[#Exclusif] Gabon : Interview des responsables de la société EIM Manpower
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00:35 Alien Manpower est une entreprise de mise à disposition communément dans le jargon anglo-saxon appelé Manpower ou encore Body Shop.
00:49 Nous évoluons dans plusieurs secteurs, particulièrement dans le secteur pétrolier, dans lequel nous apportons la revalorisation et la remise à un niveau de la main d'œuvre et de la technicité dans certains domaines d'activité.
01:10 En 2019, nous avons été présélectionnés à un appel d'ordre sur le Manpower avec la société ADAX Petroleum, avec les sociétés ADAX Petroleum et SinoGaVon du groupe SinoPec,
01:25 pour justement revaloriser et apporter cet ajout supplémentaire sur leur site d'exploitation. C'était un peu le cadre juridique de notre contrat avec le groupe pétrolier SinoPec.
01:40 En pratiquement trois ans, il n'y a jamais eu de problème. Nous avons placé des ingénieurs seniors dans leur domaine, donc les pétroliers comprendront très bien en opérateur station, en opérateur panel, en consoliste et ainsi de suite à ADAX.
02:00 Et jusqu'en fin d'année 2022, nous n'avions eu aucun problème. Au mois de décembre 2022, nous avons eu une assemblée générale, sinon un dialogue social avec la plupart de nos salariés,
02:16 qui ont évoqué à ce moment-là le fait qu'il y avait une disparité sur le traitement salarial sur site. Vous savez que sur site, salarié EIM = salarié ADAX ou salarié SinoGaVon.
02:32 Donc il y a facilement un échange de données entre le personnel. Et ce sujet a été mis sur notre table. Au départ, nous pensions que nous n'avions pas perçu la particularité de ce sujet et la particularité de cet élément juridique.
02:52 Parce que comme la loi le précise dans ses articles et ses arrêtés 208 et 202 de la loi 20, qui encadrent la mise à disposition du personnel en République Gabonaise, il ne peut y avoir de disparité dans le traitement salarial.
03:07 Ce qui revient à dire qu'un contrôle panel ou un consoliste qui effectue la veille de la station, qui s'assure de la bonne production de ces géants pétroliers, le traitement salarial est le même. En tous points, il ne peut y avoir de disparité.
03:27 Et dès que ce point a été justement mis sur la table du board directionnel d'ADAX Pétrolium et SinoGaVon, nous nous sommes malheureusement retrouvés dans un multisme de la direction, ce qui a engendré ce cycle de contentieux et de litiges entre nos deux compagnies.
03:54 Le conflit qui nous lie aujourd'hui au groupe Sinopec
03:59 Comme je vous le disais précédemment, il faut dire que la genèse du conflit qui nous lie aujourd'hui au groupe Sinopec s'étend quand même depuis plusieurs mois.
04:09 Nous avons essayé d'entrer, de créer un canevas de discussion avec eux. Le syndic des employés, notamment la COSIGA et l'ONEP, ont également essayé de mettre en place des mécanismes pour pouvoir trouver un canevas de résolution du problème.
04:27 Et tailler certains faits pour qu'enfin la direction générale d'ADAX puisse pouvoir apporter des éléments de réponse par rapport à ce conflit.
04:36 Mais bien évidemment, nous n'avons eu aucun retour.
04:40 Actuellement, comme vous le savez, ADAX Pétrolium et SinoGaVon sont des grands groupes pétroliers.
04:47 Et malgré le fait que EIM Manpower est aussi à instruire des ordonnances du côté du tribunal de Port Gentil, malheureusement nous savons comment les choses fonctionnaient dans notre pays jusqu'au 30 août.
05:03 Et nous n'avions pas eu à trouver de résolution à ce problème.
05:07 Actuellement, nous savons pertinemment dans quel... nous savons que notre gouvernement tient au rapport aux relations diplomatiques avec la Chine.
05:19 C'est dans ce cadre-là que nous avons également essayé de pouvoir transmettre un relais de l'information à l'ambassade de Chine pour pouvoir statuer sur ce problème.
05:30 Déjà en prendre connaissance, statuer sur ce problème et bien évidemment mettre en place un mécanisme de discussion entre le groupe SinoPec et nous parce que jusque-là, ils n'ont daigné nous recevoir.
05:45 Mais aussi, il serait important de rappeler que le marché dans lequel nous évoluons aujourd'hui est en changement constant, en évolution.
05:57 Et nous voulons essayer de recentrer les mécanismes qui peuvent permettre de faire évoluer l'entrepreneuriat local, les entreprises gabonaises.
06:09 Et aujourd'hui, il serait important de remettre sur la table ces outils de pilotage pour maintenir les entreprises gabonaises en perpétuelle évolution.
06:23 Je vais répondre à votre question en reprécisant que la mise à disposition du personnel dans une entreprise est de revaloriser la personne humaine,
06:41 et de mettre en avant la personne humaine et de mettre en avant la porte que ces personnes font chaque jour en apportant leur valeur ajoutée pour propulser une entreprise à son maximum.
06:56 Aujourd'hui, nous sommes la voix de nos collaborateurs et s'ils sont lésés, malheureusement l'entreprise est lésée.
07:04 S'ils ne sont pas satisfaits du traitement qu'il leur est dû, surtout si ce traitement respecte ce que la loi prévoit dans le cadre de cette activité, malheureusement nous tous nous sommes lésés.
07:17 Aujourd'hui, EIM ne peut se défaire de prendre la voix pour ses pères et une mère de famille gabonaise pour porter ce problème devant la table du chef de l'État.
07:26 J'aimerais répondre en disant que c'est enfin notre histoire de la félicité.
07:40 Ça veut dire beaucoup de choses.
07:43 Aujourd'hui, quand on se penche, support gentil, le cas que nous vivons actuellement n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
07:53 Et nous pensons que son Excellence le Président de la Transition, M. Brice Oligi Nguema, a apporté un changement dans ce pays le 30 août.
08:07 Nous pensons qu'il est temps, parce que la réponse que je vais donner c'est une réponse générale.
08:12 Nous pensons qu'il est temps que le droit, que ce qui est juste s'applique enfin dans notre pays.
08:19 Nous pensons qu'il est temps que l'État se penche réellement sur le cadre légal qui lie les entreprises autochtones, je précise, autochtones avec les géants pétroliers.
08:34 Aujourd'hui, est-ce qu'il est juste de venir au Gabon, de sous-payer un Gabonais, de ne pas respecter la loi qui est pourtant mise en vigueur par ces gros pétroliers ? Nous disons non.
08:51 Aujourd'hui, nous voulons simplement que la justice reprenne ses cordes et qu'elle s'applique, qu'on soit géants pétroliers ou pas.
09:00 Parce que nous savons que nous sommes dans un pays de droit. Nous savons que nous comptons sur cette implosion que le CTRI a emmenée au Gabon depuis le 30 août.
09:14 Et c'est sur ces faits que nous réclamons ce qui est juste. Nous réclamons simplement que la loi 20.Bar et ses arrêtés 208 et 62 s'appliquent à la société Sinopec,
09:26 comprenant ses filiales Adax Pétrolium et SinoGabon, pour faire respecter ce qui a été prévu par la loi dans ce cadre légal.
09:37 Mais aussi, il serait important de pouvoir ajouter et tailler nos propos en ajoutant cet élément de réponse.
09:48 Aujourd'hui, nous évoluons dans un marché en perpétuelle évolution. Et bien évidemment, le monde du travail, le monde de l'entrepreneuriat au Gabon, n'y est pas épargné.
10:02 Il serait important aujourd'hui que l'on puisse se recentrer, que le Gabon puisse se recentrer sur ses économies propres.
10:12 Et qui dit économie propre, dit la revalorisation des entreprises. Et la revalorisation des entreprises ne peut se faire que par la volonté politique.
10:23 La volonté politique étant d'impulser des leaders autochtones dans leur domaine, des leaders par secteur.
10:33 Aujourd'hui, ce que nous souhaitons, par exemple, c'est de pouvoir être un leader dans la mise à disposition au Gabon. Pourquoi pas ?
10:43 Si le Nigeria peut le faire en créant des champions, en créant des leaders qui se font accompagner, bien évidemment par des sociétés, par des majors.
10:55 Parce qu'on ne l'est pas grand, on devient grand. Mais pour ça, il faudrait également que notre pays puisse encadrer cela.
11:03 Donc, par cela, nous souhaitons que le code des hydrocarbures qui met en avant le local comptainte soit revalorisé, soit réellement revalorisé.
11:14 Parce qu'aujourd'hui à Port Gentil, il y a des entreprises qui travaillent avec des majors qui sont compétentes, qui sont performantes,
11:23 qui, dans leur évolution permanente, sont dans la technicité auprès de ces entreprises, dans tous les secteurs.
11:31 Le monde du pétrole est vaste. Il n'y a pas que la mise à disposition. Il y a le secteur de l'aviation et d'autres secteurs qui encadrent, sinon qui accompagnent ces géants pétroliers.
11:43 Et aujourd'hui, nous souhaitons vraiment que la volonté politique soit une passerelle pour accompagner ces entreprises au quotidien.
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12:23 Effectivement, l'entreprise EIM, la marque pour eux, est concrètement en manque.
12:30 Cela peut se manifester déjà par la fermeture de l'entreprise, qui aujourd'hui est due au fait que le contrat que nous avions avec la société Sinebec s'est chelonné jusqu'en début de métage.
12:49 Mais il s'avérait que le fait d'avoir dénoncé le vice qui se cachait dans ce contrat commercial,
12:58 ce point-là a fait en sorte que la société Sinebec suspend toute relation commerciale avec l'entreprise que nous sommes avant la fin du contrat d'offert officiel.
13:08 Or, en réalité, dans le cadre de nos activités, dans le cadre de nos plannings, de nos prévisions financières, nous avions budgétisé nos activités financières sur la base de ce contrat, notamment avant jusqu'en 2024.
13:25 C'est cette budgétisation qui a fait en sorte que nous avons engagé des frais, par exemple auprès des banques, nous avons sollicité des accompagnements dans le cadre de nos démarches.
13:43 Mais le fait que l'entreprise Sinebec d'abord suspende le contrat avant la fin du contrat, notamment en 2024, fait en sorte que l'on se retrouve dans la situation où nous sommes dans une incapacité de reprendre la sécurité officielle, sociale, municipale et financière, en tant que secteur public.
14:03 Et aujourd'hui, l'entreprise E&M, voilà, malheureusement, accroche de ce problème, est fermée, n'a pas d'activité, a un personnel au chômage et les charges ne font que s'accumuler, malgré le fait qu'il n'y ait plus d'activité au niveau public.
14:31 Justement, c'est une situation très, très, très difficile. Malheureusement, nous avons dû suspendre certaines obligations qui s'appliquent autour des charges, telles que la masse salariale, par exemple, du personnel en interne, qui a été mise en licenciement économique.
14:52 Ces charges ont été stoppées à une certaine année. Nous avons des charges de caddie en matière de location du bâtiment que nous avons dû stopper pour qu'on rénégocie avec nos mailleurs.
15:11 Et il faudrait dire que pour ces situations, nous avons une situation où nous ne pouvons malheureusement pas faire face à certaines charges parce qu'il n'y a pas d'entrées secondaires qui peuvent supporter ces charges.
15:24 Ce problème, dont EY a été totalement innocent et plutôt victime, a entraîné une situation où nos employés, au début de ce litige, pensaient que EY n'avait même pas de responsabilité dans ce que nous appelons superchérie financière.
15:50 Lorsque nous faisons la comparaison entre la crise salariale qui a été imposée dans le contrat commercial et la crise salariale qui est réellement impliquée dans l'entreprise à date, la différence est aujourd'hui la même.
16:13 Parce que la crise salariale qui a été mise à nos dispositions, on peut dire 50% de la crise salariale réelle dans l'entreprise à date.
16:20 Lorsque les employés ont constaté cela, la première chose qu'ils ont fait, c'est de mettre une certaine pression entre tous les pays avec qui nous sommes.
16:28 La preuve, moi qui suis responsable d'agence du côté de Port-Gentil, j'ai été convoqué au niveau de la direction générale de la recherche pour ce problème.
16:42 J'ai été convoqué au niveau de la brigade du Nouveau-Port à cause de ce problème.
16:50 J'ai été interpellé, j'ai été entendu sous procès pendant pratiquement 2 jours.
16:55 J'ai été interpellé par la brigade de l'Océan par rapport à ce problème.
17:00 J'ai été convoqué par l'inspection départementale du travail par rapport à ce problème.
17:08 J'ai été convoqué par l'inspection en charge du pétrole par rapport à ce problème.
17:14 J'ai même été entendu en plein procès en une union civile où j'ai été convoqué à la barre, c'est-à-dire en face de moi il y avait des juges, derrière moi il y avait des populations, pour répondre par rapport à ce problème.
17:29 J'ai été convoqué au niveau de la gestation sociale pour répondre par rapport à ce problème.
17:37 J'avais été convoqué par un potentiel partenaire qui était avec l'entreprise EYM dans le processus de signature de contrat,
17:48 qui à cause de cette mauvaise publicité a dû suspendre toute relation à cause de ce problème.
17:54 Donc ça veut dire que le préjudice est tellement grand et EYM a tellement suivi.
18:03 Et pour cela, nous réclamons toute cette chose, c'est la justice.
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