Marche contre l'antisémitisme: "On a brisé le mur de l'indifférence", affirme Haïm Korsia, grand rabbin de France
Une marche contre l'antisémitisme, organisée à l'initiative de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat, a eu lieu à Paris ce dimanche 12 novembre. De nombreuses personnalités ont répondu présent, notamment deux anciens présidents : François Hollande et Nicolas Sarkozy. La France insoumise a brillé par son absence, justifiée par un refus de défiler avec le Rassemblement national et Renaissance.
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00:00 C'est un moment magique, c'est un moment républicain qui dépasse toutes les fractures,
00:06 toutes les différentes opinions, toutes les origines.
00:09 Et qui sont...
00:11 Je dirais qu'on a besoin de ces moments à la Valmy.
00:14 Ces moments qui nous donnent le sentiment de poser un jalon sur notre histoire.
00:20 Et je crois que ce Premier ministre a raison.
00:22 C'est qu'il y a eu une aversion de tendance, là maintenant.
00:26 On a, disons, brisé le mur de l'indifférence.
00:29 Il n'y a plus cette apathie que certains craignaient, dénonçaient.
00:33 Plus que de l'apathie, c'est...
00:36 Peggy dit "il y a pire que les âmes perverses, il y a les âmes habituées".
00:41 On s'était habitué à une forme d'antimétisme avec un chiffre...
00:46 Mais quand le Premier ministre, avant d'être Premier ministre, était ministre de l'Intérieur,
00:50 je me souviens de la ligne qu'il a d'une certaine manière imposée.
00:54 On ne laisse rien sans réponse.
00:57 Et on s'est aussi habitué en disant "bon, après tout, 200, 300, 400 faits par an...
01:03 Bon, il n'y a pas mort d'hommes".
01:05 Malheureusement, il y a eu mort d'hommes.
01:07 Et de femmes. Malheureusement.
01:10 Et cette acceptation de 300, 400 fait qu'on se dit "bon, un de plus, un de moins, ça ne change rien".
01:17 Là, c'est un coup d'arrêt.
01:19 C'est un coup d'arrêt pour dire "on n'accepte pas cette indifférence".
01:23 Vous avez raison de noter que la communauté juive était pétrifiée de se sentir seule face à un antimétisme.
01:29 Et donc, de mon point de vue, c'est maintenant un coup d'arrêt.
01:32 Et maintenant, il faut voir le chemin qu'on va suivre, qui va effectivement vers plus de fermeté.
01:37 Fermeté, ça veut dire ce qu'on voit maintenant.
01:40 Par exemple, plus de la moitié des actes ont eu comme réponse première l'interpellation de la personne mise en cause.
01:47 La moitié, c'est énorme !
01:48 Le taux d'élucidation des affaires, vous avez connu ces chiffres, c'est énorme.
01:52 Et puis, on a une réponse rapide, ce qui est nouveau aussi, de la justice.
01:57 Maintenant, il faudrait que les peines soient réellement dissuasives.
02:01 C'est-à-dire que quand vous donnez... J'étais la semaine dernière aux Émirats arabes unis.
02:06 Quand vous avez, je ne sais pas, que de l'antimétisme, quand vous avez un acte contre la société,
02:13 prenez 5 ans de prison et on vous retire de votre permis de séjour.
02:15 Croyez-moi, il n'y a pas de récidive, il n'y a rien.
02:17 Donc en fait, à un moment, il faut de la fermeté.