Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Dimanche 19 novembre, bienvenue dans "La Matina",
00:00:03 le week-end sur CNews.
00:00:04 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse,
00:00:07 des débats avec Marine Sabourin.
00:00:10 Bonjour, Marine. -Bonjour, Anthony.
00:00:12 -Avant de vous dévoiler mes invités,
00:00:14 les titres de votre journal tout de suite,
00:00:17 l'éphéméride de votre dimanche avec Alessandra Martinez.
00:00:20 (Générique)
00:00:21 ---
00:00:25 -Chers amis, bonjour.
00:00:27 Nous souhaitons une très bonne fête au Tanguy,
00:00:30 dont le Saint-Patron vécu peut-être au VIe siècle.
00:00:33 Gurgi, il sera appelé Tanguy plus tard,
00:00:36 est le fils d'un seigneur breton.
00:00:38 Il est envoyé à la cour du roi des Francs.
00:00:40 De retour après plusieurs années,
00:00:42 il demande des nouvelles de sa sœur Aude.
00:00:45 Mais des rumeurs mensongères lui font croire
00:00:48 que sa sœur mène une vie lamentable.
00:00:50 Il finit par la retrouver et lui coupe la tête.
00:00:52 L'histoire raconte que Aude ramasse alors sa tête,
00:00:56 la replace sur son cou,
00:00:58 pardonne à son frère, réclame l'extrême onction
00:01:01 et meurt pour de bon.
00:01:03 Gurgi est désespéré.
00:01:05 Il fait pénitence, jeûne et décide de devenir moine
00:01:08 sous le nom de Tanguy.
00:01:10 Paul, évêque de Léon et futur saint,
00:01:13 lui demande d'aller fonder des monastères.
00:01:15 C'est ce qu'il va faire, notamment à la pointe de Fineterre,
00:01:19 où il fait construire une abbaye
00:01:21 pour abriter le crâne de l'évangéliste Saint Matthieu.
00:01:25 Et voici notre dicton du jour.
00:01:28 À la Sainte Anguille, jamais vent ne languit.
00:01:31 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:35 -Ils sont les lève-tôt de cette matinale.
00:01:39 Je les en remercie. Amaury Brelet, bonjour.
00:01:42 Rédacteur en chef à Valeurs Actuelles.
00:01:45 Et face à vous, Mathieu Hoque, bonjour.
00:01:47 Secrétaire général du Cercle de réflexion le Millénaire.
00:01:50 Harold Imane, pour toute l'actualité internationale
00:01:53 qui nous accompagne.
00:01:55 Avant de poursuivre, la météo de votre dimanche,
00:01:58 avec Loïc Rousseval.
00:01:59 -La météo avec Wurpmodif,
00:02:01 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:02:05 Wurpmodif sur vous tout le temps.
00:02:08 -La météo avec Mystérieux Repulpant,
00:02:11 le sérum anti-âge global aux venins de serpents
00:02:14 par Garancia.
00:02:15 -Bonjour à tous.
00:02:16 Il fera encore plus beau et plus doux sur 1/3 sud.
00:02:19 Vous allez le voir avec les prévisions en cours.
00:02:23 Pour ce matin, vous remarquez ces pluies
00:02:25 présentes surtout sur une bande centrale.
00:02:27 Quelques nuages bas, encore de la grisaille
00:02:30 sur les départements du sud-ouest.
00:02:32 Ailleurs, le plus souvent, un soleil voilé.
00:02:35 Un vent modéré à Fort, notamment en allant vers la Manche
00:02:38 et la mer du Nord.
00:02:39 Ca va souffler jusqu'à 70 km/h.
00:02:41 Vent qui va se renforcer l'après-midi,
00:02:44 notamment sur le Cotentin, avec des pointes jusqu'à 80 km/h.
00:02:47 Toujours ces pluies sur cette bande centrale.
00:02:50 Ailleurs, une alternance de nuages et d'éclaircies,
00:02:53 mais un risque d'averse localisé sur les littoraux.
00:02:56 Au Nord, toujours un soleil voilé.
00:02:58 Sur 1/3 sud, un temps plus lumineux,
00:03:00 du vent prévu sur l'île de beauté.
00:03:03 Les températures matinales seront moins fraîches
00:03:06 qu'hier matin.
00:03:07 Des températures qui remontent un peu.
00:03:09 Des valeurs faiblement positives vers Rodez,
00:03:12 4 degrés, seulement, mais 10 degrés de plus à La Rochelle.
00:03:15 12 à Paris, même température, en moyenne.
00:03:18 A la Bretagne, des maximales en hausse,
00:03:20 très douces pour un mois de novembre,
00:03:22 entre 12 et 22 degrés.
00:03:24 12 seulement au meilleur de la journée à Rouen,
00:03:26 10 degrés de plus dans l'extrême sud.
00:03:29 A Perpignan, ce sont des valeurs à l'ombre
00:03:31 et à l'abri du vent, grande douceur,
00:03:33 pour cette période de l'année,
00:03:35 dans l'extrême sud du territoire,
00:03:37 sur les Pyrénées-Orientales,
00:03:39 mais aussi sur l'île de beauté ou le Pays basque.
00:03:42 Bon dimanche à tous.
00:03:43 -C'était la météo, avec mystérieux repulpant.
00:03:46 Le sérum anti-âge global aux venins de serpents,
00:03:49 par Garancia.
00:03:50 -C'était la météo, avec Wurtmodiff,
00:03:52 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:03:56 Wurtmodiff, sur vous, tout le temps.
00:03:58 -Ce qui nous amène à 6h et au titre de votre journal,
00:04:02 à la une, cette fin de non-recevoir pour Benjamin Netanyahou.
00:04:05 Impossible de réunifier Gaza et la Cisjordanie
00:04:08 sous une autorité palestinienne,
00:04:10 comme le réclame le président américain.
00:04:13 Elle est incapable d'assumer cette responsabilité.
00:04:16 Lors d'une conférence de presse,
00:04:18 le Premier ministre israélien a tenu un discours de fermeté
00:04:21 sur l'action de Tsahal dans la bande de Gaza.
00:04:24 Le décryptage, dans un instant, avec Harold Iman.
00:04:27 18 mois de prison ferme pour des tags antisémites à Strasbourg.
00:04:30 C'est la condamnation prononcée pour cet homme de 62 ans
00:04:33 au profil inquiétant.
00:04:35 Il avait déjà plusieurs mentions sur son casier judiciaire.
00:04:38 Les détails à suivre.
00:04:40 Et puis, dans le Bas-de-Calais,
00:04:42 où des milliers d'habitations ont été touchées
00:04:44 par des inondations, les sauteurs en mer de Berck
00:04:47 ont dû intervenir.
00:04:48 Une situation inédite.
00:04:50 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:04:52 s'est rendu sur place hier pour apporter son soutien.
00:04:55 Vous l'entendrez.
00:04:57 ...
00:05:01 L'armée israélienne aura une liberté d'action absolue
00:05:04 dans la bande de Gaza.
00:05:05 Ce sont les mots de Netanyahou lors d'une conférence de presse.
00:05:09 -Alors que l'Etat hébreu entre dans son 44e jour de guerre
00:05:12 contre le Hamas, le Premier ministre israélien
00:05:15 a rassuré sa population.
00:05:16 Mais le PSAL a annoncé continuer à étendre ses opérations
00:05:20 dans de nouveaux quartiers de la bande de Gaza,
00:05:22 notamment au nord du territoire.
00:05:24 -L'armée israélienne aura une liberté d'action absolue
00:05:27 dans la bande de Gaza contre toute menace.
00:05:30 C'est la seule façon de garantir le désarmement de Gaza.
00:05:33 Citoyens d'Israël, nous persévérons jusqu'au bout,
00:05:36 jusqu'à la victoire.
00:05:38 Nous vaincrons le Hamas, nous ramènerons nos captifs,
00:05:41 nous rétablirons la sécurité tant au sud qu'au nord.
00:05:44 -De son côté, le président de l'autorité palestinienne
00:05:47 a dénoncé une tuerie à Gaza.
00:05:49 Mahmoud Abbas a exhorté les Etats-Unis
00:05:52 à réagir au plus vite.
00:05:53 Ecoutez sa prise de parole hier.
00:05:55 -Ce que notre peuple endure,
00:06:02 en termes de tuerie et de destruction,
00:06:04 dépasse l'entendement.
00:06:06 Qu'attend l'Amérique face au génocide en cours
00:06:09 contre notre peuple à Gaza ?
00:06:12 Les fusions du sang des enfants, des femmes et des personnes âgées,
00:06:15 ne suffit-elle pas à éveiller la conscience du monde ?
00:06:20 -Les femmes et les femmes, les femmes et les femmes,
00:06:23 jusqu'à ce que les demains du monde se réveillent.
00:06:26 -Biden a appelé à une réunification de la Cisjordanie
00:06:29 et de la bande de Gaza sous une autorité palestinienne revitalisée.
00:06:33 Il a menacé de sanctionner les colons extrémistes
00:06:36 qui attaquent les Palestiniens.
00:06:38 C'est un nom recevoir pour le Premier ministre israélien.
00:06:41 Harold Iman, bonjour.
00:06:42 On en parle avec vous.
00:06:44 La question de l'après-guerre est prise au sérieux par Washington.
00:06:48 Joe Biden a décidé de donner une orientation claire
00:06:50 en faveur de la solution à deux Etats.
00:06:53 Harold Iman, quelles sont les idées de Biden ?
00:06:55 -Tout d'abord, qu'il n'y aura pas de déplacement forcé
00:06:59 des Palestiniens de Gaza.
00:07:01 C'est-à-dire que depuis le début de cette guerre,
00:07:04 on a l'impression, et certains ministres israéliens
00:07:07 renforcent cette impression,
00:07:09 que le but de guerre israélien,
00:07:12 c'est de pousser les Gazaouis à l'exil.
00:07:17 Ou, on ne sait pas, mais parter quelque part.
00:07:21 Quand vous êtes en Israël, vous entendez souvent ça
00:07:24 de la part d'une fraction de la population.
00:07:28 Ils n'ont qu'à partir.
00:07:30 Et vous demandez où ? Ils disent "on ne sait pas".
00:07:32 Le Liban, on ne sait pas.
00:07:34 L'Égypte a déjà dit qu'elle ne prendrait aucun,
00:07:38 aucun Gazaoui qui serait expulsé de force.
00:07:43 Donc, c'était une grande question.
00:07:45 Et voilà que Netanyahou remet les pendules à l'heure
00:07:49 dans ses déclarations.
00:07:51 "Nous n'expulserons pas la population
00:07:55 "et nous ne prendrons pas de territoire de Gaza."
00:07:59 Donc, Joe Biden est complètement en raccord avec Netanyahou.
00:08:03 Joe Biden s'est exprimé quelques minutes
00:08:06 après la conférence de presse de Netanyahou.
00:08:09 Il a dit "non, il n'y aura pas de déplacement,
00:08:11 "il n'y aura pas de réoccupation israélienne",
00:08:14 parce que là, il veut dire le régime qu'il y avait
00:08:17 avant 2005 où Israël rentrait, sortait,
00:08:20 et même mettait des implantations dans la bande de Gaza.
00:08:25 Et enfin, "il y aura une solution à deux États
00:08:29 "et on verra un jour sous l'autorité palestinienne."
00:08:34 Donc, le petit jeu entre Biden et Netanyahou,
00:08:37 c'est que Biden dit "il y aura un jour
00:08:39 "l'autorité palestinienne qui reprendra Gaza,
00:08:42 "mais ça ne sera pas tout de suite,
00:08:44 "pas l'autorité comme elle est maintenant."
00:08:46 Et Netanyahou qui dit "non, je ne veux jamais
00:08:49 "cette autorité palestinienne, sous-entendu,
00:08:52 "quand il ne sera pas là, on ne pourra pas l'empêcher."
00:08:54 - Il explique effectivement que cette autorité palestinienne,
00:08:57 selon lui, n'est pas capable d'assumer cette responsabilité
00:09:00 de la gouvernance de Gaza.
00:09:02 Vous comprenez Netanyahou qui dit aux Américains
00:09:05 "vous allez vite en besogne."
00:09:07 - Oui, complètement. Netanyahou fait face à la position de Joe Biden
00:09:10 qui adopte, dans une certaine mesure,
00:09:12 la position historique française sur le sujet.
00:09:15 C'est-à-dire que Joe Biden, il pose la défense d'Israël
00:09:18 dans un premier temps, défense sécuritaire absolue,
00:09:21 mais dans un même temps, il va essayer de préparer le monde d'après.
00:09:24 Parce que Joe Biden a en tête, et les responsables militaires américains
00:09:28 ont en tête l'après 2003 en Irak, où justement ils avaient attaqué l'Irak,
00:09:33 ils avaient attaqué aussi l'Afghanistan en 2001
00:09:35 après les attentats du 11 septembre, et ils se disent
00:09:37 "Israël est peut-être dans la même situation."
00:09:39 C'est-à-dire qu'elle a subi un attentat, le 7 octobre
00:09:41 est comparable au 11 septembre, et donc la suite à venir,
00:09:44 il faut lutter contre le Hamas, mais vous ne pouvez pas
00:09:47 attaquer les civils gazaouis trop fort, parce que sinon
00:09:51 vous n'allez pas réussir à construire le monde d'après.
00:09:53 Donc Joe Biden, il fait cette proposition dite de réunification,
00:09:57 qui est la position un peu historique de la France.
00:09:59 Seulement, est-ce qu'aujourd'hui elle est en état actuel des choses ?
00:10:02 Possible, mais je ne suis pas sûr, et je pense effectivement
00:10:05 que plutôt que cette proposition, on va plutôt aller vers un protectora
00:10:09 de la Cisjordanie vers la Jordanie ou vers les autres pays arabes ou musulmans,
00:10:13 pour laisser justement émerger une autorité palestinienne,
00:10:16 parce qu'aujourd'hui, il n'y a aucune autorité politique palestinienne
00:10:19 qui peut assumer la défense d'un pays.
00:10:21 Est-ce qu'il manque aujourd'hui, parce que c'est ce que disent
00:10:23 certains observateurs, un objectif politique à cette guerre ?
00:10:26 C'est compliqué d'avoir des objectifs politiques aujourd'hui,
00:10:29 alors même qu'on est...
00:10:30 Passe à un groupe terroriste.
00:10:31 Passe à un groupe terroriste, et alors que la guerre est toujours en cours.
00:10:33 En tout cas, sur les grands principes, Joe Biden a raison.
00:10:36 D'abord, dans l'élimination du Hamas comme prérequis indispensable
00:10:40 à toute reprise du processus de paix, il est inenvisageable
00:10:44 que l'on puisse envisager la paix entre les Palestiniens et Israël
00:10:49 avec un groupe terroriste au milieu qui appelle à la destruction d'une des parties.
00:10:53 Et sur le second point concernant la réunification entre la Cisjordanie
00:10:57 et Gaza sous l'autorité de Mahmoud Abbas et de l'autorité palestinienne,
00:11:02 c'est plutôt une bonne idée.
00:11:03 C'est la seule en tout cas qui apparaisse crédible aujourd'hui.
00:11:06 Le problème, c'est que Mahmoud Abbas, lui, n'est pas du tout crédible,
00:11:09 même y compris aux yeux des Palestiniens.
00:11:12 C'est un homme qui est largement corrompu,
00:11:14 qui a tenu des propos par le passé plus que tendanceux,
00:11:17 qui, il y a un an, accusait Israël d'avoir pratiqué 50 holocaustes
00:11:22 contre les Palestiniens,
00:11:23 qui a tenu des propos largement antisémites par le passé.
00:11:25 Donc lui, en tout cas, n'est pas crédible
00:11:27 pour assurer la transition et une éventuelle réunification.
00:11:30 Allez, retour en France à présent avec ce profil très inquiétant,
00:11:34 celui d'un homme de 62 ans jugé vendredi en correctionnel à Strasbourg
00:11:38 pour incitation à la haine raciale et apologie du terrorisme.
00:11:41 Il est accusé d'avoir écrit des tags antisémites un petit peu partout dans la ville.
00:11:45 Oui, à l'audience, il a prétendu ne pas avoir de problème avec les Juifs,
00:11:48 mais être contre ceux qui tuent des enfants.
00:11:50 L'homme, qui avait déjà plusieurs mentions à son casier judiciaire,
00:11:53 a été condamné à 18 mois de prison ferme.
00:11:55 Le détail avec Kylian Salé.
00:11:57 À Strasbourg, l'homme condamné présente un profil très inquiétant
00:12:01 selon le président du tribunal.
00:12:03 Le retraité d'origine jordanienne
00:12:05 est connu des services de police pour des faits de violence.
00:12:08 Dans cette affaire, il a été reconnu coupable de tags antisémites
00:12:11 dans toute la ville.
00:12:12 Il s'était propulsé un peu dans tout Strasbourg,
00:12:15 sur des commerces, des pharmacies.
00:12:17 Et en ce qui concerne ma cliente,
00:12:20 la compagnie des transports strasbourgeois également,
00:12:22 il avait fait des tags dans des rames de tramway
00:12:25 et à des stations,
00:12:27 en écrivant, grosso modo, souvent,
00:12:30 "USA + Juifs = Croix-Gammée",
00:12:36 "Mort aux Juifs".
00:12:37 L'homme a également été condamné à 1 500 euros d'amende
00:12:40 et 5 ans de suivi socio-judiciaire.
00:12:42 Lors de l'audience, il a avoué qu'il n'arrivait pas bien
00:12:45 à formuler ses pensées,
00:12:46 que c'était juste pour informer les gens
00:12:48 et qu'il regrettait ses propos,
00:12:50 des actes qui inquiètent ce syndicat de police.
00:12:53 Ces incitations à la haine raciale et à l'apologie du terrorisme
00:12:57 présentent quand même des troubles à l'ordre public,
00:12:59 puisque derrière, effectivement, vous avez ces effets
00:13:03 qui peuvent être des passages à l'acte.
00:13:06 Et nous, effectivement, ça nous inquiète.
00:13:09 En France, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas,
00:13:13 1 518 actes et propos antisémites ont été recensés.
00:13:16 Près de 600 interpellations ont eu lieu.
00:13:20 - Des tags "Mort aux Juifs" et "Des Croix-Gammées".
00:13:22 Un homme qui prétend, lors de l'audience,
00:13:24 ne pas avoir de problème avec les Juifs.
00:13:26 Évidemment, la justification est très étonnante.
00:13:29 Mais la condamnation en elle-même, 18 mois de prison ferme,
00:13:33 est-ce que c'est une condamnation qui vous paraît convenable
00:13:36 au vu des propos qu'il a écrits sur les murs de la ville ?
00:13:41 Est-ce que c'est une condamnation suffisamment ferme,
00:13:43 aussi au vu du contexte qu'on a en ce moment ?
00:13:45 Je le rappelle, plus de 1 500 actes antisémites recensés
00:13:49 depuis le 7 octobre dernier. C'est énorme.
00:13:52 - Moi, je pense que ce n'est pas assez.
00:13:54 Je pense que ce n'est pas assez dans le contexte actuel,
00:13:56 puisqu'on voit vraiment une recrudescence des actes antisémites.
00:13:58 On a trois fois plus d'actes antisémites en un mois
00:14:02 par rapport à l'année précédente.
00:14:04 Donc, on a bien un contexte politique qui interroge.
00:14:06 Et il faut, à ce titre-là, que la justice soit exemplaire,
00:14:09 parce que c'est ce qu'il manque dans notre pays.
00:14:12 Il manque une justice qui soit exemplaire
00:14:13 et qui soit implacable à l'égard de toutes les formes de radicalité.
00:14:17 Là-dessus, sur ces tags antisémites,
00:14:20 il aurait fallu aller beaucoup plus loin en termes de réponse pénale
00:14:23 et faire de l'antisémitisme un facteur véritablement aggravant
00:14:27 de la dégradation des biens publics
00:14:29 et surtout de la dégradation du quotidien de la vie des Français,
00:14:32 parce qu'il faut arrêter qu'une minorité puisse pourrir la vie de la majorité.
00:14:36 On nous parle d'un profil inquiétant, 62 ans, d'origine jordanienne,
00:14:41 qui a déjà plusieurs mentions à son casier judiciaire.
00:14:44 Vous trouvez également que la condamnation n'est pas suffisamment lourde ?
00:14:48 Oui, absolument, elle n'est pas suffisamment lourde,
00:14:50 surtout dans le contexte.
00:14:51 Un message fort aurait dû être envoyé, c'est évident.
00:14:54 Le profil montre bien que le passage à l'acte
00:15:00 entre la pensée, l'opinion antisémite et l'agression,
00:15:03 il en faut peu aujourd'hui pour passer de la réflexion antisémite,
00:15:08 de la pensée antisémite à l'agression physique.
00:15:11 Et cet homme, visiblement, tient un discours assez décousu,
00:15:15 ce qu'on observe d'ailleurs assez souvent
00:15:17 chez les auteurs de l'agression antisémite.
00:15:20 Il y a souvent des antécédents, malheureusement psychiatriques.
00:15:23 Je sais que ça fait beaucoup réagir et sourire souvent sur les réseaux sociaux,
00:15:27 mais c'est une réalité.
00:15:28 Et ça pose la question de la prise en charge.
00:15:30 Oui, souvent, on estime que la psychiatrie sert aussi d'excuses.
00:15:35 Et qu'on relâche dans la nature qu'ils sont des bombes à terme
00:15:39 pour les Juifs de France.
00:15:41 On va prendre la direction de la Suède, à présent,
00:15:44 où le gouvernement est dépassé par la violence des gangs,
00:15:46 au point qu'il a dû récemment faire appel à l'armée.
00:15:48 Les fusillades se multiplient,
00:15:50 les gangs n'hésitent plus à recourir aux mineurs.
00:15:52 En septembre, 12 personnes sont mortes en un mois.
00:15:54 Retour sur cette spirale de violence
00:15:57 avec Augustin Donadieu et Juliette Sadat.
00:15:59 Un entraînement de foot ordinaire,
00:16:02 à la seule différence que ces enfants ont assisté
00:16:05 à une fusillade sur leur terrain quelques jours auparavant.
00:16:08 Depuis plusieurs semaines, la Suède est en proie
00:16:10 à une vague de violence sans précédent.
00:16:13 En septembre, la guerre des gangs a fait 12 victimes,
00:16:16 souvent mineures et parfois innocentes.
00:16:19 Pour tenter d'endiguer le phénomène,
00:16:21 le Premier ministre en appelle à l'armée.
00:16:24 J'ai convoqué le chef de la police et le commandant en chef
00:16:28 afin de voir comment l'armée peut aider la police
00:16:30 dans son combat contre les gangs de criminels.
00:16:35 Une solution radicale, mais inadéquate pour certains.
00:16:39 L'armée, ça ne peut pas être une solution.
00:16:42 Il faut investir plus dans certaines choses,
00:16:45 comme l'emploi. Ça, c'est important.
00:16:47 Et aussi offrir des activités aux gens.
00:16:49 En janvier 2022, le gouvernement suédois
00:16:52 a bien tenté de durcir les sanctions
00:16:54 en supprimant les réductions de peine
00:16:56 pour les jeunes de 18 à 20 ans.
00:16:58 Mais dorénavant, les gangs ont recours à des mineurs
00:17:00 pour commettre leur meurtre.
00:17:02 Ces derniers ne risquent au maximum
00:17:04 que quatre ans de détention.
00:17:06 Les recrutements ont lieu partout.
00:17:09 Ça se passe dans le métro, dans les bibliothèques,
00:17:11 dans le centre-ville.
00:17:12 Ça se passe dans le bus, dans les transports en commun, partout.
00:17:15 Ces guides criminels, comme je les appelle,
00:17:16 travaillent jour et nuit.
00:17:19 S'il y a des enfants ou des jeunes, ils y sont aussi.
00:17:21 Et c'est le cas partout.
00:17:22 -La police suédoise a révélé
00:17:24 que la moitié des personnes détenues dans des affaires en cours
00:17:27 avaient moins de 18 ans.
00:17:29 Certains suspects n'ont pas plus de 13 ans.
00:17:31 Avec près de 300 fusillades en 2022,
00:17:34 la Suède détient le taux d'homicide par arme à feu
00:17:36 le plus élevé d'Europe.
00:17:38 -Le cas de la Suède est assez intéressant,
00:17:41 puisque depuis un an,
00:17:43 le gouvernement conservateur qui est en place
00:17:46 a changé radicalement de cap,
00:17:48 notamment sur la question migratoire.
00:17:49 Pourquoi j'évoque cette question ?
00:17:51 Parce que c'est le gouvernement lui-même
00:17:52 qui fait le lien entre la montée des violences
00:17:54 et la question migratoire.
00:17:56 Je cite la ministre d'Immigration qui dit
00:17:58 que la Suède commence à prendre ses responsabilités
00:18:01 après de nombreuses années de politiques d'intégration
00:18:03 peu exigeantes, d'immigration excessive,
00:18:06 qui ont eu pour résultat la ségrégation, l'exclusion
00:18:08 et la hausse de la criminalité.
00:18:10 C'est donc eux-mêmes qui font le lien.
00:18:12 -Effectivement, la Suède a toujours été
00:18:15 une sociale démocratie par excellence.
00:18:19 On parle un peu sur le logiciel d'Emmanuel Macron
00:18:21 et de François Hollande à partir de 2012.
00:18:23 Les élites suédoises ont longtemps considéré
00:18:25 qu'en réduisant la pauvreté, ils allaient réduire
00:18:27 l'insécurité, la violence dans leur quartier.
00:18:30 Seulement, on voit que la situation suédoise,
00:18:33 et notamment avec cette politique migratoire galopante en Suède,
00:18:37 avec la présence de nombreuses communautés étrangères,
00:18:39 pose question dans ce pays,
00:18:41 de la même manière que cela pose question en France.
00:18:43 Là, le signal qu'envoie le gouvernement conservateur
00:18:46 sur la question de l'armée,
00:18:48 c'est un signal politique.
00:18:49 Est-ce que l'armée permet de reprendre le contrôle
00:18:51 de certains quartiers ? Ce n'est pas sûr.
00:18:53 Ce n'est pas le rôle réel de l'armée.
00:18:55 Par contre, en revanche, ça donne à voir
00:18:57 et ça donne le message envoyé aux populations,
00:19:00 c'est de dire que le gouvernement suédois
00:19:02 fera tout ce qu'il est en mesure de faire
00:19:05 pour pouvoir vous aider, pour pouvoir vous sortir
00:19:07 de votre situation de précarité, y compris en envoyant l'armée.
00:19:11 Ça me rappelle l'exemple de François Hollande
00:19:13 lorsqu'il arrive au pouvoir en 2012.
00:19:15 Les élus, y compris les élus de gauche de Marseille,
00:19:18 avaient réclamé l'envoi de l'armée
00:19:20 pour nettoyer les quartiers nord de Marseille
00:19:23 et pouvoir reprendre le contrôle.
00:19:24 Or, François Hollande avait décliné cette proposition.
00:19:27 Résultat, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:19:29 L'insécurité à Marseille a explosé
00:19:31 et aujourd'hui, on a eu, en l'espace de trois ans,
00:19:35 les trois dernières années, autant de morts
00:19:37 dans les règlements de comptes que sur les 50 précédentes.
00:19:40 Ça pose question.
00:19:41 Je trouve que le message envoyé par le gouvernement suédois
00:19:44 est bon. Est-ce que, en termes de réponse de politique publique,
00:19:47 c'est suffisant ? C'est pas certain.
00:19:49 Je vais vous faire réagir dans un instant
00:19:51 sur cette guerre des gangs en Suède.
00:19:53 A 6h15, le rappel de l'actualité, signé Marine Sabourin.
00:19:56 Deux frappes israéliennes ont touché un camp de réfugiés
00:20:02 à Jabalia, gérée par l'ONU, au nord de la bande de Gaza.
00:20:04 La première frappe a touché une école,
00:20:06 la seconde, une maison d'un camp de réfugiés.
00:20:09 80 personnes sont mortes, selon le ministère de la Santé du Hamas,
00:20:12 dont 19 enfants.
00:20:14 Un rassemblement organisé à Nanterre par la mère de Naël,
00:20:16 jeune homme tué lors d'un refus d'eau tempérée.
00:20:19 Cet appel a été lancé après la libération du policier
00:20:21 mis en cause dans la mort de son fils.
00:20:23 Ce rassemblement intervient plus de 4 mois
00:20:26 après les émeutes qui avaient embrasé de nombreuses villes.
00:20:29 Malgré les intempéries qui ont menacé les premières neiges
00:20:32 dans les Alpes du Nord, plusieurs stations de ski ont ouvert leurs portes.
00:20:36 Hier, c'est le cas de la station de Val Thorens,
00:20:38 située à plus de 2000 m d'altitude, qui a donné le coup d'envoi de la saison.
00:20:42 Elle part à accueillir 10 millions de touristes.
00:20:44 -Et donc, la guerre des gangs en Suède,
00:20:47 12 morts en l'espace d'un mois,
00:20:48 et le gouvernement qui est contraint de faire appel à l'armée
00:20:52 pour réguler la situation à Maurie-Brelé,
00:20:54 votre réaction par rapport à ça ?
00:20:56 Ca nous rappelle ce qui se passe parfois en France
00:20:58 dans certaines villes, notamment en Marseille.
00:21:01 -Sur l'intervention de l'armée, je suis assez d'accord.
00:21:04 Ce n'est pas le rôle de l'armée d'assurer l'ordre public,
00:21:07 en Suède comme en France, d'ailleurs.
00:21:09 Ce qui est intéressant en Suède, c'est le changement de discours
00:21:13 qui illustre une prise de conscience sur les conséquences néfastes
00:21:17 d'une immigration incontrôlée et massive.
00:21:19 Et en fait, les Suédois ont très longtemps pêché par naïveté,
00:21:24 en se prétendant la nation qui accueillait les réfugiés
00:21:30 du monde entier, notamment du Moyen-Orient.
00:21:33 Et ils ont constaté, évidemment, les années passant,
00:21:36 la communautarisation de très nombreux quartiers
00:21:39 de leur grande métropole, avec les violences qui s'en suivent.
00:21:42 Et aujourd'hui, ils en reviennent.
00:21:44 Ce qui est intéressant, c'est que droite et gauche,
00:21:47 contrairement à la France, sont assez d'accord sur le constat
00:21:51 et éventuellement aussi sur les solutions.
00:21:53 -On revient en France.
00:21:54 Le Pas-de-Calais des Saint-Premier-Îles,
00:21:56 bilan des inondations.
00:21:58 Comment se pencher sur sa reconstruction ?
00:22:00 -6 000 habitations, 160 commerces et 130 entreprises
00:22:03 ont été impactées par les eaux, selon le préfet,
00:22:06 en déplacement près de Calais.
00:22:08 Le ministre de l'Intérieur a promis une enveloppe
00:22:11 pour les communes touchées.
00:22:12 -Il y a des dizaines de millions d'euros de travaux
00:22:15 pour les voiries départementales, les écoles, les mairies,
00:22:18 les services publics.
00:22:20 Les maires qui connaissent des budgets difficiles,
00:22:22 en ces temps où l'inflation est forte,
00:22:25 j'en suis un, je vois bien les difficultés qu'ils peuvent avoir.
00:22:28 Malgré l'aide du Conseil régional ou du Conseil départemental,
00:22:32 je suis là pour les aider, et leur rappeler
00:22:34 que cet État sera au rendez-vous
00:22:36 au moment où on aura l'évaluation du coût.
00:22:38 On sait tous que l'évaluation du coût est à parfait,
00:22:41 puisqu'il va falloir que l'eau se retire
00:22:44 pour connaître exactement le coût.
00:22:46 Je suis là pour les rassurer, pour dire que les 50 millions d'euros
00:22:49 sont une première marche, mais pas la marche définitive.
00:22:52 -Face à cette situation inédite,
00:22:54 ce sont même les sauveteurs en mer de Berck
00:22:57 qui ont été dépêchés pour venir en aide aux habitants
00:23:00 de Berck, 700 habitants. Les routes ont été submergées.
00:23:03 -80 % du village a même dû être évacué ces derniers jours.
00:23:06 Reportage de Maxime Legay-Julesbedot,
00:23:08 récit de Juliette Sadat.
00:23:10 Vrombissement
00:23:11 -Pour la première fois de sa carrière,
00:23:14 Jean-Marc Lamblin intervient
00:23:15 à plus de 15 km de son port d'attache.
00:23:18 Habitué au sauvetage en mer,
00:23:20 il pilote aujourd'hui cet aéroglisseur
00:23:22 en pleine ville, sur des routes submergées.
00:23:24 -On a proposé notre aide dès samedi dernier
00:23:27 pour venir en aide aux villages et tout,
00:23:30 et très rapidement, la commune de la Calotrie
00:23:32 nous a demandé de venir parce qu'il y avait des zones
00:23:35 qui étaient totalement inaccessibles
00:23:38 pour d'autres moyens nautiques,
00:23:39 et où on puisse aller également le soir explorer des zones
00:23:43 qui n'avaient pas été explorées en termes de levée de doute.
00:23:46 -Mobilisé surtout pour des missions de sauvetage,
00:23:49 il est venu en aide à plusieurs dizaines de personnes
00:23:52 en seulement quelques jours.
00:23:54 -Pour être intervenu dans certaines maisons,
00:23:56 on ne peut pas le voir jusqu'à la taille.
00:23:59 Je suis entré dans une maison,
00:24:00 il y avait même l'image assez choquante du canapé
00:24:03 qui flottait avec les jouets d'enfants.
00:24:06 -Un mètre d'eau dans plusieurs maisons,
00:24:08 certains ont tout perdu et ont encore du mal
00:24:10 à croire à une telle catastrophe.
00:24:13 -Il y a des choses qu'on n'arrive pas à s'expliquer.
00:24:16 C'est encore... C'est dur d'en parler, en fait.
00:24:18 On se dit... Mais déjà, on n'arrive pas à s'imaginer
00:24:21 que ça a pu monter si vite et si haut.
00:24:25 -La décrue dans le département a commencé lentement ce vendredi.
00:24:28 -Au chapitre consommation, on a cru cette semaine
00:24:33 qu'on n'allait plus pouvoir payer nos courses
00:24:36 avec les tickets restos dans les supermarchés.
00:24:39 Face au tollé, le gouvernement a décidé de pérenniser cette mesure
00:24:43 au moins jusqu'à la fin 2024.
00:24:44 -Il souhaite moderniser plus largement les tickets restaurants,
00:24:48 dématérialisation, hausse des produits achetés,
00:24:51 changement de nom.
00:24:52 Les partenaires associés font leur proposition.
00:24:55 On fait le point complet avec notre journaliste économique.
00:24:58 -Après avoir décidé de prolonger la possibilité
00:25:01 de payer ces courses alimentaires et plus seulement
00:25:04 des produits immédiatement consommables
00:25:07 avec des tickets restaurants, le gouvernement envisage
00:25:10 une réforme plus en profondeur de ce dispositif
00:25:13 qui concerne 5 millions de salariés en France.
00:25:15 On rappelle le principe, le fonctionnement
00:25:18 du ticket restaurant.
00:25:20 La somme n'est pas imposable pour le salarié
00:25:22 et l'employeur ne paye pas de charges sociales dessus
00:25:25 à la condition de prendre en charge entre 50 et 60 %
00:25:29 du montant du ticket pour un tarif global du ticket maximum
00:25:33 de 13,82 euros.
00:25:35 Les syndicats, certains d'entre eux,
00:25:37 aimeraient pouvoir porter cette proportion à 70 %
00:25:40 à la charge de l'employeur.
00:25:42 Autre réflexion, la dématérialisation totale
00:25:44 des tickets. Sauf que, jusqu'à présent,
00:25:47 les salariés aimaient donner les tickets à leurs enfants
00:25:50 ou à des personnes en difficulté.
00:25:52 Le gouvernement voudrait donc que, demain,
00:25:55 on puisse également faire bénéficier ses proches
00:25:58 de tickets dématérialisés et donner certaines sommes
00:26:01 à des associations.
00:26:02 Enfin, parmi les pistes de réflexion,
00:26:05 la possibilité d'étendre l'utilisation
00:26:07 de ces moyens de paiement,
00:26:09 pas forcément à tous les produits alimentaires,
00:26:12 mais au moins à une liste élargie,
00:26:14 avec, par exemple, des oeufs, de la farine
00:26:17 ou encore des pâtes.
00:26:18 Sauf que cet élargissement ne plaît pas aux restaurateurs,
00:26:21 qui estiment que cela leur ferait perdre
00:26:24 encore plus de chiffres d'affaires.
00:26:26 On estime déjà qu'un demi-milliard d'euros
00:26:29 est payé chaque année, en chaque restaurant,
00:26:31 sur 8,5 milliards d'euros de tickets restaurants émis par an.
00:26:35 -Les tickets restos, c'est 5 millions de bénéficiaires.
00:26:38 C'est l'avantage social préféré des Français.
00:26:41 -Oui, et c'est l'avantage social préféré des Français
00:26:44 et des classes moyennes.
00:26:46 Les classes moyennes ont longtemps été abandonnées
00:26:49 par la politique sociale française jusqu'à présent.
00:26:52 Dans le contexte actuel, avec une inflation alimentaire
00:26:55 galopante entre 18 % jusqu'à plus de 30-50 %
00:26:58 sur certains produits alimentaires,
00:27:00 on voit que ce type de solutions,
00:27:02 financées par les salariés et les entreprises,
00:27:05 vont plutôt dans le bon sens pour soutenir le pouvoir d'achat.
00:27:09 Aujourd'hui, l'économie française
00:27:11 souffre d'un manque de production agricole.
00:27:14 Face à cela, on est en incapacité d'assurer notre souveraineté alimentaire.
00:27:18 Sans souveraineté alimentaire,
00:27:20 on est vulnérable à la crise alimentaire mondiale
00:27:23 et à la hausse des prix.
00:27:24 Des mesures comme ça permettent de soutenir le pouvoir d'achat,
00:27:27 mais il faudra aller plus loin avec des politiques plus structurelles.
00:27:31 -Mathieu Hoque et Amaury Brelet, vous restez avec moi.
00:27:34 Nous reviendrons sur cette marche organisée à Nanterre,
00:27:38 organisée par la mère de Nahel
00:27:40 après la libération du policier qui a tué son fils.
00:27:43 Le coup de feu avait été tiré lors d'un refus d'obtempérer en juin.
00:27:46 Cela avait été à l'origine des émeutes
00:27:49 qui ont agité le pays à ce moment-là.
00:27:51 On y revient juste après la pause.
00:27:53 ...
00:27:56 -6h30, de retour sur le plateau de la matinale,
00:27:59 week-end avec Marine Sabourin, Amaury Brelet,
00:28:01 Mathieu Hoque et Harold Eman
00:28:03 pour toute l'actualité internationale.
00:28:05 Voici les titres de votre journal.
00:28:07 De 6h30 à la une, une nouvelle marche organisée
00:28:11 à Nanterre, une marche organisée par la mère de Nahel
00:28:13 après la libération du policier qui a tué son fils.
00:28:16 Le coup de feu avait été tiré lors d'un refus d'obtempérer
00:28:19 en juin dernier.
00:28:21 Les habitants craignent-ils de nouveaux débordements ?
00:28:24 Nous nous sommes rendus sur place.
00:28:26 En Israël, les familles d'otages, terrifiées par le sort de leurs proches,
00:28:30 plusieurs d'entre elles sont arrivées hier à Jérusalem
00:28:33 après un périple débuté mardi à Tel Aviv.
00:28:35 Lors d'une conférence de presse, Benyamin Netanyahou
00:28:38 a dénoncé les rumeurs concernant les otages.
00:28:41 Nous l'entendrons dans ce journal.
00:28:43 C'est un fléau pour les médecins.
00:28:45 Les rendez-vous médicaux ne sont pas honorés par les patients.
00:28:48 28 millions de rendez-vous sont manqués chaque année.
00:28:51 28 millions de rendez-vous perdus.
00:28:53 Dans le projet de budget de la Sécurité sociale,
00:28:56 le Sénat a voté un amendement pour sanctionner
00:28:58 ceux qui posent un lapin à leurs médecins.
00:29:01 La taxe lapin, est-ce une bonne idée ?
00:29:03 Vous entendrez vos réponses dans ce journal.
00:29:06 -On commence avec ce rassemblement organisé par la maire de Nahel.
00:29:09 Elle proteste contre la libération du policier
00:29:12 qui a tiré sur son fils en juin dernier
00:29:14 lors d'un refus d'obtempérer.
00:29:16 Une véritable injustice, selon elle.
00:29:18 -Ce nouveau rassemblement intervient
00:29:20 plus de 4 mois après les émeutes
00:29:22 qui avaient embrasé de nombreuses villes en France.
00:29:25 Dans quel état d'esprit sont les habitants de Nanterre ?
00:29:28 Écoutez ces témoignages recueillis au micro.
00:29:30 Le récit est signé Sarah Varney.
00:29:32 (Explosion)
00:29:34 -La ville de Nanterre et sa place Nelson Mandela
00:29:37 se préparent à un nouveau rassemblement
00:29:39 en mémoire du jeune Nahel.
00:29:41 Si certains commerces et bâtiments publics
00:29:43 préfèrent se protéger, la plupart des habitants
00:29:46 rencontrés ne sont pas inquiets.
00:29:48 -Je participe toujours, moi, pour marcher,
00:29:51 et par solidarité.
00:29:52 -Je pense que le temps a fait son effet
00:29:54 et que les chaos sont un peu plus apaisés,
00:29:56 même s'il y a encore certainement de la rancœur
00:29:59 de la part des populations vis-à-vis de défiance
00:30:02 et de la police.
00:30:03 -Il y a une pression qui est réellement redescendue.
00:30:06 Maintenant, il est toujours important, à mon avis,
00:30:09 de militer pour la mémoire,
00:30:10 pour garder ce qui s'est passé aussi en mémoire.
00:30:14 -Le sentiment dominant, dans ma perspective,
00:30:17 c'est l'inquiétude.
00:30:18 Vous connaissez le quartier, vous avez vu
00:30:21 comment il a été détruit à partir du lendemain
00:30:23 de l'assassinat de Nahel,
00:30:25 et à quel point nous sommes dans un endroit
00:30:29 qui peut être considéré
00:30:31 comme potentiellement explosif.
00:30:33 -En juin dernier, la mort du jeune homme
00:30:36 avait soulevé une vague de colère et de violence
00:30:39 qui a frappé plusieurs villes de France
00:30:41 pendant plusieurs nuits, marquées par des scènes de pillages,
00:30:44 d'incendies et de violences urbaines.
00:30:47 Après plus de 4 mois de détention provisoire,
00:30:49 le policier a été remis en liberté sous contrôle judiciaire
00:30:53 avec l'interdiction de se rendre à Nanterre
00:30:55 ou de porter une arme.
00:30:56 Bruit de la voiture
00:30:58 -Au vu de ce qui s'est passé
00:31:00 dans notre pays pendant plusieurs jours,
00:31:02 à la fois au mois de juin et au début du mois de juillet,
00:31:05 est-ce que c'était responsable d'appeler à une telle marche ?
00:31:08 -Non, c'est une marche assez indécente, je trouve.
00:31:11 On peut comprendre la douleur de la mère, évidemment,
00:31:14 qui souhaite peut-être rappeler la mémoire de son fils.
00:31:17 -Mais là, c'est une marche contre la libération du policier.
00:31:21 -C'est ça. Ce qui est scandaleux,
00:31:22 c'est l'instrumentalisation, la récupération politique
00:31:26 de cette marche par toujours les mêmes,
00:31:28 cette nuée d'associations d'extrême-gauche
00:31:31 totalement politisée,
00:31:32 une fois de plus, très probablement...
00:31:35 -Qui est derrière tout ça ?
00:31:36 -Ce sont les organisations antiracistes bien connues,
00:31:40 et notamment le clan Adama et compagnie.
00:31:42 Il y a une volonté, j'allais dire,
00:31:45 de relancer la petite machine antiraciste
00:31:47 qui est à la peine, notamment, depuis le fiasco de l'affaire Adama
00:31:52 et le non-lieu prononcé pour les militants
00:31:55 qui sont en train de se faire arrêter.
00:31:57 Le non-lieu prononcé pour les gendarmes
00:31:59 il y a quelques mois.
00:32:01 En effet, vu le contexte,
00:32:03 il est à craindre de nouveaux débordements,
00:32:06 comme on l'a vu, d'ailleurs, à l'époque,
00:32:09 dans les jours qui ont suivi la mort de Nahel.
00:32:12 Je crois que des députés LFI seront présents
00:32:14 cet après-midi dans cette marche, notamment M. Coquerel.
00:32:18 Là, on voit bien qu'il y a une tentative de récupération
00:32:21 de l'extrême-gauche, comme on le voit dans le conflit isralo-palestinien.
00:32:26 Ajoutez au malheur des communes,
00:32:28 déjà après ce qui s'est passé en juin et en juillet dernier.
00:32:32 D'ailleurs, l'Association des maires de France,
00:32:35 qui se réunit dès demain, évoquera ce sujet des émeutes.
00:32:38 On se pose toujours la question de l'Association des maires de France.
00:32:42 Qui va payer pour les 1 milliard de dégâts qu'ont fait les émeutiers ?
00:32:46 Est-ce que ce sera l'État ? Ce sera probablement le cas.
00:32:49 Ce seront les familles, au moins d'un point de vue symbolique ?
00:32:52 Ou est-ce que ce sera, mettons, les acteurs privés,
00:32:56 les assurances ? Dans tous les cas, il y aura cette problématique.
00:32:59 Sur cette manifestation, effectivement,
00:33:02 je pense que les militants anti-police,
00:33:05 que ce soit le collectif Adama, etc., ont besoin d'un nouveau symbole.
00:33:09 Parce que leur manifestation, leurs intentions,
00:33:13 leur logiciel politique s'est fait dépasser par deux éléments.
00:33:17 Le premier, c'est par les émeutes.
00:33:19 Les Français considèrent que les émeutiers
00:33:22 sont allés dans la rue pour caillasser des marques privées
00:33:26 ou des banques et des institutions publiques,
00:33:30 non pas pour soutenir la mémoire de Nail,
00:33:34 mais plutôt par, on va dire, par sauvagerie
00:33:38 et par volonté de casser et de nuire
00:33:41 à ce qui fait les fondements de l'État français.
00:33:43 Ça, c'est le premier point.
00:33:44 Et le deuxième point, c'est parce que toutes les enquêtes d'opinion
00:33:49 montrent que les Français soutiennent la police.
00:33:51 Or, il y a un hiatus maintenant très fort
00:33:53 entre ces militants anti-police qui prônent le saccage permanent
00:33:57 et le saccage total, et les Français qui souhaitent
00:34:01 véritablement beaucoup plus d'ordre, beaucoup plus de fermeté
00:34:03 et une police qui soit beaucoup plus accompagnée.
00:34:06 Et là-dessus, les pouvoirs publics doivent trancher du côté de la police
00:34:11 pour pouvoir justement protéger les citoyens.
00:34:13 Et là-dessus, investir sur deux champs,
00:34:15 les questions matérielles pour favoriser l'exercice
00:34:17 et les fonctions des policiers, et les questions immatérielles.
00:34:19 Donc justement, c'est le sujet de décision de justice.
00:34:21 On va continuer à en parler, mais il faut peut-être d'abord
00:34:24 préciser les choses sur le plan judiciaire.
00:34:26 Ce policier de 38 ans, il est libéré.
00:34:29 Ça ne veut pas dire que les poursuites judiciaires contre lui s'arrêtent.
00:34:32 Loin de là, il reste mis en examen pour meurtre,
00:34:34 placé sous contrôle judiciaire pour son tir mortel.
00:34:36 Je vous propose d'écouter les précisions de Noémie Schultz.
00:34:38 Pour les juges d'instruction, la situation a évolué
00:34:43 depuis le jour où il a été décidé d'incarcérer le policier.
00:34:46 Cet été, on le rappelle, la détention provisoire avait été justifiée
00:34:49 par différentes raisons.
00:34:50 D'abord, le risque de trouble à l'ordre public
00:34:52 et la crainte de nouvelles émeutes.
00:34:54 Ensuite, le risque de concertation frauduleuse
00:34:57 entre le policier et son collègue, présent lui aussi au moment du tir,
00:35:01 car il y avait des contradictions entre les déclarations des deux hommes.
00:35:05 Enfin, le risque de pression sur les témoins.
00:35:08 Depuis, tous les protagonistes ont été entendus.
00:35:11 La formation judiciaire a progressé, selon les magistrats,
00:35:14 qui notent qu'il reste des divergences
00:35:16 entre les différentes versions données,
00:35:19 mais que le risque de concertation apparaît désormais moins important.
00:35:23 Enfin, si le trouble à l'ordre public demeure,
00:35:26 il est moindre qu'à la date du placement en détention provisoire.
00:35:29 Le policier est donc sorti de prison cette semaine,
00:35:33 mais il n'est pas totalement libre de ses mouvements.
00:35:35 En effet, il a été placé sous contrôle judiciaire,
00:35:37 avec interdiction d'entrer en contact avec les témoins,
00:35:41 avec les partis civils,
00:35:42 interdiction de paraître à Nanterre
00:35:45 et interdiction de porter une arme.
00:35:48 Il faut le rappeler, la détention provisoire, c'est l'exception.
00:35:51 C'est quand cela présente des risques pour la sécurité publique,
00:35:55 pour les témoins, pour l'enquête.
00:35:57 Mais là, en l'occurrence, il n'y a plus de risque désormais.
00:36:00 C'est déjà la troisième demande de remise en liberté de la part de l'avocat.
00:36:04 Il n'y avait pas de raison que ce policier reste en prison.
00:36:06 Il n'y avait pas de raison qu'il soit mis en prison tout court.
00:36:09 Le critère de l'ordre public invoqué à l'époque ne tenait pas.
00:36:13 On l'a vu dans les jours qui ont suivi.
00:36:16 La France a connu les pires violences au cours des émeutes cet été.
00:36:20 Donc, cette justification ne tenait pas.
00:36:22 Et ce policier n'aurait jamais dû mettre un pied en prison.
00:36:26 C'est scandaleux.
00:36:28 Donc, évidemment, voir aujourd'hui des militants d'extrême gauche
00:36:31 tenter de récupérer cette affaire, ce fait divers,
00:36:34 qui n'est qu'un fait divers malheureux,
00:36:35 mais qui reste un fait divers, c'est tout à fait scandaleux.
00:36:38 Alors justement, je vous en parlais tout à l'heure,
00:36:39 l'Association des maires de France.
00:36:41 Face à la violence, les élus se mobilisent.
00:36:42 C'est demain que s'ouvre le 105e congrès des maires de France,
00:36:45 des maires qui se sentent attaqués au quotidien
00:36:48 et qui expriment aujourd'hui leur ras-le-bol.
00:36:50 Oui, notamment via la voix du président de l'Association des maires de France,
00:36:53 David Lysnard, qui s'exprime ce matin dans Le Parisien.
00:36:55 Les agressions d'élus ont augmenté de 32% entre 2021 et 2022,
00:37:00 selon le ministère de l'Intérieur.
00:37:01 Conséquence, près de la moitié des maires n'a pas envie de se représenter en 2026,
00:37:05 selon un sondage IFOP, le décryptage de Célia Gruyère.
00:37:08 Les élus locaux, en première ligne face aux violences,
00:37:14 c'est ce que dénonce le président de l'Association des maires de France,
00:37:17 David Lysnard.
00:37:18 Les violences contre les élus ont augmenté de 32% entre 2021 et 2022.
00:37:24 Au 15 octobre dernier,
00:37:26 le nombre d'agressions était déjà supérieur à celui de l'année dernière.
00:37:29 Ça arrive à tous les maires d'être parfois bousculés, menacés,
00:37:33 sans compter les attaques anonymes sur les réseaux sociaux.
00:37:36 En plus des agressions qu'ils subissent,
00:37:38 les maires constatent la hausse de la violence directement dans leurs communes.
00:37:42 Les dégradations dans les communes de 5 000 à 20 000 habitants
00:37:45 ont augmenté de 38% depuis 2017.
00:37:48 Des violences qui se sont exprimées notamment pendant les émeutes de juillet.
00:37:53 Pour David Lysnard, pas de doute, il y en aura d'autres.
00:37:57 Une situation qui pousse de plus en plus de maires à la démission.
00:38:00 Depuis le printemps 2020, le rythme des démissions est de 40 par mois.
00:38:04 Sur la décennie 2014-2024,
00:38:07 le rythme de démission représente le double de celui de la décennie précédente.
00:38:11 Ces démissions s'expliquent aussi par la difficulté à pouvoir agir.
00:38:15 David Lysnard attend plus d'actes de décentralisation
00:38:18 de la part d'Emmanuel Macron.
00:38:20 L'intitulé de ce congrès est très alarmant.
00:38:24 "Commune de France attaquée, République menacée".
00:38:28 Oui, les maires sont évidemment en première ligne face aux violences.
00:38:34 Ils sont, j'allais dire, le rempart de cet ensauvagement
00:38:38 qui règne en France depuis des années
00:38:40 et qui s'en prend de plus en plus à tous les symboles de l'autorité.
00:38:44 On le voit avec la police,
00:38:46 ou même aux représentants des institutions publiques.
00:38:49 Je pense aux pompiers, aux médecins, à l'hôpital,
00:38:52 où les violences augmentent aussi.
00:38:54 Donc ils sont évidemment en première ligne.
00:38:57 Et il y a les violences, mais il y a tout le reste.
00:38:58 C'est-à-dire qu'il y a en plus la bureaucratie
00:39:03 qui leur tombe dessus tous les mois, plus sévère et plus complexe encore.
00:39:08 Et ce centralisme qui les empêche généralement le plus souvent
00:39:12 de prendre des décisions au plus près du terrain.
00:39:14 La situation est telle que la moitié des maires,
00:39:17 on l'a entendu avec Marine tout à l'heure,
00:39:19 souhaitent ne pas se représenter en 2026.
00:39:22 Et ça va poser un véritable problème démocratique en France.
00:39:24 J'allais y faire mention.
00:39:26 Il y a 55 % des maires de France aujourd'hui
00:39:28 qui ne souhaitent pas se représenter en 2026,
00:39:30 alors que ce sont les prochaines élections nationales dans notre pays.
00:39:34 Et que ça va donner, d'ailleurs ce sera les seules élections nationales,
00:39:37 qu'auront les Français pour pouvoir justement donner leur avis
00:39:41 sur la politique qui est menée soit par le gouvernement,
00:39:44 soit par leurs exécutifs locaux.
00:39:45 Et donc là-dessus, ça pose un question.
00:39:47 Et surtout, ça pose une question qui est beaucoup plus profonde.
00:39:49 Les sociétés occidentales se caractérisent par un manque d'engagement.
00:39:53 C'est-à-dire que l'on se dit, il y a de moins en moins de personnes
00:39:55 qui sont prêtes à assumer des services publics.
00:39:57 Il y a de moins en moins de personnes qui sont prêtes à devenir fonctionnaires,
00:40:00 qui sont prêtes à devenir médecins et enseignants, policiers, etc.
00:40:04 Élus, c'est le même problème.
00:40:06 Tout cela parce que l'on a une crise d'évocation
00:40:09 qui s'exerce à la fois sur le plan immatériel,
00:40:11 puisque les maires de France font partie des métiers de première ligne
00:40:17 et ne sont pas suffisamment soutenus
00:40:19 par l'administration du ministère de l'Intérieur
00:40:22 lorsqu'ils font l'objet de cyberharcèlement
00:40:24 ou lorsqu'ils font l'objet d'honnêtes sécuritaires.
00:40:26 Et puis après, il y a la question aussi plus spécifique sur la sécurité,
00:40:30 où beaucoup d'élus nous remontent aussi,
00:40:33 nous dans notre think-tank, on a un certain nombre d'élus municipaux,
00:40:36 qui nous remontent que l'ensauvagement de la société
00:40:39 a fait que les maires se retrouvent complètement seuls
00:40:43 et désorcelés face aux criminels.
00:40:47 -On sera tout à l'heure à 8h30 dans votre matinal week-end
00:40:49 avec André Léniel, vice-président de l'Association des maires de France
00:40:53 à l'occasion de l'ouverture de ce 105e congrès des maires de France
00:40:57 à partir de demain à Paris.
00:40:59 La situation au Proche-Orient, à présent,
00:41:01 plusieurs familles d'otages sont arrivées hier à Jérusalem
00:41:04 après quelques jours de marche
00:41:05 pour maintenir la pression sur le Premier ministre israélien,
00:41:08 Benyamin Netanyahou réclamait la libération de leurs proches.
00:41:10 Cette marche avait débuté à Tel Aviv mardi dernier.
00:41:13 -Pour rappel, environ 240 personnes ont été enlevées par le Hamas
00:41:16 le 7 octobre dernier.
00:41:17 Le Premier ministre israélien a tenu à démentir toutes les rumeurs
00:41:20 lors d'une prise de parole hier.
00:41:21 Aucune négociation avec le Hamas n'est en cours, écoutez.
00:41:25 -En ce qui concerne la question des otages,
00:41:28 il y a beaucoup de rumeurs infondées,
00:41:30 beaucoup de fausses publications.
00:41:32 Je tiens à préciser que jusqu'à présent,
00:41:35 il n'y a pas eu d'accord.
00:41:36 -A ce moment-là, il n'y a pas eu d'accord.
00:41:38 -Mais je vous promets que lorsque nous aurons quelque chose à dire,
00:41:41 nous vous le ferons savoir.
00:41:43 -Nous vous le ferons savoir.
00:41:45 -Harold Imane, alors si, effectivement,
00:41:48 Benyamin Netanyahou nie toute négociation,
00:41:51 en réalité, en coulisses, les diplomaties américaines,
00:41:54 françaises, quatariennes, de Bahreïn aussi,
00:41:57 se sont activées pour proposer un accord
00:41:59 sur d'éventuelles libérations, où est-ce que cela en est aujourd'hui ?
00:42:03 -Il y a une confusion.
00:42:04 Il y a deux façons de voir la négociation à venir.
00:42:08 Un échange de certains otages contre cinq jours de trêve
00:42:12 ou un échange de tous les otages
00:42:14 contre quelque chose de beaucoup plus grand.
00:42:17 Donc, les négociations se passent au Qatar
00:42:22 et aussi à Bahreïn,
00:42:23 qui est un petit royaume juste à côté,
00:42:26 dans la mer, enfin, dans le golfe persique.
00:42:29 Et c'est là-bas qu'il y a eu une conférence stratégique,
00:42:34 ces derniers jours, où le conseiller diplomatique
00:42:37 pour le Moyen-Orient de Joe Biden, un certain Brett McGurk,
00:42:41 a parlé d'un accord sur la libération des otages.
00:42:45 Mais voilà, la Maison-Blanche a ensuite rectifié
00:42:50 qu'il n'y a pas tout de suite une libération majeure à entamer.
00:42:56 Bref, on n'est pas encore sur des détails définitifs,
00:43:01 mais on est sûr, avec toutes ces fuites et ces contrefuites,
00:43:05 que, véritablement, des otages vont être libérés.
00:43:10 On parle des femmes et des enfants d'abord,
00:43:12 on parle de groupes de 50.
00:43:15 Quant à la totalité en un bloc,
00:43:18 nous n'y sommes pas encore.
00:43:20 Et on voit bien que Benyamin Netanyahou, lui,
00:43:23 ne veut pas trop, je dirais, compartimenter cette affaire.
00:43:27 Il voudrait vraiment la totalité des otages,
00:43:30 alors même que son conseiller diplomatique
00:43:32 semble négocier pour autre chose.
00:43:34 Donc voilà, on est dans un grand marchandage,
00:43:37 angoissant, évidemment, puisqu'il y a des vies humaines en jeu.
00:43:41 Harold Imane pour l'actualité internationale,
00:43:43 et désormais, Marine Sabourin pour le rappel des titres.
00:43:46 Cet échange hier entre Emmanuel Macron, l'émir du Qatar
00:43:52 et le président égyptien, les trois chefs d'État
00:43:54 ont évoqué les négociations en cours pour obtenir la libération
00:43:57 des otages détenus par le Hamas à Gaza.
00:43:59 Le président français a rappelé que la libération des otages,
00:44:01 dont huit Français, était une priorité absolue pour la France
00:44:05 et qu'ils devaient être libérés sans délai.
00:44:07 Aux Etats-Unis, la Maison-Blanche a affirmé hier
00:44:10 continuer à travailler dur pour parvenir à un accord
00:44:12 entre Israël et le Hamas en vue de libérer les otages.
00:44:15 Dans le même temps, le président américain Joe Biden
00:44:17 a menacé d'interdire de visa aux Etats-Unis
00:44:19 les colons extrémistes qui attaquent des civils en Cisjordanie.
00:44:23 Et puis à l'international, toujours cette fois-ci au Brésil,
00:44:25 le concert de Taylor Swift a été reporté
00:44:27 en raison d'une chaleur extrême.
00:44:29 Les températures avoisinaient les 60 degrés.
00:44:31 Hier, une fan est décédée vendredi soir
00:44:33 lors du premier show de la tournée brésilienne de la chanteuse
00:44:35 après un arrêt cardiaque.
00:44:37 Sur un post Instagram, Taylor Swift s'est vite dévastée
00:44:40 par cette nouvelle.
00:44:41 L'importation du conflit au Proche-Orient en France,
00:44:46 bien malheureusement, on le disait tout à l'heure,
00:44:48 plus de 1 500 actes antisémites recensés en France
00:44:51 depuis le 7 octobre dernier.
00:44:53 Dans ce contexte, beaucoup de Français juifs
00:44:55 ne se sentent pas au plus en sécurité dans le pays
00:44:58 et notamment dans les universités.
00:44:59 C'est le cas de Thomas, dont le prénom a été modifié
00:45:01 par mesure de sécurité, qui est étudiant
00:45:03 à la faculté de Nanterre dans les Hauts-de-Seine.
00:45:05 Depuis l'attaque du Hamas contre Israël,
00:45:07 ce jeune homme a remarqué une recrudescence
00:45:09 des tags antisémites dans son établissement.
00:45:11 Les détails avec Kylian Salih.
00:45:12 Devoir baisser les yeux et se faire petit parce qu'il est juif,
00:45:17 voici le quotidien de Thomas à la faculté de Nanterre.
00:45:21 Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas,
00:45:23 l'ambiance est pesante pour cet étudiant.
00:45:25 Je ne me sens absolument pas en sécurité.
00:45:27 Déjà, je ne l'étais pas avant, je le suis encore moins maintenant.
00:45:31 Pour vous dire, je ne traîne plus seul à la fac.
00:45:34 Soit je vais dans des endroits où je suis en sécurité,
00:45:38 où je sais qu'il y a du monde, comme la bibliothèque
00:45:41 ou quelque chose comme ça, soit je suis entouré d'amis à moi
00:45:44 envers qui j'ai une entière confiance.
00:45:47 Le jeune homme remarque une recrudescence
00:45:49 des tags antisémites dans son établissement.
00:45:51 Tout comme lui, de nombreux juifs partagent
00:45:53 ce sentiment d'insécurité.
00:45:54 Ils sont inquiets de voir cette montée.
00:45:57 Beaucoup se posent des questions.
00:45:58 Il est très important aujourd'hui que nos autorités comprennent
00:46:02 que les Français d'origine juive, en tout cas,
00:46:05 citoyens exemplaires, rappelons-le,
00:46:07 se posent la question de savoir s'il y a encore
00:46:09 de la place pour eux dans ce pays.
00:46:10 Le CRIF appelle la France à montrer son autorité
00:46:13 vis-à-vis des actes antisémites,
00:46:15 à faire taire les idéologies racistes
00:46:17 et à punir durement les auteurs de propos haineux.
00:46:20 Allez, santé à présent.
00:46:23 Avez-vous déjà oublié de prévenir votre médecin
00:46:25 que vous ne pourrez pas venir à un rendez-vous ?
00:46:27 Eh bien, attention, car cette fâcheuse tendance
00:46:29 pourrait vous coûter de l'argent désormais.
00:46:31 Un amendement des Républicains en projet de loi de financement
00:46:33 de la Sécurité sociale prévoit une pénalité
00:46:36 pour les patients qui poseraient des lapins à leur médecin.
00:46:38 Et cette idée divise Antoine Durand, Laura Lestrade.
00:46:41 Le récit est signé Mathilde Cuvillers-Fleurnoy.
00:46:43 Oubli ou annulation de dernière minute,
00:46:47 les excuses sont nombreuses pour poser un lapin à son médecin.
00:46:51 Et malheureusement, pour cette professionnelle de santé,
00:46:53 cela représente beaucoup de consultations perdues.
00:46:56 Ça m'arrive à peu près deux à trois fois par consultation,
00:47:00 par journée de consultation,
00:47:02 qui, évidemment, est très désagréable.
00:47:04 Chaque année, 28 millions de créneaux sont gâchés.
00:47:07 Pour y remédier, une taxe appelée "taxe lapin"
00:47:10 a été votée au Sénat pour faire payer les personnes
00:47:12 qui n'honorent pas leur rendez-vous.
00:47:14 Une bonne idée pour certains.
00:47:15 Moi, je suis d'accord, oui,
00:47:17 parce qu'il faut respecter les calendriers des professionnels.
00:47:21 Je ne vois pas pourquoi on ne prend un rendez-vous qu'on ne l'honore pas.
00:47:23 Je trouve que c'est une bonne idée,
00:47:25 parce que l'accès aux soins médicaux n'est pas forcément facile.
00:47:28 Les annulations de dernière minute, sans prévenir,
00:47:30 c'est peut-être un peu égoïste.
00:47:32 Ça les obligerait à réagir.
00:47:34 Parce que les gens, il n'y a que par le porte-monnaie, souvent,
00:47:37 qu'ils comprennent.
00:47:38 Pénaliser les mauvais patients,
00:47:40 une mesure pas si efficace, selon Sophie Bauer.
00:47:43 Je ne suis pas sûre que ce soit suffisant
00:47:45 pour responsabiliser les gens qui font cela.
00:47:50 Évidemment, on peut les blacklister.
00:47:52 Et de temps en temps, on le fait.
00:47:54 La solution, c'est quand même d'éduquer les gens à prévenir
00:47:59 s'ils ont décidé de ne pas se prendre à leur rendez-vous.
00:48:01 La taxe Lapin n'a pas été encore adoptée par le gouvernement.
00:48:05 Elle doit repasser devant l'Assemblée nationale.
00:48:07 Elle sera aussi discutée lors de la Convention nationale des médecins.
00:48:10 Ce serait quand même la moindre des choses.
00:48:14 Parce que c'est un fléau pour les médecins,
00:48:15 mais c'est aussi pour les patients dans les déserts médicaux
00:48:18 qui cherchent à obtenir des rendez-vous
00:48:19 et qui n'ont jamais de créneau.
00:48:20 Et on a 28 millions de créneaux qui sont ratés chaque année.
00:48:23 C'est énorme. C'est deux, trois par jour pour certains médecins.
00:48:26 C'est colossal, tout en sachant que la France se caractérise
00:48:29 par un manque de temps médical.
00:48:31 C'est-à-dire qu'il nous manque du temps médical de médecins
00:48:33 et de toutes les professions de santé.
00:48:35 Ce manque de temps médical s'illustre par deux phénomènes.
00:48:37 À court terme, il nous manque des personnels
00:48:39 parce qu'on a comprimé l'offre de médecins.
00:48:42 C'est le fameux numerus clausus.
00:48:44 À long terme, on a une nouvelle génération de médecins
00:48:46 qui est en cours d'être formés
00:48:48 et qui fera moins d'efforts que la génération présente.
00:48:50 C'est fini, les médecins de village qui font 70 heures par semaine
00:48:55 pour pouvoir soigner le maximum de gens dans les territoires ruraux.
00:48:57 Cette génération-là, enfin ma génération,
00:48:59 en l'occurrence, ne fera pas ces efforts-là.
00:49:01 Donc ça veut dire qu'il faut augmenter l'offre de temps médical.
00:49:04 Pour augmenter l'offre de temps médical,
00:49:06 il va falloir justement
00:49:07 que l'on puisse augmenter la formation de médecins
00:49:09 et qu'on aille davantage vers des solutions
00:49:12 qui vont dans ce sens-là.
00:49:13 Et puis en plus, il faudra responsabiliser évidemment les patients.
00:49:15 Très rapidement, favorable à la taxe ?
00:49:18 Oui, bien sûr.
00:49:18 C'est une manière de responsabiliser les gens
00:49:21 et être obligé d'en venir à mettre en place une taxe,
00:49:24 c'est-à-dire à taper au portefeuille.
00:49:26 Mais finalement, certains commerces le font,
00:49:29 certains restaurants le font et finalement, pourquoi pas ?
00:49:31 Puisque les gens ne sont pas respectueux.
00:49:33 Peut-être qu'il faut en venir là pour éduquer certaines populations.
00:49:38 On va passer au sport à présent.
00:49:39 On arrive à la fin de ce journal, chercher où on en était.
00:49:41 Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:49:46 premier distributeur automobile en France.
00:49:48 Il y aura de la Formule 1 dès 7h sur les antennes de Canal.
00:49:54 Oui, pour le Grand Prix de Las Vegas,
00:49:56 c'est Charles Leclerc qui démarrera en pole position pour Ferrari.
00:49:59 Il est logiquement suivi du champion du monde de chez Red Bull,
00:50:01 Max Verstappen, le Français de chez Alpine.
00:50:03 Pierre Gasly démarrera la course en quatrième position.
00:50:06 Une course à suivre d'ici quelques minutes sur Canal+.
00:50:09 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère,
00:50:15 premier distributeur automobile en France.
00:50:17 Vous restez avec nous sur CNews.
00:50:22 On évoquera la conférence de presse de Benjamin Netanyahou hier soir.
00:50:25 Un discours de fermeté concernant la situation à Gaza.
00:50:29 Le temps pour moi de remercier mes deux premiers invités,
00:50:31 Amaury Brelet et Mathieu Hoque.
00:50:33 A tout de suite sur CNews.
00:50:34 6h58, bienvenue dans votre matinal weekend.
00:50:41 On est ravis de vous accueillir sur CNews,
00:50:42 bien sûr avec Marine Sabourin,
00:50:44 comme toujours à mes côtés.
00:50:45 Bien sûr avec Guillaume Bigot, politologue,
00:50:47 toujours à mes côtés les week-ends.
00:50:49 Arnaud Benedetti, bien évidemment,
00:50:51 rédacteur-chef de la revue politique et parlementaire.
00:50:54 Et Harold Imane pour décrypter toute l'actualité internationale.
00:50:57 Avant de vous dévoiler les titres de votre journal de 7h,
00:51:00 quel temps fait-il ce dimanche 18 novembre ?
00:51:02 La réponse avec Loïc Roosevald.
00:51:04 La météo avec Wurmodiff,
00:51:07 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:51:11 Wurmodiff, sur vous tout le temps.
00:51:14 La météo avec Mystérieux Repulpant,
00:51:16 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:51:20 Bonjour à tous.
00:51:23 Il fera encore plus beau et plus doux sur un tiers sud.
00:51:26 Vous allez le voir avec les prévisions, avec les cartes.
00:51:29 Pour ce matin, vous remarquez ces pluies présentes
00:51:31 surtout sur une bande centrale,
00:51:33 quelques nuages bas, encore de la grisaille
00:51:35 sur les départements du sud-ouest.
00:51:36 Sinon ailleurs, le plus souvent un soleil simplement voilé
00:51:39 et un vent modéré à fort,
00:51:41 notamment en allant vers la Manche,
00:51:42 mais aussi vers la mer du nord.
00:51:43 Ça va souffler jusqu'à 70 km/h.
00:51:46 Vent qui va se renforcer l'après-midi,
00:51:48 notamment sur le Cotentin,
00:51:50 avec des pointes jusqu'à 80 km/h.
00:51:52 Toujours ces pluies sur cette bande centrale.
00:51:54 À l'arrière, vous aurez une alternance de nuages et d'éclaircies,
00:51:57 mais un risque d'averse localisé, notamment sur les littoraux.
00:52:00 Au nord, et toujours, un soleil voilé sur un tiers sud,
00:52:04 un temps plus lumineux, je vous le disais,
00:52:05 du vent prévu sur l'île de Beauté.
00:52:07 Les températures matinales seront un peu moins fraîches
00:52:10 qu'hier matin.
00:52:11 C'est vrai, des températures qui remontent un peu.
00:52:13 Les valeurs faiblement positives vers Rhodes,
00:52:16 4 degrés seulement, mais 10 degrés de plus à La Rochelle,
00:52:19 12 cette fois-ci à Paris, même température en moyenne.
00:52:22 Sur la Bretagne, des maximales en hausse,
00:52:24 très douces pour un mois de novembre,
00:52:26 comprises entre 12 et 22 degrés.
00:52:28 12 seulement au meilleur de la journée à Rouen,
00:52:31 10 degrés de plus dans l'extrême sud.
00:52:32 À Perpignan, on rappelle que ce sont des valeurs à l'ombre
00:52:35 et à l'abri du vent, grande douceur donc
00:52:38 pour cette période de l'année dans l'extrême sud du territoire,
00:52:40 sur les Pyrénées-Orientales,
00:52:41 mais aussi sur une partie de l'île de beauté
00:52:43 ou encore sur le Pays basque, 19-20 degrés.
00:52:46 Très bon dimanche à tous.
00:52:47 -C'était la météo avec Mystérieux Repulpant,
00:52:52 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:52:55 -C'était la météo avec Wurkmodif,
00:52:59 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:53:02 Wurkmodif sur vous tout le temps.
00:53:04 -Et voici les titres de votre journal de 7h.
00:53:08 A la une, cette fin de non recevoir de Benjamin Netanyahou,
00:53:11 impossible de réunifier Gaza et la Cisjordanie
00:53:14 sous une autorité palestinienne,
00:53:15 comme le réclame le président américain.
00:53:17 Elle est, selon lui, incapable d'assumer cette responsabilité.
00:53:21 Le Premier ministre israélien a tenu hier soir
00:53:24 un discours de fermeté sur l'action de Tsahal dans la bande de Gaza.
00:53:27 Le décryptage, dans un instant, avec Harold Eman.
00:53:30 18 mois de prison ferme pour des tags antisémites à Strasbourg.
00:53:34 C'est la condamnation prononcée pour cet homme de 62 ans
00:53:37 au profil inquiétant.
00:53:38 Il avait déjà plusieurs mentions sur son casier judiciaire.
00:53:41 Les détails à suivre.
00:53:43 Et puis, nous irons dans le Pas-de-Calais,
00:53:45 où des milliers d'habitations ont été touchées.
00:53:48 Face aux inondations, les sauveteurs en mer de Berck
00:53:50 ont dû intervenir. Une situation inédite.
00:53:53 Nous serons en direct de la caloterie
00:53:55 avec nos reporters Maxime Leguet et Jules Bedot.
00:53:58 L'armée israélienne aura une liberté d'action absolue
00:54:04 dans la bande de Gaza.
00:54:06 Ce sont les mots de Benyamin Netanyahou
00:54:08 lors d'une conférence de presse,
00:54:09 alors que l'Etat hébreu entre dans son 44e jour de guerre.
00:54:13 -Le Premier ministre israélien a rassuré sa population.
00:54:16 Dans le même temps, Tsahal a annoncé
00:54:18 qu'il allait étendre ses opérations dans de nouveaux quartiers
00:54:21 de la bande de Gaza, notamment au nord du territoire.
00:54:24 -L'armée israélienne aura une liberté d'action absolue
00:54:28 dans la bande de Gaza contre toute menace.
00:54:30 C'est la seule façon de garantir le désarmement de Gaza.
00:54:33 Citoyens d'Israël, nous persévérons jusqu'au bout,
00:54:36 jusqu'à la victoire.
00:54:37 Nous vaincrons le Hamas, nous ramènerons nos captifs,
00:54:41 nous rétablirons la sécurité, tant au sud qu'au nord.
00:54:44 -De son côté, le président de l'autorité palestinienne
00:54:47 dénonce une tuerie à Gaza.
00:54:48 Mahmoud Abbas a exhorté les Etats-Unis
00:54:50 à réagir au plus vite et à écouter sa prise de parole.
00:54:54 -Ce que notre peuple endure en termes de tuerie et de destruction
00:54:57 dépasse l'entendement.
00:54:58 -Ce que notre peuple endure en termes de tuerie et de destruction
00:55:02 dépasse l'entendement.
00:55:04 Qu'attend l'Amérique face au génocide en cours
00:55:08 contre notre peuple à Gaza ?
00:55:09 Les fusions du sang des enfants, des femmes et des personnes âgées
00:55:15 ne suffit-elles pas à éveiller la conscience du monde ?
00:55:18 -Les femmes et les femmes et les choux,
00:55:20 jusqu'à ce que les demeures du monde se réveillent.
00:55:23 -Biden a appelé hier à une future réunification
00:55:26 de la Cisjordanie et de la bande de Gaza
00:55:28 sous une autorité palestinienne revitalisée.
00:55:31 Les colons extrémistes attaquent les Palestiniens en Cisjordanie.
00:55:35 -La solution politique, c'est ce dont on va parler
00:55:38 avec Harold Imane, spécialiste des questions internationales.
00:55:41 La question de l'après-guerre, prise au sérieux par Washington,
00:55:45 Joe Biden a décidé de donner une orientation claire
00:55:48 en faveur de la solution à deux Etats.
00:55:50 Harold Imane, qu'a-t-il derrière la tête ?
00:55:53 -Alors, il rejoint, bien sûr, la solution qui était proposée,
00:55:58 notamment par la France.
00:56:00 Et certains autres Etats, vers la solution à deux Etats.
00:56:04 C'est-à-dire un Etat de Palestine viable,
00:56:07 à Gaza et en Cisjordanie,
00:56:09 et un Etat d'Israël dans ses frontières,
00:56:12 remodifié, de 1967.
00:56:15 Donc, voici que Joe Biden,
00:56:18 lui, il ne veut pas que la bande de Gaza
00:56:21 devienne une entité différente.
00:56:23 Au début de cette guerre,
00:56:25 du côté du gouvernement israélien,
00:56:28 on a eu plusieurs sons de cloche, ce qui est normal,
00:56:31 puisque c'est une coalition assez hétéroclite.
00:56:33 Et certains disaient qu'il ne faut plus que Gaza existe
00:56:37 comme entité, d'autres disent qu'il faut
00:56:40 qu'on revienne à la colonisation de Gaza,
00:56:43 d'autres disent qu'on va les entourer sous une cloche.
00:56:48 Enfin, ce n'était pas clair.
00:56:50 Et maintenant, voici que c'est clair.
00:56:53 Joe Biden, grosso modo, est sur la ligne des Européens.
00:56:56 Solution à deux Etats absolus.
00:56:58 Et il va l'imposer.
00:57:01 Et c'est pour ça qu'il s'est exprimé.
00:57:03 Et donc, on va faire une nouvelle autorité palestinienne,
00:57:08 c'est-à-dire au revoir Mahmoud Abbas.
00:57:12 Quelqu'un d'après vous le plus capable
00:57:15 prendra la relève et pourra gouverner
00:57:18 à la fois la Cisjordanie et Gaza.
00:57:20 Voici à peu près ce qu'il propose,
00:57:23 tout en rappelant aux Israéliens,
00:57:25 je vous soutiens absolument militairement,
00:57:28 mais attention, vous n'allez pas réduire le territoire de Gaza,
00:57:33 donc il a éliminé la solution que proposaient certains
00:57:37 au début de cette guerre,
00:57:38 notamment le ministre Yoav Galant de la Défense,
00:57:42 de réduire la taille de Gaza,
00:57:45 et donc d'indexer un petit bout.
00:57:47 Tout ceci, c'est non, vous ne le ferez pas.
00:57:50 Et je vais vous dire comment faire.
00:57:52 C'est la solution à deux Etats,
00:57:54 une Palestine refaite.
00:57:56 -Guillaume Bigot, Joe Biden a raison
00:57:59 de fixer un objectif politique à cette guerre
00:58:02 ou met-il la charrue avant les bœufs ?
00:58:04 -Non, il a raison.
00:58:06 On peut considérer que les Etats-Unis
00:58:08 doivent assumer un rôle
00:58:12 de cadrage de la communauté internationale.
00:58:15 Et l'angoisse des Etats-Unis, c'est d'éviter
00:58:18 que des gouvernements qui ne sont pas hostiles aux Etats-Unis,
00:58:22 mais qui ne sont pas hostiles à Israël,
00:58:24 qui ont déjà fait la paix avec Israël,
00:58:26 voire qui allaient faire la paix avec Israël,
00:58:28 que ces gouvernements ne soient balayés
00:58:31 par des vagues de mécontentement populaire.
00:58:33 Cette attitude unilatérale, c'est vrai,
00:58:35 des Etats-Unis à l'égard d'Israël,
00:58:38 c'est-à-dire que les Etats-Unis n'ont pas imposé
00:58:40 le respect du droit international à Israël,
00:58:43 alors qu'il y a une sorte de dépendance militaire,
00:58:46 pour le moins, d'Israël à l'égard des Etats-Unis.
00:58:49 Pourquoi ça n'a pas été fait
00:58:51 pour des raisons de politique intérieure américaine ?
00:58:54 Pour être élu aux Etats-Unis, on dépend d'un certain nombre de lobbies.
00:58:57 Il y a beaucoup de lobbies aux Etats-Unis,
00:59:00 c'est comme ça que fonctionne la politique américaine.
00:59:03 On s'est accommodés de cette situation.
00:59:05 Maintenant, et puis il est vrai, il faut rappeler aussi,
00:59:08 que les négociations de paix ont échoué,
00:59:11 et que les négociations de paix et la création d'un Etat palestinien
00:59:14 ont échoué pour des raisons qui ne sont pas que dues
00:59:17 à la mauvaise volonté d'Israël, mais aussi à l'assassinat
00:59:21 par un juif extrémiste d'Israël,
00:59:23 par la mauvaise volonté de l'autorité palestinienne.
00:59:26 C'est complexe.
00:59:27 Le seul point sur lequel je veux conclure,
00:59:29 c'est que c'est compliqué pour les Etats-Unis,
00:59:32 ou pour qui que ce soit, de déclarer unilatéralement
00:59:35 qui sont les représentants des Palestiniens.
00:59:38 Que l'autorité palestinienne soit corrompue, c'est une chose,
00:59:41 mais les Etats-Unis n'ont pas le pouvoir de dire
00:59:44 "ce sera vous ou vous".
00:59:45 -A l'heure actuelle, Arnaud Benedetti,
00:59:48 selon Benyamin Netanyahou,
00:59:49 l'autorité palestinienne n'en est pas capable.
00:59:52 -Oui, mais si vous voulez, on peut gagner la guerre militairement,
00:59:56 mais ensuite, il faut la gagner politiquement.
00:59:58 C'est toute la difficulté à laquelle sont confrontés
01:00:01 non seulement les Israéliens, mais aussi ceux qui les soutiennent,
01:00:05 les Européens et les Américains.
01:00:07 Pour la gagner politiquement,
01:00:09 il va falloir changer les équipes.
01:00:11 Il va falloir changer les équipes du côté de l'autorité palestinienne,
01:00:15 c'est un fait, mais il va falloir aussi,
01:00:18 à le moment venu, changer les équipes du côté israélien.
01:00:21 Donc, qui de mieux, finalement, peut-être, que les Américains,
01:00:25 pour permettre de jouer un rôle dans ce mécano interne,
01:00:28 à la fois à l'autorité palestinienne et à Israël ?
01:00:31 Donc, c'est tout l'enjeu.
01:00:33 Et puis, le troisième point, je rejoins totalement ce que dit Guillaume,
01:00:37 c'est-à-dire que l'un des défis, j'allais dire,
01:00:40 les plus complexes pour les Etats-Unis,
01:00:42 mais aussi pour les Européens,
01:00:44 c'est, finalement, que ceux qui, parmi les dirigeants du monde arabe,
01:00:48 sont, j'allais dire, les mieux intentionnés
01:00:51 à une solution politique qui soit une solution politique viable
01:00:54 et qui ne remette pas en cause le droit à l'existence d'Israël,
01:00:58 puissent continuer à tenir cette position,
01:01:01 mais pour qu'ils puissent tenir cette position,
01:01:04 il faut, bien évidemment, qu'ils arrivent à tenir la rue,
01:01:07 la rue du monde arabe.
01:01:08 Et la vraie difficulté, aujourd'hui, c'est qu'on voit
01:01:11 qu'il y a un regain, aujourd'hui, dans le monde arabe,
01:01:14 dans la rue du monde arabe, pour la cause palestinienne,
01:01:16 un sujet qui, d'une certaine manière, avait quand même
01:01:19 disparu ces dernières années, en tout cas ces derniers mois,
01:01:21 du scope des préoccupations de ces opinions publiques-là.
01:01:24 -On revient en France avec ce profil très inquiétant,
01:01:27 celui d'un homme de 62 ans, jugé vendredi en correctionnel
01:01:30 à Strasbourg pour incitation à la haine raciale
01:01:33 et apologie du terrorisme.
01:01:34 Il est accusé d'avoir écrit des tags antisémites
01:01:37 un peu partout.
01:01:38 -Il a prétendu ne pas avoir de problème avec les Juifs,
01:01:40 mais être contre ceux qui tuent des enfants.
01:01:43 L'homme, qui avait déjà plusieurs mentions à son casier judiciaire,
01:01:46 a pris 18 mois de prison ferme, le détail avec Kylian Salé.
01:01:49 -A Strasbourg, l'homme condamné présente un profil très inquiétant,
01:01:54 selon le président du tribunal.
01:01:56 Le retraité d'origine jordanienne est connu des services de police
01:01:59 pour des faits de violence.
01:02:01 Il a été reconnu coupable de tags antisémites dans toute la ville.
01:02:04 -Il s'était propulsé un peu dans tout Strasbourg,
01:02:07 sur des commerces, des pharmacies,
01:02:10 et en ce qui concerne ma cliente,
01:02:12 la compagnie des transports strasbourgeois, également,
01:02:15 il avait fait des tags dans des rames de tramway
01:02:18 et à des stations,
01:02:20 en écrivant, grosso modo, souvent,
01:02:23 "USA + Juifs = Croix-Gammée",
01:02:28 "Mort aux Juifs".
01:02:30 -L'homme a également été condamné à 1 500 euros d'amende
01:02:33 et 5 ans de suivi socio-judiciaire.
01:02:35 Lors de l'audience, il a avoué
01:02:37 qu'il n'arrivait pas bien à formuler ses pensées,
01:02:39 que c'était juste pour informer les gens,
01:02:41 et qu'il regrettait ses propos,
01:02:43 mais qu'il n'avait pas été en mesure de les faire.
01:02:46 -Ces incitations à la haine raciale et à l'apologie du terrorisme
01:02:49 présentent quand même des troubles à l'ordre public,
01:02:52 puisque derrière, vous avez effectivement ces effets,
01:02:55 ces effets qui peuvent être des passages à l'acte,
01:02:58 et nous, effectivement, ça nous inquiète.
01:03:01 -En France, depuis le début de la guerre
01:03:03 entre Israël et le Hamas,
01:03:05 1 518 actes et propos antisémites ont été recensés,
01:03:09 près de 600 interpellations ont eu lieu.
01:03:12 Avec l'explosion que l'on connaît en ce moment
01:03:14 des actes antisémites en France,
01:03:16 18 mois de prison ferme, ça vous paraît une peine adéquate ?
01:03:19 -Ce qui me paraîtrait surtout adéquat,
01:03:22 c'est d'envisager la déchance de nationalité pour ce personnage.
01:03:25 Je ne sais pas si sa santé mentale est tout à fait acquise,
01:03:29 mais la santé mentale des gens qui font venir ce genre d'individus
01:03:33 sur le territoire et qui leur accordent la nationalité,
01:03:36 je parle de nos dirigeants, là, elle se pose.
01:03:39 On n'a pas besoin d'importer ce genre d'individus extrémistes
01:03:42 qui peuvent jeter de l'huile sur le feu dans notre pays.
01:03:45 Ça n'a aucun sens, sous prétexte et sous couvert,
01:03:48 alors on ne sait pas,
01:03:49 parce qu'on ne connaît pas la biographie légale et juridique
01:03:53 de l'entrée en France de cette personne.
01:03:55 Son maintien sur le territoire,
01:03:57 à moins que la nationalité française se pose,
01:04:00 c'est pas un bénédicte.
01:04:02 -Pour répondre à votre question,
01:04:04 je n'ai aucune idée si la sanction est proportionnée ou pas.
01:04:07 D'une certaine manière, il faut s'en féliciter,
01:04:10 parce que ces tags sont inacceptables,
01:04:12 surtout dans le contexte que l'on traverse.
01:04:15 Ce qu'il faut noter, c'est que l'antisémitisme,
01:04:17 c'est très polymorphe, finalement, comme objet,
01:04:20 mais clairement, ce à quoi nous assistons depuis plusieurs années,
01:04:24 c'est qu'il y a un antisémitisme qui est,
01:04:27 j'allais dire, qui est importé,
01:04:30 et qui vient notamment, entre autres,
01:04:32 qu'il y ait pas seulement au conflit que l'on traverse,
01:04:36 mais aussi parce qu'il y a une espèce de tendance,
01:04:39 il y a l'islamisme qui joue un rôle également important,
01:04:42 et puis il y a des profils qui sont totalement pathologiques.
01:04:46 Il y a un antisémitisme pathologique.
01:04:48 Il existait durant la Seconde Guerre mondiale,
01:04:51 il existe encore aujourd'hui,
01:04:52 et il peut prendre différentes formes.
01:04:55 En tout cas, c'est très préoccupant.
01:04:58 -On va prendre la direction de Marseille,
01:05:00 où des riverains du 4e arrondissement
01:05:02 sont vend-debout contre l'ouverture d'une salle de shoot,
01:05:06 un local de 400 m2,
01:05:08 qui devrait être fréquenté par une centaine de toxicomanes.
01:05:12 Un projet qui s'est fait sans concertation
01:05:14 avec les habitants du quartier,
01:05:16 5 000 habitants qui se sentent aujourd'hui comme des cobayes.
01:05:19 On est en direct avec l'un d'entre eux.
01:05:22 Bonjour, Olivier, vous êtes membre du collectif
01:05:24 Citoyens, Enfants, Libération.
01:05:26 Merci de témoigner sur notre antenne.
01:05:28 Un des problèmes qui se posent,
01:05:30 c'est que ce local se trouve à proximité
01:05:33 de nombreux établissements scolaires,
01:05:35 une vingtaine d'établissements et même une crèche.
01:05:38 -Oui, exactement.
01:05:39 Excusez-moi.
01:05:40 Euh...
01:05:41 -Alors, on a un petit problème de caméra.
01:05:44 Le temps que vous remettiez la caméra en place,
01:05:47 on va retrouver ça.
01:05:48 C'est une salle de shoot qui, je le disais,
01:05:50 se trouve manifestement à côté d'une vingtaine d'écoles,
01:05:54 dans un rayon de 700 m à peu près.
01:05:56 Une crèche se trouve littéralement mitoyenne
01:05:58 à cette salle de shoot.
01:06:00 C'est-à-dire que les fenêtres de la crèche
01:06:02 donnent sur la cour intérieure de cette salle de shoot,
01:06:05 si je ne me trompe pas.
01:06:07 -Oui, exactement.
01:06:08 On parle d'environ 5 000 élèves sur le secteur.
01:06:11 C'est tout un quartier, en réalité.
01:06:13 C'est des riverains, des commerces et, en plus, ces élèves.
01:06:16 Tout d'abord, nous, ce qu'on veut dire,
01:06:19 c'est qu'on ne remet pas en question le bien fondé
01:06:21 de la halte-soins-addiction,
01:06:23 anciennement appelée "salle de consommation à moindre risque",
01:06:27 pour que les gens le comprennent bien.
01:06:29 C'est pas le débat.
01:06:30 On n'est pas pour ou contre.
01:06:32 Ce qui pose le problème, c'est la zone d'implantation.
01:06:35 Un arrêté du ministère de la Santé pose les bases du projet,
01:06:38 notamment les recommandations sur cette zone d'implantation,
01:06:42 qui dit qu'une HSA doit être implantée dans une zone.
01:06:45 Les nuisances liées à la toxicomanie de rue sont tangibles.
01:06:48 C'est-à-dire évidentes.
01:06:50 Or, au 110 Boulevard de la Libération,
01:06:52 c'est pas une zone qui a été identifiée
01:06:54 par les services publics comme problématique.
01:06:57 Il n'y a aucune nuisance autour du lieu prévu d'implantation.
01:07:00 C'est un quartier qui, aujourd'hui, est tranquille,
01:07:03 au milieu de 5 000 élèves.
01:07:05 Donc, Mme Rubirola, qui porte le projet pour la municipalité,
01:07:10 elle rappelle à chaque interview, à chaque confrontation,
01:07:13 qu'elle est médecin.
01:07:14 Moi aussi, je suis médecin,
01:07:16 et je ne suis pas le seul professionnel de santé.
01:07:19 On va rappeler au Dr Rubirola
01:07:20 ce qu'on nous a appris en premier sur les bancs de la fac.
01:07:23 Le 1er principe de prudence, c'est "primum non nocere".
01:07:26 C'est une vieille allocution romaine qui date.
01:07:29 Donc, avant tout, on doit évaluer la balance bénéfice-risque.
01:07:32 Pour les usagers de la salle de shoot, de la HSA,
01:07:34 selon le rapport de l'Inserm, la balance est favorable.
01:07:38 Mais dans le cas précis, l'un des buts de ces structures,
01:07:41 c'est d'améliorer les nuisances causées aux riverains.
01:07:44 Et là, on va implanter des nuisances où, actuellement, il n'y en a pas.
01:07:48 Donc, le bénéfice pour les riverains et nos enfants, il est nul.
01:07:51 Olivier, si je résume ce que vous me dites...
01:07:55 Le quartier, à l'origine, n'est pas du tout un lieu de consommation.
01:07:59 Je résume un peu ce que vous dites.
01:08:00 Ça va attirer une population de toxicomanes,
01:08:04 potentiellement de dealers derrière,
01:08:06 générer peut-être une insécurité qui n'existait manifestement pas auparavant.
01:08:11 Ça va aussi poser des problèmes, j'imagine, aux commerçants,
01:08:14 qui peuvent aussi voir leur commerce se vider
01:08:17 s'il y a de l'insécurité dans le quartier.
01:08:19 Et je pense aussi, peut-être est-ce votre cas,
01:08:22 mais aux petits propriétaires,
01:08:23 ceux qui ont simplement un appartement, une maison dans le quartier,
01:08:27 vont voir la valeur de leur habitation chuter brutalement ?
01:08:30 Dans ce cas-là, tout le monde a ses raisons.
01:08:34 Pour les riverains proches, c'est l'immobilier et la sécurité.
01:08:37 Pour les enfants, c'est la sécurité.
01:08:39 Pour les commerçants, c'est la sécurité.
01:08:42 Et c'est pour certains, toute leur vie,
01:08:44 toutes leurs économies qu'ils ont mis dedans.
01:08:46 Donc, c'est un quartier qui, aujourd'hui, est populaire,
01:08:51 mais où il y a une mixité sociale qui est vraiment un exemple sur Marseille.
01:08:56 Mais c'est un quartier qui est fragile,
01:08:58 et on ne sait jamais de quel côté il va basculer.
01:09:00 Soit il va continuer à évoluer dans cette ambiance,
01:09:03 j'ai envie de dire, villageoise, populaire et sereine,
01:09:06 soit il peut basculer dans la précarité.
01:09:07 Et là, installer une salle, une halte-soins-addiction,
01:09:11 c'est lui donner le coup de grâce.
01:09:13 Le projet initial, il était proche de la gare Saint-Charles,
01:09:16 vraiment dans la zone,
01:09:18 presque à l'épicentre de la zone problématique.
01:09:20 Ce lieu avait été jugé comme idéal par Madame Rubirola,
01:09:23 mais ça a été refusé par la maire de secteur du 7e arrondissement,
01:09:27 et vous retrouverez ses déclarations.
01:09:28 Pour elle, le projet était naïf et mal ficelé.
01:09:31 Avant cela, on devait l'implanter au sein d'un CHU.
01:09:35 Au CHU de la Conception, le projet a été abandonné,
01:09:37 parce qu'il y a eu une levée de bouclier des syndicats
01:09:39 qui jugeaient que ce projet était potentiellement dangereux
01:09:43 pour les professionnels de santé.
01:09:44 Alors, implanter une salle de shoot dans un hôpital
01:09:47 où le personnel de santé n'aurait plus à recevoir ce type de public,
01:09:50 c'est un problème.
01:09:50 L'implanter au milieu de 500 enfants, ce n'est pas un problème.
01:09:53 En fait, on marche sur la tête.
01:09:55 Il n'y a que deux exemples en France de la Chessa.
01:09:57 On entend parfaitement...
01:10:00 Olivier, on entend votre colère ce matin,
01:10:02 et on vous remercie d'accepter de témoigner sur notre antenne.
01:10:07 Effectivement, tout cela est fait sans concertation avec les habitants,
01:10:10 et c'est pour ça qu'on vous donne ce matin la parole.
01:10:13 Merci d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne.
01:10:16 Merci beaucoup.
01:10:17 Il est 7h18 sur CNews.
01:10:18 Le rappel de l'actualité avec vous, Marine Sabourin.
01:10:21 ...
01:10:24 -Deux frappes israéliennes ont touché un camp de réfugiés à Jabalia,
01:10:27 gérée par l'ONU au nord de la bande de Gaza.
01:10:29 La première frappe a touché une école,
01:10:31 la seconde, une maison d'un camp de réfugiés.
01:10:33 80 personnes sont mortes,
01:10:34 selon le ministère de la Santé du Hamas, dont 19 enfants.
01:10:38 Ce rassemblement, organisé à Nanterre par la mère de Nahel,
01:10:40 jeune homme tué lors d'un refus d'obtempérer,
01:10:42 cet appel a été lancé après la libération du policier
01:10:44 mis en cause dans la mort de son fils.
01:10:46 Ce rassemblement intervient plus de 4 mois
01:10:49 après les émeutes qui avaient embrasé de nombreuses villes en France.
01:10:52 Malgré les intempéries qui ont menacé les premières neiges
01:10:55 dans les Alpes du Nord, plusieurs stations de ski
01:10:57 ont finalement ouvert leurs portes hier.
01:10:59 C'est notamment le cas de la station de Val Thorin,
01:11:01 située à plus de 2000 m d'altitude,
01:11:03 qui a donné le coup d'envoi de la saison.
01:11:05 Cet hiver, les stations de ski se préparent
01:11:06 à accueillir 10 millions de touristes.
01:11:08 -On va faire le bilan des intempéries.
01:11:13 On va partir dans la Manche, au sud de Cherbourg,
01:11:15 où la tempête Karane, en début de mois, a été dévastatrice
01:11:18 pour les Austréiculteurs.
01:11:19 Normand Levent, à plus de 150 km/h,
01:11:22 a totalement détruit les installations.
01:11:23 -Les dégâts sont estimés à plusieurs centaines de milliers d'euros,
01:11:26 le récit de Marie-Victoire Dudenay.
01:11:28 L'eau jusqu'aux genoux,
01:11:31 ses employés relèvent les tables à huîtres,
01:11:33 retournés et éventrés par la tempête Karane.
01:11:36 C'était il y a qu'un jour,
01:11:37 mais les maréautes rendaient jusqu'alors l'opération impossible,
01:11:41 et maintenant, le temps presse.
01:11:42 -Ce qu'ils font surtout, c'est que les huîtres
01:11:45 soient remises dans l'eau,
01:11:47 puisque là, à l'envers, elles sont dans le sable.
01:11:49 Comme l'huître n'est pas un frisseur,
01:11:51 il faut qu'elle soit dans l'eau pour vivre.
01:11:54 Et ce qui est dans le sable depuis huit jours,
01:11:56 je pense, est déjà mort.
01:11:58 -Pour la filière, l'année a été compliquée,
01:12:00 difficulté de recrutement et baisse de la consommation.
01:12:04 Les roues de son tracteur réduisent en miettes
01:12:06 des milliers d'huîtres perdus.
01:12:08 Patrice Rode, ça vous désemparait.
01:12:10 -L'épuisement des troupes, l'épuisement de mes collègues,
01:12:14 de moi, face à toutes ces choses,
01:12:16 aujourd'hui, problème de vente,
01:12:18 des prix qui baissent, on ne sait pas pourquoi.
01:12:21 En fait, ça, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
01:12:24 -La catastrophe n'impactera pas la production d'huîtres de Noël,
01:12:27 mais celle de janvier prochain.
01:12:29 Une bonne nouvelle, cependant, l'obtention récente
01:12:32 d'une indication géographique protégée,
01:12:34 huître de Normandie, qui vient valoriser
01:12:36 un authentique emblème et un savoir-faire normand.
01:12:39 -Pour finir, on voulait vous partager cette belle histoire,
01:12:44 d'un couple de bouchers, Claude et Michel,
01:12:47 aujourd'hui décédés, qui ont légué 250 000 euros
01:12:50 à la commune de L'Aigneville, dans l'Oise,
01:12:53 pour restaurer l'église du village.
01:12:55 -Une somme qui permettra de réhabiliter l'édifice
01:12:57 qui date du XIe siècle.
01:12:59 Leur tombe sera entretenue et florie toutes les semaines.
01:13:02 Reportage d'Éloi Rochebrun et Noémie Hardy.
01:13:04 -Perchée dans les hauteurs de L'Aigneville,
01:13:07 cette église est à l'abandon depuis les années 60.
01:13:10 Datée du XIIe siècle, ce bijou n'a pas laissé indifférent
01:13:14 Claude et Michel, un couple né ici.
01:13:17 -C'était des gens très attachés à notre église.
01:13:20 Lorsqu'il y avait les journées du patrimoine,
01:13:22 Mme Lussenberger et son mari venaient
01:13:25 pour faire visiter l'église,
01:13:26 car elle faisait partie de l'association de sauvegarde
01:13:29 du patrimoine. C'était son domaine.
01:13:32 Il fallait pas... Alors, elle était toujours là.
01:13:35 -250 000 euros pour rénover l'église,
01:13:38 les vitraux et les hôtels saccagés.
01:13:40 Pour cette petite ville de 5 000 habitants,
01:13:44 entretenir le patrimoine n'est pas une mince affaire.
01:13:46 Cette donation est une bénédiction.
01:13:49 -L'idée du leg pour préserver le patrimoine était parfaite.
01:13:53 L'avantage de protéger le patrimoine,
01:13:55 c'est que ça sert à tout le monde.
01:13:57 J'ai vu des commentaires qui disaient
01:13:59 qu'ils auraient pu donner ça pour les pauvres.
01:14:02 Là, l'avantage, c'est que c'est un leg durable
01:14:05 pour le patrimoine, et tout le monde en bénéficie.
01:14:08 L'important, c'est de laisser un patrimoine durable
01:14:11 aux générations futures.
01:14:12 -C'est avec discrétion qu'ils ont décidé de léguer cette somme,
01:14:15 à la plus grande surprise du maire.
01:14:17 -La seule frustration, c'est de ne pas pouvoir les remercier.
01:14:21 -Grâce à eux, d'ici quelques années,
01:14:24 les habitants de L'Aigneville entendront à nouveau les cloches sonner.
01:14:27 -Voilà pour cette belle histoire. On va marquer une pause.
01:14:33 Une nouvelle marche est organisée cet après-midi à Nanterre,
01:14:37 organisée par la mère de Nahel,
01:14:38 après la libération du policier qui a tué son fils.
01:14:42 Le coup de feu avait été tiré lors d'un refus d'obtempérer
01:14:45 en juin dernier, et ça a généré les émeutes
01:14:47 qu'on a connues au cours de l'été dernier.
01:14:50 On en parle juste après la pause.
01:14:52 ...
01:14:55 7h29 sur CNews.
01:14:56 Votre matinale se poursuit, toujours avec Marine Sabourin,
01:14:59 Guillaume Bigot, Arnaud Benedetti et Harold Imane
01:15:02 pour décrypter toute l'actualité internationale.
01:15:05 Voici les titres de votre journal de 7h30.
01:15:08 Une nouvelle marche organisée cet après-midi
01:15:11 à Nanterre par la mère de Nahel,
01:15:12 après la libération du policier qui a tué son fils.
01:15:15 Le coup de feu avait été tiré lors d'un refus d'obtempérer
01:15:19 en juin dernier.
01:15:20 Les habitants craignent-ils de nouveaux débordements ?
01:15:23 Nous nous sommes rendus sur place.
01:15:25 En Israël, les familles d'otages, terrifiées par le sort de leurs proches,
01:15:29 plusieurs sont arrivées hier à Jérusalem.
01:15:32 Après un périple débuté mardi à Tel Aviv,
01:15:34 elles réclament encore et toujours leur libération.
01:15:37 Stéphanie Rouquier et Florian Paume pour plus d'explications.
01:15:41 C'est un fléau pour les médecins.
01:15:43 Les rendez-vous médicaux ne sont pas honorés par les patients.
01:15:46 28 millions de rendez-vous sont manqués chaque année.
01:15:49 Dans le projet de budget de la Sécurité sociale,
01:15:52 le Sénat a voté un amendement pour sanctionner
01:15:55 ceux qui posent un lapin à leur médecin.
01:15:57 On surnomme d'ailleurs cette taxe la "taxe lapin".
01:16:00 Est-ce une bonne idée ? Vous entendrez vos réponses.
01:16:03 Et puis, on en parlera avec un médecin.
01:16:06 -Tout d'abord, ce rassemblement organisé cet après-midi
01:16:09 à Nanterre par la mère de Naël.
01:16:11 Elle proteste contre la libération du policier
01:16:14 qui a tiré sur son fils en juin dernier
01:16:16 lors d'un refus d'obtempérer.
01:16:18 Une véritable injustice.
01:16:19 -Ce nouveau rassemblement intervient
01:16:22 plus de 4 mois après les émeutes qui avaient embrasé
01:16:25 de nombreuses villes en France.
01:16:26 Dans quel état d'esprit sont les habitants de Nanterre ?
01:16:30 Écoutez ces témoignages recueillis au micro de Jean-Laurent Constantini.
01:16:35 -La ville de Nanterre et sa place Nelson Mandela
01:16:37 se préparent à un nouveau rassemblement
01:16:40 en mémoire du jeune Naël.
01:16:41 Si certains commerces et bâtiments publics
01:16:44 préfèrent se protéger, la plupart des habitants rencontrés
01:16:47 ne sont pas inquiets.
01:16:48 -Je participe toujours, moi, pour marcher,
01:16:51 et par solidarité.
01:16:52 -Je pense que le temps a fait son effet
01:16:54 et que les chaos sont un peu plus apaisés,
01:16:56 même s'il y a encore certainement de la rancœur
01:16:59 de la part des populations vis-à-vis de...
01:17:02 -De la défiance vis-à-vis de la police.
01:17:04 -Il y a une pression qui est réellement redescendue.
01:17:07 Maintenant, il est toujours important, à mon avis,
01:17:10 de militer pour la mémoire,
01:17:11 pour garder ce qui s'est passé aussi en mémoire.
01:17:14 -Le sentiment dominant, dans ma perspective,
01:17:17 c'est l'inquiétude.
01:17:18 Vous connaissez le quartier, vous avez vu
01:17:20 comment il a été détruit à partir du lendemain
01:17:23 de l'assassinat de Naël,
01:17:25 et à quel point nous sommes dans un endroit
01:17:29 qui peut être considéré comme potentiellement explosif.
01:17:33 -En juin dernier, la mort du jeune homme
01:17:35 a soulevé une vague de colère et de violence
01:17:38 qui a frappé plusieurs villes de France
01:17:40 pendant plusieurs nuits, marquée par des scènes de pillage,
01:17:43 d'incendie et de violence urbaine.
01:17:45 Après plus de 4 mois de détention,
01:17:47 le policier auteur du tir mortel et mis en examen
01:17:50 pour homicide involontaire a été remis en liberté
01:17:53 sous contrôle judiciaire, avec l'interdiction
01:17:56 de se rendre à Nanterre ou de porter une arme.
01:17:58 -On peut comprendre la douleur d'une mère,
01:18:01 mais n'y a-t-il pas aussi une manipulation politique
01:18:04 derrière tout ça ?
01:18:05 La marche n'est pas en souvenir de Naël,
01:18:07 elle est contre la libération du policier,
01:18:10 qui, je le rappelle, reste mis en examen, de toute façon.
01:18:13 -Quand vous entendez une Rachel Keke
01:18:15 de la France Insoumise expliquer qu'en fait,
01:18:18 la vie d'un jeune noir ou d'un jeune arabe,
01:18:20 je ne sais pas très bien ce que font les Noirs là-dedans,
01:18:24 mais de toute façon, ne vaut rien,
01:18:26 et qu'en plus, quand on les tue, on s'enrichit,
01:18:29 oui, il y a des gens dont la fonction politique,
01:18:32 c'est de prendre des bidons d'essence
01:18:34 et de déverser ça sur cette cendre qui couvre.
01:18:37 Ce phénomène est complexe, parce qu'en fait,
01:18:40 en réalité, il s'est gangréné par de la violence
01:18:43 liée au trafic de stupéfiants.
01:18:45 Par-dessus, le marché est venu rajouter
01:18:47 une couche de ré-islamisation avec des frères musulmans.
01:18:51 La situation est compliquée.
01:18:53 J'avais travaillé longtemps avec Charles Pascua
01:18:56 dans son département.
01:18:57 Il était très fier, en 2005, de dire,
01:18:59 ancien ministre de l'Intérieur,
01:19:01 que son département, les Hauts-de-Seine,
01:19:04 parce que très riches, et on voit d'ailleurs,
01:19:07 que ce département, contrairement à d'autres banlieues françaises
01:19:11 et communes autour de Paris, a été quand même
01:19:13 un peu soulevé par les vents de la mondialisation.
01:19:16 Il y a beaucoup d'infrastructures.
01:19:18 On voit bien que c'est un pur prétexte.
01:19:21 -Mis de côté, encore une fois, la douleur de la mer,
01:19:24 qu'est-ce qui fait que vous êtes irresponsable
01:19:27 dans l'organisation d'une telle manifestation ?
01:19:30 -Oui, évidemment,
01:19:31 une instrumentalisation politique derrière cette mobilisation.
01:19:36 Ce qu'il faut noter, c'est que, en fait,
01:19:38 quand on entend les déclarations de ceux
01:19:41 qui organisent cette manifestation,
01:19:43 ils remettent en cause une décision de justice,
01:19:46 qui est la libération de ce policier
01:19:48 qui, vous l'avez rappelé, est mis en examen
01:19:51 et qui, de toute façon, sera jugé.
01:19:53 C'est un monde peu plus normal.
01:19:55 En fait, je veux dire,
01:19:57 ils reprochent d'une certaine manière
01:20:00 un fonctionnement qui est tout à fait,
01:20:03 là, pour le coup, me semble-t-il, légitime de la justice.
01:20:06 Après, moi, je crois que, si vous voulez,
01:20:09 manifestement, on se cherche une seconde affaire Traoré,
01:20:12 du côté d'un certain nombre de responsables
01:20:16 de ce type de mobilisation.
01:20:18 L'affaire Traoré est une affaire
01:20:21 qui, quand même, aujourd'hui, est assez derrière nous
01:20:24 et, là aussi, la justice a, déjà, me semble-t-il, tranché.
01:20:28 Donc, il faut trouver un nouveau élément de mobilisation
01:20:32 pour attiser, finalement, le ressentiment,
01:20:35 pour attiser des luttes politiques,
01:20:37 pour mobiliser des jeunes dans un contexte
01:20:41 où vous avez un cocktail de délinquance,
01:20:44 d'islamisation, de communautarisation
01:20:47 et puis, évidemment, d'instrumentalisation politique.
01:20:51 Voilà où nous en sommes.
01:20:53 -On va faire le point, justement, de la procédure judiciaire
01:20:57 en cours, ce policier de 38 ans qui reste,
01:20:59 malgré sa libération, mis en examen pour meurtre
01:21:02 et placé sous contrôle judiciaire pour son tir mortel.
01:21:05 Ecoutez les explications de notre spécialiste
01:21:08 police-justice Noémie Schultz.
01:21:10 -Pour les juges d'instruction, la situation a évolué
01:21:13 depuis le jour où il a été décidé d'incarcérer le policier.
01:21:17 Les conditions provisoires avaient été justifiées
01:21:19 par le risque de trouble à l'ordre public
01:21:22 et la crainte de nouvelles émeutes.
01:21:24 Ensuite, le risque de concertation frauduleuse
01:21:27 entre le policier et son collègue,
01:21:29 présent lui aussi au moment du tir,
01:21:31 car il y avait des contradictions
01:21:33 entre les déclarations des deux hommes.
01:21:36 Enfin, le risque de pression sur les témoins.
01:21:38 Depuis, tous les protagonistes ont été entendus,
01:21:41 la formation judiciaire a progressé,
01:21:44 selon les magistrats, qui notent qu'il reste
01:21:47 des conditions données, mais que le risque de concertation
01:21:50 apparaît désormais moins important.
01:21:52 Enfin, si le trouble à l'ordre public demeure,
01:21:55 il est moindre qu'à la date du placement
01:21:57 en détention provisoire.
01:21:59 Le policier est donc sorti de prison cette semaine,
01:22:02 mais il n'est pas libre de ses mouvements.
01:22:04 Il a été placé sous contrôle judiciaire,
01:22:07 avec interdiction d'entrer en contact avec les témoins,
01:22:10 avec les partis civils,
01:22:12 interdiction de paraître à Nanterre
01:22:14 et interdiction de porter une arme.
01:22:17 - On le rappelle, vous l'avez dit,
01:22:19 la détention provisoire, que ce soit pour un policier
01:22:22 ou pour n'importe qui, c'est l'exception à la règle.
01:22:25 C'est quand ça s'est nécessité par des problèmes de sécurité,
01:22:29 pour des raisons d'enquête,
01:22:31 pour que l'enquête puisse arriver à son but, Guillaume Bigot.
01:22:35 - Parmi les trois arguments mis en avant,
01:22:37 pour faire une exception à la règle qu'est la liberté,
01:22:40 c'est la concertation et le sol qui tiennent.
01:22:43 Je pense qu'ils tenaient, peut-être,
01:22:45 donc, moi, je ne suis pas magistrat,
01:22:47 mais une garde à vue prolongée
01:22:49 pour éviter que les deux versions ne s'accordent, peut-être.
01:22:53 Ensuite, les deux autres arguments,
01:22:55 pression de la part d'un policier de police judiciaire,
01:22:58 qui a des états de service impeccables,
01:23:01 il faut rappeler que ce policier était un héros du Bataclan,
01:23:04 pression sur les témoins, c'est délirant.
01:23:07 Le dernier motif est le plus stupéfiant,
01:23:09 c'est l'ordre public.
01:23:11 On reconnaît qu'on a voulu...
01:23:13 C'est le prolongement de la génuflexion de l'Assemblée
01:23:16 avec la minute de silence,
01:23:18 réservée aux héros français tombés face à l'ennemi.
01:23:21 La minute de silence à l'Assemblée,
01:23:23 ça a été prolongé par les magistrats
01:23:25 qui ont voulu montrer une marque de soumission aux émeutiers.
01:23:29 - Ca nous rappelle les violences urbaines
01:23:31 auxquelles ont dû faire face les maires de France.
01:23:34 C'est demain que s'ouvre le 105e congrès des maires de France,
01:23:38 qui se sentent attaqués au quotidien.
01:23:40 - Oui, notamment via la voix du président de l'Association
01:23:43 des maires de France, David Lyssenaar.
01:23:46 Les agressions d'élus ont augmenté de 32 % entre 2021 et 2022,
01:23:49 selon le ministère de l'Intérieur.
01:23:51 La moitié des maires n'a pas envie de se représenter en 2026,
01:23:55 selon un sondage IFOP, le décryptage de Célia Gruyère.
01:23:58 - Les élus locaux, en première ligne face aux violences,
01:24:03 c'est ce que dénonce le président de l'Association des maires de France,
01:24:08 David Lyssenaar.
01:24:09 - Les violences contre les élus ont augmenté de 32 %
01:24:12 entre 2021 et 2022.
01:24:13 Au 15 octobre dernier, le nombre d'agressions
01:24:16 était déjà supérieur à celui de l'année dernière.
01:24:19 - Ca arrive à tous les maires d'être parfois bousculés, menacés,
01:24:22 sans compter les attaques anonymes sur les réseaux sociaux.
01:24:25 - En plus des agressions qu'ils subissent,
01:24:28 les maires constatent la hausse de la violence
01:24:30 directement dans leurs communes.
01:24:32 - Les dégradations dans les communes de 5 000 à 20 000 habitants
01:24:36 ont augmenté de 38 % depuis 2017.
01:24:38 - Des violences qui se sont exprimées,
01:24:40 notamment pendant les émeutes de juillet.
01:24:43 Pour David Lyssenaar, pas de doute, il y en aura d'autres.
01:24:46 Une situation qui pousse de plus en plus de maires à la démission.
01:24:49 - Depuis le printemps 2020,
01:24:51 le rythme des démissions est de 40 par mois.
01:24:53 Sur la décennie 2014-2024, le rythme de démission
01:24:56 représente le double de celui de la décennie précédente.
01:25:00 - Ces démissions s'expliquent aussi par la difficulté à pouvoir agir.
01:25:03 David Lyssenaar attend plus d'actes de décentralisation
01:25:07 de la part d'Emmanuel Macron.
01:25:09 - "Commune de France attaquée, République menacée",
01:25:12 c'est l'intitulé très alarmant, d'ailleurs,
01:25:14 de ce 105e congrès des maires de France.
01:25:17 Vous comprenez les raisons de leur colère ?
01:25:19 - Non, mais c'est une réalité aujourd'hui
01:25:22 que l'exercice d'un mandat de maire est de plus en plus difficile.
01:25:25 Il y a une augmentation de la violence qui est générale
01:25:28 et qui ne touche pas seulement les élus,
01:25:31 qui touche tous ceux qui sont le symbole de l'autorité,
01:25:34 qu'il s'agisse des policiers, bien évidemment,
01:25:37 qu'il s'agisse des enseignants.
01:25:39 Donc c'est un mouvement assez général.
01:25:41 Sur la démotivation des maires,
01:25:43 je ne suis pas sûr que la violence soit, j'allais dire,
01:25:46 la seule explication de volonté de démission.
01:25:49 Et je rejoins le deuxième aspect qui est mis en avant par David Lyssenaar,
01:25:53 c'est qu'aujourd'hui, beaucoup de maires,
01:25:56 notamment dans les petites communes, les communes rurales,
01:25:59 je pense, sont très démotivés parce qu'ils doivent faire face
01:26:03 d'abord à une reprise en main de l'État
01:26:05 et d'autres domaines,
01:26:07 à une complexité de l'organisation administrative française,
01:26:11 qui est quand même assez rare et que l'on ne retrouve,
01:26:14 me semble-t-il, nulle part ailleurs, si ce n'est en France,
01:26:18 et puis par le fait que dans un certain nombre de communes,
01:26:21 du fait de la montée en puissance de ces objets politiques nouveaux,
01:26:25 que sont les intercommunalités, les fameuses PCI,
01:26:28 ces maires se retrouvent dépossédés d'un certain nombre de capacités
01:26:32 à agir.
01:26:34 Si vous regardez leurs moyens financiers,
01:26:36 vous avez des conditions multiples et variées
01:26:39 qui expliquent cette démotivation.
01:26:41 Enfin, il faut se méfier.
01:26:42 - Je rappelle à la moitié des maires
01:26:44 qu'ils ne voudraient pas se représenter.
01:26:47 - On avait exactement la même chose, à la veille ou un an avant
01:26:50 les élections municipales de 2019 ou 2020,
01:26:53 je ne me souviens plus de la date, peu importe.
01:26:56 Finalement, on s'était aperçu qu'il y avait malgré tout
01:26:59 un taux de reconduction et un taux de représentation,
01:27:03 si je puis me permettre cette expression, des élus.
01:27:05 Faisons attention, on est encore loin de l'échéance du mandat.
01:27:09 - Un rapport du Sénat préconisait l'augmentation
01:27:12 de l'indemnisation des maires de France,
01:27:14 notamment dans les petites communes.
01:27:16 Là aussi, ce serait que justice pour eux ?
01:27:19 Pour les remotiver, notamment ?
01:27:21 - Oui, c'est un phénomène assez multifactoriel.
01:27:23 Mais ce qui est sûr, c'est que, pour reprendre ce que disait
01:27:27 Arnaud Benedetti, on peut dire que l'État, l'État régalien,
01:27:31 le niveau national, est presque trop mou dans ce qu'il devrait avoir
01:27:34 de dur et trop dur dans ce qu'il a de mou.
01:27:37 Il devrait assurer la protection des policiers
01:27:40 et le cadre d'ordre public, ce qui n'est pas le cas,
01:27:43 et donc qui se retrouve en première ligne,
01:27:45 et de l'autre côté, un peu comme dans les hôpitaux,
01:27:48 les médecins ne peuvent pas soigner
01:27:51 parce qu'ils ont une bureaucratie folle qui leur casse les pieds.
01:27:54 Pour terminer, bien sûr qu'ils sont confrontés
01:27:57 à ces phénomènes de violence qu'on décrit souvent
01:28:00 comme du trafic de stupéfiants, du séparatisme,
01:28:03 mais il y a également sur le terrain
01:28:05 de plus en plus de gens qui jouent au culbuto,
01:28:08 c'est-à-dire qui détestent les élus parce qu'ils sont élus, etc.,
01:28:12 dans une espèce de folie individualiste
01:28:14 où on ne supporte plus d'être représenté,
01:28:17 et celui qui représente est forcément un dégénéré,
01:28:20 un drogué, un monstre, je ne sais pas trop quoi,
01:28:23 avec beaucoup de discours complotistes qui circulent.
01:28:26 En réalité, il faut rappeler que ces élus,
01:28:29 pour répondre à votre question,
01:28:31 sont très mal payés pour les responsabilités
01:28:33 et les risques qu'ils prennent,
01:28:35 et le travail qu'ils accomplissent,
01:28:37 c'est des gens qui travaillent comme des brutes
01:28:40 au service des autres.
01:28:42 Ca mérite protection.
01:28:43 -On verra si la Première ministre est capable
01:28:46 d'apporter des solutions aux maires de France,
01:28:49 puisqu'elle clôturera par un discours
01:28:51 ce 105e congrès des maires de France.
01:28:53 Jeudi prochain, on va parler du Proche-Orient.
01:28:56 -Les hôtages arrivent à Jérusalem.
01:28:58 Ils ont entamé une marche de plusieurs jours
01:29:01 pour maintenir la pression sur Benyamin Netanyahou
01:29:04 et réclamer la libération de leurs proches.
01:29:07 Cette marche avait débuté mardi à Tel Aviv.
01:29:09 -Environ 240 personnes ont été enlevées par le Hamas
01:29:12 le 7 octobre dernier.
01:29:14 Nous sommes en direct de Tel Aviv avec nos reporters.
01:29:17 La situation concernant un accord de libération des otages
01:29:20 est très confuse.
01:29:21 -Effectivement, la situation est encore extrêmement confuse.
01:29:25 D'un côté, hier soir, le journal "Washington Post"
01:29:28 a annoncé qu'un accord avait été conclu
01:29:30 entre les Etats-Unis, Israël et le Hamas
01:29:33 pour la libération de 50 otages, 50 femmes et enfants
01:29:36 contre une pause dans les combats,
01:29:38 une pause de 5 jours,
01:29:40 mais aussi contre plus de distribution
01:29:42 d'aides humanitaires et plus de distribution de carburant.
01:29:46 Mais de son côté, le Premier ministre israélien,
01:29:49 Benyamin Netanyahou, s'est longuement exprimé
01:29:51 hier soir lors d'une conférence au Parlement
01:29:54 en expliquant qu'aucun accord n'avait été conclu
01:29:57 et que tout ceci, ce ne sont que des rumeurs.
01:30:00 Je vous propose de l'écouter.
01:30:02 -En ce qui concerne la question des otages,
01:30:04 il y a beaucoup de rumeurs infondées,
01:30:07 beaucoup de fausses publications.
01:30:09 Je tiens à préciser que jusqu'à présent,
01:30:12 il n'y a pas eu d'accord.
01:30:13 Mais je vous promets que lorsque nous aurons quelque chose à dire,
01:30:17 nous vous le ferons savoir.
01:30:19 -Nous vous le ferons savoir.
01:30:22 -Nous vous le ferons savoir.
01:30:24 -Le Premier ministre israélien reste donc sur sa même ligne
01:30:30 depuis le début du conflit.
01:30:32 Aucun cessé le feu avant la libération de tous les otages.
01:30:35 Il en a profité hier soir pour s'exprimer longuement
01:30:38 auprès des familles des otages qui, depuis plusieurs jours,
01:30:41 mettent la pression sur le gouvernement.
01:30:44 Il demande qu'un accord soit le plus rapidement possible signé
01:30:47 car le temps commence à être extrêmement long
01:30:50 et il faut que les familles soient au courant.
01:30:53 -C'est la dernière fois que les familles
01:30:55 ont été en danger depuis 43 jours
01:30:57 que leurs proches sont aux mains du Hamas.
01:30:59 Et là, Netanyahou leur a dit
01:31:01 "Vos proches sont constamment dans nos cœurs
01:31:04 "et sous nos yeux", a-t-il ajouté.
01:31:06 -Merci à vous, Stéphanie Rouquier.
01:31:08 Merci à Florian Paume qui vous accompagne derrière la caméra.
01:31:11 Retour en France, le Pas-de-Calais,
01:31:14 dans une situation inédite face aux inondations.
01:31:17 Les sauveteurs en mer de Berc ont été dépêchés
01:31:20 par le président d'Etat.
01:31:21 -Cet échange entre Emmanuel Macron, l'émir du Qatar
01:31:24 et le président égyptien.
01:31:25 Les 3 chefs d'Etat ont évoqué les négociations en cours
01:31:29 pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas.
01:31:32 Le président a appelé à la libération des otages,
01:31:35 dont 8 Français.
01:31:36 Il a dit que c'était une priorité absolue pour la France
01:31:39 et qu'il devait être libéré sans délai.
01:31:42 Aux Etats-Unis, la Maison-Blanche a affirmé
01:31:44 qu'il continue à travailler dur pour parvenir à un accord
01:31:48 avec le président de l'Union Européenne.
01:31:50 Le président Biden a menacé d'interdire de visa aux Etats-Unis
01:31:54 les colons extrémistes qui attaquent des civils en Cisjordanie.
01:31:57 Et puis à l'international,
01:31:59 au Brésil, le concert de Taylor Swift a été reporté
01:32:02 en raison d'une chaleur extrême.
01:32:04 Les températures avoisinaient les 60 degrés.
01:32:07 Hier, une fan est décédée vendredi soir
01:32:09 lors du premier show de la tournée brésilienne de la chanteuse.
01:32:13 Sur un post Instagram,
01:32:14 Taylor Swift s'est dite dévastée par cette nouvelle.
01:32:18 -On a vu le dégagement de 700 habitants
01:32:20 où les routes ont été submergées par les eaux.
01:32:23 On retrouve nos envoyés spéciaux.
01:32:25 Bonjour, Maxime Le Guet et Jules Bedot.
01:32:27 La vigilance est passée au jaune selon Météo France.
01:32:30 La situation semble s'améliorer un peu.
01:32:33 -Oui, une décrue qui se poursuit,
01:32:38 mais qui fait face au retour de la pluie,
01:32:40 qui retarde son bon déroulement.
01:32:42 Nous sommes dans le secteur de la caloterie
01:32:45 qui a été touchée par les inondations.
01:32:47 Comme vous pouvez le voir, le niveau d'eau reste élevé.
01:32:50 Ici, 80 % des habitants ont dû être évacués la semaine dernière
01:32:54 et de nombreux riverains n'ont toujours pas pu regagner
01:32:57 leur domicile.
01:32:59 La priorité est donnée au pompage,
01:33:01 pompé pour faciliter la décrue.
01:33:02 Gérald Le Darmanin, qui était en déplacement hier
01:33:05 dans le département, a annoncé
01:33:07 que l'ensemble des services de pompage sous sa tutelle
01:33:10 étaient mobilisés sur le terrain.
01:33:12 Le ministre de l'Intérieur a déclaré
01:33:15 qu'une nouvelle aide exceptionnelle serait débloquée pour la région.
01:33:19 -Merci à vous, Maxime Le Guet,
01:33:21 merci à Jules Baudot, qui vous accompagne.
01:33:23 Un mot de sport.
01:33:24 Hier soir, c'était un festival de buts pour les Bleus.
01:33:37 On n'avait jamais vu ça.
01:33:39 -14 buts pour les Bleus, une très lourde victoire,
01:33:42 marquée par un triplé du capitaine Kylian Mbappé
01:33:45 et un premier but du jeune Warren Zahir-Emery.
01:33:47 Un nouveau record pour les Bleus,
01:33:49 qui n'avait jamais inscrit plus de 10 buts.
01:33:52 C'était face à l'Azerbaïdjan en 1995.
01:33:54 Prochain rendez-vous face à la Grèce, mardi prochain.
01:33:57 -Notre focus, à présent, la taxe lapin.
01:34:10 C'est un fléau pour les médecins.
01:34:12 Ceux qui ne sont pas honorés par les patients.
01:34:14 28 millions de rendez-vous manqués.
01:34:17 Dans le projet de budget de la Sécurité sociale,
01:34:19 le Sénat a voté un amendement
01:34:21 pour sanctionner ceux qui posent un lapin à leur médecin,
01:34:25 d'où le nom de cette taxe, la taxe lapin.
01:34:27 Est-ce une bonne idée ? On vous a posé la question.
01:34:30 Regardez ce reportage signé Mathilde Couvillière-Flornois.
01:34:33 -Oubli ou annulation de dernière minute,
01:34:37 les excuses sont nombreuses pour poser un lapin à son médecin.
01:34:41 Malheureusement, pour cette professionnelle de santé,
01:34:44 cela représente beaucoup de consultations perdues.
01:34:47 -Ca m'arrive à peu près 2 à 3 fois par consultation,
01:34:50 par journée de consultation,
01:34:52 qui, évidemment, est très désagréable.
01:34:55 -Chaque année, 28 millions de créneaux sont gâchés.
01:34:58 Pour y remédier, une taxe appelée "taxe lapin"
01:35:00 a été votée au Sénat pour faire payer les personnes
01:35:03 qui n'honorent pas leur rendez-vous.
01:35:05 Une bonne idée pour certains.
01:35:07 -Je suis d'accord, oui, parce qu'il faut respecter
01:35:10 les professionnels. Je ne vois pas pourquoi on ne l'honore pas.
01:35:13 -C'est une bonne idée, car l'accès aux soins médicaux
01:35:16 n'est pas tout le temps facile.
01:35:18 Les annulations de dernière minute, sans prévenir,
01:35:21 c'est un peu égoïste.
01:35:22 -Ca les obligerait à réagir.
01:35:24 Les gens, il n'y a que par le porte-monnaie, souvent,
01:35:27 qu'ils comprennent.
01:35:28 -Pénaliser les mauvais patients,
01:35:30 une mesure pas si efficace, selon Sophie Bauer.
01:35:33 -Je ne suis pas sûre que ça soit suffisant
01:35:36 pour responsabiliser les gens qui font cela.
01:35:39 Evidemment, on peut les blacklister,
01:35:41 et de temps en temps, on le fait.
01:35:43 La solution, c'est quand même d'éduquer les gens
01:35:46 à prévenir s'ils ont décidé de ne pas se prendre
01:35:49 à leur rendez-vous.
01:35:51 -La taxe lapin n'a pas été adoptée par le gouvernement.
01:35:54 Elle doit repasser devant l'Assemblée nationale.
01:35:57 Elle sera aussi discutée lors de la Convention nationale
01:36:00 des médecins.
01:36:01 -Le nom est plus mignon qu'il n'y paraît.
01:36:04 On va parler de cette taxe lapin avec Bruno Perrulti.
01:36:07 Bonjour. Vous êtes neurologue et président
01:36:09 de la Confédération des syndicats médicaux français.
01:36:12 Merci d'être avec nous.
01:36:14 Une question pour vous, rapidement.
01:36:16 Est-ce que c'est un bon moyen, selon vous,
01:36:18 d'éduquer les Français sur ces rendez-vous ?
01:36:21 28 millions de rendez-vous manqués chaque année.
01:36:24 -Je crois que la taxe lapin ne peut être qu'un moyen,
01:36:29 parmi d'autres, parce qu'il y a certains rendez-vous non honorés
01:36:34 qui ne sont pas du ressort d'une "mauvaise éducation".
01:36:40 Il y a parfois des patients âgés qui n'ont pas compris
01:36:43 leur rendez-vous, qui n'ont pas pu communiquer.
01:36:45 C'est un des moyens.
01:36:47 Je crois que le premier moyen qu'on a mis en place,
01:36:50 c'était les rappels de patients, les SMS de rappel.
01:36:54 Il y a un problème dans les rappels par SMS,
01:36:57 c'est que les gens ne peuvent pas nous rappeler.
01:36:59 Il faut que les éditeurs de logiciels progressent.
01:37:02 On travaille avec eux, avec notre syndicat.
01:37:07 Je suis président des spécialistes SMF,
01:37:09 on travaille avec eux pour essayer d'améliorer ça.
01:37:12 L'éducation, c'est un deuxième élément.
01:37:14 Il y a une campagne de la Caisse première d'assurance maladie.
01:37:18 Effectivement, il faut prévoir probablement une taxe
01:37:22 qui est l'élément ultime,
01:37:24 dans des conditions bien précises,
01:37:28 pour compenser tous ces rendez-vous perdus
01:37:32 par le système de santé,
01:37:34 qui représente 28 millions de consultations.
01:37:37 Pour un médecin, c'est un mois de consultation qui s'en va.
01:37:42 Merci beaucoup, Bruno Perrouti, je le rappelle,
01:37:45 neurologue et président
01:37:47 de la Confédération des syndicats médicaux français.
01:37:50 On va marquer une pause.
01:37:52 Je remercie Arnaud Benedetti
01:37:53 qui nous a accompagnés pour cette heure d'information.
01:37:57 On va évoquer cette fin de non-recevoir
01:37:59 pour Benyamin Netanyahou.
01:38:00 Impossible de réunifier Gaza et la Cisjordanie
01:38:03 sous une autorité palestinienne, comme le réclament les Américains.
01:38:07 Elle est incapable d'assumer cette responsabilité.
01:38:10 On en parlera avec Harold Eman sur ce plateau.
01:38:12 7h58 sur CNews.
01:38:18 Réveil à tous et bienvenue dans votre matinale.
01:38:20 Pour commencer la journée, voici la météo.
01:38:23 Loïc Roosevalt.
01:38:25 La météo avec Wurmmodif,
01:38:27 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
01:38:31 Wurmmodif sur vous tout le temps.
01:38:33 La météo avec Mystérieux Repulpant,
01:38:37 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
01:38:40 Bonjour à tous.
01:38:43 Il fera encore plus beau et plus doux sur un tiers sud.
01:38:47 Vous allez le voir avec les prévisions.
01:38:49 Pour ce matin, ces pluies présentent surtout sur une bande centrale.
01:38:53 Quelques nuages bas, encore de la grisaille
01:38:56 sur les départements du sud-ouest.
01:38:58 Ailleurs, un soleil voilé et un vent modéré à fort,
01:39:01 notamment en allant vers la Manche et la mer du Nord.
01:39:04 Ça va souffler jusqu'à 70 km/h.
01:39:06 Vent qui va se renforcer l'après-midi,
01:39:08 notamment sur le Cotentin, avec des pointes jusqu'à 80 km/h.
01:39:12 Toujours ces pluies sur cette bande centrale.
01:39:15 À l'arrière, une alternance de nuages et d'éclaircies,
01:39:18 mais un risque d'averse localisé sur les littoraux.
01:39:21 Et toujours un soleil voilé sur un tiers sud,
01:39:24 un temps plus lumineux, du vent prévu sur l'île de beauté.
01:39:27 Les températures matinales seront un peu moins fraîches
01:39:30 qu'hier matin.
01:39:31 Des températures qui remontent un peu.
01:39:34 Les valeurs faiblement positives vers Rhodes,
01:39:36 4 degrés seulement, mais 10 degrés de plus à la Rochelle.
01:39:39 12 à Paris, même température, en moyenne.
01:39:42 Sur la Bretagne, des maximales en hausse,
01:39:44 très douces pour un mois de novembre,
01:39:47 comprises entre 12 et 22 degrés.
01:39:49 12 seulement au meilleur de la journée à Rouen,
01:39:51 10 degrés de plus dans l'extrême sud.
01:39:53 À Perpignan, ce sont des valeurs à l'ombre
01:39:56 et à l'abri du vent, grande douceur pour cette période de l'année
01:39:59 dans l'extrême sud du territoire, sur les Pyrénées-Orientales,
01:40:03 mais aussi sur l'île de beauté ou encore sur le Pays basque.
01:40:06 20 degrés. Bon dimanche à tous.
01:40:08 -C'était la météo avec Mystérieux Repulpant,
01:40:11 le sérum antiâge global aux venins de serpents par Garancia.
01:40:15 -C'était la météo avec Vurmona,
01:40:18 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
01:40:21 Vurkmodif, sur vous tout le temps.
01:40:24 -On est encore ensemble jusqu'à 9h pour de l'info,
01:40:27 de l'analyse, des débats avec une équipe de talents,
01:40:30 Marine Sabourin, à mes côtés, Guillaume Bigot,
01:40:33 Arthur De Vatrigan, directeur de la rédaction de L'Incorrect.
01:40:37 Bonjour à vous.
01:40:38 Et toujours à Roald Imane pour décrypter
01:40:41 l'actualité internationale.
01:40:42 C'est ce dont on va parler en premier.
01:40:45 Cette fin de non-recevoir pour Benyamin
01:40:47 n'est à Niaoua.
01:40:48 Impossible de réunifier Gaza et la Cisjordanie
01:40:51 sous une autorité palestinienne, comme le réclame le président.
01:40:55 Elle est incapable d'assumer cette responsabilité.
01:40:57 Le Premier ministre israélien a tenu hier soir
01:41:00 un discours de fermeté sur l'action de Tsahal
01:41:03 dans la bande de Gaza.
01:41:04 Le décryptage, dans un instant, avec Aaron.
01:41:06 18 mois de prison ferme pour des tags antisémites à Strasbourg.
01:41:10 C'est la condamnation prononcée pour cet homme de 62 ans,
01:41:13 au profil inquiétant.
01:41:15 Il avait déjà plusieurs mentions sur son casier judiciaire.
01:41:18 Les détails à suivre.
01:41:19 Et puis, nous irons dans le Pas-de-Calais,
01:41:21 où des milliers d'habitations ont été touchées
01:41:24 par les dernières intempéries face aux inondations.
01:41:27 Les sauveteurs en mer de Berck ont dû intervenir.
01:41:30 Une situation inédite.
01:41:31 Nous serons en direct de la canoterie
01:41:33 avec nos reporters Maxime Legay et Jules Bedot.
01:41:36 On commence tout d'abord avec l'armée israélienne.
01:41:39 L'armée israélienne aura une liberté d'action absolue
01:41:42 dans la bande de Gaza.
01:41:44 Ce sont les mots de Benyamin Netanyahou
01:41:46 lors d'une conférence de presse hier soir,
01:41:48 alors que l'Etat hébreu est dans son 44e jour de guerre
01:41:51 contre le Hamas.
01:41:53 -Le Premier ministre israélien a tenu à rassurer sa population.
01:41:56 Dessal a annoncé continuer à étendre ses opérations
01:41:59 dans de nouveaux quartiers de la bande de Gaza,
01:42:02 notamment au nord du territoire.
01:42:04 -L'armée israélienne aura une liberté d'action absolue
01:42:07 dans la bande de Gaza contre toute menace.
01:42:09 C'est la seule façon de garantir le désarmement de Gaza.
01:42:13 Citoyens d'Israël, nous persévérons jusqu'au bout,
01:42:15 jusqu'à la victoire.
01:42:17 Nous vaincrons le Hamas, nous ramènerons nos captifs,
01:42:20 nous rétablirons la sécurité, tant au sud qu'au nord.
01:42:23 -De son côté, le président de l'autorité palestinienne
01:42:26 dénonce une tuerie à Gaza.
01:42:27 Mahmoud Abbas qui a exhorté les Etats-Unis
01:42:30 à réagir au plus vite, on l'écoute.
01:42:32 -Ce que notre peuple endure en termes de tuerie
01:42:35 et de destruction dépasse l'entendement.
01:42:38 Qu'attend l'Amérique face au génocide en cours
01:42:40 contre notre peuple à Gaza ?
01:42:42 Les fusions du sang des enfants, des femmes et des personnes âgées
01:42:46 ne suffit-elle pas à éveiller la conscience du monde ?
01:42:49 -Hadja Biden a appelé hier à une future réunification
01:42:52 de la Cisjordanie et de la bande de Gaza
01:42:54 sous une autorité palestinienne revitalisée.
01:42:57 Il a menacé de l'enfermer
01:42:58 et de l'exterminer.
01:43:00 -Il a dit que les Israéliens
01:43:01 n'étaient pas en mesure de se réunir.
01:43:04 Il a menacé de sanctionner les colons extrémistes
01:43:06 qui attaquent les Palestiniens en Cisjordanie.
01:43:09 -Le décryptage d'Harold Imane sur ce plateau.
01:43:12 Harold, qu'est-ce qu'il a derrière la tête, Joe Biden ?
01:43:15 -Il voudrait contraindre Benjamin Netanyahou à certaines choses.
01:43:20 Vous l'avez déjà évoqué.
01:43:22 Il voudrait que la solution à deux Etats soit ressuscitée
01:43:28 et que Gaza et la Cisjordanie
01:43:30 soient fermement liées.
01:43:34 Qu'il n'y ait pas un gouvernement pour Gaza
01:43:37 et un autre pour la Cisjordanie.
01:43:39 Le plan israélien, en fait,
01:43:41 c'est de faire, du gouvernement actuel,
01:43:44 de transformer la Cisjordanie en une série de cités-Etats.
01:43:48 Et Gaza serait un cas à part.
01:43:50 Alors voilà, le "là" est venu de Washington.
01:43:53 Non, il faudra revenir, grosso modo,
01:43:56 à quelque chose qui ressemble à un plan israélien.
01:44:00 Ce qui ressemble au processus d'Oslo.
01:44:03 Sinon, il ne peut pas y avoir
01:44:06 de déplacement forcé des Palestiniens de Gaza.
01:44:09 Puisque dans le gouvernement israélien,
01:44:12 il y a deux tendances.
01:44:13 Une qui voudrait encourager les Palestiniens de Gaza,
01:44:17 les Gazaouis, à partir.
01:44:19 On ne sait pas où.
01:44:21 Indéfinie.
01:44:22 Liban, Égypte, Golfe, Amérique du Sud.
01:44:26 C'est extrêmement mal ficelé.
01:44:29 Mais voilà cette tendance.
01:44:30 Et l'autre tendance,
01:44:32 qui parfois habite les mêmes cerveaux,
01:44:34 c'est assez curieux.
01:44:36 L'autre tendance, c'est, évidemment,
01:44:40 qu'ils vont rester, mais ils vont rester,
01:44:42 et on va leur ôter
01:44:45 cette influence du Hamas et du djihadisme
01:44:49 et de l'antisémitisme forcenés.
01:44:51 Donc, c'est un peu ce que leur livre,
01:44:55 Joe Biden, il dit, non, vous allez les garder,
01:44:58 mais on fera un nouveau, une nouvelle Palestine,
01:45:01 avec une nouvelle autorité palestinienne,
01:45:04 sous-entendu,
01:45:06 Mahmoud Abbas ne sera plus là,
01:45:08 parce qu'il est un peu toxique, quand même,
01:45:11 et il a quand même fait des déclarations
01:45:15 très antisémites,
01:45:16 et là, vraiment, dans le genre,
01:45:18 dans le genre, on va dire, 19e siècle.
01:45:21 Ce n'était pas des choses juste superficielles.
01:45:23 Donc, voilà,
01:45:25 il n'y aura pas non plus de réduction du territoire de Gaza,
01:45:28 parce qu'à un moment donné, le ministre de la Défense avait dit
01:45:31 que Gaza ne sera plus aussi grand qu'avant.
01:45:34 Mais voilà, tout ça, fini,
01:45:36 vous ne déviez pas, c'est moi, Joe Biden, qui commande,
01:45:40 et il faut dire qu'il a une carte dont on parle peut-être pas assez,
01:45:44 c'est qu'il tient en échec l'Iran,
01:45:46 au Liban, en Syrie et au Yémen.
01:45:50 C'est-à-dire, il défend le nord d'Israël,
01:45:52 il défend aussi Eilat.
01:45:54 Donc, ce n'est pas rien.
01:45:56 - Merci, Harold Iman.
01:45:57 Guillaume Bigaud, est-ce déraisonnable ou pas
01:46:00 d'évoquer les solutions politiques, de parler de l'après,
01:46:03 quand Israël est en pleine guerre contre le terrorisme du Hamas ?
01:46:07 - Non, ce n'est pas déraisonnable.
01:46:09 C'est d'autant moins déraisonnable que Joe Biden est bien placé
01:46:13 pour savoir que les alliés des États-Unis
01:46:16 et même les pays arabes, les régimes arabes,
01:46:19 qui avaient déjà fait la paix avec Israël ou qui allaient la faire,
01:46:22 et d'abord l'Arabie saoudite,
01:46:24 sont traversées quand même par des vents de contestation
01:46:27 dont il ne faudrait pas que ça se transforme en nouveau printemps arabe
01:46:31 parce que là, ce serait cataclysmique.
01:46:33 Donc ça, c'est déjà très important.
01:46:35 Ensuite, l'autre chose, c'est que Joe Biden...
01:46:37 Les États-Unis, on dit que c'est un empire, un impérialisme.
01:46:40 Je pense pas. Les États-Unis, c'est une hégémonie.
01:46:43 C'est une puissance ultra-écrasante.
01:46:45 Personne ne peut rivaliser avec elle,
01:46:47 mais c'est une puissance très égoïste.
01:46:49 Elle fait exactement ce qui l'intéresse sur le plan intérieur.
01:46:52 Il faut bien comprendre pourquoi les États-Unis ont été très souples,
01:46:56 moins qu'on puisse dire très accommodants,
01:46:58 pendant très longtemps,
01:46:59 notamment en termes d'imposition des droits internationaux.
01:47:02 C'est parce qu'il y a eu un lobby pro-israélien,
01:47:05 d'ailleurs, des lobbies juifs aux États-Unis,
01:47:08 qui conditionnait un peu les élections américaines,
01:47:11 localement ou nationalement.
01:47:12 Mais maintenant, Joe Biden doit compter aussi
01:47:15 avec l'émergence de lobbies arabes
01:47:17 à l'intérieur des États-Unis ou de lobbies pro-palestiniens.
01:47:20 Ça change aussi la donne de cette puissance
01:47:22 qui est complètement égoïste et hégémonique.
01:47:25 Et enfin, dernier point, ce qui me paraît très étrange,
01:47:28 la seule chose qui me paraît étrange,
01:47:30 sinon Joe Biden se range à la position française,
01:47:32 qui m'a toujours paru raisonnable,
01:47:34 c'est de dire qu'on va choisir pour les Palestiniens leur dirigeant.
01:47:38 Bon, ben non, ils vont choisir leur dirigeant.
01:47:41 - Arthur de Vatrigan.
01:47:42 - Une violence d'une telle ampleur qu'a connue Israël
01:47:45 en sept octobre dernier,
01:47:46 en plus que jamais nécessaire, la séparation des populations.
01:47:50 Et ça ruine plus que jamais, donc, de fait,
01:47:52 un État unique où vivraient juifs et Arabes en harmonie et en paix.
01:47:56 On a compris que ce n'était pas possible.
01:47:58 La question, c'est quelle forme doit prendre cette séparation ?
01:48:01 C'est ce que propose Joe Biden, évidemment.
01:48:03 C'est la partie la plus difficile,
01:48:05 parce qu'on se souvient tous, les Israéliens en premier,
01:48:08 ce qui a donné le retrait du Liban en 2000, c'est le Hezbollah,
01:48:12 le retrait à Gaza en 2005, c'est le Hamas.
01:48:14 Et personne, surtout pas les Israéliens,
01:48:16 veulent à ta portée de missiles à moins de 10 km d'un futur ennemi.
01:48:20 D'autant plus que ce qui se passe en Cisjordanie et à Gaza
01:48:23 n'est pas la même chose.
01:48:24 En Cisjordanie, les orthodoxes juifs ont une grande responsabilité.
01:48:28 On sait ce qui se passe,
01:48:29 on sait la manière dont ils traitent les Cisjordaniens.
01:48:32 Donc, il y a une vraie question qui se pose.
01:48:35 La question doit être posée maintenant,
01:48:37 gouverner ses prévoirs, et surtout, en géopolitique.
01:48:40 -Retour en France avec ce profil très inquiétant.
01:48:43 Un homme de 62 ans, jugé vendredi en correctionnel à Strasbourg
01:48:46 pour incitation à la haine raciale et apologie du terrorisme.
01:48:50 Il est accusé d'avoir écrit des tags antisémites partout.
01:48:53 -Il a prétendu ne pas avoir de problème avec les Juifs,
01:48:56 mais être contre ceux qui tuent des enfants.
01:48:59 L'homme, qui avait déjà plusieurs mentions à son casier judiciaire,
01:49:02 a été condamné à 18 mois de prison ferme.
01:49:05 Le détail avec Kylian Salih.
01:49:06 -A Strasbourg, l'homme condamné présente un profil très inquiétant,
01:49:10 selon le président du tribunal.
01:49:12 Le retraité d'origine jordanienne
01:49:14 est connu des services de police pour des faits de violence.
01:49:17 Dans cette affaire, il a été reconnu coupable de tags antisémites
01:49:21 dans toute la ville.
01:49:22 -Il s'était propulsé un peu dans tout Strasbourg,
01:49:25 sur des commerces, des pharmacies,
01:49:27 et en ce qui concerne ma cliente,
01:49:29 la compagnie des transports strasbourgeois, également,
01:49:32 il avait fait des tags dans des rames de tramway
01:49:35 et à des stations,
01:49:37 en écrivant, grosso modo, souvent,
01:49:40 "USA + Juifs = Croix-Gammée",
01:49:45 "Mort aux Juifs".
01:49:47 -L'homme a également été condamné à 1 500 euros d'amende
01:49:50 et 5 ans de suivi socio-judiciaire.
01:49:52 Lors de l'audience, il a avoué
01:49:54 qu'il n'arrivait pas bien à formuler ses pensées,
01:49:56 que c'était juste pour informer les gens
01:49:59 et qu'il regrettait ses propos,
01:50:00 des actes qui inquiètent ce syndicat de police.
01:50:03 -Ces incitations à la haine raciale et à l'apologie du terrorisme
01:50:07 présentent quand même des troubles à l'ordre public,
01:50:10 puisque derrière, vous avez effectivement ces effets
01:50:13 qui peuvent être des passages à l'acte.
01:50:15 Et nous, effectivement, ça nous inquiète.
01:50:19 -En France, depuis le début de la guerre
01:50:21 entre Israël et le Hamas,
01:50:22 1 518 actes et propos antisémites ont été recensés.
01:50:26 Près de 600 interpellations ont eu lieu.
01:50:29 -Un mot rapide sur cette condamnation.
01:50:31 18 mois de prison ferme pour un homme
01:50:33 accusé de tag antisémite un peu partout dans la ville,
01:50:36 mort aux Juifs, des Croix-Gammées.
01:50:38 Est-ce que ça vous paraît une condamnation suffisamment ferme ?
01:50:41 -C'est bien que ce soit ferme,
01:50:43 mais pas que lorsqu'il y a des émeutes
01:50:45 ou quand il y a une flambée d'antisémitisme en France.
01:50:48 On aimerait bien la fermer partout.
01:50:50 D'origine jordanienne, ça me rappelle une que l'Incorrect a faite
01:50:54 il y a quelques années, qu'on a dit "sauvez des vies, rentrez chez vous".
01:50:57 Un type comme ça, il n'a plus rien à faire en France.
01:51:00 -On va partir dans le Pas-de-Calais, à présent,
01:51:03 face à des inondations historiques,
01:51:05 une situation inédite où les sauveteurs en mer de Berck
01:51:08 ont même dû intervenir pour venir en aide aux habitants,
01:51:12 notamment dans la commune de la Calotrie.
01:51:14 -Dans ce village de 700 habitants,
01:51:16 les routes ont été submergées par des centimètres d'eau.
01:51:19 Maxime Le Guay est juste de dos sur place.
01:51:22 La vigilance est passée au jaune.
01:51:24 Selon Métaux France, la situation semble s'améliorer.
01:51:27 -Oui, la situation s'améliore et la décrue se poursuit,
01:51:30 mais le niveau d'eau reste tout de même élevé,
01:51:33 comme vous pouvez le voir sur les images.
01:51:35 Nous sommes dans le secteur de la Calotrie,
01:51:38 qui fait partie des communes les plus touchées par les inondations.
01:51:42 Le niveau d'eau reste élevé.
01:51:43 80 % des habitants avaient été évacués
01:51:46 il y a une semaine au moment des inondations
01:51:48 et n'ont toujours pas pu,
01:51:50 nombreux d'entre eux n'ont toujours pas pu retourner chez eux.
01:51:53 Ici, la priorité est donc donnée au pompage,
01:51:55 du pompage pour faciliter la décrue.
01:51:58 Gérald Darmanin, en déplacement dans le département,
01:52:01 a annoncé que l'ensemble des services de pompage
01:52:03 sous sa tutelle étaient mobilisés sur le terrain.
01:52:06 Le ministre de l'Intérieur a déclaré
01:52:08 qu'une nouvelle aide exceptionnelle serait mobilisée
01:52:11 pour débloquer pour la région
01:52:13 une fois l'ensemble des dégâts matériels chiffrés
01:52:18 et tout simplement pour la région.
01:52:20 Une nouvelle aide exceptionnelle
01:52:22 après les 50 millions d'euros annoncés par Macron.
01:52:25 -Merci beaucoup, Maxime Legay.
01:52:26 Merci à Jules Baudot qui vous accompagne.
01:52:29 On va partir sur les conséquences de ces intempéries
01:52:32 du côté de la Manche, au sud de Cherbourg,
01:52:35 où la tempête Karane, au début du mois,
01:52:37 a été dévastatrice pour les austréiculteurs normands.
01:52:40 150 km/h ont détruit les installations.
01:52:43 -Les dégâts sont estimés à plusieurs centaines de milliers d'euros.
01:52:47 -L'eau jusqu'aux genoux,
01:52:49 ces employés relèvent les tables à huîtres,
01:52:51 retournés et éventrés par la tempête Karane.
01:52:54 C'était il y a qu'un jour,
01:52:56 mais les maréautes rendaient jusqu'alors l'opération impossible
01:53:00 et maintenant, le temps presse.
01:53:01 -Ce qu'ils font, c'est que les huîtres
01:53:04 soient remises dans l'eau,
01:53:06 puisqu'à l'envers, elles sont dans le sable.
01:53:08 Comme l'huître n'est pas un frisseur,
01:53:10 il faut qu'elle soit dans l'eau pour vivre.
01:53:13 Ce qui est dans le sable depuis huit jours,
01:53:15 je pense, est déjà mort.
01:53:17 -Pour la filière, l'année a été compliquée.
01:53:20 Difficulté de recrutement et baisse de la consommation.
01:53:23 Les roues de son tracteur réduisent en miettes
01:53:25 des milliers d'huîtres perdus.
01:53:27 Patrice Rode, ça vous désemparait.
01:53:29 -L'épuisement des troupes,
01:53:31 l'épuisement de mes collègues, de moi,
01:53:33 face à toutes ces choses.
01:53:35 Aujourd'hui, problème de vente,
01:53:37 des prix qui baissent, on ne sait pas pourquoi.
01:53:40 Ca, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
01:53:42 -La catastrophe n'impactera pas la production d'huîtres de Noël,
01:53:46 mais celle de janvier prochain.
01:53:48 Une bonne nouvelle, cependant,
01:53:50 l'obtention récente d'une indication
01:53:52 géographique protégée, huître de Normandie,
01:53:54 qui vient valoriser un authentique emblème
01:53:57 et un savoir-faire normand.
01:53:59 -Quasiment 8h15 sur CNews,
01:54:00 le rappel de l'actualité avec vous, Marine Sabourin.
01:54:03 Musique de tension
01:54:06 -Deux frappes israéliennes ont touché un camp de réfugiés
01:54:09 à Jabalia, gérée par l'ONU au nord de la bande de Gaza.
01:54:12 La première frappe a touché une école, la seconde, une maison.
01:54:15 81 personnes sont mortes, selon le ministère de la Santé du Hamas,
01:54:18 dont 19 enfants. Ce rassemblement, organisé à Nanterre
01:54:22 par la mère de Nahel, tué lors d'un refus d'obtempérer,
01:54:25 a été lancé après la libération du policier mis en cause
01:54:28 dans la mort de son fils.
01:54:29 Ce rassemblement intervient plus de 4 mois
01:54:32 après les émeutes qui avaient embrasé de nombreuses villes.
01:54:35 -Au niveau du monde, il s'agit de Cenis Palacios,
01:54:38 élu lors du 72e concours de Miss Univers au Salvador.
01:54:41 Cette jeune femme de 23 ans est originaire du Nicaragua.
01:54:44 C'est la 1re fois que ce pays remporte la 1re place du concours.
01:54:48 -Au chapitre consommation, on a cru cette semaine
01:54:50 qu'on n'allait plus pouvoir payer nos courses
01:54:53 avec nos tickets restaurant.
01:54:55 Le gouvernement a décidé de pérenniser cette mesure
01:54:58 au moins jusqu'à fin 2024.
01:55:00 -Il souhaite aussi moderniser plus largement les tickets restaurant,
01:55:03 dématérialisation, hausse des produits achetés,
01:55:06 changement de nom.
01:55:07 Les acteurs associés font leur proposition.
01:55:10 On fait le point complet avec notre journaliste.
01:55:13 -Après avoir décidé de prolonger la possibilité
01:55:16 de payer ses courses alimentaires
01:55:18 et plus seulement des produits consommables
01:55:20 avec des tickets restaurant, le gouvernement envisage
01:55:23 une réforme plus en profondeur de ce dispositif
01:55:26 qui concerne 5 millions de salariés en France.
01:55:29 On rappelle le principe, le fonctionnement
01:55:31 de la réforme, le salarié en paye une partie
01:55:34 et l'employeur, complète. La somme n'est pas imposable
01:55:37 pour le salarié et l'employeur ne paye pas de charges sociales dessus
01:55:41 à la condition de prendre en charge entre 50 et 60 %
01:55:44 du montant du ticket pour un tarif global du ticket maximum
01:55:48 de 13,82 euros.
01:55:50 Les syndicats, certains d'entre eux,
01:55:53 aimeraient pouvoir porter cette proportion à 70 %
01:55:55 à la charge de l'employeur.
01:55:57 Autre réflexion, la dématérialisation totale
01:56:00 des tickets, sauf que jusqu'à présent,
01:56:02 certains salariés aimaient donner les tickets à leurs enfants
01:56:06 ou à des personnes en difficulté.
01:56:08 Le gouvernement voudrait que demain,
01:56:10 on puisse également faire bénéficier ses proches
01:56:13 de tickets dématérialisés et donner certaines sommes
01:56:17 à des associations.
01:56:19 Enfin, parmi les pistes de réflexion,
01:56:21 la possibilité d'étendre l'utilisation
01:56:23 de ces moyens de paiement, pas forcément
01:56:25 à tous les produits alimentaires,
01:56:27 mais au moins à une liste élargie
01:56:30 avec, par exemple, des oeufs, de la farine
01:56:32 ou encore des pâtes.
01:56:34 Sauf que cet élargissement ne plaît pas aux restaurateurs
01:56:37 qui estiment que cela leur ferait perdre
01:56:39 encore plus de chiffres d'affaires.
01:56:42 On estime déjà qu'un demi-milliard d'euros
01:56:44 est payé chaque année, en chaque restaurant
01:56:47 dans les supermarchés, sur 8,5 milliards d'euros
01:56:50 de tickets restaurants émis par an.
01:56:52 -Et puis, vous l'attendez tous,
01:56:54 c'est bien sûr l'édito de Guillaume Bigot.
01:56:57 ...
01:57:03 -Guillaume, on va parler de ce rassemblement
01:57:06 organisé cet après-midi par la mère de Naël.
01:57:08 C'est cet adolescent tué à Nanterre
01:57:10 par un policier lors d'un refus d'obtempérer.
01:57:13 Guillaume, pourquoi organise-t-elle,
01:57:15 pourquoi appelle-t-elle à une marche cet après-midi ?
01:57:18 -Parce qu'elle se sent, elle se dit, victime d'injustice.
01:57:22 C'est normal qu'une mère qui a perdu son fils
01:57:25 éprouve un sentiment d'injustice,
01:57:26 mais elle met en avant deux arguments.
01:57:29 La 1re injustice qu'elle dit avoir subie,
01:57:31 c'est qu'un jeune homme ne mérite pas de mourir
01:57:34 pour refus d'interpellation.
01:57:35 C'est une évidence. Mais est-ce une injustice ?
01:57:38 Non, seul le procès le dira, s'il y a injustice ou pas,
01:57:41 puisque pour l'instant, ça n'a pas été jugé.
01:57:44 La seule chose qu'on sait de cette affaire,
01:57:46 c'est que son fils a refusé à plusieurs reprises d'obtempérer
01:57:50 et qu'il a été tué par un tir destiné à arrêter un véhicule
01:57:53 qui avait failli percuter trois passants.
01:57:56 C'est la seule chose qu'on sait.
01:57:58 Après, elle parle d'une 2nde injustice,
01:58:00 c'est que le policier auteur du tir a été libéré
01:58:03 après 4 mois et demi de détention préventive.
01:58:05 Mais il faut rappeler que c'est un héros du Bataclan,
01:58:08 un officier de police judiciaire,
01:58:10 et que la détention provisoire, c'est l'exception.
01:58:13 Il est présumé innocent comme tout un chacun.
01:58:16 Donc, s'il pouvait se soustraire à la justice,
01:58:19 c'est l'argument principal, mais ce n'était pas raisonnable.
01:58:22 C'était plutôt l'incarcération qui était une injustice.
01:58:25 Voilà ce qu'il faudrait répondre pour calmer un peu cette maman,
01:58:31 dont on peut comprendre qu'elle soit en colère,
01:58:33 mais il y a des gens qui l'instrumentalisent.
01:58:36 Si on veut parler d'injustice,
01:58:38 je pense que le policier qui est rescapé,
01:58:40 qui a été traîné sur 20 mètres, scalpé,
01:58:42 qui a été laissé quasiment pour mort en mai dernier
01:58:45 et qui vient d'apprendre que le gamin de 16 ans,
01:58:48 le petit ange de 16 ans qui avait volé un véhicule,
01:58:52 à qui il avait demandé de s'arrêter et qu'il a traîné sur 20 mètres,
01:58:55 lui, il peut effectivement se sentir injustement traité
01:58:58 puisque l'auteur des faits a été uniquement condamné
01:59:01 à 35 heures d'intérêt général.
01:59:03 -C'est injuste. -Parmi les injustices
01:59:05 qu'évoque la maire de Nahelle, il y a cette cagnotte.
01:59:08 1 600 000 euros en faveur du policier.
01:59:11 N'a-t-elle pas raison d'y voir une injustice ?
01:59:14 -Il faut voir comment elle présente les choses.
01:59:17 C'est une très grande confusion et c'est même assez scandaleux.
01:59:21 Elle dit "un policier tue un jeune arabe ou noir
01:59:25 "et devient millionnaire."
01:59:26 C'est amplifié par l'inénarrable Rachel Keke,
01:59:29 qui dit "leur vie ne vaut rien."
01:59:32 On voit encore qui instrumentalise qui derrière
01:59:35 et la détresse de cette femme.
01:59:38 Mais il fait allusion à la cagnotte créée par Jean Messiah.
01:59:43 Je crois qu'il y a un contresens total au sujet de cette cagnotte
01:59:47 et du succès qu'elle a rencontré.
01:59:51 Qu'ont-nos compatriotes voulu dire en abondant cette cagnotte ?
01:59:55 Deux choses.
01:59:56 D'abord, qu'ils en aient assez de la lâcheté des autorités
02:00:00 qui se couchent devant les violents, les pillards, les racailles,
02:00:03 et qui doivent marquer une soumission
02:00:06 à travers une minute de silence ou une détention,
02:00:09 provisoire du policier.
02:00:11 Deuxièmement, qu'ils en ont assez de ce qu'il faut bien appeler
02:00:14 une sorte de racisme aversé de la part des autorités
02:00:18 et que les banlieues seraient peuplées.
02:00:20 C'est méprisant.
02:00:21 Une espèce de fauve qu'il faudrait absolument calmer
02:00:24 et considérer avec énormément de déférence.
02:00:27 Il y a d'autres personnes qui sont victimes de tirs de policiers
02:00:31 après des refus d'obtempérer,
02:00:33 mais ça ne déclenche ni minutes de silence ni d'émeute.
02:00:36 -Est-ce qu'on peut s'attendre à une manifestation
02:00:39 qui dégénère, voire à de nouvelles émeutes ?
02:00:42 -Non, pas spécifiquement cet après-midi.
02:00:45 Il faut rappeler que ces émeutes étaient un pur prétexte
02:00:48 pour piller, brûler, casser, etc.
02:00:51 Et que, même si la dernière fois, c'est vrai,
02:00:53 la première vidéo de la Maman de Naël avait déclenché les émeutes,
02:00:57 c'est peut-être la raison pour laquelle il y a eu
02:01:00 un effet mirage sur les réseaux sociaux.
02:01:02 Des images ont été publiées du mois de juillet
02:01:05 en disant que regarder une deuxième vidéo
02:01:08 déclenche immédiatement des émeutes à Nanterre.
02:01:11 Il faut absolument rester calme.
02:01:13 Il y a peu de chances que ça redéclenche des émeutes.
02:01:16 Mais si il y a eu cet effet mirage,
02:01:18 c'est que tout le monde sent qu'il y a un malaise
02:01:21 entre la France et ses banlieues.
02:01:23 Un cocktail est très dangereux de plusieurs éléments.
02:01:26 D'abord, la France se croit absolument fichue
02:01:29 parce qu'il y aurait une minorité...
02:01:31 Il y aurait, parce qu'il y a une minorité haineuse
02:01:34 qui essaie de faire sa loi.
02:01:36 Elle se sent dépassée et débordée
02:01:38 au point où elle voit des émeutes avant qu'elles arrivent.
02:01:41 Il y a une classe dirigeante absolument capitularde
02:01:44 prise de la tremblante du mouton à l'égard du moindre violent.
02:01:48 Bien sûr que le pire n'est jamais certain.
02:01:51 Seulement là, il devient probable.
02:01:53 Pourquoi ?
02:01:54 Il y a une séquence ouverte avec les attentats de 2015
02:01:57 qui n'ont jamais cessé.
02:01:59 Deuxièmement, ces émeutes ont été les plus graves
02:02:02 que celle de 2005 cet été.
02:02:04 Et il y a maintenant cet effet blast du 7 octobre
02:02:07 avec une sorte de jeu de miroir
02:02:09 qui est un peu palsain pour les uns et les autres.
02:02:12 Pour conclure, la seule chose qui est certaine,
02:02:15 si d'aventure, vraiment, ce serait atroce,
02:02:18 il y avait une sorte de guerre d'Algérie
02:02:21 qui se jouait avec une tragédie sur le territoire français,
02:02:24 les seuls responsables seraient cette classe dirigeante débile.
02:02:28 -Merci. C'était l'édito de Guillaume Bigot,
02:02:31 qui a d'ailleurs une horloge intégrée.
02:02:34 C'est pile-poil dans les temps pour la pub.
02:02:36 On revient dans un instant.
02:02:38 On va parler de cette affaire Nahel.
02:02:40 On évoquera le 105e congrès des maires de France
02:02:43 qui s'ouvre demain.
02:02:45 Des maires qui se sentent attaqués au quotidien.
02:02:48 Nous serons avec le vice-président
02:02:50 de l'Association des maires de France.
02:02:53 ...
02:02:55 -La matinale, week-end, dernière ligne droite jusqu'à 9h,
02:02:58 toujours avec Marine Sabourin, Guillaume Bigot,
02:03:01 Arthur Devatrigan et Harold Imane
02:03:03 pour décrypter l'actualité internationale.
02:03:06 On vous écoute.
02:03:08 -Face à la violence, les élus se mobilisent.
02:03:10 Demain s'ouvre le congrès annuel des maires de France.
02:03:13 Des maires qui se sentent attaqués au quotidien
02:03:16 et qui expriment leur ras-le-bol.
02:03:18 On sera avec André Laignel,
02:03:20 vice-président de l'Association des maires de France.
02:03:24 En Israël, les familles d'otages, terrifiées par le sort de leurs proches,
02:03:28 plusieurs sont arrivées hier à Jérusalem.
02:03:30 Après un périple débuté mardi à Tel Aviv,
02:03:33 elles réclament leur libération.
02:03:35 A Tel Aviv, nous retrouverons nos reporters
02:03:38 Stéphanie Rouquier et Florian Paume.
02:03:40 C'est un fléau pour les médecins.
02:03:42 Les rendez-vous médicaux ne sont pas honorés par les patients.
02:03:46 28 millions de rendez-vous manqués chaque année,
02:03:48 28 millions de rendez-vous perdus.
02:03:50 Dans le projet de budget de la Sécurité sociale,
02:03:53 le Sénat a voté un amendement pour sanctionner ceux qui posent
02:03:57 un lapin à leurs médecins.
02:03:59 Est-ce une bonne idée ?
02:04:00 Vous entendrez vos réponses et celles des médecins
02:04:03 dans ce journal.
02:04:05 - "Commune attaquée, République menacée",
02:04:08 c'est l'intitulé de ce congrès des maires de France
02:04:11 qui s'ouvre demain à Paris.
02:04:13 Notamment la voix qui s'exprime ce matin
02:04:15 dans "Le Parisien", aujourd'hui en France,
02:04:18 du président de l'association des maires de France, David Linard.
02:04:22 - Les agressions des lions ont augmenté de 32 %
02:04:25 entre 2021 et 2022, selon le ministère de l'Intérieur.
02:04:28 La moitié des maires n'a pas envie de se représenter en 2026,
02:04:31 selon un sondage IFOP.
02:04:33 C'est ce que dit Nathalia Gruyère.
02:04:35 - Les élus locaux, en première ligne face aux violences,
02:04:38 c'est ce que dénonce le président de l'association
02:04:41 des maires de France, David Lissnard.
02:04:44 Les violences contre les élus ont augmenté de 32 %
02:04:47 entre 2021 et 2022.
02:04:48 Au 15 octobre dernier, le nombre d'agressions
02:04:51 était déjà supérieur à celui de l'année dernière.
02:04:54 - Ca arrive à tous les maires d'être parfois bousculés,
02:04:57 menacés, sans compter les attaques anonymes
02:05:00 sur les réseaux sociaux.
02:05:02 - Les maires constatent la hausse de la violence
02:05:04 directement dans leurs communes.
02:05:06 - Les dégradations dans les communes de 5000 à 20 000 habitants
02:05:10 ont augmenté de 38 % depuis 2017.
02:05:12 - Des violences qui se sont exprimées
02:05:15 notamment pendant les émeutes de juillet.
02:05:17 Pour David Lissnard, pas de doute, il y en aura d'autres.
02:05:21 Une situation qui pousse de plus en plus de maires à la démission.
02:05:25 - Depuis le printemps 2020, le rythme des démissions
02:05:28 est de 40 par mois.
02:05:29 Sur la décennie 2014-2024, le rythme de démission
02:05:32 représente le double de celui de la décennie précédente.
02:05:36 - Ces démissions s'expliquent aussi par la difficulté à pouvoir agir.
02:05:40 David Lissnard attend plus d'actes de décentralisation
02:05:43 de la part d'Emmanuel Macron.
02:05:45 - Et nous sommes avec André Léniel,
02:05:48 vice-président de l'Association des maires de France
02:05:51 et maire socialiste d'Issoudun, dans le département de Lund.
02:05:55 Merci d'être avec nous ce matin.
02:05:57 La question du congrès qui démarre demain à Paris
02:06:00 est quand même très alarmante.
02:06:02 Commune de France attaquée, République menacée,
02:06:05 vous estimez qu'il y a un véritable risque démocratique
02:06:08 pour le pays ?
02:06:09 - Oui, tout à fait.
02:06:11 Nous savons que les Français ont deux patries, en définitive,
02:06:15 la France, bien sûr, mais aussi leur commune.
02:06:18 Aujourd'hui, la commune est en danger.
02:06:20 La commune est en danger,
02:06:22 pas seulement parce qu'il y a ce qui vient d'être rappelé,
02:06:26 beaucoup d'attaques à l'égard des maires,
02:06:28 d'attaques verbales, mais parfois physiques, malheureusement,
02:06:32 mais aussi parce que nous sommes étouffés,
02:06:34 étouffés par l'État,
02:06:36 étouffés administrativement, étouffés financièrement,
02:06:39 et que, bien entendu, ça nous met dans l'incapacité
02:06:42 de répondre à beaucoup d'attentes de nos concitoyens.
02:06:45 Et à partir de là, d'alimenter, j'allais dire, la méfiance,
02:06:50 la méconnaissance des règles de la démocratie
02:06:53 et d'entraîner des comportements qui sont de moins en moins civiques,
02:06:57 je crois que c'est un danger qui peut atteindre la République elle-même.
02:07:02 Plus que jamais, on a quand même le sentiment
02:07:04 que ce congrès des maires de France arrive comme un appel à l'aide
02:07:08 lancé au gouvernement.
02:07:09 Elisabeth Borne viendra prononcer le discours de clôture jeudi prochain.
02:07:13 Qu'est-ce que vous pouvez lui dire dès maintenant ?
02:07:16 Qu'est-ce que vous attendez d'elle ?
02:07:19 Nous attendons d'abord, tout simplement,
02:07:21 que l'État entende enfin ce que les élus locaux ont à leur dire.
02:07:26 Nous avons la légitimité démocratique,
02:07:28 tout autant que le gouvernement peut l'avoir.
02:07:30 Nous sommes élus par les femmes et les hommes dans notre commune
02:07:33 et nous représentons la vérité du terrain.
02:07:37 Et ce, c'est qu'il y a malheureusement un long chemin
02:07:39 entre le terrain et l'État.
02:07:41 Aujourd'hui, il faut que l'État apprenne à nouveau
02:07:44 à considérer que les collectivités territoriales,
02:07:47 et en particulier les communes, sont des partenaires à part égale
02:07:50 et n'ont pas des sous-traitants.
02:07:52 Aujourd'hui, on nous lance à la tête des plans,
02:07:55 un plan vélo, un plan chaleur, un plan école,
02:07:58 sans que jamais les moyens ne nous soient donnés de répondre aux attentes.
02:08:01 C'est tout à fait insupportable et ça décrédibilise la parole publique.
02:08:06 Et nous sommes encore les seuls élus qui ont une large confiance de la population.
02:08:11 Plus des deux tiers des Français font confiance à leur maire,
02:08:15 alors que l'ensemble de la classe politique française
02:08:17 est malheureusement en difficulté.
02:08:20 Oui, il faut se servir des maires, des communes, comme un levier,
02:08:24 et non pas considérer qu'ils sont une charge.
02:08:27 Si Mme Borne vient nous dire qu'elle a enfin compris
02:08:30 que nous ne sommes pas une charge, que nous ne sommes pas des sous-traitants,
02:08:33 mais que nous sommes là pour faire que la France aille mieux,
02:08:36 alors je pense qu'on pourra travailler ensemble.
02:08:38 Aujourd'hui, la méfiance en est à son point maximum.
02:08:42 Une dernière question rapidement.
02:08:43 La moitié des maires aujourd'hui estiment
02:08:46 qu'ils ne vont pas se représenter en 2026.
02:08:49 On parlait tout à l'heure du risque démocratique.
02:08:51 Est-ce que pour les remotiver, comme le ferait quelque part une entreprise privée,
02:08:55 est-ce qu'il ne faut pas aussi relever le barème de leur indemnisation,
02:08:59 comme le propose le Sénat aujourd'hui ?
02:09:01 Ça ne serait que justice.
02:09:03 Quand on sait les responsabilités, quand on sait la charge de travail
02:09:07 qu'ont les maires et leurs élus, parce qu'il n'y a pas que les maires,
02:09:09 il y a des adjoints, il y a des conseillers municipaux,
02:09:12 qu'il y ait une meilleure considération, qu'ils soient mieux rémunérés,
02:09:15 ne serait que justice.
02:09:16 Mais l'essentiel, j'allais dire du recul que prennent beaucoup d'élus,
02:09:22 c'est le sentiment qu'ils ne peuvent pas répondre aux attentes de l'élu.
02:09:26 Parce que l'étouffement financier, l'étouffement administratif,
02:09:30 les met dans l'incapacité de répondre à des demandes légitimes.
02:09:34 Nous sommes aujourd'hui dans un supplice du gareau
02:09:37 qui nous étouffe progressivement et qui n'est pas loin de nous asphyxier.
02:09:42 Merci beaucoup André Laignel.
02:09:43 Je le rappelle, vous êtes vice-président de l'Association des maires de France,
02:09:46 les maires de France qui entament leur congrès annuel à partir de demain à Paris.
02:09:50 Merci encore.
02:09:51 On va parler à présent du conflit au Proche-Orient.
02:09:55 Plusieurs familles d'otages sont arrivées hier à Jérusalem
02:09:58 après plusieurs jours de marche pour maintenir la pression
02:10:00 sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
02:10:03 et réclamer la libération de leurs proches.
02:10:05 Ces familles qui avaient débuté leur marche mardi dernier,
02:10:08 vous le voyez sur ces images à Tel Aviv.
02:10:10 Pour rappel, environ 240 personnes ont été enlevées par le Hamas le 7 octobre dernier.
02:10:14 Nous sommes en direct de Tel Aviv avec nos reporters Stéphanie Rouquier et Florian Paume.
02:10:18 Bonjour Stéphanie.
02:10:19 La situation concernant un accord de libération des otages est très confuse.
02:10:22 Oui, effectivement, une situation encore extrêmement confuse.
02:10:28 Car d'un côté, le journal, le Washington Post, a annoncé hier soir
02:10:32 qu'un accord avait été conclu entre les Etats-Unis, Israël et le Hamas
02:10:37 pour la libération de 50 otages, 50 femmes.
02:10:40 Et enfin, contre une pause dans les combats, une pause de 5 jours,
02:10:44 mais aussi plus de distribution d'aide humanitaire
02:10:47 et plus de distribution de carburant au sein même de la bande de Gaza.
02:10:51 Et de l'autre côté, il y a le Premier ministre Benyamin Netanyahou
02:10:55 qui lui a annoncé, juste après cette annonce du Washington Post,
02:10:58 que tout ceci n'était que des rumeurs.
02:11:01 Je vous propose de l'écouter.
02:11:05 En ce qui concerne la question des otages,
02:11:07 il y a beaucoup de rumeurs infondées, beaucoup de fausses publications.
02:11:11 Je tiens à préciser que jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'accord.
02:11:15 Mais je vous promets que lorsque nous aurons quelque chose à dire,
02:11:20 nous vous le ferons savoir.
02:11:22 Le Premier ministre israélien reste donc sur sa même ligne
02:11:31 depuis le début de ce conflit en expliquant qu'il n'y aura aucun
02:11:34 cessez-le-feu avant la libération de tous les otages.
02:11:37 Et en parallèle, nous apprenons selon nos sources
02:11:40 que des discussions pour un accord sont effectivement en cours
02:11:44 et qu'elles pourraient peut-être aboutir prochainement.
02:11:47 Merci pour toutes ces précisions, Stéphanie Rouquet.
02:11:50 Merci également à Florian Paume qui vous accompagne derrière la caméra.
02:11:54 On va parler des conséquences de ce conflit en France
02:11:56 avec cette explosion incroyable des actes antisémites,
02:11:59 plus de 1 500 actes recensés depuis le 7 octobre.
02:12:03 Dans ce contexte, on a beaucoup de juifs français
02:12:05 qui ne se sentent pas ou plus en sécurité dans leur propre pays
02:12:09 et notamment dans l'université.
02:12:11 Oui, c'est le cas de Thomas, dont le prénom a été modifié
02:12:13 par mesure de sécurité, qui est étudiant
02:12:15 à la faculté de Nanterre dans les Hauts-de-Seine.
02:12:17 Depuis l'attaque du Hamas contre Israël,
02:12:19 ce jeune homme a remarqué une recrudescence de tags antisémites
02:12:22 dans son établissement. Les détails avec Kylian Salih.
02:12:25 Devoir baisser les yeux et se faire petit parce qu'il est juif,
02:12:29 voici le quotidien de Thomas à la faculté de Nanterre.
02:12:32 Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas,
02:12:35 l'ambiance est pesante pour cet étudiant.
02:12:37 Je ne me sens absolument pas en sécurité.
02:12:40 Déjà, je ne l'étais pas avant, je le suis encore moins maintenant.
02:12:43 Pour vous dire, je ne traîne plus seul à la fac.
02:12:46 Soit je vais dans des endroits où je suis en sécurité,
02:12:50 où je sais qu'il y a du monde, comme la bibliothèque ou quelque chose comme ça,
02:12:54 soit je suis entouré d'amis à moi envers qui j'ai une entière confiance.
02:12:59 Le jeune homme remarque une recrudescence
02:13:01 des tags antisémites dans son établissement.
02:13:03 Tout comme lui, de nombreux Juifs partagent ce sentiment d'insécurité.
02:13:06 Ils sont inquiets de voir cette montée.
02:13:08 Beaucoup se posent des questions.
02:13:11 Il est très important aujourd'hui que nos autorités comprennent
02:13:14 que les Français, les régis juifs en tout cas,
02:13:17 citoyens exemplaires, rappelons-le,
02:13:19 se posent la question de savoir s'il y a encore de la place pour eux dans ce pays.
02:13:22 Le CRIF appelle la France à montrer son autorité
02:13:25 vis-à-vis des acts antisémites,
02:13:27 à faire taire les idéologies racistes
02:13:29 et à punir durement les auteurs de propos haineux.
02:13:32 -Ca nous rappelle qu'il y a aussi un antisémitisme en France
02:13:36 porté par l'extrême gauche, notamment dans les facs.
02:13:39 -C'est le moins qu'on puisse dire, oui, bien sûr.
02:13:42 Ce qu'on peut dire, c'est surtout qu'à chaque fois
02:13:44 qu'il y a eu des conflits israélo-arabes,
02:13:47 là, c'était pas nécessairement palestiniens,
02:13:50 en 67, en 73, etc., il y a eu des heurts en France,
02:13:52 il y a eu une sorte de répercussion, voilà.
02:13:55 Mais ce qui a vraiment changé, c'est le rapport de force démographique.
02:13:59 Il y avait 500 000 ou 600 000 Juifs en 67, en 73,
02:14:02 il y en a toujours 600 000 aujourd'hui,
02:14:04 mais par contre, en France, il y avait 500 000 musulmans.
02:14:06 Là, il y en a 5, 6, 7 millions.
02:14:09 Donc, vous voyez, ça change l'ambiance
02:14:11 et ça crée cette espèce de pression
02:14:13 que ressentent nos compatriotes juifs,
02:14:15 parce que, bon, la cause palestinienne est légitime,
02:14:18 mais passer de la cause palestinienne à de l'antisémitisme,
02:14:21 c'est complètement différent, et certains franchissent le pas,
02:14:24 appuyés par la France insoumise.
02:14:26 -Arthur de Vatrigan.
02:14:27 -C'est un peu la gauchisation de la fac
02:14:29 et une des conséquences du waouhisme aussi,
02:14:32 il faut jamais oublier que les waouh,
02:14:34 c'est uniquement des gens qui voient tout ce rapport
02:14:36 de pouvoir et de domination, les dominants et les dominés.
02:14:39 Les Juifs sont passés des dominés à des dominants aujourd'hui.
02:14:43 On entend tout le vocable, d'ailleurs, des coloniales,
02:14:46 indigénistes, qui parlent de colons,
02:14:48 qui parlent de nettoyage ethnique, qui parlent de génocide.
02:14:51 Donc, ça sort à l'université, de leur petit cerveau,
02:14:54 ça sort de ça.
02:14:56 Et ensuite, c'est repris par l'antisémitisme importé,
02:14:59 qu'on retrouve dans la rue,
02:15:00 mais qui reprennent les mêmes éléments de langage.
02:15:03 Donc, on voit le lien, évidemment, islamo-gauchiste,
02:15:06 et si Mme Brune-Pivet ne voit toujours pas le moteur
02:15:09 de l'antisémitisme en France,
02:15:11 ça va peut-être lui donner une autre idée,
02:15:13 un autre aperçu d'où il vient.
02:15:15 -Dans le reste de l'actualité à présent,
02:15:18 avez-vous déjà oublié de prévenir votre médecin
02:15:21 que vous ne pourriez pas honorer un rendez-vous médical ?
02:15:24 Eh bien, attention, parce que cette fâcheuse tendance
02:15:27 pourrait bientôt devenir payante.
02:15:29 -Un amendement des Républicains
02:15:31 au projet de loi de financement de la Sécurité sociale
02:15:34 prévoit une pénalité pour les patients qui poseraient des lapins
02:15:38 à leur médecin.
02:15:39 Cette idée divise les Français.
02:15:41 Le récit est signé Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
02:15:44 -Oublie ou annulation de dernière minute,
02:15:46 les excuses sont nombreuses pour poser un lapin à son médecin.
02:15:49 Malheureusement, pour cette professionnelle de santé,
02:15:53 il manque beaucoup de consultations perdues.
02:15:55 -Ca m'arrive à peu près deux à trois fois par consultation,
02:15:59 par journée de consultation,
02:16:00 qui, évidemment, est très désagréable.
02:16:03 -Chaque année, 28 millions de créneaux sont gâchés.
02:16:06 Pour y remédier, une taxe, appelée "taxe lapin",
02:16:09 a été votée au Sénat pour faire payer les personnes
02:16:12 qui n'honorent pas leur rendez-vous,
02:16:14 une bonne idée pour certains.
02:16:16 -Je suis d'accord, oui, parce qu'il faut respecter
02:16:19 les calendriers des professionnels.
02:16:21 Je vois pas pourquoi on prend un rendez-vous
02:16:23 qu'on n'honore pas.
02:16:25 -C'est une bonne idée, car l'accès aux soins médicaux
02:16:28 n'est pas facile. Les annulations de dernière minute,
02:16:31 sans prévenir, c'est un peu égoïste.
02:16:33 -Ca les obligerait à réagir.
02:16:35 Les gens, il n'y a que par le porte-monnaie, souvent,
02:16:38 qu'ils comprennent.
02:16:39 -Pénaliser les mauvais patients,
02:16:41 une mesure pas si efficace, selon Sophie Bouer.
02:16:44 -Je ne suis pas sûre que ça soit suffisant
02:16:46 pour responsabiliser les gens qui font cela.
02:16:49 Évidemment, on peut les blacklister,
02:16:51 et de temps en temps, on le fait.
02:16:53 La solution, c'est quand même d'éduquer les gens
02:16:56 à prévenir s'ils ont décidé de ne pas se prendre
02:16:59 à leur rendez-vous.
02:17:00 -La taxe Lapin n'a pas encore été adoptée.
02:17:03 Elle doit repasser devant l'Assemblée nationale.
02:17:06 Elle sera aussi discutée lors de la Convention nationale
02:17:09 des médecins.
02:17:10 -On entend dans ce reportage, cette dame,
02:17:13 nous dire qu'il n'y a que par le porte-monnaie
02:17:15 qu'ils comprennent. Elle n'a pas tort.
02:17:18 C'est un fléau pour les médecins,
02:17:19 qui parfois perdent jusqu'à 2-3 créneaux
02:17:22 de rendez-vous par jour.
02:17:23 C'est un fléau aussi pour ces patients
02:17:26 qui sont dans des déserts médicaux
02:17:28 et qui attendent parfois de longs mois
02:17:30 pour obtenir un rendez-vous.
02:17:32 -Il y a peut-être pire que faire de la psychologie de comptoir,
02:17:35 de plateau de télévision,
02:17:37 surtout appliquer un sujet collectif.
02:17:39 -Ca nous parle à tous, quelque part.
02:17:41 On peut s'exprimer librement là-dessus.
02:17:44 -Le diagnostic, c'est qu'il n'y a plus de surmois,
02:17:47 donc il n'y a plus que des "moi, je fais ce que je veux,
02:17:50 si j'ai pas envie d'aller à mon rendez-vous, j'y vais pas".
02:17:53 Les médecins peuvent être comme ça.
02:17:55 Et toute la société est comme ça.
02:17:57 C'est entraîné par la libéralisation,
02:18:00 l'ouverture au marché,
02:18:01 l'idée qu'on serait tous des entrepreneurs,
02:18:04 il faut tout libéraliser, tout privatiser.
02:18:07 Il y a ce phénomène-là, mais c'est plus profond que ça.
02:18:10 Les gens sont autorisés, s'autorisent à tout
02:18:13 et n'importe quoi, il n'y a plus de surmois.
02:18:15 C'est un phénomène qui court dans tous les sujets.
02:18:18 Il n'y a plus de couvercle au-dessus de la tête des gens.
02:18:21 C'est pas votre intérêt à vous,
02:18:23 il y a l'intérêt général au-dessus.
02:18:26 -C'est transversal à beaucoup de sociétés.
02:18:28 -Le Sénat peut être drôle,
02:18:30 parce que la taxe lapin, c'est une bonne idée,
02:18:33 c'est un bon nom, ça me réjouit.
02:18:35 Ensuite, Guillaume a raison,
02:18:37 on ne va pas découvrir l'égoïsme qui règne et le chacun pour soi.
02:18:41 La question, c'est comment on va demander de l'argent
02:18:44 pour les gens qui annulent leur rendez-vous.
02:18:47 Ca prouve l'utilité des plateformes
02:18:49 telles que Doctolib, qui permettent de prendre des rendez-vous
02:18:53 en temps en direct, de les annuler,
02:18:55 mais ce rendez-vous est surdisponible,
02:18:57 donc d'autres peuvent les prendre.
02:18:59 Cette plateforme peut être plus intéressante
02:19:02 pour résoudre ce problème que la taxe lapin.
02:19:04 -8h45 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité.
02:19:10 ...
02:19:13 -Cet échange entre Emmanuel Macron, l'émir du Qatar
02:19:15 et le président égyptien, les 3 chefs d'Etat
02:19:18 ont évoqué les négociations en cours pour obtenir la libération
02:19:21 des otages détenus par le Hamas à Gaza.
02:19:24 Le président a rappelé que la libération des otages,
02:19:27 dont 8 Français, était une priorité pour la France
02:19:30 et qu'il devait être libéré sans délai.
02:19:32 Aux Etats-Unis, la Maison-Blanche a affirmé
02:19:35 qu'il allait travailler dur pour parvenir à un accord
02:19:38 entre Israël et le Hamas.
02:19:39 Dans le même temps, le président américain Joe Biden
02:19:42 a affirmé que les Etats-Unis étaient en train de se réunir
02:19:46 pour lutter contre le terrorisme.
02:19:48 -Les Etats-Unis ont été les premiers pays
02:19:50 à avoir un accord avec le Hamas.
02:19:52 -Le président américain a affirmé que les Etats-Unis
02:19:55 étaient en train de se réunir pour lutter contre le terrorisme.
02:19:58 -Le président américain a affirmé que les Etats-Unis
02:20:02 étaient en train de se réunir pour lutter contre le terrorisme.
02:20:05 -Le président américain a affirmé que les Etats-Unis
02:20:08 étaient en train de se réunir pour lutter contre le terrorisme.
02:20:12 -Aux Europe 1, les Echos, votre invitée.
02:20:15 -C'est l'ancien Premier ministre Manuel Valls.
02:20:17 Il sera intéressant de l'écouter à l'aune
02:20:20 de ce qui se passe au Proche-Orient.
02:20:22 Quelle est notre politique et notre voie ?
02:20:24 Vous savez que Manuel Valls a des positions peu ou prou
02:20:28 à l'inverse d'un ancien Premier ministre,
02:20:30 un autre, de Villepin.
02:20:32 On va essayer de confronter ces deux visions.
02:20:34 -Le rendez-vous est pris, Sonia Mabrouk, avec Manuel Valls.
02:20:38 Ce sera sur C News et sur Europe 1
02:20:41 à 10h. On voulait vous partager cette belle histoire
02:20:44 pour finir, celle d'un couple de bouchers,
02:20:47 Claude et Michel, décédés, mais qui a légué 250 000 euros
02:20:50 à L'Aigneville, une commune de l'Oise,
02:20:52 pour restaurer l'église.
02:20:54 -Une somme qui permettra de réhabiliter l'édifice
02:20:56 du XIe siècle. En échange, leur tombe sera entretenue
02:21:00 et fleurit toutes les semaines le reportage d'Éloi Rochebin.
02:21:03 -Perché dans les hauteurs de L'Aigneville,
02:21:05 cette église est à l'abandon depuis les années 60.
02:21:09 Datée du XIIe siècle, ce bijou n'a pas laissé indifférent
02:21:12 Claude et Michel, un couple né ici.
02:21:15 -C'était des gens qui étaient très attachés à notre église.
02:21:18 Lorsqu'il y avait les journées du patrimoine,
02:21:21 Mme Lussenberger et son mari venaient
02:21:23 pour faire visiter l'église, car elle faisait partie
02:21:26 de l'association de sauvegarde du patrimoine.
02:21:29 C'était son domaine, il fallait pas...
02:21:32 Alors, elle était toujours là.
02:21:34 -250 000 euros pour rénover l'église, les vitraux
02:21:37 et les hôtels saccagés.
02:21:39 Pour cette petite ville de 5 000 habitants,
02:21:41 entretenir le patrimoine n'est pas une mince affaire.
02:21:44 Cette donation est une bénédiction.
02:21:47 -L'idée du leg pour préserver le patrimoine
02:21:50 était une parfaite idée.
02:21:51 L'avantage de protéger le patrimoine,
02:21:54 c'est que ça sert à tout le monde.
02:21:56 J'ai vu des commentaires qui disaient
02:21:58 qu'ils auraient pu donner ça pour les pauvres.
02:22:01 Là, l'avantage, c'est que c'est un leg durable
02:22:03 pour le patrimoine, et tout le monde en bénéficie.
02:22:06 Le but, c'est de laisser un patrimoine durable
02:22:09 aux générations futures.
02:22:10 -Sans héritier, c'est avec discrétion
02:22:12 qu'ils ont décidé de léguer cette somme,
02:22:15 à la plus grande surprise du maire.
02:22:17 -Je suis frustré de ne pas avoir pu les remercier.
02:22:20 -Grâce à eux, d'ici quelques années,
02:22:22 les habitants de L'Aigneville
02:22:24 entendront à nouveau les cloches sonner.
02:22:26 -Allez, on finit cette émission avec l'espoir.
02:22:30 ...
02:22:32 -Retrouvez votre programme de choix
02:22:34 avec Autosphère,
02:22:35 premier distributeur automobile en France.
02:22:38 ...
02:22:40 -Et un, et deux, et trois...
02:22:42 Je pourrais aller jusqu'à 14, comme ça.
02:22:44 14 pour les Bleus face à Gibraltar, hier soir.
02:22:47 -Oui, une très lourde victoire, marquée notamment
02:22:49 par un triplé du capitaine Kylian Mbappé.
02:22:52 Un premier but du jeune Warren Zahir-Emery.
02:22:54 Un nouveau record pour les Bleus,
02:22:56 qui n'avaient jamais inscrit plus de 10 buts.
02:22:59 Le premier à gagner, c'était le match de l'Azerbaïdjan en 1995.
02:23:02 Prochain rendez-vous face à la Grèce, mardi prochain.
02:23:06 -Vous avez profité de votre programme de choix
02:23:08 avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
02:23:12 ...
02:23:13 -On arrive à la fin de cette émission.
02:23:15 Le temps pour moi de remercier Marine Sabourin,
02:23:18 Guillaume Bigot, Arthur Devatrigan et Harold Iman.
02:23:21 Vous restez avec nous.
02:23:23 On marque une pause.
02:23:24 L'info continue avec Elodie Huchard.
02:23:26 Dans un instant, l'heure des pros.
02:23:28 ♪ ♪ ♪