Chaque jour dans la matinale de Dimitri Pavlenko, un éditorialiste vient au micro d'Europe 1 mettre la lumière sur un sujet de son choix. Ce mercredi, Charlotte d’Ornellas.
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00:00 - C'est l'heure du Zapping politique. Bonjour Charlotte Dornelas du Journal du Dimanche.
00:06 - Bonjour Dimitri. - Notre titre de noblesse.
00:08 - Alors hier, c'est un imam de la Grande Mosquée de Paris qui a fait parler de lui en voulant lui aussi relativiser la résurgence soudaine des actes antisémites au micro de RMC.
00:19 - Où sont ces 1200 et quelques actes antisémites qu'il y a en France ? Pourquoi ? Moi j'aimerais bien qu'on les dévoile pour que nous puissions être véritablement solidaires et sensibles à cette question.
00:29 - Alors la chercheuse Florence Bergeau-Blackler, spécialiste du frérisme en Europe, au micro d'Europe 1 ce matin, explique l'opération.
00:39 - L'idée c'est de faire passer ici qu'il y a aujourd'hui une grande montée de l'islamophobie.
00:45 C'est un scénario classique, dès qu'il y a des agressions de la part des attentats ou des faits qui relèvent plutôt de la violence islamiste, immédiatement les réseaux fréristes, les réseaux musulmans, plus largement en France et en Europe, se mettent à crier à l'islamophobie.
01:06 - Le relativisme n'a échappé à personne, pas même à la Grande Mosquée de Paris d'ailleurs qui s'est désolidarisé des propos de son imam, nous rappelle encore la chercheuse.
01:14 - La position du recteur de la Mosquée de Paris n'est pas exactement la même, d'ailleurs il s'est fait un peu remonter les bretelles après sa sortie dans les médias.
01:24 - Alors comment expliquer cette différence de réaction ? La chercheuse du CNRS poursuit.
01:29 - Le recteur est obligé de composer avec la ligne d'Alger et la ligne de Paris.
01:35 - Oui c'est un peu la diplomate.
01:36 - C'est ça, tandis que l'imam lui a sa clientèle sur les réseaux sociaux et sa sortie en fait quand on regarde les réseaux sociaux a été musulman, a été tout à fait appréciée.
01:48 Mais devant le tollé provoqué par des propos confus le matin, l'imam est retourné chez BFM dans l'après-midi.
01:53 - J'ai appris l'information sur le nombre, je parle du chiffre, ce matin par madame Apolline de Malherbe et ma question derrière de savoir et de connaître des détails de tous ces actes antisémites n'était pas pour remettre en cause ou demander des preuves ou de minimiser ou de nier tout simplement l'existence des actes antisémites en France, au contraire.
02:15 Des preuves, d'autres en ont eu. Le député David Guéraud par exemple qui a visionné hier à l'assemblée les vidéos des massacres du 7 octobre, qu'il était accusé de minimiser largement à Tunis lors d'une conférence.
02:27 En sortant, l'analyse du conflit n'avait pas changé mais le ton très nettement.
02:32 - Malgré la peine, la douleur qui me secoue tous les jours, je crois que je n'oublierai jamais de respecter tous les morts.
02:41 Une claque prise également par son collègue Emeric Caron qui se confiait également à la sortie de ce visionnage de l'horreur.
02:47 - Ce sont des horreurs, ce sont des actes barbares, des actes terroristes et ils sont donc devant nous. Est-ce que ça va nous aider dans notre réflexion ? J'en suis pas sûr.
02:55 Cela aura au moins permis au député LFI d'utiliser à nouveau le mot terroriste puisque lui l'avait déjà utilisé mais un mot si difficile à prononcer depuis un mois au sein de son parti politique.
03:06 - Et puis trois minutes après, au cours de la même interview, Emeric Caron nous explique que finalement il y a quand même un doute.
03:10 C'est ces images, c'est Israël qui les a montées. Bref, dilution.
03:14 Merci beaucoup Charlotte Dornelas. Votre Zapping politique comme chaque semaine le mercredi.