• l’année dernière
Il nous a fait rire pendant des années sur l'antenne de Télégrenoble... Christian Dubouis fait sa place sur petit et grand écran ! Le comédien nous parle de son rôle dans le film Monsieur le Maire, et de ses futures apparitions...
Ange Richiero peut encore rester sur son nuage… Sacré deux fois aux Global Games, l’équivalent des Jeux olympiques pour le Sport adapté, le champion cycliste de Bernin a été reçu à l’Elysée, avec toute la délégation iséroise. Il nous raconte sa belle histoire, en compagnie du Président du comité départemental de Sport adapté, Yves Frécon.
Et quand la fiction rencontre la réalité, quand l'image virtuelle se fond dans le son réel, le Ciné-concert donne tout son relief au 7e Art ! Le festival le Tympan dans l'Oeil va encore vous surprendre... On en parle avec son co-directeur artistique Damien Litzer !

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Transcription
00:00 -Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés
00:03 pour regarder "Si on parlait".
00:05 Générique
00:06 ...
00:29 -Bienvenue à tous. Ravie de vous retrouver
00:31 avec ceux qui ont fait scintiller votre été,
00:34 qui vont faire chanter votre automne
00:36 et qui nous font rire et pleurer,
00:38 comme ce comédien bien connu de notre antenne
00:41 que les écrans publicitaires nous ont piqués
00:43 et même le grand écran qui raffole de son ton burlesque et tendre,
00:47 comme ces merveilleux athlètes qui portent très haut
00:49 les valeurs du sport adaptées et qui surtout grimpent
00:52 sur les plus hauts podiums du monde,
00:54 et comme cet art qui donne du relief au cinéma
00:57 et aux images virtuelles se font dans le son réel.
01:00 Le ciné-concert, c'est l'autre 7e art,
01:02 un art qui va adoucir vos soirées jusqu'au crépuscule de l'automne.
01:06 Le tympan dans l'oeil, c'est le festival de ciné-concerts
01:09 dont vous êtes le co-directeur artistique,
01:12 Damien Litzler. Bienvenue. -Bonsoir.
01:14 -Ca va bien se passer, cette édition,
01:16 parce qu'elle est très dense,
01:18 beaucoup de choses à préparer, j'imagine,
01:20 mais surtout beaucoup de diversité et beaucoup de plaisir.
01:23 On fait le point avec vous dans un instant.
01:26 -Ca va bien se passer. -C'est vrai.
01:27 -Ange s'est vu pousser les ailes de l'amour du sport,
01:30 qui a propulsé son vélo jusqu'aux cieux des Global Games,
01:34 deux fois champion du monde et cinq fois médaillé d'argent,
01:37 avec Yves Frécon, le président du comité départemental
01:41 de sport adapté. On va raconter cette belle histoire.
01:44 Bravo. Bienvenue.
01:45 Matteo, ça va ? -Ca va très bien. Merci.
01:48 -Matteo Tattoli, lui, est-ce que c'est le plus médaillé
01:51 de l'équipe de France ? -L'un.
01:53 -Ou est-ce qu'il y en a qui ont fait aussi bien ?
01:56 -L'un des plus médaillés.
01:57 -On va découvrir votre histoire et toute votre passion
02:00 dans un instant. Bienvenue, Christian.
02:02 Bienvenue, collègues.
02:04 -Bonjour.
02:06 -Quelle fierté. Pourquoi "collègues" ?
02:08 On est très fiers, déjà, de vous retrouver sur le petit écran.
02:12 -Cinq saisons. -Oui.
02:14 Cinq saisons, chez nous, sur Télé Grenoble.
02:16 Oui, les grenoblois ! En 2014,
02:18 vous aviez fait votre apparition sur notre antenne.
02:21 Eric, le chef de chantier du Tram A, vous êtes resté.
02:25 Eric ou Christian,
02:28 experts en tubes, en croutage,
02:31 en désactivage du béton ?
02:33 -C'est ça, en tout, tout, tout.
02:35 En forage, en... Une escroquerie,
02:37 parce que je n'y connaissais absolument rien,
02:40 mais il fallait se renseigner, faire des belles émissions
02:43 pédagogiques, didactiques, avec beaucoup d'humour, toujours.
02:46 -Mais jamais d'erreur. J'ai dit "Tram A",
02:49 c'était le Tram E, évidemment. Eric comme E, Tram E, Eric.
02:52 -C'est de la com, c'est compliqué. -Tout à fait, c'est pour ça.
02:56 Et puis, la France vous a adapté avec vos moutons.
03:00 C'était il y a quelques mois, on va dire,
03:02 il y a une paire de mois, il y a deux ans,
03:04 dans la pub d'Intermarché.
03:06 Certains vous reconnaissent ? Vous faites la chanson.
03:09 -Je suis monsieur d'Intermarché, maintenant.
03:12 On va m'oublier, d'un moment.
03:13 -On vous demande si vous étiez leveur de moutons,
03:16 producteur de fromage. -Des gens, des fois,
03:18 ne comprennent pas. "Qui s'occupait de votre ferme ?"
03:22 "Non, j'ai pas de ferme."
03:23 -Juste pour savoir, vous avez des attaches
03:25 avec le monde paysan, avec de la famille, éleveurs ?
03:28 -Pas du tout. Mon grand-père était...
03:30 Avec quelques bêtes, à l'époque, on hisait un peu tout.
03:34 -Très attaché aux gens de la terre.
03:36 -Exactement. -Dans le Beaujolais,
03:37 dont vous êtes originaire. -Dans le Beaujolais.
03:40 -Grenoblois d'adoption, bien sûr.
03:42 Et donc, comédien sur le petit écran,
03:44 sur les planches, sur le web, aussi.
03:46 Et donc, dans les salles obscures, sur grand écran,
03:49 vous êtes à l'affiche du film de Karine Blanc et Michel Tavarest.
03:53 C'est un film local.
03:55 -Tourné à Cordon, en Haute-Savoie.
03:57 -Oui. En Haute-Savoie, avec une vue magnifique sur le Mont Blanc,
04:00 les réalisateurs sont originaires de la région.
04:03 -Karine est grenobloise,
04:04 et Michel, lui, est de bourg d'Oisan.
04:07 -Exactement. Ce film s'appelle "Monsieur le maire",
04:09 avec le grand Clovis Cornia, sorti début novembre.
04:12 Voilà le début de l'histoire.
04:14 -On se bat des touristes, ils font que passer.
04:16 Faut faire un truc attractif.
04:18 -Il nous faut des vrais gens, qui font des enfants,
04:21 pas des touristes.
04:22 -Pardon, on est en retard. -Doline !
04:25 -Je vois profession chanteuse.
04:27 -Pour l'instant, c'est le RSA, mais bon.
04:29 -Cordon, c'est un village tranquille,
04:31 et ça serait bien que ça le reste.
04:33 -Vous n'avez pas l'air détendu.
04:35 -Je veux bien procéder à l'évacuation.
04:38 -C'est un village qu'il va falloir évacuer.
04:40 -C'est un très beau film... J'ai envie de dire "Eric".
04:44 Non, Christian ! -Voilà.
04:46 -C'est un très beau film inspiré d'une histoire vraie.
04:49 C'était plutôt du côté d'Andorre. -Exactement.
04:52 L'histoire d'un maire qui, pour sauver son village,
04:55 a monté un foyer pour accueillir des femmes en difficulté
04:58 avec des enfants.
04:59 Ca a permis de remplir l'école, de sauver le village.
05:02 C'est cette histoire qu'ils ont adaptée.
05:04 Après, ils ont trouvé une grosse production, c'est UGC,
05:08 donc il y avait des très beaux moyens.
05:10 C'était un premier film, un premier long-métrage.
05:12 C'est un film que j'ai vraiment beaucoup apprécié,
05:15 c'est très humain.
05:16 Je vis à la campagne, et on a tous des problèmes à la campagne,
05:20 de désertification, de plein de choses.
05:22 -De fermeture d'écoles, de services publics.
05:25 -Oui, très, très beau film, très humain,
05:28 et donc je le défends beaucoup, quand on peut,
05:31 et je le défends encore plus maintenant,
05:33 parce qu'il y a une cabale contre ce film hallucinante.
05:36 -Pourquoi ? -Parce qu'il y a une actrice noire
05:39 qui vient s'installer à la montagne.
05:41 -On dit que c'est du cliché, pour certains.
05:44 -Oui, c'est hallucinant. -Soit c'est pas bien, soit trop bien.
05:47 -C'est un truc de fou, parce que sur Internet,
05:50 toutes les bandes-annonces, les trolls de l'extrême-droite
05:53 se sont mis dessus, et hallucinant.
05:55 UGC a été obligé d'enlever les commentaires sur YouTube,
05:58 parce que les trolls de l'extrême-droite,
06:01 il y en a un qui pose un truc, et après, c'était immonde.
06:04 -C'est à l'opposé des valeurs du film.
06:06 -Surtout, ils n'ont pas vu le film,
06:08 mais c'est juste l'extrême-droite.
06:10 -C'est une histoire qui est humble,
06:12 qui est pas une annonce de leçon. -Du tout.
06:15 C'est un très beau film, très humain,
06:17 et les gens qui en manquent d'humanité,
06:19 je comprends que ça les choque,
06:21 que des gens de couleur viennent s'installer à la montagne.
06:25 On est en 2023, apparemment.
06:26 -Est-ce que c'est la question aussi des gens de couleur,
06:29 des gens qui vont peut-être attirer des problèmes,
06:32 parce qu'il y a des mamans seules avec des enfants,
06:35 parce qu'il y en a une qui n'a pas de papa qui va accoucher ?
06:39 C'est la France très conservatrice,
06:41 qui va éviter des problèmes,
06:43 et finalement, ce film veut aussi montrer
06:45 que c'est parfois créateur de bonheur.
06:47 -Exactement, bien sûr.
06:49 Il faut se mélanger un petit peu.
06:51 Autrement, c'est de la consanguinité,
06:53 c'est compliqué, voilà.
06:54 -Ouh, Christian ! Voilà.
06:57 Et donc, ce film a été tourné à Cordon.
07:00 -Oui, à côté de Salanches, Combloux, Meugève, tout ça.
07:04 -Voilà, et ce village existe aussi,
07:07 donc il s'agit de Cordon.
07:09 -Ils ont gardé le nom, ils n'ont pas changé le nom du village.
07:12 -Ils ont gardé, je ne sais pas...
07:14 C'est à côté de Combloux, je crois,
07:16 c'est une des plus belles vues.
07:18 Est-ce que le village lui-même était heureux
07:20 d'être associé à cette histoire ?
07:23 Est-ce que certains vont à Cordon dans l'espoir
07:25 d'aller rencontrer ses femmes et ses hommes au grand coeur ?
07:29 -Oui, et en fait, le tournage sur place,
07:31 ça a été aussi tourné à Annecy,
07:33 ça a été cinq semaines sur Cordon,
07:35 où tout le village a fait de la figuration,
07:38 cinq semaines dans le village.
07:39 Je suis allé à Salanches, à l'avant-première
07:42 des régionaux, et là, c'était super,
07:44 les gens étaient tous là, les figurants, les enfants,
07:47 ils en ont d'un souvenir absolument extraordinaire,
07:50 parce que c'est quelque chose, un tournage de cinéma,
07:53 c'est une grosse machine.
07:55 Et puis Michel et Karine sont des réalisateurs très humains,
07:59 les gens qui s'occupaient du casting, de la figuration,
08:02 c'est devenu des amis pour eux, pour les figurants,
08:05 c'était vraiment un beau moment de cinéma et d'humanité.
08:08 -Et puis Claus Vis Cornia, qui est absolument surprenant,
08:12 il est surprenant de réalisme et de dignité,
08:15 il est extraordinaire, ce comédien, en général,
08:19 et dans ce film en particulier.
08:21 Vous aviez été casté, vous aviez postulé pour le casting,
08:24 ou est-ce que vous aviez l'autre profil ?
08:26 -Voilà. En fait, c'est un directeur de casting
08:29 que je connais, qui m'appelle, qui m'a fait faire des essais,
08:32 et puis ça a matché avec les réalisateurs,
08:35 et voilà, c'était bien.
08:36 -Et ça avait fonctionné. -Voilà.
08:39 -Un petit truc pour le casting.
08:41 Ceux qui ont l'oeil, qui connaissent bien Télé Grenoble,
08:44 ont forcément reconnu dans le film,
08:46 ce que vous voyez,
08:47 dans le film, Christian, en tête de gondole,
08:50 dès qu'il s'agit d'aller contester,
08:53 et qu'est-ce que vous voyez ?
08:54 La chemise ! -Voilà.
08:56 -La fameuse chemise que vous avez reconnue.
09:00 C'est la même, Christian ? -Exactement.
09:02 C'est ma chemise. -C'est celle-là.
09:04 -C'est celle-là. Elle sera bientôt en vente
09:07 aux enchères, d'ailleurs. Cette chemise,
09:10 c'est la première que j'ai achetée il y a plus de 30 ans.
09:13 C'est de la qualité. -Elle a quand même un petit trou.
09:16 -Et elle a déjà fait, bon,
09:18 250 émissions sur Télé Grenoble, quand même.
09:21 Elle a fait une pub et un long métrage.
09:23 Donc c'est un bel investissement pour à l'époque,
09:26 je pense, 250 francs. -Une pub, pourquoi ?
09:29 -C'était une pub pour Nissan.
09:32 -Ah, une pub pour Nissan.
09:33 On n'a pas repassé les pubs pour le Shampoing,
09:36 pour l'immobilier, etc. Il faut venir chaque année
09:39 pour revoir les pubs, mais c'est vrai que ça fonctionne bien.
09:42 Alors, éleveur de moutons,
09:45 là, cette fois-ci, vous êtes un éleveur de vaches,
09:48 qui fait du fromage, dans ce film, "Monsieur le maire",
09:51 et le prochain, c'est quoi ? -Je suis vétérinaire.
09:54 -Vétérinaire. -Sur la téléfilm.
09:56 -Il faut toujours des animaux près de vous.
09:58 -Cet été, j'étais professeur de sport
10:01 dans un collège, donc avec des animaux aussi.
10:03 -Ah bah voilà.
10:04 -Ouf ! C'est, on va dire, des troupeaux de jeunes
10:08 plein d'envie d'apprendre, mais parfois très énergiques aussi.
10:11 Ca s'est bien passé. -Très bien.
10:13 -C'était un vrai collège, un lycée ?
10:15 -Oui, c'était tourné à Rion, en Auvergne,
10:18 à côté de Clermont-Ferrand,
10:20 dans un collège qui était fermé l'été.
10:22 C'était un film qui s'appelle "Coco-Colin".
10:24 C'est l'adaptation d'un seul en scène de Nicolas Devor,
10:28 qui s'appelle "Dans la peau de Cyrano".
10:30 C'est un spectacle qui a tourné énormément.
10:32 C'est l'histoire d'un prof de français
10:35 qui est dans un lycée où les ados, c'est compliqué.
10:38 Pour les motiver à se mettre à la langue française,
10:40 ils montent "Cyrano" de Bergerac. -Ah, génial !
10:43 -Il y a un petit enfant qui ébègue dans le truc,
10:46 et c'est le Coco-Colin. -Ah, Colin, Coco-Colin.
10:49 D'accord. Avec Alexandre Alamy et José Garcia ?
10:53 -Non, je crois qu'il y a Auratica.
10:55 J'ai pas tourné avec, mais je crois qu'il y a Auratica
10:58 et José Garcia. -Ils sont déjà venus.
11:01 Vous viendrez ensemble pour le concert l'été prochain.
11:04 -Oui. -Décidément, ça fonctionne bien.
11:06 On sait que vous avez le goût des bonnes choses.
11:09 Vous étiez venu présenter l'an dernier une série sur YouTube
11:12 qui vise à valoriser, à promouvoir
11:17 les qualités des vignobles français,
11:20 mais aussi tout le monde. Ca fonctionne ?
11:22 -Oui, ça commence à bien prendre.
11:24 On a encore quelques émissions à tourner.
11:27 On cherche une production pour nous chapeauter,
11:29 pour que ce soit un peu plus sérieux,
11:31 pour aller chercher du subvention,
11:33 parce que ça coûte cher, les vidéos, les déplacements.
11:36 -Pourtant, il y a toujours cet amour du phrasé,
11:40 de la langue, de la littérature.
11:42 Vous êtes un grand passionné d'histoire, aussi.
11:45 -D'histoire de rôle, surtout. -D'histoire de rôle.
11:48 D'ailleurs, "La Toussaint" est déjà passé.
11:50 On sait que vous avez un personnage qui collectionnait
11:53 "Les Faire-part de Décès". -Oui.
11:55 -C'est le premier de ce court-métrage,
11:57 "L'obituarophile". -C'est ça.
11:59 -On a fait la première partie, c'est un faux documentaire,
12:02 de 38 minutes, et là, on décrit la suite.
12:04 Ca sera incorporé dans un long-métrage
12:07 qui fera 1h40.
12:08 On est en pleine écriture du scénario.
12:10 -C'est génial.
12:12 On rappelle que "obituarophile", c'est ça ?
12:14 -L'obituarophile, ça existe.
12:16 -Donc, les collectionneurs de "Faire-part de Décès".
12:19 C'est pas bien gai, mais ce sont des histoires.
12:22 C'est comme ça.
12:23 -C'est l'histoire de la vie. -Exactement.
12:25 Vous avez une collection ? -Non, pas du tout.
12:28 J'ai mes sportifs qui collectionnent pour moi.
12:30 -On a une collection de médailles ici, en plateau.
12:33 Merci, Christian.
12:34 On se retrouve, c'est très intéressant, ce qui arrive.
12:38 Musique rythmée
12:40 ...
12:46 Angerie qui roule. Je peux les voir, ces médailles-là ?
12:49 Il y en a une en or. Je peux même les toucher.
12:52 C'est magnifique.
12:53 Ca, c'est la médaille d'or.
12:54 C'est marqué derrière "Cycling, road and track".
12:57 -Ah, yes. -Wow.
12:58 Yes. Because you speak English, of course, just like me.
13:02 Alors, Angerie Quiraud,
13:04 coureur cycliste de sport adapté,
13:06 coureur cycliste complet.
13:09 Vous avez participé...
13:11 Je les rends, parce que j'ai peur de les abîmer.
13:14 Vous avez participé à ce qu'on appelle les Global Games.
13:18 Yves Fréquent, les Global Games,
13:20 et bien sûr, Mathéo, qui est derrière nous.
13:22 Les Global Games, c'est l'équivalent des Jeux olympiques
13:25 en sport adapté.
13:27 -Oui, puisqu'il y a eu une exclusion des Jeux paralympiques en 2000
13:30 à cause des équipes de basket espagnoles
13:33 qui avaient triché.
13:34 Il y a un film français qui a été tourné, je ne sais plus le titre.
13:38 Ils avaient exclu tous les sportifs-porteurs
13:41 d'un handicap psychique ou mental.
13:44 On a réintégré les Jeux paralympiques à Londres en 2012.
13:48 Petit à petit, on réintègre,
13:50 mais vraiment petit à petit, par homéopathie,
13:52 sur les derniers Jeux olympiques,
13:54 on a eu six sportifs français qui sont allés,
13:57 on a fait trois médailles.
13:58 -Le sport adapté, c'est un sport pratiqué par des personnes,
14:02 ce sont des sportifs, à part entière,
14:04 qui sont porteurs d'un handicap mental.
14:07 -Psychique, mental,
14:08 ou autre. On retrouve toujours la trisomie 21,
14:11 l'autisme...
14:13 -Les déficiences mentales, les schizophrénies,
14:16 entre autres,
14:18 entre autres, handicap,
14:20 il y a des catégories aussi,
14:22 mais surtout, ce sont des athlètes
14:25 qui revendiquent que ce sont des sportifs
14:27 et pas des personnes handicapées qui font du sport.
14:30 -Ce sont des sportifs reconnus par le ministère des Sports,
14:33 car ils sont sur les listes ministériales
14:36 des sportifs de haut niveau.
14:37 -Et moi, le handicap, je ne le vois pas.
14:40 De quoi souffrez-vous ? C'est quoi, votre handicap ?
14:43 -Mon handicap, c'est déficience mentale,
14:45 donc ça se voit pas trop.
14:48 -On discute beaucoup, là aussi, depuis votre arrivée ici.
14:52 Donc, voilà, c'est souvent un handicap invisible,
14:56 qui souffre aussi d'un manque de reconnaissance.
14:59 -On essaie, grâce à Télé Grenoble,
15:01 puisqu'on est souvent présents,
15:03 d'avoir cette image de handicap
15:06 qui existe, mais qui est très compliquée
15:09 à mettre en oeuvre et à mettre en image pour le voir.
15:12 -Et Mathéo, c'est quoi, votre handicap ?
15:15 -Autiste Asperger.
15:17 -D'accord.
15:18 Donc, on en parle de plus en plus, justement, de tous ces...
15:21 -C'est une nouvelle catégorie
15:23 créée pour Vichy, les Global Games,
15:25 qui est le handicap sans déficience intellectuelle.
15:28 -Il y a énormément de différences,
15:30 mais c'est l'endroit où on ne voit plus les différences
15:33 et où on s'en fiche bien, d'ailleurs,
15:36 de ces différences, qui sont justement aussi des qualités.
15:39 Anges, on revient sur ce moment.
15:41 On est au Global Games, sur la piste,
15:43 cette fois-ci, parce que la piste, la route,
15:46 votre coeur, il bat pour les deux ?
15:48 -Oui, bah...
15:49 C'est surtout sur la route où ça bat le plus, mais...
15:53 Pardon, mais...
15:55 Mais...
15:56 La piste, c'est beaucoup...
15:59 C'est beaucoup...
16:00 C'est beaucoup plus violent que sur la route.
16:03 -Ah oui ? -Oui.
16:04 Parce que sur la piste, il y a les démarrages
16:08 dans un bloc, donc c'est un gros truc
16:12 qui nous tient derrière.
16:13 -C'est un départ lancé, en fait.
16:15 On est à l'arrêt. -On doit pousser
16:18 sur les pédales pour avancer.
16:21 -Et on doit pousser fort aussi sur les pédales,
16:25 parce qu'il y a beaucoup de concurrence.
16:27 Vous avez gagné ce ticket pour les Global Games.
16:30 Il faut gagner sa place.
16:31 -Oui, c'est pas évident.
16:34 Mais j'ai réussi à me faire filer
16:38 entre la sélection
16:41 et j'étais bien content de ramener
16:43 la moisson de médaille à la maison.
16:46 -Il y en a eu sept.
16:47 Médaille d'or du 200 m lancée,
16:49 médaille d'or du contre-la-monde par équipe.
16:51 J'ai du mal à compter, tellement il y en a.
16:54 Cinq fois médaillé d'argent en poursuite individuelle
16:57 contre la montre individuelle.
16:59 Course en ligne, kilomètre et l'omnium.
17:01 Applaudissements
17:03 Et vraiment, si on avait un...
17:06 Si on en avait encore beaucoup plus ici,
17:08 on se lèverait tous pour vous.
17:10 -Mathéo, alors... Oui, pardon.
17:12 -L'âge de... -Oui.
17:14 -Ah, j'ai 16 ans.
17:16 -Oui, donc ça veut dire que...
17:18 Oui, ça veut dire que c'est que le début.
17:20 Ca veut dire qu'en plus, c'est que le début.
17:23 Mathéo, j'ai pas réussi à compter le nombre de médailles.
17:26 Alors, il y a neuf médailles en tout, c'est ça ?
17:29 En natation. -Oui, exactement.
17:31 -Alors, on a...
17:33 On a combien de titres en argent ?
17:35 Quatre médailles d'argent ?
17:37 Il y a combien de médailles en tout ?
17:39 On a vu beaucoup d'informations un peu contraires.
17:41 -En totalité, il y a neuf médailles.
17:44 Il y en a trois en argent et le reste en or.
17:47 -Si je sais bien compter, il y en a six en or.
17:50 -Oui, il y en a six.
17:51 -Comment est-ce qu'on arrive à performer autant ?
17:54 Déjà en Isère, puisque l'Isère a été pourvoyeuse de médailles.
17:57 35 médailles, c'est ça ? -35 médailles sur les 189.
18:00 -C'est incroyable.
18:01 Déjà, des très beaux résultats au niveau national,
18:04 mais une magnifique moisson de médailles.
18:07 -Je vous rappelle, il faut gagner sa place.
18:09 Le niveau est très élevé.
18:10 Il y a de plus en plus d'athlètes qui veulent leur place.
18:14 -Il y a des sélections.
18:15 Il y a des pôles cyclistes, pôles natations,
18:17 qui sont prévus.
18:19 On va les regarder sur les championnats régionaux
18:21 ou les championnats de France.
18:23 Ensuite, s'il y a cette possibilité,
18:25 ils intègrent un PERF.
18:27 Après, on leur donne un peu plus d'entraînement, etc.
18:30 Et quand ça marche bien,
18:31 ils intègrent l'équipe de France.
18:33 Ensuite, ils peuvent faire des compétitions,
18:36 des championnats d'Europe, de France ou du monde.
18:38 -Ca a été, Ange, votre passion depuis bien longtemps, ce cyclisme ?
18:43 -Oui. J'ai commencé à l'âge de 6 ans, quand même.
18:47 Et pour moi, ça reste au fond de mon coeur
18:49 à garder à toute ma vie.
18:51 -C'est vrai ?
18:53 -Je veux aller jusqu'à...
18:56 Quand le niveau me baissera un tout petit peu,
18:59 mais en ce moment, il est vraiment en haut.
19:01 -Il progresse. Il progresse, bien sûr.
19:04 Et vous avez évidemment beaucoup d'Olympiades,
19:08 des rêves de Jeux olympiques, de Jeux paralympiques aussi,
19:12 où j'imagine que cette fête au Global Games
19:14 a été magnifique et à la hauteur de l'événement.
19:17 -Oui, c'était bien.
19:19 On avait bien mis l'ambiance.
19:22 Et là, ce qui me rêve,
19:25 c'est de faire les Jeux olympiques.
19:28 Mais comme dit Yves,
19:32 c'est très compliqué à aller...
19:37 -Pour intégrer le CIO,
19:41 le Comité international olympique ?
19:44 -C'est l'IPC. -Pour les paralympiques ?
19:47 -Bien sûr, c'est l'IPC.
19:49 Le CIO pourrait participer. -Bien sûr.
19:51 -Mais les performances des cyclistes...
19:53 -Certains l'ont fait. -C'est compliqué.
19:56 Il y a un niveau très fort.
19:57 Mais peut-être qu'un jour, on sait jamais.
20:00 -Les trois jours, justement, on en parlera dans un instant.
20:03 Pour l'instant, il y a déjà un mieux,
20:06 il y a du progrès.
20:07 C'est ça qui doit vous laisser croire que tout est possible,
20:11 c'est cette réception à l'Elysée.
20:13 C'était il y a quelques semaines.
20:15 Ca vous a montré que c'est possible.
20:18 L'Etat et le chef de l'Etat vous ont rendu hommage.
20:21 Comment avez-vous vécu ce moment ?
20:24 -Pour moi, c'était très, très émouvant
20:28 de voir M. le président de la République,
20:31 donc Emmanuel Macron.
20:33 Pour moi, c'était une belle, belle émotion.
20:36 Et...
20:37 C'était juste incroyable.
20:42 On a vu tout l'Elysée.
20:45 Bon, pas pratiquement tout,
20:49 mais quelques pièces.
20:50 -C'était un beau palais. -Oui.
20:53 -Mathéo, on vous a vu parler. Qu'a-t-il dit ?
20:56 -Il nous a tous félicités pour nos médailles.
21:00 Il nous a chacun demandé notre sport,
21:04 le nombre de médailles qu'on avait fait,
21:06 certaines courses, nos préférées.
21:09 Il était vraiment investi sur notre rencontre.
21:13 Ca faisait vraiment plaisir.
21:15 -Avez-vous eu l'impression d'avoir été entendu,
21:17 de faire passer un message ? -Tout à fait.
21:20 Ca faisait que 55 ans qu'on attendait ça.
21:22 C'était extraordinaire.
21:24 Les premières paroles du président ont été...
21:26 C'est la première fois que je reçois autant de médaillés
21:29 d'un seul coup à l'Elysée.
21:31 Il a tout de suite enchaîné en disant
21:33 "J'ai donné des objectifs pour les Jeux olympiques
21:36 "et les Jeux paralympiques pour les équipes de France en 2024.
21:40 "Vous avez déjà fait quatre fois ce que je leur ai demandé."
21:43 C'était un bel hommage.
21:44 -Il y a déjà des suites.
21:46 On vous a vu pour la première fois sur les vélodromes
21:49 des trois jours, non plus des six jours de Grenoble,
21:52 mais ça a cartonné, d'ailleurs.
21:53 C'était au Palais des Sports, à la fin du...
21:56 C'était toute fin octobre.
21:58 Avec ces quelques tours de pistes, on vous y a trouvé, Yves,
22:01 en bord de piste, hyper ému.
22:03 Vous étiez avec Sandrine Schex, à qui il faut rendre hommage,
22:07 vice-présidente de la région,
22:08 chargée du handicap,
22:11 et qui vous pousse autant qu'elle le peut,
22:13 même au bord de la piste.
22:15 Elle crie beaucoup.
22:17 -Elle est présente tout le temps. C'est extraordinaire.
22:20 Elle nous a beaucoup aidés sur le développement du sport adapté.
22:24 C'est grâce à elle que les Global Games...
22:26 Laurent Brocquier était sur Vichy.
22:28 C'était encore un grand moment.
22:30 -Et pour vous, vous étiez au bordel d'un homme,
22:33 à ce moment-là, parce que ce moment représente aussi beaucoup.
22:37 Vous, qui avez vécu les Global Games,
22:39 une grande fête, une grande compétition,
22:41 ici, on est davantage dans le symbole.
22:44 -C'est toujours émouvant de les voir,
22:46 qu'ils soient reconnus par un public ordinaire.
22:48 C'est fantastique.
22:50 C'est toujours des grands moments.
22:52 J'ai du mal à en parler.
22:53 Ce soir, ça va, j'arrive à me contenter.
22:56 Mais c'est toujours...
22:58 Et eux, leur sourire...
22:59 Ils sont extraordinaires quand ils gagnent.
23:02 C'est fantastique.
23:03 -Le sport vous apporte beaucoup, Ange ?
23:05 -Oui, ça m'apporte beaucoup.
23:07 Oui, oui, bah...
23:09 Je suis très content d'être dans ce sport-là.
23:13 Le vélo, c'est un beau sport, comme la natation,
23:18 mais c'est un peu compliqué, la natation.
23:21 Je préfère mieux le vélo.
23:22 -Et dans la vie, on prend de l'assurance ?
23:25 -L'avion, j'ai pas encore...
23:27 -On prend de l'assurance dans la vie.
23:29 Je disais, l'avion, non, non.
23:31 Ça, je comprends.
23:32 Mais dans la vie ?
23:34 -Ah, dans la vie, oui, oui.
23:36 Il faut prendre un peu des risques.
23:38 -Oui, ça, c'est sûr.
23:39 Mathéo, pareil ?
23:41 -Ouais, ça nous donne de l'assurance.
23:44 A chaque fois, ça nous apporte beaucoup plus psychologiquement.
23:48 Ça nous aide sur beaucoup de choses, le sport.
23:51 -Et puis le fait qu'ils soient reconnus
23:53 comme des sportifs à part entière,
23:55 et même pour ceux qui ne font pas du haut niveau,
23:58 ça les fait évoluer dans leur vie sociale, c'est extraordinaire.
24:02 -Il faut bien que les gens comprennent.
24:04 -Vous avez choisi ce sport ou vous avez des gens
24:07 dans votre famille qui pratiquaient
24:09 et vous ont mis le pied, pas à l'étrier,
24:11 mais à la pédale ou dans le bassin ?
24:14 -Moi, oui, parce que c'est mon frère
24:16 qui m'a mis sur le vélo à l'âge de 6 ans
24:19 et je lui ai suivi dans le sport.
24:22 Maintenant, il ne fait plus trop de vélo,
24:25 mais il a plutôt arrêté, oui.
24:27 -Et Mathéo, vous avez aussi couru parmi les valides
24:31 ou comment est-ce que vous avez évolué en sport adapté ?
24:34 -Pour le moment, pas encore en valide.
24:37 C'est dans mes projets, mais pas pour l'instant.
24:40 Et puis la source
24:42 de pourquoi j'ai commencé la natation,
24:45 c'était plutôt de mon propre chef.
24:47 À l'âge de 15-16 ans, j'ai commencé de la natation
24:51 et de fil en aiguille, il y a eu des compétitions,
24:54 puis l'équipe de France, puis les Global Games.
24:57 -Il était mal dans son corps. -Tout à fait.
24:59 -Il a rencontré quelqu'un à la piscine à sa snage
25:02 et il lui a dit "Viens à la piscine".
25:04 Ca l'a décomplexé.
25:06 Quand l'entraîneur a vu le niveau, il a dit "Je crois qu'on tient
25:09 une petite pépite." -Déjà diagnostiqué Asperger aussi.
25:13 -Oui. -Oui.
25:14 -Oui. Parce que souvent, il y a des handicaps,
25:17 certains ne comprennent pas beaucoup.
25:19 On en parlait aussi, Christian.
25:21 En fait, le sport adapté, c'est une aventure magnifique.
25:26 Ce sont des histoires magnifiques, ce sont des parcours.
25:29 Parfois, certains parents d'enfants
25:32 qui souffrent d'un handicap
25:34 n'osent pas, ne savent pas, en fait.
25:37 Christian, vous êtes dyslexique. -Oui.
25:39 -Voilà. -A total. Tous les 10.
25:42 -C'est parfois pas qu'un problème. Tous les 10, c'est vrai ?
25:45 -Même les dysjonctés. -Ah, c'est vrai.
25:47 Celui-ci aussi. Waouh.
25:49 Ca, c'est...
25:50 Ce qui est une grande qualité pour beaucoup,
25:53 parce que la dyslexie et les autres troubles dys
25:55 et certains autres handicaps permettent
25:58 de développer d'autres facultés compensatoires
26:01 qui font qu'il y a souvent des grandes histoires.
26:04 La dyslexie en fait notamment partie.
26:06 Toutes les personnes qui souffrent de troubles dys
26:09 et qui ont des problèmes de lecture,
26:11 des problèmes d'équilibre, de vision périphérique ou autre,
26:14 peuvent intégrer une catégorie sport adapté.
26:17 -On a l'exemple sur l'ISER, avec Mélanie De Bona,
26:20 qui est 9 fois championne du monde de ski alpin
26:23 et qui a tous les troubles dys,
26:25 et qui repart sur une saison.
26:27 -Voilà.
26:28 -C'est quel sport, Christian ?
26:30 -C'était le basket. Avant d'être comédien, c'était mon métier.
26:33 J'étais entraîneur.
26:35 -Je suis 3e au Global Games. -Ah, super !
26:37 -Il faut continuer. Bravo à vous tous.
26:40 En tout cas, bravo, Mathéo Orange.
26:42 Ramenez-nous toute la collection,
26:44 parce que je trouve ça absolument magnifique.
26:47 Très belle suite de carrière à vous.
26:49 Damien, je glisse vers vous, justement.
26:51 Vous pratiquez un sport...
26:53 -Moi, je fais un peu de natation.
26:55 J'ai fait beaucoup de sport plus jeune,
26:57 mais moins maintenant.
26:59 -Et du vélo ? -Un peu de badminton.
27:01 -Vous circulez à vélo.
27:03 -Un peu de vélo, mais électrique pour aller plus vite.
27:06 C'est plus simple.
27:07 -On va parler de la thématique qui vous rapproche
27:10 de votre voisin d'à côté. C'est le ciné.
27:12 *Musique électro
27:15 *...
27:21 C'est l'origine même des soirées ciné.
27:23 Le ciné concerne, à l'époque, lorsque le cinéma était muet,
27:27 il y avait des artistes qui jouaient la musique dessus.
27:30 -Oui, alors pas tout le temps, mais effectivement,
27:33 dans les cinémas, quand on avait les moyens
27:35 notamment le bruit du projecteur, on faisait appel à des musiciens.
27:39 Puis parce que, comme le film était muet,
27:41 le moindre bruit parasitait les spectateurs.
27:44 -Et puis, petit à petit, la musique a intégré,
27:47 et puis il y a eu le parlant,
27:49 mais tout ceci n'est pas un obstacle au ciné-concert,
27:52 qui a grandi avec le genre du cinéma aussi.
27:55 Donc, vous organisez le festival Le Tint Pendant l'Oeil.
27:59 Donc, effectivement, le ciné-concert,
28:02 en fait, des artistes jouent sur l'image.
28:06 Donc, ça donne vraiment un spectacle, effectivement.
28:08 C'est Le Tint Pendant, les yeux, beaucoup de relief au ciné.
28:12 -Oui, c'est ça. On est dans une forme de spectacle vivant
28:15 avec des musiciens qui réinterprètent en direct,
28:18 sur scène, une bande-son qu'ils ont créée pour l'occasion.
28:21 C'est la rencontre artistique entre une oeuvre cinématographique
28:25 et l'univers musical de musiciens compositeurs.
28:29 Et ça donne forcément une nouvelle dimension au film.
28:32 C'est une relecture, en fait.
28:34 C'est presque un voyage dans le temps,
28:36 dans le sens où le film,
28:38 même s'il a qu'une vingtaine d'années,
28:40 il est mis au goût du jour par la musique,
28:43 avec les moyens techniques
28:45 et les possibilités artistiques actuelles.
28:49 Donc, c'est une redécouverte forcément d'un film.
28:53 -Alors, vous allez tout nous expliquer.
28:55 C'est un festival très long,
28:57 qui commence en novembre et qui finit en décembre.
28:59 -C'est ça.
29:01 Ils s'étalent sur 15 jours cette année.
29:03 C'est variable en fonction des années,
29:05 mais entre 10 et 15 jours.
29:07 -Alors, tout de suite, regardez.
29:09 On a des petits extraits pour que vous compreniez le concept.
29:12 Musique rythmée
29:14 -Allez.
29:16 Bon, si vous voulez que je le mette là,
29:18 je le mette là, ouais.
29:19 Musique rythmée
29:22 Voilà, ouais, OK.
29:23 ...
29:27 -Oh !
29:28 Musique rythmée
29:31 ...
29:51 -Donc là, vous voyez, c'est très éclectique.
29:53 Il a été créé en 2010, ce festival.
29:56 Donc, le ciné-concert, il existe, il n'est pas rare,
30:00 mais les festivals sont rares.
30:02 -Oui, alors, c'est le seul dans la région au Vergon-Alpes.
30:05 Après, ces dernières années,
30:07 il y en a quelques-uns qui se sont créés ici et là.
30:09 -Pour mieux, vous faites des petits.
30:11 Vous faites mouche.
30:13 -Ca vient pas forcément de nous, on n'est pas les premiers.
30:16 A Dijon, il y en a un plus ancien, dans le sud-ouest aussi.
30:19 Et puis, les propositions ciné-concerts
30:21 ont quand même beaucoup explosé dans l'agglomération grenobloise,
30:25 mais pas seulement.
30:26 On peut voir de plus en plus de ciné-concerts.
30:29 -Tant mieux, d'ailleurs.
30:30 Et on peut voir que c'est de plus en plus divers.
30:33 Alors, qu'est-ce qu'ils font, les artistes ?
30:35 Jouent par-dessus, remplacent parfois la totalité de la bande-son
30:39 ou s'intègrent un peu, comme on l'avait vu avec le Tati,
30:42 par exemple, il y a vraiment le son et...
30:45 -Oui, effectivement, dans le cadre de films parlants,
30:48 c'est une forme que j'aime beaucoup.
30:50 En tant que musicien, je joue plutôt sur des films parlants.
30:53 -Qu'est-ce que vous faites comme musique ?
30:55 -Genre musical ? -Ou même comme instrument ?
30:58 -De la batterie. -D'accord.
30:59 -Divers petits instruments à côté, mais surtout de la batterie.
31:03 Ce qui est intéressant, c'est qu'on doit intégrer
31:06 la bande-son originale avec les parties dialogue
31:09 comme étant presque un musicien supplémentaire.
31:11 On a la main souvent sur la bande-son,
31:13 on peut la baisser, la monter, la couper à des moments, etc.
31:17 En français, c'est plus compliqué,
31:19 c'est des films en langue étrangère sous-titrés,
31:22 ce qui gêne pas la compréhension,
31:24 mais sur un film comme Tati,
31:26 il y a un travail très millimétré des musiciens
31:29 pour vraiment ne pas gêner
31:31 le bon déroulement du film
31:35 et le fait de bien le suivre pour le spectateur.
31:38 -Mais on a vu ce film avec Matt Damon
31:41 dans le "Non, m'échappe" au... -Au Jerry.
31:44 -Voilà, c'est ça.
31:45 -En fait, les artistes réapproprient une oeuvre qui existe déjà.
31:49 Est-ce que parfois ils sont d'accord ?
31:51 Est-ce que certains spectateurs trouvent ça étrange ?
31:55 -Si les spectateurs potentiels trouvent ça étrange,
31:58 ils se déplacent pas pour voir le spectacle,
32:01 mais il y a évidemment des autorisations en amont
32:04 et les ayants droit sont informés, etc.
32:08 -Ca la fait évoluer, ça transforme une oeuvre.
32:10 -Oui, voilà.
32:11 On essaye en général, tout le temps même,
32:14 de choisir des films qui sont adaptés dans leur rythme
32:18 pour une mise en musique en live, dans le cadre d'un film parlant.
32:22 Si il y a trop de dialogues ou que le rythme est trop soutenu,
32:25 ça fonctionne pas bien.
32:26 -Oui, parce qu'il y a des sous-titres.
32:29 -Ca peut être compliqué.
32:30 Mais quand c'est des films un peu plus contemplatifs,
32:33 assez lents, etc., ça fonctionne vraiment très bien.
32:36 Après, on parle des films parlants,
32:39 mais il y a aussi des films muets de patrimoine,
32:42 des films de ciné-métrage pour les enfants.
32:44 Il y a des choses géniales pour les enfants,
32:46 des propositions familiales, des 2-3 ans en ciné-concert.
32:50 -De 2 à 102 ans, vous annoncez. -C'est ça.
32:52 -Il y en a 10, des spectacles.
32:54 C'est pour ça que votre festival est unique.
32:56 Il y a une proclamation très dense et très inattendue.
32:59 Et des animations, bien sûr,
33:01 avec un bon nombre de spectacles,
33:03 et surtout, vous cassez les codes.
33:05 Alors, on peut revoir un de vos coups de coeur, par exemple.
33:09 Allez, on a "Crain blanc".
33:11 -Oui, ça, c'est...
33:12 Oui, c'est ça, c'est "Crain blanc",
33:14 qu'on connaît tous.
33:16 Donc ça, c'est davantage pour les enfants aussi,
33:18 ou au jeune public.
33:20 -C'est une proposition très familiale,
33:23 qui est accessible pour des enfants dès 5 ans,
33:27 mais on n'a pas besoin d'avoir des enfants pour en profiter.
33:30 -C'est très poétique. -C'est très poétique,
33:32 c'est très beau.
33:34 Là, il y a du mapping, plusieurs écrans,
33:36 un peu de travail de mise en scène, de mise en lumière.
33:40 -Et donc, c'est la compagnie Anaya,
33:42 et c'est le 24 novembre à l'espace Paul Gergaud.
33:45 -Ça fait vraiment voyager bien plus
33:47 que le simple visionnage du film, quoi.
33:50 Et je souligne juste qu'on propose pas mal d'ateliers
33:53 par enfant, donc dès 5 ans, encore une fois,
33:56 il n'y a pas besoin d'avoir un enfant pour y aller,
33:58 mais pour s'initier à la création ciné-concert.
34:01 Il y a une masterclass aussi,
34:03 pilotée par des musiciens professionnels,
34:05 pour apprendre vraiment plus à créer un ciné-concert.
34:08 Chaque année, on essaie d'accompagner,
34:10 de porter des créations originales
34:12 avec des musiciens un peu confirmés
34:14 de la scène locale ou régionale.
34:16 -Il n'y a pas que des locaux qui participent à ce festival.
34:20 -Non, c'est international.
34:21 On devait avoir des Belges, finalement,
34:23 on les a remplacés au pied levé.
34:25 On a eu des Italiens, des Américains,
34:27 des Africains, des Sénégalais, pardon.
34:30 -Qui est-ce qui fait Robocop ?
34:32 Robocop, c'est... Ce sont des DJ ?
34:34 -Non, c'est des musiciens. -C'est un musicien.
34:37 -C'est très électronique. -On les avait accueillis
34:39 il y a quelques années sur le film "Fargo", des frères Cohen.
34:42 Ils choisissent bien leur film,
34:44 car le choix du film est important pour proposer un bon ciné-concert.
34:48 C'est des musiciens,
34:50 mais qui sont sur un dispositif assez électronique
34:52 pour ce spectacle.
34:56 Donc, clavier, machine, synthétiseur modulaire,
35:01 boîte à rythme, ce genre de choses.
35:03 -Et donc, ça se regarde et ça se...
35:06 Voilà, on déconnecte, on redécouvre une oeuvre.
35:09 Robocop, ça date un petit peu, déjà,
35:12 donc modernisé avec des musiciens.
35:15 Le festival, c'est du 23 novembre, donc au 9 décembre.
35:18 -Absolument. -C'est ça.
35:20 Avec, on le rappelle, des animations.
35:22 Tout est sur le site "Le Timpan dans l'Oeil".
35:25 -"Timpan dans l'Oeil". -Timpan dans l'Oeil.
35:28 Donc, vous êtes le co-directeur artistique, on le rappelle.
35:31 -Je suis directeur du festival,
35:33 mais co-directeur de la structure qui porte le festival, entre autres.
35:37 -D'accord. Merci beaucoup, Damien Litzler.
35:40 On vous souhaite beaucoup de succès avec ce genre.
35:44 J'aime beaucoup ça. J'en ai vu des chapelines,
35:46 notamment avec l'intégralité de l'orchestration originale.
35:51 Peut-être qu'on verra M. Le Maire avec un orchestre.
35:54 Une prochaine fois. Pourquoi pas ?
35:56 Il faut aller le voir au ciné, tant qu'il est encore temps.
35:59 Il sera toujours dans les cinémas de campagne
36:02 pendant le mois de... -Je pense que c'est fin décembre.
36:05 -Jusqu'à fin décembre.
36:06 On a une petite minute pour les bons plans, tout de suite.
36:10 Les coups de coeur pour la chemise et les médailles.
36:21 On a vraiment beaucoup de cadeaux ici.
36:24 De la gourmandise ?
36:25 -Oui, Thierry Cour, notre pâtissier préféré,
36:29 qui ouvre une boutique.
36:31 Qui ouvre sa nouvelle...
36:32 Qui ouvre sa nouvelle usine.
36:34 Donc voilà, avec des bonbons par millier.
36:37 Thierry Cour ouvre ses petits bonheurs.
36:39 On a pu découvrir en avant-première
36:41 cette usine à chocolat, confiserie à bonbons.
36:45 Que des doudous pour l'hiver, déjà.
36:47 "Ange", c'est le fromage.
36:51 -Oui, c'est le fromage. C'est la tombe des Bauges.
36:54 -Mais c'est pas chez nous, les Bauges !
36:57 Elle est moelleuse, la tombe des Bauges.
36:59 -C'est le fromage de nos copains Savoyards.
37:01 Le bleu du Vercors aussi, le Saint-Marcelin ?
37:04 -Non, pas trop. -La tombe des Bauges.
37:06 -Grand fan de fromage à l'orange.
37:08 Elle est très bonne.
37:10 Y a pas un petit cercle de sapin, il me semble, autour de la...
37:13 Ah non, c'est le vacherin des Bauges.
37:16 C'est le vacherin. Ca, j'aime bien.
37:18 Mathéo ?
37:19 -Le bleu du Vercors, ouais.
37:21 -Merci, Mathéo. Magnifique.
37:22 Et puis, vous, votre coup de coeur, Adamien ?
37:25 On avait fait un reportage, mais il y a longtemps.
37:28 -Je pense au Café Vélo, parce qu'on a parlé de vélo tout à l'heure.
37:32 C'est un lieu qui est dans le quartier Saint-Bruno,
37:35 qui est à la fois atelier de réparation d'un côté
37:38 et café-resto très sympa,
37:40 avec de la bonne cuisine et des bonnes bières à la pression.
37:43 -Et toujours des bons moments, du côté de Chorier-Berriard.
37:47 Merci beaucoup à vous d'avoir participé à l'émission.
37:50 On se retrouve cette année. Christian est abonné.
37:53 Et vous aussi, avec des nouvelles médailles.
37:55 Merci à vous tous. A très vite.
37:58 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
38:01 Générique
38:03 ...
38:08 -Vous avez profité de "Si on parlait" avec Gilles Trignan Résidence.
38:12 [Musique]

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