Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mercredi, c’est Patrick Timsit, comédien et humoriste, pour son spectacle : "Adieu peut être, Merci c'est sûr..." en tournée dans toute la France.
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu
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00:00 ce matin, Thomas Hill avec Patrick Timsit qui fait ses adieux sur scène. Adieu peut-être,
00:04 merci, c'est sûr, il est en tournée dans toute la France. Prochaine date, tiens, le 9 novembre,
00:10 c'est demain et c'est à M, c'est beau M pour se dire au revoir. C'est entre Roubaix et Ville-Neuve-Dazs
00:14 que vous retrouvez toutes les dates évidemment sur internet, Tour, Aix-en-Provence, Lyon ou encore
00:19 Bordeaux. On va adresser votre portrait sonore, Patrick, des petits sons qui vous rappelleront
00:23 quelques souvenirs. Voici le premier. J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison,
00:29 ma vie, ma triste vie. Parce que Patrick, vous êtes né en Algérie, quand vous avez deux ans,
00:38 vos parents quittent le pays à cause de la guerre et alors je connaissais pas cette histoire mais
00:42 à l'âge de trois ans, vous faites la une de François parce que vous avez été kidnappé avec
00:47 une demande de rançon et une menace de mort. Alors oui, ma mère est désolée, elle est encore là,
00:52 même si je fais le livre de ma mère. Ma mère a 94 ans, 95 en janvier, j'ai fait deux conneries.
00:59 Un, je parle de ça et deux, je dis son âge. Donc c'est deux bêtises. Mais voilà, c'était un coucou
01:06 que je lui fais. - On parlait aussi que c'était lié à la guerre d'Algérie. - Probablement,
01:13 mais il y avait quand même une demande de rançon et tout. Alors c'était une demande,
01:16 c'était très sérieux puisque la personne a été arrêtée et tout. Donc j'étais dans le journal,
01:21 vous voyez, déjà. - Mais vous avez un souvenir de ce kidnappé de vous ? - Pas du tout, pas du tout.
01:26 Moi j'avais le souvenir de la place de la République, rue du Temple, mon père qui avait
01:30 une maroquinerie, moi qui travaillais déjà. - Comme vendeur. - Vous savez, c'était une autre
01:34 équipe, c'était une autre époque. - C'est vos quatre ans où vous vous avez fait bosser. - Ah ouais,
01:39 j'ai vendu ma première paire de chaussures, j'avais quatre ans, des escarpins JB Martin,
01:43 rouges. Vous voyez le mec après, vous êtes un peu fétichiste Patrick, pourquoi ? Racontez-moi,
01:52 à quatre ans je ne cherchais pas une paire de chaussures, escarpins rouges, la dame était
01:57 contente. Non mais vous voyez, ma mère préférait que je joue dans la boutique, imaginez pour un
02:03 enfant c'est le rêve, je jouais dans l'arrière boutique, donc dans les réserves de sacs avec
02:07 les étagères, aller me planquer derrière les sacs et tout, tenir l'échelle des vendeuses. Je
02:13 vous dis c'était une autre époque. "Tu me tiens l'échelle mon pote ?" "Oui, oui, je t'ai la !" Et
02:18 après ma petite blouse, mon petit chiffon et faire des ventes comme ça, pour de vrai,
02:23 quoi, jouer à Madame l'épicier ou Monsieur l'épicier pour de vrai. - La mascotte de la
02:29 maroquinerie. Allez, extrait suivant. Je ne sais pas si vous reconnaissez cette musique tirée d'un
02:38 film Disney, Ratatouille, parce que vous avez découvert le théâtre à 23 ans mais avant ça
02:44 vous avez eu plein d'autres jobs, à commencer par une petite carrière dans l'import-export de
02:48 Ratatouille. - C'est une carrière qui était un rêve. C'est un titre que je cherchais à partir
02:54 aux Etats-Unis. Il y avait le rêve américain, d'ailleurs quand j'ai fait le film c'est ce que
02:58 j'aurais dû raconter, ce rêve américain qui était une autre époque en fait. C'est là où je me suis
03:02 bourré. Le rêve américain c'est les années, je ne sais pas, je dirais 80 où on est là et on est
03:09 avec deux autres amis, un Fabrice Nattaf qui a été après au poste de la musique chez Virgin,
03:19 chez Imaï et Johnny, notre Johnny à nous, pas le Johnny national. Et on rêvait de partir aux
03:30 Etats-Unis. On avait ce rêve américain et on s'est dit mais la Ratatouille, il faut exporter
03:37 la Ratatouille. - Ça cartonne. - Mais oui ça cartonne. Du Béret, du handjouk box, du baguette de
03:45 pinceau sur le bras. - Exactement. Et Edith Piaf dans le... Non, on a été arrêté Place de la
03:51 Concorde. Le rêve a été bref parce que Place de la Concorde, il y avait le consulat et on a
03:56 demandé un visa. Et nous on dit vous voyez vous êtes marié avec une Américaine. Non, vous avez
04:00 un père, une mère, une sœur. Non, ben c'est pas possible. - Fin du rêve américain. - Fin du rêve
04:06 américain, tous les trois sur le trottoir. Moi un bac en poche en me disant mais qu'est-ce que
04:11 j'en fais de ce bac ? Moi je veux me tirer. Je suis américain dans l'âme. J'ai rien à faire en France,
04:16 c'est trop petit pour moi. Et ben voilà, Place de la Concorde, stop, terminé. Je voulais faire des
04:21 croissanteries, on voulait faire des bordels pour chiens aussi parce qu'on s'était rendu compte que
04:26 les Américains sont... C'est dingue à l'époque, imaginez, de voir quelqu'un qui sort le chien avec
04:33 dix chiens autour de lui et les toilettes h pour chiens. On s'est dit mais faut faire un bordel
04:39 pour chiens. - Un bordel pour chiens. - Un bordel pour chiens, ça doit marcher quoi. - C'est une super idée. - On amène son petit mâle comme ça.
04:44 - Ou sa petite febelle pourquoi pas. - Bien sûr. - Ou son non genré. Son chien non genré. - Non binaire. - Quoi il est non genré, je sais pas si c'est un mâle ou une febelle.
04:53 Laissez, je vais vous dire. - Non, non, ne le cherchez pas, il est très vexé si on touche.
04:57 - Et ben voilà, on a eu le temps de faire deux extraits. On revient dans un instant, on va parler littérature avec Nicolas Caron. A tout de suite.