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AmusantTranscription
00:00 *Musique*
00:07 Vous écoutez Arabelle, il est 19h, dans un instant place publique, mais tout d'abord place à l'info.
00:11 *Musique*
00:12 11°, fin de ces infos, passez une excellente soirée.
00:15 *Musique*
00:16 Merci beaucoup Sylvie Pocher.
00:17 *Musique*
00:18 19h20, place publique sur Arabelle.
00:22 *Musique*
00:25 Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas Dewellens avec vous, heureux de vous retrouver.
00:29 Soyez les bienvenus dans place publique, chaque jeudi entre 19h et 20h, nous nous intéressons aux grandes questions politiques et sociétales.
00:37 De nombreux Belges ont du mal à finir le mois, faire vos courses ou payer vos factures d'énergie devient compliqué.
00:43 Vous avez l'impression d'avoir moins de pouvoir d'achat, comment augmenter notre pouvoir d'achat ?
00:48 C'est la question que je vous pose ce soir.
00:51 J'attends vos appels au 078 077 088 et je lis vos SMS au 0488 106 800.
00:59 Comment augmenter notre pouvoir d'achat ?
01:01 C'est aussi la question que je pose ce soir à Sophia Benhamy, conseillère commune à l'Underlect les engagés.
01:08 Bonsoir Nicolas, bonsoir à toutes et tous.
01:11 A Vincent Vanhalewijn, premier échefin à Scarbecq-Ecolo, bonsoir.
01:15 Bonsoir.
01:16 Ibrahim Donmez, député Bruxelles WAPS, bonsoir.
01:19 Bonsoir.
01:20 Et Nabil Boukili, député fédéral PTB, soyez les bienvenus.
01:24 Place publique commence maintenant.
01:25 Alors avant d'ouvrir cette émission, revenons sur la notion de pouvoir d'achat.
01:38 Il s'agit de la différence entre l'évolution des revenus et l'évolution des prix.
01:43 Près de 57% des Belges estiment que leur pouvoir d'achat a baissé en 2023.
01:51 C'est la conclusion qui ressort d'un sondage réalisé par l'institut Cantar en vue des élections fédérales de l'année prochaine,
01:58 intitulé "Le choix des Belges".
02:00 Les électeurs belges qui ont été sondés ont l'impression de pouvoir acheter de moins en moins de biens et services avec leurs revenus cette année.
02:08 Pourtant, les chiffres officiels révèlent le contraire.
02:11 Selon le bureau fédéral du plan, le pouvoir d'achat devrait augmenter de 3,5% en 2023 en Belgique.
02:19 Pourquoi les Belges ont-ils le sentiment que celui-ci a baissé, notamment certaines catégories de la population ?
02:26 Sophia Benhamy, vous êtes conseillère communale à Anderlecht, les engagez, vous êtes la première à pouvoir répondre à cette question.
02:33 Pourquoi les Belges ont-ils le sentiment que le pouvoir d'achat a baissé ?
02:37 Parce qu'il a réellement baissé.
02:39 Allez faire un tour dans les supermarchés, allez voir le prix, faites les comparaisons de prix entre supermarchés.
02:45 Nous avons aujourd'hui 70% de Belges, en tout les cas en Belgique francophone, qui vont faire leur courge à l'étranger, en France.
02:53 Pourquoi ? Parce qu'il y a une différence substantielle de prix.
02:56 Et la différence, ce n'est pas juste 1€, 2€, c'est sur la parapharmacie, c'est sur par exemple le prix d'une brosse à dents qui peut passer du simple au double.
03:06 Donc parfois c'est plus facile de mettre le plein de Bruxelles, d'aller jusqu'en France, de faire ses courses pour le mois et de revenir.
03:14 Ça c'est une réalité qui peut-être ne transparaît pas au travers du bureau du plan, mais c'est la réalité à laquelle sont confrontés les Belges.
03:23 Il y a également, et nous ne pouvons pas faire fi de cela, la crise énergétique.
03:29 Sous ce gouvernement, donc je veux dire sous le gouvernement bruxellois, PS, Écolo, Défi, les factures d'eau ont augmenté de façon exponentielle.
03:40 On n'est pas passé du simple au double, on est passé du simple au triple.
03:43 Les Bruxellois paient l'euro encore plus cher qu'avant.
03:46 L'électricité, la guerre en Ukraine, tout cela a un impact sur le revenu.
03:51 L'électricité coûte plus cher, alors il est faux de dire que le pouvoir d'achat des Belges n'a pas vraiment varié.
03:58 Oui, le pouvoir d'achat des Belges est impacté et il est véritablement impacté par la classe moyenne, par les classes socialement les plus affectées.
04:09 Alors évidemment les gens en riche ne le perçoivent pas, mais ce qui m'étonne aujourd'hui, c'est qu'on n'en parle pas plus.
04:16 On est là ce soir justement pour en parler. Ibrahim Donmez, vous êtes député bruxellois, PS.
04:21 Pourquoi les Belges ont le sentiment que le pouvoir d'achat a baissé ?
04:24 C'est une réalité je pense également. En dehors de ce que ma collègue ici a dit,
04:30 écoutez, je vais directement répondre par rapport à l'eau.
04:34 L'eau à Bruxelles est beaucoup beaucoup beaucoup moins chère que toutes les autres capitales européennes déjà, c'est une première chose.
04:40 Il y a une augmentation certes, mais elle n'est pas uniquement due parce que le gouvernement bruxellois a besoin de sous ou quoi que ce soit.
04:46 Ce n'est vraiment pas le cas.
04:47 Alors d'une manière générale, ce qui pèse dans la poche de nos concitoyens, ce qui prend le plus d'argent, c'est effectivement leur loyer d'abord, l'énergie ensuite,
04:57 et ensuite évidemment c'est le caddie et c'est ce qu'on mange tous les soirs.
05:03 Il y a des mesures qui ont été prises, je crois qu'on aura l'occasion d'y revenir au niveau de manière de bloquer un petit peu les loyers.
05:12 Il y a effectivement des choses qui ont été faites au niveau de l'énergie également, il y a une explosion due peut-être et certainement à la guerre en Ukraine.
05:21 Il y a des choses qui ont été mises en place, on aura l'occasion d'en parler.
05:25 Et ce qui est réel, c'est que certains Belges vont faire leur course en France.
05:32 Ceux qui ne sont pas loin de la frontière vont le faire parce que c'est plus intéressant en faisant leur plein, c'est une évidence.
05:37 Mais par contre, moi j'ai été un petit peu relire, je me suis un peu documenté avant d'arriver, c'est les grandes marques qui sont chères.
05:44 Donc elles sont plus chères chez nous qu'ailleurs.
05:47 On ne va pas citer les marques, mais il y a des produits en Belgique, alimentaires, quand on va à Lidl, là je le cite,
05:53 parce que les gens connaissent très très bien ici et il y a de plus en plus de gens qui vont là-bas, c'est moins cher.
05:58 C'est moins cher, il y a des produits qui sont moins chers.
06:00 Alors moi je vais bien faire le pari et aller avec vous, l'eau est un peu moins chère là-bas, en bouteille,
06:06 mais l'eau potable aussi est beaucoup plus chère.
06:09 Ça c'est une certitude également.
06:11 Après, je ne sais pas si c'est le moment de parler de toutes les mesures qu'on a mises en place au fédéral à la région.
06:15 Pas tout de suite.
06:16 Ok parfait.
06:17 Vincent Van Allewijn, Premier chef, Asse-Carbone, Écolo, est également avec nous.
06:21 Bonsoir.
06:22 Alors sur cette même thématique, vous, pourquoi les Belges ont-ils le sentiment que le pouvoir d'achat a baissé ?
06:29 Je vais dire comme mes collègues, parce que c'est une réalité.
06:32 Le bureau du plan parle d'ailleurs non pas d'une augmentation du pouvoir d'achat, mais d'une prévision d'augmentation du pouvoir d'achat.
06:37 Mais aujourd'hui, en effet, le pouvoir d'achat de la classe moyenne et de la classe la plus pauperisée a baissé.
06:47 C'est une réalité.
06:49 La réalité c'est vrai, c'est qu'en fait tous les Belges ne sont pas égaux devant cette inflation.
06:53 Parce que forcément, plus votre salaire est petit, plus la part de votre salaire qui est dédiée à la consommation et au logement est importante.
07:00 Une personne qui gagne quatre fois plus que le revenu d'intégration, évidemment, elle, elle épargnera peut-être un peu moins.
07:06 Mais donc son pouvoir d'achat n'aura pas bougé.
07:08 Et donc c'est une réalité.
07:10 Ça veut dire aussi qu'ici tous autour de la table, nous avons des idées, peut-être des idées différentes entre chacun des partis politiques.
07:17 Il faut avoir juste l'humilité de croire que personne n'a une mesure pour pouvoir faire face à cette augmentation, cette inflation,
07:24 non pas inédite parce qu'elle a déjà eu lieu dans l'OACM, mais assez exceptionnelle,
07:27 parce que 2021 et 2022 ont été quand même particulièrement exceptionnels quand on regarde un peu l'histoire économique.
07:32 Il n'y a pas une mesure qui pourra faire face à ce choc.
07:35 Il y en aura plusieurs.
07:37 Et il conviendra parce que tout le monde n'est pas égal devant cette montée des prix,
07:42 de bien cibler les mesures adéquates qui touchent en particulier les personnes les plus fragilisées.
07:49 Et les personnes les plus fragilisées dans cette société, c'est aussi beaucoup les familles monoparentales,
07:53 dont une grande partie, 85% des familles monoparentales, sont des femmes.
07:57 Alice on the roof arrive et dans un instant on accueille Nabil Boukili PTB et Clémentine Barzin MR.
08:03 Soyez les bienvenues dans Place Publique.
08:05 *Musique*
08:20 T'as quitté la planète, c'était Alice on the roof.
08:22 *Musique*
08:31 Alors Clémentine Barzin, députée bruxelloise MR, nous a rejoint pour parler de cette problématique du pouvoir d'achat.
08:39 Les gens vous le disent qu'ils ressentent une baisse de leur pouvoir d'achat.
08:43 Bonsoir à tous, désolée pour mon retard.
08:46 En fait, ce qui est très problématique aujourd'hui, et c'est pour ça que les gens ressentent, je pense, plus que jamais cette baisse du pouvoir d'achat,
08:54 et c'est cette conscience aussi qui est plus forte, c'est qu'il y a évidemment des classes plus populaires qui sont plus impactées,
09:02 mais il y a également une classe moyenne qui est fortement touchée.
09:07 Et je pense que dès lors, en fait, ici on est dans une période où les gens sont vraiment stressés,
09:12 particulièrement depuis, évidemment, la crise énergétique, mais les crises successives, et donc l'inflation,
09:18 et ce sentiment aussi, effectivement, que cette classe moyenne est presque en danger.
09:25 Par exemple, je veux dire la classe moyenne qui travaille, parce que je parle déjà de personnes qui sont un peu plus protégées que d'autres,
09:31 on va sans doute revenir sur différentes mesures en fonction des types de revenus,
09:35 mais qui se disaient "voilà, moi j'ai étudié, j'ai un travail, etc. Dans x années, je peux acheter."
09:40 Elles n'y arrivent plus. Les gens sont stressés.
09:43 Donc le fait qu'on puisse se dire "je suis dans un schéma où je peux un peu économiser avec mon petit patrimoine, etc."
09:49 là ça devient de plus en plus compliqué dans le ressenti des gens.
09:54 Et c'est pour ça aussi qu'aujourd'hui, nous, en tant que libéraux, on ne souhaite pas davantage taxer,
10:01 alourdir la charge fiscale sur la classe moyenne, mais qu'on souhaite surtout donner davantage de souffle à tout le monde,
10:10 évidemment aux revenus les plus faibles, mais aussi à cette classe moyenne,
10:14 par justement une augmentation du taux d'emploi et donc une capacité salaire poche supérieure aussi,
10:21 puisqu'on devra aller chercher moins d'impôts, mais on va rendre davantage de possibilités à tout le monde.
10:27 Je pense qu'on est dans une période délicate où les responsables publics doivent avoir bien conscience
10:32 que justement, eu égard à ce sentiment aujourd'hui qui est partagé par une grande partie de la population,
10:36 il s'agit de faire très attention à la manière dont, parce que les finances publiques sont difficiles aussi,
10:41 on va essayer de trouver de l'argent, et donc nous, nous voulons agir plus sur les dépenses publiques
10:47 que sur de nouvelles taxes sur la population.
10:51 Nabil Boukili, député fédéral PTB, que répondez-vous aux gens qui vous disent "moi j'ai du mal à finir les fins de mois" ?
10:58 Ah ben je les crois, et je trouve qu'ils ont raison, parce que c'est la situation,
11:01 et c'est le cas pour beaucoup de nos concitoyens, parce que le pouvoir d'achat a réellement baissé.
11:07 Et les mesures qui ont été prises jusqu'à maintenant, on va en parler plus tard,
11:13 n'ont pas répondu à cette baisse de pouvoir d'achat, et on voit qu'aujourd'hui il y a une réelle difficulté là-dessus,
11:20 et aussi dans cette crise d'inflation, c'est pour ça que moi je ne mettrai pas tout le monde dans le même paquet,
11:27 une grande partie des travailleurs souffrent de cette crise d'inflation,
11:31 mais par contre il y en a qui ont profité de cette crise d'inflation.
11:34 Et si le pouvoir d'achat a diminué, c'est parce que des grandes entreprises ont fait des super profits.
11:40 On a parlé des banques ce matin, à la révélation sur les banques, mais pas que,
11:44 les sociétés d'énergie, les supermarchés où les marges ont augmenté pendant la crise d'inflation,
11:51 donc automatiquement si on fait des sur-profits dans ces entreprises-là,
11:56 les entreprises d'énergie, le secteur de la distribution et ainsi de suite,
12:02 il faut que quelqu'un paye ces sur-profits, c'est les travailleurs qui les payent,
12:07 et ce qui explique la baisse de pouvoir d'achat.
12:10 Donc oui, il y a une baisse de pouvoir d'achat, parce qu'il y en a d'autres qui ont profité de cette crise d'inflation.
12:15 Justement, s'il y a des mesures à prendre, on les évoquera dans cette émission,
12:19 vous avez l'impression d'avoir moins de pouvoir d'achat, comment l'augmenter ?
12:22 C'est la question que je vous pose ce soir, j'attends vos appels au 078 077 088
12:29 et je lis vos sms au 0488 106 800.
12:33 Bonsoir, ouvre bonsoir, la question que je vous pose ce soir jusqu'à 20h,
12:47 comment augmenter notre pouvoir d'achat ?
12:50 Ibrahim Donmez, vous êtes député bruxellois PS,
12:52 les Belges ont du mal à se loger, en cause notamment le prix des loyers,
12:57 comment les aider à accéder plus facilement à la location ou à l'acquisition d'un premier bien immobilier ?
13:03 Voilà, je suis député bruxellois, vous l'avez dit, l'axe prioritaire du gouvernement sur cette législature, c'est le logement.
13:12 On a déjà investi 1,5 milliard et on n'a jamais construit autant de logements sociaux depuis que la région bruxelloise existe.
13:21 On en a construit des milliers, est-ce que c'est suffisant ? Non.
13:25 Non non, bien sûr que ce n'est pas suffisant, il y a 50 000 personnes qui attendent d'avoir un logement plus décent et à moindre prix.
13:31 C'est une réalité, mais on n'en a jamais fait assez.
13:34 Après, à un moment donné, je crois qu'il faut être cohérent.
13:39 Je vais vous donner un exemple, à partir du moment où la région bruxelloise décide d'acheter un terrain pour construire du logement,
13:45 l'axe prioritaire c'est le logement, on achète un terrain pour faire du logement.
13:49 Parce qu'on va retrouver une biodiversité quelque part, on décide finalement d'en construire la moitié en logement social.
13:56 Je parle de l'Azir-Josaphat notamment, mais pas seulement. Le projet Mediapart aussi.
14:01 Ça n'empêchera pas de construire d'autres logements ailleurs ?
14:04 On pourra en faire, mais la question est la même, monsieur, je vous arrête tout de suite.
14:08 À Boisfort, Champs-de-Caille, c'est la même chose et pour la même raison.
14:12 Voilà, il y a des nuisibles.
14:14 – Mais vous savez que c'est pour des bonnes raisons ?
14:17 – Je ne sais pas si c'est une bonne raison, mais ce que je sais c'est qu'il y a 50 000 personnes qui attendent.
14:21 – De veiller à la biodiversité, ce n'est pas une bonne raison ?
14:23 – Non non, c'est important.
14:25 Mais aujourd'hui, je vous répète ce que j'ai dit au début, l'axe principal de ce gouvernement, c'est de construire du logement.
14:30 C'est important. Alors voilà, il y a des nuisibles, c'est comme ça qu'on répertorie.
14:35 Je comprends, il faut préserver, mais il y a des milliers de personnes qui attendent de logement.
14:40 Après, ce n'est pas seulement la construction de logements sociaux qui est importante.
14:44 Il y a des aides, notamment notre ministre Benhamou, qui a donné énormément d'aides.
14:48 Les allocations loyers, jusque 280 euros, surtout pour les mamans solos, c'est très très important.
14:53 C'est des aides pour pouvoir se loger correctement, c'est des choses qui ont été faites par le gouvernement.
14:57 Après, il y a moyen de parler, sur la non-indexation qu'on a votée l'année passée,
15:04 de tout ce qui était logement, passoire d'énergie.
15:07 Vous savez, aujourd'hui, le prix d'énergie, ça a fortement augmenté.
15:11 Tous les propriétaires qui mettent en location des appartements qui sont des passoires énergétiques
15:17 ne peuvent plus indexer leur loyer.
15:19 Donc c'est une manière aussi de préserver le pouvoir d'achat de nos concitoyens par le logement.
15:23 Sophia Benhamou, conseillère communale à Underlect, les engagés, même question,
15:28 comment aider les Belges à accéder plus facilement à l'allocation ou à l'acquisition d'un premier bien immobilier ?
15:35 Eh bien, c'est extrêmement difficile, parce qu'il n'y a pas de juste réponse.
15:40 J'entends le député socialiste ici nous parler du logement social, uniquement du logement social.
15:50 Mais le fait est qu'il y a une classe moyenne qui existe et qui, elle, a des difficultés pour louer un logement,
15:57 pour acquérir un logement.
15:59 Être jeune aujourd'hui, pouvoir avoir 30 000 euros de côté pour payer les frais de notaire,
16:05 pour pouvoir acheter un bien, c'est quelque chose d'impossible. C'est la réalité.
16:10 Alors il faut faire quoi ? Diminuer ou supprimer les frais de notaire ?
16:13 Il faut les adapter à la réalité sociétale dans laquelle nous nous trouvons.
16:18 Et nous sommes en pleine crise.
16:20 Je veux dire que le gouvernement bruxellois dépense 400 millions d'euros pour un musée qui s'appelle le Canal.
16:28 Un musée dirigé par les copains et les copines du Parti Socialiste et de Défi.
16:36 Alors, moi j'entends bien tout ça. Est-ce qu'on ne pourrait pas prendre 250 millions de ce budget-là
16:40 et aider les jeunes de la classe moyenne dans l'acquisition d'un bien ?
16:45 Est-ce que vous pourriez me dire pourquoi ?
16:48 Moi j'ai rencontré récemment un couple de pensionnés, monsieur le député,
16:52 qui m'a dit qu'ils touchaient exactement 2200 euros et qu'ils ne peuvent pas bénéficier de l'allocation de Mme Benhamou.
17:01 2200 euros. Une dame qui a travaillé à mi-temps toute sa vie, un monsieur qui a travaillé toute sa vie,
17:08 reçoit 2200 euros et ils ne peuvent pas bénéficier de cette allocation.
17:12 Donc moi la question que je me pose aujourd'hui c'est, est-on, soutient-on les gens qui ont travaillé dans ce pays ?
17:21 Est-ce qu'on les soutient financièrement ? Est-ce qu'on leur permet d'accéder aux logements sociaux ?
17:25 Est-ce qu'on permet aux jeunes de pouvoir construire leur vie ?
17:30 On sait que ce gouvernement a vécu au-dessus de ses moyens,
17:34 incapable de construire un métro dans une capitale européenne.
17:38 Quand même, attendez, on est dans la capitale de l'Europe et on n'a pas de métro.
17:42 Incapable. Ils ont vécu au-dessus de ses moyens, le déficit s'est creusé,
17:46 et pourtant il n'y a aucune solution structurelle sur le logement moyen et le logement acquisitif.
17:54 Clémentine Barzin, vous êtes députée bruxelloise et maire.
17:57 La classe moyenne, c'est aussi une classe qui vous préoccupe en matière de logement ?
18:02 Oui, bien sûr, je fais le constat à l'instant.
18:05 Vous parliez du locatif et de l'acquisitif.
18:10 Sur le locatif, il y a une pression notamment sur les petits logements.
18:15 Et donc, comme il y a un nombre moindre, le prix augmente.
18:20 C'est un réel problème.
18:23 Nous, on est pour une négociation, un conventionnement entre le locateur, le propriétaire et la région.
18:33 Et on sait que les propriétaires sont confrontés à des indexations,
18:37 voire une augmentation avec les additionnels du prix compte immobilier.
18:40 On sait que pour avoir des permis, ça prend un temps dingue.
18:44 Si la région pouvait faciliter les choses, par exemple pour les permis,
18:49 s'il y avait des gestes concernant le prix compte immobilier,
18:52 on pourrait trouver une manière pour les propriétaires aussi de se conscientiser
18:56 par rapport au loyer important et de modérer ces loyers.
18:59 Parce qu'effectivement, c'est un obstacle pour beaucoup de citoyens et de jeunes.
19:05 En ce qui concerne l'acquisitif, nous, on est pour, comme on l'indiquait à l'instant,
19:14 essayer de trouver une solution pour l'apport que les personnes sont obligées de donner à la banque.
19:23 On sait que les taux ont beaucoup augmenté.
19:25 Donc ça devient vraiment de plus en plus compliqué avec une banque d'acquérir un logement.
19:30 Ce que nous proposons, c'est de réaliser un crédit d'apport.
19:35 Ça représente le montant moyen pour l'achat d'un appartement.
19:39 Évidemment que c'est de plus en moins.
19:41 C'est 255 000 euros en région bruxelloise.
19:45 Donc ça représente environ 50 000 plus 10 000, 11 000 pour différents frais.
19:51 Pour cette masse de 60 000, on veut créer des crédits spécifiques.
19:56 Comme ça, on donne le kick pour que un ménage bruxellois puisse passer à l'acquisition.
20:01 Et là, l'argent qu'on a tous les mois, c'est vraiment thésaurisé.
20:05 Ce n'est pas jeté par les fenêtres.
20:07 Donc là, c'est entré dans une logique vertueuse pour beaucoup de ménages bruxellois.
20:11 En ce qui concerne le logement social, j'entends M. Domenez,
20:15 mais le logement, ça prend énormément de temps à construire.
20:19 Il n'y a pas que ça, M. Domenez.
20:21 Il y a 50 000 ménages qui sont en attente d'un logement social à Bruxelles.
20:27 La construction, ce n'est pas la solution.
20:30 Vous avez des grands objectifs parce que ça fait partie de votre culture.
20:34 La location loyer, pour laquelle nous plaisons depuis plus de 20 ans,
20:37 elle concerne aujourd'hui, heureusement, vous y avez accédé il y a un peu plus d'un an,
20:41 elle concerne aujourd'hui 4 à 5 000 ménages sur 50 000.
20:44 - 12 500. Actuellement, il y a 12 500 personnes.
20:47 - 4 à 5 000 ménages. - Non, non, non, les chiffres officiels, c'est 12 500.
20:50 - Officiels. - Il faut arrêter de dire n'importe quoi.
20:52 - Ce n'est pas n'importe quoi.
20:54 Même vos chiffres, un cinquième, c'est 20 %,
20:57 plus de 50 000 ménages qui sont en attente d'un logement social.
21:00 Donc, il faut absolument élargir cette allocation loyer.
21:06 Absolument, nous le souhaitons.
21:09 Et puis, renforcer aussi toute la mécanique des agences immobilières sociales
21:13 qui permettent aussi à des gens, des petits propriétaires,
21:16 de louer quelque chose avec un soutien en termes de gestion
21:19 de la part des services publics.
21:22 Et là, on a une possibilité.
21:24 Aujourd'hui, les montants qui sont alloués aux agences immobilières sociales,
21:27 c'est peanuts par rapport à ce qui est consacré à la construction de logements.
21:32 Alors que les solutions pour lesquelles nous plaidons,
21:34 elles sont plus rapides et plus efficaces.
21:37 Par rapport à la demande, M. Domenez,
21:39 il faut être vraiment dans des formules beaucoup plus adaptées.
21:41 On continue d'en parler dans un instant, juste après Joseph Camel.
21:45 [Musique]
21:51 Joseph Camel, celui qui part...
21:53 [Musique]
22:02 Comment augmenter notre pouvoir d'achat ?
22:04 C'est la question que je vous pose ce soir.
22:07 M. Boukili, PTB, vous souhaitez, vous, un encadrement des loyers ?
22:11 Oui, tout à fait.
22:13 Quand on voit l'augmentation des prix des loyers ces dernières années,
22:16 si on prend les 20 dernières années,
22:18 je pense que les loyers ont augmenté de plus de 20% au-dessus du pouvoir d'achat.
22:22 Donc c'est complètement une augmentation faramineuse.
22:26 Et il faut agir là-dessus.
22:27 Aujourd'hui, le marché de l'immobilier est devenu un marché très lucratif.
22:32 D'ailleurs, on voit que les barons d'immobilier n'hésitent pas à investir
22:37 de plus en plus dans ce marché parce qu'il est hyper rentable.
22:41 Et notamment, quand on dit que la région doit construire des logements et ainsi de suite,
22:46 moi je regrette par exemple que la région a vendu le site de Tour et Taxi
22:52 au privé, où on a construit pas mal de logements pour des loyers qui sont très chers quand même.
22:57 C'est pour une classe assez particulière et qui ne répond pas à la crise de logement.
23:04 Quand on parle des 50 000 personnes qui attendent sur les listes,
23:09 on parle de logement social parce que le reste du parc immobilier est inaccessible.
23:14 Et donc c'est pour ça qu'il faut mettre en place un encadrement des loyers,
23:18 obliger en tout cas les promoteurs immobiliers à donner un prix à loyer
23:24 qui correspond à la qualité du loyer.
23:26 Il y a une grille des loyers à suivre pour imposer cet encadrement des loyers.
23:33 Et donc cette grille qui est aujourd'hui seulement indicative, il faut la rendre obligatoire
23:39 et imposer un encadrement des loyers.
23:41 Je pense que ce serait un moyen de limiter les dépenses pour le logement
23:46 et ça peut aider à augmenter le pouvoir d'achat des ménages.
23:50 Vincent Van Halen, vous êtes premier chef d'un Skerbeek,
23:52 c'est évidemment pas possible pour tous les logements.
23:56 Bien sûr que non, mais tout d'abord je voudrais réagir un peu.
23:59 N'opposons surtout pas, parce que je crois que c'est un faux débat,
24:02 n'opposons surtout pas nature en ville et construction de logement.
24:05 Il y a dans cette région une quantité absolument ahurissante de bureaux vides
24:09 qui pourraient être très facilement et rapidement convertis en logement.
24:14 Oui, on dit ça depuis toujours, mais ces bureaux restent vides.
24:17 Oui, mais c'est incroyable, pas très loin d'ici,
24:19 vous allez prendre dans le quartier Cologne-Elbourg,
24:21 regardez l'observatoire du bureau, d'année après année,
24:24 il y a des dizaines de milliers de mètres carrés.
24:26 Moi je crois vraiment que la région doit pouvoir se porter acquéreur
24:30 de ces bureaux pour les transformer beaucoup plus rapidement.
24:33 Ce serait bien que vous vous parliez entre paix et século.
24:35 Mais bien sûr.
24:38 Alors il faut évidemment construire plus de logements sociaux
24:41 parce qu'il y a une liste d'attente.
24:43 Il faut aussi, on parle de pouvoir d'achat,
24:45 mettre le paquet sur la rénovation des logements publics et sociaux
24:49 parce que c'est ça aussi.
24:50 Il y a parfois dans cette région bruxelloise
24:52 des ménages qui payent plus de charges allocatives
24:55 que de loyers dans les logements publics
24:57 qui ont été construits dans les années 60 et 70
24:59 et qui sont de véritables passoires.
25:01 Et puis il faut mobiliser le logement public, le logement privé,
25:05 pour des systèmes d'Aïès aussi, des systèmes de conventionnement.
25:09 Et en effet, on ne s'en sortira pas rien qu'avec les logements publics.
25:13 Il va falloir aussi mobiliser et encadrer le marché local
25:17 beaucoup plus fortement qu'il n'est fait aujourd'hui.
25:19 Sophia Benhamy, conseillère communale à Underlect, les engagés,
25:22 souhaite vous répondre.
25:24 Oui, alors moi je suis tout à fait d'accord avec vous.
25:26 Il y a beaucoup de logements qui sont des passoires énergétiques
25:28 et qui nécessitent d'être complètement rénovés.
25:32 Mais ils trouvent où l'argent, les bruxellois ?
25:35 Je veux dire, on est propriétaire,
25:38 on a la chance de pouvoir être propriétaire.
25:40 Ils trouvent où l'argent ?
25:42 Comment est-ce qu'ils font ?
25:44 Je veux bien un peu imiter, mais vous savez qui était la dernière ministre du logement ?
25:49 Il y a ça de moins de cinq ans.
25:51 Mais vous savez qui est aujourd'hui le ministre de l'environnement ?
25:56 C'est qui ?
25:58 Oui, mais c'est qui le ministre de l'environnement ?
26:00 Vous nous lancez dans une polémique.
26:01 Moi je crois que le débat du logement vaut mieux que de petites piques politiciennes.
26:05 Ce que je peux vous dire, c'est que par exemple,
26:07 la commune de Scarbeck a ces dernières années mis le paquet
26:10 sur la rénovation de ses logements publics.
26:13 Elle doit le faire.
26:15 Il y a tout un tas de politiques publiques aussi qui sont mises en place
26:18 pour le patrimoine privé.
26:20 Le grand projet Rénolution qui vient d'être lancé il y a quelques mois,
26:27 qui doit être plus accessible,
26:29 les procédures doivent être plus simplifiées.
26:32 Mais il y a évidemment tout un énorme travail à faire
26:36 sur la rénovation avec des aides publiques.
26:39 Si vous avez un coup de baguette magique pour le faire en deux jours...
26:42 Non mais je vous parle du particulier.
26:44 Vous me parlez du logement public.
26:47 Moi je vous parle du particulier.
26:49 Où le particulier va trouver cet argent ?
26:51 Vous croyez que les particuliers impriment les billets ?
26:53 Avec des primes publiques à la rénovation.
26:55 Oui mais c'est insuffisant.
26:56 Quand vous devez faire une rénovation profonde, c'est insuffisant.
27:00 Vous avez proposé quoi la législature passée ?
27:02 Quelle est votre solution madame ?
27:03 Non mais vous avez proposé quoi ?
27:05 D'abord vous ne m'interrompez pas, vous me parlez sur un autre ton.
27:07 On n'est pas copains.
27:08 Non mais ça c'est un...
27:09 Je vois bien que vous n'êtes pas copains.
27:10 Non mais ça c'est un...
27:11 Je pense que je ne pourrais pas dire.
27:13 Non, moi tout ce que je sais c'est que les primes doivent être encore plus augmentées.
27:17 Elles ne sont pas suffisantes à ce stade.
27:19 Elles ont triplé par rapport à la période de madame Frémaux.
27:22 C'est un truc super que vous avez fait mais vous devez aller encore plus loin.
27:25 Parce que quand on fait quelque chose de bien, je peux aussi le dire.
27:28 Mais là en l'occurrence elles sont insuffisantes.
27:30 Et il y a un objectif qui a été fixé par votre gouvernement
27:34 de vouloir isoler tout le bâti.
27:36 Mais le fait est qu'aujourd'hui, en pleine crise sociale, en pleine crise financière,
27:41 les bruxellois n'ont pas les moyens de faire tout ce que vous voulez qu'ils fassent.
27:45 Ça c'est la réalité.
27:47 Dans un instant on parle de vos factures d'énergie.
27:50 Vous avez du mal à les payer.
27:52 Vous souhaitez commenter ce qui se dit ici en studio dans Place Publique.
27:56 J'attends vos appels au 078 077 088 et je lis vos SMS au 0488 106 800.
28:04 [Musique]
28:07 19h20 Place Publique sur Arabelle.
28:11 Soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre.
28:17 Comme chaque jeudi soir on parle des grandes questions qui vous intéressent.
28:21 Comment augmenter notre pouvoir d'achat ?
28:24 Il devient aussi difficile pour de nombreux Belges de payer les factures d'énergie.
28:28 Rapidement et du tac au tac, chacune et chacun un tour de table.
28:32 Clémentine Barzin, députée bruxelloise et maire.
28:35 Quelle est une de vos propositions pour aider les Belges à payer leurs factures d'énergie ?
28:41 En fait la situation à Bruxelles est vraiment très cruciale pour les citoyens bruxellois.
28:52 Parce que c'est vrai que la dépense de logement, tout confondu,
28:55 est vraiment une dépense très importante.
28:57 Et donc les coûts d'énergie liés au logement deviennent un obstacle supplémentaire
29:03 qui devient parfois infranchissable.
29:05 Donc il faut vraiment réfléchir de manière très volontariste à ce sujet.
29:09 En région bruxelloise, par rapport aux deux autres régions,
29:12 si je prends un consommateur qui consomme 3500 kW d'électricité par an,
29:17 il paye entre 37 et 91 euros de plus pour la partie qui est soumise au fournisseur,
29:25 pas le reste, qu'un citoyen qui habite en Wallonie ou en Flandre.
29:31 Donc ça pose un énorme problème.
29:33 Ce qui se passe en région bruxelloise, c'est qu'il y a un frein énorme.
29:37 À savoir que s'il y a un litige concernant l'énergie,
29:42 il y a une obligation à Bruxelles de passer par un juge de paix.
29:46 Ça c'est le constat, mais comment est-ce qu'on peut faire changer les choses ?
29:48 En fait on veut trouver une solution qui d'une part,
29:51 essaie de soutenir les clients les plus fragiles,
29:55 mais qui aussi permet à un fournisseur de dire
29:58 "Moi je vais venir sur le marché bruxellois,
30:00 parce que je peux à un moment avoir des situations qui sont plus gérables,
30:04 parce que sinon c'est vraiment extrêmement compliqué pour eux".
30:07 Aujourd'hui on a deux fournisseurs majeurs à Bruxelles,
30:09 Engie et Total Energy.
30:11 En fait c'est ce quasi-duopole qui fait en sorte que les prix ne sont pas assez challengés.
30:18 À Bruxelles, on vient de parler de la situation du logement qui est déjà assez importante.
30:24 Quand on ajoute des prix de l'énergie aussi colossaux,
30:27 ça devient vraiment très compliqué.
30:29 Donc il faut vraiment trouver une solution à cette situation en particulier.
30:33 Voilà, vous dites que les prix de l'énergie ne sont pas assez challengés.
30:37 Nabil Boukili, député fédéral PTB, il souhaite bloquer les prix de l'énergie.
30:43 Oui, quand on voit l'augmentation des prix de l'énergie,
30:46 surtout par rapport aux coûts du colloateur,
30:49 on a vu que les coûts n'ont pas forcément augmenté,
30:51 mais par contre le prix du colloateur a quadruplé, quintuplé,
30:56 quand on était en pleine crise.
30:58 C'est ce que nous avons appelé à l'époque des profiteurs de guerre,
31:01 parce que c'était suite à la situation de guerre que les prix d'énergie ont augmenté.
31:05 Et Engie, Total Energy, ainsi de suite, ont profité de cette situation
31:09 pour augmenter les prix et faire des marges colossales.
31:12 On a été jusqu'à 9 milliards d'euros de surprofits,
31:15 ça veut dire des profits supplémentaires par rapport à ce qu'ils font d'habitude.
31:19 Donc oui, il faut un blocage des prix,
31:21 qu'ils soient financés par ces surprofits qui ont été générés par ces grandes multinationales.
31:27 Donc ici, il y a une injustice que le coût de l'énergie n'a pas augmenté,
31:32 alors que son prix a augmenté, et que ce soit les travailleurs qui le payent.
31:36 D'autre manière aussi, c'est au niveau, toujours lié à l'énergie,
31:39 c'est la question de l'indexation. L'indexation ne comble pas l'augmentation de l'inflation,
31:46 notamment parce qu'il n'y a pas tout ce qu'il faut dedans.
31:49 Par exemple, l'essence, qui a augmenté de manière considérable,
31:52 et qui a été un coût important pour les travailleurs, n'est pas compris dans l'index.
31:58 Donc il faut revenir à l'index à l'ancienne.
32:00 Et une dernière chose, c'est la question, quand on parle de pouvoir d'achat,
32:05 et comment payer ses factures, ainsi de suite, c'est la question des salaires.
32:08 – Les salaires, on y viendra dans quelques instants.
32:13 Autour de la table, l'un d'entre vous souhaite réagir aux propositions qui ont été évoquées ?
32:18 – Oui, si vous le permettez.
32:20 – Ibrahim Donmez, député Bruxelles OAPS.
32:23 – Par rapport à ce que tu viens de dire Nabil, il y a 30 secondes,
32:27 le prix de l'essence qui a augmenté, le gouvernement fédéral a diminué fortement
32:32 les assises, les taxes, justement pour pouvoir maintenir le haut plus bas.
32:36 Donc quand on compare avant la crise de l'énergie à maintenant,
32:39 est-ce qu'il y a vraiment une différence au niveau du prix ?
32:42 Il y en a eu à un moment donné, quand le prix a augmenté,
32:44 a dépassé les 2 euros, les 2 euros 10, les 2 euros 20,
32:47 mais le gouvernement fédéral a réagi et a diminué l'assise,
32:51 donc la partie de taxes de l'État, de ce que l'État perçoit réellement,
32:55 pour pouvoir justement bloquer au plus bas.
32:57 Est-ce que c'est suffisant ? Mais c'est jamais suffisant.
32:59 – Non, non, cette diminution était complètement marginale en fait.
33:01 On est quand même passé au-dessus de 2 euros le litre,
33:04 malgré la diminution des assises, en fait cette diminution
33:07 n'était vraiment pas conséquente.
33:09 – 40 centimes, c'est énorme, sur 2 euros 40 centimes, c'est énorme.
33:14 – Les gens payaient 2 euros le litre.
33:16 – Après c'est pas suffisant.
33:18 – On est passé de 1,40, 1,50 à 2 euros le litre,
33:21 les gens payaient 2 euros le litre, ça c'est l'effet,
33:23 qu'on baisse les assises ou pas, ce qu'il fallait faire,
33:27 c'est pour ça en fait que moi je ne suis pas pour la politique
33:30 des chèques et des ci et des ça, il faut des mesures structurelles.
33:33 Quand on bloque les prix et qu'on les finance par les surprofits
33:37 qui ont été engendrés par ces multinationales,
33:39 je pense que ça c'est une mesure qui est juste et raisonnable,
33:42 parce qu'on empêche en fait que ces multinationales
33:45 empochent ou en tout cas s'aigressent sur le dos des travailleurs.
33:49 – Et vous pensez que le gouvernement fédéral a une incidence directe,
33:54 par exemple sur le prix du gaz européen, la bourse est en…
33:57 – La France l'a fait, la France a bloqué les prix.
33:59 – Je vais terminer, en Hollande, la bourse au gaz,
34:02 vous savez que le prix de l'électricité est directement lié au prix du gaz,
34:04 vous pensez qu'on a la totale coupe des franches
34:06 pour pouvoir réguler de cette manière-là ?
34:08 Moi je pense qu'on pourrait le faire,
34:10 on pourrait le faire mais au niveau européen d'abord,
34:12 c'est là où on a le plus de marge.
34:14 – Qui nous a mis dans cette situation au niveau européen ?
34:16 C'est notamment les partis qui sont au pouvoir aujourd'hui,
34:18 qui ont voté la libéralisation des marchés de l'énergie,
34:20 qui ont donné les conséquences ?
34:22 – Il y a deux solutions, le ministre de l'énergie de l'époque,
34:24 que je connais très bien, lui avait voté cette libéralisation de l'énergie.
34:29 – Rapidement.
34:30 – Il y avait deux choix, soit sortir de l'Union européenne,
34:33 et là moi je voudrais vous entendre sur la question,
34:35 parce que le PTB avait été très ambigu sur la question à l'époque,
34:38 ou bien accepter ça.
34:40 – Non, ce n'est pas vrai.
34:42 – Moi je peux vous sortir les débats qu'il y a eu au fédéral à l'époque.
34:46 – Oui, mais ce n'est pas vrai.
34:48 – Moi je voudrais surtout réagir sur une chose.
34:50 – Rapidement alors.
34:51 – J'ai entendu pas mal de choses,
34:53 j'ai entendu qu'à un moment donné c'était Peanuts
34:57 pour les agences immobilières sociales, le MR, on dit ça.
35:01 – Ça c'était le débat précédent sur l'accès au logement.
35:05 Rapidement alors.
35:06 – Très rapidement, bah oui c'est une idée politique,
35:09 c'est une orientation politique, c'est ce que vous souhaitez,
35:11 vous êtes à l'opposition, on est en majorité nous,
35:13 et nous on a pris notre décision, c'est de pérenniser l'effort,
35:17 c'est de construire du logement à long terme,
35:19 donner, saupoudrer pour ne pas avoir de retour,
35:21 ce n'est pas notre politique à nous.
35:23 Si on doit donner à des agences immobilières sociales,
35:25 on pourrait essayer à un moment donné, vous savez,
35:27 la lutte pour bloquer le prix du loyer,
35:29 et M. Nabil l'a dit également, il faut une grille contraignante,
35:32 moi je suis assez d'accord, mais avant tout, c'est l'offre et la demande.
35:36 Tant qu'il n'y aura pas de logement, en suffisance,
35:38 on ne pourra pas le bloquer.
35:39 Et donc quand moi j'ai commencé mon débat,
35:41 j'ai dit qu'on a construit des milliers,
35:43 on n'a jamais construit autant, à Bruxelles pour le moment,
35:45 et je trouve que ce n'est pas encore assez,
35:47 il faut encore accentuer l'effort,
35:48 un milliard et demi ce n'est pas assez, il faut en donner plus.
35:50 Mais ce qu'on est dans cette conjoncture-là actuellement.
35:52 Dans un instant, juste après Stromae, on entendra
35:55 Sofia Benami et Vincent Van Halen.
35:58 Papa Oute, c'était Stromae dans Place Publique sur Arabelle.
36:20 On parle ce soir de notre pouvoir d'achat,
36:22 juste avant la pause on parlait des prix de l'énergie.
36:24 Vincent Van Halen, vous êtes le premier échefin à Scarbeck,
36:28 et vous êtes écolo.
36:29 Oui, sur les prix de l'énergie, vous savez,
36:32 on a parlé tout à l'heure du pouvoir d'achat
36:34 de la classe moyenne et des plus faibles de notre société,
36:36 il y a une autre personne qui a fort souffert
36:38 de cette crise de l'inflation,
36:40 et cette personne s'appelle les finances publiques,
36:42 qui n'a pas non plus été épargnée.
36:45 Et donc c'est pour ça, je le disais en introduction,
36:47 que je crois que quand on réfléchit à une mesure,
36:49 il faut beaucoup plus réfléchir à la cibler
36:52 envers les personnes les plus vénérables
36:54 et les personnes qui en ont le plus besoin.
36:55 Je crois que dans la crise de l'énergie,
36:56 s'il y avait une mesure à amplifier et à prolonger,
37:01 c'est le tarif social.
37:03 Parce qu'évidemment on a eu une crise très soudaine,
37:05 et alors il y a des réponses très faciles et très efficaces,
37:08 comme la baisse de la TVA à 6%,
37:11 il fallait le faire pour réagir très rapidement
37:14 et très efficacement, et ça a eu un effet direct.
37:17 Par contre, prolonger ça indéfiniment,
37:20 c'est aussi, selon moi, très injuste,
37:23 parce que la TVA de l'énergie à 6%
37:25 et le maintenir pendant 15 ans ou 20 ans,
37:27 c'est continuer à donner un cadeau fiscal,
37:30 moi j'appelle ça un cadeau fiscal,
37:32 aux plus riches, pour chauffer la piscine,
37:33 pour chauffer le sauna,
37:34 pour chauffer la maison à 25 chambres.
37:37 Je caricature, évidemment, il n'y a pas beaucoup de bien.
37:39 Mais il y a quand même, en région bruxelloise,
37:42 des gens qui sont, qu'on l'a dit tout à l'heure,
37:45 qui n'ont pas souffert et qui ne l'ont pas senti,
37:48 puisque le sondage parlait de 53% de gens
37:51 qui ne le sentaient pas.
37:52 Et cette TVA à 6% est efficace sur le court et moyen terme,
37:56 mais à long terme, elle est injuste et non ciblée.
37:59 Et donc, pour moi, il faut beaucoup mieux investir
38:01 sur des alternatives que de la TVA à 6%.
38:04 Et donc, ciblons, parce que les finances publiques,
38:07 c'est notre bien commun à tous,
38:08 et il ne faut pas les maltraiter.
38:10 - Sophia Benhamy, les engagés, 30 secondes.
38:12 - Alors, c'est Sophia Benhamy, mais ce n'est pas très grave.
38:14 - Benhamy.
38:16 - Écoutez, vraiment, en 30 secondes,
38:19 je déplore que la Belgique n'ait pas fait
38:21 le même choix politique que la France,
38:23 qui a été d'assumer, finalement, cette hausse des prix
38:26 et de l'assumer dans ses finances publiques
38:29 et de ne pas la répercuter sur ses concitoyens.
38:32 Et ça, ça a été un choix, et c'est un choix politique.
38:35 Et le choix politique qu'a fait la Belgique,
38:38 parmi lesquels, voilà, on a ici,
38:42 autour de cette table, des partis au pouvoir,
38:46 les écologistes, le parti socialiste, les libéraux,
38:49 ils n'ont pas fait le choix d'imputer ça aux finances publiques,
38:52 ils ont fait le choix de l'imputer aux citoyens.
38:54 Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe dans la réalité de terrain ?
38:57 Et je le sais, parce que je suis une élue communale,
39:00 je suis beaucoup sur le terrain,
39:01 on a des gens de la classe moyenne,
39:03 donc pas que des pauvres,
39:04 pas que des familles monoparentales,
39:07 des gens de la classe moyenne
39:08 qui ne savent plus payer leurs factures d'énergie.
39:10 Ça, c'est la réalité.
39:12 Alors oui, monsieur Bdenev, vous me disiez tout à l'heure
39:14 que l'eau reste toujours moins chère
39:17 que la Wallonie, la Flandre ou encore d'autres capitales européennes.
39:20 Mais il faut se mettre un petit peu à la place des gens
39:23 qui, du jour au lendemain, reçoivent une facture
39:27 qui a doublé, triplé,
39:29 et qui, en plus, en raison d'une mauvaise gestion
39:33 au sein de Vivacqua,
39:35 se sont retrouvés à recevoir toute une série de factures
39:37 qu'ils n'ont pas reçues pendant des années.
39:39 Et ça, malheureusement,
39:41 c'est pas de votre faute à vous,
39:43 mais tout à coup, ils se sont retrouvés
39:45 à payer des 500, 600 euros d'eau.
39:47 Et ça, c'est la réalité dans laquelle
39:49 se trouvent aujourd'hui les Bruxellois.
39:51 Et voilà, je déplore le choix politique qui a été fait
39:54 de ne pas faire impacter.
39:56 C'est noté. On avance.
39:57 Une problématique qui concerne tous les Bruxellois,
39:59 c'est la mobilité à Bruxelles.
40:00 On s'en rend compte.
40:01 Il est de plus en plus difficile de se déplacer dans notre capitale.
40:05 Nabil Boukili, PTB,
40:07 vous souhaitez-vous la gratuité des transports publics bruxellois
40:10 pour tous ?
40:11 Oui, pour tous.
40:12 Pour tous, parce que le transport public,
40:14 c'est un service qui doit être rendu à tous les Bruxellois.
40:17 Et je pense que c'est un projet pour l'avenir.
40:19 C'est un projet social,
40:21 c'est un projet écologique,
40:22 parce que la gratuité des transports publics
40:25 permet que ça soit plus accessible
40:28 pour beaucoup de travailleurs.
40:30 Et ça pourrait être un moyen de remplacer la voiture.
40:34 C'est une des options.
40:36 Il y a aussi le fait que ça faciliterait la mobilité
40:40 pour les Bruxellois.
40:42 Et on a vu surtout que quand il y a des expériences
40:45 qui vont dans ce sens,
40:47 on a l'expérience par exemple du Luxembourg,
40:49 de Dunkerque,
40:50 qui ont la gratuité...
40:51 C'est finançable ?
40:52 Bien sûr que c'est finançable.
40:54 Qui ont la gratuité des transports publics.
40:56 Dans ces pays-là, ou ces villes-là,
41:00 il y a une diminution de l'utilisation de la voiture
41:03 et une augmentation de l'utilisation des transports publics.
41:07 Et aussi une ambiance dans les transports et dans la ville
41:12 qui est beaucoup plus agréable.
41:14 Et je pense qu'à Bruxelles,
41:16 on gagnerait plus à rendre des transports publics gratuits
41:22 plutôt que de venir avec une politique punitive
41:26 au niveau de la voiture.
41:27 Il faut donner des perspectives,
41:29 il faut donner des solutions.
41:31 Et les transports publics sont parmi les solutions de l'avenir,
41:34 que ce soit pour le nouveau pouvoir d'achat
41:36 ou pour l'aspect écologique de notre mobilité.
41:41 Clémentine Barzin, émère, c'est pour bientôt,
41:44 alors les transports publics bruxellois,
41:46 gratuits pour tous,
41:47 on ne devra plus valider sa carte Mobib ?
41:49 Merci.
41:54 En fait, moi j'aime bien qu'on puisse offrir tout à tout le monde.
41:59 C'est plus sympa, évidemment.
42:00 On est près de Noël, de Saint-Nicolas, tout ça.
42:02 Donc ce sont des discours qui sont agréables à entendre.
42:05 C'est une musique assez séduisante.
42:07 Il y a une réalité,
42:09 c'est qu'in fine, il y a quelqu'un qui paye.
42:12 On vient de parler pendant trois quarts d'heure de la classe moyenne
42:15 et de la charge qui devient de plus en plus oppressante
42:18 pour cette classe moyenne,
42:19 qu'elle sera la capacité d'aller faire de nouveaux prélèvements.
42:22 La région bruxelloise vient de donner quelques lignes du budget.
42:26 On va en discuter bientôt au Parlement.
42:29 Et il y a des augmentations.
42:33 Donc normalement, le ministre des Finances
42:36 avait annoncé qu'il fallait réduire la valure de 600 millions.
42:40 Et on a des économies pour 100 millions
42:44 et de nouveaux prélèvements,
42:47 des nouvelles recettes pour 100 millions.
42:49 Et donc de nouveau, au lieu d'avoir le courage
42:52 de réduire les dépenses publiques,
42:54 on va aller chercher, et notamment chez la classe moyenne,
42:57 ces suppléments.
43:00 Et le problème est le suivant,
43:02 c'est qu'il y a eu la gratuité pour les moins de 25 ans à Bruxelles,
43:06 depuis quelques temps, à l'initiative du gouvernement.
43:09 C'était aussi sympa comme ça.
43:10 Mais qu'est-ce qu'on voit maintenant ?
43:11 C'est qu'il y a une augmentation en vue
43:14 de l'abonnement de la CIP pour tous les autres.
43:16 Et donc ça, c'est un vrai problème.
43:18 On ne peut pas faire payer une gratuité à ce point
43:21 en faisant payer les autres comme ça,
43:23 alors qu'il y a des mesures plus générales,
43:25 plus tenant mieux compte des difficultés
43:29 de l'ensemble de la population qui devraient être menées.
43:32 Quand on parle de budget,
43:33 quand on parle de mesures comme celle-là,
43:36 on doit absolument être conséquent.
43:39 Et c'est très important aujourd'hui
43:41 de ne pas venir avec des mesures poudre aux yeux comme celle-là.
43:43 Ça ne vous pose pas de problème
43:45 de faire des cadeaux fiscaux aux multinationales
43:47 et aux plus riches quand votre parti le fait au niveau fédéral ?
43:50 Ça ne vous pose pas de problème ?
43:51 Bien entendu.
43:52 Vous n'êtes peut-être pas au courant non plus
43:53 de la taxe sur les banques qui vient d'être votée
43:55 au gouvernement fédéral
43:57 et qui justement va permettre d'avoir des revenus.
43:59 C'était Place Publique,
44:00 une émission à retrouver sur arabelle.fm
44:02 et sur les plateformes habituelles.
44:04 Le débat continue apparemment en studio et hors studio.
44:07 Merci d'avoir été avec nous.
44:09 Merci à tous mes invités.
44:10 Rendez-vous jeudi prochain, 19h.
44:12 Je vous souhaite une très belle fin de semaine.
44:14 fin de semaine.