Cash sur table - Entreprendre au féminin

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Amusant
Transcription
00:00La météo, partiellement attraie nuageuse, encore avec risque d'abattre.
00:03Table sur Arabelle.
00:06Bonsoir, bonsoir à tous et à toutes, ravi de vous retrouver pour une nouvelle édition de Cash sur Table,
00:13consacrée ce soir au monde des affaires, au business, à l'entreprenariat, mais exclusivement aux féminins.
00:19J'ai le plaisir de recevoir quatre invitées, la quatrième va nous rejoindre dans quelques instants,
00:23quatre femmes inspirantes qui changent un petit peu le monde de business.
00:26Tout d'abord, Juliette Malherbe, nouvelle directrice de HiHer, bonsoir.
00:29Bonsoir.
00:30Camille Rimbaud, fondatrice de l'ASBL Inspired By, bonsoir.
00:34Et Zina Benzaïd, qui est vice-présidente, cofondatrice de Mon Anglais n'est pas très bon,
00:38je vais essayer quand même, stratégie internationale, business, développement, investissement, bonsoir.
00:42Oui, bonsoir.
00:43Et Yasmine Delmonte, entrepreneuse sociale et fondatrice de l'organisation internationale Stronger With Words,
00:49va nous rejoindre dans quelques instants.
00:52Donc le monde du business, la place des femmes, leurs combats, un petit peu leurs défis, leurs réussites,
00:58on va aller dans le détail un petit peu tout à l'heure.
01:00Mais tout d'abord, on va faire plus ample connaissance pour parler de vous,
01:03de votre actualité immédiate ou encore celle qui va venir.
01:06Je commence par vous, Juliette Malherbe, nouvelle directrice de HiHer.
01:10Une carte de visite tout d'abord.
01:12Alors HiHer, c'est une ASBL qui a pour but d'aider les femmes entrepreneurs dans leur levée de fonds.
01:19Parce qu'aujourd'hui, il y a très peu de femmes qui réussissent à lever des fonds
01:23et donc on les aide dans leur gestion financière et dans la croissance de leur entreprise.
01:27Mais je voudrais aussi une carte de visite de Juliette Malherbe. Qui est-elle ?
01:30Alors à côté de ça, je travaille chez Orange depuis neuf ans dans l'inclusion numérique.
01:37Donc j'ai travaillé d'abord dans tout ce qui est accélération de start-up,
01:40dans l'entreprenariat et les ponts qu'on fait entre les corporés et le monde entrepreneurial.
01:44Et puis dans l'inclusion numérique aujourd'hui avec l'Orange Digital Center.
01:49Alors j'en profite, il y a un événement demain, le 3 octobre je pense.
01:52C'est bien la monnaie académique qui démarre. Quelques explications peut-être ?
01:56Donc demain avec HiHer, on commence dix semaines de formation.
02:00On a sélectionné 20 entrepreneuses qui sont prêtes à faire décoller leur entreprise.
02:06Et donc pendant dix semaines, on va les former à tout ce qui est gestion financière,
02:11relations à l'argent, négociations, leadership.
02:15Pour la faire rencontrer des investisseurs et lever des fonds.
02:19Je me tourne à présent vers Camille Rimbaud, fondatrice de l'Icebell Inspired By.
02:24Même question. Votre histoire, votre parcours ?
02:27Alors mon histoire, mon parcours, moi j'ai un background en corporate.
02:30J'ai travaillé dans l'industrie pharmaceutique pendant plusieurs années.
02:32Et puis suite à un burn-out, j'ai voulu remettre du sens dans ma vie professionnelle.
02:36Et je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de personnes autour de moi
02:39qui avaient fait des longues études et qui travaillaient quelques années.
02:41Et puis tout d'un coup se disaient, ouh là là, qu'est-ce que je fais là ?
02:44Ça n'a plus de sens. Et donc j'ai lancé cette Icebell Inspired By
02:48avec l'intention de réinspirer ma vie professionnelle
02:51et la vie professionnelle des personnes qui nous rejoignent dans cette aventure.
02:55Et donc ça prend en fait particulièrement la forme d'un sommet
02:59qui s'appelle le Sommet de l'Inspiration Professionnelle.
03:01Et c'est pour bientôt.
03:02Et c'est pour bientôt. On vient de lancer le site, juste avant.
03:06Ça sera du 5 au 11 novembre prochain.
03:09Et donc c'est un sommet en digital et en présentiel
03:12qui vise vraiment à repenser le monde du travail.
03:14Donc on a des conversations sur plein de sujets.
03:17On pourra revenir dessus.
03:18Mais voilà, vraiment recréer le monde professionnel de demain
03:23avec plus d'humains, plus d'épanouissement et plus de durabilité.
03:26On va en parler. Je vois qu'il y a pas mal de monde.
03:285 000 participants de la Belgique, mais pas que. Je pense d'autres pays.
03:31Exactement. En fait, vu qu'on l'a lancé juste après le Covid,
03:35on a pu lancer en digital.
03:36Et donc on a des participants qui viennent des quatre coins du monde
03:39et on a des speakers qui viennent de toute la francophonie.
03:41Donc c'est très chouette.
03:42Je l'ai aussi, redéfinir la notion de succès.
03:45C'est un peu l'axe central de cette édition.
03:47Qu'est-ce que vous entendez par notion de succès ?
03:50Justement, c'est une bonne question.
03:52Je pense que si on posait la question autour de la table,
03:54on aurait plein de réponses qui sont différentes.
03:56Moi, j'ai grandi en tout cas avec une version du succès
04:00qui était de faire des études, d'aller le plus loin possible,
04:03d'avoir un job qui payait bien, une voiture de société.
04:06Et puis je me suis dit que ça allait me permettre d'être bien après.
04:10En fait, je me suis retrouvée dans un boulot qui me payait bien, certes,
04:12mais qui n'avait aucun sens.
04:13Donc je crois qu'aujourd'hui, justement, on a cette possibilité de venir.
04:16Et c'est un peu la démarche du sommet.
04:18C'est de revenir à l'intérieur et de se dire, OK, moi, qu'est-ce que je veux ?
04:21Au-delà de ce que veulent mes parents pour moi, ma famille pour moi,
04:23la société pour moi, qu'est-ce qui, moi, me rend heureuse au quotidien ?
04:28Et de se donner la chance de créer une vie professionnelle
04:30et une vie de manière plus générale qui soit autour de ça.
04:34Une autre femme inspirante, Zineb Bensaïd,
04:37vice-présidente et cofondatrice de Stratégie internationale
04:40Business Development Investissement.
04:42Voilà, j'y arrive.
04:43Alors, si vous voulez bien une carte de visite pour celles et ceux
04:46qui ne vous connaissent pas encore.
04:47Je sais déjà que cette carte est assez longue.
04:49Voilà, très bien.
04:50Merci beaucoup pour l'invitation, en tout cas.
04:52Donc, j'ai cofondé DealFox, qui est une société basée au Luxembourg.
04:57Et on fait, en fait, tout ce qui est dealmaking.
04:59Donc, on connecte des investisseurs avec, on appelle ça des trusted advisors,
05:03avocats, experts comptables, professionnels réglementés.
05:06Qui, pour compte, de leurs clients, cherchent du financement.
05:09Et donc, on a développé autour de ça, en utilisant en interne,
05:12une plateforme tech qu'on a développée en interne
05:15pour pouvoir matcher, en fait, les différents profils.
05:18Je suis aussi vice-président de la société Eastfin,
05:20qui est basée en Belgique.
05:22Et on fait du développement sur les marchés internationaux,
05:25notamment les marchés émergents.
05:26Donc, j'ai notamment travaillé beaucoup au Moyen-Orient,
05:29en Afrique et en Asie du Sud-Est.
05:31Et aussi, j'ai un nouveau chapeau.
05:35Un nouveau chapeau, qui est Women in Tech.
05:38Donc, il y a un réseau global qui est présent dans 60 pays.
05:42On est plus de 250 000 membres.
05:44Et je suis, donc, la représentante pour la Belgique et le Luxembourg.
05:48Alors, je complète votre carte de visite,
05:50parce que vous ne m'avez pas répondu directement.
05:52Vous avez une licence en économie, gestion à l'Université de Lille,
05:55un master en économie et en management internationaux,
05:57avec une spécialisation en intelligence économique, stratégie
06:01et compétitivité internationale.
06:03Tout un programme. Pourquoi le choix du Luxembourg ?
06:05Pourquoi le choix du Luxembourg ?
06:07Parce que, en fait, l'écosystème luxembourgeois
06:09est très intéressant pour les start-ups.
06:11Et c'est aussi un pôle financier important,
06:13donc au niveau des fonds d'investissement, des banques.
06:15Et donc, c'est pour ça que, justement,
06:17en termes d'investisseurs et en termes de riche,
06:20c'est là où on s'est installés.
06:22Alors, l'entrepreneuriat au féminin en Belgique,
06:25il y a quelques chiffres.
06:26En Europe, 1,8% seulement des levées de fonds en capital risque
06:30bénéficient à des entreprises dirigées par des femmes.
06:32Juliette Malherbe, vous tirez la solette d'alarme.
06:34J'ai vu ça, c'est important de le faire.
06:36Effectivement, il y a un travail à faire
06:40au niveau des femmes entrepreneurs,
06:43mais aussi au niveau des fonds d'investissement.
06:46On se rend compte qu'il y a beaucoup d'hommes
06:48dans les fonds d'investissement, que tout ce qui est
06:50Femtech, donc toute la technologie pour les femmes,
06:53que ce soit au niveau des cycles menstruels
06:55ou des grossesses, est aussi sous-financé.
07:01On a besoin de financer ces secteurs-là
07:05parce qu'on représente la moitié de la population
07:08et qu'il y a vraiment une importance à ce niveau-là
07:11et même au niveau économique aussi,
07:13de se dire qu'on investit dans les femmes.
07:15Une réaction peut-être aux élèves ?
07:17Oui, tout à fait.
07:18Je suis tout à fait d'accord avec Juliette.
07:20Il y a une grosse problématique au niveau des femmes
07:23dans l'entrepreneuriat et au niveau de l'accès au financement.
07:26C'est des problématiques qui sont soulevées souvent,
07:29même au Luxembourg ou en Belgique.
07:32Au Luxembourg, il y a différentes initiatives
07:35qui sont faites par des femmes,
07:37non seulement qui permettent de coacher
07:39et de donner du financement.
07:41Je trouve que c'est une très belle démarche.
07:44Mais aussi, je pense que chacune a son histoire.
07:49L'idée, c'est d'être tous ensemble
07:52pour pouvoir relever les challenges féminins.
07:55Vous parlez du Luxembourg,
07:57où il ne compte que 6% de femmes fondatrices,
08:00parmi 550 start-up dont vous faites partie.
08:03C'est toujours aussi compliqué en tant que femme
08:06de gravir les échelons dans ces secteurs plutôt masculins ?
08:09Oui, tout à fait.
08:10J'étais en plus sur les marchés émergents,
08:13Moyen-Orient, Afrique, qui sont plus masculins.
08:16J'étais dans la finance, investissement,
08:18qui sont aussi plus masculins, plus la tech.
08:21Je coche un peu toutes les cases.
08:24C'est pour ça que j'ai rejoint le mouvement Women in Tech.
08:27C'est pour pouvoir donner des voix aux femmes,
08:30pour qu'elles puissent s'exprimer
08:32et donner d'autres possibilités à d'autres femmes
08:34de pouvoir évoluer.
08:35Camille Rabot, une réaction aussi ?
08:37Je trouve que c'est très intéressant.
08:39J'ai investi dans des start-up il y a quelques années.
08:42Je me suis retrouvée dans ce monde-là
08:44sans vraiment le décider.
08:47J'ai eu l'occasion récemment d'assister
08:50à des forums en lien avec l'investissement.
08:53Je me suis sentie entourée de beaucoup d'hommes.
08:56Ce sur quoi j'avais envie de rebondir,
08:59c'est qu'une des choses qui m'est apparue récemment,
09:01c'est que je n'ai jamais attendu
09:03qu'on me donne une chaise pour m'asseoir à une table.
09:05Je l'ai prise moi-même.
09:07Je me suis retrouvée récemment
09:09à avoir des conversations avec des investisseurs,
09:12avec des fonds, alors que je ne connais rien à tout ça.
09:15J'ai juste décidé que j'allais apprendre
09:17et que je n'étais pas plus bête que qui que ce soit.
09:20Est-ce qu'on peut aussi imaginer
09:22un nouveau monde professionnel
09:24où les femmes auraient toutes leurs places ?
09:27Camille Rambeau, est-ce que c'est encore trop tôt ?
09:29Ah non, ce n'est pas trop tôt.
09:31Je ne pense pas, en tout cas, j'espère pas.
09:33Je pense qu'il n'est évidemment pas trop tard,
09:36mais je pense que c'est vraiment un sujet d'actualité.
09:38Je pense qu'on a vraiment besoin
09:40de pouvoir recréer un monde professionnel
09:42où il y ait plus de femmes
09:44qui soient justement dans des positions de décision.
09:47Je pense que ça permettra de prendre des décisions
09:49qui sont différentes et qu'aujourd'hui,
09:50on voit qu'il y a énormément de problématiques
09:51au niveau des entreprises,
09:53mais du monde de manière plus générale,
09:55qui vient aussi, je pense, de l'absence de femmes
09:57dans des positions de direction.
09:59Donc, ça se fait petit à petit,
10:01mais je crois vraiment que, justement,
10:03avec tout ce qui est entrepreneuriat,
10:05on peut vraiment aussi former les jeunes femmes
10:08à décider de ce qu'elles ont envie de faire de leur vie
10:12et de ne pas attendre qu'un homme
10:14vienne les inviter à faire quoi que ce soit.
10:17Je crois que c'est vraiment important.
10:18Voilà, je vous l'avais promis,
10:19Yasmine Delmonté vient de nous rejoindre.
10:21Entrepreneuse sociale, bonsoir.
10:23Je rappelle que vous êtes entrepreneuse sociale
10:25et fondatrice de l'organisation internationale
10:27Stronger with Words.
10:29Alors, peut-être une carte de visite.
10:31Qui est Yasmine Delmonté ?
10:33Bonjour tout le monde, bonsoir.
10:35Je suis vraiment très ravie d'être là aujourd'hui parmi vous.
10:38Donc, comme vous l'avez dit,
10:40moi, je suis une entrepreneuse sociale.
10:42Donc, je suis une entrepreneuse sociale.
10:45J'ai commencé mon parcours aux États-Unis,
10:47donc en internationalité des femmes à New York
10:49parce que j'ai entamé mes études là-bas.
10:51Oui. Alors, je pense qu'on a juste un petit problème technique de micro.
10:54Je vais peut-être vous demander de partager le micro avec Camille
10:57si vous pouvez vous déplacer.
10:59Voilà, ça arrive dans toutes les grandes radios.
11:01C'est tout à fait normal.
11:02Donc, je repose la question.
11:04Qui est Yasmine Delmonté ?
11:06Donc, voilà, Yasmine Delmonté qui est là aujourd'hui avec vous.
11:09Donc, c'est une entrepreneuse sociale
11:11qui a commencé sa carrière aux États-Unis
11:13là où j'ai fait mes études.
11:15Après, j'ai commencé ma carrière internationale des femmes à New York
11:18également dans une organisation de leadership américain.
11:21Et avec tout ce que j'ai pu acquérir là-bas comme expérience,
11:24je me suis dit, vas-y, je vais prendre mon petit sac
11:27et mettre toutes mes connaissances dans ce petit sac-là
11:29et revenir en Belgique pour justement créer la SBL,
11:32Stronger with Worlds, qui aide les jeunes, les femmes
11:34à s'émanciper dans la société à travers la prise de part en public,
11:36l'entreprenariat, le leadership, la diplomatie,
11:39tout ça à travers différents programmes
11:41pour qu'on puisse justement les accompagner
11:43et les émanciper dans cette société.
11:45À côté de ça, je suis coach de prise de part en public,
11:48d'un oratoire et de débat,
11:50de tout ce qui est leadership, d'entreprenariat.
11:52Ça fait beaucoup de choses, effectivement.
11:54Oui, voilà, beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses.
11:56Ne bougez surtout pas, on se retrouve juste après une petite pause.
12:07Cache sur table consacrée au monde des affaires,
12:10au business, à l'entreprenariat,
12:12exclusivement aux féminins.
12:14Nous avons le plaisir d'avoir avec nous ce soir Juliette Malherbe,
12:16nouvelle directrice de HiHer, rebonsoir.
12:18Bonsoir.
12:19Jasmine Delmonté, qui est entrepreneuse sociale
12:21et fondatrice de l'organisation internationale
12:23Stronger with Worlds.
12:25Bonsoir.
12:26Finalement, mon anglais, je vais bien l'écouler.
12:28Et puis Camille Rameau, fondatrice de l'SBL Inspired By, rebonsoir.
12:31Bonsoir.
12:32Et pour nous accompagner également,
12:34nous avons le plaisir d'avoir avec nous Zinab Ben Saïd,
12:36vice-présidente, cofondatrice de stratégie internationale
12:38business développement investissement, rebonsoir.
12:41Je retourne vers vous, Jasmine Delmonté.
12:44Vous organisez un événement, je pense, le 7 octobre,
12:47qui vise, vous dites, à déconstruire les obstacles
12:50auxquels les femmes sont confrontées dans leur parcours professionnel
12:53et leur accession à des postes de leadership.
12:55L'événement d'abord, et pourquoi c'est important de le faire ?
12:58Alors, l'événement aura lieu le 7 octobre
13:01à la salle culturelle du Centre Pôle Nord.
13:03Le but vraiment de cet événement,
13:05c'est vraiment briser les plafonds de verre
13:07et aussi que les femmes se sentent légitimes
13:09dans les postes de leadership, mais aussi dans l'emploi.
13:11Quand on dit emploi, ça ne veut pas dire seulement
13:13trouver un emploi, mais aussi les jeunes
13:15qui sont, par exemple, dans l'université,
13:17qui ne trouvent pas encore leur mission de vie,
13:19leur chemin, et qui n'osent pas postuler,
13:21ou qu'ils disent que, ah non, mais je ne coche pas
13:23tous les critères pour pouvoir postuler.
13:25Maintenant, justement, à ces femmes-là, jeunes,
13:27d'aller oser, d'aller briser ces barrières,
13:29ces obstacles qui le freinent,
13:31dont le syndrome de l'imposteur, et de se dire,
13:33non, mais lancez-vous, même si vous ne cochez pas
13:35toutes les cases, lancez-vous et postulez.
13:37Et parmi eux aussi, c'est également le leadership,
13:39parce que les femmes, elles se freinent beaucoup par rapport
13:41au leadership, ou elles se limitent
13:43à certains postes minimalistes,
13:45au lieu d'oser grimper les échelons.
13:47Parfois, elles ne se réfléchissent même pas
13:49à grimper ces échelons-là. Donc, c'est important,
13:51je trouve, d'aborder ces sujets-là
13:53et de normaliser le leadership féminin.
13:55Normaliser le leadership féminin,
13:57c'est la bonne saillie.
13:59Oui, et en fait, moi, ce que je pourrais rajouter aussi,
14:01c'est qu'en fait, on parle beaucoup d'entrepreneuriat,
14:03mais on ne parle pas assez de personnalité
14:05et de coaching. Et pour moi,
14:07en fait, ces notions-là sont essentielles.
14:09Pour moi, avant d'être entrepreneur,
14:11il faut faire un travail sur soi,
14:13se connaître, pour pouvoir diriger
14:15les autres. Et ça, pour moi,
14:17c'est la base. Et donc, dans toutes
14:19les incubateurs, on parle tout le temps
14:21de compétences
14:23au niveau technique,
14:25mais pas forcément les compétences
14:27sociales, l'intelligence émotionnelle.
14:29Ce sont les bases, pour moi, à l'entrepreneuriat.
14:31Et en fait, c'est quelque chose dont on ne parle pas souvent.
14:33Donc, je suis très ravie qu'on puisse
14:35en parler lors d'événements.
14:37Mais c'est essentiel.
14:39C'est-à-dire le syndrome de l'imposteur, je pense que...
14:41Mais moi, je l'ai eu au départ
14:43et c'est un travail que j'ai fait sur moi.
14:45C'est-à-dire, au départ, je ne voulais pas être visible.
14:47Je ne voulais pas forcément avoir de voix.
14:49Je voulais qu'on me connaisse pour mes compétences,
14:51mais de bouche à oreille. Donc, ce n'était pas quelque chose
14:53qui était fait.
14:55Et après, je me suis dit, mais non, en fait,
14:57j'ai une voix.
14:59Je mets des graines, en fait.
15:01Je mets des graines quand je parle à des femmes.
15:03Et donc, pour moi, c'est essentiel
15:05de pouvoir justement semer des graines,
15:07chacune d'entre nous,
15:09pour pouvoir aider les autres.
15:11Et donc, pour moi, c'est essentiel.
15:13Je te rejoins tout à fait parce que, justement,
15:15quand on a préparé la conférence débat
15:17et qu'ils ont dit, oui, mais un peu d'entrepreneuriat,
15:19j'ai dit, OK. Mais en fait,
15:21la société d'aujourd'hui, surtout ici à Bruxelles,
15:23quelque chose qui me dérange par rapport à l'entrepreneuriat,
15:25c'est qu'on impose toujours, on relie l'entrepreneuriat
15:27à créer une entreprise. Alors qu'on peut
15:29entreprendre sa propre vie, on peut entreprendre
15:31sa propre mission de vie, sa personnalité
15:33et aussi être heureux dans son poste
15:35où il est, entreprendre ses actions
15:37dans ce poste-là. Et donc, je trouve ça vraiment
15:39dommage qu'actuellement, on relie l'entrepreneuriat
15:41à se limiter à avoir
15:43une entreprise. Et du coup, ça met une pression mentale
15:45aux femmes de se dire, pour sentir
15:47entrepreneuse, leader et avoir un statut,
15:49ah, mais je dois ouvrir cette entreprise. Non, tu peux être
15:51heureuse là où tu es, juste en entreprenant
15:53aussi ta vie, en commençant par ta vie, quoi.
15:55Je n'ai pas l'air, mais la nuance est importante.
15:57Non, c'est très important
15:59et c'est vrai qu'il y a énormément
16:01de possibilités
16:03d'entreprendre.
16:05Il faut travailler sur
16:07cette connaissance de soi. Je suis tout à fait d'accord
16:09avec ce que vous venez d'évoquer.
16:11Ça me donne envie de t'embaucher
16:13pour le sommet.
16:15Non, c'est vraiment... En fait, on s'est rendu compte de plus
16:17en plus qu'on parle très peu
16:19de soft skills. Tout le monde en entend parler,
16:21mais en fait, les soft skills...
16:23Justement, pour l'auditrice et l'auditeur
16:25lambda qui ne s'y connaissent pas particulièrement
16:27nécessairement, peut-être une explication.
16:29On va être plus dans les compétences humaines.
16:31Donc, intelligence émotionnelle,
16:33on en parlait tout à l'heure, l'intelligence collective,
16:35l'empathie,
16:37l'intuition, des choses qui sont peut-être
16:39parfois plus difficiles à mesurer. Souvent,
16:41on va embaucher quelqu'un sur ses hard skills
16:43et dire, est-ce que tu sais
16:45faire utiliser Excel, Word,
16:47je ne sais pas, SAP,
16:49quel diplôme tu as, toutes ces choses-là.
16:51Ce sont des choses qui sont vraiment plutôt
16:53factuelles, c'est un peu difficile
16:55en fait, c'est plus facile à mesurer.
16:57Et en fait, on se rend compte que
16:59souvent, quand les collaborations s'arrêtent
17:01dans les entreprises,
17:03c'est souvent plus à cause des
17:05soft skills, donc de la relation humaine,
17:07que du manque de compétences.
17:09Alors, ça ne veut pas dire que ce n'est jamais à cause du manque de compétences
17:11non plus, mais c'est vraiment une grande partie.
17:13Et donc, en fait, avec le sommet, une des choses
17:15qu'on a vraiment envie d'apporter, c'est
17:17justement une ouverture à ces
17:19soft skills, c'est pouvoir comprendre que quand on recrute
17:21quelqu'un, ou quand on veut
17:23s'orienter en fait dans notre vie professionnelle,
17:25cette dimension-là, cette dimension de l'humain
17:27est absolument
17:29immensément importante en fait.
17:31Et donc, de remettre le focus dessus.
17:33Alors, dans votre travail d'inspiration professionnelle, vous aussi,
17:35je reste avec vous, il y a aussi de la spiritualité
17:37dans votre approche,
17:39pouvez-vous nous en parler ? C'est quand même intriguant.
17:41J'aime bien.
17:43L'idée, c'est que ça soit justement
17:45de moins en moins intriguant.
17:47Aujourd'hui, si on en revient un peu sur les hard skills,
17:49on est en train de rédiger
17:51un post sur est-ce que tu es intelligent
17:53ou intelligente ?
17:55Quand on fait référence à ça, souvent en fait,
17:57on fait référence au QI, si on va le mesurer.
17:59Mais une intelligence qui est souvent un peu mathématique,
18:01éventuellement sur les langues,
18:03l'art, bon. Et le côté
18:05l'intelligence émotionnelle, c'est pas vraiment
18:07souvent à ça qu'on fait référence.
18:09Donc en fait, derrière la dimension spirituelle,
18:11il y a vraiment cette compréhension que l'humain n'est pas
18:13juste une tête. L'humain est
18:15un cœur, est un corps,
18:17il a des émotions, il a une énergie.
18:19Et donc en fait, on a vraiment envie d'inviter
18:21les participants à reprendre conscience
18:23qu'ils sont multidimensionnels.
18:25Il y a toute une partie qui est très physique, mais qu'il y a plein de choses
18:27qui ne se voient pas. Les émotions, ça ne se voit pas,
18:29l'intuition, ça ne se voit pas, l'énergie, ça ne se voit pas,
18:31ça se sent. Et donc en fait, à travers
18:33différents types de conférences
18:35et d'ateliers, on invite les personnes à se reconnecter
18:37à cette dimension
18:39qui est finalement plus grande qu'eux.
18:41Plus grande qu'eux déjà, eux, juste le corps physique,
18:43parce qu'on a vraiment tendance à s'identifier aussi à ça.
18:45Et donc se reconnecter,
18:47et quand on disait tout à l'heure, tu parlais de mission de vie,
18:49de vraiment se reconnecter à quelque chose de plus grand,
18:51à se dire qu'on n'est peut-être pas là par hasard,
18:53qu'on n'a peut-être pas ces désirs et ces envies
18:55et cette voie dont tu parlais tout à l'heure
18:57Zineb aussi, par hasard, et de pouvoir
18:59vraiment reconnecter les personnes
19:01avec une mission de vie,
19:03avec une voie à porter, avec
19:05une unicité, une singularité,
19:07et leur dire qu'en fait, on s'en fiche
19:09que les gens autour d'elles,
19:11autour d'eux, soient
19:13différents, mais de vraiment ramener
19:15chacun et chacune à embrasser
19:17son unicité, parce que le monde, pour moi,
19:19en a besoin, et plus on sera de
19:21personnes à être dans notre
19:23vérité, à une place qui nous
19:25fait vibrer, je pense que plus le monde
19:27ira bien. Voilà un petit peu
19:29ce qu'on a envie d'apporter.
19:31Et ce que je pourrais ajouter aussi, c'est qu'en fait,
19:33il faut rester authentique, et donc en fait,
19:35cette reconnexion en soi,
19:37permet justement d'amener
19:39l'authenticité, et de ne pas se perdre
19:41aussi dans un personnage. Et donc ça,
19:43c'est super important, et je suis tout à fait d'accord
19:45avec toi Camille, c'est hyper
19:47important, parce qu'il y a d'autres,
19:49l'autre importance pour moi,
19:51est en fait le réseau, et donc
19:53si on voit justement, par exemple,
19:55moi j'ai
19:57un réseau vraiment international,
19:59et en fait, ce qui me lie à mon réseau, c'est
20:01les liens humains, et des
20:03affections que j'ai, et d'ailleurs
20:05même si on voit, par exemple, il y a des études
20:07d'Harvard qui sont faites sur, ils disent
20:09justement, le succès aussi
20:11de l'entreprenariat, c'est à travers les relations
20:13qu'on noue, avec les clients,
20:15avec les partenaires, avec
20:17voilà, des personnes qu'on ne soupçonne
20:19pas au départ, qui peuvent être incroyables
20:21par la suite, et donc
20:23c'est de vraiment en fait, créer
20:25cette énergie autour de soi,
20:27et en fait, finalement
20:29ça suit, et
20:31donc à chaque fois justement, on ne rencontre jamais quelqu'un
20:33par hasard, et moi j'estime que
20:35chaque personne que je rencontre m'apporte quelque chose,
20:37et que
20:39ça soit maintenant ou plus tard,
20:41quelque chose peut se faire, et on
20:43ne sait jamais ce que l'avenir réserve,
20:45donc c'est pour ça que les relations
20:47humaines sont essentielles
20:49en tout cas dans l'entreprenariat aussi.
20:51Jasmine, les relations humaines,
20:53cet aspect aussi
20:55qu'on a tendance à oublier, et malheureusement
20:57qui fait partie de la réalité de tous les jours,
20:59comment faire justement pour garder
21:01ce côté humain dans la profession
21:03ou dans le monde des affaires ?
21:05En fait, moi personnellement,
21:07vu que moi je suis naturellement sociable,
21:09donc j'ai vraiment ce contact facile
21:11avec les gens, et pour moi
21:13franchement, je suis arrivée là où je suis aujourd'hui,
21:15c'est grâce à ce contact
21:17humain, des personnes qui ont cru en mes capacités,
21:19ont cru
21:21à ma façon de faire,
21:23ma façon de penser, ma créativité, parce que
21:25une, justement, du savoir-faire
21:27d'un être humain, sa créativité,
21:29le fait que j'ai pu justement décrocher un job
21:31en Asie-Unis, c'est grâce à la relation humaine,
21:33c'était même pas grâce à mon diplôme,
21:35parce que j'étais pas encore diplômée
21:37quand j'étais rentrée aux Nations Unies,
21:39et pour vous dire que le seul conseil
21:41que je peux donner aux jeunes, aux femmes,
21:43aux hommes, à tout le monde,
21:45vraiment, négligez pas les rencontres que vous faites,
21:47et ne les sous-estimez pas,
21:49et vraiment, et peu importe une personne,
21:51ça peut être une random personne que vous rencontrez dans le train,
21:53vraiment, ne la sous-estimez pas du tout,
21:55parce que vous savez pas ce que cette personne-là
21:57elle peut vous apporter, c'est vraiment moi
21:59les croyances que je porte par rapport à ça,
22:01de dire, osez aller vers les personnes,
22:03osez demander,
22:05osez demander de l'aide quand il y a,
22:07osez trouver des connexions,
22:09chercher sur Google, c'est le meilleur ami,
22:11Instagram, c'est aussi le meilleur ami, LinkedIn,
22:13c'est le meilleur ami, quand vous voulez, par exemple,
22:15décrocher un job, ou rentrer en partenariat,
22:17en business avec quelqu'un, tapez son nom
22:19sur LinkedIn, et envoyez lui un message,
22:21la relation, ça commence par là,
22:23et donc ça, c'est le conseil que je donne,
22:25pour sortir de sa zone de confort, je pense qu'il faut faire un travail
22:27sur soi, et aller oser vers l'autre,
22:29aller oser vers l'autre humain,
22:31même si tu sois rejeté, c'est pas grave, peut-être que c'est un rejet sur 10,
22:33mais au moins, t'as ton thé.
22:35On a compris vos croyances,
22:37est-ce que vous voulez ajouter quelque chose ?
22:39Oui, et je pense que le rejet, on apprend aussi,
22:41et du coup,
22:43il y a aussi beaucoup d'expériences
22:45que j'ai vues, par exemple, où on se sent rejeté
22:47au départ, et au final, en fait, on arrive
22:49à rebondir, et que finalement, ça se transforme
22:51en belles relations par la suite.
22:53Oui, et il n'y a rien de mal, tu gardes ton sourire.
22:55Tu apprends de l'échec aussi,
22:57et tu te développes, en fait,
22:59et tu te dis, ok, mais c'est pas grave,
23:01c'est-à-dire que c'est pas la bonne personne,
23:03je cherche un autre, mais ça ne doit pas
23:05nous empêcher.
23:07On a compris vos croyances,
23:09Jasmine. Vos croyances à vous,
23:11Juliette Malherbe, dans le secteur ?
23:13Moi, les miennes,
23:15c'est marrant, parce que
23:17je pense qu'ici, on est tout autour de la table
23:19aussi, on a accepté cette invitation
23:21en se disant, ok, go,
23:23et donc, on est toutes dans le même
23:25état d'esprit. Maintenant, ça ne veut
23:27pas dire que toutes les femmes ou tous
23:29les hommes sont dans cet état d'esprit-là
23:31et qui osent
23:33et qui ont ce côté sociable.
23:35Moi, je suis aussi quelqu'un
23:37d'extraverti et qui aime rencontrer.
23:39Dans l'entreprenariat,
23:41c'est super important d'être
23:43entourée, d'avoir une communauté
23:45et un réseau, et on se rend compte que
23:47les femmes ont moins
23:49ce réseau que les hommes.
23:51Souvent, quand on va dans des événements
23:53de networking, il y a une grande majorité
23:55d'hommes, et donc, c'est aussi super
23:57important, et avec iHeart
23:59et Women in Tech aussi, c'est de créer
24:01ces communautés
24:03de femmes pour
24:05se faire connaître et s'aider
24:07à rencontrer des personnes
24:09en dehors de
24:11ses collègues, ses amis,
24:13et de faire grandir ce réseau.
24:15Je suis vraiment d'accord avec ce qu'elle
24:17dit. Moi, par exemple, j'ai été mentorée
24:19par des hommes,
24:21et donc, en fait, moi, je peux
24:23me représenter autant chez un homme
24:25qu'une femme, et pour moi, c'est
24:27important aussi de le souligner.
24:29Je peux représenter un rôle moderne pour certaines femmes
24:31parce qu'elles vont ressentir une facilité à venir
24:33vers moi pour parler de certaines problématiques,
24:35mais moi, par exemple, j'ai été mentorée
24:37par des hommes qui m'ont appris, justement,
24:39à être aussi dans un monde
24:41majoritairement...
24:43Justement, les problèmes et
24:45les embûches pendant votre parcours,
24:47je voudrais avoir quelques exemples concrets, mais juste après
24:49une petite pause.
24:55Et on retrouve nos invités
24:57Juliette Malherbe, Jasmine Delmonté, Camille Rimbaud
24:59et Zineb Benzaïdre. Bonsoir.
25:01Bonsoir.
25:03Dans cette troisième et dernière partie,
25:05pour illustrer les difficultés auxquelles
25:07sont encore confrontées trop souvent les femmes
25:09qui souhaitent se lancer dans le monde des affaires,
25:11dans le business, j'aimerais que vous nous
25:13fassiez part d'un exemple, d'un cas concret,
25:15d'une de vos expériences qui démontrent
25:17qu'il n'a pas été, disons, un long fleuve tranquille
25:19pour vous, mais qu'il a fallu non seulement du courage,
25:21mais beaucoup de travail aussi.
25:23Je commence avec vous, Zineb, par exemple.
25:25Oui, en fait, moi, par exemple, c'était plus
25:27la période du Covid où il a fallu
25:29vraiment se réinventer
25:31et voilà, il y a eu beaucoup de changements, je pense
25:33à... On oublie cette période-là,
25:35mais je pense que ça a beaucoup impacté aussi l'entrepreneuriat,
25:37mais en même temps, je pense que ça
25:39a créé des opportunités d'entreprendre
25:41et de remettre en question
25:43finalement certains services, en fait,
25:45qu'on mettait en place. Et donc, c'est vrai
25:47que moi, par exemple, la période du Covid a été
25:49vraiment la grande réflexion sur
25:51les orientations stratégiques
25:53de la société
25:55et après, en fait, aussi, par exemple,
25:57lancer deux activités aussi
25:59en même temps, pour moi, c'était vraiment un challenge.
26:01On avait aussi des levées de fond
26:03au niveau de nos
26:05sociétés, etc. Donc, c'est
26:07quelque chose, pour moi, qui était vraiment
26:09des gros challenges. Après, il y a aussi
26:11par rapport à des expériences
26:13qu'on a eues, c'était par...
26:15Moi, je fais de la levée de fond, donc il y a
26:17des parties juridiques qui peuvent interférer
26:19dans tout ça. Et donc,
26:21le fait d'être, justement, bien conseillée
26:23et bien entourée, pour moi, est vraiment
26:25primordial. Et je pense que
26:27le fait d'être entourée par des
26:29experts, en fait, de chaque catégorie, parce qu'on peut
26:31pas tout couvrir, était important
26:33pour moi. Et donc, voilà, c'était
26:35une des réflexions que j'ai eues, en tout cas,
26:37pendant mon parcours. – Zeyneb Ben Zahid,
26:39je rappelle que vous êtes vice-présidente cofondatrice
26:41de Delphox et Isfyn. Je me tourne vers vous,
26:43Juliette Malherbe, nouvelle directrice de
26:45HiHer, une expérience qui vous a peut-être marquée
26:47dans votre parcours. – Oui, je réfléchissais
26:49pendant que Zeyneb parlait
26:51et je me suis dit, bon, je vais peut-être donner
26:53un truc bateau, mais je me rends compte que
26:55j'ai dû avoir des échecs,
26:57des non à des jobs,
26:59et à chaque fois, je me suis dit
27:01que c'était pour un bien. Et du coup,
27:03pour moi,
27:05en fait, je vais toujours
27:07essayer d'aller plus loin,
27:09de tirer toujours plus loin,
27:11et puis, moi, si les choses
27:13se font pas, je... Bon, parfois,
27:15on est déçu au moment même, mais après,
27:17je me suis toujours rendue compte que c'était bien
27:19et du coup, je vois pas aujourd'hui une grosse
27:21erreur
27:23qui s'est présentée à moi, parce que
27:25j'ai toujours vu ça, en fait, comme des opportunités.
27:27Et parfois, on me dit non et je vais aller jusqu'au bout
27:29pour qu'on me dise oui, ou alors je vais me rendre compte
27:31qu'en fait, c'était très bien qu'on me dise non, parce que ça
27:33ne me convenait pas. Donc, voilà.
27:35Ça, c'est ma réponse.
27:37Après, en fait, moi,
27:39j'ai deux casquettes. Je suis entrepreneur
27:41et employée aujourd'hui.
27:43Et donc, il y a
27:45beaucoup de réflexions aussi en moi,
27:47parce que c'est deux mondes qui sont très différents.
27:49Et c'est très intéressant
27:51d'aujourd'hui vivre l'entreprenariat.
27:53Il faut beaucoup de courage.
27:55Je m'en rends compte.
27:57Et voilà. Là, aujourd'hui,
27:59je sens que je vais découvrir
28:01aussi les gros up and down
28:03de l'entreprenariat que je voyais
28:05de l'extérieur en
28:07accompagnant des entrepreneurs.
28:09Aujourd'hui, en tant qu'entrepreneuse sociale,
28:11je le vis plus.
28:13J'aurais peut-être d'autres réponses à apporter
28:15dans un an ou deux.
28:17Jasmine Delmonte, entrepreneuse sociale et fondatrice
28:19de l'organisation internationale Stronger With Words.
28:21Moi, je rejoins
28:23aussi Juliette, parce que comme ça, tu ne te sens pas
28:25tout seule. Moi aussi, j'ai la casquette d'entrepreneuse
28:27et employée full-time au Parlement.
28:29Donc, je peux tout à fait comprendre.
28:31Mais pour moi, rien n'est impossible.
28:33Une anecdote qui m'a vraiment fait mal au cœur,
28:35c'est qu'à mon retour,
28:37quand je suis revenue des États-Unis,
28:39je voulais ouvrir mon organisation,
28:41mais j'étais dans le néant.
28:43Je n'avais personne pour m'aider. Je ne savais pas
28:45vers où y aller, vers où me diriger.
28:47Et le pire de tout cela, c'est que quelque chose
28:49qui m'a encore flui. Moi, j'attendais,
28:51parce que je suis venue avec le mindset au mois d'oui,
28:53l'empowerment des femmes, la sororité.
28:55J'arrive en Belgique. En fait, je trouve que
28:57toutes les femmes que je connaissais autour,
28:59elles m'ont plus vue comme une sorte de concurrence
29:01que
29:03une aide que je puisse...
29:05que une aide
29:07ou un empowerment qu'on peut ensemble
29:09créer des choses ensemble. Enfin, j'ai vécu
29:11des choses par rapport à ça. C'était plus des femmes
29:13qui m'ont fait des coups
29:15que des hommes, malheureusement. C'est pour ça que dans notre
29:17ASBL, vraiment, on défend
29:19que ce soit hommes ou femmes ensemble
29:21pour pouvoir collaborer, parce qu'il y a vraiment aussi
29:23beaucoup d'hommes qui m'ont aidé dans le parcours
29:25qu'ils ont créé dans mon ASBL,
29:27comme il y a des femmes qu'ils ont créé dans mon ASBL.
29:29C'était vraiment le premier coup que j'ai eu
29:31dès mon arrivée ici. C'était vraiment des femmes
29:33qui m'ont vue comme une sorte de concurrence, alors que moi,
29:35je suis venue en mode innocente, viens, on fait les choses
29:37ensemble. Vraiment, ça, c'était vraiment
29:39un coup dur pour moi.
29:41Camille Rimbaud, fondatrice de l'ASBL Inspired By.
29:43Même question pour illustrer
29:45peut-être une de vos expériences.
29:47Moi, j'ai envie de revenir sur une expérience quand je bossais
29:49justement dans l'industrie pharmaceutique,
29:51en corporate,
29:53
29:55je me suis retrouvée dans des situations
29:57où on savait que ce qu'on faisait n'avait aucun sens
29:59et ça ne choquait personne.
30:01Je me souviens,
30:03j'animais à l'époque un meeting
30:05et mon supérieur
30:07ne comprenait pas à quoi on servait,
30:09à quoi servait le meeting, alors que c'était dans son équipe.
30:11Je me suis vraiment retrouvée
30:13dans une situation où, très jeune,
30:15entourée de beaucoup de gens beaucoup plus vieilles,
30:17j'ai dû taper du poing sur la table
30:19en remettant
30:21au centre le fait que c'est important que ce qu'on
30:23fasse a du sens.
30:25Je crois que c'est vraiment quelque chose
30:27qui a finalement
30:29peut-être été
30:31les prémices de ce que j'ai lancé après.
30:33Je crois qu'aujourd'hui, c'est très important
30:35de pouvoir challenger ce qu'on fait,
30:37qu'on soit employé, entrepreneur.
30:39Moi, j'ai eu la chance d'être
30:41assez jeune à des postes
30:43qui étaient à responsabilité
30:45et de pouvoir juste oser dire
30:47quand on trouve...
30:49Là, j'ai envie de dire,
30:51cette fois-ci, je n'ai pas laissé le choix,
30:53mais je pense qu'en effet, parfois, on n'écoute pas.
30:55Et si je rebondis justement sur votre question,
30:57moi, j'ai eu beaucoup de conversations
30:59avec des vice-présidents dans la boîte
31:01dans laquelle j'étais, des personnes qui avaient
31:03la soixantaine passée, qui avaient toute leur carrière derrière eux,
31:05et je leur disais, je sens que
31:07le nombre... On va dans le mur.
31:09Je sens que les burn-out vont monter, je sens que ça va être
31:11plus compliqué de recruter dans les années à venir.
31:13Je ne savais pas vraiment expliquer comment
31:15parce qu'à l'époque, il n'y avait personne
31:17autour de moi qui avait fait de burn-out.
31:19J'en avais pas encore fait, d'ailleurs.
31:21Il n'y avait pas de chiffres pour montrer ça.
31:23Et donc, on en a discuté, mais il n'y a pas vraiment
31:25grand-chose qui a été mis en place.
31:27Et quelques années après, on regarde les chiffres,
31:29les burn-out explosent,
31:31c'est devenu plus difficile
31:33de recruter. Donc, je pense qu'il y a vraiment
31:35quelque chose comme ça autour de... Peut-être que
31:37c'est aussi en lien avec les femmes
31:39et tout, mais de vraiment oser porter notre voix.
31:41Ce n'est pas grave
31:43si tout le monde ne nous entend pas, mais au moins,
31:45après, on peut se dire, tiens, j'ai osé dire,
31:47j'ai senti quelque chose
31:49qui n'était peut-être pas encore visible
31:51et de vraiment apprendre à se faire confiance
31:53comme ça.
31:54Oser dire, Zeyneb Benzey,
31:56est-ce qu'on vous laisse faire, laisse parler,
31:58je pense notamment aux différentes hiérarchies ?
32:00En fait, oui, parce qu'on a
32:02toujours été dans une... Moi, personnellement,
32:04j'ai toujours été dans une hiérarchie collaborative.
32:06C'est-à-dire que, moi-même,
32:08au sein de mon équipe, j'ai formé
32:10des stagiaires,
32:12j'ai mentoré.
32:14J'ai toujours créé une relation
32:16vraiment bien spécifique
32:18avec les différentes personnes
32:20qui ont travaillé pour moi
32:22ou qui ont fait partie du parcours.
32:24Pour moi, c'est...
32:26Oui, c'est important. Je pense qu'aussi,
32:28si je peux rebondir, Camille, c'est par rapport
32:30aux échecs, on n'en parle pas.
32:32On ne parle que de la partie succès
32:34et je pense que c'est quelque chose
32:36qu'on doit aborder.
32:38Ce n'est pas parce que...
32:40Je pense que j'ai un peu le même mindset
32:42que Juliette, c'est-à-dire que ce n'est pas parce que
32:44je vais tomber une fois que je ne vais pas me relever.
32:46Et donc ça, ça me fait penser aussi à une autre expérience
32:48où j'étais venue,
32:50justement... Donc moi, mon parcours,
32:52j'étais au Maroc à 18 ans, je fais mes études
32:54en France et mon expérience professionnelle en Belgique.
32:56Quand j'ai intégré le marché belge
32:58avec un diplôme français, c'était compliqué pour moi
33:00à une période où, justement,
33:02il n'y avait pas forcément d'emploi
33:04ou des choses comme ça. Et donc, en fait, j'ai accepté
33:06des postes qui n'étaient pas forcément
33:08par rapport à la formation, mais voilà, il fallait
33:10commencer quelque part et j'ai accepté.
33:12Mais j'ai toujours eu, en fait,
33:14j'ai toujours voulu aller à l'international.
33:16Et pour moi, c'était ce qui me boostait.
33:18Voilà, d'être en contact
33:20avec les gens, être à l'international.
33:22Et donc, voilà, c'est-à-dire pour moi,
33:24ce n'est pas vraiment un échec. Parce que moi,
33:26je pense que chaque expérience, tu apprends.
33:28Et donc, je suis dans la même logique. Mais c'est vrai
33:30qu'au départ, on me dit, ah oui, mais j'étais
33:32refusée, mais j'ai envoyé
33:34200 CV.
33:36Et pourtant, il n'y a pas eu forcément de réponses.
33:38Et on ne comprend pas trop mon profil parce que je suis
33:40atypique et je ne rentre pas dans les cases.
33:42Donc, au final, en fait, par rapport
33:44à ça, pour moi, c'est important d'en parler aussi.
33:46Ok. On va marquer encore...
33:48Je voulais juste rebondir, en fait. C'est drôle parce que
33:50du coup, moi, maintenant, j'ai un diplôme d'ingé, un master
33:522 en chimie organique. Et aujourd'hui, quand
33:54je me présente, ça ne fait aucun sens parce que ça n'a plus du tout
33:56en lien, en fait, avec ce que je fais. Donc, même si ça me
33:58fait un beau CV, des beaux diplômes,
34:00aujourd'hui, à la rigueur, je peux les encadrer, mais ils ne
34:02me servent plus à grand-chose quand je postule.
34:04Ne bougez surtout pas. Une dernière courte
34:06pause pour notre dernière
34:08ligne droite pour se projeter vers
34:10demain. Que faut-il encore faire
34:12pour améliorer, pour permettre
34:14aux femmes de se lancer facilement dans le
34:16monde des affaires ? On voit tout cela tout de suite.
34:22On retrouve tout de suite nos
34:24invités à la pause. C'était très animé.
34:26On parlait du quota
34:28dans les conseils d'administration,
34:30des avis plutôt partagés.
34:32On commence avec vous, Zainab El-Saïd.
34:34Euh...
34:36Que dire ?
34:38Non, je pense que c'est...
34:40En fait, il y a des personnes pour
34:42et des personnes contre. Et moi, de toutes
34:44les manières, je ne vais pas me positionner
34:46sur ce débat.
34:48Mais je pense que c'est important
34:50que les femmes
34:52compétentes
34:54aient une place
34:56dans des conseils d'administration.
34:58Mais c'est vrai qu'au niveau
35:00pour trouver ce type de profil,
35:02il faut dire aussi que
35:04c'est plus complexe.
35:06Et aussi, je pense que
35:08il ne faut pas juste lier ça aux femmes.
35:10Il faut qu'il y ait une diversité.
35:12Il faut qu'il y ait une inclusion.
35:14Et donc, quelle que soit
35:16les différentes communautés
35:18doivent être représentées
35:20dans ces quotas.
35:22Je ne suis pas tout à fait d'accord de dire que c'est plus
35:24compliqué. Il y a énormément
35:26de femmes compétentes. Alors, bien sûr,
35:28il faut la compétence. Mais aujourd'hui,
35:30pour moi, on est obligés
35:32de passer par là. Parce qu'il y a
35:34des conseils d'administration qui sont uniquement
35:36masculins.
35:38C'est une pyramide.
35:40Si on se retrouve entre hommes blancs,
35:42on a étudié
35:44avec des hommes blancs, on va prendre des hommes blancs
35:46qu'on connaît dans le conseil.
35:48Alors que si on diversifie à cette
35:50couche-là des sociétés, ça permet
35:52d'avoir plus de diversité.
35:54Aujourd'hui, on parle d'hommes et femmes,
35:56parce que c'est plus facile. Mais évidemment, il faudrait
35:58parler de quotas pour toutes les minorités.
36:00C'est plus difficile
36:02publiquement de pouvoir
36:04mettre toutes les minorités.
36:06Mais pour moi, c'est vraiment essentiel
36:08aujourd'hui de passer par là.
36:10On voit que ça a quadruplé
36:12le nombre de femmes dans les conseils d'administration.
36:14Et encore, on n'arrive pas aux 30%
36:16qui sont demandés
36:18par le gouvernement.
36:20Mais après, ce que je peux rajouter, il y a aussi des critères
36:22pour être dans le banc d'un conseil
36:24d'administration. Et il y a
36:26certaines femmes qui ne peuvent pas remplir
36:28tous les critères. Et je pense que
36:30peut-être que la question n'est plus dans les quotas
36:32mais les critères de sélection dans
36:34les conseils d'administration.
36:36Mais dans ce cas-là, s'il y a des critères, il faut avoir des critères pour
36:38les hommes et pour les femmes pour être totalement
36:40juste.
36:42Le temps passe très vite. Camille Rameau,
36:44peut-être votre réaction
36:46par rapport à ce débat sur le quota
36:48dans les conseils d'administration.
36:50Moi, de toute manière, je suis
36:52plus pour. Parce que je crois qu'aujourd'hui,
36:54les chiffres sont tellement bas que si
36:56on commence à enlever les quotas, je n'ai pas l'impression
36:58qu'on va aller dans la bonne direction. Je pense que quand tu parlais,
37:00Zineb, de compétences, en fait,
37:02il y a plein de moments où on ne va pas se poser la compétence pour un homme
37:04et tout d'un coup, parce qu'on veut avoir
37:06une égalité en termes de chiffres sur
37:08les femmes, on va se poser la question de la compétence des femmes.
37:10Alors qu'on se pose la compétence
37:12pour la personne dans le poste,
37:14que ce soit un homme ou une femme, je pense que c'est
37:16important de pouvoir voir les choses
37:18sur le même angle. Je rejoins Yasmine
37:20et je te rejoins. Évidemment.
37:22Et puis je pense vraiment,
37:24et on en parlait aussi tout à l'heure, il faut que
37:26le système change à la base.
37:28C'est-à-dire que quand on a des femmes qui n'osent pas faire des études
37:30ou qui n'osent pas aller postuler sur certains postes,
37:32c'est sûr qu'après,
37:34quand on monte jusqu'au conseil d'administration,
37:36il y en a forcément de moins en moins. Et quand on se retrouve
37:38avec un board, que ce soit un conseil d'administration,
37:40un comex, n'importe quoi,
37:42où il y a particulièrement des hommes,
37:44on va prendre des décisions qui continuent
37:46à revêtir
37:48une énergie d'homme.
37:50Je pense qu'aujourd'hui, dans la société, on a aussi besoin d'avoir plus
37:52de femmes qui représentent et des décisions
37:54qui soient prises et qui représentent davantage les femmes.
37:56Pour moi, c'est vraiment important de continuer
37:58à avancer dans cette direction-là.
38:00Et que ça puisse représenter
38:02la diversité
38:04du monde dans lequel on vit.
38:06Parce que c'est surtout ça.
38:08Il faut que ça représente la société.
38:10Et là, aujourd'hui, c'est pas le cas.
38:12Et aussi, on ne peut pas se le mentir, si on veut vers une égalité,
38:14on est obligé de passer par
38:16ces quotas-là pour pouvoir au moins
38:18combattre ces inégalités-là
38:20que les femmes subissent.
38:22Comment, s'il n'y a pas ces quotas-là,
38:24comment les femmes peuvent être aujourd'hui
38:26autour de la table ?
38:28Il nous reste trois petites minutes.
38:30On va essayer de faire très vite un tour de table
38:32pour se projeter vers demain.
38:34Qu'est-ce qu'il faut faire pour encore améliorer
38:36et permettre aux femmes de se lancer plus facilement,
38:38je le disais tout à l'heure, dans le monde des affaires
38:40et être des leaders plutôt efficaces
38:42et influentes dans la société ?
38:44Je commence par vous, Camille Rimbaud, rapidement.
38:46J'ai juste envie de rebondir sur le mot
38:48« efficace ».
38:50Je n'avais pas vraiment prévu de rebondir sur ça,
38:52mais quand on parlait de soft skills et de hard skills
38:54tout à l'heure, et dans les critères
38:56de succès, il y a vraiment quelque chose
38:58où c'est important d'ouvrir.
39:00L'efficacité, c'est une chose.
39:02Il y a plein d'autres choses qu'on peut apporter.
39:04Je pense que pour pouvoir regarder
39:06vers demain, c'est justement ouvrir les horizons.
39:08Peut-être qu'on doit sortir un peu
39:10de l'efficacité, de la performance
39:12pour revenir sur quelque chose qui fait plus de sens,
39:14qui amène plus de bien-être.
39:16Je pense qu'aujourd'hui, la société ferait du bien.
39:18On gagnerait beaucoup
39:20à ralentir et peut-être à vouloir
39:22être un peu moins efficace.
39:24Pour moi, c'est
39:26d'abord juste oser.
39:28De prendre le pas, de oser,
39:30peu importe le résultat qu'on aura en tant que
39:32femme lorsqu'on se lance dans l'entrepreneuriat.
39:34Un homme ne va jamais réfléchir
39:36mille fois avant de se lancer. Il va dire « j'ai envie de
39:38faire ces idées, je vais me lancer ». Je pense que nous,
39:40en tant que femmes, on doit faire un travail sur nous,
39:42de oser se lancer sans
39:44mettre en question
39:46nos compétences. Et s'il y a quelque chose qui manque,
39:48on essaie de se auto-former pour
39:50pouvoir mieux se développer en tant que
39:52femme. Vraiment oser se lancer,
39:54peu importe le résultat, échec ou réussite.
39:56Juliette Ballard ? Oui, la légitimité,
39:58se lancer,
40:00y aller. Je pense que les rôles modèles
40:02aussi peuvent vraiment aider
40:04à ce point-là, de voir d'autres
40:06personnes. Et puis moi, j'aime beaucoup aussi
40:08tout ce qui est complémentarité, homme-femme.
40:10Je pense qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes
40:12qui se lancent seules et
40:14qu'elles trouvent une autre femme ou un
40:16homme pour se lancer, ça va aussi
40:18beaucoup aider les femmes
40:20à oser et à y aller ensemble.
40:22Zeyneb Bensaïd ? Oui, donc moi,
40:24je dis croyez en vous,
40:26c'est-à-dire sortez de vos croyances limitantes,
40:28foncez,
40:30créez votre réseau,
40:32travaillez vraiment sur
40:34vous.
40:36Je pense que
40:38les femmes, on a tous
40:40une histoire et on est tous
40:42en attente, et donc je reprends
40:44une phrase, on ne sait jamais
40:46d'où vient la force d'une
40:48femme, et en fait c'est cette force
40:50finalement qui fait peur.
40:52Je pense que, parce qu'on ne sait pas
40:54d'où ça vient, et c'est ce qui fait vraiment
40:56notre force au final. C'est-à-dire qu'en fonction
40:58de nos vécus, de nos histoires,
41:00nous avons cette capacité
41:02à pouvoir réussir.
41:04Les seuls, on va plus vite, ensemble
41:06on va plus loin. Tout à fait.
41:08Je voulais juste rajouter que quand on a une idée,
41:10on n'a pas une idée par hasard.
41:12Quand on a une idée de projet,
41:14de vraiment lui faire confiance et de se dire
41:16cette idée, elle va me guider, elle va me permettre
41:18de me développer. Ce n'est pas grave si je ne sais pas tout
41:20maintenant, l'idée va me guider jusqu'à ce
41:22que je puisse lui donner vie.
41:24Voilà, c'était la conclusion
41:26notamment de Camille Rimbaud, qui est fondatrice
41:28de l'ASBL Inspired By, était avec nous aussi
41:30Juliette Malherbe, nouvelle directrice
41:32de HiHer, et Jasmine Delmonté,
41:34entrepreneuse sociale et fondatrice
41:36de l'organisation internationale Stronger With Words
41:38et Zina Ben Said,
41:40vice-présidente et co-fondatrice de Delphox
41:42et Isfini. Merci beaucoup d'avoir
41:44été avec nous sur Arabelle.
41:46Merci à vous.
41:48C'est la fin de Cache sur Table, on se retrouve la semaine prochaine.
41:50Bonne soirée à toutes et à tous.

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