70% des Français pensent que Jean-Luc Mélenchon est «un danger pour la République» d'après un sondage CSA
Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, le débat tourne autour d'un sondage CSA, selon lequel 7 français sur 10 estiment que Jean-Luc Mélenchon "est un danger pour la République".
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00:00 - Appuyez sur les bons boutons !
00:02 - Bon Christian vous êtes là, alors Christian vous savez quoi ? On change de sujet.
00:05 - Oui.
00:06 - On parle de Mélenchon désormais, puisque vous avez parlé de Mélenchon et c'est pour ça que Franck a appelé.
00:10 Et Franck il se moquait de la conversation Anne Hidalgo, mais bon tout ça se fait en direct sur Europe 1, c'est une émission interactive.
00:18 - Mais sur quoi ?
00:19 - Il n'était pas d'accord avec vous, donc il a appelé, effectivement, il a pris notre conversation en route, mais c'était pas Anne Hidalgo qu'il intéressait, c'était Mélenchon.
00:28 - Franck de Lyon !
00:30 - Oui.
00:31 - Bon, vous n'étiez pas d'accord avec la position de Christian sur Jean-Luc Mélenchon ?
00:35 - Jean-Luc Mélenchon, sincèrement, il s'est auto-détruit. Il s'est auto-détruit par ses outrances, par son... Il est tellement excessif, tellement outrancier, il est tellement...
00:51 Il s'est auto-détruit le type, et il continue à s'auto-détruire d'ailleurs, il creuse !
00:55 - A votre avis, pourquoi ? Je peux entendre ça, mais il n'est pas idiot, Jean-Luc Mélenchon, donc quelle est, à votre avis, sa stratégie ?
01:03 - Ah, je pense qu'il n'a plus de stratégie, il se dit perdu pour perdu, j'y vais, puis sur un malentendu, ça peut passer.
01:09 - Alors, il y a deux possibilités pour Jean-Luc Mélenchon, soit il cherche le chaos, et c'est vrai qu'il est trotskiste de formation, tendance lombertiste, et les trotskistes, effectivement, veulent le chaos,
01:20 et dans ces cas-là, il violente à la fois le débat, et parfois pas que le débat, pour aboutir à un chaos, et la société qui est par terre, et en fait la révolution, ça c'est la première chose.
01:29 Possibilité, en tout cas, et puis la deuxième chose, c'est de penser qu'il cherche un électorat de substitution, et que cet électorat serait effectivement la communauté musulmane,
01:40 et il envoie chaque jour des signes, en pensant que cette communauté musulmane en France peut être sensible à ce qu'il lit.
01:47 - Voilà, les deux analyses possibles, je vous les soumets, Franck, je les soumets également à Christian, et vous me dites...
01:52 - Je sais pas à ce niveau-là, mais c'est un amuseur Jean-Luc Mélenchon, il est là pour faire... Il est pas sérieux, il est là pour faire...
01:58 Les gens, quand vous écoutez trois minutes ce qu'il dit, vous vous dites "mais enfin..."
02:02 - Mais il y a des gens qui adhèrent, je vous assure, il y a des gens qui adhèrent, il y a des sondages qui ont été faits, notamment auprès de la France Insoumise,
02:09 à la question "est-ce que vous pensez que Jean-Luc Mélenchon est un danger pour la République ?"
02:13 Les gens de la France Insoumise ne se rangent pas derrière cette position.
02:19 - Après, moi je dis pas que c'est un danger pour la République, je dis simplement que c'est un amuseur, c'est un...
02:26 - Bah je pense pas qu'il se définisse comme un amuseur !
02:29 - C'est un bouffon, mais... - Mais Christian !
02:31 - Je dirais que c'est un bouffon, mais voilà...
02:33 - Christian, vous vous êtes adhérent ?
02:35 - Si je peux prendre la parole, non mais à part...
02:37 - Vous êtes adhérent de la France Insoumise ?
02:39 - Est-ce que vous êtes adhérent de la France Insoumise ?
02:41 - On n'adhère pas à la France Insoumise, on est un mouvement, donc...
02:46 - Est-ce que vous êtes sympathisant ?
02:48 - Oui, oui, je suis même animateur d'un groupe.
02:50 - Alors est-ce que vous trouvez par exemple que depuis quelques mois, vous êtes...
02:52 parce qu'il y a des gens à la France Insoumise qui se sont éloignés de Jean-Luc Mélenchon,
02:55 je pense à Raquel Garrido, à M. Corbière également, est-ce que c'est votre cas ?
02:59 - Alors non. Non, parce que...
03:02 - Donc vous êtes d'accord avec lui ?
03:05 - Non, non, est-ce que je peux faire une phrase ?
03:09 - C'est difficile, vous avez raison.
03:12 Je vous en laisse même en faire deux.
03:15 - Bon, merci beaucoup.
03:17 Non, qu'est-ce qui m'a amené à la France Insoumise ?
03:20 C'est Jean-Luc Mélenchon. C'est un tribun de première.
03:24 Je l'ai jamais... Enfin, moi je l'ai vu faire des congrès, des colloques, des manifestations...
03:33 - Je vous interromps parce que ce n'est pas les questions que je vous pose.
03:36 Essayons d'avoir une question.
03:38 La question que je vous pose, c'est est-ce que vous trouvez que ces dernières sorties vous ont éloignés de lui ?
03:42 Par exemple, quand il dit que le Hamas n'est pas une organisation terroriste, est-ce que vous validez ?
03:47 - Pas du tout. Et je suis à ses côtés, sur ses positions.
03:52 - Vous voyez, tout le monde n'est pas d'accord, manifestement.
03:55 - L'horreur que Israël est en train de commettre,
04:01 ça par contre, on n'en parle pas.
04:04 - Mais si on en parle, justement, c'est ça la différence entre vous et moi.
04:07 - Mais non, on n'en parle pas, mais ne soyez pas mentants de plus.
04:09 - Mais ne dites pas ça. J'ai cité plusieurs fois sur cette antenne,
04:13 Pierre Devino a fait une interview pendant une demi-heure de Jacques Attali
04:17 qui n'a pas eu de mots assez durs sur Benjamin Netanyahou.
04:20 Donc pourquoi vous dites ça ?
04:22 Et on peut très bien... - C'est une histoire de ville-poing, de ville-poing pareil.
04:26 - Je termine. Moi, je peux avoir un regard qui n'est pas forcément favorable à la politique de Netanyahou.
04:36 Je peux effectivement souligner que lui-même... - Vous ne la critiquez pas.
04:41 - Mais ne dites pas ça, je suis en train de le faire en ce moment à l'antenne.
04:44 - Vous êtes plus durs avec Mélenchon qu'avec le ministre Israël.
04:52 - Les discussions sont impossibles parce qu'on peut être très critique sur la politique de Benjamin Netanyahou,
04:57 et en même temps considérer qu'Israël est dans une réponse à ce qui a été fait,
05:03 et considérer également ce que je vous ai dit tout à l'heure,
05:05 c'est que quand le Hamas est arrivé sur le sol israélien, il tue des juifs parce qu'ils sont juifs.
05:11 C'est ça que vous n'entendez pas. Alors moi, je veux bien qu'on dise que ce ne soit pas terroriste.
05:15 Il tue des juifs, il tue des enfants parce qu'ils sont enfants juifs.
05:19 - Mais c'est pas possible d'avoir une vision.
05:24 Alors, qui a monté le Hamas ? Qui l'a construit le Hamas ?
05:29 C'était Israël par son financement, par le biais du Qatar.
05:33 - Mais non, c'est pas Israël qui a construit le Hamas en 2005.
05:38 - Non mais il l'a pas financé ? Il l'a pas financé ?
05:42 - On va marquer une pause.
05:44 De toute façon, c'est des discussions où je veux dire, en fait, c'est quasiment impossible d'échanger avec quelqu'un.
05:50 Moi, je suis journaliste, donc je suis pas partisan.
05:54 J'essaye, je peux me tromper comme tout un chacun,
05:57 mais j'essaye d'avoir le regard le plus honnête et objectif possible.
06:02 Mais manifestement, vous êtes un militant, donc on n'est pas pareil tous les deux.
06:06 On n'est même pas sur le même registre. Moi, je ne suis pas un militant.
06:10 Jamais je ne l'ai été, jamais je ne le serai d'ailleurs.
06:14 C'est pas mon ADN. Vous, vous êtes militant.
06:18 Donc on va marquer une pause.
06:20 Et je sais même pas si on a salué d'ailleurs, depuis le début de l'émission, notre ami Fabrice Laffitte.
06:25 On l'a entendu, mais je sais même pas si on s'est dit bonjour.
06:27 - Non, non, c'est pas grave, mais j'étais là, vous avez remarqué, dès le début aujourd'hui.
06:30 - Évidemment. - Il y a des progrès.
06:32 - Évidemment. Géraldine, moi j'aime le rire de Géraldine,
06:36 et croyamment on en a besoin dans ce monde du rire de Géraldine.
06:40 J'ai salué monsieur Olivier Guenec ?
06:42 - Oui, on s'est salué ce matin, dans l'émission.
06:44 Apparemment, je vous marque, ça fait plaisir.
06:46 - Vous me marquez, d'autant que c'est vendredi. Qu'est-ce que vous avez prévu ce petit week-end ?
06:50 - Ce week-end ? Alors là, non, écoutez, non.
06:53 Moi, j'arrête de donner les programmes. C'est fini.
06:56 - Est-ce que vous partez pour l'Italie ?
06:58 - Ah, j'ai bien envie de partir pour l'Italie.
07:00 - Retrouver Béatrice. - Non, on s'est parlé hier soir.
07:02 On s'est parlé, on s'est donné des petites nouvelles, etc.
07:05 - Quelle langue parlez-vous ?
07:07 - Votre amie ? J'en ai combien dans mon registre ?
07:09 - Je ne sais pas, vous parlez... Donc elle vous parle quoi ?
07:12 - Moi, j'ai qu'une langue, c'est le français.
07:14 Et encore, non, on se parle français, bien sûr.
07:16 - Et donc Béatrice, elle parle en quoi ?
07:19 - Elle parle en français.
07:21 Eh oui, parce que ses parents sont profs de français.
07:24 - D'accord. - En Italie, dans les pouilles.
07:26 - C'est très facile l'italien à apprendre, monsieur Boubouk.
07:29 - Oui, non, mais attendez, je suis plus à l'aise en français, quand même.
07:32 - Est-ce que vous avez étudié le latin quand vous étiez jeune ?
07:35 - Non, mais grâce à vous, je l'ai étudié un petit peu,
07:37 vu que vous avez une référence sur deux en latin, donc...
07:40 *Musique*
07:54 - C'est vraiment les années 80, ça.
07:56 - Qu'est-ce que c'est, Digiclub, Voyage en Italie ?
07:59 - Bien sûr, j'ai l'impression que Digifab, maintenant, on parle,
08:03 et il a compris que nous, ce qu'on aime, au-delà des chansons,
08:07 au-delà des débats sérieux, c'est un peu de chanson.
08:09 - Un peu ?
08:10 - Donc il accompagne désormais chacune de nos phrases par une chanson.
08:14 - Il vit sa meilleure vie, Fabrice.
08:16 - Ah oui, j'ai ressorti tous mes 45 tours de la cave, là, je les ai remontés.
08:19 - Mais vous savez que j'ai dit ça hier à quelqu'un,
08:22 j'ai dit, si on faisait une soirée karaoké,
08:24 j'ai fait rire les gens autour de moi, parce que j'ai dit, mais qui passera les disques ?
08:27 Et alors les gens, c'était des jeunes, ils ont dit, mais enfin, vous savez pas, c'est une playlist !
08:33 - Non, vous avez pas dit ça !
08:34 - Je vous jure, j'ai dit, mais qui passera les disques ? J'ai dit ça !
08:37 - Mais vous êtes où ?
08:38 - Parce que j'imagine, on va faire le petit repas de Noël entre nous,
08:42 et je pense qu'on pourrait le faire un jour dans un karaoké, ça serait sympa.
08:45 - Ça serait génial !
08:46 - Et voilà, avec ces News Europe, et j'ai dit à nos amis, Benjamin Noé, avec qui je travaille,
08:50 mais qui passera les disques ? Et ça leur a fait la soirée.
08:53 - Super, de plus en plus moderne !
08:56 - 11h42, à tout de suite.
08:58 - 11h13, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
09:00 - Europe 1, Pascal Praud.
09:02 - Et de 11h à 13h, vous réagissez avec Pascal Praud sur Europe 1, aux 0 à 80, 20, 39, 21,
09:07 comme Christian, que nous retrouvons...
09:09 - Dans une seconde, effectivement, puisque notre débat porte sur Jean-Luc Mélenchon.
09:13 Christian est un adhérent de la France Insoumise, on va lui dire au revoir dans une seconde,
09:17 mais Karl-Olive, député de la majorité cette semaine,
09:19 demandait à Sonia Mabrouk que Jean-Luc Mélenchon soit affiché S.
09:24 - La France Insoumise, qui est incapable de qualifier le Hamas comme terroriste,
09:28 c'est une faute impardonnable.
09:30 - Et alors qu'est-ce qu'on fait ?
09:31 - Jean-Luc Mélenchon est un danger pour la société.
09:34 C'est un danger pour la société.
09:35 - Un danger ?
09:36 - Il devrait être... Je vais vous le dire.
09:37 - Pour la société ?
09:38 - Il devrait être affiché S.
09:39 Il est bien plus dangereux, Jean-Luc Mélenchon, qu'un certain nombre d'affichés S dans notre société.
09:43 Oui, c'est un danger, parce qu'attiser la haine, aujourd'hui, les quartiers, c'est comme une cocotte minute.
09:48 - Monsieur Karl-Olive, Jean-Luc Mélenchon, responsable politique,
09:51 qui s'est présenté au président, affiché S, pourquoi, pour quel motif ?
09:55 - Il devrait être affiché S.
09:57 Pour attiser la haine.
09:58 - Et Stanislas Guérini, qui est ministre de la Transformation et de la Fonction publique,
10:02 il était l'invité d'Europe 1 et de CNews ce matin.
10:05 Écoutez-le sur la dérive de la France Insoumise.
10:07 - Dès lors que sa parole porte et que personne ne le conteste,
10:11 moi j'ai respecté pendant longtemps la parole de Jean-Luc Mélenchon,
10:15 qui était une parole, au fond, empreinte de culture,
10:19 qui était une parole réfléchie.
10:22 On voit bien qu'il y a une dérive insupportable, aujourd'hui, de la France Insoumise,
10:26 de son dirigeant actuel.
10:28 Je suis encore glacé en me remémorant le tweet qu'il a pu faire
10:32 en évoquant le fait que Yael Bonbivet campe à Tel Aviv.
10:37 Tout ça est une dérive qu'il a amenée, effectivement, en dehors du champ républicain.
10:42 Donc je crois que cette parole-là, elle est dangereuse,
10:44 précisément parce qu'elle porte dans notre société.
10:47 - Merci Christian Decan, qui est adhérent de la France Insoumise.
10:50 Merci Christian Decan, ça nous a fait plaisir d'échanger ensemble.
10:53 - Jusqu'une petite phrase, parce que les guignols que j'entends,
10:57 je coupe à chaque fois que j'entends,
11:00 c'est ces personnes qui portent rien.
11:03 Ça apporte rien et c'est des nuls.
11:05 Mais je voulais finir en beauté, vous dire au revoir,
11:09 et vous dire "Ah bah mon petit Pascal, il serait meilleur à la Sono qu'à Bélaud".
11:14 - Écoutez, si Jean-Luc Mélenchon n'est pas président de la République,
11:19 vous pourrez toujours vous réconvertir en imitateur de Bourvil.
11:24 Parce que j'ai compris que c'était Bourvil que vous imitiez, c'est cela.
11:30 - Un peu d'humour, un peu d'humour dans ce monde de brut.
11:34 - Mais vous n'en manquez pas manifestement, Christian.
11:37 C'est ça qui nous fait plaisir.
11:39 - Vous avez mis deux guignols.
11:42 - Vous avez dit un petit mot, ça fait un quart d'heure qu'on est ensemble,
11:45 donc la parole doit circuler.
11:47 - Et vous m'aurez appuyé sur le bouton en mettant deux guignols, deux comiques.
11:52 - J'ai compris que les gens qui ne pensent pas comme vous sont des guignols.
11:55 Merci Christian.
11:57 - Ah non, pas non.
11:59 - Vous avez le droit d'ailleurs, les gens savent ce qu'ils disent.
12:02 Alors Julien est là, qui est également sympathisant au membre de la France Insoumise.
12:07 Bonjour Julien.
12:08 - Bonjour Pascal.
12:10 - Est-ce que vous vous êtes éloigné de Jean-Luc Mélenchon après ses dernières sorties,
12:14 comme certains membres de la France Insoumise,
12:16 comme certains membres de l'ANUPS également,
12:18 Fabien Roussel, Olivier Faure,
12:20 il y a beaucoup de gens qui sont partis,
12:22 il y a même des gens de la France Insoumise, comme Raekel Garrido,
12:24 qui ont pris leur distance.
12:26 Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
12:28 - Alors déjà Pascal, je voulais vous préciser,
12:30 je ne suis pas membre de la France Insoumise.
12:32 - J'ai dit sympathisant.
12:34 - Oui, oui, tout à fait, c'était juste une précision.
12:36 Et au contraire, moi ça a renforcé mes liens avec Jean-Luc Mélenchon,
12:40 ça a renforcé le fait que j'apprécie à chaque fois qu'il prend la parole.
12:46 - Donc vous trouvez par exemple que le Hamas n'est pas une organisation terroriste ?
12:50 - Eh bien écoutez, c'est un fait.
12:54 Pour moi c'est la branche armée d'un parti politique, Pascal.
12:56 - D'accord.
12:58 - Vous avez le droit, c'est votre avis.
13:01 Si vous trouvez que le Hamas,
13:03 non seulement on ne sera pas d'accord,
13:05 pour tout vous dire à titre personnel,
13:07 et moi j'en veux généralement à personne,
13:09 je trouve que c'est ignoble ce que vous dites.
13:11 C'est juste ignoble.
13:13 Mais vous avez le droit de dire des choses ignobles.
13:16 - Voilà, exactement.
13:18 Et d'ailleurs je voudrais préciser quelque chose.
13:20 La Palestine, c'est un pays,
13:24 c'est une région qui n'a pas d'armée, en fait.
13:28 Il n'y a pas d'armée en Palestine, régulière, Pascal.
13:31 Il y a juste des forces de sécurité, une police, en fait.
13:34 Donc moi je souhaiterais qu'ils aient une armée pour pouvoir faire une...
13:38 - Bon, je vous propose qu'on n'aille pas sur ce terrain-là,
13:41 si vous le voulez bien.
13:43 - Pourquoi ?
13:45 - Mais parce que je ne veux pas aller sur ce terrain-là.
13:47 - Mais il faut que je vous posez la question.
13:49 Vous me demandez si le Hamas est une branche terroriste.
13:51 - Mais bien sûr, mais une fois que vous répondez,
13:53 moi je ne veux pas aller sur ce terrain-là.
13:55 Parce qu'en fait, je n'ai pas d'argument à opposer à quelqu'un
13:59 qui, de lui-même, ne sait pas ou ne voit pas
14:03 que le Hamas est une organisation terroriste.
14:06 Je sais que je n'y arriverai pas, que je ne le convaincrai pas.
14:09 Donc ça ne sert à rien.
14:11 - Ah si, si, si, vous pouvez bien sûr me convaincre, Pascal.
14:13 Moi je suis tôt qu'à Grand-Roubaix.
14:15 Et je suis républicain, j'y écoute, Pascal.
14:17 - Mais ça ne sert à rien, parce que je vais vous dire que,
14:20 c'est ce que j'ai dit tout à l'heure,
14:22 le Hamas a dans sa charte la destruction d'Israël.
14:26 La destruction.
14:28 C'est dans son ADN.
14:30 Attendez, je termine, puisque vous voulez que je vous convainque.
14:32 Donc à partir du moment, et c'est ce que j'ai dit plusieurs fois à cette antenne,
14:35 à partir du moment où le Hamas tue un Israélien,
14:38 pour le Hamas c'est une victoire.
14:40 C'est une victoire.
14:42 En revanche, Israël veut la destruction du Hamas,
14:46 mais ne veut pas la destruction des Gazaouis.
14:49 - C'est important de dire que c'est pas ça l'oracle, Pascal.
14:52 - Non, mais est-ce que je peux terminer ?
14:54 Vous voulez qu'on vous convainque, mais vous n'écoutez pas en fait.
14:56 Donc vous me donnez raison tout à l'heure,
14:58 lorsque je dis que ça ne sert à rien d'essayer d'avancer un argument.
15:02 Je vous répète que lorsque Israël tue un Gazaoui,
15:06 pour Tsaïl, c'est un échec.
15:08 Israël ne tue pas un Gazaoui parce qu'il est Gazaoui.
15:12 C'est ça la différence fondamentale.
15:14 Mais manifestement, cette différence,
15:16 elle ne vous intéresse pas, vous la niez.
15:19 - Si elle m'intéressait, bien sûr.
15:21 - Si elle vous intéressait, vous tireriez la même conclusion que moi.
15:23 Mais en revanche, parlons de Mélenchon.
15:26 Et dites-moi, cette médiatisation,
15:29 vous ne vous êtes pas éloigné de lui, alors que d'autres s'en sont éloignés.
15:32 J'ai cité la NUPS tout à l'heure, j'ai cité Mme Garrido, etc.
15:35 Pourquoi vous, vous êtes toujours au plus près de Jean-Luc Mélenchon ?
15:38 Qu'est-ce qui vous plaît dans ce qu'il a dit ces derniers temps ?
15:40 - Ce qui me plaît, c'est sa position de neutralité.
15:43 Parce que si on veut trouver un chemin de paix,
15:46 on ne doit pas prendre parti pour l'un ou pour l'autre.
15:48 Et c'est ce qui s'est toujours passé depuis le général de Gaulle.
15:51 Le général de Gaulle lui-même avait une position neutre
15:54 pour pouvoir amener un chemin de paix, Pascal.
15:57 Si on veut amener un chemin de paix et qu'on prend partie
16:00 de façon inconditionnelle,
16:03 on ne peut pas proposer la paix.
16:05 Ce n'est pas possible, Pascal.
16:07 - Écoutez, on prend partie pour lutter contre des organisations terroristes.
16:10 Oui, ça, je vous confirme que, effectivement, la France a raison.
16:14 D'ailleurs, vous savez que la France, et puis pas que la France,
16:16 a considéré que le Hamas, c'est une organisation terroriste.
16:18 Donc oui, effectivement, on prend partie contre les organisations terroristes.
16:22 Moi, ça me paraît plutôt une bonne position.
16:25 Mais là encore, comme cette émission permet à chacun de prendre la parole,
16:30 c'est votre avis.
16:32 - Mais comme vous revenez sur ce sujet, Pascal.
16:34 Je voulais vous demander comme vous revenez sur ce sujet.
16:36 - Il est 11h51, on va marquer une pause et après vous poserez votre question.
16:39 Jacques, vous... Ah non, il n'y a pas de pause ?
16:42 Pourquoi il n'y a pas de pause ?
16:43 Alors, pourquoi on me dit qu'il faut arrêter ?
16:45 Monsieur Boubouk, qui me dit qu'il faut arrêter ?
16:47 - Ecoutez, c'est Fabrice Laffitte !
16:49 - Non, je disais enfin 10 points avec Monsieur Boubouk !
16:51 - Ah, 10 points !
16:53 - Je crois que c'était une pause.
16:55 - Dites-moi.
16:56 - Je ne sais pas si vous allez apporter de la légèreté,
16:58 parce que là, notre échange était un peu lourd.
17:01 - Alors, au niveau des messages, non, c'est pas si léger que ça,
17:03 mais je vais les lire quand même.
17:05 Pour Christiane, donc Jean-Luc Mélenchon s'enfonce
17:07 chaque jour un peu plus dans l'anti-républicanisme.
17:10 Jean-Claude nous écrit "Ce n'est pas un danger, c'est juste un braillard pour moi".
17:14 Et on finit avec Sophie.
17:16 Je trouve que les médias sont un peu durs avec Jean-Luc Mélenchon.
17:19 - Bon, euh, Christian, c'est pas Christian, c'est Julien qui est avec nous.
17:23 Julien, je vous laisse conclure peut-être sur notre échange ?
17:27 - Oui, merci Pascal.
17:29 Vous revenez toujours au sujet du Hamas, partie terroriste, Pascal.
17:32 On peut le comprendre, effectivement, que les méthodes d'action sont répugnantes,
17:38 puisqu'on a subi également en France des attentats.
17:41 Donc là, je vous rejoins entièrement, Pascal.
17:44 Par contre, ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est que nous, nous sommes des occidentaux.
17:48 On ne vit pas de la même façon que les personnes qui habitent le territoire de Palestine ou même d'Israël.
17:54 Donc, il ne faut pas généraliser notre mode de vie.
17:58 On ne vit pas comme nous sur toute la planète.
18:00 Ça, c'est le premier point, Pascal.
18:01 Deuxième point, est-ce que le Hamas est un parti politique ?
18:04 Est-ce qu'ils ont des élus ?
18:06 Pascal, c'est une question que je vous pose.
18:08 - Non mais, je vous laisse conclure.
18:12 Le Hamas a été élu en 2005, il n'y a plus eu d'élection depuis 2005.
18:16 De quoi on parle ? De quoi vous parlez ?
18:19 Le Hamas n'a pas refait d'élection depuis 2005, Julien.
18:23 Vous voulez qu'on s'énerve tous ?
18:25 Ça fait 15 ans qu'il n'y a pas eu d'élection.
18:27 Ça fait 17 ans qu'il n'y a pas eu d'élection.
18:29 De quoi vous parlez ?
18:31 - On doit faire comme en Afghanistan ?
18:34 - Non mais écoutez, parlez.
18:37 Moi, je ne veux pas répondre à ça.
18:39 Donc, parlez. Vous m'avez posé une question une nouvelle fois.
18:42 Le Hamas n'a pas fait d'élection depuis 2006.
18:45 On est en 2023.
18:47 Ça fait 17 ans.
18:49 Si vous trouvez que c'est très bien, vous avez le droit après tout.
18:51 Vous avez le droit. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
18:53 Mais ou vous n'êtes pas renseigné, ou vous n'êtes pas renseigné,
18:56 ou vous adhérez.
18:58 Vous avez le droit aussi d'adhérer à la politique du Hamas.
19:01 - Non, je n'adhère pas. Je suis européen, j'habite en France.
19:04 - Mais convenez que lorsque vous venez de dire que le Hamas a des représentants politiques,
19:08 que je vous réponds qu'il n'y a pas eu d'élection en 2006,
19:11 vous pourriez en tirer des conclusions quand même.
19:15 - Et vous ne m'avez pas répondu. Est-ce que la Palestine a une armée régulière ?
19:18 Vous ne me répondez pas non plus là-dessus.
19:20 - Allez, on ne va pas...
19:22 Ecoutez, moi ce que je vous propose, c'est de passer un bon week-end,
19:24 Julia.
19:26 - C'est le moment de voir que quand on a un avis contradictoire, tout de suite,
19:28 et bien un bon week-end, Pascal.
19:30 - Mais c'est pas un avis contradictoire.
19:32 Je vous répète, il n'y a pas d'élection dans ce pays.
19:37 De quoi vous me parlez d'armée ?
19:39 Il n'y a pas d'élection.
19:41 Le jour où il y aura...
19:43 En fait, s'il y avait eu une élection, peut-être que les Gazaouis n'auraient pas voté de nouveau pour le Hamas,
19:47 et ce serait différent. En fait, c'est un pouvoir autoritaire.
19:50 Et les Gazaouis ont été pris en otage par le Hamas.
19:53 Et vous êtes en train de me parler du Hamas comme d'une force classique
19:58 ou d'une force politique démocratique.
20:00 - Pas du tout, ça c'est ce que vous comprenez, Pascal.
20:02 - Bon, écoutez, je pense que...
20:04 Je ne comprends pas, et puis les auditeurs, peut-être, auront compris.
20:07 Je les prends à témoin.
20:08 En tout cas, je vous remercie beaucoup.