La Porteuse de Pain - 1973 - Episode 7

  • l’année dernière
DB - 14-11-2023
Transcript
00:00 [Musique]
00:10 [Musique]
00:35 [Musique]
01:02 Madame, voilà.
01:05 Madame. Monsieur.
01:10 Je vais voir si Monsieur est là.
01:24 [Musique]
01:37 Qu'est-ce que vous avez encore fait ?
01:39 Regarde, Méussienne, tes pommes de chevrerie, plus vraies que nature.
01:42 Non, je ne parle pas de votre peinture. La police est là.
01:44 La police, déjà ? On n'est pas si vite.
01:46 Ça doit être un chef. Vous vous effilez par l'entrée de service.
01:49 Avec ma jambe, on le rattrape tout de suite. Non, non, tant pis. Vite, toi. Ouvrez la porte.
01:53 Oh, mon pauvre Monsieur, qu'est-ce que vous ne m'auriez pas fait faire ?
01:56 Entrez, Monsieur.
01:59 Ah, mon chévalier. J'espère que je ne te dérange pas.
02:03 Jamais, cher préfet de mon cœur.
02:05 Elle a cru que tu venais d'arrêter.
02:08 Je le devrais quand je vois une peinture aussi révolutionnaire.
02:12 Tu n'y connais rien. Il y a la même chose dans Rembrandt.
02:15 Il suffit de le regarder à la loupe.
02:17 Un détail de Rembrandt ou de Breugel, grossi dix fois, c'est déjà de l'impression.
02:21 Tout est dans tout et réciproquement, comme dit ton ami Caput.
02:25 Et toi, le préfet de police poète, crois-tu qu'on lise tes vers facilement ?
02:30 Malarmé, tu as un modèle de clarté auprès de tes sentimentales.
02:35 Pour la clarté, j'ai mes rapports de police. Mais pour le reste, je suis un abscombe.
02:39 Ah, ça, je ne te le fais pas dire.
02:41 Où en es-tu de ton enquête ?
02:45 Eh bien, j'ai tous les renseignements que tu m'as demandé.
02:47 Eh bien, tu vas comme un lièvre.
02:49 N'exagérons rien. Moi, je n'ai pas quitté mon fauteuil.
02:51 Mais j'ai mis mon meilleur inspecteur sur l'affaire.
02:54 Je t'écoute.
02:56 Lucie Fortier, fille de Jeanne Fortier, condamnée à la réclusion perpétuelle,
03:01 a été remise à l'assistance publique par la veuve Frémy,
03:05 demeurant à La Varenne, le 9 octobre 1892.
03:09 L'assistance publique, tu le sais comme moi, c'est généralement des dépotoirs.
03:15 Les enfants abandonnés ont rarement une identité.
03:18 Et puis, à leur majorité, ils vont se perdre dans la nature.
03:22 Et on les retrouve que quand ils passent devant les tribunaux.
03:25 C'est la seule chance. Enfin, si j'ose dire.
03:28 Oui, la fillette a été déposée sous son propre patronyme.
03:37 Elle vient d'avoir sa majorité.
03:39 Comme elle avait gardé des relations amicales avec la directrice de l'aspice,
03:44 ça nous permet de pouvoir te donner son adresse actuelle.
03:48 Bravo. C'est un bon chien.
03:50 Mais, donnant, donnant, tu vas me dire pourquoi tu t'intéresses à la fille de Jeanne Fortier.
03:55 Ça, c'est le chien policier, il revient au galop.
03:58 Tu veux savoir pourquoi? Pour être désentimental?
04:02 Tiens, regarde.
04:06 J'ai rencontré cette femme le jour de son arrestation.
04:12 Je vois qu'elle t'a fortement inspiré.
04:15 La question n'est pas là. J'ai adopté son fils il y a 20 ans.
04:19 Et pris d'un scrupule tardif, je veux maintenant m'occuper de sa fille.
04:22 Et ce ne serait pas l'évasion de la mère qui t'aurait donné cette idée?
04:26 Peut-être.
04:28 Et tu ne saurais pas où elle se trouve, par hasard.
04:32 Est-ce que j'ai une gueule d'indicateur?
04:36 La question ne sera pas posée.
04:39 D'ailleurs, pourquoi ferais-je le travail de me subordonner?
04:42 A quoi ça me servirait d'être leur supérieur, n'est-ce pas?
04:45 Alors?
04:53 T'es subordonné.
04:57 Ah! Eh bien, la jeune fille habite 9 rue des Flandres.
05:03 Elle est couturière en chambre et rien à lui reprocher.
05:06 9 rue des Flandres?
05:09 Tiens, un os, ta récompense.
05:12 Un original de Castel? Mais c'est de la prévarication.
05:16 Écoute, fais pour le délicat, ou je vais te demander comment t'as eu tes deux flamins qui étaient en picasse.
05:21 Ça, mon cher.
05:23 Et dis donc, tu n'as pas signé?
05:34 [Musique]
05:38 [Musique]
05:41 [Toc, toc, toc]
06:07 Madame?
06:08 Madame, excusez-moi de vous déranger. J'ai vu que vous aviez des chambres à louer.
06:12 Oui, vous voulez visiter?
06:14 Ben, si vous en aviez une au troisième étage.
06:17 Ah ben, justement, j'en ai encore une de livre en troisième.
06:20 Merci, je veux bien voir.
06:21 Oui, oui, tout de suite.
06:23 Théo, tu m'as offert ça quand tu étais un peu argement.
06:29 Puis on descend.
06:31 C'est une vieille maison.
06:34 Voilà, celle-là n'est pas grande, mais vous y serez au calme.
06:37 Ah oui, c'est une couturière qui habite là. Une jeunette.
06:41 Évidemment, il y a le bruit de la machine à coudre.
06:43 Oh, ça me dérange.
06:44 Alors, si vous préférez le deuxième, mais c'est plus cher.
06:47 Ah non, non, non, celle-ci me convient.
06:49 C'est 15 francs par mois payable d'avance.
06:52 Mais, moi, j'ai dit 10 francs.
06:54 Ah oui, oui, pardon, c'est 10 francs par mois payable d'avance.
06:58 Je fais le reçu à quel nom?
07:02 Madame Perrin. Madame Lise Perrin.
07:05 Lise Perrin.
07:07 C'est là, c'est à nous.
07:09 Je l'ai abandonnée.
07:11 Bonjour, Rose. Elles sont belles tes fleurs aujourd'hui.
07:37 Merci.
07:39 Pardon, Madame. Je vous en prie, mademoiselle.
07:46 Bonjour, Rose. Bonjour, Lucie.
07:48 Bonjour, Lucie.
08:14 Le père de Nézib, il en est resté comme de haut temps.
08:17 Dis donc, Tourangeau, à ton âge, tu ne devrais pas trop forcer sur le blanc.
08:23 Surtout un genre.
08:24 Ne te fais pas de pile, j'ai des kilos de farine à faire glisser.
08:27 Mais pour, ça donne soif.
08:29 Bonjour, ma petite dame.
08:31 Alors, qu'est-ce que ce sera pour votre service?
08:33 Un café, s'il vous plaît. Bien chaud.
08:35 Dis donc, Tourangeau, tu ne connaîtrais pas une bonne porteuse de pain?
08:38 Le patron, il pique des crises avec celle-ci. Elle n'est jamais à l'heure.
08:42 Mais c'est une bonne porteuse, ça court pour aller rue.
08:45 Et pourtant, ça devrait.
08:47 Si j'en connaissais une, je l'enverrais à ma patronne tout de suite.
08:50 Dis donc, les gars, il ne faut pas s'endormir. La deuxième fournée nous attend.
08:54 Dis donc, on peut dire qu'on a du pain sur la planche.
08:57 Je vous demande pardon, monsieur. Je vous ai entendu dire que vous cherchiez une porteuse de pain.
09:04 Monsieur, lui, on lui passerait le nez, il en sortirait encore du lait.
09:08 Non, du vin blanc.
09:10 Pourquoi la place vous intéresse?
09:12 J'ai besoin de travailler.
09:14 Elle sait qu'il faut avoir de bonnes jambes. Et puis, bien qu'on ait de Paris, on a des clients jusqu'à la Bastille.
09:17 Vous croyez qu'on m'accepterait?
09:19 Vous avez qu'à y aller de la part de Tourangeau.
09:21 Tourangeau, c'est moi. C'est la porte à côté.
09:23 Merci beaucoup. Qu'est-ce que je vous dois, monsieur?
09:25 Non, non, non, non. La petite mère, laissez ça. C'est pour moi. Dans la boulange, on est bonnes pâtres.
09:29 Je n'ai pas fait le frais.
09:31 Mon pensionnaire est toujours comme ça. Il se croit drôle.
09:33 Alors, toi, le brouillard, rentre ta brioche et ferme ton four, sinon je te file un pain.
09:37 Non, mais dis donc.
09:39 Allez, prends-moi un coup de vin.
09:42 (Musique)
10:07 Bonjour, madame. Bonjour.
10:09 T'as encore une nouvelle? C'est un vrai défilé de porteuses de pain chez vous. J'espère que vous serez exacte.
10:13 Non, non. Bon. Deux fantaisies, c'est ça? C'est ça. Je paye ou moi? Je sais bien que tu vas payer.
10:19 Bien. A demain. A demain.
10:21 (Bruit de porte)
10:24 Jules! Oui?
10:26 Ils ont encore une nouvelle porteuse de pain.
10:28 C'est pas vrai. Comment qu'elle est?
10:30 Ça, j'en sais rien. Mais en tout cas, elle est à l'heure, celle-là.
10:32 (Musique)
10:47 Vous l'avez gagnée? Oui. Et quoi? Voilà, monsieur.
10:49 Ah! Pour une fois, le pain est à l'heure.
10:51 Le boulot vous plaît, madame Liz?
10:53 Oh, oui. Merci, Thauvin. Vous m'avez rendu un grand service.
10:55 Tout plaisir était pour moi, maman Lizon.
10:57 Maman Lizon? Ben, voilà des familiarités. Un peu de respect pour ses cheveux blancs, morveux.
11:01 Pourquoi? Moi, je trouve ça très gentiment, maman Lizon.
11:03 Bonne journée, maman Lizon.
11:06 Ah! Ben, calme-la, la deuxième courrée.
11:08 On l'appelait l'hirondelle du Faubourg.
11:22 C'était une pauvre fille d'amour.
11:26 Née un jour de la saison printanière.
11:29 D'une petite ouvrière.
11:33 Comme une autre, elle aurait bien sourié.
11:37 Si son père, au lieu de l'abandonner,
11:40 avait su protéger de son âme.
11:44 Qu'est-ce que c'est? C'est votre voisine.
11:47 (Chante)
11:51 Bonjour, mademoiselle. Bonjour, madame.
11:53 Je vous apporte des croissants chauds.
11:55 Mais, je n'ai rien commandé.
11:57 Ah, je sais, mais j'habite à côté de vous.
11:59 Prenez-les, vous me ferez plaisir.
12:01 Je vous dois combien?
12:03 Je travaille pour une boulangerie, ils m'ont rien coûté.
12:05 C'est juste un petit cadeau de bon voisinage.
12:07 Merci. Mais, je ne vais pas manger ces croissants toute seule.
12:10 Entrez, j'ai du café chaud.
12:12 Merci.
12:14 C'est gentil, chez vous.
12:21 Ne faites pas attention au désordre.
12:23 J'ai l'habitude.
12:25 J'ai été couturière, moi aussi, dans ma jeunesse.
12:28 Ça ne vous plaisait pas?
12:30 Ah, si.
12:32 Mais, les circonstances, on ne fait pas toujours ce qu'on veut.
12:36 Ça, c'est bien vrai.
12:39 Vous faites de bien jolies choses.
12:41 Je travaille pour la maison Vorte, rue de la Paix.
12:43 Je suis première main.
12:45 Mais, ça ne m'a jamais plu de travailler en atelier.
12:47 La robe du soir, que vous voyez, c'est pour la fille d'un milliardaire américain.
12:51 De temps en temps, je vais chez elle pour faire des essayages.
12:53 Quel luxe! Elle vient juste de s'installer en France.
12:56 Oui, il y a des gens qui ont de la chance.
12:59 Oh, celle-là n'en a pas autant qu'on pourrait le croire.
13:02 La vraie richesse, madame, c'est la santé.
13:05 Mais, je vois que vous êtes une petite personne très sensée.
13:08 Maintenant, asseyez-vous. On mange.
13:12 Tenez.
13:18 Mais, pourquoi vous me regardez comme ça?
13:22 On m'appelait Lironel du Fogou.
13:26 C'était une fois trop vite amour.
13:29 Mais, un jour, passait mon pâte à mière.
13:33 Une petite loupe brillait.
13:36 Comme les oiseaux de l'orelle...
13:38 Ah, Lucie! Vous attendez avec impatience.
13:40 La robe du soir de Miss Armand est terminée.
13:42 Je vous la porte.
13:43 Bon, ne la déballez pas, je vous fais confiance.
13:45 Vous allez sauter dans un fiac et courir au parc Montceau.
13:48 Dépêchez-vous, vous êtes repressés.
13:51 Bonjour, madame.
13:53 Au revoir.
13:55 Tenez, gardez tout.
14:11 Merci.
14:13 Merci.
14:15 Bonjour.
14:19 Mademoiselle.
14:21 Si vous voulez bien attendre un instant, je vais prévenir mademoiselle.
14:30 Oh, père, s'il vous plaît.
14:33 Pour mes pauvres gens.
14:35 Je ne vous demanderai rien d'autre jusqu'à la semaine prochaine.
14:37 Non, non, non.
14:38 Parle français, ma chérie.
14:40 Tu as voulu venir à Paris, il faut parler français.
14:42 Oui, père.
14:43 Euh, papa.
14:45 Et mes pauvres?
14:46 Tu sais, Maï, que ma bourse est toujours grande.
14:48 Je ne peux pas les prendre.
14:50 Je ne peux pas les prendre.
14:52 Je ne peux pas les prendre.
14:54 Je ne peux pas les prendre.
14:56 Et mes pauvres?
14:58 Tu sais, Maï, que ma bourse est toujours grande, ouverte,
15:00 quand il s'agit de soutenir des oeuvres intéressantes.
15:02 "Diète et protéger", que je souscris pour 12 lits à l'orphelinat de Saint-Cloud.
15:05 Est-ce tout pour aujourd'hui?
15:07 Pour aujourd'hui, père, mais j'aurai demain d'autres requêtes à vous présenter.
15:10 Ne suis-je pas là pour vous obliger à faire votre bonne action quotidienne?
15:14 Avoue que je m'y soumets de bonne grâce.
15:16 Oh, vous êtes le plus adorable des pères.
15:19 Et le plus généreux des milliardaires.
15:22 Je trouve même que cette réputation tend à s'établir trop solidement dans Paris.
15:26 J'ai reçu ce matin trois inventeurs, deux savants et un explorateur.
15:30 Et je suppose qu'il y en a d'autres en ce moment dans mon antichambre.
15:33 Oui, monsieur. Il y a aussi la couturière de mademoiselle.
15:36 Je la reçois tout à l'heure.
15:38 Faites entrer M. Clément Labreau.
15:40 Bien, monsieur.
15:42 Clément Labreau, qui est-ce?
15:44 [Musique]
16:02 Mademoiselle va recevoir M. Clément Labreau.
16:05 Oui.
16:07 [Musique]
16:19 M. Clément Labreau.
16:21 M. Labreau, je suis heureux de faire votre connaissance.
16:23 Monsieur, je suis confus de l'intérêt que vous voulez bien me porter.
16:26 Mais je me suis demandé à quel mérite je devais l'attribuer.
16:29 Ma chérie, je te présente l'un des ingénieurs les plus répités dans le monde de la verrie.
16:33 Ma fille Mary.
16:35 Mademoiselle.
16:36 Monsieur.
16:37 [Sonnerie de téléphone]
16:39 Une seconde, je vous prie.
16:40 [Sonnerie de téléphone]
16:42 Hello? Oh, yes, my dear friend.
16:44 Oh, I'm so sorry that I was so busy yesterday that I could not meet you.
16:48 Permettez-moi une question indiscrète, M. Labreau.
16:51 Yes, old friend.
16:52 Seriez-vous pas sa jutere?
16:53 Oui. Mais pourquoi?
16:56 Je ne vous le dirai pas. Vous vous moqueriez.
16:59 Why not?
17:00 Oh, je ne suis pas de celles qui perdent le sommeil parce qu'elles ont croisé un chat noir
17:03 ou passés sous une échelle.
17:05 Mais l'astrologie m'affascine.
17:07 Je crois aux influences, aux rencontres. Pas vous?
17:12 Yes, bye, bye.
17:13 Je suis peut-être d'un tempérament plus terre-à-terre.
17:16 All right, see you today. Goodbye.
17:19 En tout cas, mon horoscope d'aujourd'hui ne m'a pas trompée.
17:24 Au revoir, M. Labreau.
17:26 Mademoiselle.
17:27 Bye, daddy. Et n'oubliez pas mes pauvres.
17:30 Yes, I won't.
17:34 Asseyez-vous, M. Labreau.
17:36 Voilà. J'ai décidé d'implanter en France une sucursale de mon industrie.
17:45 J'ai fixé mon choix sur une usine de courbe-voix que j'ai rachetée en bloc.
17:49 Il me faut un directeur jeune et capable.
17:51 L'enquête que j'ai fait vers ce sujet m'a fourni quelques noms,
17:54 dont le vôtre qui a retenu tout de suite mon attention.
17:57 Mais pourquoi, s'il vous plaît?
18:00 J'ai connu à Philadelphie, il y a plus de 20 ans,
18:03 un industriel français en voyage d'études et qui portait le même nom que vous.
18:08 C'était mon père.
18:10 Nous avons sympathisé pendant les quelques jours qu'il a passés là-bas.
18:13 J'ai appris un peu plus tard qu'il était mort tragiquement.
18:17 Oui.
18:19 Assassiné.
18:22 Il m'a semblé naturel de m'intéresser à l'un de ses parents.
18:25 C'est pourquoi vous êtes ici.
18:27 Ce poste de directeur de l'usine de courbe-voix vous intéresserait-il?
18:31 J'ai actuellement une situation naturellement nettement inférieure à celle que vous me proposez.
18:36 Vous n'êtes encore qu'un concurrent sur une liste de plusieurs candidats.
18:39 Je choisirai évidemment celui qui me paraîtra le plus valable.
18:43 Voulez-vous tenter votre chance?
18:45 Faites-un concours?
18:46 Nellement.
18:47 Nous l'enverrons, nous discuterons.
18:49 Je me déciderai vite. Je mène mes affaires avec rondeur, vous devez déjà vous en apercevoir.
18:54 A bientôt, M. Labaud.
18:55 Mon secrétaire vous fixera un prochain envoi.
18:57 Merci. Au revoir, M. Labaud.
18:59 Au revoir.
19:00 Monsieur.
19:08 Pardon, monsieur. J'ai oublié mon chapeau.
19:10 Monsieur.
19:23 Voilà.
19:24 Vous avez des doigts de feuille, petite Lucie.
19:28 Demain à l'opéra, c'est moi qui serai la mieux habillée.
19:31 Je croyais que les médecins avaient t'ordonné du repos.
19:33 Oh, ceux-là, si on les écoutait, on ne prendrait jamais le temps de vivre.
19:36 Et justement, aujourd'hui, j'ai envie de vivre.
19:39 Au revoir, petite Lucie.
19:40 Au revoir, Mlle Arnault.
19:41 Sur les bords, il y a un petit peu de l'eau.
19:46 Je vais aller en bas.
19:47 Je vais aller en bas.
19:48 Je vais aller en bas.
19:50 Sur les bords de la rivière
19:53 Où murmure une prise embaumée
19:56 Chaque femme a rêvé là-bas
19:58 D'être belle et toujours adorée
20:01 Dans le nez, je te tire, maman
20:18 Je vous demande pardon, mademoiselle, mais je voulais vous revoir.
20:22 Mais, monsieur, les convenances.
20:24 Si j'attends de vous être représentée dans un salon, je n'ai aucune chance.
20:27 Je ne fréquente pas les salons.
20:28 Tiens, moi non plus.
20:29 Je vous en propose, inspendant, un salon de thé.
20:33 Mais, je ne fréquente pas non plus les salons de thé.
20:35 Je ne sais pas, mais nous aurions pu manger un gâteau ensemble et faire connaissance.
20:40 On pourrait se connaître d'abord et ne manger un gâteau qu'après.
20:43 Ah, oui, très juste.
20:46 Très juste.
20:48 Eh bien, alors, faisons connaissance.
20:51 Ils ont de la chance, les gens qui habitent ici.
20:53 Avec le parc.
20:54 Vous connaissiez le parc Monseau?
20:56 Oui, je viens souvent ici. La fille de monsieur Armand est une cliente.
20:58 Ah, c'est merveilleux, vous allez pouvoir me guider.
21:00 Oui.
21:01 Moi, ce que j'aime surtout dans les jardins, c'est les petites places.
21:04 [Musique]
21:11 [Bruit de moteur]
21:38 Bonjour, ne vous dérangez pas, je m'adopterai moi-même.
21:42 Monsieur.
21:44 Bonjour.
21:46 Restez assis, restez assis.
21:48 Je connais le chemin.
21:50 Hello.
21:54 Monsieur le directeur, peut-il recevoir une humble solliciteuse?
21:58 Certainement, mademoiselle.
22:01 Que puis-je pour vous?
22:03 M'accorder quelques heures de votre précieux temps.
22:06 C'est que je travaille.
22:09 Un bon chef a toujours de bons subalternes pour nous remplacer.
22:13 D'ailleurs, je ne viens que pour vous transmettre des ordres supérieurs.
22:17 Oui, mon père m'a conseillé de me promener au bois avec le cavalier de mon choix.
22:22 Ce fera-t-il indispensable à ma santé.
22:25 Vous venez encore me débaucher?
22:27 Eh bien, ce sera que je suis votre serviteur.
22:30 Irons-nous prendre le thie à la cascade?
22:33 Non, nous n'aurons pas le temps.
22:35 Je voulais vous voir.
22:37 Enquel vous êtes convolé?
22:39 Si le coeur vous en dit, naturellement.
22:41 Ça aurait été avec le plus grand plaisir.
22:43 Malheureusement, ma soirée est déjà prise.
22:45 Et il est bien tard pour me décommander.
22:47 Il y a le téléphone.
22:49 La personne que je dois rencontrer ne possède pas encore cet ustensile.
22:52 Ah oui, vous me préférez du petit monde.
22:54 Je dois dire que le grand m'impressionne.
22:56 Vous m'exaspérez avec vos dérobades.
22:59 Je crois que je n'ai plus envie de me promener.
23:02 Ni avec vous, ni avec personne.
23:04 Je meurs toute la soirée et ce sera votre faute.
23:07 Que puis-je faire pour éviter cela?
23:09 Remettez votre rendez-vous.
23:11 Comment le pourrais-je?
23:13 Par télépathie?
23:15 Alors, les amoureux, encore un peu de clavoutis?
23:22 Oui, un peu.
23:24 D'accord. Ça, c'est ma spécialité.
23:27 Vous n'avez pas de famille, mais c'est merveilleux.
23:30 Comme ça, personne ne vous reprochera de m'avoir rencontré dans la rue.
23:33 Vous êtes une fille pauvre et vous avez un grand avenir devant vous.
23:36 Pas si vous le voulez.
23:38 Orphan à 7 ans, élevé et instruit par une bonne tante...
23:41 qui trouve un moyen de mourir heureuse parce que j'avais décroché un diplôme d'ingénieur.
23:45 Et voilà. Et ne vous gênez pas, il y en a encore.
23:48 Enfin, des débuts difficiles.
23:53 Jusqu'à ce double coup de chance que j'ai eu de rencontrer le même jour...
23:56 mon protecteur et la jeune fille de mes rêves.
24:01 Mlle Armand est bien jolie, n'est-ce pas?
24:04 Eh oui.
24:06 Vous ne faites pas un peu la cour à elle aussi?
24:09 C'est-à-dire qu'elle le souhaite? Je ne lui ai aucunement l'attention.
24:13 Elle a pourtant de très beaux yeux.
24:16 Les vôtres sont comme des mieux autistes.
24:19 Et je n'en aimerai jamais d'autres.
24:22 Je ne vous crois pas.
24:25 Oh, Mme Lison, venez ici.
24:28 C'est Mme Perrin, la voisine dont je vous ai tant parlé.
24:31 Ou plutôt Maman Lison, la plus célèbre déporteuse de pain.
24:36 Tout le monde l'aime, n'est-ce pas, Tourangeau?
24:38 Maman Lison? C'est une vraie crème pâtissière!
24:41 Eh bien, vous serez Maman Lison pour moi aussi.
24:45 Lui, c'est le jeune homme que j'espérais vous présenter un jour.
24:48 Mais vous ne m'avez pas dit son nom.
24:50 Clément Labroux.
24:52 Clément Labroux?
24:55 Mais assiez-vous.
24:57 Merci. Je n'ai pas faim.
25:00 Je crois que je vais rentrer me coucher.
25:02 Excusez-moi, je ne me sens pas très bien.
25:05 Il me paraît que ma présence auprès de vous la contrarie.
25:10 Non, frère, elle est seulement fatiguée.
25:12 C'est un dur métier qu'elle fait à son âge.
25:14 Le soir, elle n'en peut plus.
25:16 Je vous aime, Lucie.
25:25 - Pardon. - Oui.
25:27 Bonsoir, Monsieur Louis.
25:33 Bonsoir, Elisabeth. Merci.
25:36 J'ai tellement envie de vous embrasser.
25:40 Moi aussi. Venez.
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