Le carrefour de l'info - La Fédération des maisons médicales

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00:00 Le Carrefour de l'info sur Arabel.
00:04 Bonjour, bonjour à tous.
00:08 Tout de suite le sommaire de votre Carrefour de l'information à l'international Le Proche-Orient.
00:12 La guerre à Gaza, les camions à Gaza sont à court de carburant et ne seront bientôt plus en mesure de transférer l'aide qui entre par le poste frontière de Rafah en Egypte.
00:21 Tout cela alors que l'armée israélienne dit mener une opération ciblée à l'hôpital Shefa de Gaza.
00:27 Chez nous, la Fédération des Maisons Médicales a publié récemment son mémorandum en vue des élections 2024.
00:33 Pour nous en parler, nous recevrons dans quelques instants Pascaline Dautreb, permanente politique à la Fédération des Maisons Médicales.
00:40 En deuxième partie de votre Carrefour de l'information, un gros plan sur la troisième édition du Africa Trade Show qui se tiendra la semaine prochaine chez nous
00:47 sous le thème "Entrepreneuriat et technologie" avec Rakim, l'un des coordinateurs de cet event qui nous rejoindra tout à l'heure.
00:54 Nous traverserons enfin la Méditerranée pour nous rendre au Maghreb, notamment au Maroc.
00:58 Boeing qui démarre la production de 24 hélicoptères Apache pour le Maroc qui seront livrés fin 2024 à la nouvelle base militaire de Kouribga.
01:06 Voilà donc pour l'essentiel du Carrefour de l'info qui démarre dans quelques instants.
01:18 Je vous le disais il y a quelques instants, la Fédération des Maisons Médicales a publié récemment son mémorandum en vue des élections 2024.
01:25 Et pour nous en parler, nous avons le plaisir d'avoir avec nous Pascaline Dautreb. Bonjour.
01:30 Merci d'être avec nous sur Arabelle. Je rappelle que vous êtes généraliste, permanente politique à la Fédération des Maisons Médicales.
01:36 Peut-être avant d'aller plus loin, un rappel de ce que c'est une maison médicale et de son utilité.
01:42 Alors une maison médicale, c'est une équipe pluridisciplinaire qui va travailler ensemble autour du patient.
01:48 Alors nos maisons médicales, la Fédération des Maisons Médicales, sont des soins de santé primaires.
01:55 Donc ça veut dire des soins de première ligne, souvent médecin généraliste, kiné, soins infirmiers, parfois encore psychologues,
02:02 assistants de sociale, dentistes, sages-femmes, on peut aller dans tout ce qui est soins de santé primaire.
02:07 Donc notre envie et nos valeurs, c'est d'avoir des soins J-K, donc des soins globaux, des soins intégrés, continus et accessibles.
02:16 Donc vraiment que la santé soit accessible à tous, avec une volonté de travailler sur les déterminants de la santé, la prévention et la promotion de la santé.
02:25 Donc arriver avant que les problèmes n'arrivent.
02:28 L'accessibilité, ça veut dire que ce sont des soins qui sont disponibles à tous, et puis aussi une accessibilité financière,
02:37 parce que quand même on voit dans les soins de santé actuellement, un peu une médecine à deux vitesses qui se dessine,
02:42 et notre idée c'est vraiment d'être accessible à tous, surtout au niveau financier.
02:45 On va développer tout ça dans quelques instants si vous voulez bien.
02:48 Peut-être un état des lieux, ce fameux plan social intégré, plan social santé intégré à Bruxelles, et Proxy Santé en Wallonie,
02:56 quelle est la portée effective et limite de ces plans ? Où est-ce qu'on en est aujourd'hui un petit peu ?
03:00 Ce sont des politiques régionales de santé qui ont l'avantage d'être assez nouvelles, et d'avoir une nouvelle façon de penser la santé.
03:10 Pour le moment la santé était prévue en silos, par pathologie, et ici on a vraiment une volonté d'avoir une vision transversale et territoriale de la santé,
03:19 donc être au plus proche des réalités.
03:21 Donc ça a l'avantage d'être enfin une reconnaissance de comment on travaille sur le terrain, et d'avoir ça dans des textes et dans des textes de loi,
03:29 de reconnaître la complexité des pathologies qui sont plus intégrées dans différentes pathologies,
03:37 d'avoir l'intégration sociale-santé, donc pas juste la santé somatique mais aussi tout ce qui est autour dans les déterminants de la santé,
03:43 et donc une organisation autour du patient avec une volonté de bottom-up,
03:47 donc quand on travaille en territoire on va travailler des réalités du terrain, avec un diagnostic communautaire de terrain,
03:52 pour remonter alors vers des politiques de santé qui vont être plus axées sur ce qui se passe vraiment.
03:57 Les limites, c'est que ces politiques arrivent déjà dans un secteur assez essoufflé, suite à la crise, suite aux différentes crises,
04:06 que la mise en place a dû être assez rapide, puisqu'il y a eu deux ans, donc sur cette législature, il y a eu deux ans qu'il y a eu deux ans qui ont été prises par le Covid,
04:13 et donc leur plan de cette nouvelle politique a été un peu raccourci au niveau de ce qu'ils pouvaient faire,
04:18 et arrive dans un secteur en grosse pénurie, et donc on ne sait pas très bien comment on va mettre en place ces nouvelles politiques,
04:26 avec un secteur essoufflé et en pénurie.
04:29 Ce qui est chouette c'est que ça avance en parallèle en Wallonie et à Bruxelles,
04:34 à Bruxelles on est un tout petit peu plus avancé au niveau des textes,
04:36 mais on voit qu'il y a vraiment un parallélisme dans ces nouvelles politiques.
04:40 Alors ce sont des initiatives politiques assez louïes, diront certains,
04:44 mais ça ne suffit pas pour faire face aux dégradations de différents secteurs de la santé,
04:50 de différentes strates, avant de voir les recommandations politiques.
04:53 Qu'est-ce qui ne va pas d'une manière profonde dans notre système de santé ?
04:58 Dans notre système de santé, on n'accorde pas encore assez d'intérêt à la santé primaire et aux soins de santé primaire,
05:04 et donc il a été prouvé dans des études depuis des années,
05:07 que plus on investit dans la prévention et dans le premier niveau de soins, plus on fait des économies.
05:13 Pour le moment on a quand même une économie de santé qui est vraiment dirigée plus vers les hôpitaux
05:17 et moins vers la première ligne et l'ambulatoire,
05:19 et donc finalement une visée assez curative de dernier recours,
05:23 on arrive quand les problèmes sont déjà gros alors qu'il y aurait des choses à faire en amont.
05:27 Donc ça c'est un premier problème.
05:30 L'attractivité du secteur n'est pas du tout mise en avant par des politiques salariales,
05:36 on voit ce qui s'est passé avec les infirmiers et infirmières,
05:39 il y a encore ce problème-là, ce sont des métiers qui ne sont pas revalorisés,
05:46 et la pénurie a été organisée quand même depuis des années,
05:49 que ce soit au niveau des médecins, des infis et du social,
05:53 comme ce sont des secteurs non attractifs,
05:55 et ça en plus de renouvellement du personnel qui part par essoufflement,
06:02 par envie de faire autre chose.
06:05 Donc voilà, c'est surtout ça les limites du secteur,
06:08 c'est qu'on a beau faire des nouvelles réformes qui vont dans le bon sens,
06:13 on est dans un secteur déjà très fragilisé et non mis en avant et non valorisé en fait.
06:18 Alors qu'est-ce qui vous fait dire aussi, Pascal Hinotrep,
06:21 que notre système de santé est encore trop gouverné par des principes de marché économique
06:26 plutôt que de santé publique, autrement dit, par exemple,
06:28 il y a des CHU qui ressemblent plus à des véritables entreprises,
06:31 disons que de santé publique ?
06:36 - Euh...
06:39 - Mais on n'a pas peur des mots en fait.
06:42 - Ce qu'on voit c'est qu'en effet, quand on parle de curatif,
06:46 plus que du préventif, on va aller à une réponse rapide
06:51 et sur des actes techniques qui sont plus rémunérateurs
06:54 que mettre l'accent sur de la prévention,
06:57 qui va être un bon investissement mais dans le long terme.
07:00 Et donc ça, il faut avoir le courage de dire,
07:03 remettons les choses au bon endroit et remettons les sous en amont
07:06 pour avoir un résultat à long terme.
07:09 Or, comme on est un peu dans une politique très libéraliste,
07:14 à court terme, 4 ans de législature, 5 ans de législature, tout ça,
07:18 on a besoin de résultats rapides.
07:21 Tant qu'on est dans une société capitaliste
07:25 avec une envie de faire des sous derrière,
07:28 on n'ira jamais vers des politiques préventives
07:31 qui rapporteront plus tôt dans la durée que directement à des actionnaires.
07:35 Donc on peut voir ça dans la privatisation des hôpitaux,
07:38 donc on a beaucoup d'hôpitaux, des hôpitaux publics
07:41 qui perdent leur personnel parce que non attractif
07:44 et donc ce personnel va dans des hôpitaux privés.
07:47 On a ce problème avec les compagnies d'assurance privées.
07:51 Et donc maintenant, pour avoir une chambre correcte,
07:54 il y a des suppléments d'honneuraire,
07:57 on ne peut plus avoir simplement la mutuelle,
08:00 mais il faut une assurance complémentaire privée.
08:03 Et donc ça c'est aussi finalement, ces assurances,
08:06 elles sont là pour faire du profit,
08:09 on remarque aussi qu'il y a en effet cette perte finalement de sens
08:14 du service public et de la solidarité, de la sécurité sociale,
08:18 pour, même en tant que professionnels de soins,
08:21 ou bien on a vu avec les maisons de repos
08:24 qui étaient plus là pour faire du profit que pour finalement
08:27 le bien-être de leurs résidents.
08:30 Et donc voilà, tant que l'économie de marché sera régie
08:33 par du libéralisme et du capitalisme,
08:35 c'est clair qu'on ira moins vers de la santé publique.
08:38 – Maintenant si vous voulez bien les recommandations politiques
08:41 du mémorandum, il y en a 10,
08:43 bien sûr on ne peut pas toutes les développer,
08:45 mais on va choisir quelques-unes si vous voulez bien ensemble.
08:48 La première notamment, je lis, soutenir une sécurité sociale fédérale forte
08:51 et un système de soins, un cohérent, explication peut-être ?
08:55 – La sécurité sociale, elle repose sur le principe de solidarité,
08:59 donc plus on est ensemble, plus le risque va être globalisé,
09:04 et donc on va tous cotiser pour finalement ceux qui en ont besoin.
09:08 Il y a des gens en très bonne santé qui vont pas beaucoup utiliser
09:11 la sécurité sociale, mais qui vont du coup cotiser pour ceux qui en ont besoin.
09:14 C'est un peu le principe du forfait en maison médicale,
09:17 donc notre système de financement qui permet de rendre les soins
09:20 vraiment accessibles, c'est le forfait,
09:22 et donc en fait chaque patient inscrit dans nos maisons médicales
09:25 va cotiser par mois, mais pas en fonction de ce qu'il a besoin,
09:30 tout le monde cotise à l'échelle de la maison médicale
09:33 pour que la maison médicale fonctionne.
09:34 Et si une personne vient une fois par an,
09:36 et une personne vient dix fois par semaine,
09:37 ça s'équilibre dans le principe de solidarité.
09:40 Et donc on est persuadé que pour une sécurité sociale forte,
09:44 il faut plus de gens, donc plus on est à une échelle plus grande,
09:47 plus on va avoir cette globalisation et cette solidarité
09:49 qui va faire qu'un système peut être plus fort.
09:51 – Alors vous avez évoqué tout à l'heure la nécessité d'agir
09:54 sur les déterminants de la santé en manière transversale.
09:58 – Ce qu'on se rend compte pour le moment,
10:00 c'est comme les réformes de l'État morcellent les compétences.
10:04 On peut voir par exemple, gros exemple,
10:06 c'est que la compétence curative elle est aux fédérales,
10:09 et les compétences préventives sont aux entités fédérées.
10:13 Donc il n'y a pas de communication entre le préventif et le curatif,
10:15 ça c'est un exemple.
10:16 Et si on va parler, nous, de déterminants de la santé,
10:19 pour pouvoir agir sur la santé des gens,
10:22 il faut agir sur l'emploi, il faut agir sur le logement,
10:25 il faut agir sur l'alimentation,
10:26 et ça ce sont d'autres compétences de la santé.
10:28 Donc nous ce qu'on demanderait, c'est que la santé soit
10:31 une volonté de prise en compte transverselle à travers toutes les politiques,
10:37 parce que pour agir sur la santé, il faut agir en avant,
10:40 sur l'éducation, le logement, l'emploi,
10:43 et tout ça c'est des choses qui vont favoriser la santé à long terme.
10:46 – Vous avez évoqué tout à l'heure toute l'importance de cette première ligne,
10:49 l'une des recommandations, il faudrait justement réorganiser
10:52 cette première ligne pour être encore plus efficace.
10:54 – Oui, mais ça a été prouvé dans des études,
10:56 c'est que pour le moment, comme il n'y a pas cette volonté
11:00 de soins de santé primaire fort, et que les soins vont plutôt
11:03 à l'hôpital et à la seconde ligne, on s'essouffle à payer
11:06 des soins qui sont plus chers.
11:08 Or, on aimerait favoriser l'échelonnement, et donc favoriser
11:12 que les gens aillent d'abord voir la première ligne,
11:14 qui va pouvoir faire 80% du travail, et puis quand il n'y a pas moyen
11:19 de faire du travail en première ligne, on réfère à la seconde ligne,
11:21 et même la troisième ligne qui est la ligne universitaire,
11:24 et donc experte, on sait que dans la durée de nouveau,
11:28 il y aura des économies d'échelle, et donc ça a tout intérêt.
11:32 Mais en Belgique, la population n'est pas habituée à travailler comme ça.
11:37 Par exemple, moi je vois en tant que généraliste,
11:39 les gens me demandent encore souvent si je soigne des enfants,
11:41 parce que les gens vont voir le pédiatre.
11:43 Or, je suis formée à soigner les enfants,
11:46 et quand j'atteins mes limites de compétence,
11:49 je renvoie vers un pédiatre.
11:51 On pourrait, la médecine générale ou les soins de première ligne
11:54 coûtent moins cher à la société.
11:56 On a évoqué tout à l'heure le principe du marché économique,
11:58 qui s'applique aussi pour les médicaments,
12:00 donc notre recommandation du mémorandum,
12:02 je l'ai encore, développer une politique du médicament efficiente, c'est-à-dire ?
12:07 Pour le moment, les médicaments appartiennent à des firmes privées.
12:12 Ces firmes privées font des études, mais on sait que la plupart du prix
12:17 du médicament part en marketing.
12:20 Or, si on pouvait...
12:22 La Belgique va rembourser ses médicaments,
12:25 et donc acheter ses médicaments,
12:27 dont la plupart du coût de ces médicaments va sur du marketing.
12:31 Si on enlevait cette partie-là et que ça devenait étatique,
12:34 le médicament serait moins cher,
12:35 ça coûterait moins cher dans le budget de la Sécurité sociale.
12:38 Le système des brevets fait que finalement,
12:41 on n'a pas une accessibilité totale et libre à tous les médicaments.
12:46 Du coup, ce n'est pas le coût de production du médicament
12:52 qui va définir son prix,
12:54 c'est ce que l'État ou le patient va bien vouloir mettre pour l'acheter
12:58 en fonction de ses besoins.
12:59 C'est pour ça qu'on a des médicaments qui sont hors de prix ou inaccessibles,
13:03 parce que rares, parce que besoin pour peu de gens.
13:07 Il y a aussi, au niveau du médicament,
13:09 il n'y a pas de délivrance au comprimé,
13:11 et donc ça veut dire que c'est la firme qui va décider de boîte.
13:14 Toujours un exemple, par exemple la fulgradantine
13:17 qui est prescrite pour des infections urinaires,
13:19 c'est une boîte de 50 comprimés,
13:21 il n'y a pas de plus petite boîte,
13:22 or on a besoin de 3 fois 5 comprimés.
13:24 Et puis qu'est-ce qu'on fait du reste ?
13:26 Ça pourrit, ça périme dans une armoire.
13:29 Et donc ça, c'est de l'argent finalement mis par la Sécurité sociale
13:32 vu que les médicaments sont bien remboursés,
13:34 qui ne sert à rien puisque c'est des pertes.
13:36 Donc il y a plusieurs choses à faire au niveau des médicaments pour ça.
13:40 Donc ça va de la recherche jusqu'à la pharmacie ?
13:43 Tout à fait.
13:44 Alors on va évoquer à présent la digitalisation dans les systèmes de santé.
13:49 On voit maintenant que tout se fait par ordinateur, par email,
13:52 les prescriptions, les ordonnances.
13:54 L'autre recommandation du mémorandum,
13:56 c'est de demander une informatisation raisonnée au service de l'humain.
14:00 Donc c'est clair que l'informatisation des soins de santé est un progrès
14:05 parce qu'on peut avoir une meilleure communication
14:07 entre les différents prestataires, la pharmacie,
14:09 on peut avoir une meilleure information
14:11 et on peut faire deux fois le même examen.
14:13 Mais par contre, on remarque que c'est un frein pour certaines personnes
14:19 parce que la fracture numérique, c'est quelque chose de réel.
14:22 L'outil numérique n'est pas facile à utiliser pour tout le monde,
14:25 est contraignant, et on le voit quand on travaille dans le social santé,
14:29 que par exemple, le fait de ne plus avoir accès à un guichet
14:32 avec une personne qui peut analyser la situation de la personne,
14:35 on a un ordinateur avec des cases à remplir.
14:38 Or, les situations sont complexes et quand on ne rentre pas dans une case,
14:41 on ne sait plus où se mettre et donc finalement,
14:43 il n'y a pas d'accès aux droits parce qu'on ne rentre pas dans les cases.
14:45 Et on sait que la plupart des gens ne rentrent pas dans les cases.
14:48 Donc ce qu'on demande, c'est une informatisation raisonnée
14:50 avec une possibilité quand même de pouvoir comprendre
14:54 la complexité et la particularité de chaque être humain.
14:57 Et donc pour ça, il faut une personne en face.
14:59 Et donc on demande quand même que les guichets restent ouverts.
15:01 - Alors, on arrive tout doucement à la fin de notre entretien.
15:03 Peut-être pour résumer, synthétiser ce mémorandum.
15:06 On a vu les élections 2024.
15:08 C'est important de publier ce référendum avant les élections
15:11 pour, disons, sensibiliser un peu plus nos politiques
15:14 à cette problématique de la santé ?
15:17 - Oui, parce que c'est maintenant qu'ils écrivent leur programme en fait.
15:20 Donc tous les partis sont en train d'écrire le programme
15:23 et c'est maintenant qu'on va aller rencontrer tous les partis
15:25 pour leur dire "En fait, vous avez un truc à jouer
15:28 et maintenant mettez ces recommandations-là dans vos programmes
15:31 pour les cinq années à venir".
15:33 Donc c'est pour ça qu'on le fait maintenant.
15:34 - Un message à faire passer ? Le mot de la fin ?
15:37 - La santé, c'est une affaire collective.
15:40 On doit tous prendre soin de notre sécurité sociale
15:43 et c'est vraiment ce côté solidaire qu'on aime mettre en avant
15:46 parce que c'est un bien formidable qu'on a la chance d'avoir en Belgique.
15:50 On a un accès à la santé qui est assez bon.
15:52 Mais ce n'est qu'en étant cohérents dans nos politiques
15:58 et solidaires qu'on va arriver à sauver ce modèle
16:01 qui a maintenant plus de 70 ans.
16:03 - Voilà, c'était donc la conclusion de Pascaline Dautreppe,
16:06 généraliste permanente politique à la Fédération des Maisons Médicales.
16:09 Merci pour votre éclairage. - Merci beaucoup.
16:11 - On se retrouve dans quelques instants pour la suite de votre Carrefour de l'Info.
16:14 - Je vous lisais tout à l'heure la troisième édition du Africa Trade Show
16:26 qui va se tenir la semaine prochaine chez nous du 23, 24 et 25 novembre.
16:31 Et le thème de ce salon cette année est l'entrepreneuriat et technologie.
16:35 L'invité d'honneur, c'est la Corée du Sud.
16:37 Alors pour nous en parler, avec nous tout d'abord DJ Rakim, l'un des coordinateurs.
16:41 Bonjour. - Bonjour Tariq.
16:43 - Merci d'être avec nous sur Aramel.
16:45 Tout d'abord, est-ce que vous pouvez nous faire une présentation
16:47 plus générale de cet event qui participe et un peu les principales missions ?
16:52 - Oui, c'est la troisième édition de ce salon qui est Africa Trade Show
16:56 qui se déroule cette année-ci ici à Bruxelles
16:59 avec comme pays d'invité d'honneur la Corée du Sud.
17:03 Les missions un peu, c'est créer des plateformes de réseautage d'affaires durables
17:09 et de collaboration entre les participants.
17:12 Et puis présenter positivement les labels Made in Africa au reste du monde,
17:18 exposer les entrepreneurs à des échanges multiculturels
17:22 pour briser les idées reçues et développer la confiance en soi.
17:26 - Quels sont les participants ? Je sais qu'il y a une quarantaine d'exposants.
17:30 - Il y a une quarantaine d'exposants venant de la diaspora.
17:33 Il y aura particulièrement des étudiants, des jeunes entrepreneurs, des chefs d'entreprise.
17:39 On a des personnalités politiques aussi qui sont attendues à cet événement.
17:43 - Et dans le programme, il y a pas mal de réunions, de panels, des masterclass ?
17:47 - Oui, un concours d'entrepreneuriat aussi qui est super intéressant.
17:52 On terminera aussi cet événement par une soirée de galas, un défilé de mode.
17:59 Donc voilà, un très grand programme.
18:02 - Alors je rappelle que ce salon annuel Africa est organisé par ANW Consulting,
18:07 une société basée au Connecticut, aux Etats-Unis et à Dakar.
18:10 Sa fondatrice Marguerite Correa est actuellement aux Etats-Unis,
18:14 mais elle est en nous, avec nous en ce moment en ligne, en direct des Etats-Unis.
18:18 Bonjour Marguerite.
18:20 - Bonjour. Bonjour à tout le monde, comment allez-vous ?
18:24 - Très très bien, merci d'être avec nous en direct sur Arabelle,
18:27 malgré le décalage horaire, je sais qu'il est très très tôt en ce moment aux Etats-Unis.
18:30 Alors vous êtes la fondatrice et CEO de ANW Consulting.
18:34 Quelle est l'originalité de cette troisième édition de l'Africa Trade Show,
18:39 ici à Bruxelles, la semaine prochaine ?
18:41 - L'originalité, c'est que comme disait Rakim, on a un concours d'entrepreneuriat
18:48 qui vise à récompenser de jeunes entrepreneurs.
18:51 Et l'autre élément essentiel, c'est la conférence des jeunes visionnaires.
18:55 C'est une conférence qu'on a mise sur place pour mettre en avant de jeunes leaders
18:59 dans les communautés d'origine afro, qui ont eu un parcours exceptionnel.
19:05 Naturellement, ce qui fait toujours la signature du Africa Trade Show,
19:09 c'est un salon itinérant. À chaque édition, on change de destination
19:12 à la rencontre de la diaspora africaine.
19:15 - Alors c'est une plateforme qui connecte aussi l'Afrique au reste du monde ?
19:20 - C'est correct. C'est vraiment toutes les personnes qui font du business
19:24 directement et indirectement avec l'Afrique.
19:27 Nous avons mis sur pied une plateforme moderne,
19:31 où on fait du business de manière humaine, de manière décomplexée et moderne.
19:36 - Alors l'invité d'honneur cette année, c'est la Corée du Sud.
19:39 Bon, c'est pas en Afrique, c'est pas aux Etats-Unis. Pourquoi aller aussi loin ?
19:44 - Parce que le monde tourne vers l'Asie et l'Afrique,
19:47 qui est actuellement la présente et la future plateforme internationale business.
19:53 Tout va se jouer entre l'Afrique et l'Asie dans les décennies à venir.
19:57 Et on aimerait également encourager les entrepreneurs d'origine africaine
20:00 à sortir du cadre traditionnel. Le cadre traditionnel,
20:04 c'est les partenaires traditionnels qui sont. Il n'y a rien de mal à ça.
20:07 Entre l'Europe et l'Amérique, on aime bien faire du business là-bas.
20:10 Mais on sait que l'Asie, maintenant, a son mot à dire
20:12 dans le commerce international. Ils sont même leaders.
20:15 Pourquoi pas maintenant tisser des liens de collaboration plus poussés ?
20:21 Parce que nos États le font de manière timide.
20:24 Mais l'entreprenariat de la masse populaire, c'est ce qu'il fait d'un pays développé.
20:30 Donc, en faisant focus sur la Corée du Sud, c'est une manière d'encourager
20:36 les entrepreneurs d'origine africaine de la diaspora à penser à l'Asie
20:39 comme prochaine opportunité business ou comme opportunité business présente.
20:44 Alors, dans la programmation, Didier Rakim l'a évoquée il y a quelques instants,
20:48 il y aura aussi un concours d'entrepreneuriat avec, je pense, plusieurs récompenses.
20:52 C'est bien cela ?
20:54 C'est correct. Il y a... Bon, l'entrepreneuriat est vraiment un métier très, très difficile.
21:01 Nous sommes tous les deux entrepreneurs, Hakim et moi.
21:04 Maintenant, si tout ce qui est mis à disposition est bien
21:07 pour accompagner les jeunes qui se lancent,
21:09 donc pour nous, c'est notre façon de give back, c'est de faire un concours
21:13 et les gagnants seront récompensés en termes de...
21:16 Ils seront incubés, ils seront accompagnés dans différentes manières
21:21 pour qu'ils puissent développer leurs projets de manière plus pérenne et plus solidaire.
21:26 Alors, on va parler bien sûr entrepreneuriat, mais tout cela dans la bonne humeur
21:30 et aussi avec beaucoup de spectacles, je pense,
21:33 avec Faro, Fusion Festival et un dîner de gala.
21:36 C'est correct. Nous sommes vraiment...
21:40 Parce que l'entrepreneuriat, c'est dans tous les secteurs,
21:43 mais on promeut l'entrepreneuriat dans tous les secteurs.
21:45 Elle est aussi culturelle, elle est artistique,
21:48 elle est classique dans les métiers du bâtiment, etc.
21:54 Donc, tout le programme est fait de sorte à ce qu'on puisse développer tout type
21:58 et promouvoir tout type d'entrepreneuriat.
22:01 Et même en soirée de gala, on a pas mal d'événements.
22:03 C'est pas juste pour le fun, mais vraiment pour mettre en avant les entrepreneurs
22:07 qui sont dans les métiers tels que la mode, l'art, etc.
22:10 Donc, le programme de A à Z vise réellement à proposer et à mettre en valeur
22:15 un éventail de secteurs d'entrepreneuriat.
22:17 C'est ce qu'on est en train de faire.
22:19 Voilà. Peut-être, avant de quitter, le message, le mot de la fin
22:22 pour inviter tout le monde à cet event qui n'est pas exclusivement réservé à la diaspora africaine.
22:27 Non, non, non, absolument.
22:30 Parce qu'on n'est plus dans un monde où on doit être nous dans nous.
22:33 C'est pas possible. D'ailleurs, nous voilà à Bruxelles.
22:35 Moi, je suis aux Etats-Unis. Vous êtes à Bruxelles.
22:39 C'est pour tout le monde, en fait, toutes les personnes qui font du business avec l'Afrique.
22:43 On met le focus sur l'Afrique parce que c'est un continent laissé en rade.
22:48 Il y a tellement de choses à rattraper en termes de développement humain, économique
22:52 et dans tous les autres secteurs.
22:54 Mais naturellement, nos plus grands partenaires, ce sont déjà les institutions
22:59 et les entreprises belges pour les premiers.
23:03 Ensuite, on a tellement de communautés d'origine africaine.
23:06 Et quand on parle d'Afrique, c'est les Afro-Américains, les Afro-Caribéens, les Afro-Européens.
23:11 Il y a tellement de métissage dans ce monde qu'on est en train de célébrer tout ça à travers le Africa Trade Show.
23:17 Voilà, je rappelle que cette troisième édition du Africa Trade Show se tiendra à Barbara,
23:22 à la rue Henri Mauss 25 à Mille Bruxelles, le 23, le 24 et le 25 novembre.
23:27 Merci Marguerite Correa d'avoir été en direct avec nous des États-Unis.
23:32 Merci bien de nous avoir accueillis.
23:35 Avec plaisir et merci Didier Hakim de nous avoir présenté cet événement particulier.
23:39 Avec grand plaisir. Merci aussi de nous avoir donné l'opportunité d'en parler.
23:44 Je donne rendez-vous à tous les jeunes entrepreneurs, à toutes les personnes qui aspirent à Venise,
23:50 à un événement où vous allez vraiment rencontrer du monde et peut-être développer un business là.
23:55 Voilà, c'était le mot de la fin de Didier Hakim.
23:57 On se retrouve dans quelques instants pour la dernière partie de notre Carrefour de l'Info.
24:00 Voilà, c'est la fin de cette édition.
24:10 Un très bon appétit si vous êtes à table et une très bonne après-midi.
24:13 Allez écouter ces programmes d'Arabel.

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