• il y a 2 ans
Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, s'est exprimé ce 8 novembre 2023 sur les débats autour du projet de loi immigration.

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Transcription
00:00 Effectivement, on va parler du projet de loi de migration puisque ça y est, les sénateurs républicains et les sénateurs centristes sont tombés d'accord sur ce dispositif du texte de régularisation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension.
00:10 Ils sont d'accord sur la suppression de l'article 3 qui prévoyait...
00:14 Et 4 !
00:15 Et 4. On va surtout parler de l'article 3 qui se met à la discorde. L'article 3 prévoyait une régularisation quasiment automatique.
00:22 Ça, il est supprimé et à la place, il y aura la création d'un nouvel article qui prévoit des régularisations à la discrétion des préfets avec des critères de contrôle strict pour chaque dossier.
00:34 Alors Bruno Rotaillot, il y a quelques semaines, vous étiez quand même contre la création d'un article de loi sur les régularisations. Là, c'est le cas. Ça veut dire que vous avez lâché du lest ?
00:42 Non, j'étais contre un article 3. Je voulais le supprimer. Il sera supprimé. L'article 4 aussi.
00:48 Le problème, c'est que quand on supprime l'article 3, on retombe sur une circulaire valse. Et la circulaire valse donnait trop de latitude au préfet.
00:55 Donc moi, j'ai souhaité qu'on inscrive noir sur blanc dans la loi un durcissement.
01:00 1. Il ne faudra pas seulement 8 mois sur 24 mois pour être galarisé. Il faudra 50% de plus, c'est-à-dire 12 mois.
01:06 2. Il ne faudra pas simplement exercer une activité professionnelle, mais il faudra aussi que l'individu ne montre pas de blanche.
01:13 C'est-à-dire que vis-à-vis de l'ordre public, il n'ait jamais été condamné. Vis-à-vis des principes de la République qui respectent nos valeurs, vis-à-vis de notre mode de vie, etc., il puisse être intégrable sans problème.
01:24 Et enfin, bien sûr, c'est l'employé clandestin qui va initier la démarche. Mais grosse différence avec l'ancien article 3.
01:32 L'administration aura l'obligation de contrôler auprès de l'employeur l'effectivité justement de l'activité professionnelle. C'est pas beau, ça ?
01:40 Alors vous affirmez que l'administration, les préfets auront l'obligation de faire tous ces contrôles, de vérifier tous ces critères. C'est à leur appréciation ?
01:48 Ah non, c'est inscrit justement dans la loi. Et j'ajoute, vous en avez parlé, que on va passer aussi, on a commencé avec l'AME et bien d'autres marqueurs.
01:58 On aura aussi des mesures très fortes pour lesquelles la droite se bat depuis des années et des années qu'on va faire passer dans le texte.
02:06 Donc selon vous, ça va quand même limiter ces régularisations de travailleurs sans papier alors que le gouvernement, qui lui a un objectif de régularisation,
02:13 de pourvoir des emplois dans des métiers en tension, lui, il est aussi satisfait par votre rédaction ?
02:18 Ah bah écoutez, il peut pas vous dire qu'il est pas satisfait parce qu'il perdrait la face. Bon, les choses sont claires.
02:26 Avec le procédé d'Armanin, on aurait eu des dizaines et des dizaines de régularisations.
02:31 Aujourd'hui, avec la circulaire VALS, on a à peu près 7000 régularisations par an et on pense limiter en deçà des 7000 justement avec notre propre dispositif,
02:41 qui est un dispositif expérimental. Donc on aura, après le 31 décembre 2026, si jamais on constatait qu'il fallait boucher une brèche ici ou là, tout le loisir de pouvoir le faire.
02:52 Cet accord entre les LR et les centristes, ça va permettre une adoption de la version sénatoriale de la majorité de ce projet de loi immigration ?
02:59 Ah oui, pas seulement une adoption. On aura notre texte. Au départ, le texte de M. D'Armanin, c'était un texte ferme sur des points et laxiste sur d'autres.
03:08 Un texte de l'an même temps. 27 articles, il en aura plus de deux fois de tulles. Ce sera donc notre texte. On aura totalement bouleversé et transformé le texte initial.
03:19 Ce sera vraiment le texte de la majorité sénatoriale. Et vous voyez, j'en suis très heureux parce qu'il y a quelques jours, j'aurais pas pu le parier.
03:27 Et en tant que cadre du parti LR, est-ce que ça veut dire aussi qu'il y a un accord entre les Républicains et le gouvernement sur ce projet de loi immigration globalement ?
03:36 Pas du tout. Nous, on a nos convictions. Notre objectif ? La restriction de l'aide médicale d'État, c'est une ligne rouge ?
03:42 Bien sûr. Mais notre volonté à nous, c'est celle qu'expriment les Français. Les trois quarts des Français veulent qu'on arrête le cas au migratoire.
03:50 Donc c'est notre seule volonté. Et donc on ira jusqu'au bout. Est-ce que oui ou non, on reprend la maîtrise de ce cas au migratoire ?
03:58 Et nous, on sera pas dans le faux-semblant.
04:01 Dernière question sur l'antisémitisme. Gérard Larcher et Yelle et Braun-Pivet ont appelé à une grande marche dimanche pour lutter contre l'antisémitisme.
04:07 Bruno Rotaillot, est-ce que le Rassemblement National a sa place dans cette marche ? Est-ce que c'est un parti républicain ?
04:12 Écoutez, si ce n'était pas un parti républicain, est-ce que vous pensez une seule seconde qu'Emmanuel Macron les aurait invités autour de la table en Seine-Saint-Denis ?
04:22 Moi, je salue en tout cas l'initiative de Gérard Larcher et de Yelle Braun-Pivet. Je serai bien sûr dans cette manifestation.
04:28 J'espère que beaucoup, beaucoup de Français qui s'y reconnaissent contre cet antisémitisme seront aussi présents.
04:34 (Générique)

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