Philippe Guibert : «Ce qui est effrayant, c'est la lenteur de la justice»

  • l’année dernière
Dans Punchline, ce dimanche 19 novembre, Philippe Guibert, ancien directeur du service d'information du gouvernement, a évoqué la remise en liberté du policier auteur du tir mortel sur Nahel : «Ce qui est effrayant, c'est la lenteur de la justice». 

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Il me semble en revanche que c'était de la récupération politique que vous avez fait,
00:03 qu'il n'y a pas que la France Insoumise qui a exploité cette affaire.
00:06 Vous en avez fait une exploitation politique.
00:08 Vous pouvez pas même dire ça ?
00:09 Votre discours à longueur de temps sur ce sujet.
00:13 Donc il me semble que cette affaire a fait l'objet de récupérations politiques de tous côtés.
00:17 Deuxième remarque.
00:18 Il faut toutes les dénoncer à ce moment-là.
00:20 Oui, j'ai aucun problème à ça.
00:22 C'est pas géoparable.
00:23 J'ai compris la vôtre.
00:24 Et donc, deuxième remarque, il me semble dans cette affaire
00:28 que ce qui est effrayant, c'est la lenteur de la justice.
00:31 Le problème de la détention provisoire en France,
00:34 c'est qu'on en use et qu'on en abuse, pas simplement pour des policiers,
00:37 parce que c'est évident qu'ici, c'est des préoccupations de paix sociale
00:41 qui ont présidé aux décisions, on le comprend bien.
00:44 Mais il y a un abus de détention provisoire dans toutes sortes d'affaires
00:48 qui sont liées à la lenteur de la justice.
00:50 Dans cette affaire en particulier, qui intervient fin juin,
00:54 nous sommes cinq mois après.
00:56 J'aimerais comprendre, Noémie Schultz, qui connaît bien l'affaire,
01:00 pourrait peut-être me répondre, j'aimerais comprendre
01:02 pourquoi on n'a pas encore en perspective un procès.
01:05 La mise en examen a eu lieu dans les 24 heures.
01:09 Le policier était donc mis en examen.
01:11 Ça suppose indices graves et concordants.
01:15 Nous sommes cinq mois après.
01:17 Dans cette affaire, il n'y a pas une multitude de témoins et d'acteurs.
01:21 Il y en a une dizaine, une vingtaine, une trentaine.
01:23 Nous ne sommes pas sur une enquête d'une complexité particulière.
01:27 J'aimerais comprendre pourquoi, sur une affaire aussi sensible, aussi grave,
01:32 où la justice a aussi pour rôle d'apporter de la paix sociale
01:36 par des jugements et par des procès équitables, pourquoi c'est si lent ?
01:40 Ça, ça me paraît.
01:41 D'ailleurs, la maire de Naël, à mon avis,
01:44 aurait plus dû protester contre cette lenteur de la justice
01:47 que contre, évidemment, la mise en liberté du policier.
01:50 [Musique]

Recommandations