Guy Carlier : "Non Monsieur BFM, Crépol ce n'était pas une rixe"

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Transcript

00:00 7h52, l'heure de Carlier Libre et je crois que Laurie que ce matin Guy nous emmène au bal.

00:06 Et oui, il va nous faire danser et la danse que Guy préfère c'est la valse.

00:10 Alors donc ce matin Guy va tout faire valser. Bonjour Guy.

00:13 Bonjour Guy. Bonjour Laurie, bonjour Patrick, bonjour à tous.

00:17 Je ne connais pas le nom de cet intervenant qui pirorait hier sur BFM TV,

00:22 un jeune gars avec une belle tête de vainqueur aux cheveux permanentés

00:26 qui portait un pull en fauchette lente qui se donnait des airs de cachemire.

00:31 Il parlait du drame de Crépole, vous savez, ce bal tragique comme on disait.

00:36 On a compris tout de suite que le gars était là pour dédramatiser la situation,

00:40 ne pas l'inclure dans l'affrontement inévitable qui nous attend.

00:44 Bref, il faisait partie de ceux qui, depuis des années, depuis des décennies même,

00:49 cachent la merde du chat sous le tapis pour pas faire de vagues.

00:53 Il nous a donc fait croire, il a voulu nous faire croire que ce qui s'est passé à Crépole

00:57 était une querelle de fan-ball, une rixe, un classique quoi.

01:01 Vous voyez, Michel et Dédé vont au bal pour emballer.

01:04 Michel a repéré une jolie blonde aux yeux bleus, au petit nez retroussé, assise

01:08 à côté d'une copine moche avec des lunettes à double foyer.

01:11 Il est allé inviter la belle et après de la voir à peine regarder,

01:15 elle lui a répondu "non merci, je ne danse pas".

01:17 Elle s'est remise à parler avec sa copine à lunettes.

01:20 Michel a fait demi-tour, à peine avait-il retrouvé son pote Dédé au bar tout au fond de la salle

01:26 qu'en se retournant, il a vu qu'un type qui ressemblait à Marc Lavoine en blazer de Yachtman

01:32 avec l'écusson en fil d'or sur la poche, invitait la petite blonde au nez retroussé à danser

01:37 et que cette dernière acceptait en souriant.

01:39 Alors résigné, il s'est dit "bon ben tant pis, je vais inviter la moche".

01:43 Ah, qui dira la résignation des garçons à qui les jolies filles refusent une danse

01:49 et qui doivent revoir leur prétention à la baisse pour finir avec une boutonneuse à lunettes double foyer.

01:55 Pour peu que la fille lui réponde "ah mais non, je ne peux pas, je garde le sac à main de ma copine".

02:01 Il se retrouve alors au fond du bal et il picole.

02:04 Et quand les hommes sont humiliés, ils ont l'alcool mauvais.

02:07 Voilà pourquoi à la fin du bal, en général, il y a baston.

02:11 Une baston bonne enfant, une baston gauloise qui se termine par une bouffe commune au McDo,

02:16 un peu comme à la fin d'un album d'Astérix.

02:19 Le gars sur BFM IR dédramatisait l'attaque de Racaille de Crépole en disant

02:23 "mais les bals ont toujours été violents.

02:25 Si vous avez lu le livre de Louis Pergout "La guerre des boutons" dont on a fait un célèbre film dans les années 60,

02:30 on se rend compte que c'était au moins aussi violent qu'à Crépole".

02:34 Mais tu te fous du monde mon gars.

02:35 "La guerre des boutons" c'est l'histoire d'une querelle d'enfant de 10 ans.

02:39 J'ai retrouvé la bande-annonce du film, elle disait

02:41 "La guerre des boutons est un film où coule la vie, la sève, l'enthousiasme, la joie de vivre".

02:48 Et ça se termine par un court d'extrait, c'est une bande-annonce où un gamin s'exclame

02:52 "le chef c'est celui qui a le plus gros zizi".

02:55 Voilà le niveau.

02:56 Non monsieur BFM, Crépole c'est pas une rixe, c'est pas la guerre des boutons,

03:01 c'est l'attaque d'une meute barbare nourrie de haine,

03:03 la haine de ceux qui ne parviennent pas à danser dans la vie avec la beauté,

03:08 qui ne parviennent même pas à danser avec une vie boutonneuse à grosses lunettes.

03:13 "Je me souviens plus du nom du bal perdu" chantait Bourville.

03:16 C'est une chanson qui, immanquablement, me fait monter les larmes aux yeux.

03:20 D'abord il y a la voix de Bourville, timide, émue, presque gênée,

03:23 nous déranger pour nous raconter cette histoire de deux amoureux dans un bal.

03:27 Maintenant, il y a un deuxième bal perdu.

03:31 Et c'est toujours, toujours aussi triste et ça nous fait aussi monter les larmes aux yeux.

03:39 Non, je ne l'ai pas.

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