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00:00Le Carrefour de l'Info sur Arabelle.
00:08Bonjour, bonjour à tous. Je vous lisais il y a quelques instants les élections communales d'hier, le 13 octobre, à la une de votre Carrefour de l'Info ce midi.
00:16Benjamin Miller, notre invité, docteur en sciences politiques, chargé de recherche au sein du secteur sociopolitique du CRISP. Bonjour.
00:23Bonjour.
00:24Merci d'être fidèle avec Arabelle. Alors peut-être, avant de voir les tendances générales, on va rentrer un petit peu dans les détails dans quelques instants.
00:31Ce fait saillant, l'extrême droite flamande qui remporte sa première municipalité du jamais vu, ça s'est passé à Ninove.
00:38C'est historique en réalité, puisque le Vlaams Belang, anciennement Vlaams Blok, comme il se faisait appeler jusqu'en 2004, n'est pas une nouvelle formation.
00:47Depuis la fin des années 70, mais jamais, notamment compte tenu du mécanisme de cordon sanitaire par lequel les principaux partis se sont accordés pour ne pas gouverner avec eux l'extrême droite.
00:57Jamais cette formation n'a réussi, à quelques niveaux que ce soit, du niveau local au niveau national, à exercer des responsabilités au sein d'un exécutif.
01:04Et ici, pour la première fois, on a une formation qui non seulement ne rompt pas le cordon sanitaire, mais en fait arrive à obtenir à elle seule une majorité absolue et à se hisser au pouvoir dans cette commune de Ninove.
01:15Évidemment, c'est un fait marquant, inédit, bien particulier pour ce qui concerne la Belgique.
01:20– Oui, la liste s'appelle Forza Ninove, ça rappelle quelque chose de nos voisins italiens, ça ?
01:25– Tout à fait, et par ailleurs, c'est l'appellation locale du Vlaams Belang, mais la personne qui tire cette liste, Guy Dazelaire,
01:32est parlementaire au sein du groupe Vlaams Belang, au Parlement flamand.
01:37– Alors, on va maintenant voir un petit peu la tendance générale de ces élections, et on ira dans le détail un peu plus tard.
01:43On va commencer par le PS, qui finalement résiste dans ses fiefs.
01:48Je vois qu'il a réussi à conserver six bastions à Bruxelles et dix villes wallonnes, c'est pas mal quand même.
01:54– Alors oui, c'est une situation en réalité en nuance.
01:57On pouvait s'attendre, compte tenu peut-être des élections de juin dernier, à un affaiblissement plus fort.
02:02Après, chaque situation est évidemment bien particulière.
02:05Dans un certain nombre de cas, il est en recul.
02:08Parfois, comme à Serein, il renforce sa position.
02:11N'oublions pas qu'en 2018, à Serein, il avait sauvé de justesse sa majorité absolue.
02:16Et donc, on voit qu'il y a des mouvements.
02:18À Monnonce, le match entre Georges-Louis Boucher, président du MR,
02:22et Nicolas Martin, bourgmestre sortant, issu du Parti Socialiste, s'annonçait serré.
02:27Finalement, Nicolas Martin a devancé, et de loin, Georges-Louis Boucher.
02:31Cela étant, il a aussi perdu la majorité absolue qu'il conservait depuis plusieurs mandatures déjà.
02:37Donc, on voit des résultats tout en nuances.
02:39Ajoutons à cela, malgré des résultats qui restaient tout à fait honorables pour ceux qui le concernent,
02:45par exemple, à Tournai, la perte d'un maillot rat, en l'occurrence à Tournai,
02:50au profit d'une alliance entre le MR, les engagés et les écolos.
02:53Donc, toute une série de nuances selon les municipalités étudiées, en tout cas.
02:57Alors, vous avez évoqué le MR qui progresse, mais comme on dit,
03:00il n'a pas réussi, disons, à renverser la table, finalement.
03:03Donc voilà, on a quand même une progression, une confirmation, en fait,
03:06de la bonne tendance réalisée en juin, la bonne performance réalisée le 9 juin dernier.
03:11Ce sont des bons résultats globalement pour les libéraux, à Bruxelles, en Wallonie également.
03:18Néanmoins, notamment à Mons, je le citais, on a eu une situation où Georges-Louis Boucher
03:23avait l'ambition de faire un grand score, de renverser la majorité socialiste
03:28en place déjà depuis plusieurs décennies.
03:30On voit qu'on en est loin du compte, même si sa liste, mon sang mieux,
03:34a progressé par rapport à 2018.
03:36– Alors, on va parler de ces parties pour qui c'est un petit peu la bérésina.
03:40Je pense à Défi Écolo. Défi qui, finalement, ici à Bruxelles, dégringole.
03:44– Oui, en fait, là aussi, ça confirme une tendance déjà rencontrée le 9 juin dernier
03:49qui faisait suite, souvenons-nous, aux guerres fratricides entre les deux leaders du parti.
03:56Le président, alors, François De Smet, et l'ancien président du FDF,
04:00ancienne appellation de Défi, Olivier Mainguin.
04:03Ça avait contribué, effectivement, à cet affaiblissement important de cette formation.
04:08Affaiblissement qui semble se répercuter au niveau local aussi, particulièrement à Scarbeck,
04:13où la liste de M. Clairefayt s'effondre littéralement.
04:17Alors, on avait déjà vu des tensions au sein de cette formation.
04:20Durant, la mandature est coulée, notamment autour du plan Good Move.
04:24Donc, il y a des éléments propres aussi, je dirais, à la dynamique locale
04:28qui correspondent à cette formation.
04:30Mais c'est à replacer dans un ensemble plus général
04:32qui était déjà assez négatif en juin.
04:34– Alors, je vois aussi qu'il y a Écolo qui perd, je crois, trois communes.
04:37– Les écologistes, en effet, qui connaissent un recul extrêmement marqué de manière générale.
04:43Certaines communes qui sont historiquement importantes, je dirais.
04:47On peut penser à Amey. Jean-Michel Javot, bourgmestre sortant,
04:50ne briguait pas une nouvelle fois le maïorat,
04:52mais il détenait quand même ce maïorat depuis 2006.
04:55Ce n'était pas anodin, c'était une commune importante.
04:58Perte d'un maïorat à Anguien aussi, toujours en Wallonie.
05:02Donc, on voit quand même des situations assez difficiles pour les écologistes.
05:06Petite exception peut-être à souligner, c'est Pec,
05:09où la liste du bourgmestre écologiste, en l'occurrence,
05:12donc on est dans le Hénau, en Wallonie-Picarde, ici,
05:15finalement a réussi à conserver sa majorité absolue,
05:17et donc à conserver le maïorat.
05:19Mais le tableau général, en effet, tant en Wallonie qu'à Bruxelles,
05:22c'est un recul très marqué, très important des écologistes.
05:26Alors, Benjamin Millard, je répète que vous êtes docteur en sciences politiques,
05:29chargé de recherche au sein du secteur sociopolitique du CRISP.
05:32Le PTB, c'est assez ambigu, de bons scores, mais on ne voit pas de majorité.
05:37Voilà, c'est une situation à la hausse,
05:40mais une hausse nuancée là aussi,
05:42peut-être pas non plus exceptionnelle dans toutes les communes,
05:45quoique on peut en distinguer quelques-unes.
05:47Si on va à Moucron, on peut voir que,
05:49pour une première participation électorale,
05:51le PTB enregistre le deuxième meilleur score,
05:53très bonne performance.
05:55Il progresse de manière assez importante, par exemple, à Erstal,
05:57en province de Liège,
05:59et dans certaines communes bruxelloises,
06:01à Molenbeek, par exemple, il réalise de très bonnes performances.
06:03Donc on voit que la situation est variable.
06:05La question qui va désormais se poser, c'est,
06:07est-ce qu'à Bruxelles et en Wallonie,
06:09on sait qu'en Flandre c'est déjà le cas dans une commune,
06:11le PTB, cette fois, va participer au pouvoir,
06:13ce qui serait historique,
06:15parce que, depuis plusieurs décennies qu'il existe,
06:17jamais le PTB,
06:19à Bruxelles ou en Wallonie,
06:21n'a exercé de responsabilité
06:23au sein d'un exécutif.
06:25On voit que les lignes sont en train, peut-être, de bouger.
06:27Raoul Hedebouw a indiqué, déjà durant la campagne,
06:29qu'il s'était davantage préparé
06:31à rejoindre des coalitions,
06:33des majorités.
06:35On a vu, à Molenbeek, Catherine Mouraud,
06:37déjà tendre la main aux écologistes,
06:39au PTB.
06:41Alors, c'était déjà le cas en 2018,
06:43ça n'avait pas pu déboucher sur une majorité locale
06:45associant PS et PTB, notamment.
06:47Donc, on verra dans quelles mesures
06:49ça se concrétise, que ce soit à Molenbeek
06:51ou ailleurs, par exemple.
06:53On peut penser à Saint-Gilles, peut-être, aussi.
06:55Mais c'est la vraie question,
06:57et peut-être que là, il y aura une évolution assez notoire.
06:59– Alors, à Bruxelles, en juin dernier,
07:01il avait créé tout de même une petite surprise,
07:03la Team Haïda.
07:05Pour les élections d'hier, on assiste aussi
07:07une percée de ce tout nouveau
07:09venu dans l'arène.
07:11Est-ce qu'il y aura pour un nouveau parti de faire un bon score ?
07:13– Oui, qui arrive quand même à confirmer
07:15sa progression, en tout cas son développement
07:17de juin dernier, qui était en effet déjà une surprise.
07:19Il avait déposé des listes
07:21dans sept communes pour les élections communales,
07:23enregistre son meilleur score,
07:25frôlant les 15% à Molenbeek.
07:27Très bon score aussi à Anderlecht, à Bruxelles.
07:29Et puis, soulignons-le, même si c'est peut-être
07:31anecdotique, mais un siège
07:33de conseiller communal à Villevorde,
07:35au-delà de Bruxelles, donc.
07:37En effet, une progression à la taille
07:39de cette formation, mais qui est à souligner également.
07:41– Alors, on va marquer
07:43juste une petite pause et on se retrouve
07:45juste après pour la suite de notre
07:47entretien tout de suite.
07:49– Générique
07:51– Générique
07:53– Les élections communales du 13 octobre,
07:55notre invité ce midi,
07:57Benjamin Billard, docteur en sciences politiques
07:59chargé de recherche au sein du secteur
08:01sociopolitique du CRISP. Rebonjour.
08:03– Rebonjour.
08:05– Alors, au lendemain de ces fameuses élections,
08:07des négociations parfois intenses, on l'a vu,
08:09vous l'avez dit, qui ont duré parfois jusqu'au matin,
08:11des accords de coalition ont finalement été trouvés
08:13aux quatre coins du pays.
08:15Disons, est-ce que c'est une spécialité
08:17belge ces mariages finalement
08:19contre nature en politique ? – Alors, je ne sais pas
08:21si c'est une spécialité belge, mais c'est vrai.
08:23En réalité, les élections communales sont
08:25un grand nombre d'élections organisées
08:27dans un grand nombre de communes
08:29et donc chaque situation est particulière.
08:31Dans certains cas, il peut être difficile
08:33de déboucher à un accord
08:35de majorité, un pacte de majorité.
08:37Le record en 2018
08:39avait été obtenu, d'ailleurs en l'occurrence
08:41en 2019, à Grasse-Logne, où il a fallu
08:43attendre le mois de juin. Les élections avaient
08:45eu lieu quand même à la mi-octobre
08:47pour trouver un accord de majorité.
08:49Donc on voit que ça peut parfois être très long,
08:51mais il y a des communes où ça va très vite
08:53et parfois avec des formations
08:55qu'on n'aurait pas a priori l'habitude de voir
08:57gouverner ensemble.
08:59Par exemple, à Bruxelles, où Philippe Clos
09:01a annoncé avoir trouvé
09:03un accord entre les listes PSV Reuters,
09:05MR Plus et Engagés,
09:07ce qui rassemble assez largement le centre,
09:09la gauche et la droite.
09:11On a vu aussi une alliance
09:13se mettre en place à Tournai, par exemple,
09:15autour de Marie-Christine Marguem, renvoyant
09:17les socialistes dans l'opposition. Cette alliance
09:19rassemblant le MR, les Engagés
09:21et cette fois les écologistes,
09:23qui bien qu'en retrait, en recul,
09:25parviennent quand même à conserver
09:27leur place dans le nouvel exécutif.
09:29Aussi à Molambec,
09:31où Catherine Mouraud pourrait
09:33éventuellement élargir une coalition
09:35pour garder le Maïra ?
09:37Oui, effectivement, comme on le disait il y a quelques instants,
09:39potentiellement au PTB, ce qui ne serait
09:41pas anodin, n'a pas du tout exclu
09:43cette piste, cette possibilité.
09:45Effectivement, là, à priori,
09:47ça pourrait être une coalition plutôt
09:49de gauche, PS et colo-PTB.
09:51On verra évidemment ce qui
09:53sera bien entendu.
09:55Mais on a effectivement des situations
09:57comme celle-ci qui semblent se dessiner
09:59là où il est nécessaire d'avoir une coalition
10:01ou là où les formations
10:03qui parviennent à sauver de justesse
10:05leur majorité absolue décident
10:07de l'ouvrir. Évidemment, là où la majorité absolue
10:09est suffisamment confortable
10:11et là où il y a une volonté de rester seul
10:13au pouvoir, la question ne se pose évidemment pas.
10:15Alors, un autre élément à retenir
10:17de ces élections, c'est le taux de participation.
10:19Un phénomène pour certains plutôt
10:21inquiétant, pour d'autres aussi. La chute de la
10:23participation, explication.
10:25La chute de la participation est particulièrement en Flandre
10:27en réalité, où pour la première fois
10:29depuis l'instauration du vote obligatoire
10:31et
10:33de l'élargissement du droit de suffrage
10:35à l'époque, qui remonte quand même à 1893,
10:37pour la première fois en Flandre,
10:39pour ces élections locales, le vote n'était plus
10:41obligatoire. Uniquement
10:43en Flandre, ce qu'on a observé, c'est que le
10:45taux de participation s'élevait à
10:4763%, ce qui évidemment
10:49est très peu, puisqu'on est légèrement
10:51au-dessus d'un citoyen
10:53sur deux en Flandre qui bénéficie du droit de vote
10:55qui s'est effectivement déplacé
10:57vers les urnes. Alors est-ce que c'est parce que
10:59il faisait beau hier ? On voit aujourd'hui le temps
11:01est plus gris, plus vieux. Est-ce que
11:03certains ont voulu en profiter davantage ?
11:05Est-ce que ça traduit finalement, peut-être plus fondamentalement
11:07un ras-le-bol politique ? On sait que
11:09aujourd'hui, la crise de la démocratie
11:11représentative, comme on l'appelle, est
11:13importante, pas seulement en Belgique, dans nos démocraties
11:15occidentales de manière générale.
11:17Il y a un certain
11:19ressentiment qui s'exprime aussi
11:21dans l'opinion. Est-ce que c'est cela qui a pu
11:23aussi contribuer à cette désaffection
11:25démocratique ?
11:27C'est difficile à ce stade de connaître les causes
11:29profondes de cette
11:31abstention, mais c'est un fait que c'est un
11:33élément que l'on peut soulever, parce que
11:35jamais depuis des décennies
11:37et des décennies, on n'avait observé,
11:39normal, le vote était obligatoire jusqu'alors,
11:41mais un taux d'abstention aussi élevé.
11:43Alors il y a les abstentionnistes, mais ce
11:45est celle qui vote blanc, c'est une
11:47frange de la population qui devient donc invisible,
11:49comme dit la presse, une démocratie moins représentative.
11:51Le vote blanc,
11:53pour le coup, on a des personnes qui se déplacent
11:55aux urnes, mais qui ne votent pas,
11:57qui décident de rendre un bulletin vierge,
11:59un bulletin blanc. Il peut y avoir là aussi différentes raisons
12:01derrière cela, ça peut traduire
12:03effectivement ce ressentiment démocratique
12:05qu'on évoquait il y a quelques instants. N'oublions pas
12:07que ça peut aussi traduire le fait que
12:09parfois pour certaines personnes, il peut être difficile
12:11de pouvoir lire le
12:13bulletin de vote. Il y a encore
12:15ce phénomène en Belgique, ce qui est
12:17dommage peut-être si on considère que
12:19la personne peut être aidée pour se rendre
12:21dans un isoloir, là il y a peut-être une
12:23démarche à effectuer aussi
12:25au niveau sociétal, le rôle du
12:27président ou de la présidente du bureau de vote
12:29aussi, mais c'est vrai que
12:31c'est un phénomène qu'on observe, qu'on a déjà observé
12:33pour le scrutin multiple du 9 juin
12:35en croissance également,
12:37un phénomène qui se développe quand même tendanciellement.
12:39– Peut-être avant de nous quitter,
12:41Benjamin Milliard, pour rappel un résumé
12:43des principaux enseignements de ce scrutin
12:45communal tant attendu du 13 octobre.
12:47– Il n'est jamais aisé évidemment de dégager
12:49des grands enseignements, des grandes leçons
12:51sur la base des élections locales
12:53tant elles sont déjà organisées différemment
12:55selon où on se trouve
12:57en Belgique, tant les listes sont différentes,
12:59il y a des listes d'intérêt citoyen, des listes
13:01d'alternatives,
13:03il y a toute une série de listes à côté
13:05de celles que l'on connaît, les listes estampiées,
13:07mais il y a quand même quelques éléments qui ressortent,
13:09on a commencé ces échanges
13:11sur cette question, c'est la place de l'extrême droite,
13:13extrêmement spécifique
13:15pour la première fois qui se hisse au pouvoir
13:17à Ninove, qui remporte de très
13:19bonnes performances sans toutefois se hisser
13:21en tête dans la plupart d'entre elles,
13:23dans un certain nombre de communes en Flandre
13:25et à l'inverse côté francophone, une extrême droite
13:27qui semble atomisée,
13:29qui ne parvient même plus à sauver
13:31quelques sièges, on en décroche un seul
13:33à Moucron en l'occurrence sur la liste
13:35du parti chez nous, donc ça c'est un élément
13:37qui me semble important à
13:39souligner, du reste
13:41on voit quand même une confirmation des grandes tendances
13:43qui se sont dégagées
13:45le 9 juin dernier avec,
13:47on l'a dit, le recul très marqué des écologistes,
13:49la progression à Bruxelles,
13:51particulièrement des timfois d'Aidar,
13:53un parti socialiste
13:55tout en nuance, des libéraux en progression
13:57et surtout des engagés qui eux progressent
13:59de manière extrêmement marquée,
14:01à l'exception de quelques communes évidemment, mais
14:03dans un grand nombre d'entre elles et qui peut désormais
14:05prétendre, on le voit déjà selon les communes,
14:07rejoindre lorsqu'il l'a perdu
14:09ou conserver lorsque c'est le cas
14:11le pouvoir par exemple à Namur, Maxime Prévost
14:13a une légitimité renforcée
14:15à l'issue de ces élections.
14:17Encore un dernier mot du CRISP, du centre de recherche
14:19et d'information sociopolitique, je sais
14:21on en parlait en off tout à l'heure, vous êtes un peu sur
14:23les charbons avec pas mal d'analyses
14:25en vue. Oui,
14:27en effet, toute une série
14:29d'analyses dans la foulée de ces élections
14:31parce qu'il y a énormément évidemment
14:33de leçons à en tirer sur des éléments
14:35plus précis parfois,
14:37sur des éléments plus transversaux aussi,
14:39j'ai évoqué la question de l'extrême droite,
14:41ce n'est pas inintéressant puisqu'on est dans un contexte
14:43en Europe où l'extrême droite se porte
14:45très bien, il y a cette petite exception
14:47belge-bruxelloise
14:49et francophone bien entendu, il y a
14:51des éléments à tenter d'analyser pour comprendre
14:53pourquoi finalement elle est plus faible ici
14:55qu'ailleurs en Europe ou qu'en Flandre
14:57d'ailleurs, la place du PTB
14:59on l'a dit aussi, est-ce que finalement il va rejoindre
15:01le pouvoir, comment ça va se
15:03passer, comment évoluent les écologistes
15:05par exemple, autant de questions qui peuvent se poser
15:07d'analyses à mener encore
15:09sans doute pendant un certain temps.
15:11Voilà, ce sera aussi l'occasion de revenir un peu plus tard
15:13avec le CRISP sur la question, Benjamin Billard,
15:15docteur en sciences politiques, chargé de recherche
15:17au sein du secteur sociopolitique justement
15:19au CRISP, merci d'avoir été avec nous.
15:21Avec grand plaisir, merci. Et on se retrouve dans quelques instants
15:23pour la deuxième partie de notre Carrefour de l'Info.
15:27Le Carrefour de l'Info
15:29sur Arabelle.
15:33On reste au Maghreb en Tunisie
15:35où l'Union Européenne lève le gel
15:37des avoirs de deux proches de Ben Ali.
15:39Une information que l'on retrouve dans Tunisie Webdo.
15:41L'Union Européenne a décidé
15:43donc de lever le gel des avoirs
15:45de deux membres de la famille de l'ancien président
15:47tunisien, Zineb Edir Ben Ali.
15:49Cette décision concerne
15:51Mouaz Trabelsi et Hossam Trabelsi
15:53rapporte l'organisation iWatch
15:55en se basant sur un rapport du journal
15:57officiel de l'Union Européenne
15:59iWatch qui dénonce un échec cuisant
16:01de la diplomatie tunisienne, soulignant
16:03que c'est la troisième fois
16:05en deux ans que la Tunisie ne parvient pas
16:07à récupérer des fonds considérés
16:09comme détournés. La Tunisie qui
16:11perd le contrôle sur les fonds gelés
16:13reprend le site qui souligne que
16:15cette décision de Bruxelles s'inscrit en fait
16:17dans un contexte beaucoup plus large
16:19de levée progressive du gel
16:21des avoirs de personnalités liées
16:23à l'ancien régime.
16:25Carrefour de l'Info sur Arabelle.
16:27Et puis on termine
16:31ce tour d'horizon au Maghreb avec le
16:33Maroc Économie, le ministère de l'Industrie
16:35qui a ouvert une enquête sur les importations
16:37des tôles d'acier en provenance de l'Egypte
16:39suite à des soupçons de dumping.
16:41Le département de Riyadh Mezoul a pris
16:43cette initiative après avoir été saisi
16:45par Maghreb Steel qui se plaint d'une
16:47augmentation douteuse des importations
16:49égyptiennes aux conséquences préjudiciables
16:51sur la branche marocaine, rapporte
16:53notamment le journal l'Opinion.
16:55Au ministère, l'examen des données en absolu
16:57a permis en effet de constater que les importations
16:59de tôles d'acier laminées à froid
17:01originaire d'Egypte ont connu une montée
17:03significative depuis leur introduction
17:05sur le marché marocain en 2022.
17:07Dans le quotidien Le Matin, les données
17:09fournies par le seul fabricant marocain
17:11de ce produit ont été jugées objectives
17:13et suffisantes pour justifier
17:15l'ouverture d'une enquête anti-dumping.