Extrait du live sur ma chaîne Twitch le 13/11/2023 pour débriefer la défaite à la dernière minute de l'OM à Lens.
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00:00 avec le ballon, qu'est ce que tu fais avec le ballon ?
00:02 Parce que sans le ballon, Gattuso, c'est très bien, je trouve que c'est très bien.
00:07 Voilà, sans le ballon, il fait un truc, enfin c'est très bien, peut-être pas, mais en tout cas c'est bien.
00:12 Il fait ce qu'il faut pour ne pas tomber dans le piège des entraîneurs adverses.
00:15 Sans ballon, très bien. Par contre avec le ballon, c'est quoi ton idée ?
00:18 Vous savez c'est quoi l'idée de Gattuso avec le ballon ?
00:21 [Musique]
00:25 Allez, salut à tous, salut et bienvenue pour ce nouveau débrief de la mort, les débriefs de cette saison.
00:34 J'ai bien fait de lancer ma chaîne Twitch cette saison, je trouve.
00:38 Franchement, bonne inspiration, voilà.
00:41 C'est quand on a de l'inspiration comme ça, on sait, on sent le football comme moi.
00:47 Et quand on sent le football comme moi, on sent qu'on va vivre une bonne saison.
00:51 "Salut Mourad, on va pas se mentir, dit LopoDodo, on sent la saison de merde."
00:56 Ça sent la saison de merde depuis un moment en effet, sans relief ni consistance.
01:00 Consistance où on va gagner quelques matchs par-ci et là, mais on risque de finir dans le ventre mou du championnat.
01:06 "Et notre aventure européenne, au vu de nos prestations, ça ne risque pas d'aller très loin, 16ème ou 8ème,
01:11 Longoria s'est planté sur les deux derniers, fenêtre de Mercato, combien d'échecs, de casting,
01:15 combien d'argent perdu, bref, je suis dépité."
01:18 Bon, on va commencer par ce message de LopoDodo un petit peu...
01:25 Donc, il faut quand même parler de...
01:30 Il faut parler, oui en effet, de la grosse erreur de casting de Longoria, c'est Marcelino.
01:38 Parce que les joueurs, il y a des joueurs qui...
01:42 Oui, on peut redire beaucoup de choses sur beaucoup de joueurs, tu te plantes toujours sur le Mercato,
01:46 là, il s'est planté plus qu'habituellement, mais la grosse erreur, c'est Marcelino.
01:51 Pourquoi ? Parce que déjà, son style ne collait pas forcément au populisme,
01:58 même dans le sens positif du terme de l'Olympique de Marseille,
02:02 il faut quelque chose d'un peu populiste, dans le bon sens du terme, qui parle au peuple,
02:07 et le fait est que Marcelino, c'était pas du tout ça.
02:13 Donc, peut-être erreur de casting, mais moi, je pense quand même que s'il reste,
02:18 s'il était resté, on serait dans une moins mauvaise situation qu'à l'heure actuelle.
02:23 Mais, Marcelino est parti de lui-même, c'est important de le répéter.
02:28 Marcelino est parti de lui-même, sa tête n'avait pas été demandée par les supporters,
02:33 on n'avait pas demandé de virer l'entraîneur,
02:36 cette ridicule réunion portée sur autre chose que sur le départ de Marcelino.
02:43 Marcelino est parti tout seul, dans un acte que l'on peut qualifier de pas très courageux.
02:51 Voilà. Et comme le dit Lico Dingo,
02:54 Marcelino, c'est le pote que tu appelles quand tu es dans la dèche,
02:57 mais c'est aussi le pote, quand tu es dans la dèche, il te dit "Ok, mais tu me dois 10€ encore".
03:03 Donc, c'était un peu...
03:06 Marcelino, je pense qu'on a construit l'effectif pour lui,
03:10 et puis il est parti de lui-même de manière pas très courageuse,
03:15 en te foutant plus dans la merde que tu l'étais déjà en l'ayant choisi.
03:19 C'est-à-dire qu'en l'ayant choisi, tu t'étais déjà un peu mis dans la merde,
03:23 tu t'étais déjà un peu mis dans la merde en l'ayant choisi parce que ça ne collait pas,
03:27 voilà, je dis populiste mais Ricky Grozaille fait bien de dire plutôt populaire,
03:31 voilà, au côté populaire de Marseille, son style de jeu ne collait pas au style populaire de Marseille,
03:38 où il faut... Mais même, j'ai vraiment envie de dire populiste,
03:40 où des fois il faut dire "Waouh, le spectacle, tout ça",
03:43 même dans la com, il faut un peu un truc genre où on entraîne les foules derrière soi de manière un peu facile,
03:49 lui, il était... C'était pas du tout ça. Donc ça collait pas,
03:54 donc tu t'étais déjà un peu mis dans la merde, mais si t'avais des bons résultats, bon, ce serait passé,
03:58 mais il t'a définitivement mis la tête sous la cuvette des toilettes quand il est parti.
04:05 Donc là, il a fallu parer au plus pressé.
04:10 Au plus pressé et avec un effectif que tu avais construit pour lui, en concertation avec lui,
04:17 et donc, parlons donc maintenant de Gattuso, parce que moi, je pense qu'il faut parler de Gattuso,
04:26 un petit peu, de qu'est-ce que c'est Gattuso. Qu'est-ce que c'est Gattuso, le coach ?
04:34 Alors, Gattuso, le coach, pour moi, c'est l'adaptation permanente.
04:39 C'est pas autre chose. Vraiment, je dis pas ça en mode...
04:45 J'aimerais qu'on sorte un petit peu du truc genre le jugement positif ou négatif.
04:52 Depuis son arrivée à l'Olympique de Marseille, c'est l'adaptation permanente,
04:57 c'est-à-dire que ça change de match en match.
05:01 La manière dont tu presses, dont tu ressors le ballon, ça ressort, ça change totalement.
05:06 Qu'est-ce qu'il a mis en avant sur son début de règne à l'Olympique de Marseille ?
05:12 Il a expliqué "on prend moins de buts". Donc en effet, on prend moins de buts depuis qu'il est là.
05:17 Et au début, on se disait "on prend beaucoup trop de buts".
05:20 Donc on prend moins de buts, on n'a pas de style de jeu bien défini,
05:30 mais on s'adapte à l'adversaire.
05:33 Et voilà, LopoDodo qui dit encore "c'est pas péjoratif de dire adaptation permanente".
05:37 Bah non, puisqu'on a souvent reproché à d'autres entraîneurs comme Tudor,
05:42 on lui dit "ouais, y'a pas de plan B". Bah là, y'a que des plans B.
05:46 Or, il faut pas non plus voir tout noir, il a aussi certains préceptes qu'il met en place.
05:54 Il a par exemple mis en place un schéma tactique qui bouge pas trop,
06:02 il essaye de presser à certains endroits, mais ça varie quand même beaucoup,
06:08 et surtout, en fait, le gros truc de Gattuso pour moi depuis qu'il est arrivé,
06:12 c'est que tu ne vas pas quelque part où tu ne reçois pas un adversaire
06:15 en voulant lui imposer quelque chose, c'est que tu te dis "moi, je vais m'adapter à ce qu'il fait,
06:22 et je vais le contrer". Voilà, pour moi, c'est ça pour le meilleur et pour le pire.
06:29 Donc c'est à dire qu'il y a certains matchs où ça a très bien marché.
06:34 Contre Brighton, ça a très bien marché.
06:37 Hier, on a vu, contre Lance, qu'est-ce qui se passe ?
06:39 Il a préparé son équipe à être sous pression, à bien ressortir le ballon dos au but lorsqu'on est pressé,
06:47 lorsqu'un adversaire arrive derrière, ça a été très visible, notamment en début de match,
06:52 et tu as eu quelques belles ressorties de balles, et c'est à peu près tout.
06:56 Après, il n'y a pas grand-chose de plus.
06:58 C'est à dire qu'une fois que tu as dit "ok, lui, il va m'imposer ça,
07:02 donc défensivement, je fais ça, je le contre",
07:05 après c'est au joueur offensif de créer quelque chose, et il ne crée rien.
07:09 Il ne crée rien.
07:11 Donc, voilà, Gattuso, je ne suis pas fan.
07:19 Moi, j'aime plutôt les entraîneurs aux identités de jeu très marquées,
07:25 comme le Gremlins, là, derrière.
07:28 J'aime ça lorsqu'il y a un truc très très marqué et qui est offensif,
07:34 parce que j'aime regarder du foot de manière populaire, populiste,
07:40 encore une fois, c'est un peu le mot de la journée,
07:44 mais ça peut fonctionner.
07:49 Et puis surtout, Gattuso, il arrive...
07:52 Dans quel contexte à l'Olympique de Marseille, pour retomber sur le début ?
07:55 Gattuso, il arrive parce que, à cause de Marcelino,
07:59 tu as la tête au fond de la cuvette.
08:01 Donc, il faut que tu la ressortes, et Gattuso, il a ce profil de pompier de service.
08:07 C'est-à-dire que, "Ok, je ne vais pas faire chier à adopter des principes de jeu très forts,
08:15 on ne va pas essayer de jouer d'une manière ambitieuse, quoi que ce soit,
08:18 on va sauver les meubles."
08:20 Et là, Gattuso est venu pour sauver les meubles.
08:24 Je continue de penser que c'est plutôt le bon profil,
08:28 mais en effet, lorsque tu t'adaptes et lorsque tu penses d'abord à bien défendre,
08:34 à bien contrer avant de bien attaquer,
08:37 ça donne souvent des matchs chiants.
08:39 Ça donne souvent des matchs chiants.
08:42 Et d'ailleurs, regardons un petit peu depuis qu'il est arrivé Gattuso.
08:49 Alors, on va chercher le classement de l'OM.
08:52 Voilà.
08:54 Un petit moment.
08:57 Le classement.
08:59 Je vais vous partager mon écran.
09:02 Bien sûr, ça ne fonctionne pas.
09:05 Screen capture.
09:07 Tu vas faire le plaisir.
09:09 Voilà.
09:11 Donc, Gattuso, il arrive, il arrive, il arrive, pour Monaco.
09:16 Donc, Monaco, Marseille, Marseille-Brighton,
09:21 tu marques deux buts, t'en encaisses cinq.
09:23 Bon, t'étais sur une phase d'adaptation.
09:26 Après, tu passes Marseille-Le Havre, 3-0.
09:28 Et tu as la trêve internationale.
09:32 Tu as 1-0, 3-1, 0-0, 0-2, 1-0.
09:38 Donc, tu as des matchs où les buts se font plus rares.
09:42 Se font plus rares pour toi.
09:45 Ça a bien fonctionné contre Athènes,
09:48 parce qu'Athènes, c'est une équipe au style de jeu très affirmé
09:53 et aux joueurs, quand même, où il y a certaines limites,
09:56 même s'il y a quelques très bons joueurs dans cette équipe d'Athènes,
09:59 mais c'est une équipe qui est assez facile à contrer,
10:02 en fait, étant donné qu'elle a plus d'ambition que de qualité individuelle au niveau des joueurs.
10:07 Mais ensuite, sinon, voilà, Nice-Marseille.
10:10 Rappelez-vous de ce match.
10:11 Ce match, il est très bien préparé par Gattuso.
10:13 Au niveau du pressing d'Antetto-Dibo,
10:20 ils n'arrivent pas à ressortir un ballon de tout le match.
10:22 On te dit "oui, très bien, tu t'es bien adapté au pressing,
10:25 tu n'as pas créé grand-chose,
10:27 mais tu avais prévu un petit truc,
10:30 tu t'es dit "ok, on va les prendre dans le dos".
10:32 Et ce n'est pas loin de fonctionner.
10:34 Si Aubameyang ne fait pas un piqué de merde,
10:38 tu gagnes peut-être un 0.
10:40 Si Ismail Assar met son occasion, tu gagnes peut-être un 0.
10:43 Et là, tout le monde dit "ah bah, putain, bien joué Gattuso, bien joué".
10:47 Donc Nice-Marseille, 1-0, parce que les circonstances ne te sont pas favorables.
10:52 Ce n'était toujours pas le foot que j'aime,
10:55 c'est toujours assez ennuyeux.
10:56 Marseille-Lille, pareil, tu te dis
10:59 ce qui est très important, c'est les sorties de balles du Lille de Fonseca.
11:05 Alors tu fais monter Kondogbia plus haut,
11:07 parce que Kondogbia était plus haut sur ce match.
11:10 Donc le truc, c'est qu'encore une fois,
11:11 tu penses d'abord à contrer ce qui fait leur force pour attaquer,
11:15 c'est-à-dire les sorties de balles,
11:17 et le fait qu'après ils sont en position très favorable pour attaquer,
11:20 donc tu essaies de contrer ça.
11:22 Mais après, tu crées quoi ? Pas grand-chose.
11:24 Tu as un centre d'Ismail Assar,
11:26 comme ça, Kari, tu es tout près de reprendre,
11:28 tu as un ou deux trucs, mais tu ne crées pas grand-chose.
11:30 Donc encore une fois, tu as contré l'adversaire.
11:33 Et Lance-Marseille, pareil, tu t'adaptes à la grosse intensité que met Lance,
11:39 et au final, devant, tu ne crées pas grand-chose.
11:42 Il n'y a pas de volonté d'imposer un football à l'adversaire,
11:46 simplement de le contrer.
11:47 Donc voilà, Gattuso, c'est ça.
11:50 C'est ça.
11:52 Alors, je vais vous lire un petit peu,
11:53 et puis après, on va passer aux joueurs à un niveau individuel.
12:01 Et je vous préviens, moi, il y a un joueur qui commence à m'insupporter.
12:05 Et si vous êtes des fidèles,
12:09 vous savez que c'est un joueur que j'aime beaucoup,
12:11 qui aime...
12:13 Je pense qu'il a des qualités exceptionnelles,
12:15 mais Ismaël Assar, à un moment, mec,
12:17 ça va, c'est plus possible.
12:20 À un moment, c'est plus possible.
12:21 Il va falloir lancer ta carrière, t'as 25 ans là, quand même.
12:25 Je vous lis d'abord.
12:28 Voilà, Faroui qui dit "Oui, mais on n'en marque plus du tout de but."
12:33 Bah oui, parce qu'on travaille d'abord pour contrer,
12:35 pas pour imposer.
12:37 "Tudor était un peu dans l'adaptation permanente."
12:39 "Sampa", pardon, oui.
12:41 Oui, alors, Sampa, Liko Dango,
12:43 il était un peu dans...
12:47 Il s'adaptait un petit peu,
12:49 mais il y avait une idée de jeu, un précepte,
12:52 avec le ballon qui était très fort.
12:54 C'est ça, en fait, c'est avec le ballon.
12:56 Qu'est-ce que tu fais avec le ballon ?
12:57 Parce que sans le ballon, Gattuso, c'est très bien.
13:01 Je trouve que c'est très bien.
13:03 Sans le ballon, il fait un truc où...
13:05 Enfin, c'est très bien, peut-être pas, mais en tout cas, c'est bien.
13:07 Il fait ce qu'il faut pour ne pas tomber dans le piège,
13:09 les entraîneurs adverses.
13:10 Sans ballon, très bien.
13:11 Par contre, avec le ballon, c'est quoi ton idée ?
13:13 Vous savez, c'est quoi l'idée de Gattuso, avec le ballon ?
13:16 C'est quoi ?
13:17 "Mis à part dire en conférence de presse, ça manque de verticalité."
13:20 Ok, très bien, bon, ça va faire 3 mois que t'es là,
13:23 donc à un moment, mets-en de la verticalité dans le jeu.
13:25 Mais 3 mois, 2 mois.
13:27 Mais voilà, en fait, sans ballon, Gattuso, très bien,
13:31 je vois ce qu'il fait.
13:32 Avec ballon, c'est quoi l'idée ?
13:34 C'est ça le truc.
13:35 Alors que Sampaoli, c'était...
13:39 Sans ballon, par moment, t'étais un peu embêté,
13:41 mais avec ballon, tu le confisquais,
13:43 tu faisais tourner, tu prenais pas de risque,
13:45 et t'essayais de trouver la solution la plus sécurisée
13:49 pour frapper au but.
13:50 C'était très très clair ce que faisait Sampaoli.
13:52 Mais par contre, Gattuso, c'est...
13:55 ça change de match en match,
13:57 mais c'est plutôt carré.
13:58 Sans ballon, mais avec ballon, je vois pas trop à quoi ça ressemble.