Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient, en compagnie de Christine Kelly, sur la liberté d'expression au sein de CNEWS.
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00:00 *Générique*
00:07 Et pour réagir de 11h à 13h avec Pascal Fraud sur Europe 1, un seul numéro le 0190 20 39 21.
00:13 Et je salue évidemment Géraldine, je salue notre ami Fabrice Laffitte qui est aux commandes aujourd'hui comme toujours et qui n'est pas déguisé hier, c'était mardi gras.
00:23 A tous les jours !
00:24 Je salue bien sûr notre camarade Boubouk Olivier Guédenec, bonjour, c'est mercredi 14 février, on parlera de la 120 à l'antin mais pour le moment c'est reporter sans frontières contre la liberté d'expression.
00:35 Et nous sommes avec Christine Kelly qu'on ne présente plus, bonjour chère Christine.
00:38 Bonjour cher Pascal.
00:39 Vous avez été membre du CSA et c'est intéressant effectivement de voir ce qui se passe ces dernières heures puisque le conseil d'état a modifié la jurisprudence du paysage audiovisuel français qui est en vigueur depuis 1986.
00:53 Jusqu'ici seul le temps de parole des hommes politiques était observé et a priori maintenant les paroles des journalistes, des chroniqueurs, des invités pourraient faire l'objet d'un recensement.
01:05 Et ce matin nous étions sur CNews avec Christophe Deloire qui est secrétaire général de reporter sans frontières.
01:11 C'est lui qui est à l'origine de ce revirement de jurisprudence possible avec son association.
01:18 Reporter sans frontières avait saisi l'Arkham pour demander la mise en demeure de la chaîne CNews estimant qu'elle ne respectait pas le pluralisme.
01:26 Pour tout dire il était ce matin notre invité sur CNews.
01:29 Je lui ai posé de nombreuses fois quel est le problème avec CNews, qu'est-ce que vous reprochez à CNews etc.
01:35 Et on a eu du mal à avoir des réponses.
01:37 Écoutons M. Deloire.
01:38 Ça n'est pas une question de ligne éditoriale.
01:40 C'est une question qu'effectivement dans l'audiovisuel est prévu un pluralisme interne.
01:46 C'est-à-dire que sur chaque antenne en audiovisuel et particulièrement en télévision, on doit entendre des opinions différentes et une grande diversité.
01:57 Et vous trouvez qu'il n'y a pas des opinions différentes ?
01:59 C'est ce que prévoit la loi et jusqu'à présent c'est ce que l'Arkham faisait à suffisamment respecter.
02:02 Et vous trouvez par exemple que sur CNews ce n'est pas le cas ?
02:04 De fait le spectre politique est relativement restreint.
02:07 Alors qu'est-ce que je...
02:08 Restreint ?
02:09 Bon c'est vrai qu'on a été un peu surpris puisque nous travaillions sur CNews, Christine et moi.
02:14 Et puis je pourrais parler de Laurence Ferrari, de Romain Désarbes, de Sonia Mabrouk, de tous ceux de Nelly, évidemment, de Eliott Deval, d'Anthony Favali, j'en oublie certainement, de Julien Pascal Soir.
02:23 On est effectivement agressé d'une certaine manière dans notre fonction de journaliste lorsqu'on entend qu'il n'y aurait pas une pluralité sur nos plateaux.
02:36 Comme vous dites chère Pascale et chère Géraldine, la raison pour laquelle moi je suis venue travailler sur CNews le 14 octobre 2019, c'est justement pour respecter la pluralité des opinions.
02:53 Justement parce que je venais du CSA et parce que le premier principe de l'ARCOM, ancien conseil supérieur audiovisuel, c'est de faire respecter la pluralité des opinions, la diversité des opinions.
03:06 Pour ce faire, lorsqu'on m'a proposé d'animer cette émission avec Éric Zemmour, j'ai accepté au nom de ce principe fort de la République française, de la France, mais aussi des États-Unis, la pluralité des expressions.
03:19 Donc c'est vraiment mentir au sujet de CNews et l'ARCOM a défendu ces principes au niveau du Conseil d'État en disant que CNews respecte.
03:34 Et on peut voir des interviews du président Roque-Elivier Meys qui dit que CNews respecte ce principe de pluralité des opinions.
03:41 Que demande RSF ? Et vous l'avez très bien interrogé ce matin sur CNews et Europe 1, il demande d'aller plus loin.
03:49 Plus loin, déjà c'est exceptionnel. Déjà décompter les personnalités politiques, nous sommes le seul pays au monde à le faire.
04:01 - On est le seul ? - Le seul pays au monde à le faire. La Roumanie nous a copiés.
04:05 Je m'occupais du décompte des temps de parole au CSA, c'était ma mission. Et on est le seul pays. Je suis allée aux États-Unis, je suis allée en Italie, je suis allée au Canada, je suis allée voir la CRTC au Canada, la FCC aux États-Unis, tous les pays.
04:18 Nous sommes les seuls pays démocratiques à décompter le temps de parole. Alors certains vont dire "ah oui mais c'est parce que nous on donne les chaînes gratuitement à ceux qui veulent la chaîne".
04:30 Et en revanche, ils doivent respecter certaines conventions. Il n'empêche que votre interlocuteur ce matin, le secrétaire général de RSF, évoquait la Fairness Doctrine.
04:44 La Fairness Doctrine c'est quoi ? Ça a été créé en 1949 si ma mémoire est bonne, aux États-Unis. C'est un principe d'impartialité, j'ai beaucoup travaillé sur le sujet, un principe d'impartialité que nous, par exemple, nous avons, c'est le décompte du temps de parole.
04:58 La Fairness Doctrine a été abandonnée aux États-Unis, ce principe d'impartialité qui demande à toutes les chaînes et toutes les radios d'avoir un certain équilibre du temps de parole entre droite-gauche, pour faire simple.
05:09 Ça a été abandonné en 1987 et ça a été clairement supprimé dans tous les textes en 2011. Pourquoi ? Parce qu'en 1975, on a vu l'explosion des chaînes du câble et du satellite, on a vu l'explosion des sites d'information.
05:24 Donc, dans toute sa sagesse, les États-Unis ont décidé de faire exploser ce principe.
05:30 On va marquer une première pause, bien évidemment c'est un sujet qui vous intéresse. On pourra écouter Robert Ménard, on pourra écouter de nouveau Christophe Deloyer, je rappelle qu'il est secrétaire général de Reporters sans frontières et qu'il a été nommé par le président de la République pour les États généraux de l'information.
05:47 Mais depuis par été de son passage ce matin sur CNews, ces États généraux de l'information ont un peu de plomb dans l'aile parce que l'Elysée a vu avec effarement...
05:58 C'est un grave conflit d'intérêts, vous l'avez souligné ce matin. C'est un grave conflit d'intérêts et vous êtes le seul à l'avoir souligné. Comment ça ne peut pas sauter aux yeux ?
06:06 Lorsqu'on est membre du conseil supérieur de l'audiovisuel, par exemple, vous ne pouvez pas savoir le nombre de choses qu'il faut respecter. Et là, c'est un grave conflit d'intérêts.
06:13 Evidemment.
06:14 Comme vous l'avez souligné, bravo.
06:15 Eh bien, il est 11h12 et c'est la Saint-Valentin. Bon, pas de questions indiscrètes.
06:22 Je vous vois venir.
06:23 Pas de questions indiscrètes !
06:25 Pas de questions indiscrètes !
06:26 Non, rien du tout.
06:28 Mais en revanche, ceux qui ont des amoureux peuvent dire à leurs amoureuses "je pense à mon amoureuse".
06:36 Laisse-moi te t'aimer toute une nuit.
06:43 C'est pas assez !
06:46 Vous la fêtez, vous, Pascal, la Saint-Valentin ?
06:49 Mais la Saint-Valentin, je la fête tous les jours !
06:52 Oh ! Vous m'avez eu, là !
06:56 Vous l'avez vu ! Tous les jours, c'est la Saint-Valentin ! Tous les jours, c'est le 14 février !
07:03 On va l'appeler l'amoureuse pour vérifier.
07:05 On peut l'appeler.
07:07 Bien sûr. C'est ma référence.
07:10 Évidemment, sans elle, je ne suis rien.
07:13 Vous nous bluffez !
07:15 Mais non, c'est vrai.
07:17 On dirait pas, mais vous êtes un romantique !
07:19 D'abord, on le dirait. Pardonnez-moi.
07:22 Je vous le dirais, depuis l'enfant que j'étais, j'étais sensible.
07:26 C'est important.
07:28 Dur à l'extérieur, tout mou à l'intérieur. Le cœur !
07:32 C'est une expression !
07:35 Si vous écoutez Pascal Proé, vous vous réagissez en composant son numéro.
07:39 Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.
07:43 Pascal Proé, vous vous réagissez au 01 80 20 39 21 comme Abdel qui nous a appelé.
07:50 Exactement. On va être avec Abdel dans une seconde.
07:52 Mais Christophe Deloire était ce matin secrétaire général de Reporters sans frontières.
07:56 Il était sur CNews et sur Europe 1.
07:58 Je vous propose d'écouter un deuxième passage pour justifier la décision du Conseil d'État.
08:04 La décision du Conseil d'État, elle s'applique à l'ensemble de l'audiovisuel.
08:08 Nous ne demandons évidemment pas...
08:10 Vous n'avez attaqué que CNews.
08:12 Nous ne demandons pas...
08:14 Nous ne demandons évidemment pas un droit spécifique, au contraire des restrictions spécifiques pour CNews.
08:20 Absolument pas.
08:22 Dans tact !
08:24 Vous conviendrez que la loi s'applique pour tous de la même manière.
08:29 Pourquoi vous n'attaquez que CNews alors ? Pourquoi vous n'avez pas attaqué France Inter ?
08:34 Et parce que, et je crains que ce matin, notre discussion en soit un exemple, un mauvais exemple.
08:42 Mais sur les plateaux de CNews, où on est plus souvent dans le commentaire, la discussion que dans l'enquête...
08:51 C'est dément !
08:53 Le niveau de journalisme, d'enquête, de terrain...
08:57 Qu'est-ce que vous racontez ?
08:59 Non mais on n'en sort pas parce que dans, effectivement, Christine, dans le journalisme, il y a évidemment la place pour le commentaire.
09:05 Il y a évidemment les faits, mais il y a aussi la place pour le commentaire, pour l'analyse, etc.
09:09 Et puis où commence le commentaire, où commence l'information ? Je voudrais vraiment un jour qu'on me l'explique.
09:14 Alors on est avec Abdel. Abdel, bonjour.
09:16 Oui, bonjour Pascal.
09:17 Et merci d'être avec nous, Abdel.
09:20 Et puis, d'abord, est-ce que vous regardez CNews ?
09:24 Énormément. Je suis un client de la télévision en général.
09:28 Tout m'intéresse, donc je regarde tout.
09:31 Alors je vous avouerai que je regardais beaucoup plus et que je regarde, on va dire, de moins en moins.
09:38 Pourquoi ?
09:39 Alors déjà, je vous remercie de me donner la parole, parce que ça prouve quand même qu'il y a du pluralisme un peu partout, même au niveau de la radio, surtout au niveau de la radio.
09:48 Si vous voulez, il y a des émissions qui me choquent, parce qu'on parle de personnes ou de partis politiques qui souvent sont absents sur le plateau.
10:00 Donc il y a des intervenants, alors je ne sais pas comment ils font le show, des intervenants qui, justement, discutent des sujets d'actualité.
10:09 Généralement, ils n'ont rien à voir avec le sujet en lui-même, mais ils arrivent à donner un avis.
10:15 Généralement, c'est même le leur. Et des fois, c'est choquant et ça va toujours quasiment dans la même direction.
10:21 Alors je vais vous répondre, Abdel, et je vais vous faire écouter Sophie Binet, parce qu'elle est secrétaire générale de la CGT.
10:26 Et puis voilà ce qu'elle dit de CNews.
10:28 En quoi cette nouvelle journée de mobilisation va changer la donne ?
10:32 Elle va changer la donne parce qu'elle montre que... Non mais moi, je ne souhaite pas répondre à CNews.
10:41 Et pourquoi ?
10:42 Parce que je ne vais pas sur vos plateaux.
10:46 Oui mais là, c'est pour s'exprimer devant tous les Français. Vous pouvez nous donner vos revendications.
10:51 Et bien non.
10:53 Vous choisissez les médias à qui vous vous adressez ?
10:56 Je m'adresse à tous les médias qui garantissent une liberté d'expression et une pluralité.
11:00 Alors Abdel, c'est un bon exemple, parce qu'en fait, Mme Binet et d'autres ne veulent pas venir sur CNews.
11:05 Et pourquoi ne veulent-ils pas venir sur CNews ? Non pas à cause des animateurs,
11:09 mais parce qu'ils rencontreront peut-être des contradicteurs qu'ils ne rencontrent pas sur les autres plateaux.
11:14 Donc c'est eux-mêmes qui empêchent le pluralisme, puisque moi je passe mon temps à dire j'invite tout le monde.
11:20 Mais c'est eux qui ne viennent pas.
11:21 Oui, Pascal, je suis d'accord avec vous. Il y en a peut-être qui refusent de venir sur vos plateaux.
11:27 Mais il y a bien une raison. Essayez de leur poser la question.
11:29 Je viens de vous le dire la raison.
11:32 C'est-à-dire que CNews a ouvert les portes et les fenêtres et a fait entendre sur des plateaux des voix qu'on n'entendait jamais.
11:39 Jamais. C'est-à-dire que par exemple, Gilles-William Golnadel, il est premier livre vendu en France.
11:45 Il n'est pas invité sur France Inter, il n'est pas invité dans le service public.
11:49 Il est invité sur des chaînes privées, pourquoi pas, et notamment sur CNews.
11:53 Et vous avez tout un type de personnes qui n'est jamais invité sur le service public.
11:58 Donc ces gens, par exemple Sophie Binet, elle ne souhaite pas les rencontrer, elle ne vient pas.
12:03 C'est aussi simple que ça. Et c'est vrai aussi pour Jean-Luc Mélenchon.
12:06 La contradiction n'est pas apportée. Mais je vous laisse peut-être échanger avec Christine Kelly sur ce sujet,
12:10 puisque Christine anime le soir une émission qui a beaucoup de succès, vous le savez.
12:14 Christine.
12:15 - Oui, j'entendais ce que dit Abdel, cette première partie justement, où ce que vous dites, monsieur,
12:21 effectivement, où tout le monde n'est pas forcément invité sur, n'est pas entendu sur CNews.
12:26 Il n'empêche que lorsqu'on vient d'écouter ce que disait madame Binet,
12:29 elle dit qu'elle ne viendra que sur les médias qui respectent la pluralité des opinions,
12:34 alors que CNews est reconnu comme respectant selon l'ArkHomme la pluralité des opinions et le temps de parole.
12:42 Premièrement. Deuxièmement, lorsque j'étais membre de l'ArkHomme, enfin du CSA à l'époque,
12:47 il y avait beaucoup de personnalités qui refusaient d'aller sur des chaînes, un peu comme nous sur CNews.
12:53 Il y avait Jean-Luc Mélenchon, par exemple, qui refusait systématiquement d'aller sur RTL, à l'époque,
12:57 première radio de France.
12:58 Eh bien, en tant que CSA, ArkHomme, on dédouanait la chaîne, justement, de ce décompte,
13:04 puisque c'était la personnalité elle-même qui refusait de venir.
13:07 Donc c'est vrai que ce n'est pas forcément de la faute de la chaîne, lorsque certains ne viennent pas.
13:12 Après, il y a un troisième point que vous avez souligné, c'est-à-dire le point qui a un peu
13:15 "tout le monde parle de tout et de n'importe quoi" à vous entendre, et vous n'avez peut-être pas tort.
13:21 Il n'empêche qu'à chaque fois que quelqu'un est sur le plateau, par exemple, d'une chaîne télé,
13:25 on dit d'où la personne parle.
13:27 On dit que c'est un médecin, on dit que c'est un journaliste,
13:30 on dit qu'il est de tel support médiatique, qu'il est de Marianne ou du Figaro, etc.
13:36 Donc je pense que là, on ne prend pas le téléspectateur à défaut d'honnêteté d'information,
13:42 lorsqu'on lui dit "voilà, il est journaliste du Figaro et il va s'exprimer peut-être sur les vaccins
13:48 ou bien sur autre chose, on est assez clair".
13:50 Et je voulais rajouter un point, c'est que lorsque le paysage audiovisuel fait qu'on a beaucoup de chaînes infos,
13:56 on est là aussi le pays qui a le plus de chaînes infos au monde.
13:59 Il y a un problème !
14:01 Et on a créé France Info quatre mois après avoir autorisé LCI en gratuit.
14:06 Et on avait déjà BFM TV et ITélé, Cnews, avant.
14:11 Il y a un gros problème, ce qui veut dire que forcément, les chaînes sont obligées d'aller là
14:16 où les autres ne vont pas pour exister.
14:18 Donc c'est le CSA et l'Arkum qui ont obligé les médias, les chaînes d'infos,
14:23 à aller sur des terrains qui n'existaient pas au nom de la pluralité.
14:26 - Abdel, moi, dans ces débats-là, il y a 300 chaînes,
14:29 personne n'est obligé d'écouter Europe 1 en ce moment.
14:31 - Et 1000 radios.
14:33 - Et 1000 radios en France.
14:35 Personne n'est obligé. J'ai du mal à comprendre.
14:38 Nous, les attaques les plus fortes, les plus vives, arrivent des journalistes.
14:42 C'est ça qui est frappant.
14:44 C'est même pas les politiques qui nous attaquent, c'est Télérama, Libération et Le Monde.
14:49 La sainte trinité du journalisme de bonne conscience en France.
14:53 Et les attaques ne sont pas aussi rudes qu'elles viennent précisément de gens qui font le même métier que nous.
14:59 Moi, je vais vous dire, Mediapart, je suis abonné, j'ai pas envie que Mediapart le censurait.
15:05 Télérama, j'ai pas envie de le censurer.
15:07 Libération, très souvent, je les taquine, mais au fond, c'est des journalistes et j'aime beaucoup lire Libération.
15:13 J'aime beaucoup écouter Quotidien le soir.
15:16 J'aime beaucoup écouter les gens qui pensent pas comme moi.
15:18 Ça m'amuse, on est tous partis de la même ligne.
15:21 Il y a beaucoup de journalistes que je connais depuis toujours, mais au fond, j'ai pas envie de les censurer.
15:26 Ce qui me frappe, c'est que eux, eux, ils souhaitent qu'on ne parle pas.
15:31 Alors, je me dis pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
15:34 Je vous... Abdel.
15:36 - Oui, en fait, moi, je suis un petit auditeur, donc je vais vous donner ma façon de penser.
15:43 Par exemple, Kény qui vient d'intervenir, je l'admire énormément parce que c'est une très grande journaliste.
15:49 Elle discute de sujets très intéressants.
15:52 Moi, je suis d'origine, on va dire, maghrébine.
15:56 Je suis français, je me considère comme français, mais j'ai quand même des origines.
16:00 Alors, la plupart des émissions que vous me parlez, qui sont très connues et que j'avais l'habitude de regarder énormément, me déçoivent de plus en plus.
16:08 Je vous donne la dernière en date.
16:10 C'est par exemple M. Hanouna avec TPMP.
16:13 C'était une émission de variété avec énormément de conversations et il ramenait énormément de personnalités diverses,
16:20 que c'était enrichissant et on avait envie de regarder.
16:23 Que là, maintenant, je me mets à zapper cette émission parce qu'il parle quasiment toujours des mêmes...
16:29 Bon, on a le droit de ne pas aimer un parti politique quel qu'il soit,
16:33 mais d'en parler tous les jours, tous les jours, et en plus de manquer de respect,
16:37 alors que moi, je ne suis pas non plus forcément attaché à ce parti,
16:42 mais ça devient tellement malsain qu'on n'a même plus envie de regarder.
16:45 Et c'est tout ce qui se passe en réalité.
16:47 – Si vous permettez, je vous entends bien, cher Abdel, vous parlez de C8, n'oubliez pas quand même,
16:51 et je vous entends bien, je comprends ce que vous dites,
16:53 mais que c'est Cyril Hanouna qui a lancé Louis Boyard.
16:58 C'est Cyril Hanouna qui a été l'un des...
17:01 sur C8 a accueilli Jean-Luc Mélenchon qui ne venait nulle part, par exemple.
17:06 Donc on ne peut pas tout lui reprocher quand même, mais je vous entends.
17:09 – On marque une pause. – Oui, d'accord.
17:11 – On marque une pause et nous revenons, il est 11h27, nous sommes avec Abdel.
17:15 C'est la Saint-Valentin, et vous pourriez mettre un peu de musique quand même pour la Saint-Valentin, je sais pas...
17:20 – La musique des amoureux.
17:21 [Musique]
17:24 – Aimer, c'est plaisant. – Aimer, RCF ?
17:26 – RCF, par contre. – Oh là, j'ai tenté une vanne, ah oui !
17:29 – Vous êtes fous ! – Mais c'est une blague, c'est une blague !
17:33 – Aimer le panda ? C'est la Saint-Valentin aujourd'hui !
17:36 – Il l'a fait tout seul en saccage.
17:38 – Mais oui, mais le panda...
17:40 Ah, alors ça j'adore ça.
17:42 – C'est un peu... – C'est un peu la chanson de Miss Poussey.
17:45 – C'est qui qui a écrit ces paroles ?
17:47 – Didier Barbelien.
17:49 Mais il a tout écrit ! Il a quasiment tout écrit, il a fait un trois français.
17:52 [Musique]
17:56 – C'est années 80, ça ?
17:58 – Ah oui, ça je pense que Didier, c'est généralement les années 80, les premiers titres en tout cas,
18:03 parce que c'est toutes les générations.
18:05 Demis Rousseau était formidable, Demis Rousseau, il est mort.
18:09 Et on a une pensée pour lui, parce que c'était quelqu'un qui a été marquant dans les années 70, 80 et 90.
18:17 11h28, la pause.
18:19 – Vous écoutez Pascal Praud de 11h à 13h sur Europe 1.
18:22 – Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
18:26 – Europe 1, Pascal Praud de 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
18:31 – Encore quelques secondes sur Reporters sans frontières,
18:33 donc qui est peut-être contre la liberté d'expression.
18:36 Le Conseil d'État, suite à un recours de RSF, ordonne donc à l'ARCOM de mieux contrôler le pluralisme.
18:41 Je vous propose d'écouter Robert Ménard, qui était sur CNews dans l'heure des pros ce matin
18:45 et qui s'est directement adressé à Christophe Deloire.
18:48 – Christophe, je suis atterré, je te le dis.
18:52 Quand on a créé Reporters sans frontières, c'était exactement pour pas avoir cette attitude-là.
18:57 Je me contrefous de savoir si je suis d'accord ou pas d'accord
19:03 avec ce qui se passe à l'antenne de CNews.
19:05 Tu devrais être le premier à te réjouir qu'un certain nombre de points de vue
19:10 qui n'étaient jamais entendus sur des médias et des télévisions en France
19:15 le sont grâce à CNews. C'est ça ton boulot.
19:19 Ton boulot c'est pas de quoi ? Tu es l'arbitre des élégances maintenant ?
19:23 Tu vas nous dire ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire ?
19:26 Mais enfin on s'en contrefous de ça.
19:29 Reporters sans frontières ça a été créé, pardon c'est moi qui l'ai créé avec trois journalistes,
19:33 tu le sais je l'ai dirigé pendant 23 ans.
19:35 Ça a été fait pour défendre des gens dont on trouvait les opinions,
19:39 pour certaines de temps en temps même indéfendables, figure-toi.
19:43 Qu'est-ce qu'ils ont ? Ils sont de droite. Et tu n'es pas de droite.
19:46 Et tu n'aimes pas beaucoup les gens de droite. Et oui c'est ça Christophe.
19:49 Tout le reste c'est du baratin. Le problème c'est les liens incestueux
19:54 qu'un certain nombre d'organisations défendent de droite.
19:57 Et je me flatte de dire que ce n'était pas le cas de Reporters sans frontières,
20:00 mais ça l'est aujourd'hui avec la gauche. Au fond il n'y a de bonne pensée qu'à gauche.
20:06 On va conclure évidemment avec Christine Kelly parce que c'est vrai que les liens incesteux,
20:10 on voit bien, il est resté une heure avec nous, M. Deloire,
20:14 on n'a pas réussi à avoir l'ombre d'un argument contre CNews.
20:17 Au fond ce qui l'ennuie c'est que, c'est pas que CNews est une chaîne de droite d'ailleurs,
20:21 c'est pas que les animateurs non plus ont une carte politique à droite,
20:26 c'est que, et il y a des voix autour du plateau,
20:30 qui effectivement ne sont pas entendues ailleurs ou n'étaient pas entendues ailleurs, bien sûr.
20:34 Voilà, exactement, et je trouve qu'au nom de la pluralité des opinions,
20:40 CNews est vraiment très respectueuse de ce principe républicain, rappelons-le.
20:45 Et puis s'il faut terminer en une phrase, Jacques Chirac a créé France 24 juste avant la fin de son mandat,
20:51 François Hollande a créé France Info juste avant la fin de son mandat,
20:56 je demande et j'en appelle à Emmanuel Macron de faire respecter la pluralité des opinions
21:02 juste avant la fin de son mandat.
21:04 - Et les états généraux de l'information, je le disais tout à l'heure, il est possible qu'ils aient un peu de plomb dans l'aile,
21:08 d'ailleurs, parce qu'il y a effectivement un conflit d'intérêt entre celui qui est secrétaire général de Reporters sans frontières
21:14 et qui aurait été nommé pour diriger ces états généraux de l'information.
21:20 - Et j'ai créé par exemple un débat, les états généraux du journalisme,
21:25 deux médias ont fait un compte-rendu de cette soirée,
21:30 Libération, Le Monde, que des mensonges, dans les deux articles du début à la fin,
21:35 personne n'a reflété la réalité de ce qui s'est passé, ça pose problème dans la véracité, dans l'honnêteté de l'information,
21:42 mais qui pour dénoncer les autres ? Personne.
21:45 - La sainte trinité, je le disais, de la bonne pensée, de la pensée en France,
21:51 Le Monde, Libération et Télérama.
21:55 Je crois que Fabrice est fan de Christine, et que Fabrice il est avec nous, c'est ça que vous vouliez me dire ?
22:01 - Non, en fait c'était un message privé que je vous envoyais !
22:03 - Ah non mais Fabrice l'a fait ! Je pensais que... Non !
22:06 - On avait un auditeur qui s'appelait Fabrice !
22:10 - Ah vous êtes bien là !
22:12 - Alors mais Fabrice est amoureux de Christine !
22:15 - Ah, en bain amoureux !
22:17 - Plaine Saint-Valentin, il s'en sert des choses !
22:19 - Alors amoureux solitaire !
22:21 - Je sais avec qui je serai ce soir du coup !
22:23 - Ooooooh !
22:25 - Merci Christine !
22:27 - Ah bah justement avec qui ? Parce que le public se dit "cette femme belle, intelligente,
22:36 quelle est sa vie lorsque la télévision s'arrête ?"
22:39 Et bien vous n'en saurez rien, Madame Messieurs !
22:41 Parce qu'il faut respecter la vie privée des uns et des autres.
22:46 Madame Kelly, avec pudeur et avec regard...
22:52 Enfin bref...
22:54 - C'est un beau discours ça !
22:56 - Elle sait ménager un peu de secret !
23:01 - Elle a raison !
23:02 - Mais mon amoureux c'est le téléspectateur et l'auditeur !
23:05 - Oh !
23:06 - Non vraiment !
23:07 - C'est pas comme ça que vous allez s'élire Madame Kelly !
23:14 - Il en faut un peu plus qu'une chanson de Jean Ferrat de 1967 !
23:19 - Regarde !
23:20 - Que je t'aime !
23:22 - Là il est possible que ça devienne un peu plus personnel !
23:27 - Que je t'aime !
23:29 - Que je t'aime !
23:31 - Bon on va choisir le resto ce soir ensemble avec Fabrice !
23:33 - Oh la la !
23:35 - Attention il ne paye jamais !
23:37 - Non c'est pas vrai !
23:38 - Je peux payer c'est pas grave !
23:40 - On en verra la note à Pascal Praud !
23:42 - Je connais ces restaurants, il va vous emmener au Faisan Doré ou au Merle Blanc !
23:46 - Des restaurants un peu...
23:50 - Douteux !
23:52 - Douteux !
23:54 - Bon écoutez, merci Christine !
23:56 - Vous savez déjà ce que vous allez traiter ce soir ?
23:58 - Vous allez revenir évidemment sur les déclarations de Monsieur Deloar !
24:00 - Je pense que je vais revenir effectivement sur les déclarations de Monsieur Deloar.
24:03 - On va faire aussi certainement un portrait avec Marc Menon de Robert Badinter.
24:08 - Bien sûr !
24:09 - Je suis en train de préparer un peu les autres sujets.
24:11 - Sur Donald Trump, ce qu'il a dit par rapport à l'Octobre.
24:13 - Qui sera en plateau avec vous ce soir ?
24:14 - Oui on le fera éventuellement !
24:16 - Dites-moi, pas de vacances ?
24:18 - Non pas de vacances !
24:20 - Mais alors votre fille ?
24:21 - Oh ma petite choupinette, mon bébé d'amour, arrêtez !
24:23 - Faut pas me parler comme ça !
24:25 - Elle est où là ?
24:26 - J'ai des palpitations !
24:27 - Elle est où là ?
24:28 - Elle est en stage en ce moment d'anglais, pendant toute cette semaine.
24:31 - Ah bien !
24:32 - Et la semaine prochaine elle sera au Club Med, je me suis enruinée pour qu'elle puisse partir au Club Med !
24:35 - Et là vous ne serez pas avec elle ?
24:37 - Non je ne serai pas avec elle.
24:38 - Vous ne voulez pas faire un stage d'anglais vous aussi ? C'est au sein du bien !
24:41 - On stage !
24:43 - ACDC !
24:45 - The 13th of August !
24:48 - Il a bien réussi !
24:50 - Il a sorti tout le temps !
24:52 - Il n'y a eu personne !
24:53 - There is a lot of reasons for saying this.
24:57 - Oh là là !
24:59 - Il parle aussi bien qu'Emmanuel Macron maintenant !
25:01 - Je n'ai pas compris ce que vous avez dit !
25:02 - There is a lot of reasons for saying this !
25:05 - On ne met jamais de fort avant le verbe !
25:09 - Merci !
25:10 - Mes raisons me maîtressent, ne nous sois pas maîtresse !
25:17 - Non je vous en prie !
25:18 - Il est 11h39, c'est la Saint-Valentin !
25:22 - Ah ! Monsieur Florian Carras-Soumayor !
25:24 - Oui mais lui il n'a pas de Saint-Valentin !
25:26 - Alors lui il ne lui parlait pas de Saint-Valentin !
25:27 - C'est pas la Saint-Valentin ce soir !
25:29 - Non non non !
25:30 - C'est la Saint-Bernabé !
25:33 - C'est la Saint-Déménagement !
25:35 - Et dites-moi, vous avez acheté votre canapé ?
25:40 - Oui c'est bon je l'ai trouvé !
25:43 - Vous l'avez acheté combien ? Le canapé ou la machine à laver ?
25:47 - La machine à laver !
25:48 - Vous l'avez acheté combien finalement ?
25:49 - Très cher !
25:50 - Mais dites-moi, parce qu'on avait lancé un appel la semaine dernière,
25:53 puisque le public sait que ça s'est mal passé avec votre fiancée,
25:56 donc vous vous êtes retrouvés à la rue disons-le,
25:59 et ce n'était pas facile pour vous !
26:01 Mais vous avez retrouvé depuis une nouvelle maison !
26:03 Et est-ce que, comment dire, on avait lancé un appel !
26:07 Est-ce que des gens vous ont envoyé des couvertures, un canapé ?
26:11 - Il y a quelqu'un au standard qui nous avait appelés pour une machine à laver effectivement !
26:14 - Ah oui !
26:15 - Les auditeurs sont généreux !
26:17 - Les auditeurs sont généreux !
26:18 - Bon, merci Christine !
26:20 - Merci beaucoup Pascal !
26:21 - Bon, si vous avez un don, quelque chose, un vieux sac dont vous ne vous servez pas,
26:27 et bien vous pouvez...
26:28 - Avec mon association on pourra l'aider !
26:30 - Ah !
26:32 - On va cotiser !
26:34 - 11h41, à tout de suite !
26:36 - Vous écoutez Pascal Prost sur Europe 1 !
26:37 Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1, rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Pro et vous !