• l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 -Samedi 18 novembre, bon réveil à tous,
00:00:02 bienvenue sur CNews.
00:00:04 Si vous nous rejoignez la matinale ou le week-end,
00:00:07 c'est jusqu'à 9h avec de l'info, de l'analyse, des débats
00:00:10 et l'excellente Marine Sabourin.
00:00:13 Bonjour, Marine. -Bonjour, Anthony.
00:00:15 -Avant de vous dévoiler nos invités,
00:00:17 notre table et les thèmes de cette émission,
00:00:20 voici l'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:23 (Générique)
00:00:26 -Chers amis, bonjour.
00:00:28 Très joyeuse fête à toutes les Audes qui nous regardent.
00:00:31 On sait peu de choses sur leur sainte patronne,
00:00:34 mais voici ce que la tradition nous raconte.
00:00:37 Aude, ou Aude, est née au Ve siècle en Ile-de-France,
00:00:40 dans la région de la Brie, dans l'actuelle Seine-et-Marne.
00:00:44 C'est le temps de Clovis et des grandes batailles
00:00:46 livrées par les Francs pour s'imposer en Gaule.
00:00:49 Aude a entendu parler de Geneviève,
00:00:52 la célèbre sainte qui a épargné à Paris
00:00:54 d'être ravagée par Attila.
00:00:56 Elle décide de devenir religieuse et de vivre à ses côtés.
00:00:59 Sainte Aude est surtout connue pour un miracle.
00:01:02 Un jour, elle veut assister à la messe,
00:01:04 mais pour y aller, il faut franchir la Marne
00:01:07 à un endroit où il n'y a pas de pont.
00:01:09 La solution est toute trouvée, il suffit de marcher sur les eaux.
00:01:13 C'est ce que fait notre sainte,
00:01:15 comme Jésus en s'entend sur le lac de Tibériade.
00:01:18 Sainte Aude serait morte quelques années après sainte Geneviève,
00:01:22 à côté de laquelle elle fut enterrée
00:01:24 dans une basilique qui se dressait à Paris
00:01:27 sur l'emplacement du Panthéon actuel.
00:01:30 Et voici le dicton du jour.
00:01:31 "Journée de sainte Aude, ordinairement, n'est pas chaude."
00:01:35 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:37 A demain, chers amis. Ciao.
00:01:39 -En ce samedi, j'ai le plaisir d'avoir à mes côtés
00:01:45 pour décrypter toute l'actualité, Mathieu Hoque.
00:01:48 -Bonjour. -Bonjour à tous.
00:01:49 -Secrétaire général du Cercle de réflexion,
00:01:52 le millénaire face à vous, le rédacteur en chef de Valeurs Actuelles,
00:01:56 Amaury Brelet. -Bonjour.
00:01:58 -On va, avant de dévoiler les titres de cette émission,
00:02:01 vous dire quel temps il fait dans le ciel de votre samedi 18 novembre.
00:02:05 Qu'allez-vous bien faire cet après-midi ?
00:02:08 Voici la météo.
00:02:09 -La météo avec Wurtmodif,
00:02:11 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:02:15 Wurtmodif, sur vous tout le temps.
00:02:17 -La météo avec Mystérieux Repulpens,
00:02:19 le sénateur de la météo,
00:02:21 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:02:25 -C'est l'heure de voir le temps pour la 1re partie du week-end.
00:02:29 Une France coupée en 2 parties.
00:02:31 La perturbation arrivée la veille par le Finistère
00:02:34 va circuler sur les départements au nord,
00:02:36 des pluies, un vent de sud-ouest modéré à fort.
00:02:39 Sinon, un soleil voilé sur une large moitié sud.
00:02:42 Dès le lever du jour, des grisailles
00:02:44 présentes sur les départements du sud-ouest,
00:02:47 mais aussi dans le Val-de-Saône
00:02:49 et dans les sections de l'Alsace localement.
00:02:51 Les grisailles vont se dissiper au fil des heures de l'après-midi.
00:02:55 Avant ça, les températures minimales
00:02:57 qui seront souvent proches du zéro, parfois faiblement positives.
00:03:01 Proches du zéro en race campagne,
00:03:03 mais faiblement positives dans des grandes villes.
00:03:06 Comptez 3 degrés dans Strasbourg, 2 degrés vers Rhodes,
00:03:09 mais des valeurs plus élevées sur les côtes.
00:03:12 A Brest, à La Rochelle ou à Nice, 12 degrés.
00:03:15 L'après-midi, des maximales en hausse.
00:03:18 Une moyenne de 17 degrés sur la moitié sud
00:03:20 avec l'ensoleillement, des températures à l'ombre.
00:03:23 Un soleil est simplement voilé, un temps lumineux.
00:03:26 Pas de grands changements par rapport à la matinée.
00:03:29 Les pluies vont se décaler en direction du nord-est
00:03:32 au fil des heures.
00:03:33 Toujours ce vent de sud-ouest modéré à fort.
00:03:36 Bon week-end à tous.
00:03:37 Quoi que vous fassiez, faites-le bien.
00:03:40 A très vite.
00:03:41 -C'était la météo avec Mystérieux Repulpant,
00:03:44 le sérum antiâge global aux venins de serpents par Garancia.
00:03:48 -C'était la météo avec Wurtmodiff,
00:03:50 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:03:53 Wurtmodiff, sur vous tout le temps.
00:03:55 -Il est donc 6h.
00:03:57 Excellent réveil à tous dans votre matinal week-end.
00:04:00 Voici les titres de votre journal.
00:04:02 A la une, la laïcité mise à l'épreuve
00:04:04 jusque dans les écoles primaires.
00:04:06 A Nice, des élèves de CE2 ont organisé
00:04:09 des prières musulmanes dans leur établissement.
00:04:12 Cette semaine, 5 cas ont été signalés.
00:04:14 Le maire Christian Estrosi a convoqué les parents
00:04:17 et a dit que ce n'était pas la première fois
00:04:20 qu'un tel phénomène se produit dans la ville.
00:04:22 On en parle dès le début de ce journal.
00:04:24 Et si l'exigence de laïcité devait passer
00:04:27 par une tenue unique à l'école ?
00:04:29 On prendra la direction de la Vendée,
00:04:31 où le maire d'une commune a proposé cette solution
00:04:34 aux parents d'élèves et aux professeurs.
00:04:37 3 écoles sur 4 ont accepté de se lancer dans cette expérience.
00:04:40 Le reportage à suivre.
00:04:42 A Lyon, la mémoire de la résistance et de la déportation
00:04:45 a été tournée par des tags contre Israël
00:04:47 et la politique de la France.
00:04:49 "Jean Moulin, condamnez-vous le Hamas."
00:04:52 Le héros de la résistance aurait pu soutenir
00:04:54 les actes terroristes du 7 octobre dernier.
00:04:57 Beaucoup de Lyonnais sont sous le choc.
00:04:59 Nous nous sommes rendus sur place.
00:05:01 Plus que quelques semaines avant les fêtes de fin d'année.
00:05:05 Peut-être allez-vous profiter de ce samedi
00:05:07 pour anticiper l'achat des cadeaux.
00:05:10 Encore cette année, pour beaucoup d'entre vous,
00:05:13 le pacte inévitable, que ce soit pour l'achat des cadeaux
00:05:16 ou pour les repas de fêtes, on est allés vous interroger.
00:05:19 -On commence avec ces signalements qui se multiplient à Nice.
00:05:25 Des prières musulmanes organisées par des élèves
00:05:28 dans plusieurs écoles primaires.
00:05:30 Des élèves âgés de 8 à 9 ans.
00:05:32 Cela s'est produit deux fois.
00:05:34 -La réactrice de l'Académie appelle à la plus grande fermeté.
00:05:37 Les parents de ces élèves ont été convoqués
00:05:40 pour rappeler les valeurs de la République et de la laïcité.
00:05:43 Michel Dos Santos.
00:05:44 -C'est lors des pauses et à l'heure du déjeuner
00:05:47 que cinq élèves musulmans de CE2 ont prié dans la cour de récréation.
00:05:51 Les fêtes ont eu lieu mardi et jeudi
00:05:53 dans deux écoles primaires de Nice.
00:05:55 L'une dans le centre-ville, l'autre dans le quartier prisé du port.
00:05:59 En début de semaine, Christian Estrosi avait déjà demandé
00:06:02 à ses collaborateurs de convoquer les parents de deux autres élèves.
00:06:06 Ce vendredi, le maire de la ville a pris les choses en main.
00:06:10 -Je tiens à remercier les parents présents
00:06:12 et à saluer l'esprit de responsabilité de ces trois familles.
00:06:15 Les cellules familiales n'ont démontré aucune volonté
00:06:19 d'enfreindre les principes de laïcité et de la République.
00:06:22 -Le rectorat de l'Académie de Nice évoque un possible phénomène
00:06:26 de mimétisme. Néanmoins, aucune entorse
00:06:28 aux principes de laïcité ne sera tolérée.
00:06:31 -Il y a derrière cela une tentative de déstabilisation de l'école.
00:06:35 Comme pour le phénomène des abayas à la rentrée,
00:06:38 le maire veut mettre un terme à ce type de comportement.
00:06:41 -Pour lutter contre les prières musulmanes à l'école,
00:06:44 le conseil municipal de Nice a voté plusieurs mesures.
00:06:47 Parmi elles, un plan laïcité
00:06:49 destiné au personnel des milieux scolaires,
00:06:52 mais aussi un livret édité pour les élèves niçois.
00:06:55 -Je le rappelle et c'est dit dans le sujet,
00:06:57 Christian Estrosi salue la responsabilité de ses familles,
00:07:01 qui ont été manifestement à l'écoute du problème
00:07:04 qui s'était présenté dans ces écoles.
00:07:06 Néanmoins, il y a un phénomène inquiétant.
00:07:09 S'agit-il de mimétisme ou pas ?
00:07:11 Vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:07:13 Ce phénomène s'est déjà produit à de nombreuses reprises à Nice,
00:07:17 notamment en juin dernier.
00:07:18 -Nous assistons à un retour du fait religieux dans notre pays
00:07:22 qui menace notre modèle laïc-unitaire issu des Lumières.
00:07:25 Or, aujourd'hui, la menace pesée sur le modèle laïc-unitaire
00:07:29 ne provient plus du catholicisme,
00:07:31 comme c'était le cas au XIXe ou au siècle précédent,
00:07:35 mais elle provient de l'islam.
00:07:36 Et là-dessus, il y a des éléments très importants.
00:07:39 Je regardais un sondage qui disait, en 2020,
00:07:42 que 74 % des jeunes de confession musulmane
00:07:45 trouvent que la laïcité est une atteinte à la religion musulmane
00:07:50 plutôt qu'un bouclier contre les religions,
00:07:53 alors que la laïcité a été pensée comme un bouclier face aux religions.
00:07:57 C'est très négatif pour notre pays.
00:08:00 -C'est le signe d'un repli communautaire.
00:08:02 -Effectivement.
00:08:04 Là-dessus, ce que l'on pense, c'est qu'il faut restaurer les principes.
00:08:08 C'est ce qu'a fait Christian Estrosi au Conseil municipal de Nice.
00:08:11 Il faut restaurer les principes de laïcité à l'école et dans la société.
00:08:15 Il n'y a pas que les familles qui propagent l'antrisme islamique,
00:08:19 mais il y a aussi les groupes de pairs,
00:08:21 il y a P.A.I.R.S., les amis, les jeunes, etc.
00:08:25 -Les réseaux sociaux. -Exactement.
00:08:27 Il va falloir travailler sur restaurer les principes.
00:08:30 On pense qu'il va falloir donner davantage de moyens supplémentaires
00:08:34 pour lutter contre les phénomènes d'antrisme islamique,
00:08:38 notamment avec la seconde grande loi de laïcité,
00:08:40 puisque la loi de 1905 paraît inadaptée
00:08:43 au contexte de l'intégrisme islamique.
00:08:45 -Ca vous inquiète, Amoury Bricault ?
00:08:48 -Oui, absolument.
00:08:49 Mathieu l'a bien dit, c'est un phénomène pas nouveau.
00:08:52 On se souvient de l'affaire du foulard islamique de Creil,
00:08:56 en 1989, il y a plus de 30 ans.
00:08:58 L'école, qui est censée être la citadelle de la laïcité,
00:09:01 l'une des citadelles de la laïcité,
00:09:03 sanctuarisée, était un maillon faible.
00:09:06 C'est pour ça qu'il s'attaque à l'école.
00:09:08 Cette affaire témoigne, illustre une triple faillite,
00:09:12 à la fois la faillite migratoire,
00:09:14 avec une immigration incontrôlée et massive
00:09:17 subie par la France depuis des années,
00:09:19 une faillite de l'école en elle-même,
00:09:22 qui est censée jouer un rôle d'intégration,
00:09:24 et une faillite de l'assimilation dite à la française,
00:09:28 des immigrés que l'on accueille en France
00:09:30 ne s'intéressent pas à nos valeurs.
00:09:33 L'Etat doit être intraitable face à tous ceux qui testent.
00:09:36 - On est au-delà du phénomène de mimétisme ?
00:09:39 - C'est soit une affaire de mimétisme,
00:09:41 soit, éventuellement, une enquête a été ouverte,
00:09:44 une instrumentalisation par des adultes.
00:09:47 On a quand même affaire à des enfants de 8 ans,
00:09:50 pas à des adolescents de 14-15 ans,
00:09:52 qui pourraient être influencés par les réseaux sociaux.
00:09:56 Mais à des gamins de 8 ans,
00:09:58 ils ont peut-être été manipulés ou instrumentalisés par des adultes.
00:10:02 - Et si les élèves portaient une tenue unique à l'école ?
00:10:05 Est-ce que cela pourrait être l'une des solutions
00:10:08 face à l'antrisme religieux ?
00:10:10 C'est l'idée proposée par le maire de Talmont-Saint-Hilaire,
00:10:14 au parent d'élèves et au professeur.
00:10:16 L'objectif, selon lui,
00:10:18 est de faire émerger un esprit de groupe,
00:10:20 mais aussi éviter les comparaisons.
00:10:23 - L'idée est soumise par vote aux parents et aux professeurs.
00:10:26 On dit oui à cette mesure au reportage de Michael Chahou.
00:10:30 - Dans le bureau du maire, elle est quasiment prête.
00:10:35 La tenue unique, ce n'est pas un uniforme,
00:10:37 proposée aux élèves des quatre écoles de la commune
00:10:40 de Talmont-Saint-Hilaire.
00:10:42 - L'idée, c'est de partir sur un modèle simple, pratique.
00:10:45 Ca se met au-dessus des habits,
00:10:47 et ça se met sur le temps scolaire, extra-scolaire,
00:10:50 et quand on rentre à la maison, on l'enlève.
00:10:53 - Dans un sondage effectué auprès des familles,
00:10:56 36 % des parents ont dit oui à cette sorte de blouse
00:10:59 qui sera fournie par la mairie.
00:11:01 - Il y a un esprit de groupe, de camaraderie,
00:11:03 et ça, ça se cultive.
00:11:05 Ca ne gommera pas les inégalités, je n'y crois pas.
00:11:08 Néanmoins, ils ont chacun la même dignité.
00:11:10 - Sur les quatre écoles, l'une d'entre elles a voté non.
00:11:13 Les parents sont partagés.
00:11:15 - Ca ne paraît pas du tout être la bonne solution,
00:11:18 puisque les enfants auront malgré tout les mêmes chaussures,
00:11:21 des différences de marques au niveau des chaussures,
00:11:24 des trousses, enfin, de tout.
00:11:26 - Que tout le monde soit pareil, c'est peut-être
00:11:29 quelque chose de favorable pour avoir des bonnes relations.
00:11:32 - Chez les enseignants, la vie est plutôt négative.
00:11:35 "Ce n'est pas l'école de monsieur le maire", disent les instits.
00:11:38 L'autre partie du sondage porte sur la levée des couleurs
00:11:41 et la reprise de la marseillaise, trois fois par an.
00:11:44 A la rentrée, le 11 novembre et le 8 mai,
00:11:46 les parents ont massivement voté oui à 71 %.
00:11:50 - C'est intéressant, parce que là, on parle de blouse,
00:11:53 c'est quelque chose qu'on a déjà connu en France.
00:11:56 - Oui, absolument. Cette idée est très bonne.
00:11:59 Je n'arrive pas à bien comprendre
00:12:01 la différence entre l'uniforme et ce T-shirt,
00:12:05 cette chemise, qui est d'ailleurs un peu tristounette.
00:12:10 - C'est vrai qu'ils auraient pu mettre autre chose que gris.
00:12:13 - Un petit effort vestimentaire à faire.
00:12:16 C'est une très bonne initiative,
00:12:18 tout ce qui peut, en effet, effacer les différences
00:12:22 et éviter que le communautarisme ne s'invite à l'école
00:12:26 est bienvenu et encouragé.
00:12:28 - La différence entre l'uniforme complet et la blouse,
00:12:32 c'est qu'on met par-dessus sa tenue,
00:12:34 donc il reste le pantalon, les chaussures, etc.
00:12:36 Mathieu Hoque, vous en pensez quoi ?
00:12:38 C'est une bonne idée d'instaurer une blouse dans ces écoles ?
00:12:41 Il n'y a pas que ça comme initiative.
00:12:43 Il y a aussi la levée des couleurs,
00:12:45 du drapeau à trois reprises au cours de l'année,
00:12:48 et la marseillaise, ça aussi,
00:12:50 des choses patriotiques qu'on ne voyait déjà plus
00:12:54 depuis longtemps dans nos écoles.
00:12:56 - Je distinguerais deux sujets,
00:12:58 la question vestimentaire et le reste des sujets
00:13:01 qui sont plutôt d'ordre de renforcement des liens
00:13:04 dans la communauté nationale.
00:13:06 Sur la question vestimotaire, j'ai mis un bémol
00:13:09 sur la question de l'uniforme ou d'un T-shirt,
00:13:12 c'est qu'on a toujours la sensation en France
00:13:14 qu'on va faire des lois pour la majorité
00:13:17 parce qu'on a une minorité de personnes qui posent des problèmes.
00:13:20 Or, là, on va pénaliser un certain nombre de jeunes
00:13:23 à devoir porter la même tenue
00:13:26 à cause de personnes qui utilisent la tenue vestimentaire
00:13:31 comme des outils de propagation religieuse,
00:13:33 que ce soit sur la question de la baïa ou etc.
00:13:36 Donc là-dessus, j'y mets un premier problème.
00:13:38 Ensuite, après, sur tout ce qui va être autour
00:13:41 de la communauté nationale, de faire nation,
00:13:43 là-dessus, je n'y vois que des bonnes nouvelles.
00:13:45 Je pense que la levée de drapeau, la marseillaise,
00:13:48 c'est des choses qui sont importantes à réapprendre
00:13:50 dans l'école républicaine, parce que l'école républicaine,
00:13:53 c'est la source du projet républicain,
00:13:55 c'est la source du projet des Lumières.
00:13:56 - C'est vrai qu'on a souvent eu l'impression
00:13:58 que beaucoup de Français étaient gênés
00:13:59 par la question du drapeau, de la marseillaise.
00:14:02 C'est bien de réinstaurer dès l'école primaire,
00:14:04 comme ça, la fierté du drapeau et de notre hymne national.
00:14:08 - Oui, et en même temps, dans le cas présent qui a été montré,
00:14:11 c'était plutôt les enseignants qui, visiblement,
00:14:13 étaient plutôt hostiles, en tout cas, une partie d'entre eux
00:14:15 étaient plutôt hostiles à l'idée,
00:14:16 notamment du drapeau et de la marseillaise,
00:14:18 alors que les parents d'élèves étaient plutôt favorables.
00:14:20 Là, il y a un fossé, qui n'est pas nouveau d'ailleurs,
00:14:22 qu'on a déjà constaté dans des études.
00:14:23 - Oui, j'allais dire, ça vous surprend finalement ?
00:14:25 - Non, pas vraiment.
00:14:26 Mais ce qui est inquiétant, c'est qu'une partie
00:14:27 du personnel enseignant ne soit pas davantage favorable
00:14:30 à ce genre de mesures.
00:14:32 - Les actes antisémites en France, en forte hausse,
00:14:35 on le sait depuis l'attaque du Hamas en Israël,
00:14:37 1 762 faits antisémites ont été recensés
00:14:40 depuis le début de l'année, et depuis le 7 octobre,
00:14:43 on voit une nette accélération, 1 518.
00:14:47 Il s'agit d'un chiffre trois fois supérieur déjà
00:14:49 au nombre d'actes ou propos antisémites
00:14:51 enregistrés sur l'ensemble de l'année 2022.
00:14:53 - Oui, dans le même temps, 560 cafés chrétiens
00:14:57 et 131 anti-musulmans ont été enregistrés.
00:14:59 Parmi ces actes et incidents antisémites,
00:15:01 la moitié se manifeste via des banderoles,
00:15:03 tags ou affiches, 22 % par des menaces et des insultes,
00:15:06 et 8 % par des attaques aux biens.
00:15:07 - Alors justement, triste illustration
00:15:09 de ce type de tag.
00:15:11 On a découvert de nouveaux tags contre Israël
00:15:14 dans la nuit de mercredi à jeudi,
00:15:15 sur la façade du centre d'histoire
00:15:17 et de la résistance et de la déportation à Lyon.
00:15:19 Voici ce qu'on pouvait y lire.
00:15:20 "Encore une fois, la France collabore",
00:15:22 ou encore "Génocide à Gaza".
00:15:25 - Des faits qui interviennent alors que ce lieu
00:15:27 doit accueillir une exposition à la fin du mois
00:15:29 dédiée à la figure de la résistance, Jean Moulin.
00:15:31 Les faits avec Miquel Dos Santos et Olivier Madini.
00:15:34 - Jean Moulin, condamnez-vous le Hamas.
00:15:37 Voici l'un des tags peints sur les murs
00:15:38 du musée de la résistance à Lyon.
00:15:41 Cette inscription sous-entend que le célèbre résistant,
00:15:44 torturé ici pendant la Seconde Guerre mondiale
00:15:46 par le régime nazi,
00:15:47 aurait été aujourd'hui dans le camp des terroristes.
00:15:50 Une erreur historique.
00:15:52 - On est en plein renversement des valeurs
00:15:53 et en pleine inversion du combat de Jean Moulin,
00:15:56 qui était un combat pour la République,
00:15:57 un combat pour les libertés publiques,
00:15:59 un combat contre l'antisémitisme.
00:16:01 Donc on s'aperçoit qu'il y a un détournement,
00:16:03 une falsification de l'histoire en convoquant Jean Moulin,
00:16:06 qui est absolument désastreuse.
00:16:08 - Les deux autres tags accusaient la France et Israël
00:16:10 d'être les collabos et les nazis d'aujourd'hui.
00:16:13 Deux inscriptions, "Génocide à Gaza",
00:16:15 comme toujours, la France complique
00:16:16 et encore une fois, la France collabore,
00:16:18 effacée depuis par la municipalité.
00:16:21 L'adjoint au maire de Lyon a fermement condamné ces dégradations.
00:16:24 - "Je condamne fermement ces tags retrouvés sur les murs
00:16:27 du centre d'histoire de la résistance et de la déportation.
00:16:30 Agiter les pires périodes de notre histoire
00:16:32 menace la concorde et l'unité nationale."
00:16:35 - La préfète Duron a également fait part de son indignation.
00:16:38 - "Ces nouveaux tags détournent honteusement
00:16:40 l'action héroïque de Jean Moulin et de la résistance,
00:16:43 ainsi que la mémoire des victimes de la déportation."
00:16:46 - Depuis les attaques du Hamas,
00:16:47 des tags antisémites ont été retrouvés sur une synagogue,
00:16:50 une école ou encore une pizzeria de la région lyonnaise.
00:16:53 - C'est quand même assez écœurant d'imaginer
00:16:57 seulement que Jean Moulin, héros de la résistance,
00:17:00 ait pu soutenir un seul instant les actes terroristes
00:17:03 menés par le Hamas le 7 octobre dernier.
00:17:06 Mais j'ai envie de dire quelque part,
00:17:07 il y a aussi un contexte politique
00:17:09 qui permet à certains de penser que Jean Moulin
00:17:13 aurait pu soutenir à une seule seconde le Hamas
00:17:15 à un moment donné, même Mathieu Hoque.
00:17:17 - On voit bien qu'il y a un continuum
00:17:18 entre l'antisionisme et l'antisémitisme là-dessus.
00:17:21 On voit que les tags qui sont faits
00:17:23 sur le musée de la résistance de Lyon,
00:17:25 ils sont à la fois antisémites,
00:17:26 c'est même plus à démontrer,
00:17:28 et antisionistes également,
00:17:29 puisqu'ils condamnent Israël en tant que pays
00:17:34 et en tant qu'État juif,
00:17:36 et surtout ils dressent un parallèle nauséabond
00:17:39 entre l'État d'Israël et le régime nazi,
00:17:42 voire le régime de Vichy également.
00:17:44 Et là-dessus, ce renversement des valeurs,
00:17:46 comme ça a été dit dans votre sujet,
00:17:47 est absolument choquant,
00:17:49 dans la mesure où Jean Moulin est un héros de la résistance,
00:17:52 est un héros de ce modèle républicain
00:17:55 qui est avec toutes ses composantes
00:17:57 et qui prône la liberté, l'égalité et la fraternité.
00:18:01 Notre héros national ne peut absolument pas être comparé
00:18:05 aux pires horreurs de l'histoire,
00:18:08 et là-dessus, je pense qu'il va falloir être très sévère
00:18:10 sur la question des personnes qui auront fait ces tags.
00:18:12 Mais le problème des tags,
00:18:13 c'est que c'est toujours difficile d'identifier l'auteur.
00:18:15 Ce qui est terrible, c'est qu'on salie notre mémoire nationale.
00:18:17 La France collabore, des mots graves,
00:18:20 génocide aussi en parlant de ce qui se passe à Gaza.
00:18:23 Là aussi, les mots ont un sens.
00:18:24 Oui, ces tags sont ignominieux
00:18:27 et le choix du lieu visé ajoute à l'abjection.
00:18:30 Et ils illustrent à la fois l'importation
00:18:31 du conflit israélo-palestinien sur le sol français,
00:18:34 mais aussi un antisémitisme culturel
00:18:37 qui affecte une partie de la communauté musulmane,
00:18:40 comme d'ailleurs le confirme à nouveau l'historien spécialiste
00:18:43 de l'antisémitisme et de la Shoah,
00:18:45 Georges Ben Sousan, dans Valores Actuelles, cette semaine,
00:18:47 où l'on rappelle d'ailleurs les chiffres
00:18:49 d'une étude fondée à Pôle de 2022,
00:18:52 qui montrait que 34 % des Français de confession musulmane
00:18:57 considéraient la commémoration de la Shoah comme secondaire,
00:19:00 et 59 %, plus encore,
00:19:03 qu'elle éclipsait la commémoration d'autres drames historiques.
00:19:06 Donc il y a un problème de fond là, qu'il faut vraiment traiter
00:19:08 et qu'il faut nommer, surtout.
00:19:10 Allez, 6h15 sur CNews,
00:19:12 et tout de suite, lors du rappel de l'actualité,
00:19:13 c'est avec vous, Marine Sabourin.
00:19:15 Une première livraison de carburant est arrivée hier soir
00:19:20 dans la bande de gaz à 17 000 litres au total,
00:19:23 afin de redémarrer les générateurs d'électricité des hôpitaux.
00:19:26 Après plusieurs semaines, Israël a finalement donné son feu vert.
00:19:28 L'État hébreu a refusé jusque-là ses livraisons,
00:19:30 de peur que le Hamas profite de ses arrivages.
00:19:33 Emmanuel Macron et certains chefs de parti
00:19:35 réunis hier à Saint-Denis ont conclu à l'impossibilité
00:19:37 d'organiser en l'État un référendum sur l'immigration.
00:19:40 Pour ce deuxième rendez-vous des rencontres de Saint-Denis,
00:19:42 le républicain Éric Ciotti, le socialiste Olivier Faure
00:19:45 et l'insoumis Manuel Bompard avaient fait défection
00:19:47 aux grandes dames du chef de l'État,
00:19:48 qui entendaient créer un consensus dans un pays fracturé.
00:19:52 Et puis dans le Doubs, trois hommes septuagénaires
00:19:54 sont soupçonnés d'avoir abusé d'enfants, de leurs familles
00:19:56 et de jeunes accueillis par leurs épouses,
00:19:58 assistantes maternelles ou familles d'accueil.
00:20:00 L'effet pourrait remonter jusqu'aux années 80.
00:20:02 Il pourrait y avoir une dizaine de victimes.
00:20:04 Une information judiciaire a été ouverte.
00:20:06 Autre affaire judiciaire à présent.
00:20:10 Un sénateur de Loire-Atlantique mis en examen
00:20:13 et placé sous contrôle judiciaire.
00:20:15 Joël Guerriot est soupçonné d'avoir drogué sa collègue députée
00:20:18 Sandrine Jossot lors d'une soirée mardi dernier.
00:20:21 Oui, la députée explique avoir été au domicile parisien du sénateur.
00:20:24 Elle a été prise d'un malaise après avoir bu en verre.
00:20:26 Un peu plus tard, des examens médicaux ont révélé
00:20:28 qu'elle était positive à l'ecstasie.
00:20:30 Les explications de notre journaliste polyjustice
00:20:32 Noémie Schultz.
00:20:33 Une confrontation a été organisée ce vendredi
00:20:37 avec d'un côté la plaignante Sandrine Jossot,
00:20:39 députée, de l'autre, le sénateur Joël Guerriot.
00:20:42 Les deux parlementaires se connaissent très bien
00:20:44 depuis une dizaine d'années.
00:20:45 La première a d'ailleurs aidé le second
00:20:47 dans sa dernière campagne électorale.
00:20:49 Et c'est pour fêter sa réélection que Joël Guerriot
00:20:52 avait invité mardi soir Sandrine Jossot
00:20:54 à venir boire un verre chez lui.
00:20:56 Très vite, la députée se sent mal, elle a des palpitations
00:20:59 et selon son avocate, elle aperçoit le sénateur
00:21:01 avec un petit sachet en plastique à la main, terrorisé.
00:21:05 Elle réussit à quitter ce "guet-à-pan"
00:21:07 comme le qualifie son avocate, maître Julia Minkowski.
00:21:10 Elle retourne à l'Assemblée nationale
00:21:11 où des collègues parlementaires finissent par appeler les secours.
00:21:15 Des prélèvements urinaires et sanguins
00:21:17 ont révélé la présence d'ecstasie.
00:21:19 Sandrine Jossot a donc déposé plainte
00:21:20 et une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris
00:21:23 pour "administration à une personne à son insu d'une substance de nature
00:21:27 à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes
00:21:30 pour commettre un viol ou une agression sexuelle".
00:21:33 Le sénateur a été arrêté, placé en garde à vue.
00:21:35 De l'ecstasie a été retrouvé à son domicile.
00:21:37 Selon nos informations, le suspect explique
00:21:40 qu'il ne savait pas que la poudre était de la drogue.
00:21:43 Il pensait que c'était un euphorisant
00:21:44 et qu'il n'a pas volontairement administré cette substance
00:21:48 à Sandrine Jossot.
00:21:50 Le conflit au Proche-Orient
00:21:52 avec l'inquiétude des habitants du nord d'Israël.
00:21:55 Le Hezbollah exerce une pression permanente
00:21:56 sur les forces militaires de Tsahal
00:21:59 et sur la population locale.
00:22:00 Les échanges de tir ont lieu tous les jours avec le sud-liban.
00:22:03 Reportage Thibault Marcheteau et Antoine Estève.
00:22:05 Depuis cette montagne, nous avons pu observer la situation.
00:22:09 Vous voyez en face de nous, il y a le Liban.
00:22:11 La ligne de démarcation se trouve ici, la fameuse "Blue Line".
00:22:14 Juste de l'autre côté, les positions du Hezbollah
00:22:16 sont disséminées partout sur le territoire
00:22:18 et tirent chaque jour des obus des mortiers en direction d'Israël.
00:22:22 Nous sommes allés dans le village qui se trouve juste en dessous
00:22:24 pour recueillir les témoignages des habitants.
00:22:27 Enas a les yeux rivés sur la colline, en face de chez elle.
00:22:30 En contrebas, chaque jour,
00:22:32 des missiles explosent, tirés depuis le Liban.
00:22:34 Il y a une pression, il y a une angoisse.
00:22:40 Ces brutes sont en face de nous et nous regardent tout le temps.
00:22:44 Ils veulent nous attaquer, nous tuer et détruire Israël.
00:22:52 Dans cette ville frontalière de 6 000 habitants,
00:22:56 aucun système ne permet d'alerter la population,
00:22:59 aucune alarme sonore.
00:23:00 En cas d'attaque du Hezbollah, il faut être prêt à se défendre.
00:23:04 Ici, on est tous très équipés.
00:23:06 On est tous prêts si quelque chose se passe en face.
00:23:09 Je ne vais pas vous dire combien d'habitants sont armés
00:23:11 pour des raisons de sécurité,
00:23:13 mais je peux vous dire qu'on est prêts 24 heures sur 24.
00:23:16 Pour s'informer sur les positions militaires du Hezbollah
00:23:20 et les dangers qu'elles représentent,
00:23:21 les habitants peuvent compter sur ce centre de recherche.
00:23:24 Ils publient des informations en temps réel sur Internet.
00:23:27 Le nombre de missiles dans les mains du Hezbollah,
00:23:31 c'est dix fois plus que le Hamas.
00:23:33 Ils ont même des missiles à guidage laser.
00:23:35 Et la tactique, c'est exactement la même.
00:23:37 Ils cachent les missiles dans les maisons, dans les écoles
00:23:40 et utilisent des boucliers humains.
00:23:42 Depuis une semaine, les échanges de tir entre le Hezbollah
00:23:47 et l'armée israélienne sont permanents.
00:23:49 Ici, la population est convaincue que le conflit actuel
00:23:51 va s'intensifier sur la frontière nord.
00:23:55 -Allez, retour en France,
00:23:56 avec les fêtes de fin d'année qui approchent.
00:23:59 Cette inquiétude pour beaucoup de Français,
00:24:01 y aura-t-il une grève massive à la SNCF ?
00:24:05 C'est la menace qui est brandie par plusieurs syndicats.
00:24:08 Cette question qu'on vous a posée et qui va vous intéresser
00:24:10 si vous nous regardez,
00:24:12 faut-il interdire les grèves dans les transports ?
00:24:14 C'est une question qu'on pose souvent.
00:24:16 En tout cas, 49 % des Français y sont favorables,
00:24:18 selon un sondage. C'est ça pour ces news ?
00:24:20 -Oui, dans le détail, ce sont les sympathisants de gauche
00:24:23 qui sont les plus réfractaires à cette idée, à 66 %,
00:24:26 alors que les sympathisants du centre et de droite
00:24:28 sont favorables à 59 %,
00:24:30 et 58 % écoutaient l'avis de quelques usagers.
00:24:32 -Ils peuvent faire grève, ils ont raison de se défendre,
00:24:37 de défendre leur salaire, on n'est pas contre.
00:24:39 Mais je pense que tous les Français,
00:24:41 ils sont pour la grève en dehors des vacances.
00:24:45 -Le principe de la grève de Noël, c'est surtout de frapper fort.
00:24:48 Et même si, justement, ça fait beaucoup de dégâts collatéraux,
00:24:52 c'est pour ça qu'ils sont entendus.
00:24:54 Si ça se fait après, finalement, est-ce que ça aura le même impact ?
00:24:56 -C'est comme si les médecins faisaient grève
00:24:59 en pleine épidémie. Voilà. D'accord ?
00:25:02 Donc, à un moment donné, il faut être un petit peu tolérant,
00:25:06 républicain et penser aux autres.
00:25:08 -Noël, c'est particulièrement difficile.
00:25:10 Il y a même des étudiants qui repartent en famille.
00:25:13 Je vois que l'an dernier, ça a été assez difficile pour eux.
00:25:16 Bon, qu'on laisse les gens au moins tranquilles à cette période-là.
00:25:19 -On a des pays comme l'Italie,
00:25:22 qui interdisent les grèves pendant les moments de fête,
00:25:24 notamment les fêtes de fin d'année. Faudrait-il faire pareil ?
00:25:27 -Effectivement, il faudrait au moins des pauses dans le conflit social
00:25:30 entre, justement, des partenaires sociaux,
00:25:33 que ce soit les syndicats et la direction des entreprises publiques,
00:25:36 notamment dans le transport, mais je pense aussi chez EDF
00:25:39 ou dans d'autres entreprises publiques.
00:25:42 Là-dessus, je suis plutôt favorable.
00:25:43 -Ça exaspère beaucoup de Français.
00:25:44 -Oui, c'est toujours la même technique de la prise d'otages des usagers
00:25:47 pour faire avancer des acquis,
00:25:50 pour essayer de préserver des acquis ou faire avancer
00:25:52 des intérêts catégoriels.
00:25:54 C'est parfaitement scandaleux et, en effet, il faudrait pouvoir interdire
00:25:57 ces grèves au moins durant les vacances scolaires.
00:26:00 -Alors, ce serait bien de ne pas gâcher les fêtes aux Français,
00:26:04 puisqu'ils sont dans un état d'esprit bien moins positif qu'en 2022.
00:26:08 Les Français sont nombreux à déclarer que l'inflation
00:26:11 a un impact inévitable sur leurs achats.
00:26:13 C'est une étude de la FEVAD qui nous dit ça.
00:26:15 -Oui, cela concerne aussi bien la nourriture que les cadeaux.
00:26:18 Un tiers des Français compte payer en plusieurs fois cette année
00:26:21 les explications de Corentin Briau.
00:26:23 -Une fois de plus cette année,
00:26:26 les Français anticipent pour préparer les cadeaux de Noël.
00:26:29 Pour une question d'organisation, évidemment,
00:26:32 mais également pour des raisons économiques.
00:26:35 S'y prendre en avance pour pouvoir étaler les dépenses.
00:26:38 -Je fais vraiment en petite partie par petite partie.
00:26:41 Donc, j'en achète un une semaine, l'autre l'autre semaine.
00:26:44 J'essaie de faire avec les moyens que j'ai.
00:26:46 -Oui, on étale plus qu'avant. On achète bien en avance.
00:26:50 Et puis, tout au long, depuis la rentrée,
00:26:54 on commence à y penser.
00:26:56 -Il y a ceux qui s'y prennent le plus tôt possible
00:26:58 et ceux qui trouvent des solutions pour que Noël coûte moins cher.
00:27:02 -On a réduit, on n'a pas fait un cadeau à tout le monde.
00:27:04 On a fait à deux personnes en particulier,
00:27:06 on a fait un Secret Santa en famille.
00:27:07 -Je n'aurai pas les mêmes cadeaux cette année
00:27:10 que les années précédentes.
00:27:11 Enfin, ça fait déjà, à mon avis, au moins deux ans
00:27:14 qu'on est effectivement comme ça.
00:27:16 Avant, j'avais des beaux sacs,
00:27:18 et maintenant, j'ai des porte-monnaies, quoi.
00:27:20 -Et d'autres qui profitent des journées
00:27:23 de promotions exceptionnelles.
00:27:24 -Vous allez voir le Black Friday, par exemple.
00:27:26 Ça peut correspondre à nos besoins pour les enfants,
00:27:30 pour les proches.
00:27:31 -Noël, une fête où certains vont privilégier
00:27:34 le bonheur des plus petits.
00:27:35 Cette année, le budget d'un Français
00:27:37 sera de 124 euros par enfant.
00:27:40 -Vous serez peut-être nombreux à aller aujourd'hui
00:27:42 et à commencer à faire vos cadeaux de Noël.
00:27:45 Cette question qu'on vous posera dans quelques instants.
00:27:48 Que faire face aux mineurs qui basculent
00:27:50 dans l'islam radical et qui deviennent une menace
00:27:52 pour notre sécurité nationale ?
00:27:54 Depuis le début de l'année,
00:27:55 une dizaine de mineurs ont été mis en examen
00:27:58 pour des projets terroristes.
00:27:59 On en parle juste après la pause.
00:28:01 ...
00:28:04 -6h30 sur CNews.
00:28:05 Bon réveil à tous ceux qui nous rejoignent
00:28:07 dans la matinale week-end.
00:28:09 On est encore ensemble jusqu'à 9h pour de l'info,
00:28:11 des analyses, des débats.
00:28:13 Pour décrypter l'actualité, à mes côtés,
00:28:15 Mathieu Hocle, secrétaire général du Cercle de réflexion,
00:28:18 et à Maurie Brelet, journaliste à Valeurs Actuelles.
00:28:21 Voici à présent les titres de votre journal.
00:28:23 Ce phénomène extrêmement inquiétant.
00:28:25 Que faire face aux mineurs qui basculent
00:28:28 dans l'islam radical et qui deviennent des menaces
00:28:30 pour la sécurité nationale ?
00:28:32 Depuis le début de l'année, une dizaine de mineurs
00:28:34 ont été mis en examen pour des projets terroristes.
00:28:37 Illustration ce matin avec l'un d'entre eux,
00:28:40 le ministre de l'Intérieur, André Loire.
00:28:42 Nos équipes ont recueilli le témoignage de son avocate.
00:28:45 Elle sera sur notre plateau à 8h45.
00:28:47 Il n'y aura donc pas de référendum sur les questions migratoires
00:28:50 ou sur d'autres sujets de société, d'ailleurs, faute de consensus.
00:28:54 C'est la conclusion des rencontres de Saint-Denis,
00:28:57 organisée hier par le chef de l'Etat avec les principaux chefs de parti.
00:29:01 Que retiendra l'histoire de ces rencontres politiques ?
00:29:04 Probablement pas grand-chose.
00:29:05 On fera le point avec le service politique de CNews.
00:29:08 Dans le Pas-de-Calais, plus de 260 communes ont été touchées.
00:29:11 Une cinquantaine de foyers étaient sans électricité hier.
00:29:15 Dans la plupart des communes, le niveau de l'eau est très haut.
00:29:18 Les habitants doivent s'organiser. Le reportage à suivre.
00:29:21 Nous serons également sur place avec nos envoyés spéciaux.
00:29:24 Elles sont le symbole des quêtes saines à Paris.
00:29:27 Plusieurs boîtes de bouquinistes ont été retirées hier soir
00:29:30 par la mairie de Paris.
00:29:31 Un test à quelques mois des Jeux olympiques.
00:29:34 Jusqu'à 900 boîtes devront être retirées
00:29:36 pour la cérémonie d'ouverture des JO.
00:29:38 Sécurité oblige.
00:29:39 Au grand désarroi des bouquinistes,
00:29:41 que nous entendrons dans cette édition.
00:29:44 -On commence avec ce phénomène extrêmement inquiétant.
00:29:50 Depuis janvier dernier,
00:29:51 plus de la moitié des mises en cause
00:29:53 dans des procédures terroristes ont moins de 18 ans.
00:29:56 10 mineurs ont été mis en examen pour des projets terroristes.
00:29:59 -Un adolescent de 15 ans vit en Indre-et-Loire
00:30:02 avec un autre adolescent de 16 ans.
00:30:04 L'ambassade d'Israël en Belgique avec un camion d'explosifs.
00:30:07 Les faits avec Sandra Buisson et Antoine Durand.
00:30:10 -C'est un projet terroriste qui a prospéré
00:30:13 via les réseaux sociaux.
00:30:14 Deux adolescents de 15 et 16 ans d'un même collège d'Indre-et-Loire,
00:30:18 un autre en Belgique,
00:30:19 et une cible, l'ambassade d'Israël de ce pays,
00:30:22 que les suspects envisageaient d'attaquer
00:30:24 avec un camion bourré d'explosifs.
00:30:26 L'un de ces jeunes vient d'une famille musulmane modérée,
00:30:30 sans histoire, aimante, lui-même était bon élève
00:30:33 et ne pouvait pas changer de comportement, selon son avocate.
00:30:36 -Il a trouvé un certain réconfort,
00:30:38 une sestème estime de lui-même
00:30:41 à défendre cette cause islamiste.
00:30:46 Il s'interrogeait sur le conflit israélo-palestinien
00:30:51 et, de fil en aiguille, avec ses recherches internet,
00:30:54 eh bien, il a été en contact avec des vrais djihadistes.
00:30:59 -Apologie du djihad, chante d'un hachide,
00:31:02 un client de Maître Avril Isen inquiète au collège
00:31:04 à tel point que le directeur va faire un signalement,
00:31:07 alors que la police l'a déjà dans son viseur.
00:31:10 Le jeune homme est arrêté fin août.
00:31:12 -Ils ont même créé un jeu vidéo
00:31:14 qui reprend les attentats que la France a pu subir,
00:31:18 où ils sont en scène, en train de tuer du Français.
00:31:23 Ils regrettent amèrement.
00:31:25 Ils prennent pleinement la mesure
00:31:27 qu'on n'est pas dans un monde virtuel.
00:31:30 -Dans son téléphone, une vidéo de lui,
00:31:32 armé, menaçant de commettre des assassinats en Occident.
00:31:36 Il est suspecté d'avoir créé des groupes sur une application
00:31:39 pour préparer le projet terroriste en question,
00:31:43 mais les adolescents n'étaient pas sur le point de passer à l'acte,
00:31:46 selon une source proche du dossier.
00:31:48 -C'est son avocate qu'on vient d'entendre.
00:31:52 Elle nous l'expliquera aussi tout à l'heure à 8h45,
00:31:56 mais c'est une armée en puissance
00:31:59 qui est en développement, en formation.
00:32:01 Ces jeunes qui se radicalisent via les réseaux sociaux,
00:32:04 qui ne viennent pas forcément de milieux radicalisés eux-mêmes,
00:32:08 mais qui sont hameçonnés, séduits par des groupes terroristes
00:32:12 qui viennent aussi cibler ces profils,
00:32:15 qui, de base, sont hors de tout soupçon.
00:32:18 On avait cet élève, il est bon élève.
00:32:21 On ne peut pas imaginer qu'il puisse se radicaliser de telle façon.
00:32:25 Mathieu Hoque.
00:32:26 -On voit entre 2015 et 2023
00:32:29 une mutation du terrorisme islamique en France.
00:32:31 En 2015, les terroristes islamiques, depuis Mohamed Merah,
00:32:35 n'étaient pas des acteurs isolés.
00:32:38 Ils étaient en lien, en intelligence,
00:32:40 avec des organisations terroristes, notamment Daesh,
00:32:43 car il y avait Daesh qui prospérait au Levant,
00:32:46 en Syrie et en Irak.
00:32:47 Donc, ça permettait d'aller se former là-bas.
00:32:50 On avait aussi un certain nombre de Français
00:32:52 qui partaient faire le djihad à l'étranger,
00:32:54 et les réimporter ensuite en France.
00:32:56 Là, aujourd'hui, on voit, en 2023, et depuis même un peu,
00:33:00 depuis 2019, je dirais,
00:33:01 on voit un terrorisme qui est beaucoup plus le fait
00:33:03 d'acteurs isolés,
00:33:05 et d'acteurs isolés qui se radicalisent par eux-mêmes
00:33:07 sur les réseaux sociaux,
00:33:09 et dont les passages à l'acte sont de plus en plus imprévisibles.
00:33:12 C'est ce qui rend les choses beaucoup plus compliquées pour l'État.
00:33:15 Comment on peut identifier quel est le point de passage à l'acte
00:33:19 d'un auteur terroriste isolé ?
00:33:21 Est-ce que c'est justement un différent à l'école,
00:33:25 c'est-à-dire un différent avec un professeur,
00:33:26 ce qui fait qu'il va cibler un ancien professeur ?
00:33:28 Est-ce que c'est la question israélienne
00:33:30 avec une ambassade israélienne ou une synagogue,
00:33:32 ou quelque chose qui s'apparente à la religion juive ?
00:33:35 Est-ce que c'est quelque chose qui s'apparente à l'État français,
00:33:39 donc à une préfecture ou à une autre administration publique,
00:33:42 ou un hôpital ?
00:33:43 Donc, là-dessus, on ne sait pas vraiment le passage à l'acte.
00:33:45 Et ensuite, après, la question, c'est comment on interpelle
00:33:48 et comment on va traquer ces mineurs qui sont radicalisés.
00:33:53 C'est très compliqué, il y a énormément de sujets,
00:33:56 mais j'en relèverai deux.
00:33:57 Un, c'est la question de la justice,
00:33:59 arrêtée avec cette ordance 45 de l'excuse de la minorité,
00:34:02 parce que justement, il faut revoir la politique pénale,
00:34:05 parce que les mineurs, aujourd'hui, ont une politique pénale
00:34:06 qui est beaucoup trop favorable
00:34:08 et donc qui ne permet pas toute une série de punitions
00:34:11 qui sont beaucoup plus lourdes.
00:34:13 Et puis le deuxième sujet, c'est à l'école,
00:34:15 et c'est comment, à l'école, on est capable de les extirper
00:34:18 du milieu scolaire et du milieu, donc, scolaire et école,
00:34:22 mais aussi de leur famille et de la loi des gangs
00:34:24 dans les quartiers populaires,
00:34:26 pour pouvoir les mettre dans des internats d'excellence
00:34:28 ou dans des internats, vraiment, avec un suivi psychologique
00:34:31 et un suivi éducatif qui soit beaucoup plus renforcé,
00:34:35 parce qu'aujourd'hui, ces gens-là posent problème à l'école.
00:34:37 On va en parler dans un instant, justement, de ces solutions
00:34:42 et de ce qu'a pu proposer, il y a quelques semaines,
00:34:44 Gabriel Attal, mais à Maurie Brelet,
00:34:47 comment la mort et la destruction peut-elle être le projet
00:34:50 d'un mineur de 15 ans ? C'est effrayant.
00:34:52 Oui, alors, il y a ceux qui sont contaminés par les réseaux sociaux
00:34:55 et par cette idéologie d'atmosphère sur Internet,
00:34:59 et puis il y a le noyau des radicalisés.
00:35:01 Il y a environ un millier en France de mineurs fichés
00:35:05 pour radicalisation islamiste,
00:35:07 donc le risque sécuritaire, il est évident.
00:35:09 Mohamed Mouroujkouf, l'assassin de Dominique Bernard,
00:35:13 qui a 20 ans, mais qui est radicalisé depuis des années,
00:35:15 avait déjà été fiché.
00:35:17 Il y a plusieurs années, en 2021, il y avait eu plusieurs signalements
00:35:20 effectués par son précédent établissement,
00:35:22 et tout ça n'a pas empêché son passage à l'acte.
00:35:24 Et la question, en effet, c'est qu'est-ce qu'on en fait,
00:35:26 une fois qu'on les a trouvés, identifiés, qu'est-ce qu'on en fait ?
00:35:29 Gabriel Attal, ministre de l'Éducation nationale,
00:35:31 a proposé de les sortir du système éducatif,
00:35:34 mais c'est-à-dire, sachant qu'en France,
00:35:37 l'instruction est obligatoire de 3 à 16 ans,
00:35:40 où est-ce qu'on les place ? Dans des centres fermés ?
00:35:42 Avec quels moyens ? Donc c'est un vrai sujet
00:35:44 qu'il est important de traiter rapidement,
00:35:47 parce que le risque sécuritaire, il est évident.
00:35:50 Quel avenir, justement, pour les 183 élèves
00:35:52 qui ont perturbé, il y a quelques semaines,
00:35:55 l'hommage à Dominique Bernard et à Samuel Paty.
00:35:57 Dominique Bernard, on le rappelle, un professeur tué le 13 octobre
00:36:00 devant son établissement scolaire à Arras.
00:36:03 Tous ces élèves avaient été exclus temporairement
00:36:06 à la demande du ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal.
00:36:08 Oui, mais un mois après ces incidents,
00:36:10 la majorité des conseils de discipline n'ont pas encore eu lieu.
00:36:13 Une partie des enseignants craignent que ces jeunes
00:36:15 soient totalement exclus du cursus scolaire,
00:36:17 récit de Mathieu Deveze.
00:36:19 Le flou demeure autour de l'avenir des 183 élèves
00:36:23 exclus temporairement de leurs établissements.
00:36:26 Tous ont perturbé la minute de silence
00:36:27 en hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty.
00:36:30 Selon Gabriel Attal, il s'agit de menaces
00:36:32 à l'encontre d'enseignants ou d'apologies du terrorisme.
00:36:35 Pour l'heure, le ministère de l'Éducation
00:36:37 ne souhaite pas communiquer sur les sanctions prises,
00:36:39 car tous les conseils de discipline n'ont pas encore eu lieu.
00:36:41 Selon le syndicat des personnels de direction de l'Éducation nationale,
00:36:44 ces conseils doivent se tenir en toute indépendance.
00:36:47 Le principe d'une sanction prise en établissement scolaire,
00:36:50 c'est qu'elle doit être éducative,
00:36:52 puisqu'on considère qu'on a affaire à des élèves, à des jeunes.
00:36:55 Bien évidemment, toute sanction prévue au règlement
00:36:58 peut être prise par le conseil de discipline
00:37:02 jusqu'à l'exclusion définitive.
00:37:03 En cas d'exclusion définitive,
00:37:05 l'Éducation nationale a obligation de rescolariser l'élève.
00:37:08 Mais si celui-ci a plus de 16 ans, l'école n'est plus obligatoire.
00:37:12 Les syndicats de police redoutent alors
00:37:13 que ces élèves soient livrés à eux-mêmes
00:37:15 et soient récupérés par des délinquants en puissance.
00:37:18 Tous les réseaux de trafic de stup
00:37:19 ou tous les réseaux islamistes qui se créent
00:37:23 n'hésitent pas à recruter auprès d'enfants désœuvrés,
00:37:27 déscolarisés, qui errent dans les rues,
00:37:30 leur promettant de l'argent, bien évidemment,
00:37:31 et leur promettant surtout une ascension sociale
00:37:34 dans une société parallèle.
00:37:35 Les élèves concernés sont aussi sujets à des poursuites judiciaires.
00:37:38 Ceux accusés d'apologie du terrorisme
00:37:40 risquent jusqu'à 5 ans d'emprisonnement
00:37:42 et 75 000 euros d'amende s'ils ont plus de 16 ans
00:37:45 et qu'on leur retire l'excuse de minorité.
00:37:48 - Mathieu Hocq, que faire des élèves radicalisés ?
00:37:51 - Un élément qui est important, c'est de se dire
00:37:54 qu'aujourd'hui, la majorité paye pour la minorité.
00:37:57 C'est-à-dire que dans les classes où il y a des élèves radicalisés,
00:38:00 c'est très compliqué d'enseigner.
00:38:01 C'est très compliqué d'enseigner sur la question des programmes,
00:38:03 sur la question des tenues vestimentaires.
00:38:05 On en parlait tout à l'heure,
00:38:06 ou sur tout un autre sujet d'atteinte à la laïcité.
00:38:09 Il faut absolument, moi, je pense, sortir ces gens-là,
00:38:12 ces élèves radicalisés de l'école,
00:38:14 les mettre dans des internats dits,
00:38:16 que nous on appelle d'excellence, mais qui sont des internats,
00:38:19 fermés avec de l'instruction, pour le coup, effectivement obligatoire.
00:38:23 Un petit peu sur le modèle du SNU,
00:38:25 Service National Universel,
00:38:26 où on va arrêter de le rendre volontaire,
00:38:29 parce que le SNU aujourd'hui est volontaire,
00:38:31 donc il faut absolument le rendre obligatoire.
00:38:33 Et puis ensuite, on va pouvoir augmenter sa durée
00:38:36 pour pouvoir justement garder la trace de ces gens-là,
00:38:39 au moins pendant six mois, un an,
00:38:41 pour éviter justement cette radicalité,
00:38:43 et surtout pour éviter de les perdre en route.
00:38:45 Parce que le plus grand drame de l'école aujourd'hui,
00:38:48 c'est qu'il y a des gens qui décrochent complètement
00:38:50 et que l'école ne voit plus,
00:38:51 alors que l'école est la seule institution de l'administration
00:38:54 qui voit tous les Français de leurs 3 ans jusqu'à leurs 16 ans.
00:38:59 Et aujourd'hui, le fait qu'il y ait des gens qui soient assignés
00:39:02 à résidence qui soient complètement décrochés de notre système
00:39:06 pose une menace sécuritaire pour reprendre les termes d'Amoury.
00:39:10 -Allez, dans le reste de l'actualité,
00:39:11 actualité politique cette fois,
00:39:13 il n'y aura pas de référendum sur l'immigration,
00:39:16 en tout cas, ce n'est plus à l'ordre du jour.
00:39:18 L'idée a été écartée hier
00:39:19 lors de ces deuxièmes rencontres de Saint-Denis.
00:39:22 Vous savez, ces rencontres organisées par le chef de l'État
00:39:24 avec les principaux chefs de parti,
00:39:26 en tout cas ceux qui ont bien voulu se rendre à cette deuxième réunion,
00:39:30 il n'y a pas eu de consensus.
00:39:32 Donc hier, les explications de notre journaliste politique,
00:39:34 Thomas Bonnet.
00:39:35 -L'organisation d'un référendum sur la question de l'immigration
00:39:39 n'est plus à l'ordre du jour.
00:39:41 Voilà la principale information à retenir
00:39:43 à l'issue des quelques 10 heures de discussion
00:39:46 dans le cadre des rencontres de Saint-Denis, 2e édition.
00:39:50 Aucun consensus n'a pu être trouvé entre les participants
00:39:54 parce que, en l'absence d'Éric Ciotti,
00:39:56 Jordan Bardella a été le seul à défendre
00:39:59 l'organisation d'un référendum sur la question migratoire.
00:40:02 Écoutez les réactions à la sortie des discussions.
00:40:04 -J'ai été aujourd'hui à Saint-Denis
00:40:06 le seul porte-parole de la France qui veut maîtriser l'immigration.
00:40:10 Le président de la République
00:40:12 n'envisage pas pour l'instant cette possibilité.
00:40:15 Je lui ai dit que la loi qui était actuellement en discussion
00:40:17 au Parlement ne suffirait pas
00:40:19 et qu'elle serait, somme toute, assez dérisoire.
00:40:21 -Je sors avec une grosse satisfaction,
00:40:23 une satisfaction immense,
00:40:25 c'est qu'il n'y aura pas de référendum sur l'immigration.
00:40:27 Il y a 2 personnes qui le portaient fortement.
00:40:30 L'une n'est même pas venue.
00:40:32 Et donc je ne comprends pas à quoi ça sert
00:40:33 de porter fortement une proposition
00:40:35 que le président mette à l'ordre du jour d'une réunion
00:40:37 et vous venez même pas sur des prétextes fallacieux
00:40:39 auxquels personne n'a rien compris.
00:40:41 -Pas de concret non plus en ce qui concerne les autres thématiques.
00:40:44 Il a beaucoup été question de la situation internationale
00:40:48 ainsi que de la situation institutionnelle de la Corse
00:40:52 et de la Nouvelle-Calédonie.
00:40:54 Des échanges à Saint-Denis qui, vous le savez,
00:40:56 avaient été boudés par 3 partis politiques,
00:40:59 la France insoumise, le Parti socialiste
00:41:01 et les Républicains ne se sont pas rendus
00:41:04 à ces échanges à Saint-Denis,
00:41:06 des échanges qui pourraient d'ailleurs se poursuivre
00:41:09 dans les prochaines semaines, voire les prochains mois.
00:41:12 -J'ai l'impression que l'histoire ne retiendra pas grand-chose
00:41:15 de ces rencontres de Saint-Denis.
00:41:16 En tout cas, 10 heures de discussion pour rien hier ou pas ?
00:41:19 -C'est depuis le début, c'est une opération de communication
00:41:22 de la part de Macron. Personne n'a jamais cru sérieusement
00:41:24 qu'il allait ressortir quelque chose de ce genre de réunion,
00:41:27 comme il n'en sort d'ailleurs jamais rien,
00:41:28 des symposiums ou des grandes conférences mondiales
00:41:31 type COP et G8 et G5 et G4 et compagnie.
00:41:35 Donc, il n'y avait rien à espérer,
00:41:37 d'autant plus que la moitié des représentants politiques
00:41:40 du pays n'étaient pas là.
00:41:42 Et évidemment, Macron, aujourd'hui, utilise ce prétexte,
00:41:46 finalement, pour ne pas faire de référendum sur l'immigration,
00:41:50 dont il sait que les Français risqueraient de répondre
00:41:53 à n'importe quelle question sur le sujet,
00:41:54 puisqu'on connaît leur position très ferme en la matière,
00:41:57 de répondre non à la moindre question posée par l'exécutif.
00:42:00 -Ils ont raté le coche, les LR,
00:42:02 en ne se rendant pas à cette réunion.
00:42:05 Ce qui est étonnant, c'est qu'ils sont favorables
00:42:07 à un référendum sur l'immigration.
00:42:08 Mais est-ce que c'est par volonté peut-être politicienne
00:42:12 de se démarquer en vue des élections européennes à venir ?
00:42:15 Que se passe-t-il chez les LR pour ne pas se rendre à cette réunion
00:42:18 et ne pas parler de ce sujet qui les importait, a priori ?
00:42:21 -Je pense que chez les LR, il y a plusieurs positions
00:42:23 déjà qui sont à noter.
00:42:25 -Vous avez déjà trouvé une position uniforme chez les LR ?
00:42:27 -La position, effectivement, plutôt portée à l'Assemblée nationale,
00:42:30 qui est de refuser en bloc le texte
00:42:33 et qui est plutôt sur la pline d'Eric Soti,
00:42:35 un référendum parce que c'est le peuple
00:42:37 qui devra trancher les questions migratoires.
00:42:40 Et puis il y a une ligne plutôt du côté du Sénat
00:42:43 qui est davantage en faveur de l'amendement du texte
00:42:46 et d'enrichir le texte par des propositions
00:42:49 qui sont beaucoup plus volontaristes.
00:42:51 Là où Emmanuel Macron, je pense,
00:42:53 a pris les pieds un peu dans le tapis, si je puis m'exprimer ainsi,
00:42:55 c'est qu'il avait constaté lors de l'entretien que Floeb
00:42:58 avait donné pour Valeurs actuelles il y a quelques années,
00:43:01 il avait essayé de dresser son diagnostic
00:43:03 sur les questions migratoires.
00:43:05 Le diagnostic était assez largement insuffisant
00:43:07 puisque lui considérait en 2017 qu'en réduisant la pauvreté,
00:43:11 il allait réduire l'insécurité.
00:43:13 Seulement, ce que l'on voit, c'est que le chômage a baissé
00:43:15 entre 2017 et 2022,
00:43:17 et l'insécurité et les dons liés à l'immigration
00:43:22 n'a fait qu'exploser sur le quinquennat.
00:43:25 Donc là-dessus, il a essayé de porter la voix
00:43:27 d'un éventuel référendum,
00:43:29 mais qui est un écran de fumée puisque de toute façon,
00:43:31 le référendum sur la question migratoire,
00:43:33 il n'a pas véritablement d'intérêt
00:43:35 puisque un référendum, c'est soit pour trancher
00:43:36 un blocage institutionnel,
00:43:38 là, il n'y en a pas réellement,
00:43:40 en tout cas, la loi suit la procédure parlementaire classique,
00:43:43 soit pour donner la voix au peuple français,
00:43:47 faire une sorte de grande consultation
00:43:49 des Français sur un sujet.
00:43:50 Or, on connaît les positions des Français
00:43:52 sur les questions migratoires qui sont toujours très fermes.
00:43:54 -6h46 sur CNews,
00:43:56 c'est l'heure du rappel de l'actualité.
00:43:57 Marine Sabourin.
00:43:58 -Y aura-t-il une grève massive à la SNCF
00:44:03 pour les fêtes de fin d'année ?
00:44:04 C'est la menace qui est brandie par plusieurs syndicats.
00:44:06 Alors, faut-il interdire les grèves dans les transports
00:44:09 pendant les vacances scolaires ?
00:44:10 49 % des Français y sont favorables,
00:44:12 selon un sondage CSA pour CNews.
00:44:15 Des boîtes de bookinistes ont été démontées hier soir à Paris
00:44:18 dans le cadre d'un test à quelques mois des Jeux olympiques.
00:44:21 Pour rappel, lors de la cérémonie d'ouverture prévue le 26 juillet,
00:44:24 jusqu'à 900 boîtes devront être retirées
00:44:26 par mesure de sécurité.
00:44:28 Beaucoup de bookinistes, environ 230,
00:44:30 n'ont aucun autre revenu.
00:44:32 Et puis, la guitare utilisée par Kurt Cobain
00:44:35 lors de son dernier concert a été vendue aux enchères
00:44:37 pour plus d'un million et demi de dollars hier.
00:44:39 Il s'agissait de la guitare préférée du leader du groupe Nirvana,
00:44:42 avec laquelle il a joué lors de sa dernière tournée en 1994.
00:44:46 Et fait assez rare, l'instrument a été vendu intact,
00:44:48 contrairement aux nombreuses guitares cassées sur scène par l'artiste.
00:44:52 -Allez, ce chiffre à présent,
00:44:55 244 000, c'est le nombre de victimes de violences conjugales
00:44:59 enregistrées l'an dernier.
00:45:01 Une hausse de 15 % par rapport à 2021,
00:45:04 selon le ministère de l'Intérieur.
00:45:05 -La Seine-Saint-Denis, la Guyane, le Pas-de-Calais
00:45:07 sont les départements qui affichent les plus forts taux de victimes
00:45:10 enregistrées des femmes dans près de 9 cas sur 10.
00:45:12 Et fait alarmant, seulement une victime sur quatre
00:45:14 porte plainte. Les détails avec Aminata Demphal.
00:45:17 -Dans son dernier bilan,
00:45:20 le ministère de l'Intérieur fait état
00:45:22 de quelque 244 000 victimes de violences conjugales.
00:45:26 En augmentation de 15 % sur un an,
00:45:29 ces violences concernent à 86 % les femmes.
00:45:32 -Il y a vraiment un problème de fermeté, de formation,
00:45:36 avec des juges qui hésitent à condamner à de la prison ferme,
00:45:39 ce qui fait que les auteurs,
00:45:41 même les agresseurs, sont en toute impunité.
00:45:44 -Pour le ministère de l'Intérieur,
00:45:46 ces augmentations sont notamment en partie expliquées
00:45:49 par la libération de la parole des femmes.
00:45:51 -Je pense qu'il y a eu une réelle prise en charge
00:45:54 des forces de l'ordre, qui prennent beaucoup mieux les plaintes,
00:45:58 mais je pense que les femmes, elles ont libéré leur parole
00:46:01 depuis bien longtemps déjà.
00:46:03 -Parmi les violences rapportées, les deux tiers sont d'ordre physique,
00:46:07 30 % sont verbales ou psychologiques,
00:46:09 et 5 % des violences sont sexuelles.
00:46:12 L'association demande plus d'efforts de l'Etat
00:46:14 et plaide pour la mise en place d'un dispositif
00:46:17 de recueil d'informations sur les victimes,
00:46:19 similaire à celui existant en Espagne.
00:46:21 -On va faire des évaluations en temps réel,
00:46:23 qui permettra de déclencher des mesures adéquates.
00:46:26 Il faudrait aussi créer un fichier des auteurs, des agresseurs.
00:46:30 -Comme en 2021, la Seine-Saint-Denis,
00:46:32 la Guyane, le Pas-de-Calais, le Nord et la Réunion
00:46:35 sont les départements qui affichent le plus fort taux
00:46:38 de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes
00:46:40 âgées de 15 à 64 ans.
00:46:42 -Situation toujours très compliquée
00:46:44 dans le Pas-de-Calais après les inondations
00:46:46 qui ont frappé le département.
00:46:48 262 communes ont été touchées,
00:46:50 nécessitant 39 interventions.
00:46:52 -Cinq blessés légers ont été recensés,
00:46:54 une cinquantaine de foyers étaient privés d'électricité hier
00:46:58 et 34 axes routiers coupés.
00:46:59 Dans de nombreuses communes, le niveau d'eau est très élevé.
00:47:03 -Justement, la solidarité s'organise dans ces villages,
00:47:06 car si la crue semble bel et bien désamorcée,
00:47:08 il est encore très difficile de circuler.
00:47:11 -Daniel, l'un des agriculteurs de la commune
00:47:13 que nous allons voir, vient en aide aux habitants
00:47:16 avec son tracteur au portage de Maxime Le Gay,
00:47:19 le récit d'Adrien Fontenot.
00:47:20 -Papi, mami, là, au bord, à l'entrée de la rue,
00:47:26 j'ai téléporté, tout ça.
00:47:28 -Depuis quelques jours, Daniel n'est plus un agriculteur
00:47:31 que pour d'autres. Avec les inondations
00:47:33 qui touchent la caloterie, lui et son tracteur
00:47:36 sont devenus indispensables aux quelques âmes
00:47:38 encore présentes dans la commune.
00:47:40 -Comme leur voiture, elle a baigné dans l'eau, tout ça,
00:47:43 du coup, on vient les aider, on vient les chercher
00:47:46 pour faire des courses, et puis après,
00:47:48 on va les ramener, quoi.
00:47:50 Après, on va les ramener.
00:47:52 -C'est un peu comme un taxi. -Oui, voilà.
00:47:54 -L'exploitation de Daniel a été noyée sous 1,50 m d'eau.
00:47:58 La caloterie submergée,
00:47:59 et le maire ne peut qu'apprécier cette reconversion solidaire
00:48:03 du maraîcher. -Principalement,
00:48:05 aller ramener des vêtements, des médicaments
00:48:08 aux personnes qui sont restées,
00:48:10 dont leurs maisons ne sont pas impactées
00:48:12 parce qu'elles sont très hautes, mais ils sont entourés d'eau.
00:48:16 Quand c'est possible, il y a que ces idées avec le tracteur.
00:48:19 -Dans la commune, plus de 80 % des habitants
00:48:22 ont été évacués, et malgré la solidarité,
00:48:25 le traumatisme de 1988 est encore présent.
00:48:28 Il y a 35 ans, les inondations étaient moins importantes,
00:48:32 mais l'eau n'était partie qu'au bout de 3 mois.
00:48:34 -Elles sont le symbole des quêtes saines à Paris,
00:48:39 les boîtes des bouquinistes.
00:48:41 A quelques mois des Jeux olympiques,
00:48:43 la mairie a retiré plusieurs d'entre elles.
00:48:45 L'objectif était de mesurer la faisabilité
00:48:48 du démontage de ces boîtes à quelques mois
00:48:50 des JO pour des raisons de sécurité.
00:48:53 -Jusqu'à 900 boîtes doivent être démontées
00:48:55 pour des raisons de sécurité,
00:48:57 et c'est le 26 juillet qui se déroule sur la Seine.
00:49:00 Les bouquinistes sont partagés entre colère et inquiétude.
00:49:03 Le récit est signé Célia Gruyère.
00:49:05 -Une grue et d'infinies précautions.
00:49:12 Les employés de la mairie de Paris ont démonté ce vendredi soir
00:49:16 quatre antiques boîtes à livres.
00:49:18 Un démontage qui n'est que temporaire.
00:49:21 Il s'agit d'un test avant les Jeux olympiques.
00:49:23 Les boîtes ont ensuite été remises en place.
00:49:26 Un groupe de bouquinistes a assisté à la Seine consternée.
00:49:29 -Il y a eu les inondations,
00:49:31 il y a eu Napoléon III qui a essayé de nous enlever,
00:49:34 de nous faire disparaître les bouquinistes.
00:49:36 Il y a eu l'occupation, la guerre, et les bouquinistes sont restés.
00:49:40 Et là, les Jeux olympiques, voilà.
00:49:42 C'est les Jeux olympiques qui vont peut-être avoir raison de nous.
00:49:46 -Ces boîtes emblématiques du paysage parisien
00:49:49 ont pour les plus vieilles 150 ans.
00:49:52 Ce démontage pose alors un réel problème de fragilité.
00:49:55 -C'est pas possible de démonter des boîtes sans faire de dégâts.
00:49:59 Vous avez des tas de boîtes qui sont complètement différentes.
00:50:02 Chaque boîte, c'est quasiment des boîtes personnalisées.
00:50:06 Donc à chaque fois, ça va être une chose différente.
00:50:09 Même là, s'ils arrivent à faire quelque chose là,
00:50:11 ils ne seront pas capables de le faire sur d'autres boîtes.
00:50:15 -Quelques élus parisiens sont venus soutenir les bouquinistes.
00:50:18 L'opération de démontage aura pris trois heures.
00:50:21 Aucun dégât apparent n'a été constaté.
00:50:24 -Ca fait mal au coeur quand même.
00:50:25 On n'a pas le temps de commenter, malheureusement,
00:50:29 parce qu'on doit passer au sport.
00:50:31 Mais on pense très fort à eux, les sports, tout de suite.
00:50:34 -Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:50:37 premier distributeur automobile en France.
00:50:40 ...
00:50:42 -Du football avec l'équipe de France
00:50:44 qui fait son retour ce soir à 20h45 face à Gibraltar.
00:50:47 -Un match de qualification pour l'Euro,
00:50:50 sans enjeu pour les Bleus,
00:50:52 qui ont déjà obtenu leur billet pour la compétition.
00:50:55 L'occasion pour Didier Deschamps de consolider
00:50:57 les acquis de son équipe.
00:50:59 Le jeune Warren Zahir-Emery pourrait honorer
00:51:02 sa première sélection après la blessure d'Edouard Daucavaminga.
00:51:05 -Vous avez profité de votre programme de choix
00:51:08 avec Autosphère,
00:51:09 premier distributeur automobile en France.
00:51:12 ...
00:51:14 -La laïcité mise à l'épreuve jusque dans les écoles primaires.
00:51:17 On en parle après la pub à Nice.
00:51:20 Des élèves de CE2 ont organisé des prières musulmanes
00:51:22 dans leur établissement.
00:51:24 Restez avec nous.
00:51:25 Je remercie Mathieu Hocq et Amaury Brelet.
00:51:28 A tout de suite.
00:51:29 ...
00:51:31 ...
00:51:33 -6h59 sur CNews, 7h même tout pile.
00:51:35 Une bonne journée commence forcément
00:51:38 avec la météo de Loïc Rousseval.
00:51:40 ...
00:51:41 -La météo avec Wurmodiff,
00:51:43 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:51:47 Wurmodiff, sur vous tout le temps.
00:51:49 -La météo avec Mystérieux Repulpant,
00:51:51 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:51:56 ...
00:51:57 -C'est l'heure de voir le temps pour la 1re partie du week-end.
00:52:00 Une France coupée en 2 parties.
00:52:02 La perturbation arrivée la veille par le Finistère
00:52:05 va circuler sur les départements au nord.
00:52:08 Des pluies, un vent de sud-ouest modéré à fort.
00:52:10 Un soleil simplement volé sur une large moitié sud.
00:52:13 Dès le lever du jour, des grisailles
00:52:15 présentes sur les départements du sud-ouest,
00:52:18 des grisailles de Saône ou en direction de l'Alsace.
00:52:21 Je vous rassure, les grisailles vont se dissiper
00:52:24 au fil des heures de l'après-midi.
00:52:26 Avant ça, les températures minimales,
00:52:28 souvent proches du zéro, parfois faiblement positives.
00:52:31 Proches du zéro en race campagne,
00:52:33 mais faiblement positives dans des grandes villes.
00:52:36 Comptez 3 degrés, par exemple, dans Strasbourg,
00:52:39 2 degrés seulement vers Rhodes,
00:52:41 mais des valeurs plus élevées sur les côtes.
00:52:43 A Brest, à La Rochelle ou à Nice, 12 degrés.
00:52:46 L'après-midi des maximales en hausse,
00:52:48 cette fois-ci, de 17 degrés sur la moitié sud,
00:52:51 avec l'ensoleillement, des températures à l'ombre,
00:52:53 à l'abri du vent.
00:52:55 Un soleil simplement volé, un temps lumineux,
00:52:57 pas de changements par rapport à la matinée.
00:53:00 Les pluies vont se décaler en direction du nord-est
00:53:03 au fil des heures, toujours ce vent de sud-ouest modéré à fort.
00:53:06 Bon week-end à tous.
00:53:07 Quoi que vous fassiez, faites-le bien.
00:53:10 A très vite.
00:53:11 -C'était la météo.
00:53:12 Avec Mystérieux Repulpant,
00:53:14 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:53:18 -C'était la météo.
00:53:19 Avec Wurtmodif, spécialiste des vêtements de travail
00:53:22 et chaussures de sécurité.
00:53:24 Wurtmodif, sur vous tout le temps.
00:53:26 -7h sur CNews.
00:53:27 J'ai le plaisir d'être incroyablement bien
00:53:30 t'accompagner ce matin dans la matinale,
00:53:32 week-end, forcément, puisque je suis avec Marine Sabourin.
00:53:36 -Forcément. -Avec Guillaume Bigot.
00:53:38 -Forcément. Et moi, je suis avec Marine Sabourin.
00:53:41 Aussi très bien accompagnée.
00:53:43 -Sans parler, Vincent Roy, qui est là aussi ce matin.
00:53:46 -Bonjour. -Bonjour.
00:53:47 -Je suis un peu loin de Marine Sabourin,
00:53:50 ce que je regrette. -Comment ça ?
00:53:52 -Je suis un peu loin de Marine Sabourin.
00:53:54 -Vous êtes proche de Marine Sabourin.
00:53:56 -Je suis proche par la pensée. -La chance fait partie du talent.
00:54:00 -On a la chance de vous avoir tous sur ce plateau.
00:54:03 Pour décrypter l'actualité, on est ensemble.
00:54:06 Jusqu'à 9h dans la matinale.
00:54:07 Les titres de votre journal de 7h.
00:54:10 A la une, la laïcité mise à l'épreuve
00:54:12 jusque dans les écoles primaires.
00:54:14 A Nice, des élèves de CE2 ont organisé des prières musulmanes
00:54:17 dans leur établissement.
00:54:19 5 cas ont été signalés.
00:54:20 Le maire Christian Estrosi a convoqué les parents ce vendredi.
00:54:23 Mais ce n'est pas la 1re fois qu'un tel phénomène se produit.
00:54:27 Un phénomène inquiétant, et on en parle dès le début.
00:54:30 A Lyon, la mémoire de la résistance
00:54:32 et de la déportation bafouée et détournée par des tags.
00:54:35 Des tags contre Israël et la politique de la France.
00:54:38 "Jean Moulin, condamnez-vous le Hamas."
00:54:41 Voilà ce qu'on pouvait lire.
00:54:42 Le héros de la résistance aurait pu soutenir
00:54:45 les actes terroristes du 7 octobre dernier.
00:54:47 Beaucoup de Lyonnais sont sous le choc.
00:54:50 Nous nous sommes rendus sur place.
00:54:52 Le conflit au Proche-Orient et la question des otages à Gaza.
00:54:55 Toujours au coeur des préoccupations de l'armée israélienne.
00:54:59 240 personnes sont toujours aux mains du Hamas.
00:55:01 Nous serons en direct avec nos reporters Antoine Estève
00:55:05 et Thibault Marcheteau pour faire le point sur la situation.
00:55:08 -On reviendra en France plus que quelques semaines
00:55:11 avant les fêtes de fin d'année.
00:55:13 Profitez de ce samedi pour anticiper l'achat des cadeaux.
00:55:16 Encore cette année, pour beaucoup d'entre vous,
00:55:19 l'inflation aura un impact inévitable
00:55:21 pour l'achat des cadeaux et les repas de fêtes.
00:55:24 On est allés vous interroger.
00:55:26 On commence avec ces signalements qui se multiplient
00:55:31 dans la ville de Nice.
00:55:32 Des prières musulmanes organisées par des élèves
00:55:35 dans plusieurs écoles primaires.
00:55:37 -C'est un débat qui a été fait depuis 9 ans.
00:55:40 -La rectrice de l'académie appelle à la plus grande fermeté.
00:55:43 Les parents de ces élèves ont été convoqués
00:55:46 par le maire Christian Estrosi
00:55:48 pour leur rappeler les valeurs de la République
00:55:50 et de la laïcité.
00:55:52 -C'est lors des pauses et à l'heure du déjeuner
00:55:54 que 5 élèves musulmans de CE2 ont prié dans la cour de récréation.
00:55:58 Les fêtes ont eu lieu mardi et jeudi
00:56:00 dans 2 écoles primaires de Nice,
00:56:02 l'une dans le centre-ville, l'autre dans le quartier prisé du port.
00:56:07 -En début de semaine, Christian Estrosi avait demandé
00:56:09 à ses collaborateurs de convoquer les parents de 2 autres élèves.
00:56:13 Ce vendredi, le maire de la ville a pris les choses en main.
00:56:17 -Je tiens à remercier les parents présents
00:56:19 et saluer l'esprit de responsabilité
00:56:21 de ces 3 familles.
00:56:22 Les cellules familiales n'ont démontré aucune volonté
00:56:25 d'enfreindre les principes de laïcité et de la République.
00:56:29 -Le rectorat de l'académie de Nice évoque un possible phénomène
00:56:33 de mimétisme. Néanmoins, aucune entorse
00:56:35 des principes de laïcité ne sera tolérée.
00:56:38 -Il y a derrière cela une tentative de déstabilisation de l'école.
00:56:41 Comme pour le phénomène des abayas à la rentrée,
00:56:44 nous devons faire preuve d'une fermeté
00:56:46 pour mettre un terme à ce type de comportement.
00:56:49 -Pour lutter contre les prières musulmanes à l'école,
00:56:52 le conseil municipal de Nice a voté plusieurs mesures.
00:56:55 Parmi elles, un plan laïcité destiné au personnel
00:56:58 des milieux scolaires, mais aussi un livret édité
00:57:01 pour les élèves niçois.
00:57:03 -On a bien senti que Christian Estrosi voulait apaiser la situation
00:57:06 en expliquant que les parents se démontraient coopératifs,
00:57:09 qu'il n'y avait pas de volonté d'enfreindre les principes.
00:57:13 Néanmoins, ces situations se sont multipliées
00:57:15 dans la ville de Nice depuis plusieurs mois.
00:57:18 En juin dernier, Christian Estrosi avait déjà signalé des cas.
00:57:21 On est au-delà d'un phénomène isolé.
00:57:23 On a quelque chose qui se répète. Est-ce inquiétant ?
00:57:26 -C'est très différent de ce qui se passe avec les adolescents.
00:57:30 L'adolescence est un âge de preuve
00:57:32 et c'est un âge de provocation.
00:57:34 À 8-9 ans, il faut être faire.
00:57:36 -Du mimétisme.
00:57:37 -C'est pas ça. Ca vient des parents, pointe à la ligne.
00:57:40 Là, il y a quelque chose d'incroyablement tartuffe.
00:57:43 On parle beaucoup d'islamo-gauchiste,
00:57:45 de l'islamo-droitisme.
00:57:47 La mairie de Nice, un secret de Polychinelle,
00:57:49 comme beaucoup de mairies en France, se sont appuyées sur des mosquées.
00:57:53 Ces mosquées ont l'air tout à fait respectables.
00:57:56 Elles n'appellent pas au djihad, mais derrière,
00:57:59 il y a l'idéologie des frères musulmans.
00:58:02 Ils travaillent main dans la main avec la mairie
00:58:04 car elles permettent d'avoir la paix sociale.
00:58:07 Mais derrière, il ne faut pas s'étonner
00:58:09 que des gens élevés dans cette idéologie,
00:58:11 quand ils ont 20 ans plus tard des enfants,
00:58:14 ils répètent ce que les parents leur ont appris à l'école
00:58:17 et ce qu'ils ont entendu à la mosquée.
00:58:19 Là, ce qu'on ne comprend pas bien,
00:58:22 c'est que ça remonte à l'époque de M. Sarkozy
00:58:24 quand il y a eu la volonté d'organiser l'islam de France.
00:58:27 Il a détaché l'islam de France de l'influence étrangère.
00:58:31 L'islam de France, majoritaire à ce moment-là,
00:58:33 c'était l'islam des frères musulmans.
00:58:36 L'UOEF, devenu musulman de France,
00:58:38 250 associations relaient, ils sont présents à Nice,
00:58:41 ils ont pris en main les choses,
00:58:43 il y a une éducation religieuse, y compris pour les enfants.
00:58:46 Si vous concentrez les gens,
00:58:48 parce qu'il y a aussi des concentrations géographiques,
00:58:51 je suis étonné qu'on s'étonne.
00:58:53 -Vincent Roy, vous êtes d'accord avec Guillaume Bigot ?
00:58:56 C'est le résultat de plusieurs décennies de montée de l'islamisme ?
00:59:00 -C'est le résultat de plusieurs décennies
00:59:02 de montée de l'islamisme généralisé,
00:59:04 dont on a là un surjon, une résurgence,
00:59:07 vous appelez ça comme vous voulez.
00:59:09 La responsabilité des parents était obligatoirement engagée,
00:59:13 les gamins ont 8 ou 9 ans.
00:59:14 -Vous ne croyez pas à la version des parents qui disent non ?
00:59:18 -On ne va pas laver plus blanc que blanc, on est la dupe de rien.
00:59:21 Il est évident qu'il y a 8 ou 9 ans,
00:59:23 c'est sous l'influence de vos parents que vous faites ceci ou cela.
00:59:27 -Relativement limité.
00:59:29 Donc, 1er point.
00:59:30 2e point, soyons clairs,
00:59:34 on est en train de dire qu'on va former le personnel
00:59:37 de l'école publique à la laïcité à coup de fascicule.
00:59:41 Enfin, de qui se moque-t-on ?
00:59:43 Évidemment, les mosquées sont derrière,
00:59:46 et la ville de Nice, en effet, comme beaucoup de villes,
00:59:50 veut acheter une paix sociale,
00:59:52 et par conséquent, a négocié des choses avec les mosquées,
00:59:55 le dialogue se fait, et puis voilà le résultat.
00:59:58 -Un mot sur les tags antisémites,
01:00:01 enfin, les actes antisémites, en France,
01:00:03 on parlera de tags dans un instant.
01:00:05 Les actes antisémites en France sont fortes hausses
01:00:08 depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier,
01:00:11 on l'a répété, 1762 faits antisémites
01:00:14 ont été recensés depuis le début de l'année,
01:00:16 et 1518 depuis le 7 octobre.
01:00:18 On voit une accélération très nette
01:00:20 dans les chiffres depuis cette attaque terroriste.
01:00:23 Il s'agit d'un chiffre trois fois supérieur
01:00:26 au nombre d'actes ou propos antisémites
01:00:28 enregistrés sur l'ensemble de l'année 2022.
01:00:31 -Dans le même temps, 564 faits antichrétiens
01:00:33 et 131 antimusulmans ont été enregistrés
01:00:36 parmi ces actes et incidents antisémites.
01:00:38 La moitié se manifeste via des banderoles,
01:00:41 tags ou affiches, 22 % par des menaces et des insultes,
01:00:44 et 8 % par des atteintes au bien.
01:00:46 -Nouvelle illustration,
01:00:47 je voulais vous en parler, de ces tags contre Israël
01:00:50 découverts dans la nuit de mercredi à jeudi
01:00:53 lors de la réportation de Lyon.
01:00:55 Voici ce qu'on pouvait y lire.
01:00:57 "La France collabore" ou "Génocide à Gaza".
01:00:59 -Des faits qui interviennent alors que ce lieu
01:01:02 doit accueillir une exposition à la fin du mois de novembre
01:01:05 dédiée à la figure de la Résistance.
01:01:08 Olivier Madigny.
01:01:09 -Jean Moulin, "Condamnez-vous le Hamas",
01:01:11 voici l'un des tags peints sur les murs du musée
01:01:14 de la Résistance à Lyon.
01:01:16 Cette inscription sous-entend que le célèbre résistant,
01:01:19 torturé ici pendant la Seconde Guerre mondiale
01:01:22 par le régime nazi, aurait été aujourd'hui
01:01:24 dans le camp des terroristes.
01:01:26 Une erreur historique.
01:01:27 -On est en plein renversement des valeurs
01:01:30 et en pleine inversion du combat de Jean Moulin,
01:01:32 un combat pour la République, pour les libertés publiques,
01:01:36 contre l'antisémitisme.
01:01:37 On voit un détournement, une falsification de l'histoire
01:01:40 en convoquant Jean Moulin, désastreuse.
01:01:43 -Les deux autres tags accusaient la France et Israël
01:01:45 d'être les collabos et les nazis d'aujourd'hui.
01:01:48 Deux inscriptions, "Génocide à Gaza",
01:01:51 "Toujours la France complique" et "Encore une fois, la France collabore",
01:01:54 effacées depuis par la municipalité.
01:01:57 L'adjoint au maire de Lyon a condamné ces dégradations.
01:02:00 -Je condamne ces tags retrouvés sur les murs
01:02:02 du centre d'histoire de la Résistance et de la déportation.
01:02:06 Agiter les pires périodes de notre histoire
01:02:08 menace la Concorde et l'unité nationale.
01:02:11 -La préfète Duron a fait part de son indignation.
01:02:13 -Ces nouveaux tags détournent l'action héroïque
01:02:16 de Jean Moulin et de la Résistance,
01:02:19 de la mémoire des victimes de la déportation.
01:02:21 -Depuis les attaques du Hamas,
01:02:23 des tags antisémites ont été retrouvés sur une synagogue,
01:02:26 une école ou une pizzeria de la région lyonnaise.
01:02:29 -Alors là, l'écœurement est total.
01:02:31 Comment on peut imaginer, en un seul instant,
01:02:34 que Jean Moulin aurait pu... -Oui, c'est un peu compliqué.
01:02:37 -Soutenir le Hamas et les attentats terroristes
01:02:40 du 7 octobre dernier en Israël ?
01:02:42 -C'est une forme moderne du révisionnisme
01:02:44 qui s'appelle le "wokisme".
01:02:46 -J'ajoute...
01:02:47 J'ajoute que vous avez eu une remarque
01:02:52 de l'adjoint au maire de Lyon,
01:02:54 qui s'est indigné du fait que la façade...
01:02:57 Le maire, lui, silence total.
01:03:00 Il y a des silences signifiants.
01:03:02 Il est préoccupé de quoi ?
01:03:03 Le maire de Lyon, des vélos dans sa ville ?
01:03:06 Ce fait-là, ne l'intéresse-t-il pas ?
01:03:08 La preuve, à preuve, silence.
01:03:12 -Il a peur de diviser, comme certains ?
01:03:14 -Non, il n'a pas peur de...
01:03:16 Je ne sais pas, je ne crois pas qu'il ait peur de diviser.
01:03:19 En tous les cas, ça ne le préoccupe pas.
01:03:22 Le "wokisme" poussé à son point de combustion,
01:03:26 c'est-à-dire l'idéologie qui fait fi de la tradition
01:03:31 et révise l'histoire, c'est a priori pas son problème.
01:03:34 On se demande donc quel est son problème
01:03:36 et ce que vise en tous les cas son silence.
01:03:40 Qu'est-ce qu'il signifie ?
01:03:42 -Les mots ont un sens.
01:03:44 La France collabore, terrible, sur ce musée-là,
01:03:46 de dire des choses pareilles.
01:03:48 Ou encore "génocide à Gaza".
01:03:50 Encore une fois, les mots ont un sens.
01:03:53 -On paye aussi 40 ou 50 ans de grande confusion,
01:03:56 notamment entretenue par l'Education nationale.
01:03:59 Mais là, on a...
01:04:00 Je vois un peu la transcription en tag
01:04:03 des propos de la députée Danielle Obono,
01:04:05 qui dit que le Hamas, c'est la résistance.
01:04:08 -Il y a une validation politique de ce type de propos
01:04:11 par certains députés de la France insoumise
01:04:14 qui parlent de résistance en parlant du Hamas.
01:04:16 -Ca salit notre mémoire, ça salit nos morts.
01:04:21 C'est un anachronisme total, bien sûr,
01:04:25 que jamais les FFI, les FTP ont franchi la frontière allemande
01:04:29 pour aller gorger des enfants ou des femmes,
01:04:32 je sais pas quoi.
01:04:33 C'est n'importe quoi.
01:04:34 Mais surtout, il y a cette volonté d'importer le conflit ici
01:04:39 et, en plus, de le repeindre
01:04:41 aux couleurs de la Seconde Guerre mondiale.
01:04:45 C'est la confusion mentale la plus totale.
01:04:47 Je me souviens d'une séquence qu'on a vue chez TPMP,
01:04:50 qui était lunaire et qui reflète cette confusion mentale.
01:04:54 Le jeune Mundi, c'est pas un professeur au Collège de France...
01:04:59 -De la télé-réalité.
01:05:00 -De la télé-réalité.
01:05:02 L'ex, voilà.
01:05:04 Il expliquait que les Français avaient collaboré
01:05:07 dans la guerre et que, grâce aux musulmans,
01:05:09 ils avaient pu résister à l'Allemagne nazie.
01:05:12 Cette confusion qui a été entretenue,
01:05:14 il a été remis à sa place,
01:05:15 mais c'est à la fois la confusion
01:05:18 et c'est à la fois la volonté, encore une fois,
01:05:21 de nazifier Israël d'un côté
01:05:23 et d'assimiler à la résistance au nazisme le Hamas.
01:05:27 Certains acteurs politiques le font.
01:05:29 Et en plus, avec la confusion mentale
01:05:32 et la faible culture historique, ça peut prendre.
01:05:35 -A l'origine de ces tensions, le conflit au Proche-Orient,
01:05:38 on va prendre la direction d'Israël.
01:05:40 Les opérations de l'armée se concentrent sur la recherche
01:05:44 des otages. On est en direct à Sderot avec Antoine Estève
01:05:47 et Thibault Marcheteau.
01:05:49 Bonjour à tous les deux.
01:05:50 Quelle est la situation aujourd'hui sur place ?
01:05:53 -Sur place, nous sommes sur la colline de Sderot,
01:05:56 qui se trouve juste en face du nord de la bande de Gaza,
01:05:59 en face de Gaza City, où les combats sont intenses.
01:06:02 On entend de nombreux bombardements de l'armée israélienne,
01:06:06 dont les positions se trouvent autour de nous,
01:06:08 avec l'artillerie, mais aussi des combats à l'intérieur de la ville,
01:06:12 à l'arme légère. Je vous laisse découvrir ces images.
01:06:15 Vous voyez la bande de Gaza à quelques centaines de mètres.
01:06:19 La communication de Tsaïl évolue ces derniers jours.
01:06:22 Depuis hier, ils affirment qu'ils cherchent à descendre
01:06:25 vers le sud du territoire de la bande de Gaza,
01:06:28 mais les troupes au sol semblent toujours mobiliser
01:06:31 autour de l'hôpital d'Al-Shoufa,
01:06:33 où de nouvelles découvertes de souterrains sont possibles.
01:06:36 Ensuite, la recherche des otages détenus par les hommes du Hamas,
01:06:40 la présence de réfugiés dans les camps de Khan Younes et de Rafah
01:06:43 retardent les opérations, parce qu'on pense ici
01:06:46 que les otages ont pu être cachés par le Hamas
01:06:49 au milieu des réfugiés palestiniens.
01:06:51 Un autre front complique les opérations de Tsaïl.
01:06:54 Nous y étions hier avec Thibault Marcheteau.
01:06:56 On assiste à de nombreux échanges de tirs,
01:06:59 entre l'US-Bollah et l'armée israélienne au nord,
01:07:02 ce qui complique les opérations ici en Israël.
01:07:05 Quant au bilan, l'agence palestinienne d'information
01:07:08 annonce ce matin 26 morts suite à des frappes israéliennes
01:07:11 dans le sud de la bande de Gaza et en Cisjordanie,
01:07:14 là aussi où la guerre fait rage dans les camps de réfugiés palestiniens.
01:07:18 D'après le Croissant Rouge, 5 Palestiniens sont morts.
01:07:21 C'était Anna Plouze, hier soir.
01:07:23 -Merci, Antoine Estève.
01:07:24 Merci à Thibault Marcheteau qui vous accompagne.
01:07:27 Vos images, qu'on va voir tout de suite,
01:07:30 l'inquiétude des habitants du nord d'Israël,
01:07:32 le Hezbollah qui exerce une pression permanente
01:07:35 sur les forces militaires de Tsaïl et la population locale.
01:07:38 Ce sera après le rappel de l'actualité.
01:07:40 Marine Sabourin.
01:07:41 -Une première livraison de carburant est arrivée hier soir
01:07:45 dans la bande de Gaza, 17 000 litres au total,
01:07:48 afin de redémarrer les générateurs d'électricité des hôpitaux.
01:07:51 Après plusieurs semaines, Israël a finalement donné son feu vert.
01:07:55 L'Etat hébreu refusait ces livraisons
01:07:57 de peur que le Hamas profite de ses arrivages.
01:08:00 Emmanuel Macron et les chefs de parti réunis hier à Saint-Denis
01:08:03 ont conclu à l'impossibilité d'organiser en l'Etat
01:08:06 un référendum sur l'immigration.
01:08:08 Pour ce deuxième rendez-vous, des rencontres de Saint-Denis,
01:08:11 le républicain Eric Ciotti, le socialiste Olivier Faure
01:08:15 et l'insoumis Manuel Bompard avaient fait défection,
01:08:17 grand-dame du chef de l'Etat qui entendait créer un consensus
01:08:21 dans un pays fracturé.
01:08:22 -Les victimes sont concernées d'avoir abusé d'enfants,
01:08:25 de leur famille et de jeunes accueillis
01:08:28 par leurs épouses assistantes maternelles.
01:08:30 Il pourrait y avoir une dizaine de victimes,
01:08:33 mais une information judiciaire a été ouverte.
01:08:36 -Je vous en parlais, donc,
01:08:37 l'inquiétude des habitants du nord d'Israël,
01:08:40 où le Hezbollah exerce une pression permanente.
01:08:43 Les échanges de tir ont lieu tous les jours
01:08:45 avec le sud du Liban.
01:08:47 Le reportage Thibault Marcheteau et Antoine Estel.
01:08:50 -Depuis cette montagne,
01:08:51 nous avons pu observer la situation.
01:08:53 En face de nous, il y a le Liban.
01:08:55 La ligne de démarcation se trouve ici, la fameuse "blue line".
01:08:59 De l'autre côté, les positions du Hezbollah sont disséminées
01:09:02 partout sur le territoire et tirent chaque jour des obus
01:09:05 des mortiers en direction d'Israël.
01:09:08 Nous sommes allés dans le village
01:09:09 pour recueillir les témoignages des habitants.
01:09:12 En contrebas, chaque jour,
01:09:14 des missiles explosent, tirés depuis le Liban.
01:09:18 -Il y a une pression,
01:09:20 il y a une pression,
01:09:22 il y a une angoisse.
01:09:23 Ces brutes sont en face de nous et nous regardent tout le temps.
01:09:28 Ils veulent nous attaquer, nous tuer et détruire Israël.
01:09:36 -Dans cette ville frontalière de 6000 habitants,
01:09:39 aucun système ne permet d'alerter la population,
01:09:41 aucune alarme sonore.
01:09:43 En cas d'attaque du Hezbollah, il faut être prêt à se défendre.
01:09:47 -Ici, on est tous très équipés,
01:09:49 on est tous prêts si quelque chose se passe en face.
01:09:52 Je ne vais pas vous dire combien d'habitants sont armés
01:09:55 pour des raisons de sécurité,
01:09:57 mais je peux vous dire qu'on est prêts 24h/24.
01:09:59 -Pour s'informer sur les positions militaires du Hezbollah
01:10:03 et les dangers qu'elles représentent,
01:10:05 les habitants peuvent compter sur ce centre de recherche.
01:10:08 Ils publient des informations en temps réel sur Internet.
01:10:12 -Le nombre de missiles dans les mains du Hezbollah,
01:10:15 c'est 10 fois plus que le Hamas.
01:10:17 Ils ont même des missiles à guidage laser.
01:10:19 La tactique est la même, ils cachent les missiles dans les maisons,
01:10:23 dans les écoles et utilisent des boucliers humains.
01:10:26 -Depuis une semaine, les échanges de tir
01:10:28 entre le Hezbollah et l'armée israélienne sont permanents.
01:10:31 Ici, la population est convaincue
01:10:33 que le conflit actuel va s'intensifier
01:10:36 sur la frontière nord.
01:10:37 -Retour en France à présent, avec les fêtes de fin d'année
01:10:41 qui approchent.
01:10:42 Une inquiétude pour beaucoup de Français.
01:10:44 Y aura-t-il une grève massive à la SNCF ?
01:10:47 C'est en tout cas la menace qui est brandie
01:10:49 par plusieurs syndicats.
01:10:51 On vous a posé la question,
01:10:53 faut-il interdire les grèves dans les transports
01:10:56 pendant les vacances scolaires ?
01:10:58 49 % des Français y sont favorables,
01:11:00 selon un sondage CSA pour CNews.
01:11:02 -Dans le détail, ce sont les sympathisants de gauche
01:11:05 qui sont les plus réfractaires à cette idée, à 66 %,
01:11:08 alors que les sympathisants du centre et de droite
01:11:11 y sont favorables à 59 et 58 %.
01:11:13 Écoutez l'avis de quelques usagers.
01:11:15 -Ils peuvent faire grève, ils ont raison de se défendre,
01:11:19 de défendre leur salaire, on n'est pas contre,
01:11:21 mais je pense que tous les Français,
01:11:24 ils sont pour la grève en dehors des vacances.
01:11:26 -Le principe de la grève de Noël, c'est surtout de frapper fort.
01:11:30 Même si, justement, ça fait beaucoup de dégâts collatéraux,
01:11:34 c'est pour ça qu'ils sont entendus.
01:11:36 Si ça se fait après, est-ce que ça aura le même impact ?
01:11:39 -C'est comme si les médecins faisaient grève
01:11:42 en pleine épidémie. Voilà. D'accord ?
01:11:44 Donc, à un moment donné, il faut être un petit peu tolérant,
01:11:48 républicain et penser aux autres.
01:11:50 -Noël, c'est particulièrement difficile.
01:11:52 Il y a même des étudiants qui repartent chez eux,
01:11:55 qui repartent en famille.
01:11:57 Je vois que l'an dernier, ça a été assez difficile pour eux
01:12:00 et qu'on laisse les gens moins tranquilles à cette période-là.
01:12:04 -C'est un serpent de mer, ce sujet.
01:12:06 Il faut faire comme en Italie et empêcher les grèves
01:12:09 pendant les fêtes de fin d'année ou pendant les vacances scolaires ?
01:12:13 Vincent Roy, à votre avis ?
01:12:14 -Non, écoutez...
01:12:16 Au vrai, je n'en sais rien.
01:12:20 On est à l'époque du vivre-ensemble.
01:12:22 Ca me choque beaucoup que chaque année,
01:12:24 les gens de la SNCF disent qu'on va faire grève
01:12:27 au moment où ça ennuie le plus les usagers.
01:12:31 Puis, je vais vous dire le fond de l'affaire.
01:12:34 Il ne me semble pas que les gens de la SNCF
01:12:38 soient les plus malheureux dans ce pays.
01:12:41 Il ne me semble pas qu'il s'agisse là
01:12:43 d'une population en plein désespoir, en pleine déshérence,
01:12:47 avec des salaires si bas qu'il faille faire grève.
01:12:50 Je crois que, dans ce cas-là, si ceux-ci font grève,
01:12:54 alors d'autres vont avoir mille justifications,
01:12:57 effectivement, pour faire grève,
01:12:59 parce qu'il y a des gens qui, à mon sens, sont plus à la peine.
01:13:02 -J'aurais l'occasion de vous faire réagir de 8h à 9h.
01:13:06 On va finir avec cette question.
01:13:08 Noël aura-t-il une saveur différente cette année ?
01:13:11 Si les fêtes approchent à grands pas,
01:13:13 plus d'un tiers des Français se sentent moins positifs qu'en 2022.
01:13:17 Pourquoi ? Principalement à cause de l'inflation.
01:13:19 Elle aura un impact, selon eux, inévitable sur leurs achats.
01:13:23 C'est le résultat d'une étude.
01:13:25 -Cela concerne aussi bien la nourriture que les cadeaux.
01:13:28 Un tiers des Français compte payer en plusieurs fois cette année
01:13:31 pour les cadeaux de Noël.
01:13:33 -Une fois de plus cette année,
01:13:34 les Français anticipent pour préparer les cadeaux de Noël,
01:13:38 pour une question d'organisation, évidemment,
01:13:41 mais également pour des raisons économiques.
01:13:43 S'y prendre en avance pour pouvoir étaler les dépenses.
01:13:47 -Je fais vraiment en petite partie par petite partie.
01:13:50 J'en achète un une semaine, l'autre l'autre semaine.
01:13:53 J'essaie de faire avec les moyens que j'ai.
01:13:55 -Oui, on étale plus qu'avant.
01:13:57 On achète bien en avance.
01:13:59 Et puis, tout au long, depuis la rentrée,
01:14:02 on commence à y penser.
01:14:03 -Il y a ceux qui s'y prennent le plus tôt possible
01:14:06 et ceux qui trouvent des solutions pour que Noël coûte moins cher.
01:14:10 -On a réduit, on n'a pas fait un cadeau à tout le monde.
01:14:13 On a fait un secret de Sainte-Anne en famille.
01:14:16 -Je n'aurais pas les mêmes cadeaux cette année
01:14:19 que les années précédentes.
01:14:21 Ca fait déjà, à mon avis, au moins deux ans
01:14:23 qu'on est effectivement comme ça.
01:14:25 Avant, j'avais des beaux sacs.
01:14:27 Et maintenant, j'ai des porte-monnaies.
01:14:29 -Et d'autres qui profitent des journées
01:14:32 de promotions exceptionnelles.
01:14:34 -Vous allez voir le Black Friday, par exemple.
01:14:36 Ca peut correspondre à nos besoins pour les enfants,
01:14:39 pour les proches.
01:14:41 -Noël, une fête où certains vont privilégier
01:14:43 le bonheur des plus petits.
01:14:45 Cette année, le budget d'un Français
01:14:47 sera de 124 euros par enfant.
01:14:49 -Depuis le début de l'année,
01:14:51 une dizaine de mineurs ont été mis en examen
01:14:54 pour des projets terroristes,
01:14:56 un phénomène extrêmement inquiétant.
01:14:58 Restez avec nous sur C News. On en parle juste après la pause.
01:15:01 7h29 sur C News.
01:15:06 Je vous souhaite un très bon réveil dans la matinale.
01:15:09 Avec Marine Sabourin, Guillaume Bigot et Vincent Roy
01:15:12 pour commenter l'actualité.
01:15:14 Voici les titres de votre journal de 7h30.
01:15:17 Avec à la une cette question.
01:15:18 Que faire face aux mineurs qui basculent dans l'islam radical
01:15:22 et qui deviennent des menaces pour notre sécurité nationale ?
01:15:25 -Les mineurs ont été mis en examen
01:15:27 pour des projets terroristes.
01:15:29 Ce matin, avec l'un d'entre eux, âgé de 15 ans,
01:15:32 scolarisé en Indre-et-Loire.
01:15:33 Nos équipes ont recueilli le témoignage de son avocate.
01:15:37 Elle sera sur notre plateau à 8h45.
01:15:39 On fera le bilan catastrophique des dégâts dans le Pas-de-Calais.
01:15:42 Plus de 260 communes ont été touchées.
01:15:45 Une cinquantaine de foyers étaient sans électricité hier.
01:15:48 Dans la plupart des communes, le niveau de l'eau est encore très haut.
01:15:52 Les habitants doivent s'organiser.
01:15:54 On va les suivre et nous serons sur place avec nos envoyés spéciaux.
01:15:57 Elles sont le symbole des quêtes saines à Paris.
01:16:00 Plusieurs boîtes de bouquinistes ont été retirées hier soir
01:16:04 par la mairie de Paris.
01:16:05 Un test à quelques mois des Jeux olympiques.
01:16:07 Jusqu'à 900 boîtes doivent être retirées
01:16:10 pour la cérémonie d'ouverture.
01:16:12 Sécurité oblige. Au grand désarroi des bouquinistes.
01:16:15 -On commence avec ce phénomène extrêmement inquiétant.
01:16:18 Depuis janvier dernier,
01:16:19 plus de la moitié des mises en cause
01:16:21 dans des procédures terroristes
01:16:23 ont été mises en examen.
01:16:24 En moins de 18 ans, 10 mineurs ont été mis en examen.
01:16:27 -Parmi eux, un adolescent de 15 ans qui vit en Indre-et-Loire
01:16:31 avec un autre adolescent de 16 ans.
01:16:33 Il visait l'ambassade d'Israël en Belgique
01:16:35 avec un camion bourré d'explosifs.
01:16:37 Les détails de Sandra Buisson et Antoine Durand.
01:16:40 -C'est un projet terroriste qui a prospéré via les réseaux sociaux.
01:16:44 Deux adolescents de 15 et 16 ans d'un même collège d'Indre-et-Loire,
01:16:48 un autre en Belgique,
01:16:49 et une cible, l'ambassade d'Israël de ce pays
01:16:52 envisageait d'attaquer avec un camion bourré d'explosifs.
01:16:55 L'un de ces jeunes vient d'une famille musulmane modérée,
01:16:58 sans histoire, aimant lui-même, était bon élève
01:17:01 avant de changer de comportement, selon son avocate.
01:17:04 -Il a trouvé un certain réconfort,
01:17:08 une sestème estime de lui-même
01:17:10 à défendre cette cause islamiste.
01:17:16 Il s'interrogeait sur le conflit israélo-palestinien
01:17:21 et, de fil en aiguille, avec ses recherches internet,
01:17:24 il a été en contact avec des vrais djihadistes.
01:17:29 -Apologie du djihad, Chandan Achid, le client de M. Avril Isen,
01:17:33 inquiète au collège à tel point que le directeur
01:17:35 va faire un signalement alors que la police l'a déjà dans son viseur.
01:17:39 Le jeune homme est arrêté fin août.
01:17:41 -Ils ont même créé un jeu vidéo
01:17:44 qui reprend les attentats que la France a pu subir,
01:17:48 où ils sont en scène, en train de tuer du Français.
01:17:52 Ils regrettent amèrement.
01:17:55 Ils prennent pleinement la mesure
01:17:57 qu'on n'est pas dans un monde virtuel.
01:18:00 -Dans son téléphone, une vidéo de lui,
01:18:02 armé, menaçant de commettre des assassinats en Occident.
01:18:06 Il est suspecté d'avoir créé des groupes sur une application
01:18:09 pour préparer le projet terroriste en question,
01:18:12 mais les adolescents n'étaient pas sur le point de passer à l'acte,
01:18:16 selon une source proche du dossier.
01:18:18 Comment peut-on, à seulement 15 ans,
01:18:20 soutenir un projet de mort et de destruction comme celui-ci ?
01:18:24 -On peut, lorsque le contexte familial s'y prête.
01:18:30 On peut quand on est...
01:18:33 -Vous voyez que son avocate nous dit que le contexte familial...
01:18:37 -C'est comme dans l'école.
01:18:38 Le contexte familial ne joue pas, les parents ne sont jamais impliqués.
01:18:42 C'est formidable.
01:18:44 Ca descend directement du prophète, sans doute.
01:18:47 -De qui se moque-t-on ?
01:18:48 Enfin, franchement, évidemment qu'il y a le contexte.
01:18:52 Guillaume Bigaud le précisait, il y a les mosquées,
01:18:55 et puis il y a le contexte familial.
01:18:57 Ca ne nous n'est pas comme ça ex nihilo.
01:19:00 Il faut arrêter de raconter n'importe quoi.
01:19:02 -Là, on a 10 mineurs, depuis le début de l'année,
01:19:07 qui sont mis en examen pour des projets terroristes.
01:19:10 C'est un phénomène qui doit nous inquiéter particulièrement.
01:19:14 D'abord, ils sont plus vulnérables et plus facilement malléables
01:19:18 pour les précateurs ou les entrepreneurs de haine.
01:19:22 Ensuite, il faut bien comprendre
01:19:25 que les gens qui projettent de faire des attentats,
01:19:28 je ne suis pas d'accord avec cette théorie du loup solitaire
01:19:31 ou des gens qui sont auto-endocrines,
01:19:33 c'est par définition collectif,
01:19:35 ils cherchent aussi les points de vulnérabilité.
01:19:39 Beaucoup sont extrêmement surveillés,
01:19:41 extrêmement encadrés.
01:19:43 À un moment, on a eu aussi la crainte dans les services
01:19:46 de voir des femmes conduire des attentats
01:19:48 parce qu'elles étaient moins repérées
01:19:50 et moins identifiées comme djihadistes.
01:19:53 Là, peut-être ce sont aussi des mineurs.
01:19:55 Il y a eu aussi des abaya, etc.
01:19:57 On sent qu'il y a eu une offensive
01:19:59 qui était très claire au mois de septembre.
01:20:02 Pas exactement les mêmes gens,
01:20:04 c'était plutôt des frères musulmans
01:20:06 pour essayer de créer des conflits dans les écoles
01:20:09 et pousser à cette radicalisation.
01:20:12 Mais ça a probablement radicalisé aussi des jeunes.
01:20:15 Enfin, je ne me cesse de répéter ça,
01:20:17 mais il y a une sorte de point aveugle
01:20:19 qu'on ne veut pas voir,
01:20:21 c'est qu'un jeune garçon de 15-16 ans
01:20:23 a un goût pour la violence, naturellement.
01:20:25 - Vous avez entendu ?
01:20:27 Ils ont recréé des jeux vidéo
01:20:29 reproduisant les attentats qu'on a connus en France
01:20:32 dans lesquels ils se mettent en scène.
01:20:34 - C'est la pornographie post-moderne
01:20:36 que les bobos ne veulent pas voir.
01:20:38 La pornographie sexuelle n'est plus partout.
01:20:41 C'est le goût des jeunes pour la violence
01:20:44 et de tester leur courage, leur héroïsme.
01:20:47 Si les gens leur disent qu'ils vont le faire réellement...
01:20:50 On peut connecter ça aussi à ce qu'on voit aux Etats-Unis.
01:20:54 Vous avez des tueries de masse
01:20:55 chez ces gamins qui sont complètement
01:20:58 un peu azimutés, mis de côté, etc.,
01:21:00 et qui finissent par passer à l'acte.
01:21:02 Ils sont dans le virtuel,
01:21:04 mais ils ne voient pas la différence avec le réel.
01:21:07 Si vous les chargez d'une idéologie qui les pousse à ça...
01:21:11 - Cette avocate qu'on vient d'entendre
01:21:13 dans ce reportage sera notre invitée à 8h45.
01:21:16 Pour avoir entendu une partie de son interview
01:21:18 réalisée par nos équipes,
01:21:20 elle donne l'alerte sur la situation
01:21:22 et elle explique clairement qu'il y a une armée...
01:21:26 - Il y a un terrain.
01:21:27 - Une armée de mini-djihadistes
01:21:29 qui est silencieuse, qui se prépare,
01:21:31 qui est endoctrinée sur les réseaux sociaux,
01:21:34 notamment par les groupes terroristes.
01:21:37 - Ils n'auront pas de freins.
01:21:39 - On entendra.
01:21:40 C'est intéressant d'avoir son avis sur ce plateau.
01:21:43 Il sera avec nous à 8h45.
01:21:44 Un référendum sur l'immigration n'est plus à l'ordre du jour.
01:21:48 C'est dans l'actualité politique.
01:21:50 Ca vous fait déjà sourire, Vincent Roy.
01:21:53 Je vous ai vu sourire pendant les titres.
01:21:55 En l'absence de consensus, l'idée a été écartée hier
01:21:58 lors de cette deuxième rencontre de Saint-Denis
01:22:01 organisée par le chef de l'Etat
01:22:03 avec les différents chefs de parti.
01:22:05 Ecoutez les explications de notre journaliste politique,
01:22:09 et on en parle sur ce plateau.
01:22:10 - L'organisation d'un référendum sur l'immigration
01:22:13 n'est plus à l'ordre du jour.
01:22:15 Voilà la principale information à retenir
01:22:18 à l'issue des quelques 10 heures de discussion
01:22:21 dans le cadre des rencontres de Saint-Denis, 2e édition.
01:22:24 Aucun consensus n'a pu être trouvé entre les participants
01:22:28 parce qu'en l'absence d'Éric Ciotti,
01:22:30 Jordan Bardella a été le seul à défendre
01:22:33 l'organisation d'un référendum sur la question migratoire.
01:22:37 Ecoutez les réactions à la sortie des discussions.
01:22:39 - J'ai été aujourd'hui à Saint-Denis
01:22:41 le seul porte-parole de la France qui veut maîtriser l'immigration.
01:22:45 Le président de la République n'envisage pas pour l'instant
01:22:49 cette possibilité.
01:22:50 Je lui ai dit que la loi en discussion au Parlement
01:22:53 ne suffirait pas et qu'elle serait assez dérisoire.
01:22:56 - Je sors avec une grosse satisfaction,
01:22:58 une satisfaction immense,
01:23:00 c'est qu'il n'y aura pas de référendum sur l'immigration.
01:23:03 Il y a 2 personnes qui le portaient fortement.
01:23:06 Je ne comprends pas à quoi ça sert de porter fortement
01:23:09 une proposition que le président mette à l'ordre du jour
01:23:13 et vous ne venez pas sur des prétextes fallacieux.
01:23:16 - Pas de concret non plus en ce qui concerne les autres thématiques.
01:23:20 Il a beaucoup été question de la situation internationale
01:23:23 ainsi que de la situation institutionnelle de la Corse
01:23:26 et de la Nouvelle-Calédonie.
01:23:28 Des échanges à Saint-Denis, qui, vous le savez,
01:23:31 avaient été boudés par 3 partis politiques,
01:23:34 le PS et les Républicains,
01:23:36 ne se sont pas rendus à ces échanges à Saint-Denis,
01:23:39 des échanges qui pourraient se poursuivre
01:23:42 dans les prochaines semaines, voire les prochains mois.
01:23:45 - Ces rencontres de Saint-Denis,
01:23:47 c'est quand même l'ultime artifice démocratique
01:23:50 d'un quinquennat en panne de carburant politique
01:23:53 ou en panne de majorité absolue, tout du moins.
01:23:56 - Vous avez vu qu'à chaque fois, c'est très long
01:23:59 pour qu'il n'en ressorte rien.
01:24:01 Nous avons un président...
01:24:03 Oui, la 1re fois, ça s'était terminé à 2 ou 3h du matin.
01:24:06 Nous avons un président qui est très bavard,
01:24:09 il nous raconte des histoires.
01:24:11 Le problème, c'est que les histoires,
01:24:13 c'est fait pour endormir les enfants.
01:24:16 Et les Français, de ce point de vue,
01:24:18 ne sont absolument pas dupes.
01:24:20 Sur cette histoire de référendum, il y a une double méprise.
01:24:23 La 1re, c'est que pour faire rentrer la question sociétale
01:24:27 dans le cadre d'un référendum,
01:24:29 il faudrait modifier l'article 11 de la Constitution,
01:24:32 quand bien même cet article serait modifié.
01:24:35 Il y aurait référendum,
01:24:37 sauf que si vous ne modifiez pas dans le même temps
01:24:41 l'article 55 de la dite Constitution
01:24:43 qui met les normes françaises au-dessous des normes européennes,
01:24:47 vous pouvez décider par référendum ce que vous voulez dans ce pays.
01:24:51 De toute façon, sans la modification de l'article 55,
01:24:54 rien ne se passe. 1re méprise.
01:24:57 2e méprise. Depuis le début,
01:24:59 le président de la République ne veut pas de ce référendum.
01:25:02 Il est, si j'ose dire, sur la ligne tout bon
01:25:06 qu'il déclarait dans le monde hier, au référendum sur l'immigration,
01:25:10 il ne peut y avoir de réponse que populiste.
01:25:13 Évidemment, personne ne veut entendre
01:25:16 ce que les Français ont à dire,
01:25:18 puisqu'on sait très bien ce que les Français diraient
01:25:21 s'il y avait référendum.
01:25:23 Donc, on continue de gouverner
01:25:26 sans se soucier de ce que veut le peuple.
01:25:29 Attention, la méthode est dangereuse.
01:25:32 Au bout d'un moment, les urnes parleront.
01:25:34 - Tout ça pour ça, Guillaume Higo ?
01:25:37 - C'est-à-dire que le président de la République
01:25:39 fait de plus en plus penser à une sorte de magicien,
01:25:42 mais le magicien, ça peut fonctionner
01:25:44 que si on ne voit pas ses tours de passe-passe.
01:25:47 Les magiciens sont étonnants, on sait que c'est pas toujours vrai,
01:25:50 mais on ne voit pas les tours, les fils, les ficelles.
01:25:53 - Donc là, grand débat, CNR, Convention citoyenne,
01:25:56 réunion Tapperware, maintenant les trucs de Saint-Denis,
01:25:59 tout on a bien compris, en réalité.
01:26:01 Ça, c'est vraiment le premier point.
01:26:03 C'est complètement éventé, si vous voulez.
01:26:05 En plus, c'est des techniques qui sont vraiment bas de gamme,
01:26:08 des trucs de cadre de chez Colgate,
01:26:10 "on va faire une réunion pour se parler entre nous,
01:26:13 "ça ira mieux, soulagez-vous, parlez", etc.
01:26:15 Les techniques de politique politicienne,
01:26:17 c'est de flatter les uns et les autres,
01:26:19 leur donner quelques documents secrets défense,
01:26:22 qui ne sont pas les chefs de leur camp,
01:26:24 pour essayer de les monter les uns contre les autres.
01:26:26 Il y a une réponse du berger à la bergere.
01:26:29 Les partis politiques, ayant compris ça,
01:26:31 eux aussi font de la politique.
01:26:33 En fonction de leurs intérêts de politiciens,
01:26:35 personnels ou partisans,
01:26:37 participent ou ne participent pas.
01:26:39 C'était censé faire un truc d'union nationale.
01:26:42 - C'était un intérêt à se démarquer en étant dans l'opposition,
01:26:46 se valoriser à l'approche des élections européennes.
01:26:50 - M. Bardella a intérêt à récupérer son brevet
01:26:52 de Premier communauté.
01:26:53 On a également Mme Tondelier et M. Roussel
01:26:57 qui ont intérêt à récupérer le leadership
01:27:00 à la gauche de la gauche.
01:27:02 Tout ça était supposé être une sorte d'ersatz
01:27:05 de gouvernement d'union nationale.
01:27:07 - C'est un théâtre, ce qui s'est passé.
01:27:09 - C'est un théâtre avec, surtout, un mauvais metteur en scène
01:27:14 qui veut, comme dans les films de Bernard-Henri Lévy,
01:27:17 se filmer lui-même, s'autofilmer pour se glorifier.
01:27:19 Là où c'est gênant, c'est que si lui veut rester
01:27:22 comme François Pignon de la Ve République,
01:27:25 ça discrédite aussi la fonction présidentielle.
01:27:28 C'est plus grave, car cette fonction est la clé de voûte
01:27:31 de nos institutions de la Ve.
01:27:33 - Attention, avec une petite chose à rajouter.
01:27:35 Vous avez Mlle Le Pen, je l'appelle Mlle Le Pen,
01:27:40 par rapport à Mme Le Pen, qui dit à Jordan Bardella
01:27:44 qu'on pourrait s'allier sur cette question du référendum.
01:27:47 Donc il y a un appel du pied...
01:27:49 - Vous parlez de Marion Maréchal ?
01:27:51 - Il y a un appel du pied de Marion Maréchal
01:27:54 vers Jordan Bardella sur cette question.
01:27:56 - La politique politicienne, puis le concret,
01:27:59 la pauvreté s'aggrave en France.
01:28:01 Ce sont les conclusions du rapport du Secours Caltolic.
01:28:04 Plus d'un million de bénéficiaires,
01:28:06 dont 75 % en situation d'extrême pauvreté,
01:28:09 ont été recensés l'année dernière.
01:28:11 - Parmi ces bénéficiaires,
01:28:13 avec ou sans enfants, alors que le nombre d'enfants
01:28:16 et de femmes à la rue augmente, l'association demande
01:28:19 la création de moins 20 000 places d'hébergement d'urgence.
01:28:22 Les détails avec Aminata Demphal.
01:28:24 - Cette année encore,
01:28:25 le Secours Catholique tire la sonnette d'alarme.
01:28:28 Dans le contexte de fortes inflations
01:28:30 sur l'alimentation et l'énergie,
01:28:32 la pauvreté en France est en nette augmentation.
01:28:35 En 2022, 95 % des personnes reçues par l'association
01:28:39 vivaient sous le seuil de pauvreté
01:28:41 et sous le seuil de pauvreté de 1 128 €,
01:28:44 trois quarts d'entre elles étant en situation d'extrême pauvreté.
01:28:48 - On a vu un recul du pouvoir d'achat de l'ordre de 7 %,
01:28:51 et pourtant, on parle de personnes
01:28:53 qui vivent déjà avec moins de 600 € par jour.
01:28:56 Ca veut dire qu'en 2022, le revenu moyen
01:28:58 des personnes qu'on a rencontrées, c'est 18 € par jour et par personne.
01:29:02 - Et si la pauvreté s'intensifie,
01:29:04 elle touche en premier lieu les femmes seules et les mères isolées.
01:29:08 Elle représente près de 47 % des personnes accueillies
01:29:11 par le Secours catholique.
01:29:13 - Elles sont plus affectées en cas de rupture,
01:29:15 dans un parcours de vie, notamment de rupture conjugale.
01:29:19 Elles sont plus souvent à temps partiel subi
01:29:21 ou elles travaillent dans des secteurs moins bien rémunérés,
01:29:25 les secteurs du soin, du nettoyage, les secteurs éducatifs.
01:29:28 - Outre l'inflation,
01:29:30 les autres facteurs principaux de la pauvreté en France
01:29:33 sont l'augmentation du nombre de personnes étrangères
01:29:36 sans droit au travail, la hausse de la part de personnes sans ressources
01:29:40 et les nombreuses situations de non-recours aux aides sociales.
01:29:43 Rien qu'entre 2021 et 2022,
01:29:45 l'extrême pauvreté a augmenté de 3 points.
01:29:48 - Quasiment 7h45 sur CNews,
01:29:50 c'est l'heure du rappel de l'actualité avec Marine Sabourin.
01:29:54 - Y aura-t-il une grève massive à la SNCF
01:29:56 pour les fêtes de fin d'année ?
01:29:58 C'est la menace qui est brandie par plusieurs syndicats.
01:30:02 Faut-il interdire les grèves dans les transports
01:30:04 pendant les vacances scolaires ?
01:30:06 49 % des Français y sont favorables,
01:30:09 selon un sondage CSA pour CNews.
01:30:11 Des boîtes de bouquinistes ont été démontées hier soir à Paris
01:30:15 dans le cadre d'un test à quelques mois des Jeux olympiques.
01:30:18 Pour rappel, lors de la cérémonie d'ouverture prévue le 26 juillet,
01:30:22 jusqu'à 900 boîtes devront être retirées par mesure de sécurité.
01:30:26 Beaucoup de bouquinistes, environ 230, n'ont aucun autre revenu.
01:30:29 La guitare utilisée par le chanteur américain Kurt Cobain
01:30:33 lors de son dernier concert a été vendue aux enchères
01:30:36 pour plus d'un million de dollars.
01:30:38 Le préféré du leader du groupe Nirvana,
01:30:40 avec lequel il a joué lors de sa dernière tournée en 1994,
01:30:44 effet assez rare, l'instrument a été vendu intact
01:30:47 contrairement aux nombreuses guitares cassées sur scène par l'artiste.
01:30:51 -On en vient à cette situation compliquée
01:30:53 dans le Pas-de-Calais,
01:30:55 après les inondations qui ont frappé le département.
01:30:58 262 communes ont été touchées, nécessitant 39 interventions.
01:31:02 5 blessés légers ont été recensés.
01:31:04 -Une cinquantaine de foyers étaient toujours privés d'électricité
01:31:08 et notre axe routier toujours coupé.
01:31:10 Dans de nombreuses communes, le niveau d'eau est élevé,
01:31:13 comme à la Madeleine-sous-Montreuil,
01:31:16 où nous retrouvons Maxime Legay et Jules Bedot.
01:31:18 Le combat continue pour les habitants.
01:31:21 Quelle est la situation ?
01:31:22 -Une décrue qui a débuté, mais un niveau d'eau qui reste élevé
01:31:28 à plusieurs endroits où certaines maisons sont encore inondées,
01:31:32 comme sur les images de Jules Bedot.
01:31:34 Nous sommes à la Madeleine-sous-Montreuil,
01:31:37 où les habitants souhaitent accélérer cette décrue.
01:31:40 Munis de sacs de sable, ils tentent de colmater les brèches
01:31:43 dans une digue qui a cédé lors des inondations
01:31:46 et qui retarde cette décrue.
01:31:47 L'objectif, pour eux, est de sortir l'eau des maisons
01:31:51 pour pouvoir nettoyer leur domicile avant l'arrivée de l'hiver.
01:31:54 Des riverains craignent le retour de la pluie
01:31:57 prévue pour ce week-end et qui devrait jouer en leur défaveur.
01:32:00 Une pluie qui a d'ores et déjà commencé à tomber
01:32:03 depuis 6h du matin ici.
01:32:05 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:32:07 est attendu en début d'après-midi dans le village de Audruyck
01:32:11 pour y rencontrer les élus et les sinistrés victimes des inondations.
01:32:15 - Merci à vous, Maxime Le Guet.
01:32:17 Merci à Jules Bedot qui vous accompagne derrière la caméra.
01:32:21 Voici le JT Sport.
01:32:23 - Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
01:32:28 premier distributeur automobile en France.
01:32:33 - On commence avec cette prise de parole du capitaine des Bleus,
01:32:36 Kylian Mbappé, hier en conférence de presse.
01:32:39 - Le joueur de l'équipe de France va-t-il participer au JO 2024
01:32:43 s'il n'est pas décisionnaire ?
01:32:45 Mbappé a affirmé vouloir porter les couleurs de la France
01:32:48 en juillet prochain.
01:32:49 - J'ai toujours voulu jouer les Jeux olympiques.
01:32:52 Maintenant, c'est pas moi qui décide.
01:32:54 C'est mon employeur qui décide.
01:32:56 Ce serait un plaisir de les jouer.
01:32:58 Si mon employeur veut pas que je les fasse,
01:33:01 je le ferais pas et ce sera pas un problème.
01:33:03 Mais j'aimerais les jouer.
01:33:05 - Vous avez profité de votre programme de choix
01:33:08 avec Autosphère,
01:33:09 premier distributeur automobile en France.
01:33:12 - Et pour finir, notre focus de 7h45.
01:33:17 Il concerne ce matin les violences conjugales.
01:33:20 Le ministère de l'Intérieur a donné les chiffres cette semaine.
01:33:23 244 000 victimes.
01:33:25 Cela représente une hausse de 15 % par rapport à l'année précédente.
01:33:30 Nous sommes avec Muriel Reus,
01:33:32 présidente de l'association Femmes Avec,
01:33:34 association de défense des droits des femmes.
01:33:37 Merci d'être avec nous ce matin, de témoigner sur notre antenne.
01:33:40 Ce chiffre, selon vous,
01:33:42 il traduit une hausse factuelle des violences
01:33:45 ou une libération de la parole, comme l'affirme le gouvernement ?
01:33:49 - Il traduit évidemment une hausse des violences.
01:33:52 Vous l'avez dit, 15 % de plus.
01:33:54 Ce chiffre, il a doublé depuis 2016.
01:33:57 Alors, est-ce qu'on peut l'attribuer à la libération de la parole ?
01:34:00 Oui, bien sûr, en partie.
01:34:03 Je pense qu'on peut l'attribuer aussi à d'autres facteurs.
01:34:05 On peut l'attribuer au fait que les femmes ont davantage pris conscience
01:34:09 du spectre des violences.
01:34:10 La sensibilisation que nous menons à ce monde associatif,
01:34:14 monde institutionnel, monde politique, depuis de nombreuses années,
01:34:17 leur a fait prendre conscience
01:34:18 que les violences n'étaient pas que des violences physiques.
01:34:20 Elles sont toujours majoritaires dans le cas des violences conjugales, à 66 %.
01:34:25 Mais elles sont aussi psychologiques, verbales, sexuelles et domestiques.
01:34:30 Les femmes ont pris conscience aujourd'hui
01:34:32 que le retrait d'un passeport, le retrait d'une carte d'identité,
01:34:35 le contrôle sur un compte bancaire constituait une violence.
01:34:39 Et de la même façon, elles ont pris conscience des violences cyber,
01:34:43 c'est-à-dire du contrôle de leur téléphone, de leurs allées et venues.
01:34:47 Donc, le spectre des violences a augmenté
01:34:49 et forcément, les femmes qui se font rendre compte
01:34:52 ont davantage signalé cela à la police.
01:34:56 Je dois aussi dire que ces chiffres ne sont pas sous-estimés,
01:35:01 puisque l'étude produite par le ministère de l'Intérieur
01:35:05 démontre que seulement une femme sur quatre
01:35:07 signale l'effet qu'elle a subi.
01:35:09 Donc, comme moi, vous transformez le chiffre des violences
01:35:12 aujourd'hui signalé par quatre,
01:35:14 et vous voyez qu'on est proche du million.
01:35:16 Il y a effectivement la libération de la parole,
01:35:19 et puis il y a aussi, il faut le souvenir,
01:35:22 des dispositifs qui se sont nettement améliorés,
01:35:24 la prise en charge, bien sûr, dans les commissariats
01:35:27 et dans les gendarmeries.
01:35:29 Et puis, on va dire aussi
01:35:33 les modifications sur les enquêtes judiciaires.
01:35:36 Il y a plus de mains courantes,
01:35:38 il y a... qui sont moins interdites,
01:35:40 parce que quand une victime porte plainte,
01:35:42 une enquête est ouverte sur instruction du parquet,
01:35:44 des mesures de protection améliorées.
01:35:46 Tout cela concourt au fait que les femmes portent davantage,
01:35:51 signalent davantage les violences dont elles sont victimes.
01:35:53 - Muriel Reus, j'ai Vincent Roy à côté de moi,
01:35:55 qui a une petite question pour vous.
01:35:58 - Oui, bonjour, madame.
01:36:00 Une toute petite question.
01:36:01 On sait que ces violences ont augmenté.
01:36:03 Il y a trois points de fixation, si j'ose dire.
01:36:05 Il y a la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-France et la Réunion.
01:36:11 Il s'avère que la Seine-Saint-Denis est une région très pauvre,
01:36:15 les Hauts-de-France également.
01:36:17 Est-ce que vous voyez une corrélation
01:36:20 entre justement la pauvreté et...
01:36:23 - Les violences conjugales.
01:36:24 - Est-ce que ce sont deux régions qui sont emblématiques, si j'ose dire ?
01:36:29 - La corrélation, on peut la faire sur les féminicides, par exemple.
01:36:31 Il y a eu 145 féminicides en 2022.
01:36:34 On sait que 60 % d'entre eux ont été connus en Outre-mer.
01:36:38 Et ensuite, évidemment, le reste,
01:36:40 en Seine-Saint-Denis, vous l'avez évoqué,
01:36:44 en Seine-Maritime également.
01:36:46 Est-ce qu'il y a une corrélation avec la pauvreté et la précarité ?
01:36:50 Vraisemblablement.
01:36:51 Il y a une corrélation très éducative aussi.
01:36:54 C'est-à-dire que là où les populations sont formées
01:36:56 et où les hommes sont formés et sont peut-être plus éduqués,
01:37:02 ils contrôlent peut-être davantage leurs gestes.
01:37:04 Mais je tiens à dire qu'on sait que ces violences existent
01:37:07 dans tous les foyers et dans toutes les catégories socioprofessionnelles.
01:37:11 La violence, elle est partout.
01:37:13 Elle n'est pas systématiquement liée à une condition particulière sociale
01:37:19 ou...
01:37:20 Oui, sociale.
01:37:22 Mais effectivement, certains chiffres,
01:37:24 comme les féminicides par exemple qu'on arrive à analyser,
01:37:27 se produisent dans des régions où l'éducation des hommes
01:37:30 est peut-être moins bonne que celle que l'on pourrait attendre.
01:37:33 Merci à vous, Muriel Réus, présidente de l'association Femmes avec.
01:37:37 D'abord, acceptez de témoigner sur notre antenne
01:37:40 concernant ces chiffres dévoilés par le ministère de l'Intérieur.
01:37:43 On va marquer une courte pause dans la matinale ou week-end.
01:37:46 On revient dans un instant à 8h.
01:37:47 On évoquera ces élèves de CE2 à Nice
01:37:50 qui ont organisé des prières musulmanes dans leur établissement.
01:37:53 La laïcité mise à l'épreuve jusque dans nos écoles primaires.
01:37:57 On en débattra, on en discute avec mes invités dans quelques minutes.
01:37:59 Le temps pour moi de remercier Vincent Roy
01:38:01 qui nous a accompagnés jusqu'à 8h sur ce plateau.
01:38:03 - Merci à vous, Anthony. - A tout de suite sur CNews.
01:38:08 - Bon été. - 7h58 sur CNews.
01:38:10 Bienvenue dans votre matinale week-end.
01:38:12 Pour ceux qui nous rejoignent, pour ceux qui se réveillent,
01:38:14 on continue à décrypter toute l'actualité jusqu'à 9h
01:38:17 avec Marine Sabourin, bien évidemment,
01:38:19 avec Guillaume Bigot qui nous accompagne toujours
01:38:22 et Arnaud Benedetti qui nous a rejoints sur ce plateau à l'instant.
01:38:25 Avant de vous dévoiler les titres de votre journal,
01:38:27 tout de suite, la météo de votre samedi 18 novembre.
01:38:29 C'est avec Loïc Rousseval.
01:38:31 La météo avec Wurmodiff,
01:38:34 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
01:38:38 Wurmodiff sur vous tout le temps.
01:38:40 La météo avec Mystérieux Repulpant,
01:38:43 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
01:38:46 C'est l'heure de voir le temps pour la première partie du week-end.
01:38:51 Une France coupée en deux parties.
01:38:53 La perturbation arrivée la veille par le Finistère
01:38:55 va circuler sur les départements les plus au nord.
01:38:57 Des pluies, un vent de sud-ouest modéré à fort.
01:39:00 Sinon, un soleil simplement voilé sur une large moitié sud.
01:39:02 Dès le lever du jour, des grisailles
01:39:05 sont présentes, par exemple, sur les départements du sud-ouest,
01:39:07 mais aussi dans le Val-de-Saône
01:39:09 ou en prenant la direction de l'Alsace localement.
01:39:12 Je vous rassure, les grisailles vont se dissiper
01:39:14 au fil des heures de l'après-midi. On va y revenir.
01:39:16 Avant ça, les températures minimales,
01:39:18 qui seront souvent proches du zéro, parfois faiblement positives.
01:39:22 Proches du zéro en race campagne,
01:39:24 mais faiblement positives même dans des grandes villes.
01:39:26 Comptez 3 degrés, par exemple, dans Strasbourg,
01:39:28 2 degrés seulement vers Rhodes,
01:39:30 mais des valeurs plus élevées sur les côtes.
01:39:33 Vous voyez, à Brest, mais aussi à La Rochelle ou encore à Nice.
01:39:36 12 degrés l'après-midi des maximales en hausse.
01:39:38 Oui, cette fois-ci, une moyenne de 17 degrés sur la moitié sud
01:39:41 avec l'ensoleillement, des températures à l'ombre,
01:39:44 à l'abri du vent. Bien sûr, un soleil est simplement voilé,
01:39:46 un temps lumineux, pas de grands changements
01:39:48 par rapport à la matinée, si ce n'est que les pluies
01:39:50 vont se décaler un peu en direction du nord-est
01:39:53 au fil des heures, toujours ce vent de sud-ouest modéré à fort.
01:39:56 Très bon week-end à tous.
01:39:58 Et quoi que vous fassiez, faites-le bien.
01:40:00 A très vite sur CNews.
01:40:02 -C'était la météo avec Mystérieux Repulpant,
01:40:06 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
01:40:09 -C'était la météo avec Wurtmodif,
01:40:13 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
01:40:16 Wurtmodif sur vous tout le temps.
01:40:18 -A la une de votre journal de 8h,
01:40:21 la laïcité mise à l'épreuve jusque dans nos écoles primaires.
01:40:25 A Nice, des élèves de CE2 ont organisé des prières musulmanes
01:40:28 dans leur établissement.
01:40:29 Cette semaine, 5 cas ont été signalés.
01:40:32 Le maire Christian Estrosi a convoqué les parents ce vendredi.
01:40:35 Ce n'est pas la première fois qu'un tel phénomène se produit à Nice.
01:40:39 On en parle dès le début de ce journal.
01:40:41 Et si l'exigence de laïcité devait passer
01:40:44 par une tenue unique à l'école,
01:40:46 on prendra ce matin la direction de la Vendée,
01:40:48 où le maire d'une commune a proposé cette solution
01:40:51 aux parents d'élèves et aux professeurs.
01:40:53 3 écoles sur 4 ont accepté de se lancer dans cette expérience.
01:40:56 Le reportage à suivre.
01:40:58 Et puis le conflit au Proche-Orient et la question des otages à Gaza.
01:41:02 Toujours au coeur des préoccupations de l'armée israélienne.
01:41:05 240 personnes sont aux mains du Hamas kidnappé le 7 octobre.
01:41:08 Nous serons en direct avec nos reporters Antoine Estève
01:41:11 et Thibault Marchoteau pour faire le point sur la situation.
01:41:14 Plus que quelques semaines avant les fêtes de fin d'année,
01:41:17 allez-vous profiter de ce samedi pour anticiper l'achat des cadeaux ?
01:41:21 En tout cas, encore cette année, beaucoup d'entre vous estiment
01:41:24 que l'inflation aura un impact inévitable sur les achats,
01:41:28 mais aussi pour les repas de fêtes.
01:41:30 On est allés vous interroger ce matin.
01:41:32 Vous entendrez vos réponses.
01:41:33 Tout d'abord, les signalements qui se multiplient à Nice.
01:41:37 Des prières musulmanes organisées par des élèves d'école primaire
01:41:40 dans plusieurs écoles de la ville, des élèves âgés de seulement 8 à 9 ans.
01:41:44 Cela s'est produit 2 fois cette semaine.
01:41:46 -La rectrice de l'académie appelle à la plus grande fermeté.
01:41:50 Les parents de ces élèves ont été convoqués par le maire Christian Estrosi
01:41:54 afin de leur rappeler les valeurs de la République et de la laïcité.
01:41:58 -C'est lors des pauses et à l'heure du déjeuner
01:42:00 que 5 élèves musulmans de CE2 ont prié dans la cour de récréation.
01:42:04 Les fêtes ont eu lieu mardi et jeudi dans 2 écoles primaires de Nice,
01:42:08 l'une dans le centre-ville, l'autre dans le quartier prisé du port.
01:42:11 En début de semaine, Christian Estrosi avait déjà demandé
01:42:15 à ses collaborateurs de convoquer les parents de 2 autres élèves.
01:42:18 Ce vendredi, le maire de la ville a pris les choses en main.
01:42:22 -Je tiens à remercier les parents présents
01:42:24 et saluer l'esprit de responsabilité
01:42:27 de ces 3 familles.
01:42:28 -Il apparaît que les cellules familiales
01:42:30 n'ont démontré aucune volonté d'enfreindre
01:42:33 les principes de laïcité et de la République.
01:42:35 -De son côté, le rectorat de l'Académie de Nice
01:42:38 évoque un possible phénomène de mimétisme.
01:42:41 Néanmoins, aucune entorse au principe de laïcité
01:42:44 ne sera tolérée.
01:42:45 -Il y a derrière cela une tentative de déstabilisation de l'école.
01:42:48 Comme pour le phénomène des abayes à la rentrée,
01:42:51 nous devons faire preuve d'une fermeté
01:42:53 pour mettre un terme à ce type de comportement.
01:42:56 -Au cours des prières musulmanes à l'école,
01:42:59 le conseil municipal de Nice a voté plusieurs mesures.
01:43:02 Parmi elles, un plan laïcité
01:43:03 destiné au personnel des milieux scolaires,
01:43:06 mais aussi un livret édité pour les élèves niçois.
01:43:09 -Guillaume Bigaud, est-ce qu'on est là face à un phénomène
01:43:12 de mimétisme, comme le disent les autorités,
01:43:15 ou à quelque chose de plus grave et de plus profond ?
01:43:18 -Dans ces cas d'espèce, je ne saurais vous dire,
01:43:21 il faut regarder cas par cas, mais si on systématise,
01:43:24 on se dit qu'à 8 ans, forcément, le milieu familial,
01:43:29 les parents au sens large, les pratiques religieuses,
01:43:32 les normes, les standards dans les familles,
01:43:35 c'est ça qui va dominer.
01:43:36 Ca peut ensuite être précipité, mal interprété,
01:43:39 dévié par les réseaux sociaux, c'est possible.
01:43:42 Mais vous avez de la nitrate et de la glycérine,
01:43:44 qui peuvent être apportées par les réseaux sociaux,
01:43:47 mais forcément, le milieu familial...
01:43:49 -Surtout à cet âge-là, à 8 ans, c'est moins les réseaux sociaux.
01:43:53 -C'est pas la révolte des adolescents.
01:43:55 A Nice, mais aussi dans plein de villes de France,
01:43:58 des élus, craignant les effets du trafic de stupéfiants
01:44:01 et voulant calmer les choses,
01:44:03 craignant la montée d'un islam violent,
01:44:06 ont joué la carte d'un islam rétrograde,
01:44:09 en apparence très calme, au contraire,
01:44:11 qui offrait une sorte de contrôle de la situation,
01:44:14 en même temps, bien sûr...
01:44:16 -Il y a un assentiment politique.
01:44:18 -Les musulmans de France, c'est pas moi qui l'invente,
01:44:21 mais c'est vraiment lié, historiquement,
01:44:24 aux frères musulmans, cette idéologie-là.
01:44:26 Il y a 250 associations relais, très présentes à Nice.
01:44:29 La mairie a dealé avec eux depuis de longues dates.
01:44:32 En apparence, tout se passe bien, au contraire.
01:44:35 C'est un islam de bon père de famille,
01:44:37 mais derrière, les valeurs sont incompatibles.
01:44:40 C'est très net, en fait.
01:44:41 -Arnaud Benavides.
01:44:43 -Le problème, c'est la question de la socialisation.
01:44:46 Sur la IIIe République, c'était une articulation
01:44:49 entre la socialisation familiale et la socialisation par l'école.
01:44:52 Là, on voit bien qu'il y a une rupture,
01:44:54 c'est-à-dire que c'est la socialisation familiale
01:44:57 qui prédomine sur la socialisation de l'école
01:45:00 et qu'il n'y a pas d'adaptation de la socialisation familiale
01:45:04 à la socialisation de l'école.
01:45:05 -Voilà, on parle d'incompatibilité.
01:45:08 -Et même, parfois, incompatibilité.
01:45:10 On en arrive à ce type de phénomène.
01:45:12 Peut-être qu'il ne faut pas les généraliser,
01:45:15 mais ce que l'on peut constater...
01:45:17 -Les gens jouent au dernier décimalement avec les pèles.
01:45:20 -Au-delà, si vous voulez, de cette initiative,
01:45:23 si je puis utiliser ce terme,
01:45:25 de ces enfants de 8 et 9 ans,
01:45:28 c'est évident que le poids familial
01:45:30 est absolument essentiel dans leur comportement,
01:45:33 c'est-à-dire qu'ils reproduisent, d'une certaine manière,
01:45:37 un certain nombre, j'allais dire, de rites
01:45:39 qui sont, dans l'espace privé, pas du tout choquants.
01:45:42 Que des enfants fassent leur prière,
01:45:45 quelle que soit leur foi chez eux,
01:45:48 ça ne pose strictement aucun problème,
01:45:50 et ça fait partie, j'allais dire, même du respect des consciences.
01:45:55 Le problème, c'est qu'ils importent ces codes
01:45:57 dans un espace public, et l'école est devenue,
01:46:00 qu'on le veuille ou non, un terrain d'affrontement,
01:46:03 d'affrontement idéologique,
01:46:05 de conquête pour un certain nombre de groupes,
01:46:07 parce qu'on teste la capacité de la société française
01:46:10 et des institutions de l'Etat à résister
01:46:13 à un certain nombre de stratégies qui veulent nous imposer
01:46:16 des stratégies d'accommodement.
01:46:18 Donc, l'Etat doit réagir avec fermeté, avec rigueur,
01:46:21 et je trouve tout à fait normal que le maire, en effet,
01:46:24 qui a la responsabilité des écoles primaires,
01:46:27 s'en inquiète et fasse convoquer les parents pour la circonstance.
01:46:31 -Et si, pour mettre fin à cet affrontement idéologique,
01:46:34 religieux, en tout cas dans les écoles,
01:46:37 cet antrisme religieux, quelque part,
01:46:39 cela passait par une tenue, une sorte d'uniforme,
01:46:42 une blouse dans les écoles ?
01:46:44 C'est l'idée proposée par le maire de Talmont-Saint-Hilaire,
01:46:47 en Vendée, aux parents d'élèves et aux professeurs.
01:46:50 L'objectif est de faire émerger un esprit de groupe,
01:46:53 d'appartenance, mais aussi d'éviter les comparaisons.
01:46:56 -L'idée est soumise par vote aux parents et aux professeurs
01:46:59 et elle semble séduire 3 écoles sur 4.
01:47:01 On dit oui à cette mesure au reportage de Michael Chahou.
01:47:05 -Dans le bureau du maire, elle est quasiment prête.
01:47:08 La tenue unique, ce n'est pas un uniforme,
01:47:11 est proposée aux élèves des 4 écoles de la commune
01:47:13 de Talmont-Saint-Hilaire.
01:47:15 -L'idée, c'est de partir sur un modèle simple, pratique.
01:47:18 Ca se met au-dessus des habits,
01:47:21 et ça se met sur le temps scolaire, extra-scolaire,
01:47:24 et quand on rentre à la maison, on l'enlève.
01:47:26 -Dans un sondage effectué auprès des familles,
01:47:29 56 % des parents ont dit oui à cette sorte de blouse
01:47:32 qui sera fournie par la mairie.
01:47:34 -Il y a un esprit de groupe, un esprit de camaraderie,
01:47:37 et ça, ça se cultive, ça ne gommera pas les inégalités,
01:47:40 on n'y croit pas, mais ils ont chacun la même dignité.
01:47:43 -Sur les 4 écoles, l'une d'entre elles a voté non.
01:47:46 Les parents sont partagés.
01:47:48 -Ca ne paraît pas du tout être la bonne solution,
01:47:50 puisque les enfants auront malgré tout les mêmes chaussures,
01:47:54 des différences de marques au niveau des chaussures,
01:47:57 du cartable, des trousses, de tout.
01:47:59 -Que tout le monde soit pareil, c'est peut-être favorable
01:48:02 pour avoir des bonnes relations à l'école.
01:48:05 -Chez les enseignants, l'avis est plutôt négatif.
01:48:08 -Ce n'est pas l'école de M. le maire, disent les instits.
01:48:11 L'autre partie du sondage porte sur la levée des couleurs
01:48:14 et la reprise de la marseillaise, trois fois par an.
01:48:17 A la rentrée, le 11 novembre et le 8 mai,
01:48:19 les parents ont massivement voté oui à 71 %.
01:48:23 -Ca nous ramène à quelque chose que, moi, mes parents, en tout cas,
01:48:27 ont connu, la blouse à l'école.
01:48:29 On n'avait pas eu l'uniforme dans l'école publique en France.
01:48:32 -Oui, parce que j'ai connu la blouse, personnellement.
01:48:35 -Vous voyez que c'est pas si vieux que ça.
01:48:38 -Je ne voulais pas vous poser la question.
01:48:40 -J'ai connu le tablier, mais c'était une façon d'uniformiser.
01:48:44 Le problème, c'est qu'on est dans des sociétés
01:48:46 où l'individualisme, là,
01:48:48 on portait sur l'esprit de...
01:48:50 J'allais dire l'esprit collectif, l'esprit de groupe,
01:48:53 l'esprit de cohésion.
01:48:55 Finalement, cet individualisme,
01:48:57 qui est tout à fait, je veux dire, respectable,
01:49:00 je pense que c'est aussi, quelque part,
01:49:02 une évolution de la société à laquelle on peut porter crédit,
01:49:06 le problème, c'est que, là aussi, encore une fois,
01:49:08 un certain nombre de groupes qui veulent mettre à mal
01:49:11 notre modèle se saisissent, finalement,
01:49:14 des caractéristiques positives de notre société
01:49:17 pour, justement, les bousculer.
01:49:18 Donc, s'il faut en revenir, en effet,
01:49:21 à une forme d'uniformisation,
01:49:22 alors je ne suis pas sûr que, finalement,
01:49:25 ça joue un rôle dans le sentiment, si vous voulez, d'égalité.
01:49:28 Mais par contre, dans le sentiment d'appartenance,
01:49:31 à un moment donné, je pense que c'est quelque chose
01:49:34 qu'il faut tester, expérimenter.
01:49:36 Ca existe dans d'autres pays, en effet,
01:49:38 donc c'est pas quelque chose qui est tout à fait
01:49:41 propre à la France, loin de là.
01:49:43 Donc, je trouve que c'est une initiative, en tout cas,
01:49:47 qui mérite, en effet, d'être regardée de près.
01:49:49 -Guillaume Bigot, vous allez me dire
01:49:52 ce que vous pensez, effectivement, de ces blouses
01:49:55 et aussi de la levée du drapeau qui est proposée
01:49:58 et l'hymne national.
01:49:59 Ca aussi, c'est quelque chose de particulier,
01:50:02 ça ne devrait pas l'être.
01:50:03 -Beaucoup de Français sont gênés par ça.
01:50:06 -J'apprends dans votre reportage,
01:50:07 je pensais qu'on amenait encore les enfants,
01:50:10 je suis déconnecté, peut-être,
01:50:12 le 11 novembre et le 8 mai au Monument aux Morts
01:50:15 et qu'on leur faisait chanter la marseillaise.
01:50:18 Donc, apparemment, ce n'est plus le cas.
01:50:20 -C'est toujours le cas, mais c'est hors de l'école.
01:50:23 C'est des traditions avec les mairies, avec les élus.
01:50:26 Ce que j'en pense, c'est que, d'abord, l'uniforme,
01:50:29 il est porteur d'un sentiment d'appartenance et d'égalité,
01:50:33 et l'uniforme, d'une certaine façon,
01:50:35 doit refléter appartenir à quoi ?
01:50:37 Appartenir à un certain nombre de valeurs.
01:50:40 Le problème, c'est qu'il faut d'abord
01:50:42 rétablir l'égalité dans les faits
01:50:44 et une mixité sociale,
01:50:46 et même une mixité qui n'est plus que sociale,
01:50:49 qui est aussi une mixité religieuse,
01:50:51 dans les faits, mélanger les populations,
01:50:53 et ensuite, vraiment promouvoir des valeurs
01:50:58 qui seront reflétées par cet uniforme.
01:51:00 Si l'uniforme ne fait que refléter
01:51:02 la tartufferie consistant à mettre tous les gens
01:51:05 en même temps, en continuant à en faire venir,
01:51:08 et on leur dit "tenez, croyez à ces valeurs-là",
01:51:11 et ceux qui n'en ont pas besoin leur disent
01:51:13 "mettez un uniforme", et qu'en plus,
01:51:16 les valeurs qu'on défend, c'est des powerpoints
01:51:18 sur la bienveillance, le vivre ensemble,
01:51:21 ça va faire rire tout le monde.
01:51:23 L'uniforme, c'est un peu la cerise sur le gâteau.
01:51:26 L'uniforme reflète quelque chose.
01:51:28 Si vous refaites des écoles normales,
01:51:30 si vous reformez des hussards noirs de la République
01:51:33 version 2023 ou 2024,
01:51:34 si vous reprenez les manuels scolaires,
01:51:37 si vous renouez avec des valeurs
01:51:39 qui mettent le primat du collectif,
01:51:41 de l'intérêt général et de la patrie
01:51:43 au-dessus des fonds de pension,
01:51:45 de l'appartenance religieuse,
01:51:47 alors l'uniforme aura un sens, ça va fonctionner.
01:51:50 Mais tant qu'on ne fait pas ça,
01:51:51 l'uniforme, c'est qu'un gadget, une apparence.
01:51:54 - On va prendre la direction du Proche-Orient,
01:51:57 qui se concentre toujours sur la recherche des otages
01:52:00 du Hamas à Gaza.
01:52:01 Nous sommes en direct à Asderoth avec nos envoyés spéciaux.
01:52:04 Bonjour, Antoine Estève et Thibault Marcheteau.
01:52:07 Quelle est la situation ce matin sur place ?
01:52:10 - Des échanges de tirs nourris des deux côtés.
01:52:14 On entend des tirs de snipers
01:52:16 à côté d'ici, sur cette colline.
01:52:18 On se trouve en face de Gaza City.
01:52:20 Sur ces images de Thibault Marcheteau,
01:52:22 les bombardements sont moins intenses ce matin,
01:52:25 depuis l'artillerie qui se trouve ici, côté israélien,
01:52:28 et sur place avec ces colonnes d'écharques
01:52:30 à l'intérieur de la bande de Gaza.
01:52:32 Mais il y a encore des tirs de réplique de la part du Hamas
01:52:35 qui continuent d'avoir des positions
01:52:37 dans cette partie de la bande de Gaza.
01:52:39 Contrairement aux informations qu'on a reçues depuis 48h,
01:52:43 les opérations de l'armée israélienne se concentrent
01:52:46 sur les hôpitaux, principalement autour de l'hôpital d'Al-Shoufa.
01:52:49 Plusieurs sources annoncent que l'armée israélienne
01:52:52 aurait demandé l'évacuation du bâtiment.
01:52:55 Il y avait encore 2 000 personnes dans cet hôpital,
01:52:57 beaucoup de blessés, mais aussi de gens
01:52:59 qui s'étaient réfugiés à l'intérieur.
01:53:02 Une évacuation qui va être compliquée
01:53:04 parce que, pour le moment,
01:53:05 l'armée israélienne entoure cet hôpital
01:53:08 et souhaiterait, d'après nos informations,
01:53:10 pénétrer en dessous de l'hôpital pour trouver d'autres souterrains,
01:53:14 éventuellement d'autres cages
01:53:15 où les otages auraient pu être détenus par le Hamas.
01:53:18 L'autre information, bien sûr,
01:53:20 qui circule dans les médias et chez les experts militaires,
01:53:23 c'est que ces mêmes otages auraient pu être transférés
01:53:26 vers le sud de la bande de Gaza,
01:53:28 vers ces grands camps de réfugiés autour de Canunès ou de Rafah,
01:53:31 pour y être cachés au milieu de la population palestinienne.
01:53:35 -Antoine et Steve, merci beaucoup.
01:53:37 Merci également à Thibault Marcheteau,
01:53:39 qui vous accompagne derrière la caméra.
01:53:41 On revient en France avec les fêtes de fin d'année.
01:53:44 Une question qui agite beaucoup de Français,
01:53:46 peut-être vous qui nous regardez,
01:53:48 y aura-t-il une grève massive à la SNCF,
01:53:50 comme bien souvent ?
01:53:52 C'est la menace qui est brandie par plusieurs syndicats.
01:53:54 On vous a donc posé la question,
01:53:56 faut-il interdire les grèves pendant les vacances scolaires ?
01:53:59 Regardez ce résultat du sondage CSA pour CNews.
01:54:02 49 % des Français y sont favorables, Marie.
01:54:05 -Dans le détail, ce sont les sympathisants de gauche,
01:54:08 qui sont les plus réfractaires à cette idée, à 66 %,
01:54:10 alors que les sympathisants du centre et de droite
01:54:13 y sont favorables, à 59 et 58 %.
01:54:16 Écoutez l'avis de quelques usagers.
01:54:19 -Ils peuvent faire grève, ils ont raison de se défendre,
01:54:22 de défendre leur salaire, on n'est pas contre,
01:54:24 mais je pense que tous les Français,
01:54:26 ils sont pour la grève en dehors des vacances.
01:54:30 -Le principe de la grève de Noël, c'est surtout de frapper fort.
01:54:33 Même si, justement, ça fait beaucoup de dégâts collatéraux,
01:54:36 c'est pour ça qu'ils sont entendus.
01:54:38 Si ça se fait après, est-ce que ça aura le même impact ?
01:54:41 -C'est comme si les médecins faisaient grève
01:54:44 en pleine épidémie. Voilà. D'accord ?
01:54:47 Donc, à un moment donné, il faut être un petit peu tolérant,
01:54:50 républicain et penser aux autres.
01:54:53 -Noël, c'est particulièrement difficile.
01:54:55 Il y a même des étudiants qui repartent en famille.
01:54:58 Je vois que l'an dernier, ça a été assez difficile pour eux
01:55:01 et qu'on laisse les gens au moins tranquilles à cette période-là.
01:55:04 -8h16 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité.
01:55:07 C'est avec vous, Marine Sabourin.
01:55:09 ...
01:55:13 -On l'a appris il y a quelques instants,
01:55:15 les Israéliens ont ordonné l'évacuation
01:55:18 sous une heure de l'hôpital Al-Shifa de Gaza.
01:55:20 Il s'agit de l'hôpital principal de la bande de Gaza.
01:55:23 Actuellement, selon l'ONU,
01:55:25 2300 patients, soignants et déplacés,
01:55:27 se trouvent dans cet établissement.
01:55:29 Israël lui assure que les terroristes du Hamas
01:55:31 se servent de cet hôpital comme base militaire.
01:55:34 Toujours dans la bande de Gaza, une première livraison de carburant
01:55:37 est arrivée hier soir, 17 000 litres au total,
01:55:40 afin de redémarrer les générateurs d'électricité des hôpitaux.
01:55:44 Il y a de plusieurs raisons de peur que le Hamas profite
01:55:47 de ces arrivages. Emmanuel Macron et les chefs des partis réunis
01:55:50 hier à Saint-Denis ont conclu à l'impossibilité
01:55:53 d'organiser en l'état un référendum sur l'immigration
01:55:56 pour ce 2e rendez-vous des rencontres de Saint-Denis.
01:55:59 Le républicain Eric Ciotti, le socialiste Olivier Faure
01:56:01 et l'insoumis Manuel Bompard avaient fait défection
01:56:04 au grand dam du chef de l'Etat qui entendait créer un consensus
01:56:08 dans un pays fracturé.
01:56:09 -Je vous parlais des inquiétudes des Français à l'approche des fêtes.
01:56:13 Le grand achat avec l'inflation. Beaucoup de Français
01:56:16 estiment que cela va avoir un impact inévitable.
01:56:18 Ca concerne la nourriture et les cadeaux.
01:56:21 Un tiers des Français compte payer en plusieurs fois cette année.
01:56:24 Le reportage, Corentin Briau.
01:56:26 -Une fois de plus cette année,
01:56:28 les Français anticipent pour préparer les cadeaux de Noël.
01:56:32 Pour une question d'organisation, évidemment,
01:56:35 mais également pour des raisons économiques.
01:56:37 S'y prendre en avance pour pouvoir étaler les dépenses.
01:56:41 -Je fais vraiment en petite partie par petite partie.
01:56:44 J'en achète un une semaine, l'autre l'autre semaine.
01:56:47 J'essaie de faire avec les moyens.
01:56:49 -Oui, on étale plus qu'avant. On achète bien en avance.
01:56:53 Et puis, tout au long,
01:56:55 depuis la rentrée, on commence à y penser.
01:56:59 -Il y a ceux qui s'y prennent le plus tôt possible
01:57:02 et ceux qui trouvent des solutions pour que Noël coûte moins cher.
01:57:05 -On a réduit, on n'a pas fait un cadeau à tout le monde.
01:57:08 On a fait un secret de Santa en famille.
01:57:11 J'aurais pas les mêmes cadeaux cette année que les années précédentes.
01:57:14 Ca fait déjà, à mon avis, au moins deux ans qu'on est comme ça.
01:57:19 Avant, j'avais des beaux sacs,
01:57:21 et maintenant, j'ai des porte-monnaies.
01:57:23 -Et d'autres qui profitent des journées de promotions exceptionnelles.
01:57:27 -Vous allez voir le Black Friday, par exemple.
01:57:30 Ca peut correspondre à nos besoins pour les enfants, pour les proches.
01:57:34 -Noël, une fête où certains vont privilégier
01:57:36 le bonheur des plus petits.
01:57:38 Cette année, le budget d'un Français
01:57:40 sera de 124 euros par enfant.
01:57:43 -C'est l'un des moments les plus attendus
01:57:45 de la matinale week-end.
01:57:47 C'est l'heure de l'édito de Guillaume Bigot.
01:57:49 Ce matin, on va parler d'un anniversaire.
01:57:58 Il y a cinq ans,
01:57:59 il y a eu la plus grave crise sociale depuis mai 68,
01:58:02 la crise des Gilets jaunes.
01:58:04 C'était l'acte I, il y a cinq ans.
01:58:06 Quel bilan ont tiré aujourd'hui ?
01:58:08 -Rappelons-nous d'abord comment ça a commencé, Anthony.
01:58:11 C'est-à-dire le 17 novembre 2018,
01:58:13 il n'y a pas eu une goutte d'eau qui a fait déborder le vase,
01:58:17 il y a eu une goutte de taxation en plus sur le gasoil.
01:58:20 Et là, tout a explosé.
01:58:21 Enfin quoi, la colère de la France périphérique ?
01:58:24 Et si on prend un prisme un peu histoire-géographie,
01:58:27 on voit qu'il y a beaucoup de choses intéressantes,
01:58:30 mais c'est frappant.
01:58:31 C'est-à-dire que depuis 1789,
01:58:33 toutes les révolutions, les explosions de colère sociale,
01:58:37 étaient centrées sur Paris et sur les grandes villes,
01:58:40 jusqu'en 1968.
01:58:41 Et là, c'est la première fois,
01:58:43 avec le mouvement 2018 et les Gilets jaunes,
01:58:45 que ça partait des territoires,
01:58:47 de la province de cette France périphérique
01:58:50 qu'avait bien analysé le géographe Christophe Guillouis.
01:58:53 Et ses objectifs étaient doubles, en réalité, de cette révolte.
01:58:57 Il y avait des éléments assez matériels et objectifs,
01:59:00 c'est-à-dire dénoncer l'injustice économique,
01:59:03 dénoncer des revenus du travail qui se traînent,
01:59:06 dénoncer l'insécurité, l'immigration,
01:59:08 mais aussi une injustice fiscale,
01:59:10 l'impression d'être tondue, contrairement aux autres.
01:59:13 Et évidemment, le refus du mépris de ces grands centres-villes,
01:59:17 de ces grandes métropoles, Paris pour commencer,
01:59:20 qui, non seulement, ont bénéficié de la mondialisation,
01:59:23 mais qui ont méprisé pendant très longtemps
01:59:25 ce discours sur les beaufs, les déchiens, etc.,
01:59:28 le beauf raciste, bref.
01:59:30 Et la phrase de Benjamin Griveaux,
01:59:32 au début du mouvement,
01:59:33 pour stigmatiser ceux qui roulent en diesel et qui fument des clopes,
01:59:37 disait tout de ça.
01:59:38 Donc, à mon avis, le sens,
01:59:40 c'est vraiment une révolte de la périphérie contre les centres
01:59:43 et c'est aussi, finalement, une demande de dignité.
01:59:46 Cette fameuse veste de visibilité, la veste jaune fluo,
01:59:49 il voulait se rendre visible et audible.
01:59:52 -Depuis, la rivière semble être rentrée dans son lit.
01:59:55 Est-ce que le mouvement s'est pour autant arrêté ?
01:59:58 -Je ne crois pas.
01:59:59 En tout cas, comment ça a fonctionné,
02:00:01 comment ça a apaisé les choses ?
02:00:03 Il y a eu trois mécanismes.
02:00:05 Le mécanisme édredon,
02:00:06 on a dit au chef de l'Etat qu'il fallait lâcher.
02:00:09 Il a lâché jusqu'à 17 milliards au total.
02:00:11 Ensuite, on a dit qu'il fallait les écouter.
02:00:13 Alors, effectivement, il y a eu le fameux grand débat,
02:00:16 mais c'est surtout des notables
02:00:18 qui ont écouté le président de la République.
02:00:21 Et puis, il y a eu un deuxième mécanisme,
02:00:23 un mécanisme de répression, répression morale,
02:00:26 parce qu'on a pris les marges de ce mouvement,
02:00:28 des marges violentes, d'ailleurs,
02:00:30 un peu complotistes, voire antisémites.
02:00:33 Il y a eu un discrédit qui a été jeté.
02:00:35 Le gros du mouvement n'a pas voulu être assimilé à ça.
02:00:38 Et puis, il y a eu une répression tout court.
02:00:40 C'est devenu assez dangereux, au bout d'un moment,
02:00:43 pour des gens paisibles, de manifester.
02:00:45 Et puis, il faut être honnête,
02:00:47 il y a eu aussi un autodiscrédit des Gilets jaunes.
02:00:50 Ils avaient une telle volonté de mouvement horizontal,
02:00:53 une telle hantise d'être récupérés par le politique
02:00:56 que dès lors que certains ont pris la lumière médiatique,
02:00:59 à Priscilla Ludovsky, mais aussi à Maxime Nicolle,
02:01:02 Jacqueline Moureau, Benjamin Kochik,
02:01:04 qui ont essayé parfois de faire de la politique,
02:01:07 tout de suite, ils ont été mis à l'écart du mouvement.
02:01:10 Le mouvement n'a pas voulu que des leaders émergent.
02:01:13 -Pourquoi les Gilets jaunes n'ont pas connu de débouchés politiques ?
02:01:16 -Il faut se méfier de l'eau qui dort.
02:01:19 Vous le disiez tout à l'heure, la rivière est rentrée dans son lit,
02:01:22 mais le fait que le mouvement ait été discrédité,
02:01:25 réprimé, déçu, s'est débouché sur une déception,
02:01:28 je ne pense pas que c'est éliminer cette colère.
02:01:31 Au contraire, cette colère, ça n'a pu que la faire croître.
02:01:34 Il faut se méfier de l'eau qui dort.
02:01:36 Ensuite, je pense que le mouvement n'a jamais voulu
02:01:39 jeter par terre nos institutions.
02:01:41 Il y a eu une demande très forte de rétablir la démocratie.
02:01:45 De toute façon, le véritable père des Gilets jaunes,
02:01:48 c'est Nicolas Sarkozy, qui a symboliquement décapité le peuple
02:01:51 puisqu'il a effacé le résultat d'un référendum
02:01:54 pour imposer ce que le référendum avait rejeté.
02:01:57 Il y a quand même une rupture très forte.
02:01:59 Pendant longtemps, les débouchés politiques n'étaient pas là.
02:02:03 En dehors de cette défiance, il y a d'autres mécanismes.
02:02:06 Un mécanisme d'éclatement, entre les abstentionnistes,
02:02:09 un vote LFI, un vote RN et reconquête.
02:02:11 Tout ça, ça ne pouvait pas faire de majorité.
02:02:14 Mais des choses se sont produites aussi.
02:02:16 Notamment la séquence, par exemple, de la vaccination
02:02:20 et de toute cette pandémie, la séquence des retraites,
02:02:23 où le pouvoir a quand même imposé quelque chose
02:02:26 que la majorité des Français refusait.
02:02:28 La séquence des émeutes a beaucoup inquiété.
02:02:31 Depuis le 7 octobre, il y a deux phénomènes assez massifs.
02:02:34 Le discrédit de LFI et le fameux cordon sanitaire qui a sauté.
02:02:38 C'est difficile de savoir qui va profiter de cette colère
02:02:41 qu'exprimaient les Gilets jaunes.
02:02:43 Mais à mon avis, en fin de séquence,
02:02:45 il y a une chose qui me semble certaine et acquise,
02:02:48 c'est le discrédit de la classe dirigeante actuelle.
02:02:52 Chateaubriand, pour terminer,
02:02:54 c'est le croisage successif.
02:02:55 L'âge des supériorités, des privilèges, des vanités,
02:02:59 sortie du premier, elle dégénère dans le deuxième
02:03:01 et s'éteint dans le troisième.
02:03:03 -Passionnant, cher Guillaume Bigot.
02:03:06 C'était l'édito de Guillaume Bigot,
02:03:08 retrouvé tous les week-ends, 8h15, le samedi et le dimanche.
02:03:11 On va évoquer ce référendum sur les questions migratoires
02:03:15 qui n'aura jamais lieu, manifestement faute de consensus.
02:03:18 C'est le résultat de ces très utiles discussions,
02:03:21 de rencontres de Saint-Denis, organisées par le chef de l'Etat
02:03:25 avec les chefs de partis politiques.
02:03:27 On en parle après la pause.
02:03:29 -Dernière ligne droite de cette matinale,
02:03:31 week-end du samedi 18 novembre.
02:03:33 Si vous nous rejoignez, bienvenue à vous.
02:03:36 Je suis toujours avec Marine Sabourin,
02:03:38 Guillaume Bigot et Arnaud Benedetti
02:03:41 pour décrypter l'actualité.
02:03:42 Voici les titres de votre journal de 8h30.
02:03:45 A la une, que faire face aux mineurs
02:03:47 qui basculent dans l'islam radical
02:03:49 et qui font des menaces pour la sécurité nationale ?
02:03:52 Une dizaine de mineurs ont été mis en examen
02:03:55 pour des projets terroristes.
02:03:57 Illustration avec l'un d'entre eux,
02:03:59 âgé de 15 ans, scolarisé en Indre-et-Loire.
02:04:01 Son avocate, M. Alexandra Avril-Isinet,
02:04:04 est avec nous pour en parler.
02:04:06 Ce sera à la fin de cette édition.
02:04:08 Il n'y aura donc pas de référendum sur les questions migratoires
02:04:12 ou sur d'autres sujets de société faute de consensus.
02:04:15 C'est la conclusion des rencontres de Saint-Denis
02:04:18 avec les principaux chefs de parti, en tout cas ceux qui étaient présents.
02:04:22 Que retiendra l'histoire de ces rencontres politiques ?
02:04:25 On fera le point avec le service politique de CNews.
02:04:28 On fera le bilan des dégâts dans le Pas-de-Calais.
02:04:31 Plus de 260 communes ont été touchées.
02:04:34 Une cinquantaine de foyers étaient sans électricité.
02:04:37 Hier, dans la plupart des communes, le niveau de l'eau est très haut.
02:04:41 Le reportage à suivre.
02:04:42 Nous serons également sur place avec nos envoyés spéciaux.
02:04:46 -On commence avec ce référendum sur l'immigration
02:04:49 qui n'est plus à l'ordre du jour en l'absence de consensus.
02:04:52 L'idée a été écartée hier lors du deuxième volet,
02:04:55 deuxième édition de ces rencontres de Saint-Denis
02:04:58 organisées par le chef de l'Etat avec les principaux chefs de parti.
02:05:02 Les explications de notre journaliste politique,
02:05:05 Thomas Bonnet.
02:05:06 -L'organisation d'un référendum sur l'immigration
02:05:09 n'est plus à l'ordre du jour.
02:05:11 Voilà la principale information à retenir
02:05:14 à l'issue des quelques dix heures de discussion
02:05:17 dans le cadre des rencontres de Saint-Denis,
02:05:19 deuxième édition.
02:05:20 Aucun consensus n'a pu être trouvé entre les participants
02:05:24 parce qu'en l'absence d'Éric Ciotti,
02:05:26 Jordan Bardella a été le seul à défendre
02:05:28 l'organisation d'un référendum sur la question migratoire.
02:05:32 Écoutez les réactions à la sortie des discussions.
02:05:35 -J'ai été aujourd'hui à Saint-Denis
02:05:37 le seul porte-parole de la France qui veut maîtriser l'immigration.
02:05:41 Le président de la République n'envisage pas cette possibilité.
02:05:44 Je lui ai dit que la loi qui était en discussion au Parlement
02:05:48 ne suffirait pas et qu'elle serait assez dérisoire.
02:05:51 -Je sors avec une grosse satisfaction,
02:05:53 une satisfaction immense,
02:05:55 c'est qu'il n'y aura pas de référendum sur l'immigration.
02:05:58 Il y a deux personnes qui le portaient fortement.
02:06:01 L'une n'est même pas venue.
02:06:03 Je ne comprends pas pourquoi il porte fortement
02:06:05 une proposition que le président met à l'ordre du jour
02:06:09 sur des prétextes fallacieux auxquels personne n'a rien compris.
02:06:12 -Pas de concret non plus en ce qui concerne les autres thématiques.
02:06:16 Il a beaucoup été question de la situation internationale
02:06:19 ainsi que de la situation institutionnelle de la Corse
02:06:22 et de la Nouvelle-Calédonie.
02:06:24 Des échanges à Saint-Denis,
02:06:26 qui, vous le savez, avait été boudé par trois partis politiques,
02:06:29 la France insoumise, le Parti socialiste et les Républicains,
02:06:33 ne se sont pas rendus à ces échanges à Saint-Denis,
02:06:36 des échanges qui pourraient se poursuivre
02:06:38 dans les prochaines semaines, voire les prochains mois.
02:06:41 -Au travers de ce reportage,
02:06:43 on voit que le malheur des uns en politique
02:06:46 fait le bonheur des autres,
02:06:47 en l'occurrence,
02:06:49 mais est-ce que tout ça fait l'intérêt des Français ?
02:06:52 -Sur le sujet de l'immigration,
02:06:53 comme sur le sujet des retraites,
02:06:55 comme sur mille et un sujets,
02:06:57 ce ne sont pas des sujets majoritaires.
02:07:00 Ce sont des sujets quasiment consensuels.
02:07:02 Même les électeurs de gauche disent stop à l'immigration,
02:07:06 si le peuple ne veut pas de réforme des retraites,
02:07:08 il ne faut pas le faire.
02:07:10 Ce qui est absolument étonnant,
02:07:12 c'est quand même que...
02:07:13 On arrive au bout du bout, finalement.
02:07:16 Comment peut-on gouverner au nom du peuple
02:07:18 contre une majorité du peuple,
02:07:20 voire même un quasi-consensus du peuple ?
02:07:23 On revient à la phrase de Châteaubriand.
02:07:25 Cette classe dirigeante, Bobo,
02:07:27 avec des idées complètement azimutées,
02:07:30 qui a échoué sur tout,
02:07:31 arrive en bout de course.
02:07:33 -Arnaud Bénédetti.
02:07:34 -C'est très intéressant,
02:07:35 car c'est l'expression de la crise démocratique.
02:07:39 Ce qui s'est passé hier,
02:07:40 vous avez des forces politiques
02:07:43 qui ne se mettent pas d'accord entre elles
02:07:45 sur une question à laquelle
02:07:47 près de 70 % des Français,
02:07:49 toute étude d'opinion confondue,
02:07:52 considèrent qu'elle doit être sujée à référendum.
02:07:55 Il faut une réforme constitutionnelle.
02:07:57 Il n'y a pas de consensus entre des gens
02:08:00 qui, d'une certaine manière,
02:08:01 ne représentent plus qu'eux-mêmes,
02:08:04 qui sont des catégories très minoritaires
02:08:06 de la population,
02:08:08 et contre, je veux dire,
02:08:09 finalement, une idée qui est consensuelle,
02:08:12 d'une certaine façon,
02:08:13 majoritairement dans l'opinion publique.
02:08:16 Si on voulait illustrer le séparatisme
02:08:18 d'une partie de la classe dirigeante
02:08:21 par rapport à la société,
02:08:22 on n'en prendrait pas mieux.
02:08:24 Ensuite, en effet,
02:08:25 la conclusion politique qu'il faut en tirer,
02:08:28 c'est qu'on a un débat aujourd'hui
02:08:30 qui va arriver à l'Assemblée nationale,
02:08:33 en décembre, un projet de loi
02:08:34 sur l'immigration qui a été considérablement durci
02:08:38 par le Sénat.
02:08:39 Ce que j'attends de voir,
02:08:40 c'est l'attitude des Républicains.
02:08:42 -Ils étaient absents de ces rencontres.
02:08:45 -Ils étaient absents,
02:08:46 mais il y a quand même un point sur lequel
02:08:49 M. Ciotti insiste, me semble-t-il,
02:08:51 depuis plusieurs semaines,
02:08:53 c'est que le projet de loi doit être assorti,
02:08:56 à leurs yeux, d'une réforme de la Constitution
02:08:58 et d'un élargissement du champ référendaire,
02:09:01 de l'article 11 de la Constitution.
02:09:03 Vont-ils aller jusqu'au bout
02:09:05 de leur logique d'opposition au Parlement,
02:09:08 c'est-à-dire déposer une motion de censure
02:09:11 contre le texte qui sera présenté par le gouvernement
02:09:14 après ces modifications au Sénat ?
02:09:16 C'est la question cruciale de ces prochains jours,
02:09:19 en tout cas en ce qui concerne l'Assemblée nationale.
02:09:22 -Autre sujet, quel avenir pour les 183 élèves
02:09:25 qui ont perturbé l'hommage à Dominique Bernard,
02:09:27 professeur tué le 13 octobre devant son établissement scolaire,
02:09:31 tous avaient été exclus temporairement
02:09:33 à la demande du ministre de l'Education.
02:09:36 -Un mois après ces incidents,
02:09:37 la majorité des conseils de discipline
02:09:40 n'ont pas encore eu lieu.
02:09:41 Une partie des enseignants craignent
02:09:43 que ces jeunes soient exclus du cursus scolaire.
02:09:46 Récit de Mathieu Dewez.
02:09:47 -Le flou demeure autour de l'avenir
02:09:50 des 183 élèves exclus temporairement
02:09:52 de leurs établissements.
02:09:53 Tous ont perturbé la minute de silence
02:09:55 en hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty.
02:09:58 Selon Gabriel Attal, il s'agit de menaces
02:10:01 de la typologie du terrorisme.
02:10:03 Le ministère de l'Education ne souhaite pas communiquer
02:10:06 sur les sanctions prises car tous les conseils de discipline
02:10:09 n'ont pas encore eu lieu.
02:10:10 Selon le syndicat des personnels de l'Education nationale,
02:10:14 ces conseils doivent se tenir en indépendance.
02:10:16 -Le principe d'une sanction prise en établissement scolaire,
02:10:20 c'est qu'elle doit être éducative, puisqu'on a affaire
02:10:23 à des élèves, à des jeunes.
02:10:24 Bien évidemment, toute sanction prévue au règlement
02:10:28 peut être prise par le conseil de discipline
02:10:30 en cas d'exclusion définitive.
02:10:32 -En cas d'exclusion définitive, l'Education nationale
02:10:35 doit rescolariser l'élève, mais si celui-ci a plus de 16 ans,
02:10:38 l'école n'est plus obligatoire.
02:10:40 Les syndicats de police redoutent que ces élèves
02:10:43 soient livrés à eux-mêmes et récupérés par des délinquants.
02:10:46 -Tous les réseaux de trafic de stup ou tous les réseaux islamistes
02:10:50 qui se créent n'hésitent pas à recruter
02:10:52 auprès d'enfants désœuvrés, déscolarisés,
02:10:55 qui errent dans les rues, leur promettant de l'argent,
02:10:58 et leur promettant une ascension sociale
02:11:01 dans une société parallèle.
02:11:02 -Les élèves concernés sont aussi sujets à des poursuites judiciaires.
02:11:06 Ceux accusés d'apologie du terrorisme risquent
02:11:09 jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende
02:11:12 s'ils ont plus de 16 ans et qu'on leur retire l'excuse de minorité.
02:11:16 -Qu'est-ce qu'on fait de ces élèves, Arnaud Benedetti ?
02:11:19 -C'est un vrai sujet, en l'occurrence.
02:11:22 On voit bien que, quand même, on a vraiment du mal, aujourd'hui,
02:11:25 à traiter cette question.
02:11:27 Pour plusieurs raisons.
02:11:28 M. Attal a pris des positions, il faut en féliciter,
02:11:32 qui sont très claires sur un certain nombre d'actes
02:11:36 et de comportements considérés
02:11:38 comme des comportements provocateurs, voire prosélites.
02:11:41 C'est un point essentiel.
02:11:43 Il a rappelé un certain nombre de principes,
02:11:46 contrairement à ce que n'avait pas fait son prédécesseur,
02:11:49 ministre de l'Education nationale,
02:11:51 qui avait une sorte, j'allais dire, de compréhension, presque,
02:11:55 vis-à-vis de ce type de phénomène, en tout cas d'indulgence.
02:11:58 Rappeler les principes, ça ne suffit pas, manifestement.
02:12:01 Ensuite, il faut prendre les mesures pratiques,
02:12:04 qui permettent, en effet...
02:12:06 -Il n'est pas rentré dans les détails.
02:12:08 -Il n'est pas rentré dans les détails.
02:12:10 La vraie difficulté, aujourd'hui, c'est que, politiquement,
02:12:14 on ne sait où on ne veut pas faire.
02:12:16 Si on ne sait pas faire, c'est un problème,
02:12:18 et si on ne veut pas faire, également, c'est un problème.
02:12:22 La réalité, c'est que ces enfants, malheureusement,
02:12:26 à la plupart du temps, il faut être clair,
02:12:28 conditionnés politiquement, psychologiquement,
02:12:32 il y a certainement un travail éducatif à mener,
02:12:35 mais il y a des sanctions qui doivent être manifestement prises.
02:12:39 Elles ont été prises, j'allais dire, ponctuellement.
02:12:43 Le problème est de savoir comment, ensuite,
02:12:45 on est en mesure de les réintégrer dans le système scolaire
02:12:48 sans qu'ils puissent, j'allais dire,
02:12:51 recommencer ce type de provocation.
02:12:54 -Guillaume Bigot.
02:12:55 -Ce qui est assez étonnant dans le reportage,
02:12:57 c'est qu'on reste, et c'est le biais de notre société,
02:13:01 totalement axé sur des cas individuels.
02:13:03 On est incapable de penser l'intérêt général
02:13:06 et la primauté de l'intérêt général sur les cas individuels.
02:13:09 Il ne faut pas se désintéresser du sort de ces quelques ados,
02:13:13 etc., en rupture de banc.
02:13:14 Mais la première chose à laquelle on pense,
02:13:17 c'est "alors, qu'est-ce qu'ils vont devenir ? X, Y, Z, etc. ?"
02:13:21 Mais l'enjeu est beaucoup plus lourd que ça.
02:13:23 C'est un enjeu de cohésion sociale,
02:13:25 de stabilité de l'ensemble de la société.
02:13:28 On ne devrait pas faire cette balance.
02:13:30 Dans la manière de régler ces problèmes,
02:13:33 c'est toujours le même problème et le même biais individuel.
02:13:36 Ces adolescents ne sont pas perdus, ils sont très jeunes, amendables,
02:13:40 mais en réalité, le problème, c'est le collectif qui pose problème.
02:13:45 Si vous en sortez un avec des sociologues, des psychologues,
02:13:49 et que vous le sortez de son aquarium, de son milieu, de son écosystème,
02:13:53 et que vous le remettez dans l'aquarium,
02:13:55 ça ne va pas fonctionner.
02:13:57 Donc là, il faut s'attaquer à la racine du problème.
02:14:00 Il y a des jeunes qui sont beaucoup trop immatures
02:14:03 pour suivre des classes normales,
02:14:05 et il faut les encadrer collectivement,
02:14:07 et probablement avec des internats.
02:14:09 - Dans le reste de l'actualité,
02:14:11 la situation au Proche-Orient,
02:14:13 avec les combats qui se poursuivent dans la bande de Gaza,
02:14:17 il s'agit du principal hôpital de Gaza.
02:14:19 Nous sommes en direct à Sderot, au sud d'Israël,
02:14:22 avec nos envoyés spéciaux, Antoine Estève et Thibault Marchetaud.
02:14:26 Les soldats israéliens ont ordonné l'évacuation
02:14:29 sous une heure de l'hôpital al-Shifa.
02:14:31 - C'est une information qui provient d'un journaliste
02:14:36 qui se trouve à l'intérieur de la bande de Gaza,
02:14:39 qui travaille pour l'agence AFP.
02:14:41 Les autorités israéliennes ne confirment pas cette information,
02:14:45 et ils veulent peut-être, à présent,
02:14:47 évacuer cet hôpital d'al-Shifa pour le fouiller de fond en comble,
02:14:51 ce qu'ils n'ont pas réussi à faire avant-hier
02:14:54 lors de cette 1re phase de leurs opérations.
02:14:56 Ils veulent aussi peut-être filtrer la population réfugiée
02:15:00 et blessée qui se trouve à l'intérieur
02:15:02 pour contrôler si des otages se trouveraient
02:15:05 parmi cette population.
02:15:06 Ils ont déployé sur place, quand ils sont arrivés,
02:15:09 des appareils qui permettent des reconnaissances faciales.
02:15:13 Ils vont faire ces travaux de recherche.
02:15:15 L'autre information importante,
02:15:17 c'est qu'ils veulent se déployer vers le sud,
02:15:20 où se sont réfugiés la majorité des habitants du nord de la bande de Gaza.
02:15:24 On pense aux villes de Khan Younes ou de Rafah,
02:15:26 qui sont ces énormes centres de réfugiés.
02:15:29 Plusieurs centaines de milliers de personnes vivent là-bas.
02:15:32 - Finiment, merci à Thibault Marcheteau,
02:15:35 qui vous accompagne et qui est derrière la caméra ce matin.
02:15:38 On revient en France avec cette situation compliquée
02:15:42 après les inondations qui ont frappé le département.
02:15:44 262 communes ont été touchées.
02:15:46 Ca a nécessité 39 interventions.
02:15:49 5 blessés légers ont été recensés.
02:15:51 - Une cinquantaine de foyers étaient privés d'électricité hier
02:15:54 et 34 axes routiers coupés.
02:15:56 Dans de nombreuses communes, le niveau d'eau est élevé,
02:15:59 comme à la Madeleine, sous Montreuil.
02:16:02 Maxime Laguay et Jules Bedot.
02:16:04 Le combat continue pour les habitants.
02:16:06 Quelle est la situation sur place ?
02:16:08 - Oui, effectivement,
02:16:10 une décrue qui a débuté, mais un niveau d'eau
02:16:13 qui reste très élevé à certains endroits.
02:16:15 Nous sommes à la Madeleine, sous Montreuil.
02:16:18 Le combat contre l'eau continue.
02:16:20 Les habitants sont venus se mobiliser en nombre
02:16:23 pour déposer des dizaines de sacs de sable
02:16:26 pour colmater les brèches d'une digue
02:16:28 qui a cédé au moment des inondations.
02:16:30 Objectif, retenir l'eau le plus possible
02:16:33 pour éviter qu'elle ne se déverse sur les habitations
02:16:36 qui se trouvent à proximité, à quelques mètres.
02:16:39 Des habitants mobilisés pour accélérer cette décrue
02:16:42 et qui craignent le retour de la pluie,
02:16:45 qui a commencé dès 6h du matin et devrait retarder la décrue.
02:16:50 - Merci à vous, Maxime Laguay.
02:16:54 Merci à Jules Bedot, qui vous accompagne
02:16:57 à 8h44 sur CNews, avec un peu d'avance,
02:16:59 le rappel de l'actualité cinémarine.
02:17:02 - Y aura-t-il une grève massive à la SNCF
02:17:08 à la fin de l'année ?
02:17:09 La menace est brandie par plusieurs syndicats.
02:17:12 Faut-il interdire les grèves dans les transports ?
02:17:15 49 % des Français y sont favorables,
02:17:18 selon un sondage CSA pour CNews.
02:17:20 Des boîtes de bouquinistes ont été démontées hier à Paris
02:17:23 dans le cadre d'un test à quelques mois des Jeux olympiques.
02:17:27 Pour rappel, lors de la cérémonie d'ouverture prévue le 26 juillet,
02:17:31 jusqu'à 900 boîtes devront être retirées.
02:17:33 Beaucoup de bouquinistes, environ 230,
02:17:36 n'ont aucun autre revenu.
02:17:38 - La guitare utilisée par Kurt Cobain lors de son dernier concert
02:17:41 a été vendue aux enchères pour plus d'un million de dollars.
02:17:45 Hier, il s'agissait de sa guitare préférée,
02:17:47 avec laquelle il a joué lors de sa dernière tournée en 1994.
02:17:51 L'instrument a été vendu intact,
02:17:53 contrairement aux nombreuses guitares cassées sur scène.
02:17:56 - Et tout de suite, on ouvre une petite page de sport
02:17:59 avant de poursuivre.
02:18:00 - Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
02:18:03 premier distributeur automobile en France.
02:18:06 ...
02:18:08 - L'équipe de France fait son retour, Marine,
02:18:11 ce soir à 20h45 face à Gibraltar.
02:18:13 - Un match de qualification pour l'Euro,
02:18:15 sans enjeu pour les Bleus,
02:18:17 qui ont déjà obtenu leur billet pour la compétition.
02:18:20 L'occasion pour Didier Deschamps de consolider
02:18:23 les acquis de son équipe.
02:18:25 La nouvelle attraction des Bleus, le jeune Warren Zahir-Emery,
02:18:28 pourrait honorer sa première sélection
02:18:31 après la blessure d'Edouardo Cavaminga.
02:18:33 - Vous avez profité de la chance
02:18:36 de votre programme de choix avec Autosphère,
02:18:38 premier distributeur automobile en France.
02:18:41 ...
02:18:42 - Efficace.
02:18:43 - Notre focus de 8h45 à présent.
02:18:45 Ce phénomène extrêmement inquiétant.
02:18:47 Depuis janvier dernier, on a plus de la moitié
02:18:50 des mises en cause dans des procédures terroristes
02:18:53 qui ont moins de 18 ans.
02:18:54 10 mineurs ont été mis en examen pour des projets terroristes.
02:18:58 Parmi eux, un adolescent de 15 ans qui vit en Indre-et-Loire
02:19:01 avec un autre adolescent visant l'ambassade d'Israël en Belgique.
02:19:05 Nous sommes avec l'avocate de ce jeune homme,
02:19:07 maître Alexandra Avril-Hivine.
02:19:09 Bonjour. Merci d'être avec nous ce matin.
02:19:12 Tout d'abord, maître,
02:19:13 quel était ce projet d'attentat terroriste ?
02:19:16 Et puis ensuite, quel était le profil de ce jeune homme ?
02:19:19 - Alors, le profil,
02:19:20 ça va vous sembler assez surprenant.
02:19:23 Il vient d'une famille
02:19:26 très intégrée,
02:19:28 absolument pas intégriste.
02:19:32 La mère ne porte pas le voile.
02:19:34 Ils sont musulmans, mais modérés.
02:19:36 Il vient d'une famille aimante,
02:19:38 à priori, sans problème.
02:19:41 Une fratrie de quatre enfants.
02:19:43 Les deux parents travaillent,
02:19:45 et à priori, sans aucun problème.
02:19:48 Lui-même est un bon élève,
02:19:50 mais comme beaucoup d'adolescents...
02:19:53 - Comment vous expliquez cette radicalisation ?
02:19:55 - Comme beaucoup d'adolescents,
02:19:58 il est mal dans sa peau.
02:20:00 Mais bon, heureusement,
02:20:02 si tous les adolescents qui étaient mal dans sa peau
02:20:04 viraient comme ça.
02:20:05 Mais là, il y a un certain mal-être.
02:20:08 Des interrogations,
02:20:11 et il recherche sur le net
02:20:14 des réponses à ces interrogations
02:20:17 concernant le conflit israélo-palestinien.
02:20:21 Et là, il est abordé
02:20:24 par des gens plus ou moins intégristes,
02:20:28 et au final, il termine
02:20:31 à converser avec des vrais djihadistes.
02:20:34 Et on en arrive
02:20:37 au fait qu'effectivement,
02:20:39 il fomente
02:20:42 un projet d'attentat
02:20:44 contre l'ambassade d'Israël.
02:20:46 - Concrètement, c'est quoi, ce projet ?
02:20:48 - Alors, le projet, c'était...
02:20:50 Bon, ils ont quand même réussi à avoir les plans
02:20:53 de l'ambassade.
02:20:54 Ils ont réussi à avoir la liste des personnels.
02:20:59 Et on leur a fourni aussi
02:21:02 comment faire des bombes,
02:21:05 comment faire des ceintures explosives.
02:21:08 Enfin, c'est...
02:21:11 Et la police a fait un travail magnifique,
02:21:15 parce qu'on a...
02:21:16 J'ai été très choquée, excusez-moi, je suis un peu émue,
02:21:19 parce que hier,
02:21:23 j'ai lu les conversations
02:21:26 sur le Télégramme,
02:21:28 qui m'ont bouleversée.
02:21:31 Parce que là, ils parlent du fait...
02:21:35 Il faut tous les tuer.
02:21:38 Les policiers, enfin,
02:21:41 le personnel de garde, c'est pas suffisant.
02:21:45 Il faut aller tuer des femmes, il faut aller tuer des enfants.
02:21:50 Excusez-moi, je suis...
02:21:51 Mais c'est horrible.
02:21:53 C'est parce que là, on doit
02:21:56 tuer tous les mécréants.
02:21:59 Ça veut dire que tous ceux qui ne sont pas dans leur mouvance.
02:22:03 Là, c'est pas simplement aussi les Juifs qui sont visés.
02:22:07 C'est-à-dire que là, c'est nous tous.
02:22:11 Peu importe votre religion, y compris musulmane,
02:22:16 si vous n'êtes pas dans leur extrémisme,
02:22:19 vous méritez la mort.
02:22:22 Et j'ai vu des images horribles.
02:22:25 Horribles, de décapitations, et ils se les échangent,
02:22:30 et ils rient.
02:22:32 Ils rient... -Vous êtes son conseil,
02:22:34 et vous alertez aussi sur cette situation.
02:22:36 Vous estimez qu'il y a un phénomène...
02:22:38 -Oui, il y a un vrai phénomène.
02:22:40 Parce que le procureur de la République,
02:22:43 là, il y a une semaine, il nous a alertés.
02:22:46 Il y a une nouvelle vague,
02:22:49 il y a une nouvelle criminalité.
02:22:51 Et si je suis là aujourd'hui, ce matin, et je me suis levé tôt,
02:22:55 c'est aussi pour alerter les familles,
02:22:58 parce que la famille de mon client n'est pas du tout extrémiste.
02:23:03 C'est une famille aimante, mais néanmoins,
02:23:06 ils commençaient à être alertés sur le fait que leur fils
02:23:10 était plus observant, plus religieux.
02:23:14 Mais moi, je suis là pour dire "Attention, attention,
02:23:18 "faites surveiller vos enfants,
02:23:21 "surveillez sur quel site ils vont..."
02:23:24 C'est-à-dire qu'Internet, maintenant, il n'y a plus de frontière.
02:23:28 Le djihad n'a plus de frontière.
02:23:31 Mon client, il venait d'une petite province.
02:23:36 D'une petite province, dans une famille très intégrée.
02:23:40 -Qu'est-ce qu'il risque aujourd'hui ?
02:23:43 -Là, il est en prison.
02:23:44 -Et quelle est la condamnation qu'il encourt ?
02:23:48 -Extrêmement grave.
02:23:49 Après, bien sûr, il y a des excuses de minorité.
02:23:53 Mais on est sur des peines extrêmement graves.
02:23:58 Mais je rappelle, il a 15 ans.
02:24:00 Il n'est pas passé à l'acte.
02:24:03 Moi, je suis son conseil.
02:24:06 Moi, je l'ai vu comme un enfant.
02:24:08 Je l'ai vu comme un enfant.
02:24:10 J'ai vu ses parents, et c'est pour ça que je le défends.
02:24:13 Parce que j'ai vu ses parents,
02:24:15 et j'ai vu le jeune homme...
02:24:17 -Est-ce qu'il exprime des regrets, aujourd'hui ?
02:24:20 -Mais évidemment.
02:24:22 -C'est pas forcément une évidence.
02:24:25 -Il exprime des regrets, et aussi de la reconnaissance
02:24:30 pour avoir été arrêté.
02:24:32 Parce qu'aujourd'hui, on pose tout le temps la question
02:24:36 "Est-ce qu'il serait passé à l'acte ?"
02:24:39 Je dis, quand je l'ai rencontré, quand j'ai rencontré ses parents,
02:24:44 je me dis "Non, évidemment."
02:24:46 Mais quand j'ai lu tous ces échanges
02:24:49 d'une violence extrême,
02:24:52 évidemment, j'ai peur.
02:24:53 -M. Alexandra Avril-Isine, merci d'avoir été avec nous.
02:24:56 On arrive à la fin du temps qui nous est impartie.
02:24:59 Mais ce cas concret est une illustration, je trouve,
02:25:02 assez éclairante de ce phénomène qu'on évoque
02:25:04 depuis le début de cette émission, la radicalisation des plus jeunes
02:25:08 dans les écoles, dans les collèges et les lycées,
02:25:10 et des mineurs, je le rappelle.
02:25:13 Je sais que je n'ai plus la parole, mais je voudrais dire une chose.
02:25:16 -C'est le mot de la fin. -Comment ?
02:25:17 -Allez-y, c'est le mot de la fin. -Oui, voilà.
02:25:20 C'est-à-dire qu'il faut juste vraiment punir
02:25:23 l'apologie du terrorisme.
02:25:25 Parce que c'est comme ça
02:25:27 qu'on est gangrénés.
02:25:30 Donc il faut arrêter...
02:25:32 Par exemple, il faut aussi punir les gens du LFI
02:25:35 qui banalisent des actes terroristes.
02:25:38 -On entend votre message ce matin.
02:25:40 Merci d'avoir accepté notre invitation sur ce plateau
02:25:43 très compliqué. 10 mineurs ont été mis en examen
02:25:45 pour des projets terroristes depuis le début de l'année.
02:25:48 On arrive à la fin de cette émission.
02:25:50 Merci à mes invités, Marine Sabourin,
02:25:52 Guillaume Bigot, Arnaud Benedetti
02:25:54 et vous, Alexandra Avril-Isine.
02:25:56 Merci d'avoir été avec nous.
02:25:58 8h53 sur CNews. On marque une pause.
02:26:00 On revient dans un instant. L'heure des pros avec Eliott Deval.
02:26:04 *bruit de la machine*