Mise en ligne avec l'accord du réalisateur. Mehdi Lallaoui.
C'est un des 5 films que le réalisateur Mehdi Lallaoui a intégré dans le coffret "En finir avec la guerre" d’Algérie . Il
nous propose un documentaire racontant la prise de position courageuse des intellectuels qui signèrent en septembre 1960 le manifeste des 121 ou « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ». En écoutant le témoignage de ceux qui sont encore en vie, racontant le contexte historique, ainsi que les menaces et graves ennuis qu’ils ont encouru, on est envahi par un sentiment de gratitude. De respect aussi, pour ces hommes et ces femmes pour qui l’ « honneur de la France » était autre chose qu’une répression brutale et sans principes. Merci au réalisateur de leur avoir ainsi rendu un nouvel hommage.
Tous les intellectuels de l’époque opposés à cette « sale guerre » n’ont pas signé ce manifeste dont les trois propositions finales étaient :
- Nous respectons et jugeons justifié le refus de prendre les armes contre le peuple algérien.
- Nous respectons et jugeons justifiée la conduite des Français qui estiment de leur devoir d’apporter aide et protection aux Algériens opprimés au nom du peuple français.
- La cause du peuple algérien, qui contribue de façon décisive à ruiner le système colonial, est la cause de tous les hommes libres.
Mais le documentaire permet aussi à ceux qui ne signèrent pas tout en saluant l’initiative, d’exprimer leur point de vue. C’est le cas de Jean Lacouture et Jean-Daniel. Parole est également donnée aux avocats qui aidèrent les signataires comme Jacques Vergès.
En écoutant les interviews de l’éditeur François Maspero, de l’écrivain Claude Lanzmann, du plasticien Jean Pierre Sylberman, du dessinateur Siné, du critique d’art Hubert Damisch, de l’écrivain Maurice Nadeau, du peintre Pierre Jaouen, de la journaliste Anne Guérin, de l’ethnologue Gilbert Rouget ou du chercheur Jean-Bertrand Pontalis, on mesure la détermination et le courage des signataires.
Il leur en a fallu à ces intellectuels de métiers et origines si divers, pour surmonter la censure, les inculpations, les gardes à vue, les brimades professionnelles voire les pertes d’emploi et le chômage.
On entend aussi avec émotion Simone Signoret, qui signa le manifeste après avoir reçu un oscar à Hollywood, raconter les représailles dont souffrirent les artistes dans les studios, les théâtres , à la radio et à la télévision. Car le pouvoir gaulliste, avec André Malraux comme auxiliaire zélé, lança une véritable chasse aux sorcières.
C'est un des 5 films que le réalisateur Mehdi Lallaoui a intégré dans le coffret "En finir avec la guerre" d’Algérie . Il
nous propose un documentaire racontant la prise de position courageuse des intellectuels qui signèrent en septembre 1960 le manifeste des 121 ou « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ». En écoutant le témoignage de ceux qui sont encore en vie, racontant le contexte historique, ainsi que les menaces et graves ennuis qu’ils ont encouru, on est envahi par un sentiment de gratitude. De respect aussi, pour ces hommes et ces femmes pour qui l’ « honneur de la France » était autre chose qu’une répression brutale et sans principes. Merci au réalisateur de leur avoir ainsi rendu un nouvel hommage.
Tous les intellectuels de l’époque opposés à cette « sale guerre » n’ont pas signé ce manifeste dont les trois propositions finales étaient :
- Nous respectons et jugeons justifié le refus de prendre les armes contre le peuple algérien.
- Nous respectons et jugeons justifiée la conduite des Français qui estiment de leur devoir d’apporter aide et protection aux Algériens opprimés au nom du peuple français.
- La cause du peuple algérien, qui contribue de façon décisive à ruiner le système colonial, est la cause de tous les hommes libres.
Mais le documentaire permet aussi à ceux qui ne signèrent pas tout en saluant l’initiative, d’exprimer leur point de vue. C’est le cas de Jean Lacouture et Jean-Daniel. Parole est également donnée aux avocats qui aidèrent les signataires comme Jacques Vergès.
En écoutant les interviews de l’éditeur François Maspero, de l’écrivain Claude Lanzmann, du plasticien Jean Pierre Sylberman, du dessinateur Siné, du critique d’art Hubert Damisch, de l’écrivain Maurice Nadeau, du peintre Pierre Jaouen, de la journaliste Anne Guérin, de l’ethnologue Gilbert Rouget ou du chercheur Jean-Bertrand Pontalis, on mesure la détermination et le courage des signataires.
Il leur en a fallu à ces intellectuels de métiers et origines si divers, pour surmonter la censure, les inculpations, les gardes à vue, les brimades professionnelles voire les pertes d’emploi et le chômage.
On entend aussi avec émotion Simone Signoret, qui signa le manifeste après avoir reçu un oscar à Hollywood, raconter les représailles dont souffrirent les artistes dans les studios, les théâtres , à la radio et à la télévision. Car le pouvoir gaulliste, avec André Malraux comme auxiliaire zélé, lança une véritable chasse aux sorcières.
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