Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour et bienvenue, une nouvelle semaine en votre compagnie.
00:00:03 On est ravis de vous retrouver avec toute l'équipe.
00:00:05 Yvan Rioufolle est là, bien entendu.
00:00:06 Isabelle Piboulot aussi pour le journal à suivre.
00:00:10 On vous déroule tout le programme juste après l'éphéméride du jour.
00:00:13 C'est parti.
00:00:14 Chers amis, bonjour.
00:00:20 Les Edemons sont aujourd'hui à l'honneur du calendrier.
00:00:23 Vous allez voir que l'histoire de Saint-Edemon fait penser à celle de Saint-Anguide
00:00:28 dont je vous parlais hier.
00:00:29 Nous sommes en l'an 870.
00:00:31 Edemon est un jeune roi anglais.
00:00:33 Il règne sur l'Est Anglis, le royaume des Angles de l'Est,
00:00:37 fondé au VIe siècle par des envahisseurs germaniques.
00:00:40 Edemon doit faire face à d'autres envahisseurs, les Vikings,
00:00:44 menés par un chef redoutable nommé Ivar.
00:00:47 Son armée ne peut pas faire le poids.
00:00:49 Pour éviter le massacre, il disperse ses hommes,
00:00:52 mais il ne peut échapper à la capture.
00:00:54 Comme il refuse de capituler, les Vikings le fouettent,
00:00:57 l'attachent à un arbre, le criblent de flèches
00:01:00 et finissent par le décapiter.
00:01:02 Quelques heures plus tard, des amis viennent sur les lieux du drame
00:01:06 et tombent sur un loup qui protège entre ses pattes la tête du roi.
00:01:10 Voici les dernières paroles d'Edemon à Ivar.
00:01:13 C'est la mort que tu mériterais,
00:01:16 mais je préfère imiter la clémence de mon Seigneur Dieu.
00:01:19 Tu t'empareras sans doute de mon corps.
00:01:21 Quant à mon âme, je saurais la garder indépendante et libre.
00:01:25 Et voici pour finir le dicton du jour.
00:01:28 À la Sainte-Edmon, le temps n'est pas bon.
00:01:31 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:33 A demain, chers amis. Ciao.
00:01:35 Ce n'est pas tout à fait vrai en ce qui concerne cette année 2023.
00:01:41 Allez, c'est parti pour le journal avec vous, Isabelle.
00:01:43 Bonjour. On va parler de ces intenses combats
00:01:46 qui sont en cours à Gaza sur fond de pourparlers,
00:01:49 toujours en vue de la libération des otages.
00:01:51 Oui, les forces israéliennes étendent leurs opérations
00:01:54 contre le Hamas dans le nord de l'enclave palestinienne
00:01:56 et notamment dans le secteur de Jabalia.
00:01:58 Cinq soldats israéliens ont été tués ces derniers jours,
00:02:01 portant à 64 le nombre de militaires morts
00:02:04 depuis le début de la guerre.
00:02:06 Et puis sous l'hôpital Al-Shifa de Gaza,
00:02:09 l'armée israélienne a donc découvert un tunnel fortifié
00:02:12 appartenant au Hamas.
00:02:13 Les images ont été publiées hier par TSAHL.
00:02:16 Toutes sortes d'objets militaires ont été trouvés,
00:02:19 comme des armes mais aussi des portes anti-souffle.
00:02:21 L'armée israélienne est désormais certaine
00:02:23 que le Hamas se sert de sa population
00:02:26 pour mener ses activités terroristes.
00:02:28 Les précisions de Kilian Saleh.
00:02:30 Au cœur de Gaza, ce troupe passé est inaperçu.
00:02:33 Pourtant, il mène sous l'hôpital Al-Shifa
00:02:35 et abriterait, selon l'armée israélienne,
00:02:38 le centre de commandement du Hamas.
00:02:40 Pour s'y rendre, il faut emprunter un escalier,
00:02:42 descendre à une dizaine de mètres de profondeur.
00:02:45 Une découverte stratégique pour TSAHL.
00:02:47 Cela a été une opération très lente et progressive
00:02:50 dans la découverte de munitions, de cachettes,
00:02:53 avec des armes.
00:02:54 Ce soir, on a trouvé le premier puits,
00:02:57 très sophistiqué.
00:02:58 Il se situait dans une zone abritée
00:03:00 à l'intérieur de l'hôpital,
00:03:02 sous une voiture pleine de munitions,
00:03:04 prêts pour les forces qui approchaient
00:03:06 près de l'hôpital.
00:03:07 Selon l'armée israélienne,
00:03:09 le tunnel mesure 55 mètres de long.
00:03:11 Il abriterait des portes anti-souffle.
00:03:13 TSAHL a également découvert une salle d'interrogatoire
00:03:16 dans le service de cardiologie,
00:03:18 des armes et des renseignements
00:03:19 dans le centre d'imagerie médicale.
00:03:21 Tout cela prouverait, selon l'armée israélienne,
00:03:24 que le Hamas se sert de sa population
00:03:25 comme bouclier humain
00:03:27 et des infrastructures publiques
00:03:28 pour organiser ses activités terroristes.
00:03:31 Pour rappel, selon l'OMS,
00:03:33 291 patients sont toujours bloqués dans l'hôpital,
00:03:36 avec 25 membres du personnel médical.
00:03:39 - Preuve de l'intensité des combats.
00:03:41 Regardez ces images diffusées
00:03:43 par la télévision d'État israélienne.
00:03:45 Une vidéo tournée par TSAHL,
00:03:46 sur laquelle on le voit l'explosion
00:03:48 des tunnels présumés du Hamas,
00:03:50 à Beit Hanoun, dans la bande de Gaza.
00:03:52 - Enfin, on le rappelle,
00:03:53 sur les 240 otages recensés par les autorités israéliennes,
00:03:57 8 sont des ressortissants français.
00:03:59 - Emmanuel Macron a assuré que leur libération
00:04:01 était une priorité absolue.
00:04:04 Mais pour l'heure, les familles des otages
00:04:05 n'ont aucun signe de vie de leurs proches.
00:04:08 Alors, qui sont-ils
00:04:09 et comment les familles parviennent à survivre à cette épreuve ?
00:04:12 Viviane Hervier vous raconte.
00:04:14 - Ils sont 8, 8 otages franco-israéliens.
00:04:17 Les photos les montrent tous souriants.
00:04:19 Pour leurs proches, la vie s'est arrêtée le 7 octobre dernier,
00:04:23 le jour où le Hamas les a kidnappés.
00:04:25 Depuis, ces familles sont de toutes les manifestations,
00:04:28 comme ici, place du Trocadéro.
00:04:30 Ada a deux enfants prisonniers,
00:04:32 Eres 12 ans et sa sœur Sahar 16 ans.
00:04:35 Ils ont été enlevés avec leur père.
00:04:37 Olivier, qui fait partie de la famille,
00:04:39 est allé la soutenir en Israël.
00:04:41 - Les gens la connaissent, la trouvent très forte.
00:04:43 Et elle-même, elle le dit, elle tient parce qu'elle n'arrête pas.
00:04:45 Elle parle à la presse,
00:04:47 elle donne des interviews autant qu'elle le peut.
00:04:51 Ce matin, elle avait organisé une petite manifestation devant l'état-major.
00:04:55 Il y avait plusieurs télés israéliennes,
00:04:57 pour que les otages restent une priorité absolue.
00:05:02 Et elle le dit, si elle arrête à un moment son mouvement, elle tombe.
00:05:07 Les dernières déclarations du Premier ministre Qatari,
00:05:10 sur un accord sur la libération des otages,
00:05:12 qui se réproche, a bien sûr redonné espoir à toutes les familles.
00:05:15 - On pense peut-être qu'il y aura une priorité pour les enfants.
00:05:18 Aujourd'hui, leur est à l'espoir.
00:05:20 Mais s'agissant du Hamas et de ce qu'ils ont fait,
00:05:24 de ce dont ils sont capables,
00:05:26 les gens n'y croiront que quand ils les verront.
00:05:28 - Aujourd'hui, les familles qui ont marché depuis Tel Aviv jusqu'à Jérusalem
00:05:31 rencontrent le Premier ministre Benyamin Netanyahou
00:05:34 pour lui marteler une nouvelle fois ce message.
00:05:36 Ne les oubliez pas.
00:05:38 - Dans le reste de l'actualité, à présent,
00:05:40 en Isère, et malgré deux arrêtés d'interdiction,
00:05:42 un concert néo-nazi a pu avoir lieu.
00:05:45 C'était mardi dernier.
00:05:47 - Dans un restaurant près de Lyon, à Saint-Quentin-Falavier,
00:05:50 en présence de près de 300 personnes,
00:05:52 les arrêtés indiquaient que les organisateurs participent assidûment
00:05:55 au réseau de promotion de musique néo-nazie.
00:05:58 Ils encourt six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende.
00:06:02 Le gérant du restaurant, lui, assure avoir été piégé.
00:06:05 - Enfin, on en vient à cette fête tragique dans la Drôme,
00:06:08 puisque le bal du village de Crépole, vous le savez,
00:06:11 a viré au drame.
00:06:13 - Un homme de 16 ans a été tué à la suite d'une rixe.
00:06:16 Dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe d'individus a pénétré
00:06:19 dans la salle des fêtes et agressé 17 personnes.
00:06:22 Deux victimes sont encore en urgence absolue.
00:06:24 On en fait le point avec Kylian Salé.
00:06:27 - Une scène inimaginable dans cette commune
00:06:30 d'un peu plus de 500 habitants.
00:06:32 Il est 1h30 du matin ce dimanche.
00:06:34 Le bal d'hiver organisé par le comité d'animation Basson-Plein
00:06:37 dans cette salle des fêtes de Crépole.
00:06:40 Un groupe d'individus extérieur à la commune
00:06:42 tente alors de rejoindre la soirée,
00:06:44 mais le vigile s'interpose avant d'être blessé à l'arme blanche.
00:06:47 Une bagarre générale éclate.
00:06:49 Un adolescent de 16 ans est mort, touché par deux coups de couteau.
00:06:53 Son ami a assisté à la scène.
00:06:55 Il témoigne dans Le Parisien.
00:06:57 - C'était un bain de sang.
00:06:59 Des jeunes de cité ont encerclé la salle des fêtes
00:07:01 et planté les gens à l'aveugle.
00:07:03 - Environ 350 personnes participaient à cette soirée privée.
00:07:06 Au total, 17 victimes de 16 à 65 ans ont été prises à partie
00:07:10 durant la RICS.
00:07:12 Neuf d'entre elles ont été blessées.
00:07:14 Deux hommes de 23 et 28 ans sont en urgence absolue.
00:07:17 Sur Facebook, le club de rugby RC Romand-Péage
00:07:20 rend hommage aux jeunes hommes décédés.
00:07:22 - Que dire face à la barbarie et la tragédie qui nous touche ce matin ?
00:07:26 Le club est touché dans sa chair en ce 19 novembre.
00:07:29 Le sport nous semble bien futile.
00:07:31 Les joueurs se sont réunis et ont décidé d'honorer la mémoire de Thomas
00:07:34 en jouant malgré la tristesse cet après-midi pour lui rendre un hommage.
00:07:38 - L'enquête a été confiée à la gendarmerie.
00:07:41 Pour l'heure, aucune interpellation n'a encore eu lieu.
00:07:44 - Et puis, il y a du nouveau dans l'affaire Palma.
00:07:47 D'après l'accident de la route survenue en février dernier.
00:07:50 - Une enquête avait été ouverte pour trafic de stupéfiants.
00:07:53 Quatre individus présumés dealers ont été interpellés en octobre.
00:07:57 Un homme de 25 ans a reconnu les faits.
00:08:00 Il connaîtra sa peine le 7 décembre prochain.
00:08:03 Trois autres sont jugés aujourd'hui.
00:08:05 On fait le point avec Célia Barotte et Antoine Durand.
00:08:08 - Ils vont être jugés notamment pour le transport, la détention,
00:08:12 l'offre de stupéfiants ou encore de médicaments psychotropes.
00:08:15 Les suspects sont âgés de 21, 22 et 31 ans.
00:08:18 Les deux premiers ont été placés sous contrôle judiciaire.
00:08:21 Le plus vieux en détention provisoire.
00:08:24 Alors attention, leur comparution est annexe aux investigations
00:08:27 principales dans cette affaire qui visait à déterminer les causes,
00:08:30 les circonstances de ce terrible accident routier.
00:08:32 Les débats de cet après-midi vont sûrement pouvoir éclairer
00:08:35 la manière dont le comédien est entré en contact avec les trois individus
00:08:39 ainsi que la fréquence et la quantité de drogue qu'il leur a acheté.
00:08:42 Des éléments sur la personnalité de Pierre Palman vont sûrement
00:08:45 aussi être abordés pour les faits qui leur sont reprochés.
00:08:49 Les trois suspects encourtent une peine maximale de 10 ans de prison
00:08:52 et une amende de 7,5 millions d'euros.
00:08:55 - Un mot de l'actualité sociale avec ce mouvement des contrôleurs aériens.
00:09:00 - Ils protestent contre une proposition de loi visant à les obliger
00:09:05 à se déclarer individuellement grévistes ou non 48 heures à l'avance.
00:09:10 Conséquences d'importants retards sont à déplorer dans plusieurs
00:09:13 aéroports français, voire des fermetures.
00:09:16 La DGAC avait demandé aux compagnies de renoncer après d'un quart
00:09:19 de leurs vols à Orly, Toulouse, Bordeaux et Marseille.
00:09:23 - Et puis le sport, bien sûr. C'est parti.
00:09:28 - Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:09:31 premier distributeur automobile en France.
00:09:34 - Et on va parler tennis. L'inarrêtable Novak Djokovic a remporté
00:09:40 les Masters ATP pour la 7e fois. Une première dans l'histoire.
00:09:44 Le Serbe numéro 1 mondial a battu l'Italien Yannick Siner 6-3, 6-3
00:09:49 en finale hier à Turin. Et à entendre le joueur de 36 ans,
00:09:53 il s'agissait là d'une de ses meilleures saisons.
00:09:57 - Vous pouvez gagner 4 coups d'or et des golds olympiques.
00:10:00 Voyons voir. J'ai toujours les meilleurs objectifs et objectifs.
00:10:07 Ce n'est pas différent pour l'année prochaine.
00:10:11 - Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère,
00:10:16 premier distributeur automobile en France.
00:10:19 - Cher Isabelle, je vous dis à tout à l'heure.
00:10:23 Yvan, je vous conduis sur l'implication d'Emmanuel Macron
00:10:27 dans cette crise au Proche-Orient puisqu'il s'est entretenu
00:10:30 avec deux interlocuteurs majeurs hier. On parlera aussi du sort
00:10:33 des otages et de ses familles qui s'impatientent après 44 jours
00:10:37 d'attente déjà. A tout à l'heure.
00:10:39 De retour pour entamer cette émission.
00:10:44 180 minutes info. On va s'enquérir du sort des otages.
00:10:48 Yvan Rioufol, depuis l'enlèvement des otages par les terroristes
00:10:52 du Hamas le 7 octobre dernier. On estime qu'ils sont donc 240.
00:10:56 Les familles n'ont aucune nouvelle, ni moindre signe de vie.
00:11:00 C'est-à-dire qu'il n'y a aucune trace de preuve de vie.
00:11:04 Et on le rappelle, parmi eux figurent 8 ressortissants français.
00:11:08 Bonjour Thibault Marcheteau, vous êtes avec Fabrice Elsner
00:11:11 du côté de Netivot en Israël. On les a vus, ces familles,
00:11:14 à l'œuvre, se démener pour qu'on ne les oublie pas.
00:11:17 Elles sont passées mettre dans la communication pour vraiment
00:11:21 mettre en avant la vie, le sort, dès l'heure, avec cette marche
00:11:25 dont on sait qu'elle a pris du temps jusqu'à Jérusalem.
00:11:29 Que disent-ils aujourd'hui ? Est-ce qu'ils s'accrochent à cet espoir
00:11:32 que les négociations soient si avancées qu'on le dit ?
00:11:35 Eh bien écoutez Nelly, on peut parler de supplice chinois
00:11:40 pour ces familles des otages. Elles sont pendues aux rumeurs
00:11:44 qui sont présentes dans l'Israël, parce qu'elles doivent
00:11:49 écouter ces rumeurs qui nous parlent de potentielles trêves
00:11:55 contre la libération d'otages. Ces rumeurs ont été démenties
00:11:58 ce matin par le Hamas. Quelques jours auparavant, on parlait
00:12:01 d'une trêve également négociée par les Etats-Unis au Qatar.
00:12:04 Elle a été démentie par l'armée israélienne elle-même.
00:12:07 Ces rumeurs émanent aussi de la communication d'Israël
00:12:12 qui affirme qu'elle a la main mise sur le nord de la bande de Gaza.
00:12:17 Nous avons pu le vérifier ces dernières heures avec Antoine et Steve.
00:12:22 Il y a encore des combats qui font rage dans le nord de la bande de Gaza.
00:12:25 Hier, l'armée israélienne a découvert encore un tunnel
00:12:28 de 55 mètres de long au nord de la bande de Gaza,
00:12:31 ce qui pourrait laisser espérer à ces familles qu'il existe
00:12:34 encore des traces de vie au nord de la bande de Gaza.
00:12:37 C'est donc un supplice chinois pour ces familles.
00:12:40 Vous avez parlé de cette marche entre Tel Aviv et Jérusalem
00:12:43 qui s'est terminée sous les fenêtres du Premier ministre Benyamin Netanyahou.
00:12:46 Benyamin Netanyahou va d'ailleurs rencontrer ces familles d'otages aujourd'hui.
00:12:51 Une autre partie de ces familles d'otages, notamment les parents d'enfants
00:12:54 qui sont retenus à la bande de Gaza, vont aller manifester aujourd'hui
00:12:58 à 5h ici en Israël devant les bureaux de l'UNICEF
00:13:01 pour demander de l'aide à cette organisation,
00:13:04 notamment pour le sort de ces enfants qui sont au nombre 40
00:13:07 toujours retenus dans la bande de Gaza.
00:13:10 Merci beaucoup Thibault et merci à Fabrice Lezer qui vous accompagne aujourd'hui.
00:13:13 Yvan Rioufol, c'est vrai que rarement on aura vu
00:13:16 une telle mobilisation de la part des familles qui sont les meilleurs avocats
00:13:19 de leur entourage. On se dit parfois que cet espoir n'est pas couronné de succès,
00:13:25 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de vrai retour sur l'engagement,
00:13:28 l'investissement personnel que ça représente.
00:13:31 C'est un vrai casse-tête parce que les autorités devraient y parvenir elles-mêmes
00:13:36 et on sent que c'est la pression de ces familles qui permet un petit peu
00:13:39 de débloquer les choses sans résultat, on le rappelle pour l'instant,
00:13:42 mais enfin en tout cas, grâce à elles, on ne les oublie pas ces otages.
00:13:45 Remarquons qu'il y a d'ailleurs au cœur de la société israélienne
00:13:49 une totale communion d'intérêt et de solidarité avec les familles des otages
00:13:53 qui campent jour et nuit face au ministère de la Défense
00:13:56 et qui ont installé des tables de banquet pour recevoir les otages
00:14:02 quand ils seront libérés. Vous avez des lits qui ont été installés également
00:14:05 au cœur même de la ville, etc. Et la ville entière est tout à fait solidaire
00:14:09 du sort de ces familles-là. Je ne dirais pas du tout la même chose
00:14:12 de ce qui se passe dans la solidarité de l'opinion française
00:14:15 vis-à-vis des otages français, franco-israéliens.
00:14:17 Et il semblerait que ces huit otages français, franco-israéliens,
00:14:20 n'intéressent personne, au point même d'ailleurs qu'on a beaucoup de mal
00:14:23 à faire apparaître leur visage. Dès que leur visage apparaît
00:14:26 sur des murs français, ces visages-là sont arrachés par ceux qui y voient
00:14:30 une propagande d'Israël. Donc il y a quand même là un fossé
00:14:34 dans la réaction émotionnelle de l'opinion française et israélienne.
00:14:38 Oui, française et israélienne. D'autre part, moi ce que je constate,
00:14:41 c'est que pour l'instant, l'armée israélienne, malgré tout,
00:14:44 n'a pas rempli ses objectifs. Elle n'a pas rempli ses objectifs
00:14:47 dans la mesure où elle n'a pas encore éradiqué le Hamas.
00:14:50 Et le Hamas se défend encore de manière salirienne.
00:14:52 – Si tant est qu'elle puisse le faire, parce que beaucoup de spécialistes
00:14:54 disent aussi que c'est presque quelque chose de vain.
00:14:56 – En tout cas, c'était dans ses objectifs immédiats de éradiquer le Hamas.
00:14:58 Le Hamas est toujours là. Et puis elle n'a pas réussi non plus
00:15:01 à libérer ses otages. Et puis elle n'a pas non plus d'ailleurs réussi
00:15:04 à prouver une existence formelle de souterrains qui abriteraient
00:15:09 des États-majors. Tout ceci, pour l'instant, reste à démontrer.
00:15:12 Donc le gouvernement israélien est acculé à montrer ses preuves
00:15:19 de résistance, ses preuves de bonne foi. Et avec cette colère qui monte,
00:15:23 cette colère palpable qui monte au cœur même de la population israélienne,
00:15:26 mais singulièrement au cœur même des familles israéliennes
00:15:29 qui tiennent Netanyahou notamment pour responsable et coupable
00:15:32 de ce qui leur arrive.
00:15:33 – Et qu'il y aura des répercussions sur la vie politique interne
00:15:36 à n'en pas douter. J'aimerais aussi qu'on parle un petit peu
00:15:38 d'Emmanuel Macron qui s'implique un peu plus.
00:15:41 Depuis le week-end passé, il y a eu des tentatives précédentes.
00:15:46 Là, il a eu un nouvel appel avec Benyamin Netanyahou, avec Marc Moudabas.
00:15:51 C'est un président français qui hausse même le ton sur le sort des civils à Gaza.
00:15:55 Regardez la communication de l'Elysée. On vous a extrait quelques phrases
00:15:59 du communiqué. "Le chef de l'État a rappelé le soutien à l'autorité palestinienne,
00:16:04 sur l'autorité légitime à représenter le peuple palestinien."
00:16:06 Toujours cette idée, là on est sur la partie à basse de la communication,
00:16:10 "la nécessité d'une prise rapide du processus politique, disposer d'un État
00:16:15 vivant en paix et en sécurité aux côtés de l'État d'Israël."
00:16:17 Et puis j'aimerais qu'on voit aussi ce qu'il a dit à Benyamin Netanyahou
00:16:20 parce que c'est ça peut-être qui est en matière à commenter.
00:16:23 Il lui dit, un peu comme les Américains d'ailleurs, son émoi des trop nombreuses
00:16:30 pertes civiles qui sont liées aux opérations militaires et rappelle la nécessité
00:16:34 absolue de distinguer les terroristes de la population et d'apporter une protection
00:16:37 efficace aux civils. Il n'est pas le seul chef d'État à le dire, alors que les
00:16:41 organisations internationales le disent visiblement que ça n'a pas trop d'impact.
00:16:44 Mais quand même, là, il y a de plus en plus de chefs d'État qui commencent
00:16:47 à s'inquiéter de ce sort des civils.
00:16:50 Est-ce une figure de style de sa part, le rappel de choses élémentaires qu'il faut
00:16:56 naturellement protéger la vie des civils ou est-ce une capitulation ? Je ne suis pas
00:16:59 sûr que le président de la République française soit à la hauteur de l'histoire.
00:17:02 Enfin, et ce n'est pas une capitulation que de s'émouvoir du sort de pertes civiles,
00:17:06 quelle qu'elle soit.
00:17:07 Je vais tenter de m'en expliquer très rapidement. Je ne pense pas qu'il soit à la hauteur
00:17:11 de l'histoire dans la mesure où maintenant cette histoire-là demande à ce que l'on
00:17:13 choisisse, hein, quand le camp des démocraties, la démocratie attaquée, la démocratie
00:17:17 israélienne ou le camp du totalitarisme, le totalitarisme islamique qui puise d'ailleurs
00:17:22 dans le totalitarisme communiste avec son grand soie prolétarien, qui puise dans le
00:17:26 totalitarisme nazi avec son culte de l'homme supérieur.
00:17:29 Et donc, c'est cet ennemi-là qui est à abattre avant toute chose.
00:17:33 Et je ne suis pas certain qu'aujourd'hui... Alors certes, le 7 octobre, le Macron du 7 octobre
00:17:38 était parfait dans la mesure où il avait apporté immédiatement son soutien à Israël
00:17:42 en voulant faire une coalition pour abattre le Hamas, mais depuis, et peut-être sous
00:17:47 la pression des opinions arabes, peut-être même sous la pression de la rue arabe française,
00:17:51 on voit qu'il commence à mettre de l'eau dans son vin, si je puis dire, pardon, de
00:17:55 cette facilité de langage, et qu'il cherche dans le fond à équilibrer ce qui ne peut
00:18:00 pas être équilibré. À partir du moment où vous choisissez un camp, vous devez soutenir
00:18:04 ce camp-là. Il me semble qu'on peut tout de suite, bien entendu, demander à Israël
00:18:08 de faire attention à la vie des civils, et Israël n'a pas besoin de ce genre de conseils
00:18:13 pour faire attention à la vie des civils, naturellement, c'est une guerre horriblement
00:18:16 compliquée. Je ne veux pas croire qu'Israël soit une armée terroriste, comme le laissent
00:18:20 entendre dans le fond ces discours qui sont un peu... qui collent sur le narratif du Hamas,
00:18:26 mais je pense aujourd'hui qu'il ne faut pas se tromper de camp. Or, il me semble que,
00:18:31 notamment à travers cette manifestation des pacifistes que l'on a vue hier à Paris,
00:18:35 et qui demandent à ce que les deux camps soient mis à équivalence dans leur raisonnement,
00:18:42 je pense qu'ils se trompent grievement, gravement, car aujourd'hui c'est un totalitarisme islamiste
00:18:47 qu'il faut vaincre et sur lequel il faut résister, et je ne vois pas la France y résister
00:18:50 à la hauteur de l'enjeu.
00:18:51 Alors, j'aimerais qu'on en vienne à cette autre actualité, ce drame qui a eu lieu à
00:18:55 Crépol, c'est un petit village dans la Drôme, dont, à vrai dire, on n'avait pas beaucoup
00:18:59 entendu parler précédemment, mais depuis ce week-end, tous les yeux sont rivés sur
00:19:05 cette petite ville qui a été traumatisée, tanguément, il faut le dire ainsi, vous allez
00:19:10 nous faire part des témoignages qui ont été recueillis sur le terrain, j'imagine.
00:19:13 Il y a ce jeune homme de 16 ans, 16 ans, qui a été tué, deux blessés graves, ça s'est
00:19:19 passé lors d'un bal qui devait être Bon Enfant, il y a eu 17 personnes en tout qui
00:19:24 ont été agressées, deux encore en urgence absolue.
00:19:29 J'aimerais qu'on fasse un point sur l'enquête, parce qu'il y avait un certain nombre d'agresseurs
00:19:32 qui ont pu repartir librement, on l'imagine, au milieu de la nuit, des dizaines de kilomètres
00:19:37 de là.
00:19:38 Est-ce qu'on a pu mettre la main dessus ?
00:19:39 Non, aucune interpellation pour le moment.
00:19:42 Comme vous l'avez dit, les agresseurs, une fois qu'ils ont commis leur méfait, le meurtre
00:19:47 de ce jeune Jonathan, du jeune Thomas, pardon, une fois qu'ils l'ont tué, ils sont partis
00:19:53 et ils sont venus.
00:19:54 Aucune interpellation, on l'a dit pour le moment.
00:19:56 L'enquête a été confiée à la section de recherche de Grenoble, il s'agit donc
00:20:00 de la gendarmerie.
00:20:01 On nous indique en fait que la particularité de cette enquête, c'est qu'il y a une
00:20:06 énorme masse de témoins à interroger, puisqu'il y avait entre 350 et 400 personnes ce soir-là,
00:20:12 au moment de la fête, au moment du bal.
00:20:14 Et donc, 350-400 personnes, c'est autant de témoins susceptibles d'avoir noté ou
00:20:18 vu quelque chose.
00:20:19 Ça peut être un détail physique, une particularité qui permettrait de remonter sur la trace d'un
00:20:24 agresseur.
00:20:25 Ça peut être des paroles entendues qui permettent d'en savoir un peu plus sur le mobile des
00:20:30 faits.
00:20:31 Donc cette enquête, en parallèle évidemment de la recherche d'agresseurs, il y a ces
00:20:37 interrogatoires, donc des témoins qui sont très importants, parce qu'en plus, il se
00:20:41 pourrait que cette attaque avait été préméditée, que les agresseurs ne sont pas venus là par
00:20:46 hasard.
00:20:47 C'est le procureur de Valence qui le dit.
00:20:49 Il dit que la bande avait peut-être un compte à régler avec quelqu'un.
00:20:52 Et donc, cette personne ou ces personnes, il se pourrait qu'ils fassent partie des
00:20:56 350-400 personnes qui étaient présentes dans la soirée.
00:21:00 Donc les interrogatoires vont être extrêmement importants.
00:21:03 Et enfin, un dernier point, selon les premiers éléments qui sont remontés et qui sont à
00:21:07 notre disposition, on a appris que ces agresseurs viendraient de la ville de Romand-sur-Isère.
00:21:12 C'est une ville qui se trouve à une vingtaine de kilomètres, donc au sud de Crépole.
00:21:16 Et ils viendraient plus particulièrement d'un quartier sensible de cette ville de
00:21:20 Romand-sur-Isère, le quartier de la Monnaie.
00:21:23 Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:21:25 Donc il va falloir prendre son mal en patience.
00:21:27 Mais bon, au vu du nombre de personnes présentes, ils ne sont pas complètement inconnus.
00:21:31 Sachant qu'on a identifié le quartier, on devrait pouvoir en retrouver un certain nombre.
00:21:36 Ça sent évidemment l'expédition punitive.
00:21:39 Mais surtout, il faut voir l'ambiance dans laquelle ça a plongé ce village.
00:21:42 On l'a entendu, beaucoup de témoignages depuis hier.
00:21:45 Ils ne comprennent pas ce qui leur est tombé dessus.
00:21:47 Et surtout, on voit que plus aucune localité n'est à l'abri de ce genre de faits.
00:21:52 C'est déjà ça.
00:21:53 Attardons-nous déjà sur les éléments tangibles de cette affaire.
00:21:56 C'est que même le moindre petit village reculé d'une zone rurale,
00:21:59 ici il y a moindre 400 habitants, est maintenant susceptible de connaître ces violences
00:22:05 qui étaient des violences urbaines.
00:22:06 Et donc ce sont des violences urbaines qui sont liées a priori, avec tout naturellement
00:22:10 toutes les précautions d'usage, à une immigration.
00:22:12 Puisque ce sont des gens, dont on lui dit que ce sont des gens des cités.
00:22:15 Alors naturellement, on ne connaît pas le profil.
00:22:16 Il y a toujours une grande réticence dans ces cas-là à dire d'où sont ces gens, d'où viennent ces gens-là.
00:22:21 Mais enfin, on peut émettre cette hypothèse-là,
00:22:23 parce qu'on l'a vu dans d'autres circonstances, que ce sont des gens en effet...
00:22:26 - Alors pour l'instant, je vous laisse la paternité de cette analyse-là.
00:22:28 - Oui, bien sûr.
00:22:29 On est obligés de faire ces genres d'hypothèses.
00:22:30 Et on peut également faire cette autre hypothèse,
00:22:32 que cette insécurité maintenant qui s'est généralisée à la France
00:22:35 a été cautionnée également par la politique du gouvernement,
00:22:39 qui non seulement est incapable de réguler l'immigration, le peuplement,
00:22:42 mais ça c'est un sujet qui est banal à aborder,
00:22:45 mais qui également, avec sa politique qui a consisté à faire se déverser dans les zones rurales
00:22:50 le surplus dans le fond de population venue des zones extra-européennes,
00:22:55 - Ça a transporté un problème ?
00:22:57 - A multiplier les zones de conflit.
00:22:59 Ça c'est la première chose sur laquelle on pourrait se mettre d'accord.
00:23:01 La deuxième chose, c'est qu'il y a quand même...
00:23:03 Alors j'entends que ce serait été une RICS.
00:23:05 Moi ça ne me paraît pas être une RICS,
00:23:07 mais en faisant les premiers éléments qu'on en a,
00:23:09 ça ressemblerait presque même à une sorte d'opération terroriste.
00:23:12 Parce qu'il y a une sorte de mimétisme.
00:23:14 Alors peut-être est-ce qu'il y a des comptes à rendre ?
00:23:16 S'il y a des comptes à rendre, on le saura peut-être.
00:23:18 Mais on peut également tout de même faire ce parallèle avec ce qui s'est passé,
00:23:21 bien sûr à Gaza, avec toutes les réserves d'usage inentendues.
00:23:24 Mais enfin, cet acte terroriste qui a été fait par les islamistes du Hamas
00:23:31 contre des jeunes pacifistes qui écoutaient de la musique,
00:23:34 peut ressembler également à ces jeunes...
00:23:36 - Je ne dis pas ça, mais je dis que dans le mimétisme des esprits,
00:23:40 il peut y avoir également cette explication-là.
00:23:42 Et en tout cas, on ne peut pas écarter non plus tous ces liens-là.
00:23:45 - On va marquer une petite pause et puis on reviendra pour parler...
00:23:48 On a d'autres sujets sur la table, évidemment.
00:23:50 L'endettement de la France et les moyens que l'État croit avoir à sa disposition
00:23:54 pour arriver à éponger une partie de ses dettes.
00:23:57 Vous verrez, ça concerne le patrimoine immobilier d'État.
00:24:00 C'est Éric de Rimatten qui viendra nous en parler.
00:24:02 Et puis ce personnage, quand même hors normes, qui est Javier Milei,
00:24:06 qui a été élu président de l'Argentine.
00:24:09 On vous dirait ce que vous en pensez, tout de suite.
00:24:11 - Il est 14h30 et on vous retrouve Isabelle Piblot pour le journal.
00:24:18 À la une, l'armée israélienne qui affirme désormais contrôler le nord de la bande de Gaza.
00:24:22 - Oui, et de rechercher les cages des quelques 240 otages.
00:24:25 Sur le terrain, les combats contre les forces du Hamas font rage.
00:24:29 Nos reporters se sont rendus à la frontière nord avec la bande de Gaza,
00:24:33 dans une zone d'opérations militaires intenses.
00:24:36 Les troupes d'infanterie au sol sont toujours sous le feu des combattants djihadistes.
00:24:40 Reportage d'Antoine Esteve et Thibault Marcheteau.
00:24:43 - Ce village de Nétivassara a la particularité de se trouver exactement sur la frontière, au nord de Gaza.
00:24:48 Ici, les terroristes sont arrivés par les airs, en parapente.
00:24:51 Et aujourd'hui, c'est une zone de guerre.
00:24:57 - Nous, on n'a rien demandé. C'est le Hamas qui a choisi cette situation, d'attaquer nos maisons.
00:25:01 Maintenant, on est dans une zone d'opérations militaires et on attend tous de redevenir un village civil.
00:25:06 - Toute la zone est transformée en immense camps militaires, des chars, des canons dans les collines.
00:25:13 Cette base israélienne en pleine nature, c'est le dernier poste avancé avant l'entrée dans la bande de Gaza.
00:25:18 - C'est très compliqué en ce moment, mais on fait avec ce qu'on a.
00:25:22 Tout en essayant de protéger le plus possible les civils gazaouis ou israéliens.
00:25:28 On ne fait aucune différence. On essaie vraiment de protéger tout ce qu'on peut protéger.
00:25:32 Les évacuer le plus possible.
00:25:34 - A 200 mètres d'ici seulement, les commandos de l'armée de terre traquent les derniers bastions du Hamas.
00:25:42 Ici, le mur d'enceinte du village israélien, c'est aussi le mur qui fait frontière avec la bande de Gaza.
00:25:47 Juste derrière, c'est la ville de Beit-Hanoun. Les combats font rage. Les bombardements sont permanents.
00:25:52 On entend aussi beaucoup de tirs à l'arme automatique juste derrière.
00:25:55 Ce qui prouve qu'il y a encore beaucoup de positions du Hamas dans la région.
00:25:58 - Et puis de ça, elle a publié des vidéos montrant des membres du Hamas emmener des otages dans ce fameux hôpital Al-Shifa de Gaza.
00:26:05 - Selon l'armée israélienne, ces images ont été tournées par les caméras de vidéo
00:26:09 aux surveillance de l'hôpital le 7 octobre dernier, entre 10h42 et 11h01 précise.
00:26:14 On y voit un civil népalais et un thaïlandais entourés de terroristes armés du Hamas.
00:26:19 Pris en otage, un porte-parole de TSAHL affirme qu'ils n'ont toujours pas été libérés.
00:26:24 - Et puis un mot du reste de l'actualité le plus près de nous.
00:26:27 Le 105e congrès des maires de France démarre donc aujourd'hui à Paris.
00:26:32 - Une occasion d'aborder la violence en hausse à l'égard des élus.
00:26:35 David Lysnard a alerté sur le sujet.
00:26:38 A titre d'exemple, le maire de Loumau a été hospitalisé après une agression le 19 août.
00:26:43 Il a accepté aujourd'hui de témoigner. On fait le point avec Dounia Tengour.
00:26:47 - Une agression d'une rare violence, celle qu'a subie en août dernier Jean-Luc Allgay,
00:26:54 maire de Loumau, une petite commune d'un peu plus de 3000 habitants située en Charente-Maritime.
00:27:00 Alors qu'il tentait d'empêcher un groupe de gens du voyage de s'installer sur le stade de football de la ville,
00:27:05 un homme s'en est pris physiquement à l'élu.
00:27:08 - Un monsieur m'a agressé par derrière, m'a enserré au niveau de la poitrine, m'a jeté sur la voiture
00:27:14 et j'ai eu deux côtes fracturées, donc la respiration coupée, j'étais par terre.
00:27:19 Il me filmait quand j'étais par terre comme une proie et une fois, en force que j'ai réussi à reprendre mes esprits,
00:27:28 j'ai repris la respiration, je me suis levé et ils sont partis.
00:27:31 - Le maire déplore des comportements de plus en plus menaçants,
00:27:34 émanant souvent de personnes ne vivant pas dans la commune.
00:27:38 - La plupart du temps, 99% des incivilités, ce sont des gens de l'extérieur qui n'acceptent pas qu'on leur dise non,
00:27:45 ou pas là, il ne faut pas aller là, il faut aller plutôt là.
00:27:48 Je n'ai pas été élu pour être à l'hôpital ou aux urgences, avec des côtes fracturées.
00:27:53 Je ne suis pas là aussi pour recevoir toutes les insultes, les incivilités.
00:27:57 - L'agresseur du maire a quant à lui été arrêté et condamné à un an de prison avec sursis.
00:28:03 L'individu comptait déjà plusieurs mentions à son casier judiciaire.
00:28:07 - Merci Isabelle, à tout à l'heure pour le gros journal de 15h.
00:28:12 Dans un instant, Eric de Riedmattens sera avec nous, il parlera de l'endettement de la France
00:28:16 qui pousse à prendre un certain nombre de décisions un peu drastiques.
00:28:20 A tout de suite.
00:28:26 - Nous sommes de retour dans cette édition du lundi de 180 minutes info
00:28:29 et tout de suite, c'est l'heure de la chronique éco, c'est parti.
00:28:32 - Et bonjour Eric de Riedmattens, on va parler aujourd'hui du désendettement de la France.
00:28:46 C'est une priorité car la dette, on l'a compris, explose
00:28:50 et l'État, dans ces conditions, veut céder du patrimoine. Racontez-nous ça.
00:28:54 - Alors, pour faire des économies, c'est toujours bien.
00:28:57 C'est vrai que l'État a énormément de mètres carrés,
00:29:00 donc les ventes, ce ne serait pas une mauvaise idée.
00:29:03 Il y a des ambassades, il y a des ministères, il y a d'ailleurs trop de mètres carrés
00:29:06 puisque chaque employé en moyenne dispose de 24 mètres carrés,
00:29:09 là où dans le privé, c'est 16 mètres carrés.
00:29:12 Alors, faire des économies, très bien, mais pour réduire la dette,
00:29:15 là c'est une autre paire de manches, la dette aujourd'hui est extraordinaire en France.
00:29:19 3 000 milliards de dettes, vous vous rendez compte, ça fait 44 300 euros par Français vivant.
00:29:25 Donc voilà, chacun doit, vous ou moi, on doit 44 300 euros si on veut rembourser la dette
00:29:30 et ça a augmenté d'ailleurs de 1 843 euros en l'espace d'un an.
00:29:33 Alors, il y a pire, c'est que les taux d'intérêt n'arrêtent pas de monter
00:29:37 et que là, on parle maintenant de la charge de la dette.
00:29:40 Donc, si on regarde ce que la France doit payer aujourd'hui en intérêts,
00:29:43 c'est 55 milliards par an, rien qu'en intérêts.
00:29:47 Vous voyez, c'est plus que n'importe quel budget de ministère.
00:29:51 Et, au train où vont les choses, en 2027, à la fin du mandat d'Emmanuel Macron,
00:29:56 la charge de la dette sera de 74 milliards.
00:29:59 Eh bien, 74 milliards, c'est à peu près ce que représente le patrimoine immobilier de la France.
00:30:04 Donc, vous voyez, si on vendait tout l'immobilier et les mètres carrés de terrain,
00:30:09 puisqu'on parle de 40 000 km² de terrain, 192 000 bâtiments,
00:30:13 eh bien, on arriverait à juste payer les intérêts sur une année.
00:30:16 Oui, mais dans ce cas, la vente, dans ces conditions, ça ne représente pas de chagrin, quand même, non ?
00:30:21 Oui. Comme on dit, ça serait vraiment peanuts, ça paierait une année d'intérêt.
00:30:25 Alors, en plus, ce n'est pas dit que ce serait une bonne affaire pour l'État,
00:30:27 parce que l'immobilier est en train de baisser en France.
00:30:30 Vous avez en plus des bâtiments qui ne sont pas aux normes.
00:30:34 Donc, ça voudrait dire que l'État devrait investir pour les vendre et les remettre aux normes avec les fameux DPE.
00:30:39 Ce serait son propre piège.
00:30:41 Donc, des prix qui baisseraient des mètres carrés invendables, non.
00:30:45 Ce qu'il faudrait vraiment, c'est un vrai serrage de vis, des économies à tous les niveaux.
00:30:49 Et ça veut dire quoi ?
00:30:50 Ça veut dire s'attaquer aux déficits et aux dettes actuellement sociales.
00:30:54 Il y en a partout.
00:30:55 Même quand on dit que les retraites, ça va s'améliorer, non, ce n'est pas vrai.
00:30:58 Il y a encore des déficits jusqu'en 2030 pour la sécurité sociale, la caisse maladie, c'est une dette monumentale.
00:31:04 Les caisses d'assurance chômage, pareil.
00:31:06 C'est là qu'il faut agir.
00:31:07 Vous savez, Bruno Le Maire a dit récemment, c'est notre modèle social qu'il faut revoir.
00:31:12 C'est vrai, il a raison, c'est bien de le dire.
00:31:14 Maintenant, il faut le faire.
00:31:15 Merci beaucoup, c'était la chronique Éco.
00:31:17 Alors, on va continuer, d'une certaine manière, à parler d'économie,
00:31:29 mais dans un autre pays où là, les choses vont vraiment mal en ce moment,
00:31:33 c'est l'Argentine.
00:31:34 L'Argentine qui a un nouveau président depuis hier, puisque c'est Javier Millei dont on a pas mal suivi la campagne.
00:31:40 Cet économiste ultra-libéral, il l'a donc emporté, mais haut la main, sur son rival centriste Sergio Massa,
00:31:47 avec 56% des suffrages.
00:31:50 Je résume son programme de campagne, et d'ailleurs ça figure aussi dans son discours de victoire hier.
00:31:57 Il promet la fin de la décadence, la reconstruction du pays, qui est frappée, on le rappelle, par une inflation vertigineuse.
00:32:04 Je vous propose de l'écouter, cet homme haut en couleurs, quand même.
00:32:08 Aujourd'hui, nous tournons une page de notre histoire, et nous reprenons le chemin que nous n'aurions jamais dû perdre.
00:32:14 Nous allons mettre fin à l'idée que l'État est partagé entre les politiciens et leurs amis.
00:32:19 Ce modèle de décadence est arrivé à son terme, il n'y a pas de retour en arrière possible.
00:32:24 Alors que nous étions le pays le plus riche du monde, nous en sommes aujourd'hui à la 130ème place.
00:32:30 La moitié des Argentins sont pauvres, et les 10% restants sont démunis.
00:32:35 Il faut mettre fin à ce modèle appauvrissant de la caste.
00:32:38 Aujourd'hui, nous embrassons le modèle libertaire pour redevenir une puissance mondiale.
00:32:42 Il a un peu atténué son discours et la forme aussi, parce qu'on l'a vu dans des vidéos où il est plus grandiloquent que nature.
00:32:56 On l'a beaucoup comparé, Yvon Rigolfo, à Donald Trump, on dit qu'il s'en inspire, pas sûr qu'il soit sur la même ligne en tout point.
00:33:04 Mais effectivement, la comparaison était un peu facile.
00:33:07 Attendons de voir, mais en tout cas, cela reflète la désespérance d'un peuple.
00:33:11 Parce que c'est un peuple aujourd'hui qui a été maltraité, mal gouverné depuis maintenant 40 ans, 50 ans, et dont l'économie s'effondre.
00:33:16 Moi, je suis libéral, donc quand j'entends quelqu'un qui veut faire du libéralisme, j'applaudis.
00:33:20 Précisément, c'est ce que n'a pas fait Emmanuel Macron, en ne voulant pas réduire le périmètre de l'État,
00:33:27 et ne voulant pas réduire toute cette technocratie, cette technostructure.
00:33:31 Donc j'entends... Naturellement, je suis un peu effrayé par la personnalité de l'homme,
00:33:36 mais en même temps, on avait dit la même chose de Donald Trump, et moi, au bout du compte, il ne m'avait pas tant effrayé que cela.
00:33:42 Donc j'attends de voir, bien sûr. Mais là, il dépasse tout de même simplement la politique libérale dont il se réclame.
00:33:49 Il est libertarien. C'est-à-dire qu'il veut réduire... Il se réclame également de l'anarchisme, je crois.
00:33:55 C'est-à-dire qu'il veut réduire l'État à son socle le plus réduit possible...
00:34:01 — On l'a vu, arrachant les petites pensions des ministères. — Voilà. En laissant aux initiatives privées le soin de gouverner ceci.
00:34:09 Moi, je ne sais pas... D'abord, je ne sais pas où le classer. Est-ce qu'il est encore d'extrême-droite ?
00:34:13 Est-ce qu'on va le cataloguer d'extrême-droite alors que l'extrême-droite est plutôt dirigiste et étatiste ?
00:34:18 Là, ce serait exactement l'inverse. Donc déjà, il faudrait peut-être le mettre dans des cases politiques.
00:34:22 Et ça me paraît compliqué. Et puis ensuite, il est trop tôt pour le juger. Mais je trouve qu'en tout cas, d'entendre un homme politique
00:34:28 qui se réclame du libéralisme voire du libertarisme, ce n'est pas quelque chose qui m'effraie a priori.
00:34:34 — Bon. On va se pencher sur son programme financier, parce que là aussi, il a dit des choses assez incroyables.
00:34:40 Éric de Riedmaten, il veut – dit-il – dynamiter la Banque centrale argentine, ce qui veut dire en fait renoncer au PSO, tout simplement.
00:34:49 — Il a carrément dit qu'il allait utiliser comme monnaie officielle le dollar. Mais d'un autre côté, il faut le comprendre,
00:34:54 parce que mettez-vous à la place des Argentins. Ils ont eu une inflation de plus de 140% en l'espace de 12 mois.
00:35:00 Donc en rythme annuel, ça fait plus de 12% par an, par mois. Vous vous rendez compte ce que ça représente ?
00:35:05 C'est-à-dire que pour vous donner un exemple, vous aviez 10 000 € de côté à la caisse d'épargne. Un an après, vous en restez plus que 4 000.
00:35:12 C'est comme ça qu'il faut le voir. Et l'Argentine a quand même toujours été considérée comme un pays avec des richesses intérieures.
00:35:18 Et du jour au lendemain... — Ils ont traversé une crise il y a 20 ans, en Afrique. Ils ont eu du mal à se remettre.
00:35:22 — Et vous arrivez à 40% de pauvres dans ce pays. Donc c'est sûr que ce discours populiste... Alors c'est vrai, vous avez raison.
00:35:27 Il est considéré comme un anarchiste capitaliste. Vous imaginez un peu le...
00:35:31 — Mais c'est pas antinomique, ça, de dire comme ça ? — C'est complètement antinomique. Oui.
00:35:34 Et puis alors il a un discours complètement incroyable. Il est contre l'avortement. Il est pour la légalisation des armes. Vous vous rendez compte ?
00:35:41 Il est encore pour... — C'est en cela qu'il se rejoint à notre ami Donald Trump.
00:35:45 — Oui, la drogue, liberté des drogues. Enfin c'est vraiment quelqu'un qui veut être un libéral mais en même temps qui risque de semer une zizanie incroyable
00:35:52 dans un pays qui est déjà – je pense – en proie à certaines violences.
00:35:55 — Alors ce qui est frappant, c'est que les jeunes, a priori, ont beaucoup voté lors de ce scrutin.
00:35:59 C'est-à-dire qu'ils font recette dans à peu près toutes les couches de la population. 56%, c'est un gros score pour une présidentielle.
00:36:05 — Il fait partie de ces avatars, de ces personnalités politiques que l'on a appelées populistes, parce qu'ils viennent comme un ultime recours
00:36:11 après que les électeurs aient tout essayé. — Oui, c'est ça. Il y a qui ont dit « On a tout essayé, on vous confie le président ».
00:36:16 — « On a tout essayé ». Et maintenant, on va se tourner sur cet énergumène qui est effectivement a priori fait peur.
00:36:21 Mais encore une fois, il est trop tôt pour... Moi, je me souviens des jugements péremptoires qui avaient été lancés contre Donald Trump
00:36:28 dès les premiers mois de son élection, en disant qu'il ne tiendra pas 3 semaines, etc. Et on a bien vu, on a connu la suite.
00:36:34 Donc moi, je suis méfiant. Je ne le connais pas. J'ai l'impression que personne ne le connaît très exactement. Je ne connais pas son entourage.
00:36:42 Je ne sais pas avec qui il sera conseillé. Donc j'attends de voir. Et je ne veux pas lui faire tout de suite le procès qui a été fait à Donald Trump.
00:36:48 — Mais juste quand même, pour être un tout petit peu... Pas trop technique, mais un petit peu... Passer au dollar, ça veut dire que c'est quand même
00:36:53 une mini-révolution. — Ah bah c'est comme si... Oui, c'est ça. — Quel est l'avantage pour les Argentins ?
00:36:58 — L'avantage, c'est... L'avantage énorme, c'est qu'ils auraient enfin une monnaie stable. — Stable, qu'on ne dévalue pas.
00:37:03 — Absolument. On peut critiquer, nous, notre position en Europe. Mais le fait d'avoir 1 €, ça a permis quand même de stabiliser la monnaie.
00:37:09 Vous imaginez si on avait encore le franc, le nombre de dévaluations que le franc a subies pendant des années, notamment à l'époque de François Mitterrand,
00:37:15 parce que ça chutait constamment. On peut vous dire que les économies des Français en prenaient un coup. Là, le dollar, c'est une manière...
00:37:22 En plus, c'est une monnaie internationale qui est stable et qui bénéficie aussi de la planche à billets, puisque c'est pour ça que les Américains se moquent des déficits.
00:37:29 — Merci beaucoup. Merci à tous les deux. Et dans un instant, on retrouve Anne Fulda pour l'heure des livres avec son invité du jour.
00:37:36 Et nous, à 15 h, un nouveau rendez-vous de l'actualité. Puis bien sûr le débat auquel vous êtes conviés, d'ailleurs.
00:37:40 Ils vont vous rester en deuxième heure. — Ah bah avec plaisir. — À tout à l'heure.
00:37:48 — Pratiquement 15 h, vous êtes de retour avec nous dans 180 minutes info. Isabelle Piboulot est là pour le journal. Bonjour, Isabelle.
00:37:53 On commence avec ces intenses combats qui sont en cours à Gaza, sur fond, toujours de pourparlers pour tenter de libérer les otages.
00:37:59 — Les forces israéliennes étendent leurs opérations contre le Hamas dans le nord de l'enclave palestinienne et notamment dans le secteur de Jabalia.
00:38:06 5 soldats israéliens ont été tués ces derniers jours, portant à 64 le nombre de militaires morts depuis le début de la guerre.
00:38:14 — Et puis cette information qu'on a eu il y a quelques heures, sous l'hôpital al-Shifa, l'armée israélienne aurait donc découvert un tunnel fortifié qui appartient au Hamas.
00:38:21 — Les images ont été publiées hier par Tzal. Toutes sortes d'objets militaires ont été trouvés, comme des armes mais aussi des portes anti-souffle.
00:38:29 L'armée israélienne est désormais certaine que le Hamas se sert de sa population pour mener ses activités terroristes. Les précisions de Kylian Saleh.
00:38:38 Au cœur de Gaza, ce troupeau passé est inaperçu. Pourtant, il mène sous l'hôpital al-Shifa et abriterait, selon l'armée israélienne, le centre de commandement du Hamas.
00:38:48 Pour s'y rendre, il faut emprunter un escalier, descendre à une dizaine de mètres de profondeur. Une découverte stratégique pour Tzal.
00:38:56 — Cela a été une opération très lente et progressive dans la découverte de munitions, de cachettes avec des armes.
00:39:03 Ce soir, on a trouvé le premier puits, très sophistiqué. Il se situait dans une zone abritée à l'intérieur de l'hôpital, sous une voiture pleine de munitions, prêts pour les forces qui approchaient près de l'hôpital.
00:39:16 Selon l'armée israélienne, le tunnel mesure 55 mètres de long. Il abriterait des portes anti-souffle.
00:39:22 Tzal a également découvert une salle d'interrogatoire dans le service de cardiologie, des armes et des renseignements dans le centre d'imagerie médicale.
00:39:30 Tout cela prouverait, selon l'armée israélienne, que le Hama se sert de sa population comme bouclier humain et des infrastructures publiques pour organiser ses activités terroristes.
00:39:39 Pour rappel, selon l'OMS, 291 patients sont toujours bloqués dans l'hôpital, avec 25 membres du personnel médical.
00:39:47 — Les familles des otages seront reçues ce soir, à la fois par Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense, Yoav Galan.
00:39:54 — Après une quarantaine de jours sans nouvelles, les proches des otages ont besoin de réponses de l'ensemble du cabinet de guerre.
00:40:00 Samedi, de nombreuses familles sont arrivées à Jérusalem après une marche de 5 jours depuis Tel Aviv pour faire pression sur le gouvernement israélien.
00:40:09 Justement, on va retrouver nos envoyés spéciaux, Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner. Bonjour à tous les deux.
00:40:14 Thibault, malgré la pression des familles, Benyamin Netanyahou persiste. Pour l'heure, il n'y a pas d'accord qui pourrait conduire à libérer les otages.
00:40:22 — Effectivement. Il y a eu de nombreuses rumeurs d'un accord, d'un cessez-le-feu en l'échange d'otages.
00:40:29 Cette dernière rumeur, elle a été démentie il y a quelques heures par le Hamas. Il y avait également, il y a plusieurs jours, cette rumeur d'un cessez-le-feu
00:40:37 qui aurait été négociée par les États-Unis ou encore par le Qatar. Cette fois-ci, ça a été démenti par l'armée israélienne elle-même.
00:40:44 Ces familles, elles sont en proie donc aux rumeurs. C'est un supplice chinois pour ces familles qui attendent des réponses du gouvernement,
00:40:52 notamment du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Il y a également la communication de l'armée qui est particulièrement compliquée pour ces familles,
00:40:59 puisque l'armée israélienne affirme qu'elle a la main mise sur le nord de la bande de Gaza. Vous le voyez sur les images de Fabrice Elsner.
00:41:05 C'est le nord de la bande de Gaza. Il y a encore de nombreux combats dans cette zone, des tirs d'artillerie, mais également des armes automatiques,
00:41:13 des armes légères, ce qui signifie qu'il y a encore des combats au sol. Voilà pourquoi il est très compliqué pour les familles des otages
00:41:21 de s'accrocher à des rumeurs de libération d'otages. Vous l'avez dit, ces familles d'otages, elles ont manifesté entre Tel Aviv et Jérusalem.
00:41:30 Pour finir, sous les fenêtres du Premier ministre israélien, vous l'avez dit aussi, elles vont rencontrer le Premier ministre Benyamin Netanyahou,
00:41:37 va rencontrer ces familles d'otages. Pour les personnes qui ne vont pas rencontrer Benyamin Netanyahou, elles devraient se rendre en fin de journée
00:41:45 devant les bureaux de l'UNICEF, notamment pour parler des 40 enfants qui sont encore aujourd'hui retenus par le Hamas dans la bande de Gaza.
00:41:52 Sur place tout près de la ligne de front, Thibaut Marcheteau accompagné de Fabrice Elsner pour les images. Merci beaucoup.
00:41:57 Dans la zone d'actualité, un peu près de nous en Isère, malgré deux arrêtés d'interdiction, un concert néo-nazi a bien eu lieu mardi dernier.
00:42:05 Ils étaient dans un restaurant près de Lyon à Saint-Quentin-Falavier, en présence de près de 300 personnes.
00:42:11 Les arrêtés indiquaient que les organisateurs participent assidûment au réseau de promotion de musique néo-nazi.
00:42:17 Ils ont cours six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende. Le gérant du restaurant, lui, assure avoir été piégé.
00:42:25 Et puis on reparle de ce bal de village de Crépole qui a donc tourné au drame dans la Drôme.
00:42:32 Dans la nuit de samedi à dimanche, Thomas, 16 ans, a été poignardé à mort.
00:42:37 Un groupe d'individus a pénétré dans la salle des fêtes et agressé 17 personnes.
00:42:42 Retour sur les faits avec Sébastien Bendotti.
00:42:45 Au lendemain de la mort du jeune Thomas, c'est toujours l'incompréhension, la sidération dans ce petit village de Crépole.
00:42:51 Un village de 500 habitants en plein cœur de la Drôme.
00:42:54 Beaucoup d'habitants refusent de s'exprimer sur le sujet.
00:42:56 Certains ont tout simplement peur de représailles tant que les auteurs n'auront pas été identifiés et interpellés.
00:43:02 C'est dans cette salle des fêtes que le bal d'hiver organisé samedi soir a tourné au drame.
00:43:06 Lorsqu'un groupe d'une dizaine d'individus extérieurs à la commune ont tenté de pénétrer dans cette salle des fêtes.
00:43:11 Rapidement, s'en est suivi une rixe. Des couteaux sont sortis.
00:43:14 C'est à ce moment-là que le jeune Thomas, âgé de 16 ans, est poignardé à mort.
00:43:18 Deux autres blessés graves sont à déplorer, âgés de 23 et 28 ans.
00:43:21 Et il y aura plusieurs autres blessés pris en charge par les secours.
00:43:25 Certains témoins parlent de jeunes qui pourraient provenir du quartier difficile de la Monnaie,
00:43:31 situé à Romand-sur-Isère, à une vingtaine de kilomètres de Crépole.
00:43:34 Mais le parquet de Valence reste très prudent. Il faut d'abord que les auteurs soient identifiés.
00:43:39 Pour le moment, une enquête a été ouverte pour homicide, tentative d'homicide en bande organisée.
00:43:44 Quant au jeune Thomas, âgé de 16 ans, son club de rugby lui a déjà rendu un vibrant hommage hier après-midi.
00:43:51 C'est son lycée qui lui a rendu également hommage cet après-midi à Romand-sur-Isère.
00:43:56 Enfin, notez que la nette décrue observée depuis trois jours maintenant dans le Pas-de-Calais
00:44:00 est freinée, ralentie par de nouvelles précipitations.
00:44:03 Oui, et les niveaux des cours d'eau pourraient remonter alors que les sols sont déjà saturés.
00:44:08 Après deux semaines d'inondations, le Pas-de-Calais est repassé en vigilance orange aujourd'hui
00:44:13 pour risque de pluie, inondations crues et vent.
00:44:18 Enfin, dans ce contexte justement, les habitants du département sont exaspérés
00:44:22 comme ce gérant d'entreprise qui y a découvert l'étendue des dégâts dans sa société.
00:44:27 Reportage de Maxime Leguet et Jules Bedot avec le récit de Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
00:44:32 Cela fait près de trois semaines que Philippe Regnier n'a pas pu entrer dans son entreprise.
00:44:40 Il était impossible de pouvoir venir sur le lieu de travail autrement qu'en canoë,
00:44:45 ou en barque, ou éventuellement en hélicoptère.
00:44:47 Je voudrais un petit peu faire le constat des décombres
00:44:50 parce qu'actuellement on a été incapable, incapable de mettre un pied dans le magasin.
00:44:54 La tempête et les inondations successives ont mis à l'arrêt l'activité de ce gérant.
00:44:59 En entrant dans le magasin, l'heure est à la constatation et les dégâts sont importants.
00:45:04 Irrécupérable, ça a pris d'eau, c'est fichu, ça c'est pareil, les machines qui s'en vont.
00:45:09 Philippe répare et vend du matériel de nettoyage industriel.
00:45:13 Lorsque 56 centimètres d'eau ont envahi son magasin, il a su que la marchandise serait irrécupérable.
00:45:19 Il reste cependant positif.
00:45:21 On a l'impression que tout tombe à l'eau, c'est-à-dire que votre carrière,
00:45:25 mes 40 ans d'activité sont partis à l'eau.
00:45:31 Je suis complètement… mais on rebondira.
00:45:35 En attendant l'expertise de son assurance, Philippe estime les dégâts à plusieurs centaines de milliers d'euros.
00:45:41 Il pense rouvrir son entreprise l'année prochaine.
00:45:44 Merci beaucoup Isabelle.
00:45:46 A tout à l'heure pour un nouveau rappel de l'actualité.
00:45:48 J'accueille les débatteurs de cette deuxième heure dans 180 minutes d'info.
00:45:52 On parlera de la position de l'Elysée dans le conflit au Proche-Orient
00:45:55 et surtout de cette lutte d'influence interne entre conseillers que certains de nos confrères ont mis au jour.
00:46:02 C'est Florian Tardif qui viendra nous raconter tout cela tout à l'heure.
00:46:10 De retour pour entamer la partie débat de notre émission, Yvan Riouf, il fallait rester.
00:46:14 Merci d'être là Yvan. Jean-Claude Dassier nous a rejoint.
00:46:17 Salut Jean-Claude.
00:46:18 Bonjour.
00:46:19 Thomas Bonnet, Florian Tardif pour le service politique.
00:46:21 On va vous solliciter tous les deux dans deux exercices bien distincts.
00:46:24 Et puis Antoine Arban, notre invité du jour, député Renaissance de Haute-Savoie.
00:46:28 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:46:30 Alors je vais commencer avec vous, Florian.
00:46:32 Emmanuel Macron, on le sait, a appelé à la fois Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahou.
00:46:37 C'était en courant du week-end, je crois, hier même.
00:46:39 Mais la question que commandent certains de nos confrères aujourd'hui,
00:46:42 c'est celle d'une supposée lutte d'influence interne entre conseillers de l'Elysée,
00:46:47 ces mêmes conseillers dont on a beaucoup parlé la semaine dernière.
00:46:49 On va y revenir à la visite d'un certain Yassine Belattar.
00:46:53 Alors y a-t-il une guerre des clans ?
00:46:55 On parle d'une ambiance délétère avec certains qui ne seraient pas loin de considérer le Hamas comme un mouvement de résistance.
00:47:00 On en est là.
00:47:01 Alors il y a deux choses, effectivement.
00:47:02 Il y a cette guerre interne et la position de l'Elysée concernant,
00:47:06 enfin la position de certains au sein de l'Elysée concernant le conflit israélo-palestinien.
00:47:10 Alors concernant la guerre interne, il est vrai que c'est une information de nos confrères d'Europe 1.
00:47:16 L'ambiance est délétère à tous les niveaux.
00:47:18 Alors ce n'est pas récent, effectivement.
00:47:19 On sait depuis un certain temps maintenant qu'il y a une guerre interne, non voilée,
00:47:25 entre le conseiller spécial du président de la République, qui est Frédéric Michel,
00:47:29 et le conseiller mémoire, qui est Bruno Roger-Petit.
00:47:31 Vous avez noté ce qui s'était passé la semaine dernière,
00:47:34 notamment cette révélation de L'Express, en général,
00:47:36 quand on commence à ébruiter comme cela qu'il y a eu, non pas une réunion,
00:47:41 mais disons au moins un entretien avec Yassine Belatta et plusieurs conseillers.
00:47:45 Comme par hasard, effectivement, l'un des conseillers fait partie de cette guerre interne,
00:47:48 c'est Bruno Roger-Petit, qui a balancé, on sait très bien qu'en politique,
00:47:52 quand une information s'ébruite comme cela, ça ne vient jamais du camp d'en face,
00:47:56 ça vient toujours de son propre camp, et on pourrait citer de nombreux exemples.
00:48:00 Donc ça, c'est pour la guerre interne.
00:48:02 Il y en a qui vont partir, à un moment.
00:48:05 Oui, d'autant plus que cette guerre interne est d'autant plus, on va dire, importante en ce moment,
00:48:12 tout simplement parce qu'on parle d'un remaniement en interne
00:48:16 concernant les différents postes au sein de l'Elysée.
00:48:20 Il y a un mouvement qui est en train de se préparer,
00:48:22 qui a déjà été initié la semaine dernière.
00:48:25 Donc voilà, c'est pour cela qu'il y a même une conseillère du président de la République
00:48:28 qui me disait ce week-end, on a l'impression d'être dans Mario,
00:48:31 avec que des pots de bananes, qu'on s'envoie les uns les autres.
00:48:33 Donc voilà, pour vous donner un petit peu une image.
00:48:35 Allons-y maintenant à la position de la France, et notamment vis-à-vis du Hamas.
00:48:38 Alors, la position de la France qui a été incarnée par le président de la République,
00:48:41 elle est plutôt assez claire, même si effectivement, on peut critiquer les différents propos
00:48:46 qu'il a pu tenir pour tenter d'incarner cette position qui est une position d'équilibre.
00:48:51 C'est celle historique de la France, entre Israël et la Palestine,
00:48:55 et plus globalement entre Israël et le monde arabe.
00:48:58 Mais il est vrai qu'au sein, pas forcément uniquement de l'Élysée,
00:49:03 mais plus largement au sein de la diplomatie française, c'est ce qu'on m'a confirmé,
00:49:07 il y a des positions différentes.
00:49:09 Cela s'explique aussi parce que certaines personnes sont en charge du dossier palestinien,
00:49:14 d'autres personnes sont en charge du dossier israélien,
00:49:16 d'autres personnes sont en charge, effectivement, plutôt de se rapprocher des pays arabes
00:49:20 pour tenter justement de maintenir cette position de la France dite position d'équilibre.
00:49:28 Donc c'est pour cela qu'il peut y avoir parfois en interne des discussions animées,
00:49:33 disons-le, entre les uns et les autres.
00:49:35 Par contre, on me réfute le fait que certains estiment que le Hamas serait une résistance
00:49:44 au sein des autorités palestiniennes pour justement…
00:49:49 On imagine qu'ils ne vont pas le dire comme ça aux commentateurs extérieurs.
00:49:51 Non, voilà, ils ne vont pas le dire comme ça aux commentateurs extérieurs.
00:49:53 Donc voilà, il y a parfois des discussions animées, mais de là à dire.
00:49:57 Et d'ailleurs, le conseiller qui est cité par Europe 1 est tout de même prudent
00:50:02 lorsque l'on voit effectivement cette citation qui a été divulguée.
00:50:06 Antoine Armand, ça vous désole ?
00:50:08 Ça vous inspire à quelques commentaires le fait qu'on dise tout ce qui se passe un peu dans la magnétique,
00:50:13 beaucoup disent "ah mais c'est peut-être pour ça qu'il y a tous ces atterrements autour du dossier,
00:50:17 on a vu en plus cette fameuse note des ambassadeurs, une dizaine d'ambassadeurs au Proche-Orient
00:50:23 qui certes, eux, dépendent du Quai d'Orsay, qui sont à distance,
00:50:25 mais qui a jeté le trouble, qui a semé le trouble, ça brille un peu les pistes tout ça ?
00:50:29 Non, écoutez, c'est bien sûr votre rôle et votre responsabilité de commenter,
00:50:33 mais vous savez, pour paraphraser Jacques Chirac, les conseillers conseillent et le président préside.
00:50:38 Et je pense que la position du président de la République, vous l'avez rappelé,
00:50:42 elle est extrêmement claire, elle est équilibrée.
00:50:44 C'est précisément parce qu'elle est équilibrée qu'elle est contestée.
00:50:47 Vous avez certains très pro-israéliens qui trouvent qu'elle est trop pro-palestinienne
00:50:52 et puis d'autres pro-palestiniens qui trouvent qu'elle est trop israélienne.
00:50:55 Pourquoi elle est équilibrée ? Parce qu'elle vise à être efficace.
00:50:58 Et nous avons deux objectifs.
00:50:59 Le premier, je me permets de le rappeler, je sais que vous le faites régulièrement à cette antenne,
00:51:03 c'est la libération des otages.
00:51:04 Des otages israéliens, mais aussi des huit otages compatriotes, des otages français.
00:51:08 Merci beaucoup, et si vous ne me refaites pas assez en vue de faire de la...
00:51:11 Absolument, des otages français, des compatriotes qui sont retenus en otage par un mouvement terroriste.
00:51:15 Et puis, la deuxième, c'est d'arriver à des trêves humanitaires qui mèneront à un cessez-le-feu.
00:51:19 Donc, que quelques conseillers, peut-être en mal d'attention,
00:51:23 viennent raconter des choses à l'extérieur, c'est une chose, ça n'a pas d'affect en rien...
00:51:27 Ce n'est pas l'essentiel.
00:51:28 En tout cas, de ce point de vue-là, ça n'avance pas beaucoup, puisqu'il y a eu quelques revers,
00:51:32 semble-t-il, ces dernières heures, concernant la libération,
00:51:34 dont on disait qu'il y avait des tractations qui laissaient présager d'une issue favorable,
00:51:39 immédiate, pour certains d'entre eux.
00:51:41 Pour l'instant, ça patine un peu, mais la France n'a pas le seul rôle à jouer en la matière.
00:51:44 Jean-Claude, peut-être que vous voulez commenter ce dossier sensible ?
00:51:47 Je ne suis guère ému par les luttes d'influence au sein de l'Elysée.
00:51:51 C'est une grande tradition. J'ai mieux connu la période sarkoziste que celle-ci.
00:51:55 Il y avait déjà des conflits et des affrontements qui étaient spectaculaires.
00:52:00 C'est la vie politique, mais vous avez raison, je suis d'accord avec vous, il y a un patron.
00:52:03 Sous la Ve République, il y a un patron, c'est le président.
00:52:06 La politique qu'il mène est celle qu'il incarne.
00:52:09 Après, on en débat, elle est bonne ou pas, elle est partiale ou pas.
00:52:13 C'est vrai, en outre, que le président de la République, au jour d'aujourd'hui, traverse une passe,
00:52:18 je dirais pas difficile, mais assez compliquée.
00:52:21 J'en termine en disant que le conflit du Proche-Orient, ce n'est pas n'importe quel conflit.
00:52:25 C'est plus grave, c'est plus lourd.
00:52:27 Ça met en question la force, la puissance, l'intérêt des pôles français, la communauté juive qui est très importante.
00:52:39 Ça déclenche les passions, on peut même aller plus loin en disant ça.
00:52:42 Ça met bien sûr la communauté musulmane, on n'ose même pas les compter 4, 5, 6 millions.
00:52:47 Donc on est évidemment au cœur de ce conflit.
00:52:50 Il est naturel que c'est quelques échos ici ou là.
00:52:53 Maintenant, la politique menée par le président de la République, si vous voulez qu'on en débatte, on peut en débattre.
00:52:58 Il y a des choses à dire, j'en suis d'accord.
00:53:00 Juste, avant de faire réagir, et je suis sûre que vous aurez quelque chose à dire après l'extrait qu'on va vous passer,
00:53:04 c'est vrai que le fait de consulter au niveau des conseillers, nous dit-on un certain Yassine Belattar,
00:53:09 a aussi alimenté la polémique.
00:53:11 Je vous propose d'écouter à nouveau Manuel Valls qui revient sur ce personnage.
00:53:15 Il est très important de démontrer à nos compatriotes musulmans que non seulement nous les protégeons,
00:53:23 mais qu'ils ne doivent pas tomber dans le piège dans lequel cherchent à les enfermer les islamistes.
00:53:29 Or, en recevant ce type de personnages avec des accointances qui sont les siennes,
00:53:34 on fait exactement passer le message inverse.
00:53:38 C'est le même débat que j'ai eu souvent avec les représentants de l'islam,
00:53:42 que ce soit avec le recteur de la mosquée de Paris ou avec le président du CFCM,
00:53:46 du Conseil du culte musulman français,
00:53:48 en ne venant pas à la manifestation de dimanche dernier parce que vous souhaitiez une manifestation contre le racisme,
00:53:57 vous faites le jeu, involontairement évidemment,
00:54:01 mais vous faites le jeu des islamistes qui veulent enfermer tous les musulmans dans une même cause.
00:54:07 Donc, c'est une erreur. C'est une faute politique, morale et stratégique de ne pas comprendre la stratégie des islamistes.
00:54:20 Il était en forme hier. J'imagine que vous le rejoignez en beaucoup de points.
00:54:25 Oui, je trouve que c'est vrai. Contrairement à ce que dit mon voisin,
00:54:28 je trouve que la position du président de la République est gravement déséquilibrée.
00:54:32 Elle est gravement déséquilibrée dans la mesure où on l'a vu,
00:54:34 se refusant d'aller rejoindre la manifestation contre l'antisémitisme.
00:54:38 Il a argumenté en disant qu'il ne voulait pas laisser comprendre qu'il pourrait accuser les musulmans, dans le fond, d'un antisémitisme islamique.
00:54:48 Mais où a-t-il vu que les musulmans pourraient se reconnaître dans un antisémitisme islamique ?
00:54:53 Il y a donc une sorte de réduction de ce que sont les musulmans à la face la plus sombre qu'il y a été représentée par le Hamas.
00:55:00 De mon point de vue, le président de la République a acté, certes, que la France était maintenant au moins fracturée en deux,
00:55:07 en deux peuples irréconciliables, mais qu'il a choisi le mauvais camp. Dans ces cas-là, il faut choisir le bon camp.
00:55:12 Le bon camp, c'est celui de la défense de la démocratie face à la défense du totalitarisme islamique.
00:55:17 Or, je vous laissez comprendre aujourd'hui que l'Élysée lui-même, cette forteresse républicaine,
00:55:23 pourrait être infiltrée, dans le fond, par ce qu'on a appelé le frérisme,
00:55:26 c'est-à-dire l'influence des frères musulmans qui pourrait être portée par quelques interlocuteurs que ce soit.
00:55:31 Et donc, je trouve cela...
00:55:32 Voilà, vous n'avez pas beaucoup d'alliés sur le plateau.
00:55:33 Je trouve cela particulièrement grave, ce manque de discernement de la part du président de la République lui-même.
00:55:40 Est-ce que ce faisant, en allant par la main, Yves, pour résumer, il sème un peu le trouble sur ces questions ?
00:55:46 Ecoutez, non, non, mais les propos commençaient par être contestables et finisent par être simplement caricaturaux.
00:55:52 C'est facile, c'est facile.
00:55:53 Je veux revenir sur la possibilité du frérisme musulman au sein de l'Élysée.
00:55:57 Enfin, je pense que l'argument tombe de lui-même.
00:56:00 Il ne faut pas, contrairement à ce que vous avez fait, rapprocher l'idée du conflit israélo-palestinien d'une guerre des civilisations.
00:56:07 Il y a une partie de l'extrême droite qui le fait en France, parce que ça sert son discours.
00:56:11 Et son discours, quel est-il ? C'est un discours de division nationale.
00:56:14 Et le conflit israélo-palestinien, vous venez de le rappeler, il touche à des liens très forts de la France,
00:56:20 il a un impact très fort dans notre pays.
00:56:22 Et le rôle du président de la République, c'est de garantir l'union nationale.
00:56:25 Il ne s'est pas rendu à la manifestation contre l'antisémitisme, non pas avec une arrière-pensée pour défendre tel ou tel camp.
00:56:33 C'est-à-dire que de la même manière, il aurait pu décider d'y rendre. On sait qu'il a hésité.
00:56:36 Il a hésité, son choix était de ne pas s'y rendre. Il s'en est expliqué sur l'idée qu'il ne s'était rendu à aucune manifestation.
00:56:42 Et par ailleurs, que fait-il en ce moment, Emmanuel Macron ?
00:56:44 Il discute avec le président chinois, il discute avec les autorités qataris,
00:56:48 il discute avec les États-Unis, avec tous les pays de la Ligue arabe. Pourquoi ?
00:56:51 Pour libérer les otages et avancer vers la paix.
00:56:53 Pardon, mais je préfère qu'il agisse plutôt qu'il se rende à une manifestation.
00:56:56 Alors, on va changer de thème. Thomas, c'est vous qui allez suivre ce congrès des maires.
00:57:02 Les violences contre les élus se multiplient, c'est même la cause majeure.
00:57:06 C'est-à-dire que c'est vraiment le dossier qui sera le plus mis en exergue à l'occasion de ce congrès annuel.
00:57:13 Il se tient toute la semaine.
00:57:15 Les maires agressés, malheureusement, c'est un phénomène qui est en nette augmentation.
00:57:19 On a de cesse de le dire, mais là, vous avez des chiffres à l'appui.
00:57:21 Oui, on peut dire que les indicateurs sont au rouge.
00:57:24 Le dernier chiffre a été publié hier par la ministre en charge des Collectivités territoriales, Dominique Faure.
00:57:29 C'est dans le GDD. Au 12 novembre, on va voir ce chiffre, 12 novembre de cette année,
00:57:33 2 387 faits d'atteinte aux élus ont été recensés.
00:57:38 Les autorités tablent sur une augmentation de 15% cette année par rapport à 2022.
00:57:43 2022 qui avait déjà été marqué par une nette hausse de 32% de ces faits en comparaison de l'année précédente.
00:57:49 Bref, on assiste à une explosion des agressions contre les élus, particulièrement les maires,
00:57:54 qui évidemment sont en première ligne.
00:57:56 Alors, le Cvipof a également publié une enquête sur ces menaces.
00:58:00 Les maires interrogés y détaillent les faits qu'ils constatent.
00:58:03 On va voir là aussi les chiffres.
00:58:05 7 maires sur 10 affirment avoir déjà été victimes d'incivilité.
00:58:09 Autrement dit, ils ont fait face à de l'agressivité.
00:58:11 41% ont été la cible de menaces verbales ou écrites.
00:58:15 Presque la même proportion a subi des injures ou des insultes.
00:58:18 Et enfin, 7,5% des maires interrogés ont même subi concrètement une agression,
00:58:23 c'est-à-dire une violence physique.
00:58:25 Comment faut-il les lire ces chiffres ?
00:58:26 C'est-à-dire que c'est dû au fait qu'on fasse plus remonter les informations
00:58:31 ou il y a vraiment une hausse des faits en eux-mêmes ?
00:58:35 C'est là où intervient le débat, évidemment, sur l'analyse de ces données.
00:58:38 Alors, dans le monde, le directeur du Cevipof se veut prudent,
00:58:41 d'une part parce que nous n'avons pas de données antérieures à 2019
00:58:44 et donc pas de lecture au long cours de l'évolution de ces faits,
00:58:48 et d'autre part, il met en avant la plus grande sensibilisation à ces actes
00:58:52 et donc à une libération de la parole des élus, autrefois moins enclin à porter plainte.
00:58:56 C'est un point de vue qui s'entend, mais qui doit être recoupé avec d'autres indicateurs.
00:59:00 Le fameux sentiment d'insécurité est plus élevé chez les élus locaux
00:59:04 que dans le reste de la population.
00:59:06 C'est là aussi une donnée de cette enquête du Cevipof.
00:59:08 Un sentiment accentué, plus le niveau de délit est élevé dans une commune.
00:59:12 Et puis, il y a les témoignages innombrables des maires
00:59:15 qui affirment que le respect de leurs fonctions s'est effrité.
00:59:18 Ils sont désormais régulièrement attaqués.
00:59:20 Alors, David Lysnard, le président de l'Association des maires de France et maire de Cannes,
00:59:23 définit comme cela ses actes, il s'agit souvent d'une minorité d'habitants
00:59:27 qui ne se comportent pas en citoyens, mais en consommateurs d'espace public,
00:59:30 voire en adolescents attardés et capricieux.
00:59:33 Une des conséquences de ce climat violent, c'est la crise de vocation.
00:59:36 Il ne fait plus bon être maire.
00:59:38 Aujourd'hui, la preuve, 1300 d'entre eux ont déjà démissionné depuis juin 2020.
00:59:42 Un indicateur là encore plus marqué que lors des années précédentes.
00:59:46 Merci de vous rester avec nous pour nous éclairer un peu en fonction des thèmes qu'on va dérouler.
00:59:50 Il y a beaucoup de choses dans ce que nous dit Thomas.
00:59:52 Jean-Claude Dassier, 7,5% des maires qui subissent une agression,
00:59:57 ça défie quand même l'entendement, c'est quand même incroyable.
01:00:00 Mais surtout, on se dit à quoi sert ce genre de congrès ?
01:00:03 Les maires sont comme nos policiers, comme tout représentant de la chose publique,
01:00:07 ils sont aujourd'hui confrontés à une violence que nous ne connaissions pas.
01:00:11 Enfin, c'est une évidence. Il y a encore quoi ? 10, 15 ou 20 ans,
01:00:15 quand les bagarres de fin de banquets ou de fin de spectacles ou de tout ce que vous voudrez,
01:00:23 il y avait trois verres de trop, on se mettait un coup de poing sur le nez et c'était fini.
01:00:28 Aujourd'hui, on attaque au couteau, la vie humaine n'a plus de prix.
01:00:31 Manifestement, l'homme, c'est un assassin parce que je pense qu'il y a préméditation en plus.
01:00:36 Bon, il s'est passé ce qui s'est passé, j'espère que la police va pouvoir démêler tout ça et nous dire la vérité.
01:00:41 Mais il n'y a pas que ça dans le ras-le-bol des maires.
01:00:44 Il y a aussi, ils se heurtent, je pense, à une perte de leur pouvoir, donc à une perte de leur image.
01:00:49 Le centralisme est partout.
01:00:51 Alors, le président de la République a confié une mission de décentralisation à M. Woerth.
01:00:56 Je crois que c'est une excellente chose parce que M. Woerth connaît ça sur le bout des doigts
01:01:00 et pourra proposer des choses importantes, à condition qu'on les fasse.
01:01:03 Évidemment qu'il est temps de déconcentrer et que chacun assume ses responsabilités.
01:01:08 Aujourd'hui, les maires n'ont que des emmerdes, ils n'ont pas de responsabilités.
01:01:11 Et en plus, on leur tape sur le nez, une fois ou sur deux,
01:01:14 quand ce n'est pas les gens du voyage qui font une fête un peu violente.
01:01:17 C'est des voyous qui arrivent par bandes de 10 ou 12 pour jouer du couteau,
01:01:20 après un ball sympathique dans un village de 500 habitants.
01:01:24 On n'a jamais vu ça.
01:01:26 J'ai oublié la politique pénale.
01:01:29 Si on continue de donner des heures de tondeuses et d'intérêt général à des gars qui se comportent comme des sauvages...
01:01:34 - Pourtant, c'est une circonstance aggravante.
01:01:36 - Oui, ça devrait.
01:01:38 Et M. Wiesner l'a dit, et il a raison, ça me fait plaisir.
01:01:41 Il faut que tout geste d'hostilité, de violence à l'égard des maires,
01:01:45 quand c'est clairement indiscutable, il faut qu'il y ait une peine de prison quasi automatique.
01:01:51 Sinon, on ne s'en sortira pas.
01:01:53 Pardon, Antoine Armand, si on en est là aujourd'hui, et si on se résume,
01:01:57 en gros, ils disent qu'on est lâchés par l'État,
01:02:00 donc effectivement, l'autorité qui baisse, c'est aussi sa part de l'art.
01:02:04 Et puis, il y a quand même cette impression que de moins en moins,
01:02:08 dans la population générale, on ne souffre plus le moindre sentiment de frustration.
01:02:12 C'est-à-dire qu'on ne peut plus supporter que les choses ne nous viennent pas immédiatement, directement.
01:02:17 Donc, on s'en prend au premier fusible qu'on trouve.
01:02:19 C'est un peu ça, l'idée.
01:02:20 - Mais c'est exactement ça.
01:02:21 Ce que vous racontez, c'est exactement ce que me racontent les élus de ma circonscription.
01:02:26 C'est exactement ce que me raconte le maire d'Albi-sur-Chéran,
01:02:29 qui sort de sa mairie pour dire à des jeunes qui passent en scooter
01:02:32 qu'il faut s'arrêter et qu'il se fait taper dessus.
01:02:34 C'est ce que me racontent des élus qui se font intimider
01:02:36 quand ils s'interrogent pourquoi tel ou tel enfant ne s'est pas rendu à l'école,
01:02:40 pourquoi leurs parents décident de ne pas les enlever.
01:02:42 Et donc, il y a tout ce que vous avez dit, toute la difficulté qui incombe aux élus locaux,
01:02:46 mais il y a quelque chose de supplémentaire.
01:02:48 C'est la violence physique, verbale, qui est de l'intimidation
01:02:51 face aux représentants de l'ordre, au fond.
01:02:53 Et donc, pour ça, il faut être extrêmement ferme.
01:02:55 On a durci l'arsenal pénal.
01:02:58 Il faut sans doute aller beaucoup plus loin.
01:02:59 Avec mes collègues parlementaires, on porte des propositions
01:03:01 comme l'idée que s'en prendre à un élu de la République,
01:03:04 ce serait comme s'en prendre à des forces de l'ordre.
01:03:06 Parce que, d'une certaine manière, c'est l'autorité qu'on attaque.
01:03:08 C'est la République, c'est le vivre ensemble.
01:03:10 - Ils sont souvent officiers de la justice.
01:03:11 - Et en plus, ils sont officiers d'État civil, absolument.
01:03:13 Donc, il faut être beaucoup plus ferme sur ce sujet-là
01:03:15 pour que la peur change de camp.
01:03:17 - Est-ce qu'on a d'ailleurs des retours chiffrés,
01:03:19 avant de venir vers vous, Yvan,
01:03:21 sur les condamnations réelles qui tombent,
01:03:23 dont écopent les agresseurs de mer ?
01:03:25 - Alors, le ministère de la Justice a communiqué à ce sujet.
01:03:28 Je n'ai pas le chiffre pour vous dire.
01:03:30 Mais il y a une circulaire, en tout cas,
01:03:31 qui date du 7 septembre dernier,
01:03:33 de la part du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moriti,
01:03:35 justement, pour demander un durcissement
01:03:37 de la réponse pénale pour ceux qui s'en prendraient aux élus.
01:03:40 Il y a ce texte, qui a été adopté, je crois, au Sénat déjà,
01:03:43 et qui va arriver à l'Assemblée, justement,
01:03:45 pour faire des maires, des personnes comme les dépositaires,
01:03:48 de l'autorité publique, d'une certaine manière,
01:03:50 et donc, rendre comme circonstance aggravante
01:03:52 le fait de s'en prendre à eux.
01:03:53 - Yvan, Yvan Réaufolle.
01:03:54 - Tout avait beaucoup été dit.
01:03:56 Je pense que les maires vivent une profonde injustice,
01:03:58 dans le fond, parce qu'ils se dévouent, bien entendu,
01:04:00 à la cause commune, et ils sont d'abord très mal rémunérés.
01:04:03 Et en plus, ces violences qui sont commises à leur égard
01:04:06 risquent, bien sûr, de décourager les vocations.
01:04:08 Ce qu'il faut, quand même, c'est une véritable vocation,
01:04:10 que de se consacrer son temps,
01:04:12 la majorité de son temps, voire même de sa profession,
01:04:14 à l'intérêt général.
01:04:16 Et donc, je trouve, effectivement, tout à fait bienvenue
01:04:18 que David Lissnard sonne la sonnette d'alarme.
01:04:22 Simplement, une fois analysées ces violences-là,
01:04:24 je pense qu'elles sont dues à deux conjunctions.
01:04:26 Une conjonction d'une violence civilisationnelle,
01:04:28 si je puis dire, qui voit, à nouveau,
01:04:30 dans le représentant d'une autorité,
01:04:32 l'État, la mairie, l'école, le professeur, etc.,
01:04:36 quelque chose qui représenterait la France
01:04:38 et qui serait quelque chose d'insupportable aux yeux de certains.
01:04:40 Et puis, une violence consumériste,
01:04:42 et ça a été dit par David Lissnard lui-même,
01:04:44 c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:04:46 les citoyens deviennent des consommateurs,
01:04:48 ils exigent des services,
01:04:50 et à partir du moment où le service ne fonctionne pas,
01:04:52 ou ne fonctionnerait pas à leur gré,
01:04:54 ils s'en prendraient,
01:04:56 de par la vocation de proximité du maire,
01:04:58 au maire lui-même, en allant lui casser la figure.
01:05:00 Et donc, tout ceci est absolument insupportable,
01:05:02 naturellement, et cela défigure, bien entendu,
01:05:04 notre société.
01:05:06 - Mais vous qui allez assister au Congrès, Thomas,
01:05:08 à quoi ça sert, au fond, ce genre de congrès annuel ?
01:05:10 On le rappelle, ça dure un certain temps,
01:05:12 ça va s'étirer un peu sur la semaine,
01:05:14 à part être une forme de catharsis collective,
01:05:16 pour commisérer ensemble sur ce qui nous arrive.
01:05:18 - Alors déjà, la ministre des Collectivités Territoriales
01:05:20 nous promet des annonces
01:05:22 lors de ce Congrès,
01:05:24 donc peut-être qu'il y aura-t-il des mesures annoncées
01:05:26 justement pour aider les maires
01:05:28 à être mieux défendus
01:05:30 et plus protégés.
01:05:32 Alors à quoi ça sert ?
01:05:34 Je peux vous poser la question inverse sur la réponse,
01:05:36 sur les émeutes. Elisabeth Borne avait réuni à la Sorbonne
01:05:38 justement des élus qui avaient été victimes
01:05:40 de violences, soit eux, soit leur commune.
01:05:42 A l'époque, déjà, un certain nombre d'annonces
01:05:44 ont eu lieu, peut-être seront-elles détaillées
01:05:46 à nouveau cette semaine.
01:05:48 Après, du point de vue stricto sensu des maires
01:05:50 et de l'AMF en tant que telle, il n'y a pas vraiment
01:05:52 de périmètre d'action, ça revient plutôt à l'État.
01:05:54 - Oui, bien sûr. Enfin bon, ça permet de mettre tout ça
01:05:56 sur la table, au moins. - Le président de la République
01:05:58 n'assistera pas, si je suis bien informé,
01:06:00 à ce Congrès des maires.
01:06:02 Il me semble que, autant je lui approuvais
01:06:04 de ne pas être allé à la manif, autant là,
01:06:06 manifestement, j'imagine.
01:06:08 - Les problèmes d'agenda avec la diplomatie...
01:06:10 - Oui, enfin, les problèmes d'agenda, cher ami, ça s'arrange
01:06:12 toujours. Et même un petit duplex
01:06:14 avec l'image maintenant, le téléphone à image.
01:06:16 - Le recevoir des maires à l'Elysée...
01:06:18 - Un message aux maires serait quand même, à mon avis,
01:06:20 le bienvenu. Mais bon, c'est mon avis.
01:06:22 - Justement, on va le retrouver dans un instant,
01:06:24 mais vous ne croyez pas si bien l'être, parce que parmi les maires
01:06:26 qui ont témoigné sur notre antenne, se trouve
01:06:28 Jean-Luc Allgay, il est maire de Loumaux, il a été
01:06:30 sauvagement agressé le 19 août dernier
01:06:32 par des gens du Voyage, il avait dû être
01:06:34 hospitalisé d'urgence.
01:06:36 On en a pléthore,
01:06:38 ils sont légion, ces exemples, on en entendra
01:06:40 cet après-midi. Et bien justement, Jean-Luc Allgay
01:06:42 évoquait cette absence, pour lui,
01:06:44 malheureuse
01:06:46 d'Emmanuel Macron.
01:06:48 - Je dirais que
01:06:56 après tout ce qui s'est passé, avec
01:06:58 le témoignage qu'on a auprès des maires,
01:07:00 qu'il faut les aider,
01:07:02 il faut les conforter,
01:07:04 dans leur fonction d'élu,
01:07:06 c'est un peu dommage qu'il ne soit pas venu,
01:07:08 parce qu'on a vu
01:07:10 les données qui sont apparues,
01:07:12 qu'il y a une augmentation à deux chiffres des incivilités
01:07:14 et des agressions. Pour l'année prochaine,
01:07:16 je ne pense pas que ça va s'arrêter du jour au lendemain,
01:07:18 il va falloir quelques temps.
01:07:20 On aurait aimé un fort témoignage du président
01:07:22 de la République.
01:07:24 - Je sais que vous n'êtes pas son avocat en toutes choses,
01:07:26 mais quand même, c'est vrai qu'on s'interroge,
01:07:28 l'heure est grave, année après année,
01:07:30 ça ne s'améliore pas, il aurait pu libérer
01:07:32 un peu de temps pour y aller, ça durerait plusieurs jours.
01:07:34 - D'abord, votre collègue l'a rappelé,
01:07:36 il y a la question d'agenda international,
01:07:38 et je crois que vu la situation multifactorielle dans le monde,
01:07:40 chacun peut comprendre que l'agenda
01:07:42 du président de la République française soit contraint.
01:07:44 Le président recevra plusieurs
01:07:46 centaines de maires, et il aura des échanges
01:07:48 comme il en a, d'ailleurs, je vais vous le dire,
01:07:50 chaque semaine, en bilatéral,
01:07:52 avec les maires, pour sentir ce qui se passe
01:07:54 sur le terrain. - Ce n'est pas une vraie absence,
01:07:56 c'est une déconnexion. - Bien sûr que non,
01:07:58 et le gouvernement prendra
01:08:00 ses responsabilités dans les prochains jours,
01:08:02 dans le cadre du Congrès des maires,
01:08:04 pour faire des annonces supplémentaires,
01:08:06 mais vous savez, quand je discute avec les maires de ma circonscription,
01:08:08 ils n'attendent pas une présence
01:08:10 du président de la République, de la première ministre,
01:08:12 de je ne sais quel membre du gouvernement,
01:08:14 ils attendent des mesures concrètes pour leur protection,
01:08:16 pour l'arsenal pénal, nous en avons pris,
01:08:18 nous en rentrons,
01:08:20 et évidemment, l'élu qui a été agressé,
01:08:22 auquel j'apporte tout mon soutien, est logiquement ému.
01:08:24 - L'autre sujet, aussi, pardon,
01:08:26 c'est aussi de
01:08:28 ne pas donner une tribune à
01:08:30 David Lyssenaar, il y a aussi un peu de politique
01:08:32 politicienne dans cette absence, parce que, évidemment,
01:08:34 il y a des raisons diplomatiques,
01:08:36 il ne veut pas donner l'occasion à David Lyssenaar
01:08:38 qu'on lui dise au présent, voilà, peut-être...
01:08:40 - Il y pense le matin,
01:08:42 on se rase en fait, peut-être...
01:08:44 - Il voulait éviter le duel, évidemment...
01:08:46 - Yvan, un dernier mot, peut-être, sur l'effet
01:08:48 cassilitaire de ce Congrès. - Je pense qu'il y a un angle mort
01:08:50 de la part du président de la République, qui mène
01:08:52 une décentralisation excessive, de mon point de vue,
01:08:54 or, là, les maires représentent
01:08:56 très exactement ce qu'il ne comprend pas, c'est-à-dire
01:08:58 qu'il représente la décentralisation,
01:09:00 il représente la vie des gens ordinaires,
01:09:02 il représente la vie de proximité, et lui, il voit ça
01:09:04 comme étant, comme le technocrate
01:09:06 que l'on connaît, le technocrate brillant
01:09:08 que l'on connaît, et qui est insensible,
01:09:10 me semble-t-il, à beaucoup de ces aspects
01:09:12 de la vie quotidienne qui sont représentés par la vie des maires.
01:09:14 - Alors, évidemment, tout cela est quand même
01:09:16 lié, vous l'avez évoqué à demi-mot,
01:09:18 le drame de la Drôme,
01:09:20 qui est à l'épaule, ce petit village tranquille
01:09:22 dans le sud de la France,
01:09:24 la Drôme, c'est déjà le sud, où un jeune homme
01:09:26 de 16 ans a donc été tué
01:09:28 après cette agression dans la Une
01:09:30 samedi à dimanche, c'était lors d'un bal de village,
01:09:32 un groupe d'individus est entré dans la
01:09:34 salle des fêtes en agressant 17 personnes,
01:09:36 deux sont encore en urgence
01:09:38 absolue, récits de cette fête
01:09:40 qui a donc viré au drame avec Kylian Salé
01:09:42 et Augustin Donadio.
01:09:44 - Une scène inimaginable
01:09:46 dans cette commune d'un peu plus de 500 habitants.
01:09:48 Il est 1h30 du matin
01:09:50 ce dimanche, le bal d'hiver
01:09:52 organisé par le comité d'animation
01:09:54 Basson-Plein dans cette salle des fêtes de Crépole.
01:09:56 Un groupe d'individus extérieur
01:09:58 à la commune tente alors de rejoindre
01:10:00 la soirée, mais le vigile s'interpose
01:10:02 avant d'être blessé à l'arme blanche.
01:10:04 Une bagarre générale éclate,
01:10:06 un adolescent de 16 ans
01:10:08 est mort, touché par deux coups de couteau.
01:10:10 Son ami a assisté à la scène,
01:10:12 il témoigne dans Le Parisien.
01:10:14 - C'était un bain de sang,
01:10:16 des jeunes de cité ont encerclé la salle des fêtes
01:10:18 et planté les gens à l'aveugle.
01:10:20 - Environ 350 personnes participaient
01:10:22 à cette soirée privée, au total
01:10:24 17 victimes de 16 à 65 ans
01:10:26 ont été prises à partie durant la rixe.
01:10:28 9 d'entre elles ont été blessées.
01:10:30 2 hommes de 23 et 28 ans
01:10:32 sont en urgence absolue.
01:10:34 Sur Facebook, le club de rugby
01:10:36 RC Romand-Péage rend hommage
01:10:38 au jeune homme décédé.
01:10:40 - Que dire face à la barbarie et la tragédie
01:10:42 qui nous touche ce matin ?
01:10:44 - Le jeu est dans sa chaire en ce 19 novembre.
01:10:46 Le sport nous semble bien futile.
01:10:48 Les joueurs se sont réunis
01:10:50 et ont décidé d'honorer la mémoire de Thomas
01:10:52 en jouant malgré la tristesse
01:10:54 cet après-midi pour lui rendre un hommage.
01:10:56 - L'enquête a été confiée à la gendarmerie.
01:10:58 Pour l'heure, aucune interpellation
01:11:00 n'a encore eu lieu.
01:11:02 - Il faut imaginer cette salle
01:11:04 qui comprenait 300 à 400 personnes
01:11:06 venues s'amuser, toute simplicité.
01:11:08 Ils étaient là pour se détendre,
01:11:10 écouter à l'arrivée
01:11:12 et ça a occasionné comme traumatisme
01:11:14 chez ceux qui ont entendu parler de l'affaire.
01:11:16 - On est tous surpris de ce qui s'est passé.
01:11:18 C'est inadmissible.
01:11:20 Moi j'ai des enfants,
01:11:22 des petits-enfants.
01:11:24 Très peu, c'est un village très calme.
01:11:26 Très, très calme.
01:11:28 Qu'est-ce qui s'est passé ? On ne sait pas.
01:11:30 Mais c'est vraiment malheureux.
01:11:32 C'est pour tous ces jeunes qui sont venus faire la fête.
01:11:34 On ne sait pas. Il peut y avoir des représailles.
01:11:36 On ne sait pas ce qui peut se passer maintenant dans le village.
01:11:38 Moi j'ai peur. Personnellement j'ai peur.
01:11:40 Tout le monde était en état de choc.
01:11:42 On est choqués de voir ce gamin de 16 ans.
01:11:44 C'est pas possible.
01:11:46 J'ai du mal à admettre.
01:11:48 Des coups de couteau à 1h30 du matin dans un bal,
01:11:50 je suis désolée pour moi, c'est pas possible.
01:11:52 Il y a vraiment quelque chose à faire dans notre pays.
01:11:54 Je pense qu'il faut vraiment bouger.
01:11:56 Il y a trop de violence.
01:11:58 - Ça commence à ressembler à une expédition punitive
01:12:00 parce que l'enquête qui n'est qu'à ses débuts,
01:12:02 on n'a pas encore interpellé un solde de ces individus
01:12:04 mais pointe vers un quartier qui se situe
01:12:06 à plusieurs dizaines de kilomètres.
01:12:08 C'est un élément de préméditation assez clair, Yvan Réofold.
01:12:12 - Écoutez, on a assez peu d'éléments pour l'instant.
01:12:14 Moi j'inviterais à ne pas employer certains mots.
01:12:16 Singulièrement le mot qui a encore été employé.
01:12:18 - La rixe ?
01:12:20 - De celui de rixe.
01:12:22 Une rixe, ça veut dire que ce sont deux bandes qui s'affrontent.
01:12:24 Si l'on comprend bien les choses,
01:12:26 c'était une fête de village qui allait vers sa fin
01:12:28 et ce sont 15 ou 20 jeunes décités,
01:12:30 on nous dit bien que ce sont des jeunes décités,
01:12:32 qui ont débarqué dans ce petit village
01:12:34 très rural
01:12:36 pour tuer.
01:12:38 C'est-à-dire que tous les témoins nous disent
01:12:40 qu'ils ont planté au couteau à l'aveugle.
01:12:42 Avec une volonté,
01:12:44 naturellement non pas de régler des comptes,
01:12:46 mais de tuer ceux qui étaient en face d'eux
01:12:48 pour des raisons qu'on ignore,
01:12:50 mais qu'on pourrait également deviner
01:12:52 si l'on veut bien se projeter sur cette haine antifrançaise
01:12:54 qui existe également,
01:12:56 et cette haine anti-blanc dans le fond.
01:12:58 Il peut aussi y avoir ceci.
01:13:00 - On ne sait pas, l'enquête vous l'a dit comme ça ?
01:13:02 - Pour l'instant je fais des hypothèses,
01:13:04 mais on voit très bien,
01:13:06 on est quand même suffisamment maintenant
01:13:08 alarmé
01:13:10 à ces opérations mimétiques
01:13:12 pour comprendre quel est souvent le ressort
01:13:14 de cette contre-société quand elle vient en découdre
01:13:16 vis-à-vis de la société qui est représentée
01:13:18 aujourd'hui par ces jeunes d'un milieu rural.
01:13:20 Ce que je retiens en tout cas,
01:13:22 c'est que dans ce tout petit village de moins de 500 âmes,
01:13:24 l'insécurité est semblable
01:13:26 aujourd'hui à ce qui se passait hier
01:13:28 dans les cités.
01:13:30 C'est-à-dire qu'il y a eu maintenant
01:13:32 par la volonté du gouvernement
01:13:34 de vouloir étendre
01:13:36 les politiques d'immigration
01:13:38 aux zones rurales, il y a maintenant une insécurité
01:13:40 qui vient frapper
01:13:42 ces zones qui étaient des zones qui étaient jusqu'alors
01:13:44 à l'abri de ces événements-là.
01:13:46 - Alors Jean-Claude, pas tout à fait d'accord ?
01:13:48 - Je ne sais pas,
01:13:50 notre ami va peut-être un peu vite,
01:13:52 nous verrons bien. Simplement,
01:13:54 le fait nouveau, moi,
01:13:56 c'est relatif, c'est la présence du ou des couteaux.
01:13:58 Encore une fois,
01:14:00 je le rappelle, il y a 15-20 ans,
01:14:02 on se battait à coups de poing, ça valait ce que ça valait,
01:14:04 c'était les Rx classiques comme on le dit.
01:14:06 Aujourd'hui, il n'y a pas de bagarre
01:14:08 sérieuse sans couteau, c'est ça le fait nouveau.
01:14:10 Ce qui fait que pour un téléphone portable,
01:14:12 pour un regard appuyé
01:14:14 ou pour un accident de voiture,
01:14:16 en face, on sort des couteaux.
01:14:18 C'est un phénomène nouveau
01:14:20 qui traduit l'ensauvagement
01:14:22 que certains ont utilisé comme mot,
01:14:24 à mon avis bien fondé, hélas.
01:14:26 - Alors l'ensauvagement, est-ce qu'il faut utiliser,
01:14:28 dire le mot, l'ensauvagement de la société ?
01:14:30 Est-ce que vous l'assumez maintenant, ce terme, Antoine Larmont ?
01:14:32 - Écoutez, quand Gérald Darmanin
01:14:34 a parlé d'ensauvagement d'une partie de la société,
01:14:36 la plupart de la classe
01:14:38 politico-médiatique lui est tombée dessus.
01:14:40 Quand le président de la République, Emmanuel Macron,
01:14:42 a parlé d'un processus de décivilisation,
01:14:44 on a eu aussi le droit
01:14:46 à des cris d'orfraie.
01:14:48 Et même si on ne sait rien de l'enquête,
01:14:50 des causes, des auteurs de ce meurtre
01:14:52 et de cette expédition punitive
01:14:54 ou que sais-je, il faut quand même,
01:14:56 vous savez, il y a cette jolie phrase de Charles Péguy
01:14:58 qui dit "il faut dire ce que l'on voit, mais il faut d'abord
01:15:00 voir ce que l'on voit". Et donc, il faut
01:15:02 être capable de se rendre compte
01:15:04 de la violence extrême qui s'abat,
01:15:06 y compris, vous l'avez dit, dans des villages
01:15:08 extrêmement calmes. - Mais ce qui est sûr, c'est que ça, c'est un phénomène.
01:15:10 - Dans la ruralité. - C'était pas un arrivé.
01:15:12 - Et c'est cette insécurité-là,
01:15:14 complètement folle et inimaginable,
01:15:16 qui provoque légitimement l'inquiétude de l'ensemble
01:15:18 de nos concitoyens. - Mais vous, à la différence d'Yvan,
01:15:20 vous ne pointez pas de responsabilité sur un phénomène
01:15:22 migratoire. - Mais je n'en sais rien.
01:15:24 - C'est ce qu'il nous dit, en fait. - Oui, mais enfin, je ne sais pas
01:15:26 si mon voisin a des éléments sur les auteurs
01:15:28 des faits, mais à ce stade, je crois qu'on n'en a absolument aucun.
01:15:30 - Ce qui est sûr, c'est que le président de la République
01:15:32 me semble avoir du mal
01:15:34 à mesurer ce qui est en train d'arriver à ce pays.
01:15:36 C'est ça qui me trouble beaucoup. - Est-ce qu'il en parle ?
01:15:38 De ce genre de... Avec ses conseillers ?
01:15:40 Est-ce que ça fait partie des sujets qui sont abordés ?
01:15:42 L'insécurité, ou on ose
01:15:44 vraiment se précarer à Beauvau ?
01:15:46 - A priori, c'est pas dans son périmètre
01:15:48 direct, évidemment, que tout est
01:15:50 surveillé d'un œil très attentif
01:15:52 de la part de l'exécutif, plutôt par
01:15:54 Gérald Darmanin, évidemment. Mais il faudra
01:15:56 saisir cette émotion. On avait déjà beaucoup
01:15:58 parlé de cette affaire Théo,
01:16:00 dans le Révoir, déjà qui avait suscité
01:16:02 beaucoup d'émotions à l'époque. Cette émotion,
01:16:04 là aussi, une réponse
01:16:06 politique à apporter, je crois, de la part de l'exécutif.
01:16:08 - Alors, beaucoup de réactions.
01:16:10 Je vais peut-être vous partager
01:16:12 celle de Thibaud de Montbréal, l'avocat
01:16:14 qui est souvent
01:16:16 sur notre antenne, et qui nous dit ceci
01:16:18 sur Twitter. "Des ados font
01:16:20 la fête dans leur village", il résume un peu les choses.
01:16:22 "Une dizaine de racailles", ça c'est
01:16:24 le terme qu'il choisit, "venus d'ailleurs
01:16:26 débarquent", bilan, "un ado tué, 15 blessés
01:16:28 dont deux graves, chacun doit mesurer
01:16:30 les conséquences à venir de cette
01:16:32 insupportable
01:16:34 en sauvagement".
01:16:36 Et donc il reprend à son compte le
01:16:38 terme. Effectivement, le terme "racailles", ça,
01:16:40 vous n'allez pas vouloir le prendre à votre
01:16:42 compte. - Non, d'abord, je ne sais pas
01:16:44 exactement ce qu'il définit.
01:16:46 - C'est un avocat...
01:16:48 - Non, mais je ne sais pas ce que... - C'est respecté Thibaud de Montbréal.
01:16:50 - Je n'en doute pas, mais je ne vois
01:16:52 pas exactement quelle est la question. Si la question
01:16:54 c'est de mener l'enquête le plus
01:16:56 fermement possible et d'avoir les conséquences
01:16:58 pénales les plus fortes, un, et deux,
01:17:00 comprendre, parce que c'est ce que vous décrivez par le
01:17:02 phénomène. Ce qui nous intéresse, c'est comprendre
01:17:04 comment la crise de l'autorité peut
01:17:06 être aussi forte pour que des jeunes
01:17:08 de cet âge-là viennent se tuer à coups de couteaux.
01:17:10 Au fond, c'est ça
01:17:12 qui doit nous interpeller. - Viennent se tuer.
01:17:14 - Oui. - Parce qu'ils ne se tuent pas
01:17:16 entre eux, en fait. - Entre eux, je ne sais pas.
01:17:18 - Il y a des agresseurs et des gens
01:17:20 qui... Il y avait 300 témoins
01:17:22 quand même. - Bien sûr, mais à nouveau, on ne connaît pas
01:17:24 les faits, on ne connaît pas les auteurs, on ne connaît pas les conditions.
01:17:26 Mais ce que je veux dire, c'est que ce qui doit nous interpeller
01:17:28 socialement, c'est le niveau de cette violence
01:17:30 et les causes de cette violence avant les conséquences.
01:17:32 - Moi, je comprends le risque que le président
01:17:34 de la République mesure
01:17:36 les dangers d'une...
01:17:38 Je ne dirais pas d'un redémarrage, mais d'une guerre
01:17:40 communautaire. On a, encore une fois,
01:17:42 il faut le répéter sans cesse, des communautés
01:17:44 importantes dans ce pays, ce qui pose un certain
01:17:46 nombre de problèmes. Mais
01:17:48 rallumer une guerre communautaire,
01:17:50 je comprends que ça soit
01:17:52 quelque chose qui lui soit insupportable.
01:17:54 Néanmoins, il y a quand même des moments
01:17:56 où il faut décider des choses, tout autant qu'il n'est pas
01:17:58 soumis à l'élection. Il faut quand même que,
01:18:00 quelque part, il décide d'une certaine fermeté
01:18:02 dont ce pays, à l'évidence, a besoin. - Thomas, je vous lisez.
01:18:04 - Je rappelle qu'il y avait une tribune dans le JDD cet été,
01:18:06 justement, de famille de victimes, qui interpellait
01:18:08 le président de la République en se présentant
01:18:10 comme des familles de victimes oubliées. Il y a de ça
01:18:12 aussi, lorsqu'on parle de réponse politique.
01:18:14 Il y a aussi, pour les formations
01:18:16 politiques, de se saisir de certaines affaires
01:18:18 et de ne pas en oublier d'autres.
01:18:20 Certains ont eu des hommages à l'Assemblée nationale,
01:18:22 d'autres non, et c'est souvent reproché.
01:18:24 - Alors, je sens que vous avez envie de répondre à votre voisin, quand même.
01:18:26 - Oui, parce que je pense qu'on ne réglera pas,
01:18:28 on n'abordera pas convenablement le problème
01:18:30 qui est lié, aujourd'hui, à l'insécurité
01:18:32 si on ne veut pas aborder le problème lié
01:18:34 à l'immigration. Je vous ai sentis
01:18:36 sauter, parce que j'ai émis
01:18:38 le mot d'immigration et vous avez
01:18:40 laissé comprendre que c'était
01:18:42 quelque chose d'inaudible. Naturellement, il y a
01:18:44 un lien, aujourd'hui, entre l'insécurité et l'immigration.
01:18:46 Il faut d'abord que cette insécurité,
01:18:48 si vous voulez la faire cesser, doit
01:18:50 passer par une réduction drastique
01:18:52 de l'immigration. Et puis, il y a un lien, également,
01:18:54 entre le laxisme judiciaire
01:18:56 et cette insécurité. Tant que vous ne poserez pas
01:18:58 la question de l'immigration et du laxisme
01:19:00 judiciaire, vous viendrez vous plaindre
01:19:02 tous les jours, sur des plateaux de télévision,
01:19:04 en disant que cette insécurité est insupportable
01:19:06 et qu'on ne sait pas d'où viennent ces gens,
01:19:08 qu'on ne reconnaît pas l'origine, qu'il est trop difficile,
01:19:10 qu'il est trop facile de dire que ça vient
01:19:12 de la diversité, etc. Je connais ces discours
01:19:14 par cœur. Cela fait 30 ans et 40 ans que je les endure.
01:19:16 - Il va vous répondre stigmatisation, ici, c'est ça ?
01:19:18 - Non. Pardon,
01:19:20 je vous ai trop habile pour ne pas faire exprès
01:19:22 dans ce que vous dites. Vous parlez
01:19:24 d'insécurité et d'immigration, à propos d'une affaire.
01:19:26 C'est le bandeau, ici, dont on ne sait
01:19:28 absolument rien. Donc, si vous voulez, on peut
01:19:30 avoir le débat sur insécurité et immigration,
01:19:32 mais là, on n'en sait rien.
01:19:34 Vous êtes beaucoup trop habile
01:19:36 et au courant de cette affaire pour ne pas essayer
01:19:38 de tisser un lien qui, à ce stade, n'existait pas.
01:19:40 - Les témoins nous disent
01:19:42 que ces voyous venaient d'une cité
01:19:44 adjacente, et dans les cités adjacentes,
01:19:46 à moins que vous ne vouliez pas voir... - Il n'y a pas que de l'immigration dans les cités.
01:19:48 - À moins que vous ne vouliez pas voir la sociologie
01:19:50 des cités. Dans ce cas-là, naturellement, on reviendrait
01:19:52 à mon propos initial de dire qu'il y a
01:19:54 un aveuglement volontaire, mais si vous ne voyez pas
01:19:56 de qui, de quoi est constitué aujourd'hui
01:19:58 les cités, on n'avancera pas dans le débat.
01:20:00 - Donc, sur la base du fait qu'un témoin
01:20:02 a dit que c'était potentiellement des jeunes cités,
01:20:04 ce que vous essayez de nous faire dire, c'est que
01:20:06 l'immigration, j'imagine que vous allez
01:20:08 la qualifier géographiquement et religieusement,
01:20:10 est à la base de l'insécurité et de cette rique
01:20:12 ce qui s'est passé. - Très probablement, en effet.
01:20:14 - Oui, mais il faut peut-être attendre,
01:20:16 tu auras peut-être raison, mais reste...
01:20:18 - N'allons pas trop vite en besogne, mais en tout cas, on est pas...
01:20:20 - Reste le fait violent, reste la mort,
01:20:22 et les deux blessés graves, reste un fait violent...
01:20:24 - Mais quand même, il reste... - On le saura un jour !
01:20:26 - Le fait violent indigne tout le monde,
01:20:28 mais si vous ne voyez pas qu'il y a deux Frances
01:20:30 aujourd'hui qui se séparent, qui se détestent,
01:20:32 et deux peuples qui, maintenant, n'arrivent plus à cohabiter,
01:20:34 on n'avancera pas encore. - Je suis d'accord !
01:20:36 - Il n'y a qu'un seul peuple en France. - Non, il y a deux peuples
01:20:38 aujourd'hui en France, il y a deux peuples
01:20:40 maintenant qui se séparent, et même
01:20:42 votre président, mon président,
01:20:44 a parlé de séparatisme. Vous voyez les choses,
01:20:46 vous avez cité tout à l'heure Peggy,
01:20:48 mais voyez bon sens ce à quoi
01:20:50 vous vous réclamez, c'est-à-dire... - Vous pouvez compter sur
01:20:52 Yves-André Le Folle sur ce thème-là, quand même, vous le savez.
01:20:54 - Non mais, ça c'est extrêmement grave de considérer
01:20:56 qu'il y a deux peuples en France. Vous vous rendez compte
01:20:58 ce que ça implique ? Ça n'a aucun sens.
01:21:00 - Comment on fait ? - Il y a deux
01:21:02 peuples en France, de l'un d'eux, vous-même vous avez
01:21:04 admis qu'il y avait du communautarisme. Quand il y a du communautarisme,
01:21:06 je suis d'accord avec toi
01:21:08 pour le dénoncer, mais encore faut-il
01:21:10 avoir les preuves et les éléments pour le moment.
01:21:12 Sur cette affaire, je ne les ai pas.
01:21:14 - Il disait que, de facto,
01:21:16 il avait acté qu'il y avait deux peuples. - Mais c'est vrai !
01:21:18 - Et que, suite à son absence, à la lutte...
01:21:20 - Si on vous pousse un peu, je te dirais qu'on n'est pas loin d'une société communautaire.
01:21:24 On n'y est pas encore. - Mais on y est en plein.
01:21:26 - On verra. - Ça fait maintenant 30 ans qu'on y sommes.
01:21:28 - Vous êtes presque d'accord, là.
01:21:30 - Le temps que l'on perd aujourd'hui,
01:21:32 il va vouloir. - Les tweets politiques,
01:21:34 sur la finition des tweets politiques concernant cette affaire,
01:21:36 on en a décelé trois, en tout cas
01:21:38 isolés trois à vous montrer
01:21:40 et ce sera en guise de conclusion.
01:21:42 Regardez, je crois qu'il y a l'or la valette
01:21:44 de mémoire pour le Rassemblement
01:21:46 National, qui nous dit ceci.
01:21:48 "Crépole village de 550 âmes
01:21:50 dans la Drôme des Collines"
01:21:52 Elle connaît bien la région, visiblement.
01:21:54 "Une expédition programmée de multiples
01:21:56 attaques au couteau, dix ailes de blessés,
01:21:58 un mort de 16 ans, nous pensons à la douleur des proches, à celle de la paix
01:22:00 qui ne supporte plus l'horreur, partout, à toute heure."
01:22:02 Donc, commentaire assez sobre.
01:22:04 Ensuite, on en a
01:22:06 encore un ou deux, et puis
01:22:08 on finira avec ça.
01:22:10 La machine un petit peu
01:22:12 fatiguée. Ah, là, c'est Gilbert Collard
01:22:14 qui, lui, parle d'une bande
01:22:16 d'individus agressant les participants.
01:22:18 Fous sont ceux qui refusent de voir les prémices
01:22:20 d'une guerre civile.
01:22:22 On sait que Gilbert Collard a
01:22:24 quitté le Rassemblement National pour rejoindre Reconquête.
01:22:26 Voilà, petit élément de contexte.
01:22:28 Donc, il est en phase avec Éric Zemmour.
01:22:30 Et puis, Marion Maréchal, toujours à propos de Reconquête.
01:22:32 Je cherche le terme
01:22:34 qu'elle a pu employer. C'est quand même
01:22:36 assez sobre, de son point de vue.
01:22:38 Elle parle d'une meute de barbare, mais pointe
01:22:40 quand même le silence de Gérald Darmanin. C'est vrai que
01:22:42 on s'arrêtera là-dessus. On ne l'a pas entendu
01:22:44 depuis dimanche.
01:22:46 C'est toujours la difficulté, évidemment, de s'exprimer
01:22:48 sur chaque fait qui se produise
01:22:50 en France. Évidemment, l'émotion
01:22:52 suscitée par ce
01:22:54 fait ici, dans la Drôme,
01:22:56 pourront, à mon avis,
01:22:58 engendrer une réponse. Gérald Darmanin est invité
01:23:00 ce soir d'une émission de télévision.
01:23:02 Sans doute, il sera interrogé sur cette question.
01:23:04 Merci beaucoup d'avoir joué au jeu
01:23:06 du débat. On s'interrompt quelques
01:23:08 minutes avant de retrouver
01:23:10 Isabelle Pibulo pour le journal. Et puis, on a
01:23:12 un autre thème à vous soumettre. On parlera
01:23:14 aussi de l'attente insupportable pour les familles
01:23:16 d'otages en Israël. Plus de
01:23:18 45 jours maintenant qu'elles attendent des nouvelles
01:23:20 de leurs proches. Et ces négociations,
01:23:22 ces tractations, qui, force est de constater,
01:23:24 n'avancent pas en ce
01:23:26 moment. A tout à l'heure.
01:23:28 Il est pratiquement 16h. La suite de 180
01:23:34 minutes info avec le journal d'Isabelle Pibulo.
01:23:36 Rebonjour Isabelle. Sur Fondre pour parler,
01:23:38 pour tenter de faire libérer les otages.
01:23:40 Les combats, des combats
01:23:42 intenses se poursuivent en ce moment à Gaza.
01:23:44 Oui, les forces israéliennes ont étendu
01:23:46 leurs opérations contre le Hamas
01:23:48 dans le nord de l'enclave palestinienne. Et notamment
01:23:50 dans le secteur de Jabalia.
01:23:52 Cinq soldats israéliens ont été tués
01:23:54 ces derniers jours. Portant à 64
01:23:56 le nombre de militaires morts
01:23:58 depuis le début de la guerre. Et puis,
01:24:00 Tzad a publié des vidéos montrant des membres
01:24:02 du Hamas emmener des otages dans ce
01:24:04 fameux hôpital Al-Shifa de Gaza.
01:24:06 Selon l'armée israélienne, ces images
01:24:08 ont été tournées par les caméras
01:24:10 de vidéosurveillance de l'hôpital le 7 octobre
01:24:12 entre 10h42 et 11h01.
01:24:14 On y voit un civil népalais
01:24:16 et un thaïlandais
01:24:18 entourés de terroristes armés du Hamas.
01:24:20 Pris en otage, un porte-parole
01:24:22 de Tzad affirme qu'ils n'ont
01:24:24 toujours pas été libérés. Écoutez.
01:24:26 This is at 10.55 am.
01:24:28 Il est 10h55.
01:24:30 They are entering another hostage.
01:24:32 Des hommes armés font entrer un autre otage
01:24:34 originaire des pays que j'ai mentionné
01:24:36 dans les environs.
01:24:38 Les terroristes gardent la salle.
01:24:40 Nous n'avons pas encore localisé ces deux
01:24:42 otages et ne les avons pas libérés.
01:24:44 Nous ne les avons pas encore localisés.
01:24:46 Nous ne savons pas où ils se trouvent.
01:24:48 Ce sont des otages que nous donnons
01:24:50 à des militaires.
01:24:52 Nous avons été libérés.
01:24:54 Nous avons été libérés.
01:24:56 Nous avons été libérés.
01:24:58 Nous avons été libérés.
01:25:00 Nous avons été libérés.
01:25:02 Nous avons été libérés.
01:25:04 Nous avons été libérés.
01:25:06 Nous avons été libérés.
01:25:08 Nous avons été libérés.
01:25:10 Nous avons été libérés.
01:25:12 Nous avons été libérés.
01:25:14 Nous avons été libérés.
01:25:16 Nous avons été libérés.
01:25:18 Nous avons été libérés.
01:25:20 Nous avons été libérés.
01:25:22 Nous avons été libérés.
01:25:24 Nous avons été libérés.
01:25:26 Nous avons été libérés.
01:25:28 Nous avons été libérés.
01:25:30 Nous avons été libérés.
01:25:32 Nous avons été libérés.
01:25:34 Nous avons été libérés.
01:25:36 Nous avons été libérés.
01:25:38 Nous avons été libérés.
01:25:40 Nous avons été libérés.
01:25:42 Nous avons été libérés.
01:25:44 Nous avons été libérés.
01:25:46 Nous avons été libérés.
01:25:48 Nous avons été libérés.
01:25:50 Nous avons été libérés.
01:25:52 Nous avons été libérés.
01:25:54 fait avec Sébastien Bendotti. Au lendemain de la mort du jeune Thomas
01:25:58 c'est toujours l'incompréhension, la sidération dans ce petit village de
01:26:02 Crépole, un village de 500 habitants en plein cœur de la Drôme.
01:26:05 Beaucoup d'habitants refusent de s'exprimer sur le sujet. Certains ont tout
01:26:09 simplement peur de représailles tant que les auteurs n'auront pas été
01:26:11 identifiés et interpellés. C'est dans cette salle des fêtes que le bal d'hiver
01:26:16 organisé samedi soir a tourné au drame, lorsqu'un groupe d'une dizaine d'individus
01:26:20 extérieurs à la commune ont tenté de pénétrer dans cette salle des fêtes.
01:26:23 Rapidement s'en est suivi une rixe, des couteaux sont sortis et c'est à ce moment
01:26:27 là que le jeune Thomas, âgé de 16 ans, est poignardé à mort. Deux autres
01:26:30 blessés graves sont à déplorer, âgés de 23 et 28 ans et il y aura plusieurs
01:26:34 autres blessés pris en charge par les secours.
01:26:36 Alors certains témoins parlent de jeunes qui pourraient provenir du quartier
01:26:41 difficile de la Monnaie, situé à Romand-sur-Isère à une vingtaine de
01:26:45 kilomètres de Crépole. Mais le parquet de Valence reste très prudent. Il faut
01:26:49 d'abord que les auteurs soient identifiés. Pour le moment une enquête a
01:26:52 été ouverte pour homicide, tentative d'homicide en bande organisée.
01:26:55 Quant au jeune Thomas âgé de 16 ans, son club de rugby lui a déjà rendu un
01:27:01 vibrant hommage hier après-midi. C'est son lycée qui lui a rendu également
01:27:05 hommage cet après-midi à Romand-sur-Isère.
01:27:07 Et puis notez que 20 personnes ont été placées en garde à vue à Pissevin, un
01:27:11 quartier nîmois après une opération contre un réseau de trafic de stupéfiants.
01:27:15 Près de 250 policiers ont été mobilisés. Ce coup de filet fait suite à plusieurs
01:27:20 perquisitions menées par la Sûreté départementale du Gard. Le quartier
01:27:24 nîmois de Pissevin est gangréné par la vente de drogue et la violence.
01:27:27 En août dernier, un garçon de 10 ans a été tué, victime d'une balle perdue.
01:27:31 Enfin toujours à propos de justice, il y a du nouveau dans l'affaire Palma
01:27:35 d'après l'accident de la route survenu au mois de février dernier.
01:27:37 Une enquête avait été ouverte pour trafic de stupéfiants. Quatre individus
01:27:42 présumés dealers ont été interpellés en octobre. Un homme de 25 ans a reconnu
01:27:46 les faits. Il connaîtra sa peine le 7 décembre prochain. Trois autres sont
01:27:50 jugés aujourd'hui. On fait le point avec Célia Barotte et Antoine Durand.
01:27:55 Ils vont être jugés notamment pour le transport, la détention, l'offre de stupéfiants
01:28:00 ou encore de médicaments psychotropes. Les suspects sont âgés de 21, 22 et 31 ans.
01:28:05 Les deux premiers ont été placés sous contrôle judiciaire. Le plus vieux en
01:28:09 détention provisoire. Alors attention, leur comparution est
01:28:12 annexe aux investigations principales dans cette affaire qui visait à
01:28:16 déterminer les causes, les circonstances de ce terrible accident routier.
01:28:19 Les débats de cet après-midi vont sûrement pouvoir éclairer la manière
01:28:23 dont le comédien est entré en contact avec les trois individus ainsi que la
01:28:27 fréquence et la quantité de drogue qu'il leur a acheté. Des éléments sur la
01:28:31 personnalité de Pierre Palman vont sûrement aussi être abordés pour les
01:28:34 faits qui leur sont reprochés. Les trois suspects encourtent une peine
01:28:38 maximale de dix ans de prison et une amende de 7,5 millions d'euros.
01:28:42 Merci beaucoup Isabelle et à un peu plus tard pour un rappel de l'actualité sur ce
01:28:47 plateau. Georges Fenech nous a rejoint. Bonjour Georges, je suis ravi de vous avoir.
01:28:50 Ça fait un petit moment qu'on ne vous avait reçu. Jean-Claude Dassier est
01:28:54 resté bien évidemment. Frédéric Durand est là également.
01:28:57 Bonjour et puis nous accueillons Ishaï Dan qui est membre d'une famille dont
01:29:05 certains ont été tués, d'autres qui sont retenus otages. On va évidemment
01:29:08 longuement parler, on va beaucoup parler de ces 240 otages dont on le rappelle
01:29:12 toujours huit ressortissent en français qui sont à cette heure retenus à Gaza
01:29:16 par les terroristes du Hamas avec beaucoup d'espoir déçu il faut le dire
01:29:20 ces dernières heures, ces derniers jours même.
01:29:22 Bonjour Thibault Marcheteau, vous êtes en Israël avec Fabrice Elsner.
01:29:26 Notons que plusieurs de ces familles seront reçues dans la soirée puisque
01:29:31 vous êtes quelques heures devant nous à la fois par Benyamin Netanyahou et le
01:29:35 ministre de la Défense parce qu'on le sait depuis plusieurs jours, semaines
01:29:39 même, ils mettent une pression intense pour que les choses bougent, pour qu'on
01:29:43 fasse réellement une priorité de leur cas personnel.
01:29:49 Absolument, puisque c'est une famille, elle vive un véritable supplice depuis
01:29:54 maintenant plusieurs semaines. Elles sont pendues aux rumeurs qui
01:29:57 circulent entre Israël et la bande de Gaza concernant des éventuels cessez le
01:30:01 feu et donc la libération d'otages. Elles sont également pendues à
01:30:04 l'évolution de la situation militaire. On sait que l'armée israélienne a
01:30:07 découvert hier un très long tunnel sous l'hôpital Al-Shifa avec des traces de
01:30:12 vie mais pour l'instant l'armée israélienne n'a pas ramené d'otages
01:30:15 vivants en Israël. Vous l'avez dit, actuellement certaines familles sont
01:30:19 reçues par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. D'autres
01:30:23 familles d'otages sont actuellement en train de défiler sous les fenêtres du
01:30:27 bureau de l'UNICEF à Tel Aviv notamment pour évoquer la situation des 40 enfants
01:30:32 qui sont actuellement encore retenus en otage dans la bande de Gaza.
01:30:36 Merci beaucoup pour ces premières précisions. Ishaïdane, j'imagine que vous
01:30:40 êtes vous aussi suspendu à des nouvelles, à des avancées réelles. Il faut le dire
01:30:45 il y a eu beaucoup d'atermoiements, des moments où on a eu de grands élans
01:30:49 d'espoir et puis ces espoirs ont été douchés quelques heures plus tard.
01:30:53 Est-ce que vous avez toujours confiance à l'heure qu'il est ? Vous avez évidemment
01:30:55 nous exposé votre situation personnelle parce que vous êtes venu avec un petit
01:30:59 panneau, un petit écriteau avec les photos de vos proches. Non, j'ai pas d'espoir.
01:31:07 Mais maintenant je ne peux pas croire que vraiment quelque chose peut changer la
01:31:15 situation. Je pense qu'il y a seulement une
01:31:19 possibilité d'avoir de l'espoir, c'est de voir tous les retenus libres. Et je ne
01:31:30 sais pas exactement ce que tout le monde raconte. J'entends ce que tout le monde
01:31:36 raconte mais je sais d'ailleurs que l'armée israélienne a donné des
01:31:44 incubateurs pour les hôpitaux. Je sais que l'armée israélienne a fait rentrer
01:31:50 un hôpital à reconstruire provisoirement à côté de l'hôpital de Shifa.
01:31:58 Mais il faut dire que je ne peux pas dire que je pense pas à la revanche.
01:32:09 C'est pas la haine qui me fait parler.
01:32:15 C'est seulement le manque d'espoir et le manque de patience et le manque de
01:32:23 croyance au monde libre qui n'arrive pas à nous aider et à comprendre ce
01:32:30 qu'il s'est passé au sud d'Israël dans le Kiboutzim et le Kiboutz de mon
01:32:37 frère Niros où vivaient tranquillement Carmela et sa petite fille qui a été
01:32:45 égorgée pas dans le Kiboutz. C'est à dire que quand on a su qu'on
01:32:51 en a pris des otages on était sûr qu'ils étaient avec eux.
01:32:54 À un certain moment, je crois, je ne sais pas, je crois que la petite fille qui
01:33:02 aimait chanter, danser, faire beaucoup de bruit, peut-être elle faisait trop de
01:33:11 bruit pour eux. Ils ont égorgé les deux.
01:33:17 C'est pas des êtres humains, c'est des machines à hacher la viande comme des
01:33:23 robots mais les robots encore on peut leur donner des décisions quoi faire.
01:33:27 C'est pas des êtres humains parce que j'ai vu un film et j'ai entendu Hadass, la
01:33:34 mère de Erez qui a 12 ans, un enfant qui aime être à l'air, être à cheval,
01:33:41 en bicyclette, il n'aime pas être dans la maison et Sarr qui a 16 ans.
01:33:48 Et quand je dis Sarr à 16 ans, je sens quelque chose de terrible dans mon corps
01:33:54 parce que je sais exactement qu'est ce qu'ils ont fait avec les jeunes filles.
01:34:00 Donc peut-être l'espoir c'est de ne pas penser qu'ils sont vivants.
01:34:06 Vous en êtes réduit à penser que peut-être pour eux il vaut mieux plutôt qu'endurer
01:34:10 un calvaire que que les choses, que leur calvaire personnel soit terminé à l'heure
01:34:17 qu'il est. Parce que c'est vrai que ça fait 45 jours.
01:34:20 On a pas, j'étais moi-même à la Croix-Rouge, au dirigeant de la Croix-Rouge en France,
01:34:28 il m'a bien écouté. Je lui ai raconté qu'est-ce que Hadass a vu, comment ils ont
01:34:35 ouvert le ventre d'une femme enceinte, comment ils ont fait sortir le bébé et lui couper
01:34:40 la tête, il a vu comment ils violent, il envoie des vidéos à leur femme.
01:34:50 C'est pas des choses qu'on peut comprendre.
01:34:53 Il n'y a pas d'humanité dans ce qu'ils font.
01:34:56 Oui, c'est pas humanisé mais c'est...
01:34:59 Est-ce que vous en voulez comme de nombreuses familles dont on a vu l'intense pression
01:35:08 exercée sur le gouvernement, sur l'exécutif israélien, avec cette marche qui a pris plusieurs
01:35:13 jours, symbolique, de Tel Aviv jusqu'à Jérusalem ? Vous en voulez aujourd'hui au gouvernement
01:35:18 israélien ? Est-ce que vous vous dites, je parle même pas des terroristes eux-mêmes,
01:35:23 est-ce que vous vous dites qu'on n'en fait pas assez en vue de les faire libérer ? Ils
01:35:27 sont pas assez proactifs pour tenter quelque chose ? Ou vous avez l'impression qu'ils
01:35:30 font face à un mur de toute façon ?
01:35:32 L'impression c'est une chose individuelle, je ne peux pas dire. Je ne sais pas exactement
01:35:37 ce qu'ils font. Mais ils ne font pas assez, je suis sûr. Parce que s'ils ont décidé
01:35:43 de bombarder, c'est de faire danger aussi à les otages.
01:35:50 C'est leur faire courir un effets sur le monde.
01:35:52 Et s'ils ont choisi de raconter à tout le monde qu'ils ont réussi à faire sauver
01:35:57 une soldate, ça veut dire aux Hamas "attendez, on va venir" et eux, ils peuvent égorger
01:36:02 tout le monde pour ne pas donner la satisfaction aux Israéliens. Et encore une chose, je
01:36:11 vous dirais, au 8 octobre, le président français, je l'ai vu chez nous, en Israël, j'ai
01:36:21 vu aussi le ministre de l'État étranger, c'était quelque chose qui nous a très
01:36:31 très réchauffé. On a eu un sentiment de fierté d'être aussi français. Parce
01:36:38 qu'ils sont venus pour nous écouter. Ils sont venus pour nous parler. Et ce n'est
01:36:44 pas ce qui est arrivé avec Benjamin Netanyahou.
01:36:47 Ce soir, il reçoit sa famille.
01:36:50 Ce soir, on va voir. Est-ce qu'il va venir vraiment tout seul ou avec sa femme pour qu'elle
01:36:56 parle ? Je ne sais pas. Et encore une chose, je voudrais ajouter. Ce que le président
01:37:04 a proposé le 8 octobre, c'est de faire une alliance des Américains, des Anglais,
01:37:13 des Français, rentrer et faire la guerre contre le Hamas. Je voudrais bien qu'ils
01:37:19 ne font pas la guerre contre le Hamas, qu'ils viennent pour sauver les gens qui sont là-bas,
01:37:25 notre famille. Et qu'ils viennent avec des fusils, pas pour tuer, mais pour se lancer,
01:37:29 pour être sûrs eux-mêmes.
01:37:30 Georges Fenech, on a l'impression, effectivement, quand on entend Hicham Hidane, que chez beaucoup
01:37:36 de ses familles, en tout cas c'est son avis, il y a une forme de notion de sacrifice qui
01:37:40 a déjà été intégrée. On les a sacrifiés, on va les sacrifier parce que la guerre,
01:37:44 de toute façon, ne va pas permettre de sauver leur peau. C'est un peu ça le discours des
01:37:49 familles.
01:37:50 Vous avez rappelé, vous dites, et on s'incline beaucoup devant votre douleur, bien sûr,
01:37:55 et votre situation d'inquiétude et d'ignorance de ce qui se passe actuellement. Vous avez
01:38:01 dit que la seule chose qui permettrait de libérer les otages, c'est de libérer tous
01:38:05 les retenus, c'est ce que vous avez dit. Ça veut dire à peu près 4 000 prisonniers
01:38:09 du Hamas ou du Hezbollah. Et ça, c'est inimaginable.
01:38:12 4 000 quoi ?
01:38:13 4 000 détenus.
01:38:14 Oui, détenus de terroristes.
01:38:15 C'est ce que vous voulez dire.
01:38:16 C'est des terroristes, c'est pas des détenus.
01:38:17 Oui, c'est ce que vous avez dit. Effectivement, moi je crois que c'est pas la solution. Il
01:38:23 faut quand même, pardon de vous le dire, dans ce contexte, toujours garder même un
01:38:28 infime espoir. Il y a des informations, vous entendez comme nous, bien sûr, que par des
01:38:35 canaux intermédiaires, il semblerait qu'on peut peut-être encore, et on l'espère,
01:38:41 voir des otages libérés.
01:38:43 Excusez-moi, vous pouvez espérer, je vous comprends. Marfi était à Athènes avec le
01:38:50 délégué de Qatar. Il n'a rien assuré. Il a dit que c'est pas du tout proche.
01:38:57 Alors qu'hier on disait qu'effectivement, on était plus proche d'une libération
01:39:02 que qu'il restait des problèmes mineurs, je crois que c'était le terme qui avait
01:39:05 été employé par certains, à régler. Vous, c'est pas du tout l'impression que
01:39:08 vous avez. Frédéric Durand, vous avez pas trop envie de vous adresser à votre voisin
01:39:10 aussi.
01:39:11 Oui, non, mais le sentiment qui est donné, c'est, en tout cas la question qui peut se
01:39:15 poser, c'est la libération de ces otages, va-t-on la réussir par la guerre ou par la
01:39:19 négociation ? La réponse est d'y trouver. On sait que si il y a encore un espoir à
01:39:24 avoir, c'est par la négociation que ça va passer. Alors évidemment, le Qatar joue
01:39:28 un rôle principal et ambigu, puisque le Qatar c'est aussi celui qui accueille les responsables
01:39:33 du Hamas, mais qui en même temps, l'espèce, vous voyez bien la situation terrible dans
01:39:36 laquelle on se retrouve, mais qui là, pour le coup, peut peut-être aider, parce que
01:39:40 moi je comprends très bien que les familles n'ont pas le même objectif que Tsaïd.
01:39:45 Tsaïd veulent éradiquer les terroristes, les familles veulent récupérer les leurs,
01:39:49 ce qui se comprend parfaitement. Donc les familles ont des soucis à très court terme,
01:39:53 c'est-à-dire, est-ce qu'on va pouvoir les avoir encore vivants ? Et c'est vrai que
01:39:56 ce message-là, il semble pas tout à fait attendu, tellement le désir de riposte de
01:40:01 Tsaïd, qu'on peut comprendre par ailleurs aussi pour ce qui s'est passé, mais est
01:40:05 tellement fort que parfois, on a l'impression qu'il y a un aveuglement quant à la situation
01:40:09 des otages. - Mais je parle pas de Tsaïd, je comprends
01:40:13 les militaires, je parle des dirigeants. - Ah bah oui, quand je parle de Tsaïd, je
01:40:19 parle de ceux qui leur donnent des ordres. - Donc c'est-à-dire, oui, bien sûr, vous
01:40:22 dites que les dirigeants donnent pas les bonnes instructions, eu égard à la dangereuse idée
01:40:26 du sort des otages. Jean-Claude Lassier, effectivement, c'est un crève-coeur. Et le problème, c'est
01:40:32 que les termes des négociations sont pas très clairs non plus. On a parlé effectivement
01:40:36 d'un échange contre des prisonniers, avec des demandes sans doute largement irrecevables
01:40:40 aujourd'hui pour l'exécutif, et on peut le comprendre, étant donné les risques que
01:40:44 ça suppose pour la suite aussi, en termes de capacité de frappe de ces hommes qui sont
01:40:47 loin d'être des enfants de coeur. Et puis, il y a aussi l'idée d'une trêve, sans qu'on
01:40:52 sache si ce serait trois jours, quatre jours, avec là aussi, Jean-Claude, le risque que
01:40:55 le Hamas puisse se reconstituer sur le terrain, en profitant de cette trêve.
01:40:59 Le Hamas a tourné un piège absolument tragique, terrifiant. Parce que où vous libérez les
01:41:06 otages ? Tous, souhaitons-le de tout coeur, tous, et tous en vie. Et c'est une victoire
01:41:15 incontestable, évidemment, pour le Hamas, parce qu'il exigera libération des terroristes
01:41:21 en prison, que sais-je, il exigera trois, quatre, cinq jours de trêve humanitaire,
01:41:28 de spécial feu, que sais-je. Où vous faites ce que fait l'armée israélienne, appliquant
01:41:34 les ordres qu'elle reçoit, soutenue semble-t-il par une immense majorité de la population
01:41:39 israélienne, je parle sous votre contrôle, et c'est extrêmement difficile, parce que
01:41:46 les combats seront longs, difficiles, il semble cet après-midi que ça a été violent avec
01:41:50 le Hamas, qui est donc pas encore, loin s'en faut, réduit. Donc vous êtes à la fois
01:41:54 soucieux des otages, mais c'est sans doute pas la priorité, je parle prudemment, et
01:41:59 en même temps, vous avez la victoire obligatoire pour Netanyahou et pour le peuple israélien,
01:42:08 dans cette guerre qui a été déclarée par le Hamas le 7 octobre. Donc c'est un piège
01:42:16 terrible, moi je ne vous veux pas de solution face à la misère, à la peine et à la tragédie
01:42:21 que vit ce monsieur, qu'est-ce que vous voulez que je plaque une analyse politique là-dessus
01:42:26 qui vaut ce qu'elle vaut, Israël se retrouve dans un piège absolument terrifiant, et je
01:42:31 ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas comment tout ça peut se terminer, sans la
01:42:37 défaite de l'un ou de l'autre, je crains hélas qu'on doive t'attendre longtemps,
01:42:43 et je souhaite de tout cœur me tromper, et qu'il y ait un accord rapide, c'est un
01:42:48 ministre qu'a tari quand même, qui a dit tout à l'heure, le week-end dernier, qui
01:42:51 a dit qu'il se passait quelque chose, donc on peut peut-être lui faire confiance, ou
01:42:55 là il dit n'importe quoi, espérons, espérons, espérons, espérons, mais honnêtement quand
01:43:01 je dis ça, je sais pas trop. Mais quand vous dites espérons, oui il dit, il y a quelque
01:43:06 chose, pour le journal, espère, qu'est-ce que ça veut dire quelque chose, étant donné
01:43:11 qu'il n'y a pas un point qu'il peut dire c'est ce qui va arriver, à cette date, et
01:43:17 c'est le somme de personnages qui vont peut-être être libérés, il ne dit pas, il ne dit rien.
01:43:22 Mais encore une chose, vous avez dit entre autres choses, c'est pas tout à fait juste
01:43:29 de dire que la plupart du pays est pour ce qui arrive en Israël maintenant.
01:43:35 – Ah oui, non mais il y a une opposition, c'est vrai.
01:43:37 – Oui, mais c'est pas seulement l'opposition, il y a beaucoup qui sont du gouvernement qui
01:43:43 croient qu'on ne doit pas continuer comme ça.
01:43:45 – Oui, je comprends.
01:43:46 – Oui, et c'est maintenant les droits extrêmes du gouvernement de Benjamin Netanyahou
01:43:52 qui disent qu'il faut continuer, en tout cas.
01:43:55 – Cher monsieur, je suis totalement de votre avis, il faudra qu'Israël change de politique
01:43:59 et sans doute de leader politique.
01:44:01 – Sûrement, sûrement.
01:44:02 – Ce n'est pas la question.
01:44:03 – Pas quand il y a des guerres encore.
01:44:04 – Ce n'est pas la question, parce que ce qui s'est passé en Israël est absolument
01:44:07 abominable, il y a eu 1400 personnes tuées de façon absolument barbare, et aujourd'hui
01:44:14 on a dépassé les 10 000 morts gazaouis dans la banne de Gaza.
01:44:19 Palestiniens, dans quel autre pays au monde accepterait-on que pour traquer des terroristes
01:44:24 on tue 10 000 personnes de la société civile et déjà a priori innocentes ?
01:44:29 C'est quand même aussi une vraie complexité.
01:44:31 – La situation est particulière.
01:44:32 – La situation est très particulière, j'ai vu.
01:44:35 Mais le but de Netanyahou, tel qu'il l'est décrit, c'est de traquer les terroristes.
01:44:40 Aujourd'hui on en est à plus de 10 000 morts civiles, donc effectivement ça ne peut
01:44:45 que générer des tensions.
01:44:47 – C'est un chiffre qui interroge y compris Emmanuel Macron aujourd'hui.
01:44:49 – Mais parce qu'il y a aussi des bouts de gueule.
01:44:50 – Il demande que sur ce point…
01:44:51 – Non mais ce que fait le Hamas, moi je pense que quand il a fait ça, il savait très
01:44:58 bien ce qui allait se passer derrière, il savait très bien que la riposte de Netanyahou
01:45:03 allait être terrible.
01:45:04 Mais comme le Hamas se fout de sa propre population civile, eh bien oui tout à fait, mais la
01:45:08 population civile, j'allais dire, n'y est pas pour grand chose là pour le coup.
01:45:12 Et donc il se passe des choses, vous parliez d'un piège, je pense que c'est effectivement
01:45:15 un piège parce que la cruauté du Hamas, cette capacité à sacrifier ses propres civils
01:45:20 sur l'autel de leur idéologie, elle est absolument difficile à combattre.
01:45:24 – Une question un petit peu plus personnelle avant de refermer cette partie, on vous remercie
01:45:30 évidemment d'être venu parce qu'on imagine que ça doit être difficile justement, comment
01:45:33 vous vivez le quotidien ? Qu'est-ce qui vous fait tenir ? On sait que chacun vit cet
01:45:37 attentat supportable et en l'occurrence dans votre cas le deuil différemment.
01:45:40 – J'ai choisi de venir en France parce que je peux parler un peu en français, j'ai
01:45:49 choisi de venir ici pour influencer d'abord les 12% qui sont neutres en France.
01:45:56 J'ai vu qu'il y a beaucoup de français, la plupart des français comprennent ce qui
01:46:02 est arrivé et moi je crois qu'on ne peut pas rester neutre, c'est-à-dire, ce qui
01:46:09 est arrivé au sud d'Israël avec le Hamas c'est une chose qui n'a jamais été dans
01:46:15 notre vie et encore un point, je ne sais pas combien, je suis contre le bombardement
01:46:21 de Gaza mais je ne sais pas combien de Gazois sont morts.
01:46:25 – Les chiffres donnés sont sujet à question.
01:46:28 – Les chiffres sont donnés par le Hamas.
01:46:29 – On n'a pas de source indépendante.
01:46:30 – Alors on ne sait pas.
01:46:31 – Oui, oui, c'est un chiffre qui doit être influencé.
01:46:32 – C'est d'ailleurs ce que je me disais quand j'étais là dans la démarche blanche
01:46:37 avec les acteurs, je leur ai dit pourquoi vous ne dites pas qui c'est qui a donné
01:46:41 les noms, les numéros, je vous remercie beaucoup de m'accueillir ici.
01:46:47 – Merci beaucoup, vraiment on ne sait pas trop quoi dire pour soulager, alléger votre
01:46:51 peine aujourd'hui à part que, évidemment, on vous soutient dans cette entreprise qui
01:46:55 est la vôtre, merci, je pense qu'ils vous sont reconnaissants et en tout cas j'espère
01:47:00 qu'ils vous seront reconnaissants pour ceux qui sont encore en vie de tout ce que vous
01:47:04 avez fait pour eux pendant cette période.
01:47:06 On va marquer une courte pause et puis on revient pour parler d'autres sujets, évidemment,
01:47:11 des maires qui font face à la violence avec des chiffres à l'appui, cette recrudescence
01:47:14 maintenant elle se constate dans les statistiques, recrudescence des agressions d'élus et
01:47:19 puis ce qui s'est passé à Crépol, ce petit village dans la Drôme qui défie l'entendement
01:47:24 avec un jeune de 16 ans qui est mort, plusieurs autres qui sont blessés, on t'entendra
01:47:29 de comprendre comment on en est arrivé là et bien sûr on se tendra vers vous sur cette
01:47:33 notion d'ensauvagement que vous avez mis en lumière à travers votre ouvrage, à tout de suite.
01:47:37 [Musique]
01:47:40 De retour avec vous pour un rappel des principaux titres, bien sûr en votre compagnie Isabelle
01:47:45 Piboulot, on commence par l'armée israélienne qui affirme contrôler le nord de la bande
01:47:48 de Gaza.
01:47:49 Et rechercher les tâches des quelques 204 otages, sur le terrain les combats contre
01:47:53 les forces du Ramas se font rage, nos reporters se sont rendus à la frontière nord avec la
01:47:58 bande de Gaza dans une zone d'opérations militaires intenses, les troupes d'infanterie
01:48:03 au sol sont toujours sous le feu des combattants djihadistes.
01:48:06 Reportage d'Antoine Esteve et Thibaut Marchetaud.
01:48:09 Ce village de Netivassara a la particularité de se trouver exactement sur la frontière
01:48:15 au nord de Gaza.
01:48:16 Ici les terroristes sont arrivés par les airs en parapente et aujourd'hui c'est une
01:48:19 zone de guerre.
01:48:20 Nous on n'a rien demandé, c'est le Hamas qui a choisi cette situation, d'attaquer nos
01:48:28 maisons.
01:48:29 Maintenant on est dans une zone d'opérations militaires et on attend tous de redevenir un
01:48:32 village civil.
01:48:33 Toute la zone est transformée en immense camps militaires, des chars, des canons dans
01:48:40 les collines.
01:48:41 Cette base israélienne en pleine nature c'est le dernier poste avancé avant l'entrée
01:48:44 dans la bande de Gaza.
01:48:45 C'est très compliqué en ce moment mais on fait avec ce qu'on a et tout en essayant
01:48:50 de protéger le plus possible les civils gazaouis ou israéliens, on ne fait aucune différence,
01:48:57 on essaie vraiment de protéger tout ce qu'on peut protéger, les évacuer le plus possible
01:49:01 et...
01:49:03 A 200 mètres d'ici seulement, les commandos de l'armée de terre traquent les derniers
01:49:09 bastions du Hamas.
01:49:10 Ici le mur d'enceinte du village israélien, c'est aussi le mur qui fait frontière avec
01:49:14 la bande de Gaza.
01:49:15 Juste derrière c'est la ville de Beit-Hanoun, les combats font rage, les bombardements sont
01:49:19 permanents et on entend aussi beaucoup de tirs à l'arme automatique juste derrière,
01:49:22 ce qui prouve qu'il y a encore beaucoup de positions du Hamas dans la région.
01:49:25 A l'occasion de l'âge, on est international des droits de l'enfant.
01:49:29 Elisabeth Borne a visité ce matin l'office central pour les mineurs qui se trouve à
01:49:33 Nanterre.
01:49:34 Une visite avant de présider cet après-midi à Matignon, le troisième comité interministériel
01:49:40 à l'enfance.
01:49:41 Deux thèmes prioritaires ont été définis, le plan 2023-2027 contre les violences et
01:49:46 le renforcement de l'action de l'État en faveur des enfants protégés et vulnérables.
01:49:50 Dans l'as de l'actualité à présent, sachez que la nette décrue observée depuis trois
01:49:54 jours maintenant dans le Pas-de-Calais est freinée, hélas, par de nouvelles précipitations.
01:49:58 Le niveau des cours d'eau pourrait remonter alors que les sols sont déjà saturés après
01:50:03 deux semaines d'inondations.
01:50:04 Le Pas-de-Calais est repassé en vigilance orange aujourd'hui pour risque de pluie,
01:50:09 inondations, crues et vent.
01:50:10 Enfin, l'Argentine a un nouveau président et il ne passe pas inaperçu.
01:50:14 Javier Milet, économiste ultra-libéral, a emporté sur son rival le centriste Sergio
01:50:20 Massa.
01:50:21 Lors de son discours de victoire hier soir, il a promis la fin de la décadence et la
01:50:25 reconstruction de l'Argentine, frappée par une inflation vertigineuse.
01:50:29 Merci beaucoup, peut-être à demain, je ne sais pas.
01:50:31 Et non, malheureusement.
01:50:32 Peut-être un peu plus tard dans la semaine.
01:50:33 A bientôt.
01:50:34 Bon repos à vous, on se retrouvera sans doute vendredi prochain.
01:50:37 Merci.
01:50:38 Alors on retrouve évidemment Jean-Claude Dassier, Frédéric Durand et Georges Fenech
01:50:41 qui sont restés en ma compagnie avec des thèmes qui vont vous parler évidemment.
01:50:47 Georges Fenech, on va commencer avec le Congrès des maires de France.
01:50:50 Ça débute aujourd'hui à Paris, ça va s'étirer un petit peu tout au long de la
01:50:53 semaine.
01:50:54 Et son président, David Lyssenaar, a évidemment alerté sur la hausse des violences contre
01:50:58 les élus.
01:50:59 Malgré les nombreux cas médiatisés, on se rend compte que rien ne bouge.
01:51:02 On va prendre l'exemple, et ce sera notre premier exemple, parce qu'après on aura
01:51:05 un invité qui va nous raconter aussi ce qu'il a dû endurer en tant que premier élu.
01:51:09 Jean-Luc Allgay, lui est maire de Loumaux.
01:51:10 Il a été sauvagement agressé, pas plus tard que le 19 août dernier, par des gens
01:51:15 du voyage.
01:51:16 Il a dû être hospitalisé d'urgence.
01:51:17 Écoutez-le, c'était sur notre antenne un peu plus tôt.
01:51:19 Mon adjoint m'a appelé parce qu'il y avait des gens du voyage qui voulaient rentrer
01:51:25 sur le stade de foot.
01:51:26 Ils arrachaient des arbres, des poteaux.
01:51:29 Donc je suis vite arrivé, je me suis interposé, j'ai commencé à discuter et je n'ai pas
01:51:33 vu une personne passer derrière moi, qui m'est sauté dessus, qui m'a enserré,
01:51:38 qui m'a jeté sur une voiture, où j'ai eu deux côtes fracturées, j'étais à
01:51:42 terre.
01:51:43 Ils me filmaient en disant "un maire est à terre".
01:51:47 Je croyais que j'étais un trophée pour eux.
01:51:50 Donc je me suis relevé et après ils sont partis en trompe et je me suis retrouvé aux
01:51:54 urgences en train de faire des radios.
01:51:55 Voilà.
01:51:56 Et pour vous montrer à quel point c'est loin d'être un cas isolé, il est arrivé
01:52:01 peu ou prou la même infortune à Jean-Philippe Bézier, qui est maire de Castel-Sarazin,
01:52:07 qui est avec nous en direct.
01:52:08 Bonjour M. le maire, merci d'être avec nous.
01:52:11 Alors vous, vous avez été jeté dans le fossé par un camion d'assaut, je crois
01:52:14 que ça s'est passé au mois de juin.
01:52:16 En vous rendant aussi sur un terrain occupé illégalement par des gens du voyage.
01:52:20 Et vous n'étiez pas le seul élu ce jour-là, agressé, puisque vous étiez avec d'autres
01:52:25 compagnons d'infortune qui sont, je crois, comme vous, à la communauté des communes.
01:52:29 Racontez-nous ce qui s'est passé ce jour-là et comment on arrive à de telles aberrations.
01:52:32 Ecoutez, merci, bonjour.
01:52:35 Ce qui s'est passé, c'est que là aussi j'étais prévenu comme quoi des caravanes
01:52:40 voulaient rentrer sur un terrain intercommunal sur la commune de Castel-Sarazin.
01:52:44 Prévenu, donc je me suis transporté sur les lieux pour mettre mon véhicule en travers
01:52:49 du passage du terrain.
01:52:52 C'est à ce moment-là qu'est arrivé le président de la communauté de communes.
01:52:56 Les véhicules ont voulu forcer le passage.
01:52:57 Le président de la communauté de communes a été mis à terre et moi-même voulant m'interposer.
01:53:02 Donc les gens du voyage ont essayé de m'intimider par la force avec quelqu'un qui est venu
01:53:07 contre moi pour me bousculer, ce qui est totalement intolérable.
01:53:11 Donc il y a eu pas mal d'échanges houleux entre la communauté des gens du voyage et
01:53:16 nous autres élus.
01:53:17 Mais en tout cas, c'est que cet état de fait a été de nature à faire en sorte que
01:53:23 nous puissions déposer plainte pour que le parquet puisse donner suite.
01:53:28 Nous attendons toujours la suite par rapport à cette affaire-là.
01:53:30 C'est ça qui est terrible, c'est toujours la suite.
01:53:32 On rappelle que ça s'est produit au mois de juin.
01:53:33 Est-ce que c'était la première fois que vous étiez pris pour cible, que vous aviez
01:53:38 affaire à ce genre d'individus ou dans le courant de votre mandat, vous avez déjà
01:53:43 eu affaire à ce qu'on appelle parfois un peu pudiquement des incivilités ?
01:53:47 Alors les incivilités, malheureusement, elles sont courantes, elles sont récurrentes et
01:53:52 elles vont crescendo parce que nous constatons, et ça je pense que c'est aussi depuis le
01:53:57 Covid, que les personnes sont très exigeantes, de plus en plus exigeantes.
01:54:01 C'est "je veux tout, tout de suite".
01:54:03 C'est quand même assez compliqué pour nous parce qu'il faudrait qu'on soit immédiatement
01:54:08 présent devant leur porte de maison pour régler tel problème sur la voie Rie ou tel
01:54:12 autre papier qu'ils voudraient obtenir immédiatement.
01:54:15 Il y a des délais administratifs, certes, mais je pense que les gens sont dans une sorte
01:54:19 d'impatience avec une violence verbale qui monte aussi crescendo et ça s'exprime non
01:54:25 seulement dans la rue mais ça s'exprime également sur les réseaux sociaux.
01:54:28 Deux petites questions encore et puis j'imagine que mes comparts ici sur ce plateau voudront
01:54:33 aussi s'adresser à vous.
01:54:34 Vous êtes venu à Paris, il me semble, pour le congrès des maires.
01:54:40 Qu'est-ce que vous en attendez concrètement ?
01:54:42 Je pense que ce sont des réponses déjà pénales vis-à-vis des personnes qui se comportent
01:54:47 de la sorte.
01:54:48 On ne peut pas laisser les gens agir comme ça envers les élus.
01:54:52 Nous sommes aussi dépositaires d'une autorité locale, celle que nous confèrent nos mandats
01:54:57 et que nous tenons légitimement de la volonté de nous administrer, de nos concitoyens.
01:55:01 Je pense qu'il y a des moyens de faire en sorte que les personnes puissent être amenées
01:55:10 à réaliser des travaux d'intérêt généraux.
01:55:12 Je pense que ça c'est quelque chose en compensation de tous les préjudices que nous pouvons subir.
01:55:16 Et puis aussi, ceci a sorti des bêtes de prison qui avaient sursis.
01:55:21 Tant de temps pour un travail d'intérêt général, tant de temps de prison avaient
01:55:25 sursis.
01:55:26 Il faut qu'il y ait une réponse pénale qui se fasse à ce niveau-là.
01:55:28 Il faut que les gens comprennent que nous sommes avant tout des êtres humains.
01:55:32 Georges Fenech va nous éclairer là-dessus, mais juste en un mot, si c'était à refaire,
01:55:36 est-ce que vous le referiez ? Et si c'est à refaire, est-ce que vous briguerez un nouveau
01:55:40 mandat ?
01:55:41 Écoutez, je tire d'énormes satisfactions du second mandat que je mène.
01:55:47 Je tire d'énormes satisfactions pour les réalisations que nous faisons sur la Commune.
01:55:51 J'ai encore, je pense, la capacité de pouvoir exercer ce mandat de façon tout à fait convenable.
01:55:58 Ce que je demande, c'est que nous soyons aidés.
01:56:00 Aidés à ce niveau-là par la justice, par des moyens coercitifs qui empêchent les gens
01:56:08 de nous agresser, de nous invectiver avec des noms d'oiseaux, surtout.
01:56:14 Alors, restez avec nous quelques instants.
01:56:16 Georges Fenech, sur la réponse pénale, bien sûr, vous êtes tout indiqué pour répondre.
01:56:19 C'est une circonstance aggravante de s'en prendre à un élu.
01:56:22 Oui, moi, je salue la malignité de ce maire qui dit qu'il devrait être condamné du
01:56:29 travail d'intérêt général ou du sursis.
01:56:31 Il y a une population pénale pour laquelle le travail d'intérêt général, le sursis,
01:56:35 tout ce qu'il ne veut pas dire, prison, ne veut rien dire, en réalité.
01:56:38 Donc, ce n'est pas efficace.
01:56:39 Il n'y a qu'une chose.
01:56:40 Ça n'a jamais marché, le travail d'intérêt général.
01:56:41 Et d'ailleurs, le maire de Loumaux que vous avez en état d'empruntage, juste avant, il
01:56:46 a été gravement blessé, avec des côtes cassées, etc.
01:56:49 Lorsque l'individu, savez-vous à combien il a été condamné ? Alors que l'individu
01:56:53 avait déjà été condamné à 9 ans auparavant pour des violences et tout, il a pris un an
01:56:57 avec sursis.
01:56:58 Oui.
01:56:59 Il n'y a pas de circonstance aggravante du fait de la récidive.
01:57:02 Non.
01:57:03 Autre catégorie professionnelle qu'on devrait beaucoup protéger les policiers, il y a quelques
01:57:07 semaines, deux semaines, un policier qui se fait traîner 20 mètres avec sa voiture,
01:57:13 grèvement blessé, 30 jours d'incapacité, voiture volée, etc.
01:57:16 Le jeune, il écope d'une condamnation à aller tondre la pelouse.
01:57:19 Oui, c'est ça.
01:57:20 20 heures de travail, 30 heures de travail.
01:57:22 Ça donne le mauvais exemple pour les autres aussi.
01:57:24 Mais je veux dire, il y a une justice, je suis désolé, j'ai le sentiment de le redire
01:57:29 et redire, on a une justice qui est défaillante.
01:57:31 Voilà.
01:57:32 La réponse pénale, elle est défaillante.
01:57:35 Et tant qu'on n'aura pas effectivement redressé cette justice répressive, en lui
01:57:39 redonnant une vitalisation pour dissuader avec des peines planchées, avec des peines
01:57:44 bien exécutées, vous avez évoqué l'histoire du coup de couteau mortel.
01:57:49 On va en parler, c'est la même chose.
01:57:51 Frédéric Durand, vous êtes pour plus de sévérité ? Même en étant de sensibilité
01:57:56 de gauche, on peut être pour plus de sévérité ?
01:57:58 Oui, il n'y a absolument aucune incompatibilité.
01:58:01 Parce que parfois, là-dedans, ça met les gens dans des cases aussi.
01:58:03 Voilà, c'est ce que vous ne faites pas et je vous en remercie.
01:58:06 Ce panneau, il y a 450 maires qui démissionnent par an depuis 2020.
01:58:10 450 maires.
01:58:11 Donc il faut prendre la mesure de l'hécatombe.
01:58:14 Plus des milliers et des milliers de conseillers municipaux, de conseillers communautaires.
01:58:18 Vous avez 500 000 élus aujourd'hui en France.
01:58:20 Je crois que c'est Barouin qui parlait des soldats de la République.
01:58:23 Parce qu'ils sont partout sur le territoire avec nos 35 000 communes.
01:58:26 Beaucoup regrettent qu'on en ait autant.
01:58:28 Moi, je suis très fier que la France ait ses 35 000 communes.
01:58:31 Encore faut-il que des gens soient prêts à s'engager dans ces mandats-là.
01:58:34 Parce qu'il y a une ingratitude assez terrible.
01:58:37 Il y a des indemnités qui sont souvent, très souvent, c'est du bénévolat pour les conseillers
01:58:41 municipaux, pour les maires de petites villes, c'est en dessous du seuil de pauvreté.
01:58:45 Donc à un moment donné, il faut savoir ce que nous voulons.
01:58:47 Ou nous continuons comme ça à voir dans le viseur que nos grandes métropoles.
01:58:51 Ou là, effectivement, voilà.
01:58:53 Ou alors on se dit, on a 35 000 villes et on a une chance inouïe d'avoir tout cela.
01:58:57 Les maires sont prêts à se dévouer, mais de plus en plus, ils sont de moins en moins
01:59:01 prêts à se sacrifier.
01:59:02 On peut leur demander dévouement, mais sacrifice, non.
01:59:05 Et là, c'est ce qui est en train de se produire.
01:59:07 Monsieur le maire, en quelques secondes, Emmanuel Macron, on l'a compris, n'ira pas au congrès
01:59:12 des maires de France.
01:59:13 Certains avant vous s'en sont émus.
01:59:14 Est-ce que vous vous dites, bon, ça ne change pas grand-chose la présence ou pas du chef
01:59:17 d'État ou vous le prenez quand même un peu personnellement ?
01:59:19 Écoutez, je pense qu'il faut aussi que le président de la République comprenne qu'il
01:59:24 y a de la considération vis-à-vis des maires.
01:59:27 C'est quand même déjà le premier élu de la nation.
01:59:29 Vis-à-vis des maires que nous sommes, le premier d'un million de la démocratie dans
01:59:33 notre pays, monsieur avant moi a parlé des 35 000 maires.
01:59:36 La moindre des choses, c'est de venir leur rendre hommage déjà pour le travail qu'ils
01:59:39 font.
01:59:40 C'est une marque de respect.
01:59:41 Je le regrette qu'il ne devienne pas.
01:59:44 En tout cas, s'il vient, il faut qu'il vienne aussi avec des annonces fortes telles que
01:59:47 celles que nous attendons depuis un moment.
01:59:49 David Linnard avait annoncé un certain nombre de mesures qu'il fallait prendre.
01:59:52 Il faut qu'il les écoute maintenant.
01:59:54 Il faut que nous soyons respectés et que les gens nous respectent et qu'il y ait aussi
01:59:57 le moyen de nous faire respecter.
01:59:58 Bon, je pense qu'on a bien compris votre point de vue sur cette absence.
02:00:02 Oui, d'accord.
02:00:03 C'est pas la même chose.
02:00:04 Il y a des présidents.
02:00:05 Non, mais d'autant qu'il vient l'année dernière, il est venu au salon, là où il
02:00:08 y a tout le business, juste à côté du comté.
02:00:10 Oui, certains y voient un message politique contre David Linnard, à qui on prête des
02:00:16 ambitions.
02:00:17 Oui, mais c'est pas l'heure, franchement.
02:00:18 C'est pas le moment.
02:00:19 C'est sûr que l'heure est grave.
02:00:20 En tout cas, merci beaucoup.
02:00:21 On vous remercie beaucoup, monsieur Bézier, d'être resté en notre compagnie.
02:00:26 On vous souhaite évidemment un bon congrès.
02:00:27 On espère qu'il sera fructueux, qu'il en sortira des choses un peu plus constructives
02:00:30 pour la suite de votre métier et de votre mandat.
02:00:33 Et bravo pour votre courage, puisqu'on a compris que vous aviez envie de continuer
02:00:36 l'aventure.
02:00:37 J'aimerais évidemment qu'on en vienne avant de finir à ce drame de Crépole, un
02:00:41 petit village dans la Drôme.
02:00:42 Un jeune homme de 16 ans, 16 ans tué, après avoir été agressé dans la nuit de samedi
02:00:46 à dimanche à l'occasion du bal de village.
02:00:48 Il y a eu une horde de jeunes qui s'est attroupé devant la salle des fêtes et qui
02:00:54 a agressé arbitrairement ceux qui se trouvaient là.
02:00:57 Deux personnes sont encore en urgence absolue.
02:00:59 Pour vous donner la mesure de ce que ça a suscité, quand même, et moi quand même,
02:01:02 dans cette petite commune, la Drôme, déjà, ce n'est pas tellement dans le radar en
02:01:07 général.
02:01:08 Et alors là, Crépole, encore moins.
02:01:10 Écoutez ce que disent les habitants sur place.
02:01:12 On est tous surpris de ce qui s'est passé.
02:01:20 C'est inadmissible.
02:01:21 Moi, j'ai des enfants, des petits-enfants.
02:01:24 Crépole est un village très calme.
02:01:27 Très, très calme.
02:01:28 Qu'est-ce qui s'est passé ?
02:01:29 On ne sait pas.
02:01:30 Mais c'est vraiment malheureux.
02:01:31 C'est pour tous ces jeunes qui sont venus faire la fête.
02:01:34 On ne sait pas.
02:01:35 Il peut y avoir des représailles.
02:01:36 On ne sait pas ce qui peut se passer maintenant dans le village.
02:01:39 Moi, j'ai peur.
02:01:40 Personnellement, j'ai peur.
02:01:41 Je pense que tout le monde était en état de choc.
02:01:42 On est choqués de voir ce gamin de 16 ans.
02:01:44 Ce n'est pas possible.
02:01:45 Moi, j'ai du mal à admettre.
02:01:47 Des coups de couteau à 1h30 du matin dans un bal, je suis désolée pour moi, ce n'est
02:01:52 pas possible.
02:01:53 Il y a vraiment quelque chose à faire dans notre pays.
02:01:55 Je pense qu'il faut vraiment bouger.
02:01:57 Il y a trop de violence.
02:01:59 Je suis choqué parce que comme c'était un collègue à moi, je l'ai vu mourir.
02:02:02 Il est décédé sous mes yeux.
02:02:04 C'est compliqué après.
02:02:06 On a fait du rugby ensemble.
02:02:07 On était au collège ensemble.
02:02:10 Je le connaissais.
02:02:11 Dis-nous ce que tu ressens aujourd'hui.
02:02:12 C'est un choc.
02:02:14 C'est vraiment une honte par rapport aux agresseurs.
02:02:16 Venir tuer quelqu'un par plaisir.
02:02:20 C'est juste du plaisir de tuer.
02:02:22 Le bal se passait bien.
02:02:23 Ils sont venus.
02:02:24 Ils ont sorti des couteaux.
02:02:25 Ils sont prêts à des gens.
02:02:27 Ils ont commencé à attaquer un peu tout le monde.
02:02:29 Cet ensauvagement, je prends ce terme qui a été repris à son compte par Gérald
02:02:33 de Darmanin et que vous avez si bien décrit dans cet ouvrage d'ailleurs, Georges, qu'on
02:02:37 va voir apparaître à l'écran.
02:02:38 C'est dans le titre.
02:02:39 Tout est dans le titre avec cette photo incroyable.
02:02:42 Tout est dans le sous-titre.
02:02:43 Dans le sous-titre.
02:02:44 L'ensauvagement de la France.
02:02:45 La responsabilité des juges et des politiques.
02:02:47 C'est ça le problème.
02:02:48 C'est ça le problème.
02:02:49 C'est le problème.
02:02:50 Il est là.
02:02:51 Le problème, c'est ce que nous vivons aujourd'hui.
02:02:53 Je le dis et je pense avoir des arguments pour le dire.
02:02:56 Ce n'est pas le fruit d'une fatalité, un hasard, une évolution normale de notre société.
02:03:02 C'est le fruit d'un renoncement.
02:03:04 C'est le fruit d'une lâcheté quelque part.
02:03:07 C'est le fruit aussi d'un angélisme.
02:03:09 Thomas, 16 ans, il vient s'inscrire, ce malheureux jeune, dans toute une série d'autres jeunes
02:03:17 qui sont morts avant lui dans des conditions à peu près similaires.
02:03:20 Vous avez aujourd'hui, on dit 44 000 attaques au couteau par an.
02:03:26 Ça fait à peu près 120 attaques au couteau par jour.
02:03:29 C'est énorme.
02:03:30 Bien sûr que c'est énorme.
02:03:32 Bien sûr.
02:03:33 Vous avez une justice.
02:03:35 Et je ne serais pas étonné lorsqu'on aura identifié ces meurtriers qu'il y ait des
02:03:39 mineurs, peut-être un mineur, parce que la justice des mineurs, elle est aussi défaillante.
02:03:45 Et il y a eu une réforme en 2021 qui n'a pas pris le bon chemin, qui a au contraire
02:03:49 compliqué les choses.
02:03:50 Regardez, on parlait tout à l'heure du jeune qui a traîné sur 20 mètres ce policier.
02:03:56 C'était une première audience pour savoir s'il était coupable ou pas.
02:04:00 Et puis ensuite, on renvoie à plusieurs mois, c'était le 15 jours, à six mois, pour savoir
02:04:05 si on doit le condamner ou pas, finalement.
02:04:07 Ça, c'est le sentiment et l'impunité, voyez-vous.
02:04:10 Donc, il y a des responsables.
02:04:12 Il y a ceux qui appliquent la loi avec une idéologie et qui considèrent que la prison
02:04:16 ne sert à rien.
02:04:17 Surtout pour les mineurs, il n'en faut absolument pas.
02:04:20 Et puis, il y a les politiques qui ont finalement cédé à cette idéologie et qui ne donnent
02:04:24 pas les moyens.
02:04:25 Quand vous écrivez le livre, au moment où vous écrivez le livre, qui n'est pas ancien,
02:04:29 vous doutiez, vous saviez déjà qu'on en arriverait à des histoires comme Crépole,
02:04:36 au fin fond de Petite Bourgade, comme ça, au fin fond d'un département, qui ne fait
02:04:39 pas beaucoup parler de lui.
02:04:40 Mais bien sûr, il n'y a plus aucun point du territoire qui soit présent.
02:04:44 On voit bien, là, c'est une bande de sauvages qui est arrivée de Romain-sur-Isère, dans
02:04:48 ce petit village, pour en découdre, mais pour le plaisir d'en découdre.
02:04:51 Quand on parle d'en sauvagement, la notion de sauvage, c'est celui qui n'a aucune raison,
02:04:57 au fond.
02:04:58 C'est celui qui décide, comme ça, de commettre des actes de sauvagerie.
02:05:00 Orange mécanique, c'est tout à fait ça, voyez-vous.
02:05:03 Et là, ça se termine dramatiquement.
02:05:06 Jean-Claude, un petit mot.
02:05:07 Non, juste un petit mot.
02:05:09 On retombe sur le problème dont on a parlé pratiquement dans toute cette émission, c'est
02:05:12 l'absence de politique pénale qui soit ferme et qui fasse réfléchir.
02:05:17 Moi, je crois à la sanction exemplaire, même s'il s'agit pour la première faute de 15
02:05:21 jours ou 3 semaines de prison.
02:05:22 Simplement, le président de la République n'a pas l'air de partager le sentiment des
02:05:26 Français sur ce point.
02:05:27 Et il ne s'est pas donné, contrairement à ses promesses de ce début de premier mandat,
02:05:33 il ne s'est pas donné les moyens d'agir.
02:05:35 Donc, je suis d'accord avec toi, la politique pénale, elle est largement insuffisante pour
02:05:40 beaucoup de magistrats, pas tous, mais néanmoins, le manque de moyens fait que vous devez condamner,
02:05:46 mais vous ne savez pas comment et à quoi condamner parce qu'il n'y a pas les moyens
02:05:50 qui suivent.
02:05:51 Il y a l'idéologie aussi.
02:05:52 Et il y a l'idéologie qui domine la magistrature de ce pays depuis 30 ans.
02:05:55 On va finir avec vous.
02:05:56 Ça fait beaucoup.
02:05:57 Il y a trop de clémence aujourd'hui du côté de ces magistrats du fait de leur idéologie
02:06:01 peintée d'un supposé humanisme qui fait que chacun a droit à la rédemption et à
02:06:05 l'excuse.
02:06:06 Moi, je ne parle pas d'idéologie dans la justice.
02:06:08 Je laisse ceux qui ont ces propos-là, ils ont parfaitement le droit.
02:06:11 Je ne connais...
02:06:12 - De quelle part ?
02:06:13 - Lisez leur littérature.
02:06:14 - Et les syndicats ?
02:06:15 - Soyez partiaux, soyez défenseurs naturels du voleur contre la police.
02:06:18 - Allons !
02:06:19 - C'est pas moi de ces syndicats.
02:06:20 - Alors, on va le laisser quand même.
02:06:21 Je me permets un coup de pouce.
02:06:22 Vous n'êtes pas d'accord ?
02:06:23 - Non, mais ne soyez pas dans le déni, Frédéric.
02:06:24 - Non, non, je ne suis pas...
02:06:25 - Regardez leur idéologie.
02:06:26 Quand ils manifestent dans la rue avec ceux qui crient...
02:06:29 - Vous allez y arriver, 20 secondes, j'en crois.
02:06:30 - Quand ils vont à la fête de l'Humain, vous croyez que c'est la place des juges ?
02:06:34 - Moi, ce que je crois, c'est qu'il y a effectivement une défaillance du système à bien des égards.
02:06:39 Il y a eu des problèmes de moyens parce que ce qu'on ne dit pas, c'est que les prisons
02:06:42 sont état de surpeuplé.
02:06:44 Aujourd'hui, le juge, il est aussi face à ce constat assez terrible.
02:06:47 Et on lui demande d'agir en fonction de ce constat-là.
02:06:49 Et ensuite, on met beaucoup de poids sur la défaillance du système.
02:06:53 Mais je pense aussi qu'il y a des défaillances éducatives dans les familles.
02:06:57 Parce que c'est comme l'école, on peut tout mettre sur le dos de l'école.
02:07:01 Mais à un moment donné, il faudrait que globalement, on s'interroge aussi sur comment...
02:07:06 - Malheureusement, j'aurais bien aimé qu'on y consacre encore 4 ou 5 minutes.
02:07:09 On se souvient, évidemment, et on le revoit à l'écran, l'ensauvagement de la France,
02:07:13 la faillite des juges et des politiques.
02:07:15 Merci beaucoup.
02:07:16 - Je vous assure, je suis le Frédéric.
02:07:17 - La responsabilité de ces juges et de ces politiques.
02:07:19 Merci Georges Fenech, merci Jean-Claude et bien sûr Frédéric.
02:07:21 Dans un instant, punchline.
02:07:23 Laurence Ferrari, comme chaque lundi.
02:07:25 Et on se retrouve demain à 14h.
02:07:27 Excellent temps d'après-midi.
02:07:28 Allez !