Don d'organes : "C'est fondamental de connaître la position d'un proche défunt"

  • l’année dernière
L'anesthésiste-réanimateur Régis Bronchard revient sur le principe du consentement présumé pour le don d'organes dans "Bonjour Docteur".

#Organe #Famille #Deuil
Transcript
00:00 En gros, le principe du consentement présumé, c'est que nous sommes tous présumés être consentants au don d'organes,
00:05 sauf si on a fait connaître de son vivant son opposition.
00:09 - Et dans les faits, si on n'en a pas parlé à sa famille et que la famille s'y oppose, vous respectez ?
00:15 - Alors, si la famille... Vous avez tout à fait raison que, de toute façon, quoi qu'il arrive...
00:19 Le moyen principal pour s'opposer, c'est un registre, qu'il est obligatoire selon la loi d'interroger, qui s'appelle le registre du refus.
00:27 Néanmoins, on interroge toujours, on parle, on explique toujours ce qui va se passer aux proches et à la famille.
00:34 Et s'il y a un contexte trop compliqué, parfois, ça rend les choses impossibles.
00:39 Mais ce qui est fondamental dans tout ça, c'est d'en parler, qu'on soit opposé ou pas.
00:46 Parce que ce qui est compliqué pour les familles qui sont frappées par un décès brutal,
00:51 parce qu'on est dans un contexte très brutal, accident de la route, accident vasculaire cérébral, méningite,
00:57 par exemple, ce qui est fondamental, c'est de connaître la position de son proche qui est défunt de son vivant.
01:05 Donc, s'il était pour ou s'il était contre.
01:07 - Vous l'avez dit, en général, c'est très rapide, très brutal, parce que le prélèvement, il est possible uniquement
01:13 dans des situations de mort cérébrale, de mort encéphalique, en tout cas pour la plupart des organes.
01:20 L'angoisse des familles, c'est d'avoir l'impression que la personne, le proche, n'est pas vraiment mort.
01:27 Mais ça, vous, vous l'assurez.
01:30 - Alors tout à fait, ça aussi, c'est écrit dans la loi.
01:32 C'est tellement important que c'est écrit dans les lois de bioéthique, comment le médecin, plutôt les médecins,
01:39 parce que dans le cadre de la mort cérébrale, de la mort encéphalique, il est obligatoire que les diagnostics soient faits par deux médecins,
01:46 et il est décrit pas à pas, cliniquement, et puis aussi des examens complémentaires,
01:53 on fait l'électroencéphalogramme pour attester l'absence d'activité cérébrale,
01:57 ou on regarde le flux sanguin cérébral par un scanner.
02:01 Donc c'est décrit par la loi et il n'y a aucun retour en arrière.
02:06 On est décédé, point.

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