14_11_2023_INVITE_DE_KA_REDACTION_7H45-655348edf83db8209c14ea5f_Nov_14_2023_10_36_33

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00:00 avec nous au studio, Quentin Nellune Nimois, l'adjoint en charge de la Ville Connectée.
00:03 Bonjour Frédéric Escogido.
00:04 Bonjour.
00:05 Si je vous dis que vous êtes filmé au moment où on se parle, vous me dites quoi ?
00:08 Pas de soucis.
00:10 Ça vous dérange pas ?
00:11 Moi non.
00:12 Bon, je vous pose cette question parce que les Nimois ne le savent peut-être pas, mais
00:16 ils sont filmés quasiment tout le temps, presque partout, plus de 1300 caméras dans
00:21 toute la métropole, et vous venez en fait, vous, de regrouper tous les services chargés
00:26 d'exploiter ces images dans un centre opérationnel, donc c'est quoi concrètement ce centre opérationnel ?
00:32 Alors d'abord, pour répondre à votre question, en fait, il y a un encadrement en matière,
00:38 on ne peut pas filmer comme ça, n'importe quoi, n'importe comment, et stocker ce type
00:42 d'informations sans l'accord, et il y a un certain nombre de règles en France, donc
00:47 ce dispositif, bien évidemment, de vidéo est encadré.
00:51 Donc ça, c'est le premier point.
00:52 Alors, l'hyperviseur, l'hyperviseur c'est quoi ?
00:55 D'abord, l'hyperviseur, c'est le regroupement d'un certain nombre de pôles qui existaient
00:59 auparavant pour certains d'entre eux, et qui ont été regroupés sur un seul et même
01:04 lieu, tout simplement pour être plus efficaces, pour échanger entre eux, et aujourd'hui,
01:09 en fait, sur un plateau de 600 mètres carrés, on regroupe à la fois le poste de commandement
01:15 communal, Espada, qui est le premier pôle de pilotage et de commandement, en fait, qui
01:21 avait été créé quelques années après les inondations de 1988, en matière d'évaluation
01:26 et de suivi des précipitations, le poste de PC municipal avec, surtout, le centre urbain
01:32 de vidéoprotection, en fait, c'est là où on voit tous les écrans, en fait, qui ont
01:38 été présentés hier à la presse, le centre de régulation du trafic, qui, comme son nom
01:44 l'indique, permet de réguler ce trafic, donc l'hyperviseur, en fait, c'est ça.
01:52 Donc on regroupe plusieurs services pour qu'on ait une transversalité dans le traitement
01:57 des données, très concrètement, puisque les images qu'on recueille, ce sont des données.
02:03 Exactement, ce sont des données, et ces données, en fait, nous permettent d'interagir au mieux
02:09 vis-à-vis des usagers.
02:10 La nouveauté, également, dans le cadre de cet hyperviseur, c'est la création d'un
02:15 nouveau pôle de signalement usagé, pour faire court, il y a quelques années, et ça continue
02:20 encore d'ailleurs, vous avez un certain nombre de Nîmois qui, directement, par les comités
02:24 de quartier, écrivent à M. le maire pour signaler un trou dans la chaussée ou tel
02:28 ou tel problème.
02:29 Depuis quelques années, depuis le début des années 2020, on a créé une application
02:34 qui s'appelle l'application Nîmes, qui permet, par rapport à son smartphone, de pouvoir,
02:39 en géolocalisant tel ou tel type d'informations, de les faire remonter.
02:42 Là, on va encore plus loin, avec ce pôle de signalement usagé, en fait, on va permettre
02:47 aux Nîmois, avec un service spécialisé là-dessus, d'interagir directement, et si nécessaire,
02:52 par des levées de doute avec les caméras, de pouvoir intervenir beaucoup plus rapidement.
02:59 Donc, en fait, vous gérez toute la ville à partir de caméras.
03:02 Exactement.
03:03 Vous appelez ça, vous, la Smart City.
03:05 Oui.
03:06 C'est un drôle de terme, c'est le terme sympa, en fait, pour faire passer la pilule
03:09 et pour dire qu'on est dans une ville Big Brother, un peu, non ?
03:12 Alors, Big Brother, le roman de George Orwell, 1949, publié en 1949, n'a rien à voir avec
03:27 l'hyperviseur.
03:28 Big Brother, c'est un état totalitaire, avec le contrôle extrême des libertés et de
03:35 la vie privée.
03:36 Ce n'est pas du tout ça, aujourd'hui.
03:37 Mais justement, vous le disiez tout à l'heure, un petit peu en introduction, ça pose quand
03:39 même des problèmes, toutes ces images en termes d'utilisation.
03:44 Qu'est-ce qu'elle dit, la loi, très concrètement ?
03:45 Vous ne pouvez pas en faire n'importe quoi.
03:46 La loi le permet, par exemple, la question que peuvent se poser les personnes, en fait,
03:51 il n'y a pas de reconnaissance faciale.
03:52 C'est interdit.
03:53 Vous pouvez le faire, par contre.
03:54 On peut le faire, mais la loi l'interdit, et donc on ne le fait pas, parce qu'on a des
03:58 comptes à rendre en la matière, et bien évidemment, vous vous doutez bien qu'une collectivité
04:02 comme la ville de Nîmes ne le fait pas.
04:04 Mais je pense que la loi est essentielle dans le cadre de la liberté des personnes.
04:10 Il y a quand même un suivi judiciaire, peut-être, avec le parquet, peut-être, pour exploiter
04:19 ces images ?
04:20 Il peut y avoir une exploitation qui est demandée par le parquet, mais c'est seulement dans
04:22 ce cadre-là.
04:23 Uniquement ?
04:24 Uniquement.
04:25 Par exemple, parce que vous le dites, il y a plusieurs services, donc service inondation,
04:31 service trafic et circulation, service sécurité.
04:33 Si on prend juste la sécurité, j'imagine qu'on vidéo-verbalise dans ce centre.
04:37 On en est à combien, par exemple, sur un an ?
04:39 Très franchement, je n'ai pas le chiffre du nombre de vidéo-verbalisations.
04:45 Mon collègue Richard Chivonne, adjoint à la sécurité, pourrait vous le donner précisément.
04:48 Mais justement, l'hyperviseur, en fait, ce n'est pas que de la vidéo-verbalisation.
04:54 En fait, c'est l'amélioration de la vie d'un Nîmois.
04:56 En fait, on est passé d'un système d'une ville qui était vidéo-protégée à une
05:02 ville vidéo-gérée.
05:03 Et donc, ça nous permet d'avoir des interventions beaucoup plus rapides sur le domaine public.
05:08 Et aussi, en stockant un certain nombre de données, en termes de flux par exemple, ça
05:14 nous permet de réguler beaucoup mieux la circulation, le trafic.
05:18 Ça nous permet, lorsque nous avons un certain nombre de projets, de tenir compte de ces
05:23 informations.
05:24 C'est-à-dire, très concrètement, que si un habitant vous dit « Tiens, là, c'est
05:28 vrai qu'il y a trop de passages dans ma rue, pour X raisons.
05:31 » Avec les caméras, vous allez pouvoir le constater et vous dire « Bon, effectivement,
05:35 il faut qu'on réaménage peut-être un petit peu la route pour modifier le trafic.
05:38 »
05:39 On va qualifier, quantifier.
05:40 Et ça, c'est un outil qui va permettre d'être beaucoup plus rapide.
05:42 Et en général, quand on est plus rapide, on est plus efficace.
05:45 Mais alors, si je comprends bien, les policiers, ils ne seront plus sur le terrain quasiment,
05:49 non ? Avec ces caméras-là ?
05:50 Là aussi, moi, je ne vais pas vous répondre par rapport à mon collègue Pierre Chiven.
05:54 Mais bien évidemment, les policiers, en fait, continuent à être sur le terrain.
05:58 Mais la mission de l'hyperviseur, c'est peut-être de les soulager en la matière et de les orienter
06:04 vers des missions qui sont beaucoup plus des missions de la police municipale.
06:08 C'est comme les élus, du coup, parce qu'on parle, oui, des policiers municipaux.
06:11 Mais on a bien compris, il n'y a pas que… Ce centre-là ne traite pas que des problèmes
06:16 de sécurité.
06:17 Ce centre-là ne traite pas que des problématiques de sécurité.
06:20 Je pense qu'on évolue.
06:21 La relation, en fait, des usagers des Nîmois avec la ville de Nîmes, avec ses différents
06:27 services, avec ses élus, elle continue, comme je vous l'ai indiqué tout à l'heure, à
06:31 se faire.
06:32 Vous avez des Nîmois qui écrivent aux maires.
06:34 Vous avez des Nîmois qui sollicitent les élus que nous sommes pour tel ou tel problème
06:39 au travers, d'ailleurs, souvent des comités de quartier.
06:41 Mais on a la possibilité d'aller beaucoup plus vite aujourd'hui avec déjà l'application
06:49 qui existait, mais aussi dans le cadre, on va dire, d'interventions plus urgentes.
06:54 Lorsque, par exemple, vous vous retrouvez sur la chaussée avec un énorme trou ou un
07:00 immeuble qui est susceptible, par exemple, ça peut arriver de tomber, de détecter des
07:05 feux d'immeubles, etc.
07:07 Je dirais que c'est cet avantage-là.
07:09 Et puis, l'avantage de l'hyperviseur, c'est quoi ? C'est qu'en rassemblant la totalité
07:14 des moyens en la matière, ça permet aux PC-crises qui se réunissent, comme son nom
07:19 l'indique, seulement lorsqu'il y a une crise, et à Nîmes, c'est plus particulièrement
07:22 lorsqu'il y a des inondations, en fait, ça permet aux PC-crises, c'est-à-dire à M.
07:27 le maire d'un côté et son directeur général, entourés des différentes équipes opérationnelles,
07:32 de prendre les bonnes décisions.
07:33 Lorsque vous avez, par exemple, la possibilité de pouvoir, lorsqu'il y a des inondations
07:38 sur un certain nombre de points bas, relever de façon immédiate le niveau d'eau, etc.,
07:43 ce qui n'était pas forcément le cas auparavant, vous avez la capacité à dévier la circulation,
07:48 par exemple.
07:49 - Ça, j'entends parfaitement, pour les problèmes de circulation, pour des problèmes aussi
07:53 d'inondation et même d'interpellation, parfois, s'il s'agit de rattraper un voleur ou un
07:58 délinquant, voire pire.
07:59 Là où j'ai du mal à comprendre, et je vais essayer de le verbaliser, c'est que j'ai un
08:03 petit peu l'impression que, finalement, vous allez faire de la politique à partir d'écrans
08:07 de télé.
08:08 - Non ! - Vous voyez ce que je veux dire ?
08:10 - Non, en fait, les écrans… - C'est que vous allez faire votre politique
08:14 à partir de ce que vous voyez sur des écrans.
08:16 - Non, les écrans, en fait, c'est simplement qu'un outil d'aide à la décision.
08:19 La décision, elle est toujours prise par les élus, par l'administration de la ville, par
08:26 rapport à un certain nombre de décisions.
08:27 Mais c'est un outil d'aide à la décision.
08:29 Plutôt que, des fois, dans certains cas, d'envoyer une équipe, voire sur place, avec la vidéo,
08:34 on va avoir la capacité à pouvoir le voir beaucoup plus rapidement et donc beaucoup
08:38 plus rapidement traiter le problème.
08:40 - Est-ce que le risque, c'est pas de perdre un petit peu le contact avec les habitants,
08:44 tout simplement ?
08:45 - Je pense qu'il y a les deux.
08:46 Je pense que, bien évidemment, l'un n'empêche pas l'autre.
08:49 La relation à la fois avec les usagers, la relation avec les comités de quartier, au
08:54 travers aussi des conseils de quartier, en fait, cette relation, elle est maintenue.
08:58 Mais là, c'est une amélioration qui est apportée aux usagers de la ville de Nîmes.
09:01 - Frédéric Escojido, je vous remercie beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur France
09:05 Bleu, Air Loser.
09:06 Je rappelle que vous êtes conseiller municipal de Nîmes en charge notamment de la ville
09:09 connectée.
09:10 On en a eu l'illustration ce matin.

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