L'enlèvement - Bande annonce

L'ENLÈVEMENT
Un film de Marco BELLOCCHIO.
Avec Paolo PIEROBON, Fausto RUSSO ALESI, Barbara RONCHI, Enea SALA, Leonardo MALTESE, Filippo TIMI, Fabrizio GIFUNI

Synopsis :
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l'enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant...

AU CINÉMA LE 1ER NOVEMBRE 2023

Pour ceux qui ont vu ou qui vont voir L’Enlèvement, le récent film de Marco Bellochio, ils seront peut être intéressés d’apprendre que Napoléon III et Eugénie en ont découvert l’intrigue, non pas au cinéma, mais le 11 décembre 1859 au Théâtre de la Porte Saint-Martin, une salle dédiée aux drames à grand spectacle, alors que la question romaine est toujours à l’ordre du jour, que l’opposition catholique se développe, probablement, sur l’instigation de Napoléon III – qui, à l’instar de plusieurs chefs d’État – avait dénoncé la conduite de l’Église dans l’affaire Mortara .
11 décembre 1859 : ce jour-là, le couple impérial assiste à la Tireuse de Cartes, avec les célèbres actrices, Suzanne Lagier, Marie Laurent en Géméa, la mère infortunée, et Lia Félix , avec « sa grâce touchante ». La salle est comble. Dans la loge d’avant-scène, un véritable salon privé, Jeanne Detourbay , « admirable dans sa pose de royale nonchalance », est entourée de toute une cour ; Dennery , Théophile Gautier, Janin, Villemessant sont là . D’après certains journaux, l’Empereur, accompagné de l’Impératrice, est venu applaudir l’œuvre de son secrétaire, Jean-François Constant Mocquard. Terriblement émue, Eugénie essaye de cacher ses larmes derrière son éventail . Selon Henry Buguet , en sortant de sa loge, Napoléon III aurait dit à Marc Fournier « Je ne sais pourquoi Mocquard s’est obstiné à conserver ce 5ème acte, je le trouve très mauvais ». Et, pour Goncourt, « Ce n’est pas même du faux Hugo. Et dans la salle, on entend les femmes murmurer dans une sorte de pamoison " Oh ! Que c’est bien écrit ! " » !
Or d’après l’affiche et selon une certaine presse, ce drame, « un grand, très grand succès », avec une « splendide Marie Laurent », est officiellement attribué à Victor Séjour .
Chef de cabinet de Napoléon III, Jean-François Constant Mocquard (1791-1864), aux Editions Christian.
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