Intervention israélienne dans l'hôpital Al-Shifa: "Nous sommes conscients que c'est problématique de toucher des hôpitaux", assure le colonel Olivier Rafowicz (porte-parole de l'armée israélienne)

  • l’année dernière
L'armée israélienne a pris d'assaut ce mercredi l'hôpital Al-Shifa de Gaza, accusé par Israël d'être un site militaire et de dissimuler un réseau de tunnels utilisés par le Hamas. L'État hébreu affirme y avoir trouvé "des munitions, des armes et des équipements militaires", ce que dément le mouvement islamiste.

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Transcription
00:00 Il y a un certain nombre de critiques après ou pendant cette opération,
00:03 avant cette opération et après cette opération.
00:05 Critiques internationales, l'OMS qui parle d'une opération inacceptable,
00:09 critiques aussi venues de l'ONU, de pays comme la Norvège
00:12 qui dit ce soir que vous allez trop loin,
00:14 les États-Unis qui effectivement disent qu'ils avaient les mêmes renseignements que vous,
00:17 mais qui expliquent que les hôpitaux et les patients doivent être protégés.
00:20 Malgré ces critiques-là, malgré ces avertissements-là,
00:23 vous allez continuer à fouiller cet hôpital et les autres dans Gaza ?
00:27 Alors, j'essaie d'être précis et rapide.
00:31 Nous sommes conscients, nous, État d'Israël, démocratie,
00:35 partant de les mêmes valeurs que les autres démocraties,
00:37 c'est problématique de toucher des hôpitaux.
00:40 Mais lorsque l'hôpital abrite des armes, des munitions, abrite des QG militaires,
00:47 est utilisé par le Hamas, qui n'est pas une organisation philanthropique,
00:53 et qui sont utilisés parfois pour tirer des missiles
00:55 ou pour mettre des kidnappés, comme c'est le cas dans l'hôpital de Rantissi,
00:59 on est dans l'obligation de chercher, évidemment, en parallèle de cela,
01:03 je veux être très précis,
01:04 on est venu avec des équipes de médecins israéliens de l'armée,
01:07 avec les forces spéciales, on a amené du matériel médical,
01:11 on a, comme vous l'avez tout à l'heure entendu,
01:13 apporté des couveuses de l'équipement.
01:16 C'est très compliqué, ce genre d'action militaire, en secteur urbain,
01:20 dans un hôpital, mais encore une fois, la réalité dépasse la fiction.
01:24 Lorsqu'on a des organisations terroristes salafistes,
01:27 qui utilisent des mosquées, des écoles, des centres de l'ONU,
01:31 comme centres de guerre,
01:33 on est malheureusement dans l'obligation de chercher les armes,
01:36 les munitions, et parfois même les terroristes,
01:38 et parfois on espère aussi trouver peut-être nos otages.
01:41 – Olivier Arafović, vos troupes,
01:43 qui sont rentrées dans cet hôpital et dans d'autres,
01:45 ont donc pu constater l'état catastrophique du système de soins,
01:50 état catastrophique, notamment après ces semaines de bombardement.
01:53 Les téléspectateurs ont entendu, et vous entendez ces dernières semaines,
01:56 expliquer que vous cibliez les hommes et les équipements du Hamas,
01:59 et vous nous le redites ce soir, mais ils ont vu aussi dans le même temps,
02:02 des quartiers entiers détruits, l'étendue des dégâts, des quartiers rasés.
02:07 Qu'est-ce que vous répondez à ça ? Comment vous expliquez ça ?
02:10 Ce décalage entre ce que vous avez pu nous dire sur les frappes ciblées,
02:13 et le résultat de ces frappes.
02:16 – D'abord, les hôpitaux, l'hôpital de Chifa n'a pas été bombardé,
02:19 n'a pas été ciblé.
02:20 Et je vous rappelle que sur les plus de 10 000,
02:25 10 300 même, missiles du Hamas et du Jalousanie
02:27 qui ont été tirés vers Israël,
02:29 plus de 1000 sont tombés en territoire gazaoui.
02:32 Qu'est-ce qu'ils ont fait comme dégâts ?
02:34 Je ne sais pas, vous non plus, et eux vous ne le diront pas non plus.
02:37 Parce que le Hamas ment depuis le départ,
02:40 lorsqu'on parle du ministère de la Santé de Gaza,
02:43 c'est le Hamas qui le parle évidemment.
02:45 Nous sommes dans une situation, je vous le disais tout à l'heure,
02:47 de vos confrères, de guerre dans la guerre.
02:49 Il y a une guerre de communication, une guerre de fake news dans la vraie guerre,
02:53 la guerre malheureusement que nous menons contre le Hamas,
02:56 une guerre très compliquée, très complexe.
02:58 Et le Hamas est partout, c'est entre 30 et 40 000 hommes en armes
03:02 qui sont dans des mosquées, qui sont dans des écoles,
03:05 qui sont dans des centres de l'ONU, je le rappelle, dans des hôpitaux,
03:08 dans des quartiers entiers,
03:11 des systèmes de souterrains qui existent un peu partout.
03:13 C'est une guerre qui nous a obligés, qui nous oblige
03:15 à extraire le mal, le Hamas, de là où il se trouve.
03:19 On a demandé à la population civile depuis le départ
03:21 de partir du nord vers le sud.
03:23 Heureusement, avec le temps, ils sont partis vers la région de Khan Younes.
03:27 Mais ça reste, encore une fois, il faut le dire,
03:30 une guerre qui nous a été imposée par le Hamas,
03:32 une situation qu'on aurait préféré ne pas vivre,
03:34 mais qui malheureusement est actuellement la réalité,
03:37 parce que cette guerre contre le Hamas, il faut la gagner.
03:40 Même si c'est pareil comme ça…
03:42 Attendez, juste, je finis.
03:45 Pour gagner ce type de guerre,
03:47 c'est pas seulement en demandant au Hamas de rendre les armes
03:49 ou de mettre le drapeau blanc.
03:51 Ils ne le feront pas.
03:53 Et la situation fait que nous devons trouver la manière de le faire.
03:56 La manière n'est pas simple, mais elle n'est jamais simple
03:58 pour aucune démocratie qui fait face à l'islamisme intégriste radical.

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