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L’avis de Patrick Pelloux, praticien hospitalier en médecine d’urgence exerçant au SAMU de Paris basé à l’hôpital Necker-Enfants malades et président de l’Association des médecins urgentistes de France.

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Transcription
00:00 On a dégradé notre système en disant "tout le monde doit appeler le SAMU"
00:03 et on ferme des structures d'urgence.
00:05 Il faut revenir sur cette politique.
00:06 On a cassé toute une roue qui faisait la France.
00:10 Il faut réinventer quelque chose qui soit beaucoup plus solidaire,
00:14 qu'on comprenne que la proximité, les hôpitaux de proximité doivent vivre.
00:18 Vous savez, quand je reçois des lettres de gens qui vous disent
00:21 "Ma mère, 75 ans, elle est tombée, on l'a emmenée aux urgences"
00:26 alors les urgences d'à côté étaient fermées, on l'a emmenée aux urgences à 60 km de là,
00:30 elle a attendu, puis on lui a dit que c'était rien,
00:32 et on lui a dit "à 3h du matin, il faut rentrer chez vous".
00:34 Quelque part, c'est une violence.
00:36 Cette violence, elle retombe sur le personnel.
00:40 Et ça, c'est difficilement vivable par le personnel qui dit "après, les gens sont violents".
00:44 Mais il faut repartir, comment les gens sont violents ?
00:47 Les gens souffrent comme vous, vous savez, quand je régule au SAMU
00:50 et que vous avez un jeune de 23 ans, fractures ouvertes de jambe en début de matinée
00:55 et que vous faites tous les services d'orthopédie, de l'assistance publique
00:58 et qu'il n'y a pas un lit, personne ne peut le prendre en charge.
01:01 Moi aussi, je suis violent.

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