Cédric Emile : «Le don d'organes, c'est une façon extraordinaire d'être un héros»

  • il y a 4 mois
Le vice-président de la fondation Greffe de vie Cédric Emile était l’invité de 180 Minutes Info ce samedi 22 juin sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de son combat pour le don d'organes, rappelant qu'une personne pouvait sauver jusqu'à sept vies, voire encore davantage avec le don de tissus : «Le don d'organes, c'est une façon extraordinaire d'être un héros»

Category

🗞
News
Transcription
00:00Dans la très grande majorité des cas,
00:02le don d'organes sans visage que dans les cas de mort encéphalique.
00:04Une mort encéphalique, c'est une mort très spécifique,
00:06c'est un arrêt complet des fonctions cérébrales.
00:09Donc, la mort est constatée.
00:11On fait un constat de décès en acte.
00:14Donc, ça, c'est vraiment une mort qui...
00:17Il ne faut pas confondre avec un coma profond.
00:19On ne revient pas d'une mort encéphalique.
00:21C'est une mort certaine.
00:23Et à partir de ce moment-là, on prévoit.
00:25La problématique, c'est que ce sont des morts qui sont très soudaines.
00:27C'est souvent un AVC, un accident de voiture.
00:29On monte dans son cerisier, on tombe.
00:31Et c'est vraiment quelque chose de soudain.
00:33Et les proches, dans un moment aussi dur,
00:36ont du mal à comprendre la question des votes à l'opposition.
00:39C'est pour ça que ce que l'on souhaite,
00:41c'est que vraiment ce sujet soit abordé en amont.
00:44Et c'est très simple. Il faut se dire quelque chose.
00:46C'est que le 22 juin, il faut dire à ses proches
00:50qu'on est d'honneur, il faut en parler.
00:51Et si j'ai un seul mot d'ordre à passer sur ce 22 juin,
00:54c'est entre proches, on se le dit.
00:57C'est vraiment ce qui va permettre de faire baisser le taux de refus.
01:00C'est vraiment ce qui va permettre de passer
01:02des 36 % que l'on connaît actuellement
01:03aux 20 % qui sont disponibles dans les enquêtes.
01:05C'est suffisant ?
01:07C'est suffisant.
01:08C'est-à-dire que si demain je dis à mes proches
01:10je suis d'accord ou je ne suis pas d'accord, c'est suffisant ?
01:13C'est largement suffisant.
01:14C'est même connu et reconnu de tous les professionnels de santé.
01:17C'est-à-dire que si on a choisi cet axe de communication
01:20qu'il y a à la fois l'agence de la médecine
01:21et à la fois les associations,
01:22on est vraiment parti d'un constat qui est celui des professionnels.
01:26Les professionnels nous disent, c'est clair, c'est net, c'est précis,
01:29quand les gens en ont parlé en amont, c'est simple.
01:32Quand la question arrive, ils nous disent,
01:34oui, il m'avait dit qu'il était opposé au don de ses organes,
01:37non, il ne me l'a jamais dit,
01:39il m'a même dit d'ailleurs au cours d'une conversation
01:41qu'il était pour, et donc c'est d'autant plus facile
01:44pour les familles à ce moment-là.
01:45Mais pourquoi on n'en parle pas ?
01:47Ou pas assez ?
01:49Parce que c'est un sujet qui peut être un petit peu compliqué.
01:51C'est un petit peu...
01:53Souvent pris sous... Oui, tabou, tout à fait.
01:56C'est pas pris sous le bon ongle.
01:57Le don d'organes, c'est une façon extraordinaire
02:01d'être un héros.
02:03C'est quelque chose qui est très simple.
02:05Je vous le demande autour de cette table,
02:06qui a déjà sauvé une vie ?
02:08Quand vous êtes un donneur d'organes,
02:09vous pouvez en sauver jusqu'à sept.
02:11Donc c'est un moment incroyable dans votre vie
02:13et c'est quelque part un moyen...
02:16Donc une personne peut sauver sept vies.
02:18Jusqu'à sept vies, tout à fait.
02:20Et c'est donner du sens à une mort qui n'en a pas.
02:23C'est quelque chose d'assez incroyable.
02:25C'est un pied de nez.
02:26Voilà. La vie vous a fait un tour de cochon, j'ai envie de dire.
02:29Et à la fin, c'est vous qui faites le dernier pied de nez
02:34puisque votre mort permet de sauver des vies.
02:36On est tous des donneurs d'organes potentiels.
02:38Est-ce qu'il y a des gens qui sont exclus du don d'organes ?
02:40Alors, il n'y a personne d'exclus.
02:42La seule chose, c'est qu'avant de penser
02:45et de prévoir un prélèvement,
02:46il y a des médecins qui vont regarder un dossier médical
02:49et qui vont dire, effectivement, là, on peut,
02:51et là, on ne peut pas.
02:53Dans des cas bien précis, qui sont des cas médicaux,
02:55qui ne sont jugés que par des médecins,
02:57il y a des obstructions au prélèvement.
03:00Mais il faut savoir, par exemple, qu'il faut couper court aux idées.
03:02Il n'y a pas d'âge pour être prélevé.
03:04Il y a des gens, il y a plus de 90 ans...
03:06Quelle est la moyenne du donneur d'organes ?
03:09La moyenne du donneur d'organes, 57 ans.
03:11D'accord.
03:12Aujourd'hui.
03:15Voilà.
03:16Et quand on parle d'organes,
03:17je pense qu'il faut aussi ne pas oublier quelque chose,
03:19c'est qu'il y a les organes et les tissus.
03:21Quelque chose qui est très important,
03:22parce que, par exemple, les cornées,
03:24on ne prélève pas les yeux, on prélève simplement la cornée.
03:27La cornée est un tissu.
03:29Effectivement, vous ne sauvez pas la vie,
03:31puisqu'on ne meurt pas, ne pas être greffé de cornée,
03:33mais vous transformez totalement la vie d'une personne avec ça.
03:36C'est-à-dire que, demain, vous rendez la vue à une personne.
03:39Mais vraiment.
03:40C'est-à-dire que la personne ne voyait quasiment plus du tout
03:42et, au bout de quelques mois, la personne peut revoir parfaitement.
03:46C'est vraiment quelque chose qui est très important.
03:51Sous-titrage ST' 501

Recommandations