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Transcription
00:00 (coups de klaxon) Des voitures, pare-chocs,
00:03 contre-pare-chocs. C'est un spectacle devenu quotidien
00:05 aux heures de sortie de bureaux à Libreville, la capitale
00:08 gabonaise. Et pour cause, les usagers se rusent sur les
00:11 routes pour échapper au couvre-feu.
00:13 - Pour sortir d'ici, il faut mettre deux heures de temps.
00:16 La dernière fois, j'ai mis deux heures et demie.
00:18 - Supposons que quelqu'un soit malade. Au-delà de minuit,
00:21 comment est-ce que la personne se fait? Dans les checkpoints,
00:23 bon, quelqu'un peut succomber.
00:24 - Instauré à la veille des élections, le gouvernement
00:27 a décidé de ne pas faire de coups de feu.
00:30 - Je ne peux pas me succomber.
00:31 - Instauré à la veille des élections générales du 26 août
00:33 dernier, de 18 h à 6 h du matin, le couvre-feu a été allégé
00:36 et court de minuit à 5 h du matin depuis le coup d'état
00:38 du 30 août. Certains Gabonais ont fini par s'en accommoder.
00:41 - Nous ne sommes pas encore sortis du marasme. Le Gabon
00:43 est vraiment dans une situation de crise et nous épousons
00:46 le couvre-feu parce que c'est pour sécuriser les Gabonais.
00:49 - Si pour une frange de la population, c'est le prix
00:51 à payer en cette période de crise politique, une autre,
00:54 comme les acteurs de l'économie de la nuit,
00:56 déplorent les conséquences de cette mesure sur
00:59 leurs activités. Nous sommes ici dans l'une des rues
01:01 les plus fréquentées de Libreville.
01:04 ♪ ♪ ♪ Restaurants, bars et autres
01:06 clubs comme celui-ci tournent désormais au ralenti.
01:09 Les clients se font rares et ceux qui osent braver
01:11 le couvre-feu ne comprennent pas son maintien.
01:14 - Ça ne se justifie plus, à mon avis. Cependant, les raisons
01:17 peuvent être partagées, mais surtout pour la liberté
01:20 de se mouvoir, de se déplacer, de se faire des choses
01:23 comme ça, de se mouvoir, de se déplacer et pour le respect
01:26 des uns des autres. Nous partons d'une prison.
01:29 Alors, ne retournons pas dans la prison.
01:32 - En attendant, les affaires vont mal pour des gérants
01:35 de clubs comme Eddy, dont les recettes ont connu
01:38 une baisse drastique.
01:39 - Joueurs ordinaires, on peut faire... on peut atteindre
01:42 un million, deux millions, mais pour le moment, on n'atteint
01:45 pas vraiment même 100 millions.
01:47 - Alors que le régime militaire au pouvoir depuis le 30 août
01:50 dernier vient de fixer la fin de la transition au mois d'août
01:53 2025, le couvre-feu reste toujours en vigueur.

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