Présentation du film par son réalisateur Larbi Benchiha :
" Printemps 2002, la tragédie israélo-palestinienne est à son comble : l’Intifada résiste à l’usure du temps et le processus de paix est moribond, l’armée israélienne multiplie les incursions et les bombardements des camps palestiniens et les kamikazes continuent à se faire exploser au milieu des civils israéliens... La communauté internationale s’en fou, laissant à Ariel Sharon les mains libres ! Voilà le contexte frénétique dans lequel je suis allé là-bas, m’immerger dans la tragique réalité de cet orient si proche et si loin de moi "
Au cours de ce voyage Larbi Benchiha rencontre des pacifistes israéliens, des refuzniks (officiers refusant d'intervenir dans les territoires occupés) des palestinens subissant la répression de Tsahal dans les territoires occupés, Yasser Arafat recevant des pacifistes français et visite le village "Oasis de paix" qui , aujourd'hui depuis plus de 20 ans est un lieu ou juifs et palestiniens travaillent pour une paix réciproque.
" Printemps 2002, la tragédie israélo-palestinienne est à son comble : l’Intifada résiste à l’usure du temps et le processus de paix est moribond, l’armée israélienne multiplie les incursions et les bombardements des camps palestiniens et les kamikazes continuent à se faire exploser au milieu des civils israéliens... La communauté internationale s’en fou, laissant à Ariel Sharon les mains libres ! Voilà le contexte frénétique dans lequel je suis allé là-bas, m’immerger dans la tragique réalité de cet orient si proche et si loin de moi "
Au cours de ce voyage Larbi Benchiha rencontre des pacifistes israéliens, des refuzniks (officiers refusant d'intervenir dans les territoires occupés) des palestinens subissant la répression de Tsahal dans les territoires occupés, Yasser Arafat recevant des pacifistes français et visite le village "Oasis de paix" qui , aujourd'hui depuis plus de 20 ans est un lieu ou juifs et palestiniens travaillent pour une paix réciproque.
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Court métrageTranscription
00:00 Le Rampart, le début de l'opération Rampart
00:05 Ce sont les dernières images de Harafat avant le déclenchement de l'opération Rampart.
00:28 C'était au printemps 2002.
00:30 Ils recevaient alors une délégation de pacifistes français.
00:33 Et pour que l'espoir de la paix demeure,
00:37 au même moment qu'en Israël, les pacifistes se mobilisent contre la fatalité de la guerre.
00:42 C'est mon premier voyage en Israël.
00:57 Et c'est aussi la première fois que je vois des inscriptions en arabe et en hébreu cohabitées sur le même espace.
01:02 Des pancartes indiquent Jérusalem, "Al-Quds" en arabe.
01:07 Depuis longtemps, je souhaitais accomplir ce voyage, voir Jérusalem,
01:11 de mes pieds fouler son sol, y être enfin.
01:14 C'est un peu comme l'accomplissement d'un pèlerinage trop longtemps contrarié.
01:18 Cette ville est un mythe.
01:25 J'ai l'impression de la connaître avant même d'y aller.
01:28 Sur elle, j'ai lu tellement d'orées-sci qui ont fini par imprégner mon imaginaire.
01:32 J'ai vu des images aussi, trop d'images, souvent violentes,
01:36 que je suis à la fois angoissé et heureux de m'y rendre.
01:39 Jérusalem est une cité prisonnière du passé et du présent, des guerres et des religions.
01:54 Ici, on désigne la personne par son appartenance religieuse.
01:57 On dit juif, musulman ou chrétien.
02:00 Le laïc que je suis a du mal à se résoudre à cette manière d'occulter les autres dimensions de l'individu.
02:07 On dirait qu'il y a des masquillages.
02:34 La libération, c'est la mort !
02:37 La libération, c'est la mort !
02:40 Israël, Palestine !
03:03 Ces dernières semaines et derniers mois ont été terriblement inquiétants.
03:07 Je pense que les conséquences d'une telle situation sont désastreuses.
03:11 C'est pourquoi nous venons ici chaque semaine depuis deux mois.
03:14 Nous sommes profondément convaincus que l'occupation détruit nos âmes, à nous, Israéliens et Palestiniens.
03:20 Le moment est venu de réaliser un cessez-le-feu et de revenir à la table des négociations.
03:25 Par conséquent, nous protestons contre l'hégémonie du gouvernement israélien
03:30 et nous appelons à la mobilisation pour mettre fin à l'occupation,
03:35 ce qui est la seule façon de ramener la justice.
03:57 La réforme de la paix ne laisse pas indifférent.
04:00 Ce soir, des pacifistes français sont venus exprès pour manifester leur solidarité avec ceux qui militent pour la paix.
04:06 Et le hasard a voulu que dans la foule, je reconnaisse la chanteuse française Safoué.
04:11 Je suis née à Marrakech, j'ai vu des Arabes, des Juifs et des Chrétiens vivre ensemble.
04:16 Et au nom de ce souvenir qui ne me quitte pas, je refuse.
04:22 Cette guerre me semble terrible et insupportable et à contre-nature.
04:28 Pourquoi la guerre ? C'est une question qui nous hante tous.
04:33 Pour Dan Bitten, le président de la paix maintenant,
04:38 la violence terroriste et la répression militaire sont les deux faces de la même médaille.
04:42 La solution du conflit entre les deux peuples ne peut être qu'au politique.
04:46 Nous sommes d'accord avec nos collègues palestiniens
04:49 que la paix entre Israël et la Palestine et les futurs états palestiniens doit être basée sur trois principes.
04:54 Sur le trait d'Israël aux frontières de 1967,
04:57 sur un principe de deux capitales à Jérusalem,
05:02 dans une ville unie mais deux capitales de Jérusalem,
05:06 et dans une solution juste des compromis aux problèmes des réfugiés palestiniens.
05:14 Vous êtes optimiste ?
05:16 Non, je ne suis pas tellement optimiste car je crois que la situation est très difficile.
05:22 Ce que je vous dis maintenant, c'est qu'après 18 mois d'intifade,
05:26 il y a quand même beaucoup plus d'activités pour la paix en Israël.
05:32 Il y a une opinion publique assez importante parmi les Palestiniens.
05:37 De deux côtés, il y a beaucoup plus qui comprennent qu'il n'y a pas de solution militaire,
05:43 qu'il n'y a pas de solution de force, qu'il faut arriver à une solution pacifique des problèmes,
05:51 qu'il faut arriver à une solution politique.
05:55 Donc, nous ne pouvons pas forcer une solution sur les Palestiniens,
06:02 qu'eux ne peuvent pas forcer une solution sur Israël.
06:08 Et c'est pour ça qu'il y a beaucoup plus de gens.
06:11 Seulement, je suis réaliste et je crois que même si beaucoup de sang coulera encore,
06:15 finalement la solution sera politique.
06:17 La question est combien de sang il faudra encore verser de deux côtés.
06:22 Le refus de la guerre ne mobilise pas que les pacifistes.
06:30 En Israël, des officiers réservistes refusent de servir l'armée israélienne
06:34 quand il s'agit d'occuper ou d'opérer des incursions en territoire palestinien.
06:38 À l'image de Noam et Tamir, qui militent au sein du mouvement Les Refus Niques.
06:43 On est 463 soldats réservistes d'unités combattantes de Tsaïre.
06:51 On a déclaré qu'on ne veut plus servir dans les territoires occupés.
06:57 On est prêt à servir notre pays, à défendre notre pays,
07:00 pour chaque mission qui est pour la vraie défense d'Israël, mais pas pour l'occupation.
07:07 Nous faisons le refus sélectif.
07:10 C'est un acte politique qui va changer la réalité dans la société israélienne
07:17 et qui va finir avec l'occupation,
07:20 en même temps garder les États d'Israël comme un État démocratique dans la ligne verte.
07:28 Je pense que l'occupation est illégitime.
07:32 Contrôler la vie de 3 millions de personnes par la force militaire,
07:36 ce n'est ni pratique, ni réaliste, et surtout illégitime.
07:42 Si on veut vraiment empêcher les terroristes d'arriver dans les villes israéliennes,
07:49 il faut faire une frontière entre Israël et la Palestine.
07:54 On ne peut pas défendre notre frontière quand on n'a pas de frontière.
07:59 Alors, la vraie lutte contre le terrorisme, c'est finir l'occupation.
08:05 Est-ce qu'Israël aujourd'hui est menacé ?
08:09 Je pense qu'il y a une menace sur Israël.
08:12 Le monde arabe n'a pas vraiment ou totalement accepté
08:19 la présence des Juifs souverains dans le Proche-Orient.
08:25 Il y a des idéologies islamistes extrêmes
08:30 qui ne veulent pas voir les Juifs au Proche-Orient.
08:34 Mais notre occupation aide ces composants extrémistes dans le monde arabe.
08:41 Si on finit l'occupation, on peut aider les composants plus modérés
08:46 qui nous acceptent au Proche-Orient.
08:49 C'est ma deuxième et dernière nuit à Jérusalem.
08:54 Demain, si Dieu le veut, comme on dit ici, je dormirai en Cisjordanie.
09:00 Pour passer d'Israël en Palestine, le meilleur moyen reste le taxi.
09:04 Car les chauffeurs savent comment appréhender l'exercice
09:07 ou combien compliqué pour franchir un checkpoint.
09:10 On passe le checkpoint avec le taxi, on se gare après le checkpoint,
09:19 les trois taxis s'attendent et ensuite ils nous emmènent à Ramallah.
09:23 Ils nous emmènent jusque là-bas, parce que je pensais que tout se passait bien.
09:27 Si tout se passe bien, le passage se fera sans trop de problèmes.
09:30 On m'a prévenu, l'attente au checkpoint peut durer des heures.
09:34 Souvent sans raison particulière, c'est le refoulement, pur et simple.
09:38 Voilà, nous arrivons au checkpoint de Kalandia.
09:54 C'est l'un de la flopée de barrages qui filtre les passages entre Israël et la Palestine.
09:58 Pour franchir un checkpoint, il est conseillé d'obéir à trois impératifs.
10:02 Être patient, ne pas s'énerver et surtout obéir aux injonctions des soldats de Tsaïre.
10:07 Aujourd'hui c'est peine perdue, nous avons attendu inutilement.
10:36 Samy, notre chauffeur, vient d'apprendre que le checkpoint est fermé pour la journée.
10:40 Et nous voilà repartis vers d'autres points de passage. Il faut rester motivé.
10:45 Il y a des soldats israéliens qui viennent parfois venir voir pour vérifier si on peut venir.
10:49 À la base, il y a des soldats israéliens qui viennent des centaines.
10:53 Ça a été pas possible avant, il fallait passer par là.
10:56 Aujourd'hui, on peut passer par là.
10:59 On est venus ici pour voir si on peut venir.
11:02 On est venus ici pour voir si on peut venir.
11:05 On est venus ici pour voir si on peut venir.
11:08 On est venus ici pour voir si on peut venir.
11:11 On est venus ici pour voir si on peut venir.
11:14 On est venus ici pour voir si on peut venir.
11:18 Le checkpoint est fermé.
11:22 Le checkpoint est fermé.
11:26 Le checkpoint est fermé.
11:29 Le checkpoint est fermé.
11:32 Le checkpoint est fermé.
11:36 Le checkpoint est fermé.
11:39 Le checkpoint est fermé.
11:43 Le checkpoint est fermé.
11:46 Le checkpoint est fermé.
11:50 Le checkpoint est fermé.
11:54 Le checkpoint est fermé.
11:57 Le checkpoint est fermé.
12:00 Le checkpoint est fermé.
12:03 Le checkpoint est fermé.
12:06 Le checkpoint est fermé.
12:11 Le conflit de la guerre en Afrique
12:15 Les conditions sont difficiles.
12:22 On est en prison sans les gens.
12:25 Il faut que nous reçoivons les gens.
12:30 De Guerlasse, cet homme me prend à témoin.
12:33 Nous sommes le peuple le plus opprimé, dites-le au monde.
12:36 Comme si le monde ignore encore ce conflit, vieux d'un demi-siècle.
12:39 On n'a pas pu passer au premier checkpoint.
12:42 Les chauffeurs pensaient qu'il y avait un autre passage qu'ils connaissaient.
12:45 En fait, pendant la nuit, les bulldozers de l'armée israélienne ont bloqué le passage.
12:48 Des checkpoints comme ici, il y en a beaucoup.
12:51 Les Palestiniens les subissent quotidiennement.
12:54 Moi aussi, j'en ai expérimenté quelques-uns.
12:57 Des lieux absurdes et humiliants.
13:00 Officiellement, les checkpoints participent à la lutte contre les attentats.
13:03 En réalité, ce sont chaque jour des milliers de travailleurs palestiniens qui en pâtissent.
13:06 Les gens qui sont là, c'est pour les gens qui sont là.
13:09 C'est pour les gens qui sont là.
13:12 Changement de décor. Bienvenue dans ce qui reste de la Palestine.
13:15 C'est la première fois que j'y mets les pieds.
13:18 Un paysage désertique, des routes défoncées et des bâtiments en ruines.
13:21 Je croyais que la Palestine était un pays émergent.
13:24 Je découvre un pays en voie de démolition.
13:28 C'est un camp de réfugiés palestiniens.
13:31 A l'origine, les camps étaient conçus comme une espèce de zone de transit.
13:34 Un habitat provisoire.
13:37 Sauf qu'ici, le provisoire dure depuis plus d'un demi-siècle.
13:40 Alors fatalement, ceux qui y habitent en Amérique du Nord,
13:43 ont été séparés.
13:46 Ils ont été séparés en deux.
13:49 Une partie de la population est en prison.
13:52 Et l'autre partie, en prison.
13:55 Alors fatalement, ceux qui y habitent en Amersantiment,
13:58 deviennent ensurcis.
14:01 La répression et le bouclage du camp nous empêchent de circuler.
14:18 On ne peut pas sortir comme on veut.
14:21 Je ne peux même pas aller voir mes parents.
14:24 Je ne peux même pas aller voir mes parents.
14:27 Je ne peux même pas aller voir mes parents.
14:30 Je ne peux même pas aller voir mes parents.
14:33 Je ne peux même pas aller voir mes parents.
14:36 Je ne peux même pas aller voir mes parents.
14:39 Je ne peux même pas aller voir mes parents.
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17:42 Je ne peux même pas aller voir mes parents.
17:46 Ici, l'unique lieu de loisir du camp a été récemment saccagé par l'armée d'occupation.
17:50 Désormais ce sont les ruines et les carcasses de voitures calcinées qui tiennent lieu d'air de jeu pour les enfants de ce camp.
17:55 Désormais ce sont les ruines et les carcasses de voitures calcinées qui tiennent lieu d'air de jeu pour les enfants de ce camp.
18:00 Il ne faut pas qu'on perde le contact les copains.
18:03 Il ne faut pas qu'on perde le contact les copains.
18:06 Il ne faut pas qu'on perde le contact les copains.
18:09 Il ne faut pas qu'on perde le contact les copains.
18:12 A quelques encablures de ce camp se trouve le quartier général de l'autorité palestinienne avant qu'il ne soit bombardé.
18:18 C'est là que, même assigné à résidence, Arafat continue à recevoir des personnalités étrangères.
18:23 Aujourd'hui, c'est une délégation du mouvement de la paix qui rend des visites au président palestinien.
18:28 Malgré la gravité de la situation, l'accueil chaleureux et les mesures de sécurité qui entourent le Raïs me semblaient alors bien dérisoires.
18:36 Nous pensons que c'est cette violence et la plus grande violence que l'on puisse faire à un peuple, à des hommes, à des femmes, à des civils, à des familles.
18:51 Même si, comme humanistes et comme politiques, nous condamnons les violences faites aux civils partout, en Israël bien sûr, comme en Palestine.
19:09 Notre peuple est continuellement harcelé, bombardé, assassiné.
19:18 La destruction systématique de nos maisons, nos villages, nos villes, nos fermes, nos usines et même les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les églises.
19:29 Malgré tout cela, nous continuons à croire à la paix et nous maintenons notre engagement pour la paix,
19:45 celle que j'ai commencée avec mon partenaire Rabin. C'est notre chemin.
19:52 Nous sommes en contact avec tous les hommes de paix et les mouvements israéliens qui œuvrent pour la paix grandissent de jour en jour.
20:04 Tout ce qu'on demande, c'est l'application de ce qui a été décidé à la conférence de Madrid,
20:10 les accords d'Oslo et récemment la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies et aussi le G8 et le sommet européen.
20:28 C'est pour l'établissement d'un État palestinien indépendant, côte à côte avec Israël, pour leurs enfants, pour leur avenir, pour leur nouvelle génération et pour notre nouvelle génération.
20:40 Pour leurs enfants et pour nos enfants. Nous sommes le seul peuple au monde qui subit encore l'occupation.
20:50 Le G8
20:54 Les ravages de la guerre ont au moins sa debanc. Ils donnent raison à ceux qui refusent la spirale de l'affrontement.
21:09 En Palestine aussi, le camp des pacifistes a pignon sur rue. Mais les hommes de paix restent prudents.
21:14 Ils savent que le processus de normalisation est fragile et qu'actuellement les temps sont durs pour les colons.
21:20 Le docteur Gabi Baramki ne cache pas son pessimisme.
21:24 Je pense que les extrémistes des deux côtés ne veulent pas la paix et souhaitent faire échouer les négociations.
21:39 Ce que Israël fait actuellement, c'est céder aux aspirations des extrémistes.
21:45 Je n'ai jamais vu de situation où lorsque la majorité veut la paix, la minorité décrète le contraire.
21:54 C'est inadmissible. Et nous disons que même si ces groupes veulent saboter le processus de paix, en aucun cas nous ne devons céder à ce chantage.
22:06 Une situation économique catastrophique et l'absence de perspectives d'avenir consolide le rempart de l'Inde qui sépare les deux communautés.
22:13 En flânant dans les rues comme ici à Bethléem, j'ai rencontré beaucoup de gens fatigués et désespérés, à l'image de ce jeune palestinien.
22:21 Notre vie est carrément foutue ici et notre avenir est noir comme nos boudrons.
22:28 Pour une bouchée de pain qui est obligatoire, je ne peux pas me laisser faire.
22:33 Pour une bouchée de pain qui est obligatoire, je ne peux pas me laisser faire.
22:37 Ici, rien ne marche.
22:40 La répression fait partie de notre quotidien. Nous sommes harcelés par les juifs. On ne peut ni bouger ni partir.
22:49 Le danger est partout. Par exemple, si tu vas travailler chez les israéliens, tu n'es pas sûr de revenir chez toi.
22:59 Soit tu es arrêté, soit assassiné. On a très peur.
23:04 C'est ici à Bethléem que s'achève mon séjour en Palestine.
23:10 Et je ne suis pas mieux content de m'éloigner un peu de ce tas de douleurs et de misères.
23:15 Sceptique, je quitte les territoires avec le sentiment que la paix n'est pas pour demain.
23:21 Le hasard du calendrier a voulu que ma dernière visite soit réservée à la communauté ouazis de paix.
23:26 Une lueur d'espoir juchée sur une colline.
23:29 Dans ce petit village, les enfants juifs et arabes vont à la même école et pratiquent les mêmes activités.
23:35 Ils apprennent simultanément l'arabe et l'hébreu et célèbrent les fêtes chrétiennes, juives et musulmanes.
23:40 La religion encore et toujours.
23:43 Oasis de paix est une communauté où les juifs et les palestiniens arabes qui ont la citoyenneté israélienne ont décidé de vivre ensemble par choix.
23:52 Non seulement nous vivons ensemble, mais nos enfants vivent ensemble et nous les éduquons ensemble.
23:58 Nous faisons l'éducation à la paix.
24:01 Nous faisons l'éducation à la paix.
24:04 Nous faisons l'éducation à la paix.
24:07 Mais nos enfants vivent ensemble et nous les éduquons ensemble.
24:11 Nous faisons l'éducation à la paix.
24:14 Je vis dans cette communauté depuis 18 ans.
24:24 Travailler pour la paix, cela signifie aussi trouver la paix en soi et vivre en paix chez soi, c'est-à-dire vivre en paix entre nous.
24:33 Travailler pour la paix, cela signifie aussi trouver la paix en soi et vivre en paix chez soi, c'est-à-dire vivre en paix entre nous.
24:42 Dans nos familles, dans notre communauté.
24:45 Nous avons à gérer dans notre communauté les mêmes conflits que dans toute société.
24:50 La paix doit commencer à l'intérieur de soi, à partir de nos ressources spirituelles propres, qu'elles soient juives, musulmanes ou chrétiennes.
24:58 Ce sont nos ressources qui nous aident à vivre.
25:01 Notre potentiel personnel qui nous rend plus forts, malgré tout ce qui se passe autour de nous.
25:06 Pour continuer à travailler, pour continuer à être forts, il faut reconnaître les identités, pas seulement politiques et religieuses, mais aussi spirituelles.
25:16 La religion n'a jamais été au coeur du conflit. Ce que nous disons, c'est que le conflit est politique et national. Ce n'est pas un conflit religieux.
25:23 La religion peut encourager les gens à se réunir, à se joindre, à se joindre à la religion, à se joindre à la paix.
25:31 La religion peut encourager les gens à se joindre à la religion, à se joindre à la paix.
25:35 La religion peut encourager les gens à se joindre à la religion, à se joindre à la paix.
25:39 Ce que nous disons, c'est que le conflit est politique et national. Ce n'est pas un conflit religieux.
25:45 La religion peut encourager la paix plutôt que de renforcer le conflit et d'engendrer encore plus de violence.
26:01 Nous avons toujours pensé que la seule façon d'obtenir la paix dans un tel conflit, c'est de restaurer le dialogue et de comprendre les problèmes des deux côtés,
26:10 et d'essayer de créer une situation où les deux parties ont à y gagner.
26:15 Une solution qui nous permette d'exister dans la dignité, l'égalité et de jouir de tous nos droits.
26:22 Dans une société laïque, une telle expérience n'a rien d'original.
26:26 Or, en Israël, elle devient symbolique, car faire cohabiter les trois religions dans le même lieu est quasiment utopique.
26:32 Cette expérience est une éducation à la paix.
26:35 Elle permet aux enfants d'apprendre à vivre ensemble et à se parler dès le jeune âge,
26:39 pour que demain, ils puissent se joindre à la paix.
26:42 La paix est une éducation à la paix.
26:45 Elle permet aux enfants d'apprendre à vivre ensemble et à se parler dès le jeune âge,
26:51 pour que demain, ils ne soient pas adversaires à mes partenaires.
26:55 La paix est une expérience à la paix.
27:22 A la fin de mon périple dans cet Orient si proche et si loin de moi, à la fois,
27:26 ce voyage, je l'ai conçu comme une quête.
27:28 Une quête pour comprendre quelque chose à ce conflit.
27:31 Je repars avec mes incertitudes, et surtout, avec le sentiment d'avoir séjourné dans un pays
27:35 peuplé de souffrance, de violence et de haine.
27:38 La paix est une expérience à la paix.
27:42 La paix est une expérience à la paix.
27:46 L'État est un pays qui est un pays.
27:49 L'État est un pays qui est un pays.
27:53 L'État est un pays qui est un pays.
27:57 L'État est un pays qui est un pays.
28:00 Merci d'avoir regardé cette vidéo !