LE FOOT C'ÉTAIT MIEUX AVANT ? Grosse connerie ou vérité difficile à accepter ?

  • le mois dernier
Le foot a repris, déjà.
L'occasion de revenir sur les propos tenus par Marcelo Bielsa lors de sa conférence de presse qui a tant fait parler.
"Je suis certain que le football est dans un processus de déclin, c’est-à-dire que de plus en plus de gens regardent le football, mais qu’il devient de moins en moins attrayant parce que ce qui a fait de ce jeu le premier jeu au monde n’est pas privilégié." Bref, c'était mieux avant ?
C'est ce que le monde a retenu de sa tirade (ou a voulu en retenir), mais il y avait beaucoup plus.

Les joueurs actuels sont-ils moins bons que ceux d'il y a vingt ans ? Le football joué est-il moins bon ? Moins attirant ? Pourquoi ? Une histoire technique ou d'amour porté aux acteurs du jeu ? Autre chose encore ?

J'essaie d'explorer toutes ces questions dans ce petit essai vidéo.

L'évolution tactique des postes par Julien Momont :
https://rmcsport.bfmtv.com/football/l-evolution-tactique-des-postes-les-gardiens-de-dernier-rempart-a-premier-attaquant_AV-202003300415.html

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Transcript
00:00J'ai la certitude que le football est en processus de décroissance.
00:10C'est-à-dire que le football est de plus en plus connu par les gens, mais de plus en plus moins attirant,
00:17parce qu'il n'est pas privilégié ce qui a transformé ce jeu en premier jeu du monde.
00:27Donc ce processus s'arrête à la fin.
00:32Ce n'est pas que si vous laissez que le jeu soit vu par beaucoup de gens,
00:37mais que vous ne protégez pas ce qui se mesure, ce qui est agréable,
00:44cela favorise le boulot, car le boulot c'est que beaucoup de gens le voient.
00:51Mais cette courbe s'arrête.
00:54Quand le temps passe et que les joueurs qui méritent d'être regardés sont de moins en moins,
01:03et que chaque fois que le jeu qui se produit est de moins en moins agréable,
01:09cette augmentation artificielle des spectateurs va s'arrêter.
01:19Parce que le football n'est pas 5 minutes d'action.
01:23Le football est beaucoup plus que ça.
01:26C'est une expression culturelle, une forme d'identification.
01:32Le foot, c'était mieux avant. Point.
01:35C'est comme ça qu'a été comprise cette déclaration de Marcelo Bielsa avant son quart de finale de Copa América.
01:41Cela a permis à tous les réfractaires du foot moderne de confirmer leurs sentiments sur le jeu et les joueurs actuels.
01:47C'était mieux avant.
01:48Mais qu'est-ce que Marcelo Bielsa dit exactement dans cette conférence de presse ?
01:51Parce qu'il y a beaucoup plus que ces trois petites phrases qui ont fait le tour du monde.
01:54Les joueurs actuels sont-ils moins bons, moins créatifs, moins techniques que ceux d'il y a 20 ans ?
01:59À cause des entraîneurs qui prennent trop de place, comme semble le penser beaucoup de monde ?
02:03Ou le problème se situe-t-il ailleurs ?
02:06Beaucoup de questions, on va prendre un peu le temps.
02:09C'est parti pour une plongée en profondeur dans le sujet.
02:18D'abord, deux-trois précisions.
02:21Je ne vous le cache pas.
02:22Pour moi, le football, c'était mieux avant.
02:24C'est un peu un tap-in de l'analyse footballistique.
02:27Pas juste un lieu commun, mais un tap-in.
02:29Une opinion sûre d'emporter l'adhésion de presque tout le monde sans avoir le besoin d'aller plus loin.
02:34Comme ces tweets-là.
02:35Voilà, c'est facile, ça fait des stats, c'est cool, ça mange pas de pain.
02:38Le football, c'était mieux avant.
02:40C'est un tap-in parce que ça mobilise les souvenirs de football d'enfance, d'adolescence,
02:45de plein de trentenaires et plus.
02:47De ces moments où on est tombé amoureux du foot.
02:50Donc oui, il était forcément mieux qu'aujourd'hui.
02:53Ça joue sur les émotions.
02:54Ça va même emporter assez facilement l'adhésion de plein de plus jeunes,
02:58séduits par le portrait qu'on leur fait de ces années-là,
03:01alors qu'ils ne les ont même pas connus.
03:03Bref, c'est facile et ça peut rapporter.
03:05Après, malheureusement, dans le football, il y a des matchs.
03:08Et j'ai dû, pour Copa Arena, en revoir récemment beaucoup de ces matchs des années 90, début 2000.
03:14Souvent, si t'es comme là, je dors du foot,
03:16et je peux vous dire qu'il y a quand même un paquet de purges.
03:20Pourtant, je suis content au coup d'envoi.
03:22Je vois Rivaldo, Zidane, Baptiste Toutain, Romario.
03:25Je suis excité, les souvenirs de mon enfance remontent.
03:28Puis, il y a le match.
03:30Et là, bon, ça se complique.
03:32Attention aussi au piège inverse.
03:34Je suis tombé, par exemple, là-dessus sur Twitter il n'y a pas longtemps.
03:37Vous me direz peut-être, mais pourquoi tu vas encore sur Twitter ?
03:40Et vous avez sans doute raison.
03:42Je suis quand même allé.
03:43Bref, j'ai vu ce tweet sur Garincha.
03:45Eh les anciens, vous nous avez menti,
03:47moquant les dribbles du petit Elier légendaire brésilien.
03:50Oui, oui, ces dribbles ne font pas la figure,
03:52face aux arabesques époque Barça de Neymar,
03:55ou aux rushs aujourd'hui de Vinicius Junior.
03:57Mais les dribbles de Garincha,
03:59ils datent d'il y a 60 ans.
04:01Ils existent dans ce contexte-là.
04:03Avec ce ballon, ces tackles de bourreau du Moyen-Âge,
04:06ces pelouses et tout le reste.
04:08Il faut reprendre ce contexte.
04:10La révolution que Garincha apporte dans le dribble,
04:13les évolutions qu'il permet,
04:15le fait qu'il y aura un avant et un après Garincha pour le dribble.
04:18Et c'est ça qui est phénoménal.
04:20C'est le fait de casser une barrière,
04:22de faire évoluer le football.
04:24C'est sur ce profil que Garincha aide tant à créer
04:27que les Neymars et Vinicius y prospèrent derrière.
04:30C'est pas une comparaison entre les deux qu'il faut faire,
04:33mais une filiation.
04:34Transposons ça à notre univers.
04:36Les effets spéciaux au cinéma,
04:37les effets spéciaux de Metropolis de Fritz Lang,
04:40qui font pas la figure face aux dinosaures de Jurassic Park par exemple.
04:43Ok, mais les avancées que Fritz Lang y permet à son époque
04:46font partie d'un processus d'évolution des techniques
04:49qui vont permettre plus tard les VCS de Star Wars
04:52et les dinosaures de Jurassic Park
04:55pour aller jusqu'à...
04:58Bon, les dinosaures, c'était déjà pas mal.
05:01Garincha, c'est l'ancêtre de Ribéry, Neymar, etc.
05:05Il a changé le foot en lui apportant une dimension spectaculaire showman
05:09dans les conditions de son époque.
05:11C'était du jamais vu depuis largement dépassé, ok.
05:14Mais la sensation qu'ont eu les spectateurs du Maracana
05:17ou les Brésiliens à la Coupe du Monde en 62 au Chili,
05:20ça, ce sera jamais dépassé, jamais périmé
05:23comme celle vécue par les spectateurs en salle devant Metropolis.
05:27Il faut respecter l'évolution
05:30en ne comparant pas n'importe comment les contextes.
05:33Parce que le foot est important.
05:35Pour moi, qui l'occupe une grande partie de ma vie,
05:38mon but, c'est pas simplement de le critiquer,
05:40mais de bien le critiquer.
05:42Ou d'essayer, au moins.
05:43En tout cas, au minima, aller au-delà des lieux communs.
05:46Après ces précisions, cette post-intro,
05:49entrons dans le vif du sujet.
05:51Le football, c'était mieux avant.
05:52Mais quoi dans le football ?
05:53Le jeu, les joueurs, quoi ?
05:56Vous l'aurez peut-être déjà compris,
05:58je fais partie de ceux qui pensent que le niveau global d'un match
06:01est meilleur aujourd'hui qu'il y a 20 ans.
06:03Ce qui me plaît avant tout dans le football,
06:06c'est l'expression collective.
06:08C'est l'expression collective offensive.
06:10Et on joue mieux ensemble aujourd'hui.
06:12On attaque mieux, parce qu'ok, c'est vrai,
06:15que dans les années 90-2000,
06:17on défendait aussi bien ensemble.
06:19On était mieux ensemble.
06:20Et c'est ça, c'est ça, c'est ça.
06:22Dans les années 90-2000, on défendait aussi bien ensemble.
06:25On était à 8 derrière.
06:27On dégageait le ballon loin devant
06:29et on laissait les offensives faire la différence.
06:31Je ne veux pas balancer,
06:33mais apparemment, il y aurait même des mecs
06:35qui jouent encore comme ça en 2024.
06:37Dans mon livre,
06:38comme disent les Anglais qui ont plus d'argent,
06:40les bouillies footballistiques entrecoupées
06:42d'un ou deux éclairs de brillance individuelle
06:44seront toujours moins marquants,
06:46moins appréciables,
06:47quelle que soit la qualité de l'éclair individuel,
06:49qu'un match collectif aboutit.
06:51Dans mon idéal footballistique,
06:53le but c'est,
06:54un, avoir un jeu collectif abouti avec le ballon,
06:57et deux, parvenir à faire briller les individualités
07:01dans ce jeu collectif.
07:03J'ai 38 ans.
07:04Les deux chocs footballistiques les plus importants de ma vie
07:07dont j'ai été le contemporain, on va dire,
07:09ça a été le Barça 2008 de Guardiola
07:11et l'OM 2014 de Bielsa.
07:13Deux équipes largement liées à leurs entraîneurs.
07:17Je me souviens à l'époque,
07:18avoir mais complètement halluciné
07:20devant les matchs de ligue des champions
07:22de cette équipe barcelonaise,
07:23qui, de la première à la 90ème minute,
07:25ça jouait en une touche de balle,
07:27ça redoublait les passes,
07:28il y avait des triangles partout,
07:29le ballon y courait toujours.
07:30J'avais l'impression de ne jamais avoir vu ça.
07:33Attends, mais c'est possible ça,
07:34de jouer collectivement comme ça tout le temps ?
07:36Je vous assure que c'était un choc.
07:38Et au milieu de tout ça,
07:39il y avait quand même Eto'o, Messi ou Henry
07:41qui illuminaient les matchs sur un geste ou une accélération.
07:44Mais des éclairs individuels,
07:46j'en voyais depuis tout petit,
07:47j'aime ça bien sûr,
07:48mais une action construite,
07:49un langage commun à toute l'équipe,
07:51pour moi, c'est mieux.
07:53Et l'OM ensuite, l'OM de Bielsa,
07:56parce que l'OM, c'est mon équipe.
07:58Et en 20 ans, je l'avais surtout vu jouer
08:01pour d'abord aller chercher le prochain résultat,
08:04avec des joueurs de qualité inférieure à Barcelone,
08:07parce qu'il y a moins d'argent à l'OM qu'à Barcelone.
08:09Je m'étais fait une raison.
08:10OK, le jeu collectif avec ballon ambitieux,
08:13il faut soit des meilleurs joueurs,
08:15soit plus d'argent,
08:16soit un contexte moins abrasif que l'OM,
08:19où on pense seulement au prochain résultat.
08:22Et là, débarque ce mec,
08:24avec un jeu d'ailleurs bien différent de Guardiola,
08:27mais direct, commun à toute l'équipe,
08:29et où là encore, des individualités vont briller.
08:33Donc oui, comme un humain normal,
08:35j'ai la nostalgie de certaines figures,
08:37certains maillots du football de mon enfance.
08:40Mais en tant que passionné presque pro,
08:42j'ai envie de dire,
08:43j'ai vraiment la sensation, presque la conviction,
08:46que l'expression collectif s'est améliorée.
08:49J'aime le fait que les entraîneurs soient devenus plus importants,
08:52car ce sont eux qui peuvent donner une identité commune
08:55avec le ballon à toute l'équipe.
08:57Mais est-ce que ça n'a pas transformé les joueurs
08:59en simples rouages d'une machine
09:00et impacté leur créativité ?
09:02Là, il y a un vrai débat,
09:04et notamment sur l'intuition dans le football professionnel.
09:08Le fait de moins développer la créativité en jouant.
09:12Trop tôt, dans des espaces trop vite codifiés.
09:16Je comprends vraiment bien cette réflexion et cette crainte-là.
09:20Mais comment en parler à ce moment-là de la vidéo ?
09:23Si vous me permettez, je vais mettre un petit astérique,
09:26et on revient dessus plus tard dans cette vidéo.
09:29C'est promis.
09:30Mais le joueur moderne, moyen, pro,
09:32à quoi il ressemble aujourd'hui ?
09:34J'aime beaucoup cette série d'articles
09:36qu'avait écrit Julien Momon pour RMC en 2019.
09:39Il parlait alors de l'ère du joueur à tout bien faire,
09:43avec cette intro parfaite.
09:45Avant, les joueurs étaient des individualités isolées.
09:48Maintenant, ils font partie d'un tout,
09:50supérieur, unifié et coordonné.
09:52Ils jouaient dans une équipe, ils jouent en équipe.
09:55Ils jouaient leur football, ils jouent au football.
09:58Ils ne participaient qu'à une phase du jeu,
10:00ils sont impliqués à tous les instants.
10:02Ils étaient confinés dans une zone street, ils sont mobiles.
10:06Ils remplissaient une fonction unique,
10:08ils sont pluridimensionnels.
10:10Ils étaient gardiens, arrière, milieu et attaquants.
10:13Ce n'est plus aussi clair que cela.
10:15Le joueur moyen, le milieu d'effet,
10:17le latéral, le défenseur central,
10:19il sait faire aujourd'hui beaucoup plus de choses
10:21avec le ballon qu'il y a 20 ans.
10:23Demandez à n'importe quel formateur,
10:25il vous le confirmera.
10:26Donc non, techniquement, le niveau n'a pas baissé,
10:29comme on le dit un peu trop souvent,
10:31un peu trop facilement.
10:32Mais par contre, d'autres choses
10:34ont pu être perdues dans ce processus
10:37et d'autres choses qui relèvent même du football.
10:39Je reste sur cette série d'articles de Maumon pour RMC
10:42où il retrace l'évolution de tous les postes dans le football.
10:45Son article sur le défenseur central
10:47est aussi très intéressant.
10:49On a notamment cette déclade de Van Gaal
10:51dans le football moderne,
10:53les joueurs au centre de la défense à 4
10:55sont vraiment devenus des meneurs de jeu.
10:57Ce qui fait écho à ce que dit Dan Wex,
10:59lui, pour tous les postes.
11:01Il disait ça dans l'ouvrage l'Odyssée du 10,
11:03tour à tour, il faut être un peu numéro 10 dans l'action.
11:07Qu'il y ait des 10 bis, des 10 terres,
11:10de plus en plus, que chacun à son tour
11:12aille dans l'idéal vers un rôle de numéro 10.
11:15Bref, on est loin d'un football tout physique,
11:18sans inspiration, souvent décrit partout.
11:20En fait, ce qu'on a perdu,
11:22c'est le fait que chaque joueur soit cantonné
11:24à un rôle, à une chose à faire
11:26et fasse juste ce qu'il veut faire,
11:28ce qu'il sait faire avec le ballon
11:30dans ce rôle-là et rien d'autre.
11:32Mais ça a aussi du mauvais.
11:34On revient au poste de défenseur central
11:36et voilà comment l'article de RMC se terminait.
11:38Stéphane Enchos, l'ancien de Liverpool,
11:40est catégorique dans le temps.
11:42La plupart des jeunes qui entrent dans un duel
11:44ne sont pas armés pour le gagner.
11:46Ils ne savent pas placer leur corps,
11:48ni abaisser leur centre de gravité,
11:50ni orienter la course de l'attaquant,
11:52ni réduire les espaces.
11:54Mais c'est normal, on ne leur a pas appris.
11:56On les a simplement mis en défense
11:58parce qu'ils étaient grands, rapides et agressifs.
12:00Pour eux, ça ne suffit pas.
12:02On leur apprend à sortir le ballon proprement,
12:04oui, mais la priorité, ce doit être
12:06savoir défendre quand on n'a pas le ballon.
12:08Ça a l'air tout bête, mais c'est devenu très rare,
12:10même chez les pros.
12:12Un constat partagé dans le Daily Mail
12:14par le Galois James Colleen, passé par West Ham.
12:16La passion pure d'être un défenseur
12:18a quitté le jeu.
12:20C'est une espèce en voie de disparition.
12:22Des récriminations des membres de la vieille école
12:24qui semblent peinés à accepter
12:26les bienfaits de la nouvelle donne.
12:28Un défenseur central est plus
12:30qu'un simple destructeur.
12:32Mais j'entends quand même ces reproches
12:34de savoir défendre
12:36quand les aspects de la modernité du jeu
12:38prennent le dessus sur des caractéristiques
12:40qui relèvent du talent, qui peuvent être aussi
12:42plaisants à voir sur un terrain.
12:44Par contre, quand j'entends des Benzema
12:46ou des Cherki tombés dans cette nostalgie
12:48totalement tapine, j'ai plus de mal.
12:50Comme lors de cette interview
12:52pour ce foot, par exemple,
12:54de Cherki.
12:56Tu parles comme un ancien. Tu aurais aimé jouer
12:58à quelle époque ? A celle des légendes.
13:00Les Zidane, R9,
13:02Ronaldinho, Hazard, Neymar.
13:04C'est eux qui nous ont tout appris,
13:06qui nous ont rendu heureux. Si tu vas sur Youtube,
13:08c'est sur eux que tu tombes.
13:10Tu vas voir des contrôles, des passes,
13:12des tirs, pas des appels en profondeur.
13:14Il n'y en a plus des légendes ?
13:16Si, bien sûr, mais beaucoup moins qu'avant.
13:18Parce qu'aujourd'hui, les joueurs comme ça sont
13:20beaucoup plus critiqués. On va dire
13:22« Ouais, mais il n'a pas réussi son geste.
13:24Est-ce que toi, tu aurais eu l'audace de tenter ?
13:26Non, parce que
13:28tu as peur de perdre le ballon ou de faire
13:30une erreur. Avant, c'était
13:32« J'ai loupé, donc redonne-moi le ballon. J'ai reloupé,
13:34redonne-le-moi encore. Je vais réessayer
13:36jusqu'à ce que ça passe. Et quand ça passe, tout le stade
13:38fait « Waouh, ça a changé.
13:40Il faut s'adapter et se remettre en question. »
13:42Ce qu'il décrit là, ça me fait penser
13:44au match de Roberto Carlos. Intouchable.
13:46« Waouh, il est trop fort. T'as vu ses compiles sur Youtube ?
13:48Ouais, mais j'ai aussi revu ses matchs
13:50et ses 10 frappes tentées dans les nuages
13:52sur Koufran ou dès qu'il est à 20 mètres. Franchement,
13:54aujourd'hui, il se ferait détruire. C'est un peu dur.
13:56Ok, c'est un peu dur et c'est vrai
13:58que Roberto Larkos, il avait aussi
14:00d'autres qualités. On ne peut pas le réduire à ça.
14:02J'abuse peut-être un peu. Mais aujourd'hui,
14:04lorsqu'on a quelqu'un qui finit
14:06systématiquement les actions de toute son équipe
14:08par des frappes individuelles dans n'importe
14:10quelle position, on va lui reprocher
14:12parce qu'il y a mieux à faire, parce qu'il y a
14:14des coéquipiers qui sont capables de terminer
14:16aussi, parce qu'on a peut-être aussi plus
14:18de solutions que le recours au miracle.
14:20Parce que le football,
14:22il a changé et ça a souvent du bon techniquement
14:24mais aussi un peu de mauvais. Il faut le reconnaître
14:26parce que, comme le disait Cruyff dans
14:28l'un de ses célèbres Cruyffismes,
14:30chaque inconvénient a son avantage.
14:32Après, ça fait bien de romancer à l'extrême,
14:34de jouer à l'ancien en oubliant
14:36qu'il y avait plein de matchs super chiants
14:38et que le guignol, par exemple, y caricaturait
14:40la Ligue 1 avec un Aimé Jacquet qui voulait
14:42se suicider si on le forçait à regarder
14:44encore un autre match. L'approche
14:46qui donne de l'importance à l'entraîneur peut
14:48aussi avoir des inconvénients, comme
14:50on l'a vu avec ce goût de défendre
14:52pour les défenseurs, mais elle rend
14:54le footballeur moyen obligatoirement
14:56plus capable. Et surtout,
14:58moi, spectateur, elle m'offre
15:00plus d'occasions de but, plus de frappes
15:02et surtout plus d'actions collectives
15:04dans la durée d'un match. Donc le plus
15:06des actions collectives l'emporte
15:08sur le moins d'éclairs individuels
15:10pour moi, d'un point de vue technique.
15:12Et malgré tout ça,
15:14vous savez quoi ?
15:16Je pense quand même que le foot,
15:18c'était mieux avant.
15:28Je ne pense pas que le niveau de jeu soit plus faible.
15:30Alors c'est quoi le problème ? C'est qu'il n'y a plus
15:32de magie, d'imaginaire,
15:34d'identification. Il n'y a plus que
15:36la compétition. Et entre les mêmes,
15:38pour les mêmes, en oubliant
15:40tous les autres.
15:42Marcelo Bielsa avait dit beaucoup plus de choses
15:44dans cette conférence de presse que ces quelques phrases
15:46qui ont fait le tour du monde. Il avait, par exemple,
15:48dit que le football est une expression
15:50culturelle, une forme d'identification.
15:52Et ça, ça fait partie des choses
15:54qui en ont fait le sport numéro 1 au monde
15:56et qu'on oublie. Il avait aussi
15:58ce passage-là qui m'intéresse beaucoup.
16:14Oui, certainement.
16:44Oui, oui, oui.
17:14Il s'en sort de l'escénario
17:16que vous posez, Miller.
17:18J'ai une mauvaise mémoire, mais
17:20vous saurez sûrement qu'il jouait
17:22Ray, Antonio Carlo,
17:24Ronaldo, Cafu,
17:26tout
17:28peinté,
17:30Eva Nilsson,
17:32Miller.
17:34Ce sont deux joueurs
17:36européens. Mais avant
17:38d'aller en Europe, ils ont joué deux
17:40finales de la Coupe des Libéraux.
17:42Alors,
17:44imaginez
17:46ce qui s'est passé
17:48avec le football.
18:1215 ans.
18:14Une pépite, comme on dit.
18:16Vous vous imaginez, aujourd'hui,
18:18la finale Newell-San Paolo ?
18:20Lui, il ne serait plus là.
18:22Lui, il ne serait plus là. Lui non plus.
18:24Lui, il serait déjà parti.
18:26Il n'y aurait plus du tout le même niveau technique.
18:28On a tué l'attachement
18:30aux joueurs, aux territoires. Plutôt que de créer
18:32une diversité de clubs qui s'élèvent,
18:34on a siphonné la majorité
18:36pour une minorité.
18:38Et je ne vous parle même pas des sélections brésiliennes
18:40ou argentines qui jouent leurs amis courts en Europe.
18:42Même ça, même ça, les
18:44brésiliens ou les argentins n'auront bientôt
18:46plus le droit de voir leur sélection nationale.
18:48On a tué les championnats en Amesud et on est
18:50en voie de tuer 95%
18:52des clubs européens également.
18:54Il faut que tout aille dans le Big Four.
18:56Même mieux, dans le Big Four
18:58du Big Four.
19:00Ok, ok Vincent, on va dire
19:02Big Five si tu veux. Mais tenez, petite anecdote.
19:04J'ai découvert le Dynamo Kiev en 1998.
19:06Ils étaient dans le groupe de Champions League
19:08de Lens qui était retransmis sur TF1.
19:10Je me souviens du jeune Mourad,
19:12pas très malin, ni encore très éduqué
19:14footballistiquement, qui s'était dit
19:16« Boh, cette équipe de l'Est bizarre, Lens devrait
19:18les battre, pourquoi pas ? » Eh ben non,
19:20eh ben non, eh ben non. Et là,
19:22tu regardes les matchs et tu découvres ce coach
19:24bizarre qui se balance frénétiquement sur son banc,
19:26tentant l'arquer en parler comme d'une
19:28légende. Tu vois ce mec qui
19:30provoque un rouge, ce jeune attaquant là,
19:32qui fait ensuite ce lob sur le poteau
19:34qui fait voler en éclat la défense française.
19:36Et après, eh bien tu te renseignes et t'apprends
19:38d'autres choses. Ça a ouvert ton imaginaire,
19:40ça t'a fait rêver à autre chose que ce
19:42à quoi tu es programmé. Bref,
19:44c'était trop bien.
19:46Eh ben ça, ça n'existe plus. Aujourd'hui,
19:48Shevchenko, qui avait déjà 22 ans
19:50à l'époque et plusieurs coups d'éclat
19:52à son actif sur la scène européenne, il serait
19:54en train de cirer le banc de Chelsea
19:56ou Man City. Et bientôt,
19:58on veut même interdire aux Lens de ce monde
20:00d'aller en Ligue des Champions. Souvenez-vous des déclats
20:02du président Agnelli de la Juve
20:04qui était contre l'Atalanta Bergame en Ligue des Champions.
20:06J'ai le plus grand respect
20:08pour ce qu'accomplit l'Atalanta, mais
20:10sans avoir de passé dans les compétitions européennes,
20:12après une seule bonne saison,
20:14il participe à la Ligue des Champions. Est-ce que
20:16c'est juste ? Mais bien sûr
20:18que c'est juste, espèce de trou
20:20du...
20:22Bon, voilà. Avec le football moderne, plus de
20:24Newell-San Paolo, plus de Dinamo Kiev
20:26et bientôt, plus d'Atalanta. Il faut
20:28tout chez nous, vite.
20:30Même si, après, le joueur ne confirme pas,
20:32mais au moins, il ne va pas chez un autre gros, et pas grave
20:34si ce processus doit le gâcher
20:36ou gâcher une carrière qu'il aurait pu faire
20:38dans un autre club, avec un peu moins d'argent.
20:40Tiens ! D'ailleurs, je pense que c'est le
20:42moment de revenir sur ce truc que
20:44beaucoup regrettent. La perte de l'intuition,
20:46du flair, et notamment chez les plus jeunes.
20:48On va écouter Pablo Emar
20:50devenir entraîneur. La traduction
20:52est encore effectuée par Romain Laplanche.
20:54Franchement, sa chaîne YouTube regorge
20:56de traductions ultra intéressantes de coach.
20:58Je ne saurais que vous recommander d'aller
21:00faire un tour. Mais qu'est-ce que nous disait
21:02Pablo Ito sur le sujet de la
21:04disparition de la créativité ?
21:30Si je vais aujourd'hui jouer la guitare
21:32et le professeur me dit ce que je dois jouer
21:34et comment je dois le jouer
21:36et demain le même
21:38et le jour suivant le même
21:40et dans ma maison je ne joue pas,
21:42c'est ce que nous faisions il y a 30 ans.
21:44Nous jouions 3 heures après.
21:46Pourquoi ? Parce que le monde était différent.
21:48Aujourd'hui, les jeunes ne jouent qu'à
21:50ce moment-là qu'ils vont au club.
21:52Avant, tu allais au club pour qu'ils t'accommodent
21:54un peu. Ils te disaient
21:56tu peux être latéral-droit,
21:58tu avais des conditions,
22:00c'est pour ça que tu allais.
22:18Il y a beaucoup de choses dans ce que dit Emer
22:20et beaucoup de choses qu'il ne dit pas. Il y a d'abord
22:22un monde qui a changé, une multiplication des
22:24écrans qui fait que l'on est moins dans la rue
22:26à développer ce qu'il appelle son côté
22:28sauvage. Mais ce côté sauvage,
22:30on le développait aussi avant
22:32parce qu'on était beaucoup plus longtemps dans la rue
22:34et beaucoup moins vite alpagué par un club.
22:36C'est le fait que maintenant, dès que tu sais
22:38faire 3 jongles, tu es hameçonné par un club
22:40en catégorie U5, si ce n'est envoyé directement
22:42par tes parents en train de construire
22:44un projet Mbappé avec toi.
22:46Et dans le projet Mbappé, tu ne joues pas dehors,
22:48tu ne peux pas jouer avec des lambdas,
22:50ce n'est pas possible. Déjà, il y a
22:5220 ans, dans la série à la Clairefontaine,
22:54j'ai demandé aux jeunes Ben Arfa, Djaby et compagnie
22:56de ne pas trop se mettre en danger en jouant avec des lambdas.
22:58Il ne faut pas prendre de risques,
23:00et non, il faut qu'à 16 ans, Henry Paez
23:02signe à Chelsea, à 17 Mathis Tell
23:04au Bayern, à 18 Arda Gouler au Real.
23:06A chaque fois, pour plus de
23:0820 millions d'euros. Il faut,
23:10il faut, il faut. Et pourquoi ?
23:12Pour l'avidité des clubs.
23:14Celle des clubs vendeurs d'abord, qui assument le côté
23:16actif financier de leurs jeunes.
23:18D'ailleurs, ça me rappelle quand Dortmund a poussé
23:20pour changer les règles de la Bundesliga
23:22pour pouvoir faire jouer Moukoko à 16 ans.
23:24Plus jeune, plus vite ! 4 ans après,
23:26il donne plus satisfaction, on cherche à le refourguer
23:28ailleurs. Et pourquoi on est content
23:30si on peut les faire jouer à 12 ans nos jeunes ?
23:32Comme ça, peut-être qu'il y aura une offre
23:34de Florentino Perez pour le récupérer.
23:36Lui, ce qu'il veut, c'est surtout
23:38pas que le futur Messi ou Vinicius
23:40lui échappent. Donc, il les achète au berceau
23:42et à la pelle. Et puis après,
23:44on verra dans le tas, il y en aura bien un qui rendra
23:46tout ça rentable. Comment voulez-vous
23:48développer votre côté sauvage
23:50quand à 18 ans, vous devez être
23:52prêt à aller concurrencer Modric ?
23:54Pas de temps à perdre. C'est une course
23:56à l'échalote. Et une course à l'échalote à laquelle
23:58les supporters participent
24:00complètement. Tout le monde
24:02veut ses pépites. L'hystérie du Mercato
24:04aveugle les supporters sur la destruction
24:06de tout le reste dans le foot.
24:08Wow ! On est sur un tel
24:10et dans 6 mois, on l'insulte. Non,
24:12il faut machin et casse-toi un tel !
24:14Beaucoup de supporters résonnent même désormais
24:16avec la future revente en tête
24:18lorsqu'un joueur signe tout juste dans leur club.
24:20Mais comment voulez-vous
24:22développer ce côté
24:24sauvage ? Comment ? C'est le marché
24:26du football qui, structurellement, a
24:28empiété sur la technique des footballeurs
24:30qui déterminent presque leur technique
24:32en les forçant à être prêts
24:34beaucoup trop jeunes. On ne peut plus
24:36s'enthousiasmer sur Newell, San Paolo
24:38ni sur le
24:40Dynamo Kiev. On les a déjà siphonnés.
24:42Mais en plus de ça, même les grands clubs
24:44sur lesquels on rêvait avant, on ne peut plus
24:46rêver sur le Real Madrid
24:48ou Kylian Mbappé. On les voit
24:50partout, tout le temps.
24:52Zidane, Rivaldo, je les voyais
24:5490 minutes, une fois par mois, max.
24:56Après, c'était des images par-ci, par-là,
24:58des résumés difficiles à dénicher
25:00et qui tournaient en boucle dans ma
25:02petite tête d'adolescent. Mbappé, je le vois
25:04tout le temps, à la télé
25:06ou sur les réseaux sociaux. Tous ces
25:08matchs sont diffusés, décortiqués à la télé
25:10et à la radio, sur les réseaux sociaux.
25:12Zidane et Rivaldo, ils faisaient des matchs de
25:14merde, mais je ne les voyais pas. Franchement, Zidane
25:16n'aurait pas cette aura extraordinaire
25:18si on avait vu tous ces matchs contre la Reggiana
25:20ou Alaves. Aujourd'hui, ces matchs,
25:22ils seraient retransmis sur Bean et des
25:24mecs sur Twitter expliqueraient un grand joueur.
25:26C'est présent sur toute l'année.
25:28Encore une prestation mythe pour le soi-disant
25:30génie. D'ailleurs, je n'étais pas le plus
25:32grand fan de Zidane, je dois le confesser. J'avais
25:34l'impression que beaucoup de monde se disait fan
25:36sans vraiment l'avoir vu jouer ou
25:38en faisait beaucoup trop pour le principe. Le côté
25:40reine d'Angleterre, ça m'énervait
25:42un peu. Mais revoir quelques-uns de ces
25:44matchs récemment, pour une fois, là, a fait
25:46évoluer mon opinion positivement, m'a fait
25:48comprendre un peu ce qu'il a pu
25:50éveiller chez plein de gens qui l'ont peut-être
25:52survendu ou quoi que ce soit, mais
25:54Zidane y créait quelque chose d'assez
25:56unique. Je pense que la passion autour
25:58de Zizou, elle relève de l'espoir du moment
26:00de grâce, de ces petits moments qu'on
26:02rejoue cent fois dans sa tête, de ces
26:04contrôles, de ces crochets et que l'on
26:06romance parfois, peut-être, mais que
26:08Zidane y faisait exister sur un terrain,
26:10il faisait exister cet espoir là.
26:12Le football et sa consommation d'alors
26:14laissaient de la place à ça. Aujourd'hui,
26:16ce moment, il serait perdu
26:18autour de tous les autres moments
26:20disgracieux, plus polémiques.
26:22Zidane serait moins valorisé pour
26:24ce qu'il apportait d'unique, tout simplement.
26:26On a plus de place pour
26:28parler de football, mais plus la place
26:30pour parler de ça. Le trop
26:32plein de télé, couplé à l'incitation aux
26:34commentaires permanents des réseaux sociaux
26:36a tué la magie du football.
26:38Le football, ce n'était pas que le sport
26:40et c'est difficile à faire entendre à des businessmen
26:42à part les moments où ils peuvent le
26:44monétiser à grands coups de slogans à la
26:46con. C'est de ça dont nous parlait Bielsa
26:48quand il parlait de ce qu'il a fait de
26:50ce sport, le sport numéro 1 au monde.
26:52C'était l'identification
26:54à des joueurs, à un club,
26:56à un territoire, pourquoi pas
26:58même à la magie de Zidane.
27:00En ce qui me concerne, même à l'enrichissement
27:02culturel, intellectuel, j'ai
27:04appris de nouvelles choses grâce au football.
27:06C'est ça qui a fait du football
27:08le sport numéro 1, au-delà
27:10du jeu de base qui est
27:12très accrocheur, très plaisant. Mais ça,
27:14ce jeu, ce sport très plaisant, très accrocheur,
27:16il y en a d'autres, il y en a d'autres. On l'a encore vu
27:18avec les JO et même en ce qui concerne
27:20le jeu, le sport, le football, je pense
27:22qu'il s'est développé. Alors, on est d'accord, on
27:24n'est pas d'accord, mais je ne pense pas qu'il
27:26a complètement régressé.
27:28Par contre, c'est tout le reste qui a
27:30disparu, tout le reste qui a disparu
27:32pour laisser la place à un marché franchement
27:34inégalitaire. Alors oui, ce marché,
27:36il existe déjà depuis plusieurs
27:38décennies, mais il continue
27:40de grignoter. Non, maintenant, il ne
27:42grignote plus. Maintenant, il dévore
27:44tout le reste. Il n'y a plus que le sport,
27:46le sport pur et son
27:48marché. Tout le reste, tout le reste,
27:50eh bien, ridiculisé. Vous
27:52remarquez comment c'est ridicule de parler
27:54aujourd'hui d'amour du maillot et franchement,
27:56c'est vrai que c'est ridicule de parler
27:58d'amour du maillot en 2024
28:00dans le foot, mais est-ce que
28:02ça devrait l'être ? Est-ce qu'on l'a
28:04pas accepté un peu trop facilement
28:06que ça le soit devenu ? On a enlevé
28:08l'extra du foot, l'identification.
28:10On a pressé le citron
28:12jusqu'à atteindre certains niveaux assez
28:14impressionnants de qualité technique et physique
28:16et tactique, ainsi que de belles
28:18rémunérations pour les acteurs,
28:20mais plus d'identification pour les
28:22spectateurs, juste le sport et rien d'autre.
28:24Allez, je termine cette partie
28:26avec un exemple qui pour moi est très parlant.
28:28La Coupe du Monde 1990.
28:30À l'avis général, il s'agit de l'une des
28:32moins spectaculaires de l'histoire du jeu.
28:34Sans doute la pire. La plus faible moyenne
28:36de buts par match, des tacles dans tous les sens,
28:38des passes en retrait au gardien à foison,
28:40la finale qui se décide sur un péno
28:42discutable plein de 0-0, 1-0,
28:44mais des images
28:46pleines la légende.
28:48La danse de Roger Mila, les insultes
28:50marmonnées de Maradona alors que son
28:52stade du Napoli siffle son hymne
28:54argentin, les larmes de Gascogne
28:56dans l'autre demi avec l'Angleterre.
28:58En Angleterre, on en fait encore des super documentaires
29:00sur les larmes de Gascogne et Maradona.
29:02Bon ben voilà, c'est Maradona quoi.
29:04Sans oublier la victoire finale de
29:06l'Allemagne tout juste réunifiée.
29:08Il n'y avait pas beaucoup de football, mais
29:10énormément d'identifications,
29:12d'implications émotionnelles.
29:14Tout l'inverse de 2024.
29:16Est-ce que cette vidéo est trop longue ? Sans doute,
29:18mais rassurez-vous, elle arrive
29:20à son terme et pourtant, pourtant, vous savez quoi ?
29:22J'ai l'impression de n'avoir qu'effleuré
29:24le sujet. D'ailleurs tiens,
29:26je suis tombé sur une vidéo au sujet un peu similaire
29:28qui date d'il y a 3 ans d'Elias Baillyf
29:30et son angle est complètement différent
29:32du mien, mais il soulève des choses
29:34intéressantes comme quoi on pourrait passer
29:36toute la journée, toute la nuit à parler de ça
29:38ensemble. Tout ça pour dire aussi que je ne
29:40possède pas la vérité absolue
29:42et encore moins complète sur le sujet.
29:44Mais ça fait 25 ans,
29:4630 ans que je regarde
29:48du foot, que je me passionne
29:50pour le football,
29:52que j'ai de grosses périodes de désamour,
29:54presque de dégoût aussi pour le football.
29:56Donc j'ai eu le temps de réfléchir
29:58à ce que je vous ai raconté
30:00ici dans ce qu'on peut appeler, je pense,
30:02un essai vidéo, je crois que ça s'appelle un peu
30:04comme ça sur Youtube. Dites-moi
30:06si ça vous a plu, s'il y a
30:08des choses que vous pensez que j'ai oubliées.
30:10Je sais déjà qu'il y en a plein
30:12que j'ai oubliées, donc n'hésitez pas à me le dire. Si vous êtes
30:14pas d'accord avec certains points, les personnes
30:16vont être outrées du crime
30:18de lèse-majesté à l'encontre de Roberto Carlos.
30:20N'hésitez pas à me le dire. Je l'aimais bien
30:22Roberto Larkos aussi dans ISS,
30:24tout ça, c'était très bien. Bref,
30:26n'hésitez pas à lâcher un commentaire
30:28dans la cordialité, dans la bienséance.
30:30Toujours, on ne parle que du foot.
30:32Moi je vous dis à très bientôt
30:34et viva Marcelo !

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