• l’année dernière

Chaque jour dans la matinale de Dimitri Pavlenko, un éditorialiste vient au micro d'Europe 1 mettre la lumière sur un sujet de son choix. Ce mercredi, Charlotte d’Ornellas s’attarde sur les agressions silencieuses comme à Rennes et sur les différents récits du drame de Crépol.

Retrouvez "Le zapping d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-zapping-deurope-1

Category

🗞
News
Transcription
00:00 C'est l'heure du zapping politique. Bonjour Charlotte Dornelas.
00:02 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:04 Alors hier drapé dans son immense décence, le ministre de la Justice s'est enfin exprimé.
00:10 En répondant à une députée Rassemblement National, on s'éterme à l'Assemblée Nationale.
00:15 Vous êtes le miroir inversé de l'extrême gauche en réalité.
00:20 Eux, ils nous font croire que nous détestons les musulmans.
00:24 Et vous qui n'êtes plus là, vous faites croire que les blancs sont menacés.
00:29 Personne n'est dupe.
00:31 Personne n'est dupe en effet, ce sont les parents des victimes de Crépole eux-mêmes
00:35 qu'il faudra convaincre de cette inexistence du racisme anti-blanc.
00:38 Ils attendent une justice ferme et complète, confie à ce micro d'Europe 1 la maire de Romand-sur-Isère.
00:44 Olivier Véran lorsqu'il est venu l'a entendu tout comme moi.
00:48 Ils ne comprennent pas au regard des déclarations qui ont été faites
00:51 que le caractère raciste n'ait pas été retenu.
00:54 Mais comme le témoignage des habitants de Crépole, celui-ci n'est pas relayé,
00:58 moins en tout cas que les auditions des jeunes mises en examen soient étonnantes,
01:02 fait par exemple par Patrick Cohen dans "C'est à vous".
01:05 Ils ne sont pas du village, ils sont venus pour s'amuser, pour draguer des filles.
01:09 Pas d'incident jusqu'à la dernière chanson de la soirée, "Chiquita" du rappeur Jules.
01:14 C'est là que d'après les mises en cause, l'un des participants au bal, un rugbyman,
01:18 aurait tiré les cheveux longs d'un des membres du groupe en le traitant de "chiquita",
01:23 c'est-à-dire de filles sexy.
01:25 Altercation, bagarre, les offensés sortent des couteaux,
01:29 un adolescent de 16 ans s'effondre, poignardé à mort,
01:32 il s'appelait Thomas, il jouait au rugby, c'était l'une de ses premières sorties.
01:35 Ils étaient venus draguer des filles avec des couteaux dans les poches, donc voilà,
01:39 mais les agresseurs ne seraient-ils pas les victimes finalement ?
01:42 L'Arkhom a été saisi et pour cause, le communiqué du procureur
01:46 en dit beaucoup plus long sur cette soirée que Patrick Cohen.
01:49 Récoutons la mère de Romain Surizer qui insiste cette fois-ci au micro de RMC.
01:53 On a entendu parler de RICS, l'ensemble des jeunes qui étaient là,
01:57 et des adultes, parlent tous d'attaque.
01:59 Et lorsqu'on regarde et qu'on écoute les différents témoignages,
02:02 ils sont tous concordants pour aller dans le sens de l'attaque.
02:06 Quand il y a un mort, on parle de récupération,
02:09 quand il n'y en a pas, on n'en parle pas.
02:12 À Rennes par exemple, deux jeunes ont été sauvagement agressés
02:14 à la sortie d'une boîte de nuit, l'un des deux a témoigné sur CNews.
02:18 C'est une incompréhension totale, on ne leur a même pas parlé,
02:22 on ne les a même pas regardés, on a tracé notre route,
02:25 et on est tombé sur ces gens-là.
02:27 C'est plus pensable de sortir dans la rue maintenant, par peur.
02:31 Je vous dis, on a vraiment eu beaucoup de chance.
02:34 Mon copain, lui, j'ai cru qu'il était vraiment mort.
02:37 Et quand on demande à ce jeune homme, par ailleurs pompier volontaire,
02:41 de décrire ses agresseurs, la réponse fait écho au propos d'Alain,
02:45 cet habitant de Crépole qui a interpellé Olivier Véran.
02:48 Vous avez des casquettes à l'envers, des sacoches bandoulières,
02:52 des racailles, c'est vraiment le mot qu'il faut employer à l'heure actuelle.
02:55 C'est des racailles. Et les racailles, on en a marre.
02:58 Et même nous, en tant que pompiers, c'est toujours les mêmes,
03:02 par qui on se fait caillasser et autres, c'est les racailles.
03:04 C'est toujours pareil.
03:05 Mais cette libération de la parole-là, étonnamment, n'intéresse personne.
03:09 Ce n'est pas tout à fait vrai, Charlotte Dornelas.
03:11 A peu de gens.
03:12 Non, on fait attention.
03:13 Oui, non, personne, vous entendez bien ici.
03:15 Mais merci beaucoup, Charlotte Dornelas.
03:16 Votre zapping politique, à retrouver sur les réseaux sociaux Europe 1.fr.
03:19 Et on vous retrouve avec plaisir la semaine prochaine.
03:22 Et on vous lit, évidemment, dans le JDD, tous les dimanches.

Recommandations