Maintes fois reporté, le projet de loi (PJL) immigration, sur lequel le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est attendu au tournant, entre (enfin) dans le vif du sujet, avec l’examen en séance au Sénat qui a commencé ce lundi 6 novembre. Un texte sulfureux qui arrive dans un contexte particulièrement difficile, marqué notamment par l’attentat d’Arras impliquant un terroriste se trouvant en situation irrégulière, mais pas expulsable pour autant.
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00:00 Sans contestation, les deux grands défis de notre siècle,
00:04 qui déjà se déroulent devant nos yeux,
00:07 sont les questions environnementales
00:09 et les questions migratoires.
00:11 Parler d'immigration, c'est parler de notre souveraineté,
00:14 de ce qu'il fait un État,
00:16 de ses frontières,
00:18 du choix de ceux qu'il veut accueillir sur son territoire,
00:21 de ceux qu'il veut intégrer dans quelles conditions,
00:24 de ceux dont on veut se séparer.
00:27 En parler est certes difficile, car il s'agit de femmes, d'hommes, d'enfants,
00:31 mais en parler est nécessaire et éminemment politique.
00:34 Le texte que propose le gouvernement est ouvert
00:38 à la discussion avec le Parlement, avec le Sénat,
00:42 pour qu'on construise ensemble un texte ferme,
00:45 un texte juste et surtout un texte efficace.
00:49 Ce qui va compter pour le ministre de l'Intérieur que je suis,
00:52 ce ne sont pas les postures,
00:55 ce ne sont pas les futures majorités,
00:59 c'est l'efficacité.
01:01 Oui ou non, sommes-nous capables de doter notre pays,
01:04 nos services de police,
01:06 nos services de préfecture,
01:08 tous ceux qui travaillent
01:09 dans le monde parfois difficile des questions migratoires,
01:13 pour plus d'efficacité,
01:15 pour répondre à la demande d'autorité des Français,
01:19 pour répondre aux exigences d'intégration
01:22 et pour éviter en effet que les populistes ne surfent
01:25 sur l'incapacité qu'ont les États
01:28 à appliquer leurs décisions.
01:30 [SILENCE]