 pour permettre de nouvelles évacuations.

01:02:21 Selon le ministère des Affaires étrangères,

01:02:24 54 ressortissants français sont toujours

01:02:27 dans l'enclave palestinienne

01:02:29 où un camp de réfugiés a récemment été bombardé.

01:02:32 - Et puis à noter cette situation toujours explosive,

01:02:35 cette fois dans le nord, à la frontière avec le Liban.

01:02:38 - Oui, depuis le 7 octobre dernier,

01:02:40 les échanges de tirs entre le Hezbollah libanais

01:02:42 et l'armée israélienne sont quasi quotidiens.

01:02:45 Tsaal se dit prête à faire la guerre sur plusieurs fronts.

01:02:48 Dans le kiboutz de Dafna,

01:02:50 la plupart des habitants ont évacué.

01:02:52 Les détails avec Florian Doré.

01:02:54 Depuis l'attaque du Hamas,

01:02:56 les échanges de tirs sont quasi quotidiens

01:02:58 à proximité de la frontière libanaise.

01:03:00 L'armée israélienne y a déployé ses tanks

01:03:03 pour protéger les accès.

01:03:05 - Nous sommes déployés ici, au nord,

01:03:10 pour défendre notre frontière septentrionale

01:03:13 contre les attaques du Hezbollah.

01:03:15 Nous sommes humbles, conscients, déterminés,

01:03:18 bien équipés et prêts à repousser toute attaque sur nos fronts.

01:03:22 - À quelques kilomètres, le kiboutz de Dafna,

01:03:27 la majorité de la population a été évacuée

01:03:30 parce que les habitants craignaient d'être la cible

01:03:32 d'une attaque du Hezbollah similaire à celle du Hamas.

01:03:35 Malgré les risques, quelques fermiers ont décidé

01:03:38 de rester pour s'occuper des animaux.

01:03:40 - Lorsque l'alarme retentit, les vaches réagissent.

01:03:44 Bien sûr, pour elles, ce n'est pas une situation normale.

01:03:48 S'il y a un boom de notre artillerie tirant vers le Liban.

01:03:51 Mais comme les civils, les vaches s'y habitueront.

01:03:54 - À la frontière libanaise,

01:03:58 huit soldats israéliens et un civil ont été tués

01:04:01 depuis le 7 octobre.

01:04:03 - Retournons vers la ligne de front plus au sud,

01:04:06 bien sûr, toute proche de la bande de Gaza.

01:04:08 Bonjour, Anne-Isabelle Tollet, on vous retrouve sur place.

01:04:10 Quelle est la situation en ce milieu d'après-midi ?

01:04:12 - Nelly, l'offensive au sol progresse dans la bande de Gaza

01:04:20 tout en étant appuyée par l'artillerie lourde,

01:04:24 l'armée de terre et l'armée de l'air.

01:04:27 Au total, 12 000 cibles militaires du Hamas

01:04:30 ont été neutralisées.

01:04:32 On ne voit pas grand-chose ici derrière nous,

01:04:34 mais on peut vous dire avec Olivier Gangloff

01:04:36 que ça pilonne sans cesse.

01:04:38 Ça allait maintenant aux portes de la ville de Gaza

01:04:40 et progresse selon le ministre de la Défense

01:04:42 sur le chemin de la victoire.

01:04:44 Mais les combats sont difficiles,

01:04:46 car cette avancée dans Gaza City

01:04:48 se fait d'abord avec le minimum de soldats israéliens

01:04:50 pour limiter le nombre de victimes,

01:04:52 mais aussi difficile,

01:04:54 car dans ces 500 kilomètres de souterrain,

01:04:57 de ce qu'on appelle le métro de Gaza,

01:04:59 sur plusieurs étages,

01:05:01 en zigzag, dans l'obscurité,

01:05:03 il est difficile pour les soldats israéliens

01:05:05 d'y entrer, mais aussi d'y sortir.

01:05:07 D'ailleurs, les otages qui ont été dans ces tunnels

01:05:10 avaient témoigné d'avoir marché plusieurs kilomètres

01:05:12 sur le front des otages.

01:05:14 Ils seraient maintenant 242 détenus,

01:05:16 selon le dernier bilan,

01:05:18 alors que Joe Biden appelle à un cessez-le-feu

01:05:20 pour justement permettre à la libération

01:05:22 de tous ces otages.

01:05:24 Merci à vous, Anne-Isabelle,

01:05:26 et merci à Olivier Gangloff, à qui on doit ces images.

01:05:28 C'est un vrai scandale,

01:05:30 et plus près de nous, sachez que l'imam de Bocquer

01:05:32 a été condamné à 8 mois de prison avec sursis.

01:05:34 Il avait été placé en détention provisoire

01:05:36 dans l'attente de son procès.

01:05:38 Le verdict a été rendu aujourd'hui.

01:05:40 Il est désormais interdit d'être imam pendant un an.

01:05:42 Inscrit également au fichier des auteurs

01:05:44 d'infractions terroristes,

01:05:46 il a été interpellé en début de semaine

01:05:48 à l'aéroport de Marseille,

01:05:50 après des appels à la haine sur Internet.

01:05:52 C'est l'autre actualité qui nous interpelle depuis hier,

01:05:54 cette tempête qui a déferlé

01:05:56 de nombreux dégâts la nuit dernière.

01:05:58 Le nord-ouest de la France a été particulièrement touché.

01:06:00 Des rafales de vent

01:06:02 à plus de 200 km/h ont été recensées

01:06:04 dans certaines zones.

01:06:06 Dans l'Aisne, par exemple, un chauffeur routier

01:06:08 a été tué par un arbre tombé

01:06:10 sur la cabine de son poids lourd.

01:06:12 On va tout de suite aller à Brest rejoindre

01:06:14 Jean-Luc Thomas et Jérôme Rampenoux.

01:06:16 Jean-Luc, quels dégâts ont été constatés

01:06:18 dans la ville de Brest ?

01:06:20 Grâce à l'anticipation des services de l'État,

01:06:22 des services de secours comme les pompiers,

01:06:24 mais aussi des mairies, des préfectures

01:06:26 et de Météo France,

01:06:28 cette tempête a essentiellement

01:06:30 touché la végétation

01:06:32 et les arbres en particulier.

01:06:34 Ces arbres qui jonchent

01:06:36 les routes,

01:06:38 les branchages également,

01:06:40 se comptent par centaines

01:06:42 sur l'ensemble de la Bretagne

01:06:44 et le Finistère en particulier.

01:06:46 Depuis la levée du jour,

01:06:48 l'ensemble du personnel

01:06:50 du Conseil départemental

01:06:52 du Finistère

01:06:54 est à pied d'œuvre

01:06:56 pour enlever

01:06:58 ces arbres, pour tronçonner,

01:07:00 pour rendre la circulation

01:07:02 le plus rapidement possible

01:07:04 sur le réseau routier

01:07:06 du Finistère.

01:07:08 Il faut savoir qu'il y a toujours

01:07:10 dans le département

01:07:12 un arrêté préfectoral

01:07:14 qui interdit la circulation.

01:07:16 Évidemment,

01:07:18 cela va évoluer petit à petit

01:07:20 au fur et à mesure

01:07:22 où les routes seront correctement

01:07:24 praticables.

01:07:26 Enfin, il reste encore

01:07:28 deux gros problèmes

01:07:30 dans le département.

01:07:32 Le réseau de téléphonie mobile

01:07:34 est fortement impacté.

01:07:36 Là encore, les opérateurs

01:07:38 essayent de réparer

01:07:40 le plus rapidement possible.

01:07:42 Deuxième problème

01:07:44 important, c'est l'électricité.

01:07:46 Enedis prévoit

01:07:48 de réparer l'électricité

01:07:50 le plus rapidement possible.

01:07:52 Là encore, mais cela prendra

01:07:54 plusieurs jours.

01:07:56 Voilà pour l'essentiel. On n'oublie pas les sports.

01:07:58 L'équipe de France de handball affronte

01:08:12 la Roumanie ce samedi en match

01:08:14 amical. Nicolas Karabatic,

01:08:16 débleu, sera évidemment présent.

01:08:18 Le joueur effectue sa dernière année

01:08:20 chez les professionnels avant de prendre

01:08:22 sa retraite. Objectif donc, prendre

01:08:24 un maximum de plaisir avec,

01:08:26 en ligne de mire, les Jeux Olympiques de 2024

01:08:28 à Paris.

01:08:30 Toutes les bonnes choses ont une fin.

01:08:32 Les enrevoirs sont souvent difficiles.

01:08:34 Nicolas Karabatic,

01:08:36 lui, le voit d'un autre oeil.

01:08:38 J'éprouve beaucoup de plaisir à savoir que

01:08:40 c'est éphémère et que ça va s'arrêter.

01:08:42 Donc, le plaisir en est décuplé pour moi.

01:08:44 Quand on est proche de la fin

01:08:46 et avec une carrière comme la sienne,

01:08:48 vouloir retrouver les sensations du début

01:08:50 pourrait paraître surprenant.

01:08:52 Continuer de prendre ce plaisir,

01:08:54 un peu ce plaisir de gamin

01:08:56 quand on joue,

01:08:58 quand on fait son sport, sa passion.

01:09:00 Et qu'on oublie parfois pendant une carrière pro

01:09:02 parce qu'on a des objectifs,

01:09:04 des objectifs de club.

01:09:06 Une dernière saison chez les professionnels,

01:09:08 sans pression,

01:09:10 sans regret.

01:09:12 Je me donne à fond.

01:09:14 Je me donne tous les moyens

01:09:16 pour que cette saison

01:09:18 soit la plus belle possible pour moi

01:09:20 sur le terrain et que j'atteigne

01:09:22 les objectifs qu'on s'est fixés.

01:09:24 Gagner le plus de matchs,

01:09:26 le plus possible de titres et de médailles.

01:09:28 Conscient de ne plus avoir l'impact

01:09:30 qu'il avait autrefois,

01:09:32 il sait aussi que sa présence en équipe de France

01:09:34 ne relève plus de l'évidence.

01:09:36 En fait, ce n'est pas que j'envisage

01:09:38 d'être à Paris.

01:09:40 C'est que je n'envisage rien.

01:09:42 Je ne me projette pas.

01:09:44 Je ne gaspille aucune énergie

01:09:46 sur des probables scénarios.

01:09:48 Avant de penser au futur et aux Jeux Olympiques de Paris,

01:09:50 Nicolas Karabatic va d'abord

01:09:52 penser au présent.

01:09:54 Avec un euro en Allemagne en janvier prochain,

01:09:56 sur les terres qui ont donné naissance

01:09:58 au sport qu'il chérit tant.

01:10:00 Et voilà.

01:10:02 Vous avez profité de votre programme de choix

01:10:04 avec Autosphère,

01:10:06 premier distributeur automobile en France.

01:10:08 À suivre,

01:10:10 notre débat retournera bien sûr en Israël

01:10:12 avec nos invités qui vont me rejoindre

01:10:14 d'ici un petit instant.

01:10:16 À tout de suite.

01:10:18 [Musique]

01:10:20 [Musique]

01:10:22 [Musique]

01:10:25 Dernière chance pour profiter de l'offre d'automne

01:10:27 Basic Fit et recevez un sac de sport.

01:10:29 Aujourd'hui, dernier jour pour en profiter.

01:10:31 Rejoignez-nous, Basic Fit.

01:10:33 [Musique]

01:10:35 À gauche, Patrick prépare un gâteau

01:10:37 avec une farine de blé 100% français

01:10:39 qui améliore la rémunération des agriculteurs.

01:10:41 À droite, Patrick se demande comment cette farine

01:10:43 peut ne coûter que 89 centimes d'euro le kilo.

01:10:45 Eh bien c'est simple, Patrick.

01:10:47 C'est une farine de blé filet à rue

01:10:49 issue d'un partenariat noué avec une coopérative d'agriculteurs.

01:10:51 Une farine de blé français filet à rue

01:10:53 à 89 centimes d'euro le kilo,

01:10:55 c'est ça des valeurs fortes et des prix bas.

01:10:57 EW, commerçons autrement.

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01:11:41 et les plats qu'on plaît, on s'y retrouve vraiment.

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01:15:55 Tu vois là, c'est tous les trucs à moins d'un euro.

01:15:57 Vas-y, moi je vais acheter les trucs à moins d'un euro.

01:15:59 Des tomates, des gâteaux, des bonbons.

01:16:01 Des tomates cerise. Du poulet.

01:16:03 En 5 minutes, on a fait notre liste de courses sans se déplacer.

01:16:05 Génial de tout comparer. On va faire des économies.

01:16:07 C'est ouf.

01:16:09 Il y a même les tickets de caisse dedans.

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01:16:13 d'économies par mois grâce à la carte Carrefour.

01:16:15 J'ai bien fait de télécharger l'appli.

01:16:21 Oh !

01:16:23 De retour avec vous pour la partie débat

01:16:41 de notre émission et on accueille sur ce plateau

01:16:43 Fonta Béreté. Bonjour. Vous êtes députée

01:16:45 Renaissance de Paris. Merci d'avoir

01:16:47 répondu à notre invitation. En face de vous,

01:16:49 Gisèle Landman. Bonjour. Vous êtes géopoliticienne.

01:16:51 Merci à vous également d'être là.

01:16:53 Judith Van Trob.

01:16:55 On accueille comme chaque semaine, grand reporter

01:16:57 au Figaro Magazine, on le rappelle. Ainsi que

01:16:59 Guillaume Roubeau-Kouachi, qui est

01:17:01 membre de la direction du Parti

01:17:03 communiste français. Merci à tous les 4.

01:17:05 On va parler des actes antisémites

01:17:07 qui se multiplient sur notre sol.

01:17:09 Ce qui crée évidemment l'inquiétude

01:17:11 de la communauté juive de France.

01:17:13 Mais au-delà, qui provoque l'effroi

01:17:15 de tous les Français. Des actes

01:17:17 condamnés assez fermement. D'ailleurs, que dit

01:17:19 la loi à ce sujet ? Il vaut

01:17:21 peut-être le coup de se rafraîchir la mémoire.

01:17:23 Regardez ce reportage de Tony Pitaro et

01:17:25 Solène Boulan.

01:17:27 "Nique l'âme, nique les Juifs,

01:17:29 nique la mère, nique les Juifs !"

01:17:31 Dans cette vidéo diffusée sur les réseaux

01:17:33 sociaux, un groupe de jeunes

01:17:35 chantent des propos antisémites dans une

01:17:37 rame du métro parisien.

01:17:39 "Nique les Juifs et les grand-mères !

01:17:41 On est des nazis, on est fiers !"

01:17:43 Des façades d'immeubles du

01:17:45 14e arrondissement ont quant à elles été

01:17:47 taguées des toiles de David, dessinées

01:17:49 au pochoir bleu. Dans

01:17:51 un contexte de tension autour du conflit

01:17:53 israélo-palestinien, les actes

01:17:55 anti-juifs se multiplient et inquiètent

01:17:57 cette Française de confession juive.

01:17:59 "Ça fait peur, d'abord, c'est dramatique,

01:18:01 c'est alarmant,

01:18:03 et on se sent complètement

01:18:05 démunis en fait. On a besoin de réaction.

01:18:07 Il y a quelque chose de latent

01:18:09 et j'ai l'impression

01:18:11 que la société française

01:18:13 ne prend pas la mesure de la gravité

01:18:15 de ces actes. Il y a une impunité

01:18:17 et on le voit bien sur les réseaux,

01:18:19 le fait d'avoir

01:18:21 cet anonymat, il y a eu une explosion

01:18:23 des propos,

01:18:25 des tweets antisémites sur

01:18:27 les réseaux sociaux depuis le 7 octobre."

01:18:29 Alors que risquent les auteurs de ces

01:18:31 actes ? "S'il y a des tags,

01:18:33 des dégradations sur des immeubles,

01:18:35 avec des discriminations en fonction de

01:18:37 la religion, ça peut aller jusqu'à

01:18:39 4 ans d'emprisonnement. Si c'est de la

01:18:41 pédophilie, de l'apologie du terrorisme,

01:18:43 comme ces champs par exemple dans les

01:18:45 métros, ça peut aller jusqu'à

01:18:47 5 ans d'emprisonnement ferme.

01:18:49 Et lorsque ce sont des propagandes

01:18:51 ou de l'apologie du terrorisme

01:18:53 et de l'antisémitisme,

01:18:55 ça peut encore monter par voie d'internet

01:18:57 jusqu'à 7 ans d'emprisonnement."

01:18:59 Des instructions ont été données par le garde des Sceaux

01:19:01 pour que des peines fermes soient requises.

01:19:03 Fanta Béreté,

01:19:05 ça nous concerne tous. Je crois que c'est

01:19:07 Elisabeth Born qui dans l'hémicycle cette semaine,

01:19:09 dans la question gouvernement, disait

01:19:11 "S'en prendre à une personne de confession juive,

01:19:13 c'est s'en prendre à la France."

01:19:15 C'est-à-dire que, en fait, tout le monde devrait

01:19:17 s'élever contre ce genre de pratiques

01:19:19 et ne pas se contenter de

01:19:21 dénoncer mollement, pour certains.

01:19:23 "Je pense qu'elle a complètement

01:19:25 raison. Moi je pense qu'on est tous

01:19:27 responsables, en toute sincérité.

01:19:29 Moi je croise des gens dans le XVe, dans le VIIe

01:19:31 arrondissement, qui aujourd'hui ont peur

01:19:33 et qui ont dépassé

01:19:35 la peur, c'est-à-dire qu'aujourd'hui ne veulent

01:19:37 plus s'empêcher dans leur vie, ne veulent plus sortir,

01:19:39 ne veulent plus communiquer

01:19:41 avec l'extérieur, et ces vies

01:19:43 empêchées, c'est notre responsabilité. Donc je pense

01:19:45 qu'il faut être effectivement très ferme.

01:19:47 Je pense que la diffusion sur les réseaux sociaux

01:19:49 est dangereuse. C'est pour ça d'ailleurs

01:19:51 qu'il y a 15 jours, on travaillait sur la

01:19:53 loi de régularisation de l'espace numérique

01:19:55 avec cette question notamment d'anonymat

01:19:57 qui était portée par Paul Midi.

01:19:59 Et 15 jours après, on se dit qu'on aurait mieux fait

01:20:01 de tous voter cet amendement

01:20:03 qui est important. Parce qu'aujourd'hui, effectivement,

01:20:05 les gens se sentent protégés et se

01:20:07 permettent de tout. C'est pas nouveau,

01:20:09 mais là, ça concerne une communauté en France,

01:20:11 la communauté juive en France est la plus

01:20:13 grande d'Europe, donc c'est un problème

01:20:15 et nous devons prendre soin

01:20:17 de nos concitoyens. Et je pense qu'il faut vraiment

01:20:19 ne pas hésiter à parler

01:20:21 parce que je pense qu'ils en ont besoin.

01:20:23 C'est-à-dire que moi j'ai un certain nombre aussi d'amis

01:20:25 qui me disent "mais en fait j'ai l'impression que sur les réseaux

01:20:27 sociaux, moi j'ai défendu Je suis Charlie,

01:20:29 j'ai défendu tout un tas de choses, et en fait

01:20:31 finalement je suis laissée pour compte".

01:20:33 Donc ne pas hésiter à aller

01:20:35 vers ces personnes et à leur dire

01:20:37 qu'on est là, qu'on est avec eux,

01:20:39 qu'il y a le travail de la police. Et j'ajouterais que

01:20:41 là-dessus, il ne faut pas se dire

01:20:43 que la police ne peut rien faire. Il faut

01:20:45 bien entendu se rendre au commissariat,

01:20:47 aller sur Faro, si jamais c'est en ligne.

01:20:49 Et les policiers

01:20:51 sont vraiment sur le qui-vive sur cette affaire.

01:20:53 Moi j'ai eu le commissaire du 15e hier.

01:20:55 Donc ils sont là pour prendre

01:20:57 les plaintes et mener

01:20:59 toutes les actions qui feront que

01:21:01 les personnes incriminées

01:21:03 soient finalement poursuivies.

01:21:05 Léa Le Man, pour rebondir

01:21:07 sur ce qui a été dit dans le reportage et qui évoque

01:21:09 aussi Madame Béreté à l'instant,

01:21:11 il y a cette idée que les personnes

01:21:13 de confession juive se sentent un peu seules,

01:21:15 à prêcher un peu seules dans le désert sur ce qui leur

01:21:17 arrive, voire même parfois on remet en doute

01:21:19 cette espèce de

01:21:21 ressenti qu'elles

01:21:23 auraient, comme si c'était

01:21:25 quelque chose qui était un peu diffus mais qui n'était pas vraiment

01:21:27 à prendre au sérieux. Il faut le dire,

01:21:29 je veux dire, c'est pas juste l'affaire

01:21:31 des juifs aujourd'hui. - Clairement,

01:21:33 j'ai presque envie de vous dire

01:21:35 c'est tout sauf l'affaire des juifs en France,

01:21:37 puisque ça représente quand même un gros problème

01:21:39 sociétal.

01:21:41 L'idée

01:21:45 de se sentir seule en tant que

01:21:47 communauté, je sais pas très bien ce que ça veut dire.

01:21:49 Vous allez trouver des gens qui vont dire

01:21:51 "on pense vraiment qu'au niveau gouvernemental

01:21:53 ça fonctionne, on a été très ferme, etc."

01:21:55 Mais d'accord,

01:21:57 le flic va arrêter la personne qui va

01:21:59 crier "gazer les juifs" ou "mort aux

01:22:01 juifs" ou "qui tag" des trucs

01:22:03 antisémites. Je veux bien. On va le mettre

01:22:05 en prison pour 4 ans.

01:22:07 5 ans. Probablement

01:22:09 pour 6 mois avec sursis. Mais

01:22:11 soit. Après c'est aussi une question

01:22:13 d'opinion publique. D'accord ?

01:22:15 Et l'opinion publique, on peut pas la gérer.

01:22:17 Les juifs de France ne peuvent pas gérer l'opinion

01:22:19 publique. - Parce que vous dites que le problème

01:22:21 il est insoluble parce que trop enclos.

01:22:23 - Non, non, non, pas du tout insoluble.

01:22:25 C'est simplement que si on prend pas

01:22:27 le problème

01:22:29 de fond, en fait, de l'antisémitisme,

01:22:31 on va continuer à avoir

01:22:33 des mani... Franchement, pour

01:22:35 des juifs, et même pas seulement pour des juifs,

01:22:37 c'est ce que j'essaye de remettre dans le contexte,

01:22:39 crier "mort aux juifs"

01:22:41 ou "gazer les juifs",

01:22:43 c'est pas un problème des juifs,

01:22:45 mais c'est un problème d'opinion publique.

01:22:47 Qu'est-ce que fait le gouvernement par rapport

01:22:49 à cette opinion publique, pas seulement

01:22:51 en arrêtant la personne qui a crié les...

01:22:53 - Qui a proféré les...

01:22:55 - Qui a proféré les menaces,

01:22:57 ou les cris, ou ce que c'était.

01:22:59 Au niveau, vraiment, de l'éducation,

01:23:01 au niveau de fond,

01:23:03 on a quand même des dizaines de milliers de personnes dans les rues.

01:23:05 C'est pas deux personnes qui ont

01:23:07 préféré des insultes comme ça.

01:23:09 - Donc ça veut dire qu'il y a un problème

01:23:11 de l'éducation. Vous y croyez, Judith ?

01:23:13 Il s'agit de reprendre

01:23:15 l'éducation de nos petits et tout ça va changer ?

01:23:17 - Il s'agit de reprendre

01:23:19 l'éducation de nos petits et tout ça va changer,

01:23:21 ça va être extrêmement long.

01:23:23 Mais dire ça,

01:23:25 ce n'est pas dire que ce que fait le gouvernement

01:23:27 est inutile. Au contraire,

01:23:29 il faut absolument...

01:23:31 - Il y a l'aspect coercitif aussi.

01:23:33 - Interpeller les gens qui font ça, les punir,

01:23:35 c'est tout à fait important.

01:23:37 Mais pour lutter contre

01:23:39 l'antisémitisme

01:23:41 qui est devenu un code culturel,

01:23:43 comme le dit Georges Bensoussan,

01:23:45 dans certaines familles,

01:23:47 dans certains quartiers, dans certains milieux,

01:23:49 évidemment qu'il faut faire le ménage

01:23:51 d'abord à l'école.

01:23:53 Et qu'est-ce que j'appelle faire le ménage ?

01:23:55 C'est-à-dire expurger les manuels scolaires

01:23:57 de toute cette victimisation

01:23:59 qui donne

01:24:01 des arguments

01:24:03 à tous les...

01:24:05 enfants...

01:24:07 - À quels enfants ?

01:24:09 - Les personnes issues de l'immigration

01:24:11 qui cultivent ce sentiment de victimisation.

01:24:13 - Vous pensez que c'est lié ?

01:24:15 - C'est complètement lié. Ce sont malheureusement

01:24:17 très souvent les mêmes personnes

01:24:19 qui développent ce discours

01:24:21 de vindicte et de rancœur vis-à-vis

01:24:23 de la France, qui développent

01:24:25 aussi un discours antisémite.

01:24:27 Je ne dis pas que tout... Alors c'est ce qu'on appelle

01:24:29 le wokisme. Je ne dis pas que tout

01:24:31 les descendants d'immigrés,

01:24:33 aussi français soient-ils,

01:24:35 développent un discours antisémite,

01:24:37 mais je dis que le discours de haine,

01:24:39 de rancœur vis-à-vis de la France

01:24:41 va souvent

01:24:43 avec un discours antisémite.

01:24:45 - Le même robot, Kouaché, qui est à vos côtés,

01:24:47 n'est pas tout à fait d'accord. Je vois Tiki

01:24:49 un peu à ce qu'elle dit, mais on va peut-être aussi s'intéresser

01:24:51 à cet appel d'air qui a été créé quand même

01:24:53 qui se passe depuis 3-4 semaines maintenant

01:24:55 et de cet antisémitisme

01:24:57 complètement décomplexé

01:24:59 aujourd'hui, mais peut-être dans un premier temps, de répondre

01:25:01 sur les manuels scolaires.

01:25:03 - En tout cas, les manuels scolaires, je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler.

01:25:05 - Il faut regarder.

01:25:07 - Je suis professeur du SCEO, donc accessoirement, je déconnais

01:25:09 un peu les manuels scolaires.

01:25:11 - Lisez le Figaro Magazine, visiblement, on a trouvé des manuels...

01:25:13 - Alors allez-y. Et franchement, il vous a laissé parler

01:25:15 juste vite, alors on va lui laisser développer son propos.

01:25:17 - Alors bon,

01:25:19 maintenant qu'on a dit ça, non, quelques mots

01:25:21 rapides. C'est que vous savez,

01:25:23 il y a eu des gens qui ont voulu expurger

01:25:25 comme vous dites les manuels scolaires. Il y a eu en 2005

01:25:27 une loi qui voulait vanter les aspects positifs

01:25:29 de la colonisation. Je ne crois pas que ça ait le moindre rapport

01:25:31 avec ce dont on parle. Ce dont on parle, c'est quoi ?

01:25:33 C'est une lutte qui soit ferme et nette sur les

01:25:35 questions de l'antisémitisme, et en la matière,

01:25:37 je rappelle qu'on a parlé des lois. En

01:25:39 1990, il y a une loi qui est prise,

01:25:41 à l'initiative d'un député communiste qui s'appelle Jean-Claude

01:25:43 Guesso, et c'est cette loi-là

01:25:45 qui a fait passer un cap

01:25:47 du point de vue de la législation française en matière

01:25:49 de lutte contre l'antisémitisme. Vous devez vous rappeler

01:25:51 que la droite, qui est opposée à ce moment-là, et le

01:25:53 Figaro n'était pas très chaud partisan

01:25:55 de ce genre de loi. - Moi, je suis toujours con. - Et par...

01:25:57 Eh bien, vous voyez, c'est bien, on va vous être cohérentes. Donc, de ce

01:25:59 point de vue, si vous voulez, non, je pense

01:26:01 qu'il y a deux choses. Il faut être clair et net sur la

01:26:03 question de l'antisémitisme. C'est un fléau qui est

01:26:05 enraciné depuis longtemps, et qu'il

01:26:07 faut aller arracher centimètre carré

01:26:09 par centimètre carré. Dans le même temps,

01:26:11 ce qu'on doit dire, c'est que j'entends une petite

01:26:13 musique que vous avez pu laisser faire

01:26:15 passer ici un instant, qui consisterait

01:26:17 à assimiler des millions

01:26:19 de personnes, ou des centaines de milliers de personnes

01:26:21 qui seraient concernées par cette

01:26:23 immigration en

01:26:25 provenance de l'Afrique du Nord, si c'est ça que j'ai bien

01:26:27 compris en vous écoutant, et

01:26:29 les actions qui sont faites par un certain nombre

01:26:31 d'individus, dont je ne veux pas diminuer

01:26:33 le nombre, mais qui ne ressemblent pas du tout

01:26:35 à l'image de l'ensemble des immigrés.

01:26:37 Donc de ce point de vue, attaquer globalement

01:26:39 comme ça l'ensemble des immigrés, ça me paraît...

01:26:41 - Je peux arrêter de dire "parfois", pas "tout le monde".

01:26:43 Je peux vous le répéter, je peux vous le chanter, "parfois".

01:26:45 - On va élargir le débat une autre notion,

01:26:47 puisque vous nous mettez un peu le pied à l'étrier,

01:26:49 Guillaume Robocochet.

01:26:51 C'est Naïma M. Fadel qui disait sur le plateau

01:26:53 de CNews hier,

01:26:55 je ne sais plus sur

01:26:57 quelle chaîne d'ailleurs, mais dans le groupe

01:26:59 Canal, qui disait

01:27:01 au fond, il y a des connotations antisémites

01:27:03 dans le Coran. Est-ce que c'est

01:27:05 votre avis ? Pourquoi peut-être

01:27:07 rétorquer après et

01:27:09 aller dans ce sens,

01:27:11 nous dire ce que vous en pensez. Léa Landman.

01:27:13 - On a parlé d'antisémitisme

01:27:15 décomplexé au

01:27:17 Proche-Orient.

01:27:19 On en parle, c'est évident, c'est clair,

01:27:21 c'est net, on le voit partout, c'est même pas

01:27:23 décomplexé.

01:27:25 On en parle à la télé, on veut

01:27:27 éliminer les Juifs, on va parler du

01:27:29 ramasse... - Non mais d'accord,

01:27:31 si on reste sur cette question-là...

01:27:33 - D'une communauté qui serait

01:27:35 animée par un antisémitisme profond.

01:27:37 - On en a parlé et on a dit qu'on ne veut pas

01:27:39 stigmatiser. C'est très compliqué ce genre de débat,

01:27:41 parce qu'on va essayer de mettre la lumière

01:27:43 sur un phénomène, et quand on éclaire

01:27:45 un phénomène, on essaye de ne pas

01:27:47 en faire des généralités. Évidemment qu'on ne parle pas

01:27:49 de toute la communauté musulmane, évidemment,

01:27:51 personne ne le dit.

01:27:53 Personne ne le dit,

01:27:55 il n'y a pas de stigmatisation à aucun moment,

01:27:57 sur aucun débat, j'ai entendu

01:27:59 dire "tous les musulmans", à aucun

01:28:01 moment. Le problème de l'antisémitisme,

01:28:03 il n'est pas que musulman,

01:28:05 il est bien plus profond, mais on parle

01:28:07 de l'antisémitisme qui revient à la surface

01:28:09 ces trois dernières semaines, qui est

01:28:11 évidemment lié à ce qui se passe au Proche-Orient,

01:28:13 et on ne peut pas nier que

01:28:15 ce qu'on voit dans la rue,

01:28:17 ce n'est pas trois personnes et demie.

01:28:19 Ce qu'on voit sur les réseaux sociaux, ce n'est pas deux

01:28:21 personnes qui se disent... On ne dit même pas

01:28:23 les Israéliens, d'ailleurs, on dit les Juifs,

01:28:25 donc on ne peut pas se tromper sur cette question.

01:28:27 - Fanta Berthet,

01:28:29 peut-être un avis

01:28:31 sur...

01:28:33 Où vous vous situez entre

01:28:35 les deux ? Entre Judith qui dit

01:28:37 "bon, c'est quand même assez

01:28:39 généralisé, quand même",

01:28:41 en tout cas... - Je dis comme ça,

01:28:43 comme ça, quand même. - Je dis comme ça, quand même. - Que ça devient

01:28:45 un code culturel. - Bon, donc ça veut dire

01:28:47 que c'est généralisé, c'est un code culturel. Et Guillaume

01:28:49 Roubaud qui vous dit "non, non, mais on ne peut pas stigmatiser

01:28:51 toute une communauté aujourd'hui". - Je pense

01:28:53 qu'on ne doit pas stigmatiser,

01:28:55 moi j'entends tout ce qui est dit,

01:28:57 je suis une enfant d'immigré, je viens

01:28:59 d'un pays qui est musulman,

01:29:01 que ce soit moi, que ce soit mes frères, mes soeurs,

01:29:03 mes cousins, nous ne sommes pas là-dedans,

01:29:05 et nous nous trouvons

01:29:07 avec la communauté juive

01:29:09 pour défendre tout ce

01:29:11 à quoi nous

01:29:13 assistons aujourd'hui. Je pense par contre,

01:29:15 effectivement, que concernant les plus jeunes, moi

01:29:17 souvent, j'ai un regard aussi de maman,

01:29:19 je me dis qu'au-delà

01:29:21 de ce que nous apprenons à l'école,

01:29:23 je ne vais pas venir défier entre vous deux

01:29:25 la question des livres, parce que je ne me

01:29:27 souviens plus trop dans quel ordre

01:29:29 tout ça apparaît, mais en tout cas, je pense

01:29:31 que le point important, c'est la discussion

01:29:33 entre les enfants et les parents, c'est-à-dire que les

01:29:35 parents, à l'heure actuelle, depuis trois semaines,

01:29:37 ils ont un rôle à avoir

01:29:39 à la maison. Moi, je regarde

01:29:41 des vidéos TikTok en rentrant de l'hémicycle

01:29:43 à une heure du matin,

01:29:45 je suis horrifiée par ce que je vois

01:29:47 moi-même en tant qu'adulte.

01:29:49 Dans les images de ce que je vois,

01:29:51 et également dans les scripts

01:29:53 qui passent, dans les traductions qui sont

01:29:55 peut-être parfois aussi douteuses, parce que je ne sais pas

01:29:57 qui se charge d'un certain nombre de traductions.

01:29:59 Donc je pense que c'est le rôle

01:30:01 de chaque parent, aujourd'hui, de prendre

01:30:03 le temps de discuter de ce qu'il se passe

01:30:05 véritablement en complément

01:30:07 de la responsabilité. Nous savons

01:30:09 combien c'est délicat, notamment sur ce type de

01:30:11 questions, parce que là, on va reprendre lundi,

01:30:13 les enfants vont retourner à l'école,

01:30:15 et donc de poser des mots avec aussi

01:30:17 les professeurs qui sont en charge.

01:30:19 Et au contact des adultes pendant les vacances,

01:30:21 ils auront entendu un certain nombre de conversations.

01:30:23 Et donc là, il y a un point important,

01:30:25 et je pense que du coup, il ne faut pas se mettre

01:30:27 les uns sur les autres, nous ne devons pas importer

01:30:29 ce conflit, mais chacun est

01:30:31 responsable en tant qu'adulte, parce que nous sommes

01:30:33 vraiment à un croisement de notre

01:30:35 histoire. - C'est vrai,

01:30:37 vous faites bien de le rappeler, les parents aussi ont

01:30:39 cette responsabilité-là, on en avait beaucoup parlé

01:30:41 au moment des émeutes, mais peut-être que, voilà, sur ce genre

01:30:43 de sujet de société, il faut le redire.

01:30:45 La montée de l'antisémitisme,

01:30:47 vous allez voir qu'elle n'est pas propre à la France,

01:30:49 on la voit ailleurs en Europe, aux Etats-Unis, on y viendra

01:30:51 dans un instant, mais Claude Moniquet, vous êtes

01:30:53 notre spécialiste des questions de terrorisme,

01:30:55 notamment, alors comment ça se traduit

01:30:57 ailleurs en Europe, aujourd'hui, ces actes antisémites ?

01:30:59 - Ça se traduit effectivement

01:31:01 ces dernières semaines par une

01:31:03 explosion, une croissance exponentielle

01:31:05 des actes antisémites,

01:31:07 on parle de plus de 240%

01:31:09 d'actes antisémites

01:31:11 en plus en Allemagne,

01:31:13 300% en Autriche,

01:31:15 700% au Royaume-Uni

01:31:17 avec un peu plus

01:31:19 de 800 actes

01:31:21 qui ont été recensés

01:31:23 entre le 7 et le 27 octobre,

01:31:25 et même dans des pays où les communautés, parce qu'on peut

01:31:27 penser qu'il y a un lien entre l'importance de la communauté

01:31:29 juive et sa visibilité et l'antisémitisme,

01:31:31 mais pas du tout, dans des

01:31:33 pays où les communautés sont très réduites, par exemple

01:31:35 en Grèce, à Thessalonique, ce

01:31:37 monument de la Shoah, on a

01:31:39 tagué les

01:31:41 juifs = nazis, pas Israël =

01:31:43 nazis, ce qui ne serait déjà pas acceptable,

01:31:45 mais juifs = nazis, et

01:31:47 à Split, en

01:31:49 Croatie, pays de l'Union Européenne

01:31:51 également, qui est une destination touristique,

01:31:53 on a tagué sur les murs "Judenroos".

01:31:55 Donc c'est quelque chose qu'on trouve partout en Europe,

01:31:57 très clairement, et qui est

01:31:59 évidemment lié à

01:32:01 l'importation du conflit

01:32:03 israélo-hamas.

01:32:05 Merci beaucoup, cher Claude, merci pour

01:32:07 toutes ces précisions, et pour être tout à fait complet, je vous parlais

01:32:09 des Etats-Unis, que ce soit la côte Est, la côte

01:32:11 Ouest, on a vu une recrudescence surtout sur les

01:32:13 campus universitaires, de ce

01:32:15 genre de propos, avec parfois, certains

01:32:17 qui veulent en venir aux mains, qui veulent

01:32:19 agresser des étudiants juifs.

01:32:21 Écoutons la correspondance de Fanny Chauvin, depuis New York.

01:32:23 Le FBI a été

01:32:29 saisi de l'enquête, car dans les messages

01:32:31 postés en ligne, l'auteur

01:32:33 appelait à apporter des fusils d'assaut

01:32:35 et à se rendre dans le réfectoire

01:32:37 cachère de l'université. Il donnait

01:32:39 même l'adresse du lieu.

01:32:41 Alors, après quelques jours d'enquête,

01:32:43 l'auteur a été retrouvé. Il s'agit

01:32:45 d'un étudiant de l'université

01:32:47 de seulement 21 ans.

01:32:49 Alors, la Maison-Blanche l'admet,

01:32:51 il y a bien eu une hausse alarmante

01:32:53 des incidents antisémites dans les écoles

01:32:55 et les universités américaines,

01:32:57 mais pas seulement. À New York, en pleine rue,

01:32:59 un homme a arraché

01:33:01 des affiches d'otages

01:33:03 israéliens. Des passants

01:33:05 se sont interposés, certains pour

01:33:07 protéger les affiches, se sont même collés

01:33:09 au poteau. La police est intervenue

01:33:11 et a pu arrêter l'homme.

01:33:13 Alors, face à la recrudescence

01:33:15 de ces incidents,

01:33:17 les services de renseignement sont sur

01:33:19 le qui-vive et le chef du FBI

01:33:21 appelle les Américains à la vigilance.

01:33:23 Guillaume Roubaud,

01:33:25 c'est le même antisémitisme, mais la logique

01:33:27 derrière le terreau

01:33:29 ou la logique qui préside à son

01:33:31 expression est différente aux États-Unis.

01:33:33 Tout le monde parle depuis quelques jours de ce

01:33:35 ouokisme dans toute sa splendeur.

01:33:37 Qu'est-ce que vous répondez ?

01:33:39 C'est déjà bien compliqué d'essayer de

01:33:41 voir clair sur la situation française dans ses

01:33:43 contradictions, aller sur le terrain des États-Unis et

01:33:45 demander des compétences et des connaissances que j'ai pas forcément.

01:33:47 Vous êtes prof d'histoire-géo, allons-y.

01:33:49 On parle de beaucoup de choses, je m'en étais pas spécialiste de tout.

01:33:51 Ce que je veux dire par là, c'est qu'en tout cas,

01:33:53 c'est un phénomène préoccupant.

01:33:55 À un moment, peut-être dans les années 80

01:33:57 ou je ne sais pas très bien, on a peut-être

01:33:59 pu penser que cette question en titre de l'antisémitisme

01:34:01 était une question en cours de résorption.

01:34:03 Mais à certains égards, c'est vrai parce que vous avez

01:34:05 un recul si vous voulez d'un antisémitisme

01:34:07 qu'on a oublié qu'il a été

01:34:09 aussi largement partagé. Et à certains égards,

01:34:11 il a reculé. Et en même temps, ça nous a peut-être

01:34:13 masqué le fait que depuis maintenant un certain temps,

01:34:15 il y a une remontée qui existe et il y a une survivance.

01:34:17 Et donc de ce point de vue... - Alors à quoi vous l'attribuez,

01:34:19 cette remontée ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

01:34:21 - Mais sur quel terrain vous voulez

01:34:23 m'amener ? Je vous pose la question.

01:34:25 - Si vous faites ce constat de la remontée,

01:34:27 c'est qu'il y a bien un événement ou quelque chose

01:34:29 qui fait que ça ressurge ? - Il y a évidemment

01:34:31 beaucoup de phénomènes. Il me semble qu'il y a

01:34:33 une manière de traiter le conflit

01:34:35 israélo-palestinien qui pose problème.

01:34:37 Une manière qui consiste à voir

01:34:39 les choses sous un angle religieux. Une manière qui consiste

01:34:41 à dire que c'est la lutte des musulmans

01:34:43 contre les juifs alors qu'on est sur une question

01:34:45 territoriale, une question d'État. Et il est

01:34:47 vrai que de ce point de vue-là, il y a des problèmes

01:34:49 dans la manière de penser les choses.

01:34:51 Un mot quand même que je veux dire au passage, c'est que...

01:34:53 - On laisse finir.

01:34:55 - Mais qui dit ça, c'est intéressant.

01:34:57 - On ne prétend pas en parole des palestiniens

01:34:59 et des musulmans en général, sinon le ramasse.

01:35:01 Et qui dit qu'il est en lutte...

01:35:03 - En France, le ramasse, vous savez...

01:35:05 - Qui dit qu'il est en lutte contre les juifs et non pas contre...

01:35:07 - Allez, finissez juste votre phrase et puis je dis que vous pourrez réagir.

01:35:09 - Non, je voulais juste dire un mot parce que

01:35:11 comme on n'a pas eu l'occasion d'en parler,

01:35:13 l'extrême fermeté sur la question

01:35:15 de l'antisémitisme ne doit pas

01:35:17 nous empêcher de tenir

01:35:19 une position claire sur la question du conflit

01:35:21 israélo-palestinien et de ne pas dire

01:35:23 que toute personne qui considérerait

01:35:25 qu'actuellement l'offensive en cours à Gaza

01:35:27 se fait avec des crimes de guerre,

01:35:29 cette personne-là, elle ne devrait rien dire.

01:35:31 Je pense que nous, en ce moment,

01:35:33 on doit être absolument ferme sur la question de l'antisémitisme

01:35:35 et garder le cap d'une position

01:35:37 à deux États pour un cessez-le-feu

01:35:39 et une paix juste et durable.

01:35:41 - C'est clair, sa démonstration.

01:35:43 - De parler de crime de guerre à Gaza, de la paix...

01:35:45 - De dire, on peut réfuter...

01:35:47 - Excusez-moi, je réagis à ce qui vient d'être dit.

01:35:49 - Non, on peut réfuter juste avant, ce qu'il disait juste avant.

01:35:51 On peut réfuter l'antisémitisme et dire qu'il y a quand même

01:35:53 un problème politique et territorial sur le terrain.

01:35:55 - Évidemment qu'il ne faut pas confondre les choses,

01:35:59 mais encore une fois, c'est le Hamas

01:36:01 qui s'institue en porte-parole

01:36:03 de tous les Palestiniens.

01:36:05 Vous avez vu la vidéo

01:36:07 qui circule depuis ce matin

01:36:09 sur Twitter,

01:36:11 sur X, anciennement Twitter,

01:36:13 d'une femme,

01:36:15 d'une Gazaouie, qui a perdu

01:36:17 une partie de sa famille

01:36:19 à cause de bombes israéliennes

01:36:21 et qui dit

01:36:23 "c'est à cause des chiens du Hamas"

01:36:25 et auquel un type

01:36:27 qui est vraisemblablement du Hamas

01:36:29 met la main sur la bouche pour l'empêcher de dire ça.

01:36:31 Vous vous rappelez qu'en juillet,

01:36:33 il y a eu à Gaza

01:36:35 des manifestations de Gazaouies

01:36:37 contre le Hamas et qu'elles ont été

01:36:39 réprimées dans le sang.

01:36:41 Donc tout ça, on le sait.

01:36:43 Donc arrêtons de reprendre la rhétorique du Hamas

01:36:45 comme s'il représentait les Palestiniens

01:36:47 et c'est le Hamas, je le rajoute aussi,

01:36:49 qui parle de son combat

01:36:51 contre les Juifs et non pas de son combat

01:36:53 contre l'Israël.

01:36:55 - Si vous voulez compléter son propos,

01:36:57 après on passe à autre chose.

01:36:59 - Je voudrais compléter sur deux points

01:37:01 vraiment rapides.

01:37:03 L'histoire des universités est fascinante

01:37:05 et très inquiétante,

01:37:07 parce que ça rejoint ce que vous disiez

01:37:09 sur l'éducation. C'est-à-dire que tous ces gens-là,

01:37:11 qui sont à Harvard et à Yale et dans toutes les grandes écoles,

01:37:13 les Ivy League américaines,

01:37:15 Cornell, évidemment,

01:37:17 ont été réélus à un moment. C'est-à-dire qu'ils viennent déjà...

01:37:19 - Oui, c'est la future élite. - C'est la future élite.

01:37:21 Il y a une autre vidéo

01:37:23 qui se balade d'un Américain

01:37:25 qui essaye de faire

01:37:27 signer une pétition des passants dans la rue.

01:37:29 Et il leur dit

01:37:31 "Je signe une pétition en faveur du Hamas".

01:37:33 Très bien, tout le monde vient pour signer. Il dit "Mais attendez,

01:37:35 je veux quand même vous lire la charte du Hamas".

01:37:37 Et tout d'un coup, il commence à lire la charte du Hamas

01:37:39 et les gens disent "Ouh là là, non, signe pas ça".

01:37:41 Donc en fait, ce qui est inquiétant,

01:37:43 c'est l'énorme ignorance

01:37:45 quand on soutient le Hamas

01:37:47 et les manifestations maintenant sont un soutien du Hamas.

01:37:49 - J'aimerais

01:37:51 qu'on regarde aussi ce qui se passe

01:37:53 du côté de l'ONU. Vous savez que

01:37:55 Antonio Guterres a

01:37:57 plusieurs fois tiré la sonnette

01:37:59 d'alarme sur ce qui se passe du côté des civils.

01:38:01 De fait, l'armée a bombardé le camp de réfugiés

01:38:03 de Jabalia, le plus grand

01:38:05 de la bande de Gaza, selon le Hamas

01:38:07 d'ailleurs, avec toujours ces chiffres qui sont

01:38:09 quand même sujets à caution, parce qu'il n'y a qu'une seule source

01:38:11 on rappelle quand même, dans la bande de Gaza.

01:38:13 On fait 195 morts, 777 blessés

01:38:15 et 120 disparus.

01:38:17 Donc le bilan ne peut pas

01:38:19 être vérifié pour l'instant.

01:38:21 L'ONU, on va en parler

01:38:23 pas mal dans cette émission.

01:38:25 Dans ses résolutions, on va le voir,

01:38:27 elle a souvent condamné Israël

01:38:29 mais très peu

01:38:31 d'autres belligérants

01:38:33 de la région. Regardez le ratio.

01:38:35 Alors on n'est pas du tout sur le même échelle, vous voyez.

01:38:37 Depuis 2015, les condamnations, les résolutions

01:38:39 contre Israël, il y en a eu 140

01:38:41 pour le traitement

01:38:43 de l'Etat hébreu réservé

01:38:45 aux Palestiniens. 68 résolutions

01:38:47 contre tous les autres pays.

01:38:49 Donc voilà, ça englobe les 150

01:38:51 ou quelques pays qu'il y a dans le monde.

01:38:53 En 2022, 15 résolutions

01:38:55 contre Israël et

01:38:57 6 contre la Russie pour son

01:38:59 invasion de l'Ukraine.

01:39:01 Alors ne parlons même pas de l'Iran, je crois que l'Iran,

01:39:03 il y en a eu deux, enfin, on a compté, c'était

01:39:05 peau de chagrin. Et puis on précise quand même

01:39:07 que la présidence du forum social

01:39:09 du Conseil des droits de l'homme vient d'être

01:39:11 accordée à l'Iran, Fonta Bereté.

01:39:13 Il y a un problème

01:39:15 avec cette instance internationale

01:39:17 qu'est l'ONU ?

01:39:19 - Non, moi je... Enfin, vraiment...

01:39:21 - Elle est hors sol aujourd'hui, cette instance ?

01:39:23 - Non, je ne vais pas

01:39:25 pouvoir me permettre de

01:39:27 vous dire ça parce que tout simplement je ne suis pas une spécialiste

01:39:29 de ce dossier-là.

01:39:31 - Vous avez un avis ? - Non, ce que je peux vous dire

01:39:33 c'est que concernant effectivement

01:39:35 la conférence sociale, je suis un petit peu

01:39:37 étonnée, donc j'attends de voir un petit peu comment tout ça

01:39:39 va se délayer

01:39:41 un petit peu dans l'actualité parce que c'est

01:39:43 vrai que depuis

01:39:45 des mois et des mois, nous sommes

01:39:47 à côté de ces femmes qui

01:39:49 sont opprimées, qui sont

01:39:51 parfois séquestrées, qui sont tuées, et donc

01:39:53 là ça me paraît quand même assez

01:39:55 délicat, mais encore une fois je préfère

01:39:57 vous dire que je ne suis pas une spécialiste

01:39:59 des relations avec

01:40:01 l'ONU. Donc j'attends

01:40:03 de voir. - Il faut savoir quand même que l'Iran...

01:40:05 - Vous voulez tous parler en même temps là maintenant.

01:40:07 - Une seconde. - Allez-y.

01:40:09 - Il y a beaucoup de condamnations, mais c'est aussi parce que l'Israël

01:40:11 ne respecte pas les résolutions

01:40:13 67 de l'ONU. - Contrairement à la

01:40:15 Russie donc, qui respecte.

01:40:17 - 1 million et demi d'Afghans

01:40:19 sont en train d'être virés

01:40:21 du Pakistan. - Non mais écoutez, on ne va pas

01:40:23 faire l'un contre l'autre si ça ne vous ennuie pas.

01:40:25 Non, non, non, ce que je veux dire c'est qu'à

01:40:27 un moment la question est de savoir quel est le problème.

01:40:29 Est-ce que le problème c'est que

01:40:31 aujourd'hui des pays ne respectent pas

01:40:33 les résolutions de l'ONU ou est-ce que le problème c'est que

01:40:35 l'ONU leur rappelle plus ou moins souvent. Le problème

01:40:37 c'est qu'aujourd'hui le droit international

01:40:39 n'est pas respecté par un certain nombre d'États

01:40:41 et quand ces États ont l'arme nucléaire ou sont très puissants

01:40:43 et bien ils violent le droit international impunément.

01:40:45 C'est ça le problème. N'accusons pas l'ONU.

01:40:47 Accusons les pays qui ont une arme nucléaire

01:40:49 et qui ne respectent pas le droit international.

01:40:51 - Bon alors, on va m'accuser de... - Un mot sur l'Iran, pardon,

01:40:53 je me mets en injustice. - Sur l'Iran.

01:40:55 - Pardon. - Allez-y.

01:40:57 - Ce qui me pose aussi problème, la position

01:40:59 de l'ONU, on sait qu'elle est

01:41:01 complètement partielle et tirebondiste

01:41:03 depuis des décennies.

01:41:05 On connaît. Ce qui me pose problème

01:41:07 c'est la position de la France parce que

01:41:09 par exemple les États-Unis

01:41:11 ont annoncé qu'ils refusaient de siéger

01:41:13 dans cette fameuse

01:41:15 Commission des droits de l'homme, dans ce fameux

01:41:17 Forum des droits de l'homme. - Les États-Unis

01:41:19 refusent de siéger dans beaucoup d'instances, vous savez.

01:41:21 - Dont la présidence a été confiée

01:41:23 à l'Iran. Ça me paraît le minimum, voyez-vous,

01:41:25 de ne pas s'asseoir à côté d'un représentant

01:41:27 des autorités iraniennes

01:41:29 pour parler des droits de l'homme. - Une morphose quand même lunaire.

01:41:31 Une sorte de politique qui a peur quand même.

01:41:33 - Il y a la Saoudite aussi qui était à la tête de la Commission

01:41:35 des droits des femmes. Tout ça est lunaire.

01:41:37 C'est le système de l'ONU. C'est une rotation.

01:41:39 Donc en fait, étant

01:41:41 une rotation, ils ne peuvent pas en fait l'en empêcher.

01:41:43 Alors, je n'excuse pas, vous savez

01:41:45 très bien que pour moi c'est complètement

01:41:47 une aberration. - C'est une rotation, c'est-à-dire qu'il y a un calendrier

01:41:49 avec des années attribuées à des pays et on ne peut rien faire.

01:41:51 - Ah si, on peut faire. - On peut.

01:41:53 - On ne peut pas faire empêcher un parti. - On peut juste boycotter

01:41:55 les commissions.

01:41:57 - Alors, j'aimerais juste qu'on parle des nouvelles menaces

01:41:59 qui ont été proférées par le Hamas

01:42:01 qui nous dit "ce n'est pas fini, ce qui s'est passé le 7 octobre,

01:42:03 de toute façon,

01:42:05 il y aura une deuxième, une troisième,

01:42:07 une quatrième vague". Écoutons ce responsable.

01:42:09 - C'est une réunion d'Israël gaire mentique.

01:42:13 Nous, le pays, il est obligé de la dénoncer.

01:42:15 Nous devons la dénoncer. Et nous allons la dénoncer

01:42:17 une deuxième fois, une troisième fois. Et ce ne sera pas la première fois

01:42:19 ou la dernière fois. Ce sera la deuxième, la troisième, la quatrième fois.

01:42:21 Le 7 octobre, le 10 octobre,

01:42:23 le million d'octobre,

01:42:25 nous allons faire le jugement. C'est juste.

01:42:27 - Vous vous inquiétez, Judith ? - Évidemment.

01:42:29 Alors ça, c'est une interview donnée

01:42:31 à la plus grande chaîne privée

01:42:33 libanaise. Ce n'est pas

01:42:35 des propos volés, parce que je vois

01:42:37 que l'origine

01:42:39 n'est pas donnée. C'est la plus grande chaîne

01:42:41 privée libanaise

01:42:43 de télé qui est une des plus

01:42:45 regardées dans le monde arabe.

01:42:47 Ça, c'est bien, parce que comme ça,

01:42:49 personne n'ignorera quels sont les vrais buts

01:42:51 du Hamas.

01:42:53 Mais il faut

01:42:55 reconnaître au Hamas

01:42:57 qu'il dit ce qu'il fait

01:42:59 et qu'il fait ce qu'il dit. Et ça,

01:43:01 c'est tout à fait pratique. Ça participe

01:43:03 aussi d'ailleurs de ces similitudes

01:43:05 avec le nazisme,

01:43:07 entre l'islamisme et le nazisme.

01:43:09 Vous avez des textes

01:43:11 en abondance qui expliquent

01:43:13 la théorie, qui expliquent la stratégie

01:43:15 à disposition. Encore faut-il

01:43:17 accepter de voir ce qu'on voit.

01:43:19 On peut dire pareil du Hezbollah, dont on sait que

01:43:21 Hassan Nasrallah va s'exprimer demain.

01:43:23 D'ailleurs, il y a eu déjà une sorte de teasing

01:43:25 sur les réseaux sociaux avec des vidéos

01:43:27 qui montrent ce

01:43:29 leader du Hezbollah depuis maintenant

01:43:31 plusieurs décennies.

01:43:33 Et on attend avec un peu d'anxiété, à vrai dire, ce qu'il va dire.

01:43:35 Alors, moi, je n'adore pas du tout les comparaisons

01:43:37 entre l'islamisme et le nazisme,

01:43:39 juste parce qu'en fait, il n'y a pas

01:43:41 une seule forme d'antisémitisme

01:43:43 et que j'aime bien que les choses, elles soient

01:43:45 claires. Dans le sens... Non, mais dans le sens

01:43:47 où, d'abord, Israël n'est pas dans la

01:43:49 même position, les juifs ne sont pas dans la même position

01:43:51 et c'est vrai qu'il y a un programme très clair.

01:43:53 Et là, c'est intéressant ce que vous dites parce que

01:43:55 en Israël, il y a un débat depuis

01:43:57 pratiquement, j'ai envie de vous dire, 75 ans.

01:43:59 Est-ce qu'il faut croire

01:44:01 ce que les leaders palestiniens,

01:44:03 notamment du Hamas, disent

01:44:05 dans les médias ?

01:44:07 On a souvent vu des décalages

01:44:09 entre ce qui est dit en anglais et ce qui est dit en arabe.

01:44:11 Ça, c'est très bien documenté,

01:44:13 toujours très bien documenté, mais en fait, là,

01:44:15 vous touchez au problème. Cette vidéo-là

01:44:17 qui circule, effectivement, on se dit

01:44:19 bon, c'est plus pour le public

01:44:21 et pourquoi est-ce qu'on devrait croire

01:44:23 en fait ce qui est dit ? Mais je crois qu'après le 7 octobre,

01:44:25 on peut quand même se dire que ce qui est dit

01:44:27 est fait. Donc ça règle

01:44:29 une vraie...

01:44:31 Comment dire ?

01:44:33 Une vraie question qui se pose

01:44:35 depuis vraiment très longtemps en Israël.

01:44:37 Ça revient tout le temps sur le tapis.

01:44:39 Fonte à péretter, peut-être.

01:44:41 Un avis sur ces menaces qu'on prend

01:44:43 évidemment très au sérieux maintenant ?

01:44:45 Vidéo inquiétante, je l'ai vue comme

01:44:47 je pense à peu près tout le monde.

01:44:49 Donc effectivement, là-dessus,

01:44:51 moi j'étais... Je pense qu'on a encore

01:44:53 une attention toute particulière pour les otages,

01:44:55 les otages du 7, parce que c'est

01:44:57 vrai qu'on pense à après,

01:44:59 mais nous avons vu toutes ces femmes

01:45:01 et tous ces hommes pleurer, leurs enfants, ne pas savoir

01:45:03 où ils étaient. Donc je pense que l'action diplomatique,

01:45:05 elle doit être véritablement soutenue

01:45:07 au jour le jour sur la libération

01:45:09 de ces otages, et effectivement

01:45:11 la voie diplomatique qui est portée

01:45:13 notamment par le président Emmanuel Macron

01:45:15 doit avancer pour faire

01:45:17 en sorte effectivement qu'on n'ait pas

01:45:19 d'autres 7 octobre.

01:45:21 Donc je comprends l'affolement

01:45:23 des populations sur place, mais également

01:45:25 ici, et en plus

01:45:27 la terre d'Israël était aussi une terre

01:45:29 de refuge, en fait, pour ceux qui se sentaient

01:45:31 pas bien ici,

01:45:33 par exemple, en France. Beaucoup de

01:45:35 nos amis étaient partis à un moment donné,

01:45:37 donc en fait, effectivement, là, il y a une

01:45:39 tension accrue, donc je pense qu'il faut

01:45:41 être très vigilant aux messages qui sont passés

01:45:43 sur Internet, mais

01:45:45 malheureusement, comme

01:45:47 beaucoup, j'ai l'impression que ce n'est pas

01:45:49 terminé, que c'est peut-être le début.

01:45:51 Emmanuel Macron, vous en parlez,

01:45:53 il est en Ouzbékistan aujourd'hui,

01:45:55 mais hier il était au Kazakhstan, où il a évoqué

01:45:57 la guerre avec cette phrase qu'on retient,

01:45:59 c'est celle où il parle des "vies"

01:46:01 de civils qui se valent. Écoutons.

01:46:03 Nous devons d'abord protéger les civils de Gaza, car ils n'ont rien à voir avec ces attaques terroristes.

01:46:10 Et nous devons les protéger, en nous concentrant sur les groupes terroristes.

01:46:15 Je tiens à faire cette distinction, parce que toutes les vies comptent dans ce monde.

01:46:20 Et je déteste ce débat qui divise les gens, et où l'on dit,

01:46:23 pour moi, les vies juives sont plus importantes,

01:46:26 et pour moi, les vies palestiniennes sont plus importantes.

01:46:28 C'est dingue.

01:46:30 Ça peut paraître un peu comme un poncif, Guillaume Brumbeau-Koachi,

01:46:33 mais certaines vérités sont bonnes à rappeler dans les contextes tendus,

01:46:37 comme ceux qu'on vit en ce moment ?

01:46:39 Vous savez qu'on n'est pas toujours en Parti Communiste d'accord avec ce que dit Emmanuel Macron,

01:46:42 mais là, pour le coup, je pense que c'est important de le dire en ce moment.

01:46:45 C'est une question importante, parce qu'il faut tout tenir en même temps.

01:46:48 Et puis, allons au bout, sur la question du ramasse.

01:46:51 Si on veut vraiment faire reculer le ramasse,

01:46:54 et je pense que c'est un objectif qu'il faut quand même se donner avec beaucoup d'énergie,

01:46:57 parce que ce qu'on a entendu tout à l'heure est absolument glaçant,

01:47:00 et ce qu'on a vu est absolument glaçant.

01:47:03 Moi, ce que je pense, c'est qu'une action qui est d'une brutalité épouvantable,

01:47:09 qui est indistincte, qui fait beaucoup d'injustices, de victimes qui n'y peuvent rien,

01:47:13 je pense malheureusement que ça crée un terreau sur lequel le ramasse pourra grandir.

01:47:17 Et donc, si vraiment on veut s'attaquer à ça,

01:47:20 alors il faut regarder les choses de près,

01:47:23 et voir comment est-ce qu'un mouvement aussi épouvantable peut se nourrir et grandir.

01:47:27 Il y a débat sur les victimes, c'est-à-dire que, vous savez,

01:47:31 le ramasse a annoncé, je crois, aujourd'hui, dans sa dernière communication,

01:47:34 enfin, sur les dernières dépêches AFP, pardon,

01:47:37 9000 morts parmi les civils.

01:47:40 Les renseignements américains parlent de 1000 morts,

01:47:42 donc c'est très compliqué, parce qu'on est vraiment sur deux échelles complètement différentes.

01:47:45 C'est ça le problème avec la guerre, c'est que c'est toujours pratiquement invérifiable,

01:47:49 surtout sur ce genre de théâtre d'opération.

01:47:53 Moi, j'aimerais savoir, une fois que le ramasse, en admettant qu'il soit éradiqué,

01:47:56 est-ce qu'on peut déjà songer à un interlocuteur futur ?

01:48:01 Beaucoup parlent de plus en plus de Marwan Barghouti,

01:48:04 dont on sait qu'il est dans les geôles israéliennes depuis une vingtaine d'années maintenant.

01:48:10 Vous connaissez la question, puisque vous avez vécu en Israël longtemps.

01:48:13 Est-ce que ça peut être un interlocuteur sérieux,

01:48:16 même s'il était quand même du bras armé du FATA à l'époque ?

01:48:18 Oui, il y a deux interlocuteurs dont on parle,

01:48:21 c'est Darhlan qui est dans les Émirats, Adhoa si je ne me trompe pas, et Barghouti.

01:48:26 Barghouti, c'est ce qu'ils appellent en Israël l'ennemi connu,

01:48:30 c'est-à-dire qu'il a été condamné pour terrorisme, on sait ce que ça vaut,

01:48:33 on connaît l'interlocuteur, on le dit et on le répète,

01:48:37 on ne fait pas la paix avec la Suède.

01:48:39 Donc est-ce que ce personnage pourra remplacer Mahmoud Abbas,

01:48:45 le président de l'autorité palestinienne ?

01:48:47 On ne sait pas, après c'est une question aussi de légitimité dans la rue.

01:48:50 Est-ce que quelqu'un qui sort des prisons israéliennes

01:48:53 pour devenir leader de l'autorité palestinienne, ça pourrait marcher,

01:48:57 mais il sera quand même mis sur place par les Américains et les Israéliens ?

01:49:01 Donc quelle légitimité il a sur place ?

01:49:03 Est-ce qu'il peut reprendre toutes les institutions palestiniennes ?

01:49:05 Je n'en sais rien, je sais que c'est un grand fantasme de parler maintenant du jour d'après à Gaza.

01:49:10 Il risquerait d'y avoir une défiance vis-à-vis de lui parce qu'on le sortirait du chapeau comme interlocuteur validé.

01:49:15 Oui, parce que Mahmoud Abbas démissionne et décide qui est son...

01:49:19 On n'en est pas là encore, mais bon, il va falloir réfléchir au futur.

01:49:22 Mais ça fait partie du même problème en fait.

01:49:23 Pour discuter, il faut un interlocuteur à un moment donné.

01:49:25 Oui, mais justement, un des problèmes auxquels on est confrontés,

01:49:27 c'est que Netanyahou a poussé le ramas, parce que justement, on le sait tous,

01:49:30 c'est ce que dit Arad, etc.

01:49:31 Oui, on ne serait pas du tout d'accord avec ce qu'il dit.

01:49:33 Non, mais je sais, mais quand même, on dirait l'un de tous les spécialistes.

01:49:35 Non, non, ça dépend des périodes.

01:49:37 Mais il a poussé, pourquoi ? Parce que c'est un interlocuteur,

01:49:40 donc il savait qu'avec lui, il n'y aurait pas deux États.

01:49:42 Non, non, ça dépend des périodes.

01:49:44 À partir du moment où le ramas a gagné les élections palestiniennes,

01:49:49 c'est-à-dire en 2005, là, les Israéliens se sont rendus compte

01:49:53 que c'était complètement irresponsable et imprudent

01:49:57 de continuer à encourager le ramas par rapport au FATA.

01:50:04 Par rapport au FATA, oui.

01:50:05 Par rapport au FATA, et ils ont inversé la tendance, tardivement, mais ils l'ont fait.

01:50:09 Bon, c'est tout le temps qui nous restait pour ce débat.

01:50:11 On pourrait en parler encore une heure.

01:50:13 Merci à tous d'avoir fait le déplacement, évidemment.

01:50:15 Léa Landman, vous allez rester, je crois, en dernière heure.

01:50:18 On n'a pas fini d'en parler. On marque une courte pause.

01:50:20 Et puis, on se retrouve pour évoquer la reste de l'actualité.

01:50:23 A tout à l'heure.

01:50:25 Sous-titrage Société Radio-Canada

01:50:27 ♪

01:50:32 Il y a tellement de raisons de célébrer la vie.

01:50:35 Et autant de façons de célébrer une vie.

01:50:38 Célébrer une personnalité, une qualité, et même quelques défauts.

01:50:45 PFG sera toujours à vos côtés.

01:50:47 Alors, en cas de décès, appelez-nous au 3012, de jour comme de nuit.

01:50:52 ♪

01:50:53 Dernière chance pour profiter de l'offre d'automne Basic Fit.

01:50:56 Et recevez un sac de sport.

01:50:58 Aujourd'hui, dernier jour pour en profiter.

01:50:59 Rejoignez-nous. Basic Fit.

01:51:01 ♪

01:51:02 ♪

01:51:12 Pour l'indépendance énergétique de la France,

01:51:14 nous accélérons le développement des gaz renouvelables et de l'hydrogène.

01:51:18 GRT gaz. Nous transportons le gaz et connectons les énergies d'avenir.

01:51:22 ♪

01:51:26 C'est pas Versailles ici !

01:51:28 C'est pas Versailles ici !

01:51:30 C'est pas Versailles ici !

01:51:32 ♪

01:51:39 Woh ! C'est pas Versailles ici !

01:51:41 Et si c'est Versailles ici ?

01:51:42 Les matelas Trianon, en exclusivité à la Compagnie du lit.

01:51:46 Ce soir, Mia a des envois à préparer.

01:51:48 Elle envoie son recommandé sur lapos.fr.

01:51:51 Et ses calissons, hop, dans un colis pour ses amis de La Réunion.

01:51:56 Préparez vos envois quand ça vous arrange.

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01:52:49 Je suis Effy Lafay.

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01:53:04 Nouvelle Volkswagen ?

01:53:06 Hum, ouais, bien vu.

01:53:07 Une électrique, c'est courageux.

01:53:09 Tu sais, l'autonomie, la recharge rapide, c'est pas encore ça.

01:53:14 Salut Emma, alors cet essai ?

01:53:17 Écoute, super.

01:53:20 Papa, t'as vu, c'est une électrique.

01:53:22 Il faut que je parle à maman une minute.

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01:53:29 C'est pourtant facile de changer.

01:53:31 Grâce à vous, en octobre, CNews réalise le meilleur mois de son histoire.

01:53:38 Et vous êtes plus de 8 millions et demi à nous faire confiance chaque jour.

01:53:42 Merci.

01:53:43 Il y a tellement de raisons de célébrer la vie.

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01:54:38 J'ai écrit un petit quelque chose pour ton anniversaire, je te le lis ?

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01:55:31 Ma première histoire d'amour.

01:55:34 Mon premier grand départ.

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01:56:47 De retour avec vous pour la suite de notre émission.

01:56:51 Je ne sais pas si on va partir dans un instant du côté de Saint-Lô dans la Manche.

01:56:55 Vous savez qu'il y a eu cette tempête qui a déferlé sur la façade, une large façade ouest,

01:57:00 dont on a ressenti les soubresauts jusque dans la région parisienne,

01:57:03 avec ces vents violents, parfois les pointes jusqu'à 200 km/h ressenties dans le Finistère.

01:57:08 Et d'incroyables dégâts.

01:57:10 1,2 millions de foyers privés d'électricité pendant plusieurs heures cette nuit.

01:57:14 Les services d'Enedis et du SDIS qui évidemment sont à pied d'œuvre depuis ce matin pour tenter de rétablir le réseau.

01:57:19 La préfecture même qui a demandé aux habitants du Finistère de ne pas sortir de chez eux pour emprunter les axes routiers

01:57:29 ou se rendre même à leur travail le temps que tout cela soit remis en ordre et que les axes routiers soient déblayés.

01:57:35 Dans quelques instants, j'aimerais qu'on ait cette image si possible.

01:57:39 J'aimerais qu'on puisse la montrer du centre opérationnel de Saint-Lô dans la Manche

01:57:45 où se trouve la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher

01:57:51 qui s'entretient avec tous les agents qui sont à pied d'œuvre depuis ce matin.

01:57:54 On y retournera dans un instant dès lors qu'elle prendra la parole.

01:57:56 Mais avant cela, le journal avec vous, Adrien Spiteri.

01:58:00 On s'intéresse évidemment à nouveau au conflit entre Israélien et le Hamas.

01:58:05 27e jour de guerre et toujours des combats très denses.

01:58:09 Les frappes de Tsaïl continuent. L'armée israélienne assure avoir tué plusieurs terroristes du Hamas ces dernières heures.

01:58:16 Tsaïl déplore par ailleurs la mort de 17 de ses soldats mais assure que des brèches ont été ouvertes dans les défenses du Hamas.

01:58:23 Et puis le camp de Jabali a frappé une deuxième fois par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

01:58:27 Il avait déjà été frappé mardi par Tsaïl qui assure avoir tué plusieurs terroristes du Hamas dans ses frappes.

01:58:33 Les victimes collatérales seraient nombreuses selon le Hamas.

01:58:36 195 personnes seraient mortes. L'ONU estime que ces bombardements pourraient constituer, je cite, des crimes de guerre.

01:58:42 De son côté, Tsaïl assure que le Hamas a utilisé plus de 100 femmes et enfants comme boucliers humains dans ses frappes.

01:58:49 Et puis l'Égypte va aider à évacuer environ 7000 étrangers de Gaza via ce fameux poste de Rafah.

01:58:54 Et hier déjà, plus de 400 personnes ont été évacuées de la bande de Gaza vers l'Égypte.

01:59:00 Parmi elles figurent cinq Français. Il s'agit de la première opération d'évacuation depuis le 7 octobre, date du début du conflit.

01:59:07 Dans la zone d'actualité, l'imam de Boker a été condamné à huit mois de prison avec sursis.

01:59:11 Le but, permettre notamment... Alors attendez... Il avait été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès.

01:59:19 Le verdict a été rendu aujourd'hui. Il est désormais interdit d'être imam pendant un an.

01:59:24 Inscrit également au fichier des auteurs d'infractions terroristes, il a été interpellé en début de semaine à l'aéroport de Marseille après des appels à la haine sur internet.

01:59:33 Et je vous le disais il y a un instant, cette fameuse tempête qui a fait de nombreux dégâts la nuit dernière.

01:59:38 Exactement. Le nord-ouest de la France a été particulièrement touché.

01:59:42 Des rafales de vent à plus de 200 km/h ont été recensées. Dans l'Aisne, un chauffeur routier a été tué par un arbre tombé sur la cabine de son poids lourd.

01:59:51 Merci beaucoup. On ne sait pas si Agnès Pagnot-Runacher prendra la parole, mais on guette évidemment toute prise de parole de la ministre pour nous dire quand le réseau sera électrique,

02:00:00 notamment c'est important évidemment en cette période hivernale, quasi-hivernale, sera rétabli.

02:00:05 J'aimerais évidemment qu'on revienne à ces actes antisémites qui se sont multipliés dans notre pays.

02:00:10 On est à près de 1000 actes recensés, simplement recensés.

02:00:14 Évidemment, ça n'est pas prendre en compte tout ce qui a pu être proféré depuis trois semaines.

02:00:19 La France s'est émue de l'apparition de ces tags, vous le savez, aux relents antisémites sur des façades d'immeubles.

02:00:24 Et puis il y a cette vidéo filmée dans le métro parisien qui a beaucoup choqué.

02:00:29 Regardons le résumé des derniers faits enregistrés avec Mathilde Ibanez.

02:00:33 Dans une rame bondée du métro parisien, un groupe de personnes chante en chœur des paroles insultantes contre les Juifs.

02:00:41 "Nique les Juifs et les grand-mères, on est des nazis, on est fiers !"

02:00:50 Une vidéo postée sur les réseaux sociaux qui inquiète fortement la présidente de l'organisation juive européenne.

02:00:56 La crainte que nous ressentons, nous, les acteurs judiciaires de la lutte contre l'antisémitisme,

02:01:03 c'est qu'au décours de ce type de chants et de manifestations antisémites, il y ait des passages règles.

02:01:10 Des actes antisémites qui ont vivement fait réagir le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

02:01:15 "Propos choquants, inadmissibles, indignes. Le préfet de police les a signalés par article 40 au parquet de Paris et nous ne laisserons rien passer.

02:01:23 Tous les moyens d'investigation sont mis en œuvre pour retrouver rapidement les auteurs."

02:01:26 Dans un communiqué, le préfet annonce avoir saisi le parquet pour des chants, cris et propos antisémites et haineux proférés dans les transports en commun.

02:01:35 Des actes qui peuvent être lourdement condamnés, pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison.

02:01:40 "Et puis évidemment on va revenir à ces propos de cet athlète qu'on a relevé, évidemment Judith Ventrob,

02:01:49 cet athlète ex-champion d'Europe du 3000 mètres stiple, qui a fait cette comparaison très hasardeuse,

02:01:56 pour le moins entre Hitler et Benjamin Netanyahou, et qui m'avait fait mine de revenir sur ses propos.

02:02:04 De fait, pour vous ce ne sont pas de franches excuses, hein ?

02:02:07 Non, je suis allée regarder sur son fil Twitter.

02:02:11 Alors donc, effectivement, il y a un post où il dit que c'est une comparaison maladroite et mauvaise,

02:02:19 et il invoque son émotion pour se faire pardonner.

02:02:23 Et puis tout de suite après, il explique, Hitler a commis un génocide, tout comme Netanyahou est en train de le faire.

02:02:30 Donc en fait, il précise son propos.

02:02:33 Tout de suite après, "je condamne tout terrorisme, que ce soit du côté des Israéliens comme du côté des Palestiniens".

02:02:39 Donc toujours pareil.

02:02:41 La veille, il avait expliqué "le chantage antisémite est une fourberie,

02:02:47 qui a permis à Israël de faire que 50% des frappes ciblent des enfants", ce qui est la propagande du Hamas.

02:02:55 Parce que bien sûr, tout le monde a compris qu'Israël avait intérêt à cibler des enfants

02:03:00 pour que son image internationale soit encore meilleure.

02:03:04 C'est tellement débile, en plus, et pour gober cette propagande du Hamas,

02:03:09 pour la ressortir telle quelle, non, il n'a pas fait d'excuses, il s'est enfoncé, il ne comprend même pas ce qu'il dit.

02:03:16 - Lea Lohmann.

02:03:18 - Pardon. On voit en fait, c'est la continuité de "on préfère croire une source du Hamas qui dit que c'est les Israéliens qui ont frappé un hôpital"

02:03:25 et d'un coup, tout le monde accepte ça comme si le Hamas était l'organisation la plus crédible.

02:03:30 - Excusez-moi, une seconde, c'est toujours la présentation de l'événement que fait MSF sur son site.

02:03:38 - Alors, comme le New York Times, qui pendant des jours sur mon Insta,

02:03:43 je voyais passer la pub qui disait que c'est Israël qui avait frappé.

02:03:47 Mais pourquoi c'est intéressant ? Parce qu'en fait, on voit vraiment une sorte de vraie fracture,

02:03:51 c'est-à-dire que toute violence et terrorisme, en fait, au moins, il parle de terrorisme du Hamas,

02:03:56 donc c'est déjà pas mal, j'ai envie de dire que c'est déjà une évolution,

02:03:58 mais cette comparaison qu'on voit assez souvent entre crimes de guerre, terrorisme, Israël, terrorisme, etc.,

02:04:05 c'est-à-dire, on l'a toujours entendu un peu en sourdine, mais là, c'est vraiment très vocal, c'est très public,

02:04:12 on voit certains hommes politiques le dire aussi, donc c'est-à-dire qu'on a vraiment dépassé la ligne de pouvoir dire "il y a défense et il y a terrorisme".

02:04:20 Justement, pour Robert Ménard qui était notre invité ce matin sur CNews,

02:04:24 Jean-Luc Mélenchon fait partie de ceux qui, aujourd'hui, divisent et fracturent notre pays.

02:04:28 Je vous propose d'écouter cet extrait.

02:04:30 Qui divise profondément cette société.

02:04:34 Il est porteur d'un discours qui explique en partie ce que vous m'avez fait entendre tout à l'heure dans le métro.

02:04:40 Il pense que s'il veut gagner les voix dont il a besoin pour être enfin au deuxième tour des présidentielles,

02:04:47 il a besoin de conquérir cet électorat-là.

02:04:50 Ce qui est dégueulasse et ce qui est raciste, parce que pardon de vous dire qu'une grosse partie de l'électorat qu'il vise,

02:04:58 en gros, l'électorat issu de l'immigration, il ne pense pas les saloperies qu'il dit.

02:05:02 C'est cynique chez Jean-Luc Mélenchon ou c'est vraiment idéologique et ancré en lui, selon vous ?

02:05:09 Les deux.

02:05:10 Moi je dirais les deux. Jean-Luc Mélenchon a fait une espèce de conversion intérieure.

02:05:18 Je ne suis pas psychiatre, je n'en connais pas les raisons.

02:05:21 Mais toutes ces sorties sur les juifs démontrent un vrai problème du président, du leader.

02:05:29 Donc pour vous, il ne fait pas que s'adapter à son électorat convoité ?

02:05:32 Non, non, écoutez, au moment où Corbyn, le leader des travaillistes britanniques,

02:05:39 est viré de son poste pour complaisance vis-à-vis de l'antisémitisme,

02:05:43 il s'est débrouillé quand même pour écrire sur son blog, je parle de Jean-Luc Mélenchon,

02:05:47 "qu'on ne compte pas sur moi pour les génuflexions devant les oucases du CRIF".

02:05:53 Il reprend à son compte il y a quelques années,

02:05:57 alors que ça n'a vraiment en plus aucun rapport avec le sujet dont il est en train de parler,

02:06:02 sur une chaîne concurrente, il reprend à son compte la thèse des juifs "peuple déicide".

02:06:09 Et je pourrais accumuler les exemples,

02:06:12 jusque y compris sa participation à la marche contre l'islamophobie,

02:06:18 où il défile à côté de tout ce que Paris ou la France

02:06:24 compte de représentants ou de compagnons de route des frères musulmans dans notre pays.

02:06:30 Je comprends l'ahouma musulmane qui descend et qui s'identifie avec la souffrance palestinienne,

02:06:38 ce qu'on voit à Gaza, c'est effectivement terrible,

02:06:40 mais où sont tous les leaders qui appellent le Hamas à déposer les armes ?

02:06:44 Par exemple, j'ai pas entendu Mélenchon dire ça, j'ai entendu personne d'ailleurs dire ça.

02:06:47 C'est-à-dire qu'on met la responsabilité première sur Israël,

02:06:50 mais on ne met pas la responsabilité sur le Hamas qui a empêché avec des armes

02:06:54 les habitants de Gaza de descendre dans le sud, là où les Israéliens ont promis de ne pas attaquer.

02:06:58 Donc en fait, il y a un peu un mal gai.

02:07:00 Et personne ne leur reproche de prendre la population en étau en fait ?

02:07:02 Elle est prise en étau, de toute façon, mais je n'entends pas tous ces leaders politiques le dire.

02:07:07 Justement, on va parler de ce rassemblement qui est prévu cet après-midi, place de la République,

02:07:12 qui cette fois est autorisé, je vous donnerai votre sentiment,

02:07:14 mais puisqu'on est sur ces actes d'antisémitisme qui sont en nette augmentation,

02:07:18 j'aime aussi qu'on voit cette séquence, vous l'avez peut-être aperçue sur les réseaux sociaux,

02:07:22 ça se passe aux Etats-Unis aussi, cet antisémitisme plus, comment dire, élitiste, universitaire,

02:07:29 comme vous le rappeliez tout à l'heure.

02:07:31 Regardez cette séquence d'affiches qui sont déchirées sur la côte Est,

02:07:35 ça se passe du côté de New York.

02:07:37 Vous savez qu'il y a eu ces otages, 242 otages, dont on a mis les mots,

02:07:43 les noms et les visages sur certains panneaux, sur certains lampadaires à New York.

02:07:50 Regardez cette séquence d'une jeune femme, je vous dirai après qui elle est,

02:07:53 qui déchire carrément les affiches.

02:07:55 [Bruits de l'interprétation]

02:08:21 Et puis aussi cette prof, dans une université new-yorkaise, prof de déconstruction,

02:08:25 qui a fait la même chose.

02:08:27 Ces scènes, elles se répètent, on peut se dire, pourquoi ne pas laisser leur...

02:08:31 Qu'est-ce que ça peut leur faire, qu'est-ce que leur visage affiché ?

02:08:33 Parce que l'islamisme et le wokisme sont hautement compatibles.

02:08:39 Le wokisme, c'est une relecture, une reconstruction du monde

02:08:44 à travers la grille dominant-dominé, la figure du dominé suprême,

02:08:49 de l'opprimé suprême étant le musulman.

02:08:53 Donc évidemment, il y a cette dimension qui était présente bien avant

02:09:00 l'attaque du 7 octobre du Hamas en Israël, et là qui explose.

02:09:05 Ce que je me demande, c'est ce que disent et ce que font les juifs wok ?

02:09:10 Parce que comme d'habitude, il y a énormément de juifs dans ces mouvements

02:09:14 qui sont à l'avant-garde du progrès.

02:09:16 Il y a eu pas mal de...

02:09:18 Des très grands rassemblements, surtout aux Etats-Unis.

02:09:20 Pour dire "not in my name".

02:09:22 "Not in my name".

02:09:24 C'est les nanas, les femmes et les hommes qui déchirent les affiches.

02:09:30 Ça fait déjà deux semaines qu'on les voit déchirer,

02:09:32 depuis que les affiches ont été mises.

02:09:34 Et ça revient toujours à la confusion générale sur la fracture du 7 octobre.

02:09:41 Si on n'est même pas capable d'accepter que les otages qui sont pris à Gaza

02:09:45 doivent être libérés et donc légitimement mis sur des pancartes, sur les murs,

02:09:50 il y a vraiment grande confusion.

02:09:52 Je n'ai même pas de mots plus polis pour en parler.

02:09:54 Là, on arrache la photo de quelqu'un qui est en train de souffrir, accessoirement.

02:09:57 C'est un peu, jusqu'à presque nier son existence.

02:10:00 Le geste est symbolique et fort.

02:10:02 Vous avez Ruth Elkrief qui disait hier...

02:10:04 Pourquoi tant de haine ?

02:10:06 L'expression n'a jamais été aussi appropriée.

02:10:09 Ruth Elkrief parle hier des ONG.

02:10:11 En fait, les Israéliens ont dit qu'ils allaient retirer certains bénéfices

02:10:18 qu'on donne aux prisonniers du Hamas en Israël.

02:10:22 Donc on parle, j'ai envie de vous dire, de télévision et de PlayStation.

02:10:26 - Oui, des privilèges. - Privilèges, pardon.

02:10:29 24 heures après, la Croix-Rouge a déjà envoyé une lettre

02:10:32 disant qu'il fallait qu'ils rencontrent ces prisonniers

02:10:35 pour être sûrs que leur droit était respecté.

02:10:39 Et les victimes, les familles des otages en Israël

02:10:43 attendent toujours que la Croix-Rouge leur parle ?

02:10:45 Il n'y a pas de mention de cette histoire sur presque tous les grands sites internet des ONG.

02:10:50 Ils auraient essayé de les contacter.

02:10:52 C'est vrai que ça a été reproché, notamment dans cette fameuse conférence de presse

02:10:55 dont vous avez diffusé des extraits à Paris.

02:10:57 On avait entendu le représentant du Barreau israélien,

02:11:00 je crois qu'il était un petit peu le porte-voix de ces familles,

02:11:02 qui disait en effet où elle est, la Croix-Rouge, où sont les médecins du monde.

02:11:06 Il y avait des ONG dans le lot.

02:11:09 L'aide humanitaire, c'est sympa, c'est essentiel,

02:11:12 mais la survie des otages, c'est intéressant aussi.

02:11:17 Ce sont les otages, sinon des êtres humains en détresse absolue.

02:11:21 Après, on ne sait pas s'il n'y a pas des tractations en sous-main

02:11:23 entre certaines ONG sur le terrain et certains représentants.

02:11:26 Ça, on n'en sait rien.

02:11:27 Le but de la négociation, c'est de ne pas savoir ce qui se passe sur le terrain.

02:11:31 La Croix-Rouge s'est targuée d'avoir participé à la libération des deux otages

02:11:38 avec le Qatar, qui a eu lieu il y a quelques jours.

02:11:41 Ils ont passé la main, en fait.

02:11:42 Il n'y a pas de secret là-dessus.

02:11:44 Je pense qu'au contraire, ils revendiqueraient d'entretenir des liens.

02:11:48 Non, non, il n'y a aucune raison.

02:11:49 Je vous ai cité tout à l'heure le site de MSF

02:11:54 qui parle toujours de l'attaque israélienne sur l'hôpital à Gaza.

02:11:58 On est le combien, là ? On est le 2.

02:12:00 On est le 2 novembre, oui.

02:12:02 L'attaque a eu lieu le 17 octobre.

02:12:05 Le 20 octobre, on avait des éléments incontestables

02:12:08 prouvant que c'était une requête du djihad islamique.

02:12:12 Parlons de ce rassemblement qui aura lieu tout à l'heure.

02:12:15 Il ne sera pas interdit, la préfecture de police s'en est expliquée,

02:12:21 parce qu'on a estimé que la sécurité entourant l'événement était suffisante.

02:12:26 Regardez ce qui est en jeu avec Audrey Bertheau.

02:12:29 Une manifestation en solidarité au peuple palestinien est prévue ce soir à Paris.

02:12:35 Organisée par des élus de la France Insoumise,

02:12:38 la préfecture de police l'a finalement autorisée ce mercredi.

02:12:41 Elle aura lieu de 18h à 20h30, place de la République.

02:12:46 Il n'est pas prévu une manifestation, ce qu'on appelle "mouvante",

02:12:50 c'est-à-dire qui se déplace.

02:12:51 Les manifestants resteraient cantonnés sur la place de la République,

02:12:56 ce qui permet un encadrement beaucoup plus approprié.

02:13:00 Un dispositif policier important sera déployé.

02:13:03 Il y aura plusieurs centaines de policiers mobilisés, comme à chaque fois.

02:13:08 Il s'agit d'une manifestation sensible en raison du contexte international,

02:13:13 la guerre Israël-Hamas et de la menace très élevée terroriste en France.

02:13:17 Il y aura des effectifs locaux, des compagnies d'intervention

02:13:21 et des compagnies républicaines de sécurité, des CRS.

02:13:24 Donc cet encadrement sera strict et sera extrêmement fort,

02:13:29 circonstancié, évidemment, pour éviter tout dérapage.

02:13:32 Une autre manifestation déclarée, organisée par la France Insoumise,

02:13:36 Europe Ecologie Les Verts et la CGT, pourrait également avoir lieu ce samedi.

02:13:40 Robert Ménard a dit "il ne faut pas l'interdire".

02:13:43 Qu'est-ce que vous en pensez ? Il faut s'y exprimer ?

02:13:47 Je le dis depuis le début, donc avant cette émission de Robert Ménard,

02:13:51 on a une loi qui est tout à fait complète.

02:13:54 On a des autorités françaises décidées à l'appliquer.

02:13:57 Ils l'appliquent avec sévérité, comme vous l'avez rappelé,

02:14:00 Eric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, a donné des consignes

02:14:03 pour que toute apologie du terrorisme, donc apologie du Hamas, incitation à la haine,

02:14:10 etc., etc., soit réprimée le plus sévèrement possible.

02:14:16 Il y a tout ce qu'il faut dans le code pénal.

02:14:18 Je ne veux pas donner à ces gens-là l'avantage de pouvoir se présenter comme des victimes.

02:14:26 Donc on les laisse défiler ?

02:14:28 On les laisse défiler et on surveille.

02:14:31 Chaque affraction doit être suivie.

02:14:33 D'autant que ce soir, on n'est jamais à l'abri d'un dérapage, effectivement,

02:14:36 parce qu'il y a des personnalités politiques qui seront certainement très scrutées ce soir,

02:14:40 parce qu'elle est fille, on sera, mais le mot d'ordre pour ce soir,

02:14:44 l'élan demain, c'est l'appel à la paix, à un cessez-le-feu.

02:14:47 Ça change un tout petit peu de ce qu'on a pu apercevoir il y a quelques jours.

02:14:51 Là, c'est très, très clair le message. Qu'est-ce que vous leur répondez ?

02:14:54 Au cessez-le-feu ? Moi, je veux bien qu'il y ait un cessez-le-feu.

02:14:57 Mais est-ce que le Hamas est démantelé ?

02:14:59 Est-ce que les infrastructures militaires du Hamas sont démantelées ?

02:15:03 Est-ce qu'on a une garantie du Hamas qu'on ne recommence pas ?

02:15:05 Parce que ce qui tourne quand même sur les interviews officielles,

02:15:07 c'est qu'on recommence tant qu'on peut.

02:15:10 Alors, je veux bien qu'on appelle à un cessez-le-feu.

02:15:12 On peut parler de cessez-le-feu humanitaire, on peut parler de beaucoup de choses.

02:15:15 On en parle d'ailleurs dans le cadre d'une libération des otages.

02:15:19 Donc, il faut comprendre dans quel contexte on fait un cessez-le-feu.

02:15:23 Est-ce qu'on fait un cessez-le-feu de trois jours pour permettre à l'aide humanitaire de rentrer

02:15:27 en étant scrutinée, évidemment, par Israël ?

02:15:31 Est-ce qu'on fait un cessez-le-feu de quatre jours qui permet le Hamas dit

02:15:35 qu'ils ont besoin de temps pour assembler un peu tous les otages,

02:15:37 pour comprendre ce qui se passe ?

02:15:39 Ok, j'y crois moyen. Mais disons, un cessez-le-feu, pourquoi ?

02:15:43 Si le but à la fin, c'est de démentir le Hamas, c'est que tout le leadership est d'accord

02:15:47 qu'il faut démentir le Hamas.

02:15:49 Que veut dire un cessez-le-feu ? On dit une pause humanitaire ?

02:15:51 Il y a un cessez-le-feu, il y en a qui parlent de trêve humanitaire.

02:15:53 Exactement.

02:15:54 Et curieusement, ils ne parlent jamais...

02:15:55 Officiellement, la France demande une trêve.

02:15:57 Hélas, oui.

02:15:58 Et ils ne parlent jamais de restitution des otages.

02:16:01 Et la France a approuvé, a voté, contrairement à l'Allemagne par exemple,

02:16:05 qui s'est abstenue, a voté la résolution de l'ONU qui demande ce cessez-le-feu

02:16:09 sans dire un mot de la responsabilité du Hamas

02:16:12 et qui présente la restitution des otages comme un deuxième temps

02:16:16 après le cessez-le-feu.

02:16:17 C'est le contraire qui devrait être fait.

02:16:19 J'aimerais qu'on parle aussi des menaces qui viennent du Nord

02:16:22 avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui parle demain.

02:16:26 D'ailleurs, ça a été annoncé à grand renfort de teasing sur les réseaux sociaux.

02:16:29 Cette espèce de vidéo un peu dramatique, avec des gros plans sur ses mains,

02:16:33 enfin assez bien montés, j'ai le droit de dire.

02:16:35 On sait que ces vidéos sont très regardées, un peu comme celle du Hamas.

02:16:40 On y prête attention, parce que comme vous le rappeliez,

02:16:43 généralement, ils disent ce qu'ils font et ils font ce qu'ils disent derrière.

02:16:46 Avec toujours ce projet d'anéantissement du Hamas contre Israël.

02:16:53 C'est un peu le même projet d'anéantissement.

02:16:55 On y reviendra tout à l'heure.

02:16:56 Je pense qu'on va juste se rendre, pardon, à l'actualité oblige,

02:16:59 du côté de Saint-Lô où on écoute Agnès Pannier-Runacher sur la tempête.

02:17:02 Le point au centre opérationnel départemental de la Manche

02:17:08 a un scenario avec tous les services de l'État.

02:17:11 La situation évolue avec des reconnections progressives sur le réseau d'électricité.

02:17:18 Mais cette tempête est clairement une des plus importantes

02:17:22 que nous ayons connues ces 40 dernières années,

02:17:24 puisque sur un département comme celui de la Manche

02:17:27 ou sur une région comme celle de la Bretagne,

02:17:30 ça correspond à un impact trois fois supérieur à la tempête de 99.

02:17:35 L'ensemble des services de l'État sont mobilisés.

02:17:38 Je veux d'ailleurs les remercier.

02:17:40 Ils ont passé la nuit à pied d'œuvre, qu'il s'agisse des pompiers, du SAMU,

02:17:46 des services des roues, de la police, de la gendarmerie

02:17:50 et de toutes les équipes d'appui qui font fonctionner le centre opérationnel,

02:17:56 notamment les services de la préfecture.

02:17:59 Main dans la main avec les élus locaux et bien sûr les opérateurs,

02:18:04 notamment RTE et Enedis pour la partie électricité.

02:18:08 À midi, nous avions encore un peu moins d'un million de clients

02:18:14 qui n'étaient plus connectés au réseau.

02:18:17 Ce chiffre évolue, à la fois dans le bon sens

02:18:20 sous l'effet du travail d'Enedis pour reconnecter des milliers de personnes sur le réseau,

02:18:26 mais également du fait de la poursuite de la tempête,

02:18:29 notamment dans le nord de la Normandie et dans les Hauts-de-France,

02:18:33 qui conduit à avoir des accidents complémentaires

02:18:35 et à avoir des personnes qui se retrouvent en situation de privation d'électricité.

02:18:41 Nous agissons sur trois angles pour reconnecter les Français à l'électricité.

02:18:50 Premier élément, déblayer le plus vite les routes

02:18:53 pour faciliter le passage des équipes d'intervention d'Enedis

02:18:57 et le cas échéant de RTE avec l'appui des services de l'État.

02:19:01 Je veux vraiment les remercier en ce sens.

02:19:05 Deuxième élément, faire le diagnostic de la situation

02:19:08 et évaluer le niveau d'intervention nécessaire

02:19:13 pour rétablir d'abord le réseau de moyenne tension,

02:19:17 ensuite le réseau de basse tension,

02:19:19 de façon à prioriser les interventions qui permettent de reconnecter

02:19:23 le plus rapidement ou le plus grand nombre de personnes possible,

02:19:26 d'une part, ou les sites les plus fragiles.

02:19:30 Je pense notamment à des EHPAD, par exemple,

02:19:32 qui sont aujourd'hui encore dans le noir.

02:19:35 Sélectionner aussi les sites qui bénéficieront des groupes électrogènes

02:19:41 en appui pour pouvoir passer ce cap.

02:19:46 Et troisième élément, intervenir et réparer.

02:19:49 Les équipes ont démarré les interventions

02:19:52 dès que le vent a diminué.

02:19:55 Vous savez que nous ne pouvons pas faire intervenir

02:19:58 des équipes sur ce type d'équipement en haut des pylônes

02:20:03 à plus de 80 km/h de vent.

02:20:07 Là, elles ont démarré.

02:20:08 Les hélicoptères ont commencé à décoller.

02:20:12 Nous ne pouvons pas encore faire intervenir les drones.

02:20:15 Ce sont 3 000 agents de Enedis qui étaient prépositionnés

02:20:22 venant de toute la France.

02:20:23 On en a ici qui viennent d'Alsace, de Bourgogne-Franche-Comté

02:20:29 et d'autres régions de France qui sont en appui.

02:20:33 Ces personnes étaient donc prépositionnées avant le déclenchement

02:20:37 de la tempête pour pouvoir intervenir plus vite sur site.

02:20:41 Et un travail est fait pour emmener une deuxième vague en appui

02:20:47 des zones qui sont les plus touchées,

02:20:49 maintenant qu'on a une vision sur l'impact de la tempête,

02:20:53 de manière à débloquer le plus vite la situation des hommes

02:20:58 et du matériel qui se déploie sur le terrain.

02:21:02 Nous avons également reçu une proposition de soutien

02:21:06 de la part du gestionnaire de réseaux de distribution irlandais.

02:21:12 Comme nous avions nous-mêmes été venus en soutien des Irlandais

02:21:18 lorsqu'ils avaient traversé un épisode similaire.

02:21:21 Et nous ferons le point sur quand ce sera le bon moment pour eux

02:21:24 de venir le quai Echéan en appui de la France.

02:21:28 Donc vous le voyez, les équipes sont sur le terrain

02:21:32 pour gérer la situation, heure par heure.

02:21:35 Je veux vraiment remercier toutes ces équipes

02:21:37 dont une partie le font sur la base du Benovola.

02:21:41 Elles se sont désignées pour venir en soutien

02:21:43 au-delà de leur région d'activité habituelle

02:21:46 pour participer à cet effort de solidarité

02:21:50 auprès de la Bretagne et de la Normandie en particulier

02:21:54 et bientôt des Hauts-de-France,

02:21:56 Centre-Val de Noir et Pays de Loire également,

02:22:01 même s'ils sont un peu moins touchés.

02:22:03 Et nous continuerons à faire le point,

02:22:06 heure par heure, pour donner les points de situation.

02:22:10 Je veux également dire qu'il faut encore faire preuve

02:22:12 de beaucoup de vigilance.

02:22:15 Enedis a passé un certain nombre de consignes de sécurité.

02:22:18 Il y a encore des arbres qui sont fragilisés,

02:22:21 des lignes et des fils nus qui sont à portée de main.

02:22:26 Attention à ne pas toucher d'installations,

02:22:29 dont on ne sait pas si elles sont en fonctionnement ou pas.

02:22:32 Notre objectif dans les heures qui viennent,

02:22:34 c'est de reconnecter le maximum de clients en sécurité

02:22:39 avec l'ensemble des services de l'Etat et des opérateurs.

02:22:43 Le point chiffré de la situation, c'était qu'il y avait

02:22:52 à 7h du matin 1,2 million de clients coupés,

02:22:56 privés d'électricité, non connectés au réseau

02:22:59 du fait de l'ampleur de la tempête Sierran,

02:23:02 qui a des impacts deux à trois fois supérieurs

02:23:05 à ce qu'étaient les tempêtes de 1999.

02:23:08 Ce chiffre a descendu à 980 000 à midi,

02:23:12 et il s'établit à 15h à 820 000 clients non connectés

02:23:17 au réseau géré par Enedis,

02:23:19 qui est un réseau d'1,4 million de kilomètres de ligne

02:23:22 qui fait 35 fois le tour de la Terre.

02:23:25 Nous sommes en train de déployer tous les moyens d'intervention

02:23:28 qui avaient été prépositionnés dès lundi, mardi et mercredi

02:23:32 au sein de la force d'intervention rapide de l'électricité

02:23:36 pour les faire intervenir quand les conditions météorologiques

02:23:39 le permettent, et dans les heures qui viennent de s'écouler,

02:23:43 elles ne le permettaient pas ce matin,

02:23:45 mais maintenant ces équipes sont à pied d'œuvre

02:23:48 et nous pourrons faire survoler nos installations

02:23:52 par les drones dès demain, peut-être en fin de soirée,

02:23:55 pour permettre une identification encore plus précise

02:23:58 des endroits où réparer des lignes

02:24:01 qui ont été extrêmement endommagées par la chute d'arbres

02:24:05 sous l'effet de vents violents qui ont soufflé à 170, 200 km/h

02:24:10 parfois sur la Bretagne et sur la Normandie.

02:24:13 Donc, heure après heure, nous rétablissons

02:24:16 de plus en plus de clients en coupée,

02:24:18 mais dans le même temps, la tempête continue,

02:24:21 donc d'autres clients sont en train d'être touchés.

02:24:25 Je voulais aller leur dire que toutes les équipes d'Enedis

02:24:28 sont mobilisées pour venir les secourir,

02:24:31 leur établir l'électricité dans un service public

02:24:35 dont les Français connaissent bien l'esprit de solidarité,

02:24:38 l'engagement, le professionnalisme.

02:24:40 Donc, ce travail est en cours,

02:24:43 mais en même temps, la tempête continue

02:24:46 et donc nous donnerons, nous communiquerons

02:24:48 des éléments plus précis au moment où nous en disposons

02:24:52 deux à trois fois par jour.

02:24:54 Vous avez utilisé un terme tout à l'heure, "haché-menu".

02:24:56 Est-ce que le réseau a été haché-menu ?

02:24:58 Est-ce que vous pouvez le dire ?

02:24:59 Dans certains endroits, en Bretagne et en Normandie,

02:25:01 le réseau a été haché-menu.

02:25:03 J'utilise cette expression pour bien faire comprendre

02:25:06 que nous ne sommes pas dans un aléa climatique classique,

02:25:09 comme il y en a eu cette année en France,

02:25:12 mais que nous sommes dans un événement exceptionnel,

02:25:15 voire hors norme, s'agissant de la Bretagne et de la Normandie,

02:25:20 où le nombre de clients impactés est jusqu'à trois fois supérieur

02:25:24 à ce qui a été considéré comme étant la tempête du siècle,

02:25:29 c'est-à-dire les tempêtes Lothar et Martin de 1999.

02:25:35 Avec une deuxième tempête qui arrive aussi,

02:25:38 qui pourrait compliquer la tâche ?

02:25:39 Absolument.

02:25:40 Donc, certaines régions sont touchées,

02:25:42 mais un peu moins que Bretagne et Normandie,

02:25:45 ces pays de Loire, ces Poitou-Charentes,

02:25:47 et en ce moment, c'est le nord de la France qui est atteint,

02:25:50 mais nous sommes très vigilants,

02:25:51 parce que les services de Météo France

02:25:54 annoncent des événements à venir,

02:25:57 et donc nous prenons en compte aussi cela

02:26:01 dans la manière dont nous déployons nos forces,

02:26:03 dont nous priorisons les interventions

02:26:06 pour rétablir le plus vite possible le maximum des clients,

02:26:10 même si les derniers clients sont toujours les plus difficiles à aller chercher,

02:26:14 parce qu'il faut intervenir dans des champs qui sont ici broueux,

02:26:17 qui sont impraticables, sur des routes qui ne sont pas encore forcément dégagées.

02:26:22 C'est pour cela que la coopération avec l'ensemble des services de l'État,

02:26:26 qui est de très très grande qualité,

02:26:28 nous permet d'intervenir de manière la plus efficace possible.

02:26:32 Sur la tempête qui est attendue ce week-end,

02:26:35 avec les services de l'État et M. le Préfet qui est ici présent,

02:26:38 nous faisons en sorte de prendre maintenant

02:26:41 toutes les mesures de sécurisation,

02:26:43 sécurisation des bâtiments, bâchage,

02:26:45 sécurisation des routes,

02:26:47 tronçonnage pour permettre aux routes d'être totalement accessibles,

02:26:52 de façon à se préparer à passer le deuxième épisode de tempête.

02:26:56 Alors c'est une tempête qui est moins impactante,

02:26:58 mais elle est de nature à avoir aussi un impact fort,

02:27:02 parce qu'une partie des arbres auront été affaiblis à moitié des racinées,

02:27:07 une partie des toitures auront été fragilisées,

02:27:11 et donc on peut s'attendre à avoir une deuxième phase d'épisode

02:27:15 avec là aussi un impact sur les réseaux et sur les bâtiments.

02:27:21 Donc il va falloir gérer cette crise en trois temps.

02:27:24 Ce premier temps où nous avons mobilisé l'ensemble des équipes

02:27:28 pour préparer et passer le point fort de la crise,

02:27:34 un début de réparation, de mise en sécurité du maximum d'équipement public,

02:27:39 une deuxième phase où il faudra à nouveau faire face

02:27:43 à des épisodes de vent et de pluie majeurs,

02:27:46 et un temps de réparation où on sera dans une situation stabilisée

02:27:51 et où on pourra à nouveau faire intervenir les équipes d'Enedis.

02:27:56 Et effectivement, il faut être conscient que ce premier épisode de tempête

02:28:01 a eu un impact extraordinairement violent sur le réseau électrique.

02:28:05 "Haché menu", c'est le terme qui est revenu dans la description des épisodes

02:28:10 et qui montre qu'il ne s'agira pas juste d'appuyer sur un commutateur

02:28:15 pour remettre le réseau en route, mais que dans certains endroits,

02:28:20 il pourrait y avoir des poches résiduelles nécessitant des travaux plus profonds

02:28:24 pour permettre de rétablir le courant et l'électricité.

02:28:28 "J'étais sûre"

02:28:33 Rien à voir, quelles sont les différences et vos atouts ?

02:28:37 Aujourd'hui, vous parlez de l'Inki à l'instant.

02:28:39 Absolument, donc effectivement, je compare avec 99 pour donner une image

02:28:43 un peu plus précise à l'ensemble de nos clients de ce qui est en train de se passer,

02:28:46 puisque tous les départements français ne sont pas touchés

02:28:50 à la différence de ce qui s'est passé en 1999,

02:28:53 où l'ensemble de la France était touchée.

02:28:55 C'est le premier point, mais effectivement, la grande différence,

02:28:58 c'est qu'aujourd'hui, Enedis dispose de moyens d'organisation,

02:29:02 de moyens techniques, notamment par la digitalisation extrêmement poussée

02:29:06 qui l'a mené de la conduite des réseaux électriques,

02:29:11 des moyens de localiser les pannes grâce à l'Inki.

02:29:15 Mais évidemment, la technologie n'est pas tout,

02:29:17 et nous avons aussi des moyens humains très importants,

02:29:20 notamment grâce aux investissements qui ont été faits dans la formation,

02:29:24 la professionnalisation, le recrutement de salariés,

02:29:28 et que nous combinons des moyens techniques, des moyens technologiques,

02:29:31 des drones, des hélicoptères, de l'intelligence artificielle,

02:29:34 mais surtout l'engagement et le professionnalisme

02:29:38 des équipes d'Enedis au secours des clients français.

02:29:51 - Voilà, la vigilance s'impose, nous dit Agnès Pannier-Renacher,

02:29:54 parce qu'on a compris qu'on n'en avait pas fini tout à fait

02:29:57 avec les intempéries, et puis la présidente du directoire d'Enedis,

02:30:02 qui était à ses côtés, que vous avez entendu également,

02:30:04 qui nous dit "Nous ne sommes pas dans un phénomène climatique classique",

02:30:08 loin sans faux, cette conférence, enfin, ce n'est pas une conférence de presse,

02:30:11 mais ce point presse, ce micro tendu, comme on dit communément,

02:30:14 a eu lieu à Saint-Lô dans la Manche, un des départements qui a été frappé,

02:30:18 notamment par les coupures d'électricité, il est 15h,

02:30:21 et il y a encore 800 000 foyers qui sont privés d'électricité,

02:30:24 c'est dire qu'on n'avait pas affaire à un petit phénomène climatique.

02:30:28 Au cours de la nuit, il y a eu plus d'un million de foyers

02:30:31 qui ont été soumis à ce régime, le réseau électrique largement endommagé,

02:30:35 avec, on le rappelle quand même, ces pointes de vent jusqu'à 200 km/h.

02:30:40 Juste un mot, Judith, pour commenter cette actualité plus globalement,

02:30:44 est-ce que les pouvoirs publics ont été à la hauteur ?

02:30:46 Parce qu'il y a eu beaucoup de communications,

02:30:48 "dépôt trop miné", on a dit aux habitants du Fisisterre,

02:30:51 "ne sortez pas de chez vous, c'est trop dangereux",

02:30:53 on peut dire quand même que l'État a pris ses précautions

02:30:56 et avait pris la mesure du phénomène ?

02:30:58 Moi, je trouve, et puis on peut se dire qu'il n'y a eu qu'un mort,

02:31:02 c'est un mort de trop, c'est ce chauffeur de poids lourd

02:31:05 qui a reçu une branche alors qu'il était dans la cabine de son camion,

02:31:10 bon, c'est très triste, mais globalement, quand même,

02:31:14 la communication du gouvernement a plutôt été dans le...

02:31:21 vraiment, elle a fait peur, quoi, et le résultat, c'est que...

02:31:26 Ah oui, ils ont été alarmistes, donc...

02:31:28 Il n'y a qu'une victime.

02:31:29 Les gens ont été précautionneux.

02:31:30 Pas trop pour l'alarmisme...

02:31:32 Oui, mais de temps en temps, ça marche quand même.

02:31:33 Mais bon...

02:31:34 Au moins, il n'y a pas eu de pêcheurs sur la façade,

02:31:38 il n'y a pas eu de riverains qui se baladaient.

02:31:41 Ça, on ne sait jamais, parce qu'en fait, on a vu des gens se balader,

02:31:45 y compris avec enfants, pour voir les vagues de très près,

02:31:49 et puis qui mourraient dans des conditions...

02:31:51 Enfin là, on avait quand même ce risque de submersion

02:31:54 de 8 à 10 m à certains endroits.

02:31:56 Bon, on va revenir à l'actualité qui nous intéresse depuis tout à l'heure,

02:32:01 mais j'aimerais qu'on retrouve, puisqu'il est 16h30,

02:32:03 Adrien Spiteri pour un point sur l'actualité, évidemment,

02:32:06 ce 27e jour de guerre et ses combats qui se poursuivent,

02:32:10 qui s'intensifient même dans la bande de Gaza.

02:32:12 Oui, les frappes de Tsaïl continuent.

02:32:14 L'armée israélienne affirme avoir tué ces dernières heures

02:32:17 des dizaines de terroristes du Hamas.

02:32:20 Tsaïl déplore la mort toutefois de 17 de ses soldats,

02:32:23 mais assure que des brèches ont été ouvertes dans les défenses du Hamas.

02:32:27 Et puis le camp de Jabalia, frappé une deuxième fois

02:32:29 par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

02:32:31 Il avait déjà été frappé mardi par Tsaïl,

02:32:33 qui assure avoir tué plusieurs terroristes dans ses frappes.

02:32:36 Les victimes collatérales seraient également nombreuses.

02:32:38 Selon le Hamas, 195 personnes seraient mortes.

02:32:41 L'ONU estime que ces bombardements pourraient constituer,

02:32:44 je cite, "des crimes de guerre".

02:32:46 De ce côté, Tsaïl assure que le Hamas a utilisé

02:32:48 plus de 100 femmes et enfants comme boucliers humains.

02:32:51 Et puis la situation est toujours explosive dans le nord,

02:32:54 près de la frontière avec le Liban.

02:32:56 Et depuis le 7 octobre, les échanges de tirs

02:32:58 entre le Hezbollah libanais et Tsaïl sont toujours très nombreux

02:33:02 ces derniers jours.

02:33:03 L'armée israélienne se dit prête à faire la guerre

02:33:05 sur plusieurs fronts. Dans le kibbous de Dafna,

02:33:08 la plupart des habitants ont été évacués.

02:33:10 Les explications avec Florian Dorey.

02:33:13 Depuis l'attaque du Hamas, les échanges de tirs

02:33:16 sont quasi quotidiens à proximité de la frontière libanaise.

02:33:19 L'armée israélienne y a déployé ses tanks pour protéger les accès.

02:33:23 Nous sommes déployés ici, au nord,

02:33:29 pour défendre notre frontière septentrionale

02:33:32 contre les attaques du Hezbollah.

02:33:34 Nous sommes humbles, conscients, déterminés,

02:33:37 bien équipés et prêts à repousser toute attaque sur nos fronts.

02:33:41 À quelques kilomètres, le kibbous de Dafna.

02:33:47 La majorité de la population a été évacuée

02:33:49 parce que les habitants craignaient d'être la cible

02:33:52 d'une attaque du Hezbollah similaire à celle du Hamas.

02:33:55 Malgré les risques, quelques fermiers ont décidé

02:33:57 de rester pour s'occuper des animaux.

02:34:01 Lorsque l'alarme retentit, les vaches réagissent.

02:34:04 Bien sûr, pour elles, ce n'est pas une situation normale.

02:34:07 S'il y a un boom de notre artillerie tirant vers le Liban.

02:34:10 Mais comme les civils, les vaches s'y habiteront.

02:34:13 À la frontière libanaise, huit soldats israéliens

02:34:19 et un civil ont été tués depuis le 7 octobre.

02:34:22 Merci beaucoup, Adrien.

02:34:24 Je vous dis à demain pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.

02:34:26 Je suis toujours en compagnie de Léa Landman et de Judith Vintreux

02:34:29 pour la partie commentaire de l'actualité.

02:34:32 On va évidemment revenir à ces actes antisémites

02:34:35 qui se multiplient dans un instant, puisqu'on aura un invité à distance.

02:34:37 Mais d'abord, j'aimerais, puisque vous l'avez évoqué dans le journal,

02:34:40 qu'on s'intéresse à ce qui se passe sur le terrain.

02:34:42 La nuit est tombée dans le sud d'Israël,

02:34:44 et donc au nord de la bande de Gaza.

02:34:46 Annisabelle Tollé, elle a été très dense cette journée.

02:34:48 Vous nous l'avez rappelée à intervalles réguliers.

02:34:51 Est-ce que les tirs ont quelque peu régressé ce soir ?

02:34:57 Ah non, les tirs n'ont pas régressé.

02:34:59 Ils ne vont pas régresser, parce qu'il faut savoir

02:35:01 que Tsaïl a un avantage la nuit, puisqu'ils sont dotés

02:35:03 de matériaux hyper sophistiqués pour voir la nuit,

02:35:05 ce que n'ont pas le ramas.

02:35:07 Et donc, au contraire, l'offensive se renforce toutes les nuits.

02:35:11 Et c'est à ce moment-là qu'ils peuvent tirer des bilans

02:35:14 plutôt favorables, à savoir notamment 12 000 cibles,

02:35:18 déjà depuis le 7 octobre dernier,

02:35:20 qui ont été neutralisées par l'armée israélienne.

02:35:23 Alors, ce qu'on peut dire, Nelly, c'est que Tsaïl est aux portes

02:35:26 de Gaza aujourd'hui.

02:35:28 Ça fait de Gaza City, attention, on parle bien de la ville de Gaza.

02:35:32 Et c'est précisément là que se cachent les terroristes,

02:35:35 sous Gaza, dans ce métro de Gaza qu'on appelle ici.

02:35:39 C'est 500 kilomètres de souterrains qui sont obscurs, exigus,

02:35:44 qui sont faits en zigzag, et qui rendent considérablement

02:35:48 difficile le travail des militaires israéliens,

02:35:51 qui d'ailleurs n'y vont pas en masse pour éviter

02:35:54 le maximum de pertes. Et puis il faut savoir aussi

02:35:57 que ce souterrain, il est bien connu par les terroristes du Hamas,

02:36:00 puisque c'est eux-mêmes qui l'ont fabriqué.

02:36:02 Et puis j'aimerais aussi qu'on parle de cette armée

02:36:05 auprès de laquelle vous êtes en contact tous les jours.

02:36:08 Depuis une semaine ou deux, maintenant,

02:36:11 elle nous montre l'horreur de ce qu'a été le massacre du 7 octobre

02:36:14 via des vidéos, via les interrogatoires dont on a diffusé des extraits,

02:36:18 des interrogatoires des assaillants qui ont pu être capturés,

02:36:21 parce qu'il y en a quand même un certain nombre d'entre eux.

02:36:23 Et évidemment, tout ça, ça vise à faire taire ceux qui voudraient,

02:36:26 qui douteraient encore de ce qui a pu se passer le 7 octobre,

02:36:29 parce qu'il y en a qui remettent en cause la réalité du massacre.

02:36:32 Absolument, c'est d'abord une vaste opération de communication,

02:36:39 mais aussi une mission pour le devoir de mémoire,

02:36:43 une mission mémorielle pour que personne n'oublie

02:36:47 ce qui s'est passé le 7 octobre 2022, à savoir

02:36:50 les massacres perpétrés par les terroristes du Hamas.

02:36:53 Alors, ces images que l'armée israélienne veut nous montrer,

02:36:56 nous a montrées, nous envoie jusque dans nos téléphones,

02:36:59 eh bien, vous vous en doutez, Nelly, elles sont insoutenables.

02:37:03 Elles sont le résultat de la compilation d'une dizaine d'heures

02:37:07 de caméras, de vidéosurveillance, de téléphones portables,

02:37:11 à la fois prises sur les terroristes du Hamas,

02:37:14 mais aussi sur les civils.

02:37:16 On voit, par exemple, des terroristes abattre à Beauport-en-et-Henri-Canan,

02:37:19 des familles entières, des marées de sang.

02:37:23 Et puis, on écoute aussi, moi je détourne le regard,

02:37:27 pour rien vous cacher, quand j'entends des tortures

02:37:30 qui sont infligées aux civils.

02:37:32 Alors, c'est donc un enchaînement de scènes excessivement

02:37:35 difficiles à regarder, qui visent à montrer au monde entier,

02:37:40 effectivement, que ces massacres ont bien lieu.

02:37:42 Et pour preuve, les sources sont sous-titrées en anglais

02:37:45 sur les vidéos, ça vise bien les médias internationaux

02:37:48 pour à la fois faire taire les médias qui relativiseraient

02:37:52 ces massacres perpétrés par le Hamas,

02:37:55 mais aussi, carrément, ceux qui font du négationnisme

02:37:59 sur les réseaux sociaux.

02:38:00 - Merci beaucoup.

02:38:01 Merci, Anne-Isabelle.

02:38:03 On vous souhaite quand même une soirée un peu plus reposante

02:38:06 en compagnie d'Olivier Gangloff, dans le sud d'Israël.

02:38:09 Vous comprenez qu'on diffuse ces images,

02:38:13 la logique que nous décrit très bien Anne-Isabelle ?

02:38:15 - Alors, Anne-Isabelle, je pense qu'elle parle de cette fameuse

02:38:18 vidéo de 45 minutes qui a été diffusée à des journalistes

02:38:23 en leur prenant leur téléphone, qui a été diffusée

02:38:25 à des hommes politiques en leur prenant leur téléphone,

02:38:28 parce que le porte-parole de l'armée ne veut pas,

02:38:31 pour l'instant, c'est interdit de diffusion en Israël.

02:38:34 - Bien sûr, oui.

02:38:35 - Il faut quand même comprendre que c'est un gros truc,

02:38:36 parce que ce n'est pas une question de censure,

02:38:38 c'est qu'en fait, les vidéos sont prises principalement,

02:38:42 d'après ce qu'on comprend, par les caméras des terroristes.

02:38:47 Donc, on voit tout.

02:38:48 Et comme en Israël, tout le monde connaît tout le monde,

02:38:50 c'est-à-dire que dans cette même vidéo, on peut voir

02:38:52 la famille d'eux en train de se faire torturer,

02:38:54 il n'y a pas d'autre mot.

02:38:55 - Oui, et puis accessoirement, c'est juste traumatisant

02:38:57 pour les familles.

02:38:58 - C'est traumatisant pour les familles,

02:38:59 parce que tout le monde connaît tout le monde.

02:39:00 Maintenant, pour moi, c'est un vrai débat de savoir

02:39:02 est-ce que cette vidéo doit être diffusée au large ou pas ?

02:39:05 Je pense que oui.

02:39:07 - Alors, on est un petit peu pris par le temps.

02:39:08 Judith, je vous ferai réagir à d'autres thématiques,

02:39:11 on va commencer évidemment par ces actes antisémites

02:39:13 qui sont en recrudescence.

02:39:15 J'aimerais qu'on fasse réagir Simon Mousse,

02:39:18 qui est le fondateur de InMedia+,

02:39:20 il nous fait l'amitié d'être avec nous.

02:39:22 Bonjour, merci de répondre à nos questions en direct.

02:39:24 Pourquoi on vous a sollicité ?

02:39:26 Parce que vous faites partie de ceux qui,

02:39:28 on va utiliser un anglicisme,

02:39:29 on va l'expliciter, c'est assez aisément compréhensible,

02:39:32 qui débunkent, c'est-à-dire qui décellent,

02:39:35 qui déminent, qui arrivent à déceler.

02:39:38 Ceux qui, sous couvert de faire des démonstrations,

02:39:42 ce sont des influenceurs ou des gens qui ont un peu de followers

02:39:48 sur les réseaux sociaux,

02:39:49 qui font des démonstrations très savantes de ce qu'ils assènent,

02:39:52 mais vous arrivez à déceler, vous, des phrases

02:39:57 ou des expressions antisémites à travers les lignes.

02:40:01 Expliquez-nous comment vous procédez

02:40:03 et pourquoi ils font ça, ça c'est malsain quand même.

02:40:07 Alors, bonsoir.

02:40:10 Le problème c'est que ça prend toujours plus de temps

02:40:14 de déconstruire un mensonge que d'en propager un.

02:40:17 Moi je suis en Inde actuellement, donc je suis très loin de tout ça,

02:40:21 mais par mon identité et les liens que j'ai avec Israël,

02:40:25 quand je vois la massification de la désinformation

02:40:29 et des mensonges qui sont proférés pour gagner des abonnés,

02:40:33 pour gagner des likes,

02:40:35 je me suis dit que je n'avais pas d'autre choix

02:40:38 que de participer à cet effort de guerre,

02:40:40 puisque la guerre, on l'a eu depuis trois semaines,

02:40:42 elle a lieu également sur les réseaux sociaux.

02:40:47 Quels sont les exemples les plus criants

02:40:50 de ce que vous avez pu déceler vous-même ?

02:40:55 Qu'est-ce que vous avez pu mettre en lumière ces derniers jours ?

02:40:58 Alors sur le fond, sur les accusations qui sont proférées contre Israël,

02:41:02 elles ne sont pas nouvelles.

02:41:04 Il y a l'accusation de l'apartheid,

02:41:06 Israël serait un pays apartheid,

02:41:08 à l'encontre des Arabes palestiniens,

02:41:10 à l'encontre des Arabes israéliens même,

02:41:13 pourtant Israël est la seule démocratie libérale du Moyen-Orient.

02:41:17 C'est un apartheid où des Arabes israéliens sont à la cour suprême.

02:41:24 Donc moi ce que je dis souvent, c'est que si Israël est apartheid,

02:41:28 si l'apartheid c'est ça,

02:41:30 eh bien on aurait aimé que tous les apartheid produisent les mêmes effets,

02:41:33 puisque les Arabes israéliens ont le droit de vote,

02:41:36 ont exactement les mêmes droits que leurs concitoyens juifs,

02:41:40 que leurs compatriotes juifs.

02:41:42 Pareil pour les génocides,

02:41:44 on dit, j'entends des membres de la France Insoumise

02:41:46 parler de nettoyage ethnique,

02:41:48 il y a une surenchère dans la brutalité des mots,

02:41:50 de génocide, pourtant, entre 1990 et aujourd'hui,

02:41:54 la population arabo-palestinienne a accru de 155%.

02:42:00 Donc c'est le seul génocide au monde où la population augmente.

02:42:03 Et encore une fois, si c'est ça le génocide,

02:42:05 on aurait bien aimé les juifs, les arméniens, les toutsies,

02:42:09 que notre population augmente.

02:42:12 Voilà.

02:42:13 Un dernier mot, Simon,

02:42:15 parce qu'on va en parler après sur le plateau de nos invités,

02:42:17 ce fameux slogan "de la rivière à la mer",

02:42:20 est-ce que ça aussi ça fait partie des choses que vous avez vues

02:42:22 dans votre travail de veille ?

02:42:24 Oui, bien sûr.

02:42:26 Ça c'est un slogan classique, "de la rivière à la mer",

02:42:28 c'est tout simplement l'éradication, la destruction

02:42:31 de l'État d'Israël et donc du seul État juif au monde.

02:42:35 Si je peux ajouter une petite chose,

02:42:37 il y a en effet un jeu malsain qui est joué par les influenceurs

02:42:42 qui ne sont pas, on va le dire pour la plupart,

02:42:44 les plus grands férus d'histoire,

02:42:46 mais qui, pour gagner des likes,

02:42:48 vous parlent du Hamas et d'Israël le lundi,

02:42:52 comme ils vous parleraient de la Fashion Week le mardi,

02:42:55 et le match PSG le mercredi.

02:42:58 Donc l'idée c'est vraiment de gonfler leurs chiffres,

02:43:00 parce qu'ils savent qu'il y a une demande,

02:43:02 qu'il y a une audience, et qu'ils sortent dessus.

02:43:05 C'est un jeu très cynique de leur part.

02:43:07 Merci beaucoup.

02:43:08 Merci Simon d'avoir répondu à nos questions ce soir.

02:43:11 On voit bien ce qui est en jeu.

02:43:12 Léa, je vous voyais opiner du chef quand il parlait, ce jeune homme.

02:43:15 C'est vrai qu'il y a une forme de banalisation de ce qui se passe,

02:43:18 comme si on n'arrivait plus à s'émouvoir de rien en fait.

02:43:21 Il n'y a plus rien qui nous attend.

02:43:23 Non, il n'y a plus rien qui nous attend.

02:43:25 J'ai vu quelques-unes de ses vidéos, qui sont très bien d'ailleurs.

02:43:28 Je me pose quand même toujours la question, vous me la posiez tout à l'heure.

02:43:31 Est-ce que je vais réussir à convaincre une seule personne,

02:43:34 qui par exemple ne pense pas que le massacre du 7 octobre,

02:43:37 c'est une grande fracture, une barbarie,

02:43:39 et tous les mots que vous pouvez prendre.

02:43:41 Est-ce que je vais réussir à changer la vie d'une seule personne ?

02:43:44 Après, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas continuer à dire la vérité.

02:43:47 Mais on parle d'influence.

02:43:49 Est-ce qu'ils sont cyniques ?

02:43:50 J'ai tellement du mal à croire que quelqu'un ferait ça pour trois likes de plus,

02:43:54 et pas par idéologie.

02:43:56 On en a parlé aussi tout à l'heure, qui est ce qui est pire, j'en sais rien.

02:43:59 Mais je me dis, est-ce que c'est l'air du temps ?

02:44:02 Oui.

02:44:03 Judith va vous dire, ils sont cyniques ou ils le croient vraiment ?

02:44:06 Moi j'ai peut-être la bêtise de l'optimisme,

02:44:08 mais je pense que si ces images diffusées par TSAAL,

02:44:15 des massacres perpétrés par le Hamas,

02:44:18 et filmées par leurs auteurs,

02:44:21 pouvaient ne serait-ce que convaincre une toute petite minorité

02:44:24 de la réalité, de la monstruosité du Hamas,

02:44:29 ce ne serait pas perdu, ce serait utile.

02:44:32 Ce ne serait pas complètement en vain.

02:44:35 Je crois que parmi les gens qui propagent des fake news,

02:44:39 qui propagent des mensonges,

02:44:42 certains sont naïfs,

02:44:44 certains sont de bonne foi,

02:44:47 ou aveuglés volontaires,

02:44:49 mais en tout cas pas perdus, si vous voulez,

02:44:52 pour une information objective.

02:44:54 J'aimerais qu'on finisse cette émission,

02:44:56 parce qu'on a été un petit peu perturbés par la prise de parole d'Agnès Pannier-Runacher

02:44:59 tout à l'heure à propos de la tempête,

02:45:00 mais c'est important aussi la météo,

02:45:01 ça conditionne le quotidien de beaucoup de nos concitoyens.

02:45:04 Revenons au chef du Hezbollah, Hassan Nafrala,

02:45:06 qui va donc s'exprimer demain,

02:45:08 à grand renfort de communication.

02:45:10 Comme le Hamas, il nourrit évidemment un projet d'anéantissement d'Israël,

02:45:13 alors que faut-il en attendre en termes d'attaque potentielle,

02:45:16 parce qu'on va évidemment guetter tout ce qu'il dit.

02:45:19 Est-ce qu'il y a une montée en puissance à attendre aussi des combats dans le Nord ?

02:45:23 Écoutons l'ambassadeur chargé des affaires d'Israël en France,

02:45:26 lui, il ne croit pas trop à la capacité de frappe du Hezbollah aujourd'hui.

02:45:31 Je ne suis pas trop impressionné par les discours,

02:45:39 les propos du chef du Hezbollah,

02:45:41 je suis plutôt concerné des faits et des actions qui sont prises.

02:45:45 Il faut faire tout pour écarter le risque d'un embrasement dans la région,

02:45:51 le long de la frontière avec le Liban.

02:45:53 Ce serait désastreux pour le Liban, premièrement,

02:45:55 et je crois que ce serait très grave pour toute la stabilité de la région.

02:46:01 Je pense que le gouvernement libanais comprend très bien

02:46:06 et exerce des pressions sur le Hezbollah.

02:46:10 Maintenant, quelle déclaration il va faire ? Je ne sais pas.

02:46:13 Je sais que sur le long de notre frontière,

02:46:15 il y a tous les jours des accrochements, des échanges de tirs.

02:46:20 Est-ce qu'il faut quand même guetter avec attention ce qui va être dit demain ?

02:46:26 Est-ce que les propos de Nasrallah donneront une indication aussi

02:46:30 de ce qu'on compte faire à l'Iran dans les prochaines semaines, Judith Ventrebeek ?

02:46:33 Oui, évidemment, mais l'Iran, à la différence du Hezbollah,

02:46:38 est un pays qui a un large pouvoir d'influence sur le Hezbollah.

02:46:45 Donc, en fait, la marge de manœuvre du Hezbollah,

02:46:48 elle dépend directement de ce que l'Iran l'autorisera à faire ou non, d'une part,

02:46:54 et puis, d'autre part, de la force dissuasive des États-Unis,

02:46:57 dont on sait qu'ils ont conduit des bateaux, pardon, des navires de guerre au large.

02:47:07 Deux porte-avions au moins ?

02:47:08 Deux porte-avions au moins, oui, sans doute beaucoup d'autres,

02:47:12 au large du Liban, pour précisément dissuader le Hezbollah de rentrer dans le conflit.

02:47:23 Écoutons, pour être tout à fait complète, je vous donne la parole après, Léa,

02:47:25 le porte-parole de l'Arbée sur ce nouveau front qui pourrait s'ouvrir au nord d'Israël.

02:47:30 Nous continuons à défendre farouchement notre frontière nord

02:47:35 et à frapper depuis l'air et la terre toute tentative de tir ou d'infiltration en Israël.

02:47:39 Je tiens à souligner que l'armée israélienne est prête à répondre à toute personne

02:47:48 qui tenterait de déstabiliser la situation sécuritaire dans le nord du pays.

02:47:51 Nous sommes très bien préparés à la frontière nord.

02:47:56 Bon, voilà, on sait que l'armée, ils ne sont pas stupides,

02:48:01 ils savent très bien que depuis le début, ça peut se passer au nord aussi.

02:48:05 Est-ce qu'il y a un vrai risque aujourd'hui ?

02:48:07 Et en termes de déploiement de troupes, est-ce qu'on a anticipé ce risque-là ?

02:48:11 Oui, alors en termes de déploiement de troupes, l'armée israélienne est très claire,

02:48:14 il y a ce qu'il faut sur le front nord.

02:48:17 Depuis quelques jours, on avait l'impression que le Hezbollah tempérait un peu les missiles,

02:48:23 mais là, on a de nouveau une grande salve de missiles en Israël dans le nord,

02:48:27 probablement pour annoncer Nasrallah demain matin.

02:48:30 Ce qu'on entend quand même dans les journaux libanais et ailleurs, sur les réseaux sociaux,

02:48:36 c'est que franchement, il n'y a aucune envie de faire entrer le Hezbollah dans cette guerre plus intensément.

02:48:43 Il y a même un officiel du Hezbollah qui s'est moqué un peu de Khaled Machal en disant

02:48:48 "Mais vas-y, rentre à Gaza et au lieu de nous envoyer nous nous battre à Gaza, vas-y toi."

02:48:54 Maintenant, le problème de ce genre de frappe,

02:48:58 en Israël, on n'estime pas qu'on est au niveau guerre, on estime qu'on est au niveau embrasement.

02:49:03 Parce qu'elles ont été un peu récurrentes ?

02:49:05 Il faut dire que ces frappes dans le nord du pays, elles sont certes sporadiques,

02:49:10 mais on a fini par s'y habituer.

02:49:12 Il y a souvent des alertes, c'est pour ça que vous dites ça ?

02:49:14 Je dis ça, d'abord, des frappes comme ça, il n'y en a pas tant que ça.

02:49:19 Mais jusqu'à maintenant, c'était relativement confiné, c'est-à-dire, c'est les firmes de Shaba,

02:49:23 ça en permet un peu, il y a des grandes blagues, des caricatures dans le monde arabe

02:49:27 sur le fait qu'il y a deux antennes très importantes de l'armée israélienne

02:49:30 que Nasrallah essaye d'enlever pour avoir son image de victoire,

02:49:34 et comme ça, peut-être qu'il peut un peu baisser les flammes.

02:49:36 Ils n'arrivent pas, il y a des caricatures dans le monde arabe

02:49:38 qui se moquent directement de Nasrallah sur ce point-là.

02:49:41 Le tout, c'est de... On a quand même l'impression qu'eux,

02:49:44 et en Israël et en Liban, on va essayer de tempérer, de réduire les flammes.

02:49:48 Et puis Judith, on en parle quand même beaucoup plus depuis quelques jours,

02:49:50 on va finir là-dessus, la Cisjordanie aussi, terre hautement inflammable.

02:49:54 Oui, absolument.

02:49:56 Ça, c'est la raison pour laquelle Israël ne baisse pas du tout la garde

02:50:01 et mène des opérations dont on est avertis,

02:50:05 dont on est tenus au courant depuis quelques jours,

02:50:09 depuis les atrocités perpétrées par le Hamas.

02:50:12 On sait très bien qu'une jonction peut se faire.

02:50:16 Mahmoud Abbas n'est pas très différent des leaders du Hamas.

02:50:23 Ah oui, vous n'avez jusque là, vous.

02:50:25 Ah bah écoutez, il donne des récompenses depuis des décennies

02:50:31 aux familles de ce qu'il appelle les martyrs,

02:50:33 c'est-à-dire les gens qui vont se faire sauter en Israël ou partout pour tuer du juif.

02:50:39 C'était une erreur de la part d'Emmanuel Macron, d'aller le voir ?

02:50:42 Je pense que ça n'a servi strictement à rien,

02:50:45 sauf à souligner le "en même temps" du président français.

02:50:49 Oui, après, c'est quelqu'un d'affaibli aujourd'hui,

02:50:51 il ne pèse plus trop dans la politique.

02:50:54 Pour lui, pour le Palestinien, ça a été une remise en salle,

02:50:59 ou en tout cas, on l'a revue sur les écrans internationaux,

02:51:03 quelques fractions de secondes.

02:51:04 Le bénéfice pour la France, je ne le vois pas.

02:51:06 On finira peut-être avec ça sur Mahmoud Abbas,

02:51:08 vous connaissez bien la région, l'air.

02:51:10 Oui, alors, ce qui va sortir de cette rencontre, j'en sais rien,

02:51:14 mais ce que je sais, c'est qu'il y a un grand débat en Israël maintenant,

02:51:16 si le ministère des Finances fait passer les finances à l'autorité palestinienne,

02:51:23 parce que c'est quand même la coopération de l'autorité palestinienne

02:51:26 sur le terrain est importante,

02:51:27 et les Israéliens ne veulent pas encore un front qui s'embrase.

02:51:29 Donc, c'est une des raisons pour cette visite.

02:51:32 Merci beaucoup, merci à toutes les deux.

02:51:33 Dans un instant, punchline, Laurence Ferrari, bien sûr.

02:51:35 On se retrouve demain pour une nouvelle édition de 180 minutes info à 14h.

02:51:39 Excellente fin d'après-midi sur notre comptagne.

02:51:41 Merci.

02:51:42 Merci Nelly.

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