• il y a 2 ans
l'avocat, coordinateur du comité "Freethem", répond à la porte-parole Renaissance à l'Assemblée nationale sur l'absence d'Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme.

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Transcription
00:00 Il y a un "et en même temps" présidentiel dans cette crise ?
00:04 Vous l'assumez ?
00:05 – Il y a un équilibre absolu à trouver face à ce conflit
00:08 et face au risque d'importation du conflit en France.
00:12 Absolument, on a une ligne claire,
00:14 nous suivons lorsque le président de la République s'est exprimé,
00:20 depuis le 7 octobre, elle est claire,
00:23 il y a un droit absolu à Israël de se défendre contre le terrorisme,
00:28 il y a une volonté également d'apporter une aide humanitaire à Gaza
00:32 et de pouvoir protéger les civils,
00:34 et en plus de prendre en compte nos communautés de confession juive
00:38 et nos communautés arabo-musulmanes,
00:40 qui je le rappelle sont les plus importantes en Europe.
00:43 Donc c'est un "et en même temps" qui est difficile,
00:45 il est courageux, il est courageux parce que la facilité serait
00:48 de se ranger à la radicalité des uns ou des autres,
00:52 à chaque fois que le vent tourne.
00:53 Aujourd'hui il faut appeler la classe politique à la raison
00:57 qu'à chaque fois qu'on aborde un sujet,
00:59 hier la lutte contre l'antisémitisme pour la République,
01:03 et bien qu'il y ait une cohésion nationale
01:05 et qu'on n'aille pas chercher en reparlant du Hamas
01:10 ou en reparlant des civils à Gaza,
01:12 et demain revenir sur la question des otages,
01:14 je crois qu'il y a une temporisation à faire,
01:17 on est dans une situation très complexe,
01:19 et la complexité on voit bien que les oppositions
01:21 aujourd'hui ne sont pas capables de la gérer,
01:23 ils sont dans la surenchère polémique,
01:25 ça pose problème, ça pose problème à la position
01:28 diplomatique de la France aujourd'hui,
01:30 qui doit être solide sur ses deux jambes.
01:33 - Patrick Lugmann vous répond.
01:35 - Madame, comment pouvez-vous ?
01:38 Je ne vous en veux pas parce que je vois bien
01:40 que vous êtes ici dans ce qu'on appelle dans mon métier
01:42 une commission d'office et que probablement
01:44 vous préfériez être ailleurs, obtenir une autre position.
01:47 - Non, non, puisque je suis porte-parole et qu'évidemment,
01:48 j'ai accepté ce trône.
01:49 - Vous savez, hier notre mobilisation,
01:51 la mobilisation nationale a été à l'initiative
01:53 d'une personnalité en particulier, enfin de deux,
01:56 le président du Sénat, Charles Archer,
01:58 et Madame Yael Brown-Pivet,
01:59 la présidente de l'Assemblée nationale
02:01 qui est issue de vos rangs.
02:03 Ce simple fait invalide l'ensemble de vos propos.
02:06 Voilà, je n'ai rien d'autre à vous dire, madame.
02:09 Il y a une mobilisation qui n'était pas communautaire,
02:11 qui n'était pas confessionnelle,
02:13 qui était républicaine,
02:15 vous en avez été à l'origine, bien plus que moi.
02:19 Et dans ce cadre-là, dans ce cadre-là,
02:22 celui, c'est pas Emmanuel Macron qui nous a manqué,
02:25 c'est le président de la République.
02:27 C'est le président de la République qui n'annonce pas sa venue,
02:30 mais qui vient à Carpentras.
02:32 C'est le président de la République qui organise
02:34 la mobilisation nationale après Charlie le 11 janvier.
02:38 C'est le président de la République,
02:39 alors que sa majorité était à l'œuvre,
02:42 sur quelque chose qui était au-delà
02:45 de sa propre formation politique, la vôtre,
02:47 et lui dit que cette marche le remplit d'espoir,
02:50 et n'y vient pas.
02:51 – Pourquoi n'est-il pas venu, selon vous ?
02:52 – Alors, je n'en sais rien,
02:53 et je n'ai pas, moi, à vous donner cette réponse,
02:55 mais en revanche, je peux poser la question.
02:57 Quel est, madame, le souci d'équilibre ?
03:00 C'est entre qui ?
03:02 Entre les juifs et les antisémites ?
03:03 Entre qui et qui ?
03:05 Où est le souci d'équilibre à ne pas,
03:07 et annoncer, ne pas se rendre à cette manifestation ?
03:10 Il est incompréhensible.
03:11 Et cela, vous l'avez rappelé dans votre reportage,
03:15 Bruce Toussaint, le président, il a raté la marche.
03:19 À tous les sens du terme.
03:21 Le président, il a raté la marche parce qu'il crée
03:23 une énorme confusion avec des propos mal cadrés.
03:26 Comment sait-on qu'ils sont mal cadrés ?
03:28 Il revient immédiatement dessus,
03:29 et il se dédie piteusement, et par écrit,
03:33 et dans une conversation avec le président Herzog.
03:35 Donc, cela, juste avant la marche, il crée une confusion.
03:38 On ne comprend plus ni la position de la France,
03:41 ni qui est à l'initiative de cette mobilisation sentimente.

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