Emmanuel Macron a donné ce mardi le coup d'envoi d'ETIncelles, programme visant à multiplier les entreprises de taille intermédiaire (ETI) en France en levant les "freins administratifs" contrariant la croissance des petites et moyennes entreprises (PME). Face à elles, il a lancé un "Réveillez-vous".
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00:00 Le taux de chômage repart à la hausse en France, 7,4% au dernier trimestre,
00:03 alors qu'Emmanuel Macron avait fixé l'objectif, souvenez-vous, à 5%.
00:07 Du coup, que dit le chef de l'État ?
00:09 Réveillez-vous, Benoît Galreil.
00:10 Ring ring, Bruce, en effet, le président lance l'alerte,
00:13 sauf que problème, on ne sait pas trop pour qui ce réveil doit sonner.
00:18 Alors contexte, c'était hier, devant des chefs d'entreprise,
00:20 Emmanuel Macron présente "Étincelle", un programme d'aide à l'export pour les PME,
00:24 quand il évoque, en fin de discours,
00:26 cette courbe qui, en effet, se remet à grimper.
00:30 Je vois avec inquiétude, je vous le dis franchement,
00:33 le discours ambiant.
00:34 On peut redistribuer, pour revenir en arrière.
00:38 Les réformes, on pourrait mettre sur pause.
00:41 C'est le moment de savoir comment on va être plus gentil, comment on va engager.
00:46 Réveillez-vous.
00:48 Je vous le dis en toute sincérité, réveillez-vous.
00:51 Vous l'avez entendu, l'heure n'est ni à être plus gentil,
00:54 ni à engager, ni à redistribuer.
00:56 Voilà ce qu'assure le président, qui préfère redoubler d'énergie.
00:59 Traduction des internautes, les réformes des retraites,
01:02 de l'assurance chômage du RSA, récemment, ont beau avoir été douloureuses,
01:06 elles n'ont pas eu tous les effets escomptés.
01:08 Macron propose donc de les poursuivre grâce à celui-ci,
01:12 quand d'autres, au contraire, estiment qu'en effet,
01:14 un nouveau train de réformes sera nécessaire pour atteindre ce plein emploi promis.
01:18 Petit point, la France était à 9% de chômage en 2017,
01:23 plus de 9% même.
01:24 On est descendu jusqu'à 7,2% au second trimestre de cette année.
01:29 Voilà donc que ça repart, 7,4% vous le disiez Bruce,
01:31 mais les 5% fixés sont encore atteignables.
01:35 C'est ce que disait le ministre du Travail, Olivier Dussopt,
01:37 à l'Assemblée il y a un peu plus d'un mois.
01:39 Hier, le président Tempéret s'est pas encore gagné.
01:43 On est à 7% de taux de chômage.
01:47 Il y a aujourd'hui, au moment où je vous parle,
01:50 des restaurateurs qui n'arrivent pas à ouvrir en pleine saison
01:52 parce qu'ils n'arrivent pas à embaucher.
01:54 On a des hôtels qui ne sont pas ouverts à plein
01:57 parce qu'ils n'arrivent pas à embaucher.
01:58 On a des entreprises dans tous les secteurs qui voudraient se développer
02:01 et qui ne prêtent pas le client parce qu'ils n'arrivent pas à embaucher.
02:05 On a des finances publiques qui ne me donnent pas le sentiment
02:07 qu'on peut lâcher l'effort non plus.
02:10 Donc quiconque pense que le temps est au repos,
02:15 qui pense qu'on pourrait en quelque sorte,
02:17 dans le moment que nous vivons, nous ralentir,
02:20 on ne vit pas dans le même monde.
02:22 Ça poursure, on ne vit pas dans le même monde,
02:24 s'agace François Ruffin dans un tweet,
02:26 comprenant que le réveil d'Emmanuel Macron ne vise donc pas les patrons.
02:29 On vient de l'entendre dire que ceux-ci peinent à recruter.
02:32 Le réveil élyséen viserait donc les Français en général,
02:35 qui devraient poursuivre leurs efforts.
02:37 Là encore, la gauche défend au contraire qu'il serait temps pour eux
02:39 que ça ruisselle un peu.
02:41 Je vous le dis en toute sincérité, réveillez-vous,
02:43 on est à plus de 9 millions de personnes pauvres.
02:46 Voilà ce que tweet Boris Vallaud pour paraphraser
02:48 cette nouvelle formule jupitérienne qui risque donc
02:50 de rester "réveillez-vous".
02:52 Alors, notre spécialiste éco-Emmanuel Lechype se demandait à l'instant
02:55 si la formule ne visait pas du coup ses propres ministres
02:58 pour qu'ils poursuivent les réformes,
03:00 ou alors dans le doute un peu tout le monde,
03:01 puisqu'on le sait, l'emploi est un problème aux multiples facteurs.
03:05 – Merci beaucoup Benoît Galrey.