Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre 2023 : MARDI 07112023 ITV IMOCA DEPART PONTON

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Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre 2023 : MARDI 07112023 ITV IMOCA DEPART PONTON

© Transat Jacques Vabre 2023
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00:00 On a hâte, finalement après une longue attente c'est le moment de larguer les amards.
00:05 En plus il y a un charme de les faire de nuit.
00:08 Je pense qu'on va profiter des conditions du vent pour faire une belle sortie de manche.
00:14 On est bien motivé avec Gaston pour faire une belle course.
00:17 Les conditions sont assez fortes, on pense avoir du vent fort dès le départ.
00:23 Une sortie de manche assez tonique, un passage de front au niveau de Wessan.
00:28 Après ça devrait se calmer pour le Gol de Gascogne.
00:31 Il faut s'attendre à ce que ce soit humide et venté.
00:34 Qu'on puisse aller faire des belles pointes de vitesse sur la sortie de la baie de Seine et du Havre.
00:39 Ça va être un beau départ, des premières heures assez engagées et sportives.
00:45 On est des professionnels donc on ne réfléchit pas trop.
00:50 On fait les choses qu'il faut faire sans se poser trop de questions.
00:53 On donne le maximum de nous-mêmes sans trop penser à ce qui nous attend.
00:58 Il faut savoir se concentrer sur les choses à faire et laisser à terre les choses de la terre.
01:05 On cherche à faire marcher les bateaux vite.
01:08 Avec les modifs qu'on a faits, on a un bon potentiel à chercher.
01:12 Faire une belle trajectoire.
01:14 Là en plus ce n'est pas simple, donc il faudra bien se concentrer.
01:19 Ça sera une belle performance pour nous.
01:23 D'arriver vite en Martinique et d'avoir des bords de glisse sympas.
01:27 Qu'on puisse faire aller vite ce Cimau Cap Rizmian.
01:29 Qu'on prenne du plaisir, qu'on fasse une belle trajectoire.
01:32 Qu'on fasse un beau duo et qu'humainement ça se passe bien.
01:34 Je pense qu'on a une belle expérience et qu'on fasse une belle traversée, une belle Transat Jacques Vabre.
01:41 J'étais justement en train de me dire qu'à 4h du matin au Havre, on bafouille un peu.
01:47 On est mal réveillés.
01:49 Mais je pense qu'au delà de l'heure, c'est surtout le moment de partir.
01:56 C'est un moment qu'on attend depuis il y a assez longtemps.
02:00 Sur lequel on est hyper focus et c'est ça le principal.
02:04 Le départ ce n'est jamais simple.
02:07 Là c'est un peu particulier parce que les familles ne sont pas là.
02:10 Il y a moins de partenaires, moins de proches.
02:13 Donc je pense que peut-être la dimension émotionnelle est un peu plus étalée dans le temps.
02:19 Et après oui, c'est le moment où matériellement on quitte, on lâche les amarres.
02:25 Il n'y a plus de lien avec la terre.
02:27 Et après par contre le rythme de la vie de marin se met en place en quelques jours.
02:31 Mais là on va être cueillis quand même bien direct.
02:34 Donc la réalité de la navigation va nous sauter au visage assez rapidement.
02:39 C'est tonique, c'est un flux d'ouest de 25-30 nœuds.
02:45 Une mer que je n'imagine pas très formée mais courte en baie de Seine.
02:49 Et puis on a la chance qu'elle ne soit pas très grosse jusqu'à la pointe de Bretagne.
02:53 Un premier front dans la matinée de demain.
02:56 Donc on va être dans le vif du sujet tout de suite.
02:59 Le ras blanc char, les angles normandes, le courant.
03:03 C'est sûr que les 24-36 premières heures ça va être hyper intense.
03:10 En plus le trafic maritime et les autres concurrents en proximité, ça va être très intense.
03:17 Le fait d'aller en route directe, ça change carrément la physionomie de la course.
03:21 Parce qu'on avait un parcours qui était orienté très vers le sud.
03:24 Et qui finalement a une composante beaucoup plus sud-ouest.
03:28 Donc géométriquement ça change beaucoup.
03:30 Ça impose beaucoup moins de plonger vers le sud tout de suite.
03:34 Et pour l'instant, j'ai pas eu le temps encore de refaire de la météo ce matin.
03:38 Mais pour l'instant on ne sait pas trop où aller.
03:41 Le sud, le nord.
03:42 Donc pour l'instant on est dans l'incertitude sur la route qu'on va prendre.
03:46 Je pense qu'on va être dans l'incertitude jusque dans la journée du 8.
03:51 Et puis après il va falloir commencer à mettre un pied d'un côté ou de l'autre.
03:56 Oui complètement, le jeu va rester ouvert.
04:00 Qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ?
04:03 Bon vent, comme on fait traditionnellement.
04:05 Et puis de prendre beaucoup de plaisir.
04:08 Et aussi d'apprendre beaucoup.
04:10 Parce que c'est une course en double, il y a Sophie Faguet qui est avec moi à bord.
04:13 Et donc de m'enrichir de toutes ces connaissances en vue des courses solo qui reviennent après.
04:18 Oui carrément, ça fait tellement de jours qu'on attend ça.
04:21 Pouvoir enfin larguer les amarres et mettre les traves capes à l'ouest.
04:25 Donc oui, il est tôt.
04:27 Il est tôt mais bien dormi.
04:30 Et puis à fond, ça va être un beau départ, c'est sûr.
04:33 Oui il faut, je pense que de toute façon c'est un peu tout le temps pareil.
04:37 Les veilles de départ, c'est des moments assez spéciaux.
04:41 Mais avec l'habitude on le vit de mieux en mieux.
04:44 Et là, bien manger, coucher tôt, bien réveiller, en forme.
04:49 Là l'enjeu c'est quand même de ne pas être trop en forme trop tôt.
04:53 Il faut quand même continuer à se reposer un petit peu d'ici le départ.
04:56 Enfin, on va leur laisser la paix.
05:01 Après un faux départ, non c'est toujours spécial.
05:05 Après voilà, ça fait entièrement partie de notre sport.
05:09 C'est des au revoir qui ne sont pas des adieux.
05:13 C'est juste des à plus tard, on va dire ça comme ça.
05:16 Mais voilà, là on a la chance de faire un super métier, un super sport.
05:21 On en profite à fond.
05:23 Ouais, il y a un peu de vent, après il n'y a rien d'exceptionnel non plus.
05:27 C'est des conditions un peu ventées.
05:31 Mais en tout cas ça va faire un joli départ.
05:33 Je pense qu'à 40 bateaux, ça va être assez visuel, ça va être exceptionnel.
05:36 A 24 premières heures, tricoter le long des côtes bretonnes pour sortir de la Manche.
05:42 On va être cueilli demain matin par le passage d'un front assez puissant sur la pointe de Bretagne.
05:48 Et puis après, ça va nous permettre de traverser le golfe de Gascogne assez rapidement.
05:52 Voilà, c'est un départ de transat, somme toute, relativement classique.
05:57 Oui, le changement de parcours change vraiment beaucoup la fusionnomie de la course.
06:01 Ça ouvre énormément le jeu de ne pas avoir les îles en face du Brésil à passer, mais d'avoir juste les Açores.
06:08 Ça ouvre le jeu, il y a plusieurs options.
06:11 Je pense que les 24-36 premières heures vont être intéressantes au niveau météo pour faire les grands choix pour la suite.
06:19 C'est tout l'enjeu d'être bien dans ses bottes sur cette période-là et faire les bons choix.
06:26 On cherche à éprouver un petit peu le bateau.
06:29 Il est récent sous sa nouvelle formule avec ses grands foils.
06:32 On n'a pas eu le temps que ça de naviguer depuis sa mise à l'eau.
06:37 On va l'éprouver sur l'Atlantique avec une double transat, un aller et puis un retour.
06:42 Et puis se faire plaisir avant tout.
06:44 Moi aussi, évacuer la déception de la route du Rhum où j'avais abandonné avec un macassé.
06:49 C'est important aussi d'évacuer ça et de rester et de continuer sur du positif.
06:54 Il y a plein d'enjeux dans cette transat.
06:57 Et puis, à chaque fois qu'on navigue sur ces bateaux, de toute façon, on apprend des choses.
07:01 J'ai sorti mon petit calepin.
07:03 [SILENCE]

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