• l’année dernière
Demain existe vraiment ?
Question angoissante de l’esprit dérangé, grimace, grognement de l’ours mal léché, ma haine me déborde, l’écume à la commissure des lèvres.
Ah !
C’est d’un chic !
Me voila à quatre pattes, bestial, regard injecté de sang, l’être primal revient à l’essentiel, grattant le sol pour découvrir sa désespérance, ses désillusions.
Suant, se demandant :
Ou cela a pu déraper ?
Trop de chaleur.
Transcription
00:00 Sacrée malnuit, transpirée, naufragée, la lampe de mon chevet vacille,
00:06 instabilité, obscurité, peau arrachée.
00:10 Mon cleps me montre l'écrou, l'enfer est là,
00:14 me chope par le col, m'envoie valser contre le mur,
00:17 besoin d'une aspirine acide.
00:20 Enfermé, prisonnier de mes mal-pensées,
00:24 une voix chuchote, mille horreurs, Halloween.
00:28 Pantin désarticulé, régurgité mon dîner,
00:32 rien ne me tient au corps, à l'âme,
00:35 ce soir ce ne sera pas carnaval, tout est gris.
00:39 La tapisserie au motif un certain danse tangue,
00:43 bateau ivre, où est la porte, qui me l'a volée ?
00:48 Chapardeur de l'obscurité, au couteau tiré, nuit de cristal.
00:54 La chambre s'affole, manège sensationnel,
00:58 accélère toujours et plus, absurdité de la chose,
01:02 inutile, futile, désordre, cerveau en vrac.
01:07 Demain existe vraiment ?
01:09 Question angoissante de l'esprit dérangé,
01:12 grimace grognement de l'ours mal léché.
01:16 Ma haine me déborde, l'écume à la commissure des lèvres.
01:21 Ah, c'est d'un chic !
01:24 Me voilà à quatre pattes, bestiale,
01:26 regard injecté de sang, l'être primal revient à l'essentiel,
01:31 grattant le sol pour découvrir sa désespérance,
01:36 ses désillusions, suant, se demandant où cela a pu déraper.
01:43 Trop de chaleur, ouvrir la fenêtre, où est donc cette dernière ?
01:48 Cloîtrée dans cette modeste chambrée, accablée de ma mal-pensée,
01:55 mes cris résonnent dans ma caboche, le monde évanouit,
01:59 ne subsiste que cet endroit exigu, aux regrets évidents,
02:05 flagellation judéo-chrétienne, aucune rédemption à l'horizon,
02:10 sa couine mal nue, sans espoir du paradis vertige des hautes altitudes,
02:18 sauvage aux cheveux hirsutes, canine en évidence,
02:22 vous arrachez des bouts de lambeaux sa seule logique.
02:26 N'ayez crainte, la sociale, demain, se réveillera,
02:30 et fera bonne figure, au sourire à la lèvre pincée.