• il y a 8 mois
Il y a fors longtemps un président avait dit :
Demain viendra le règne de la vie en rose ; il n’avait pas menti, mais avait omis de signaler que la compassion serait déclarée contraire à l’humanité.
Depuis nous marchons s’en savoir pourquoi, inutile de cherché, l’immuable est notre fardeau commun.
Faut-il s’en plaindre ?
L’énergie me manque depuis ce jour incertain aux millions de cyborgs.
Transcription
00:00 Sur mon dos ma boîte à émotions, mon univers au-delà du réel, branché à je ne sais quoi,
00:08 mon regard perdu, ville statique, beau building, mon cœur base au rythme de musiques oubliées,
00:18 respiration presque apaisée, le manque d'horizon ne m'effraie pas, ne m'effraie plus,
00:25 des passants aux mouvements automatiques, plus besoin de robotique, l'humain devenu machine,
00:33 il fallait aller là-bas ou ça, personne ne se posait la question, chacun emprisonné dans ses
00:42 non-choix, enfermé dans ses obligations, finis les bouleversements, les grands tourments, le
00:50 ciel de couleur improbable indiquait que le temps du naturel était à jamais révolu, était-ce le jour,
00:58 la nuit, étions-nous entre chiens et loups, des voitures inutiles sur le bord de la route,
01:06 l'ailleurs oublié, l'existence du pareil au même, nous sommes tous d'humeur égale,
01:14 le banal, assurance touriste, la cité monacale, la parole perdue dans les limbes de ruelles
01:23 désaffectées, les horloges, montres, calendriers effacés, l'infinitude pour seule religion,
01:32 un peu de verdure sur les bas côtés, un presque espoir, il y a fort longtemps,
01:38 un président avait dit, demain viendra le règne de la vie en rose, il n'avait pas menti,
01:46 mais avait omis de signaler que la compassion serait déclarée contraire à l'humanité,
01:53 depuis nous marchons sans savoir pourquoi, inutile de chercher, l'immuable est notre
02:00 fardeau commun, faut-il s'en plaindre, l'énergie me manque depuis ce jour incertain aux millions de
02:08 cyborgs, sur mon dos un trésor, ma boîte à rêves, rebelle à la loi du talion, j'observe
02:15 discrètement par-delà les immeubles le pas tout à fait horizon, un son j'éveillé me taraude en
02:23 pensant que peut-être éventuellement demain pourrait ne pas être identique, sourire en
02:30 coin, ultime provocation.
02:32 !