On pensait avoir tout vu en matière de téléréalité, on pensait même qu’elle était en train de s'essouffler mais c’était sans compter sur Frenchie Shore, le nouveau programme qui vient d’arriver sur la plateforme Paramount+ et la chaîne MTV. Alcool, vulgarité, sexe débridé, c’est sans conteste le programme le plus trash jamais diffusé en France au point que la ministre de la culture parle d’une émission “ à la limite de la pornographie”. Alors pourquoi ce programme peut-il être diffusé en France ? et jusqu’où ira la télé-réalité ?
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00:00 Avec Thomas Hill et Thomas, c'est l'heure de la question média du jour.
00:02 -Brune et Berko, bienvenue à Frenchy Shore !
00:07 -On est bien au Cap d'Ague.
00:10 -Le principe de Frenchy Shore, c'est "faites l'amour, pas la guerre".
00:13 -On va vous montrer c'est quoi de faire la fête !
00:15 -Je suis bouillant comme la braise.
00:18 -Si je sors, c'est pas pour enfiler des perles.
00:20 -On pensait avoir tout vu en matière de télé-réalité,
00:24 on pensait même qu'elle était en train de s'essouffler,
00:26 mais c'était sans compter sur Frenchy Shore,
00:28 le nouveau programme qui vient d'arriver sur la plateforme Paramount+.
00:31 Et la chaîne MTV, "Alcool, vulgarité, sexe débridé",
00:36 c'est sans conteste le programme le plus trash jamais diffusé en France,
00:40 au point que la ministre de la Culture
00:41 parle d'une émission à la limite de la pornographie.
00:44 Alors pourquoi ce programme peut-il être diffusé en France
00:48 et jusqu'où ira la télé-réalité ?
00:49 On en parle ce matin avec Sarah Lequeuvre.
00:52 Bonjour. -Bonjour Thomas.
00:53 -Journaliste au Figaro et coprésentatrice du Buzz TV.
00:56 Et puis Sam Zira est avec nous.
00:58 Bonjour Sam. -Bonjour Thomas.
00:59 -Vous êtes youtubeur et spécialiste de la télé-réalité.
01:03 D'abord, le concept lui-même, franchement,
01:05 au départ, le pitch du programme sur le papier,
01:08 Sarah Lequeuvre, il n'est pas très original.
01:10 -Non, c'est ce qu'on voit depuis 20 ans sur nos écrans à la télévision,
01:14 depuis que la télé-réalité est arrivée en France,
01:16 c'est-à-dire depuis 2001.
01:17 Et Love Story, à l'époque, 11 célibataires,
01:20 étaient réunis dans une maison et puis on les regardait vivre.
01:24 Depuis, il y a évidemment des concepts,
01:26 les concepts se sont compliqués, des secrets,
01:27 ça c'est pour Secret Story, des jeux de séduction pour d'autres.
01:31 Mais le concept n'est pas très original.
01:33 -C'est classique. Un truc qui met un peu la puce à l'oreille quand même,
01:36 c'est le fait que ça se passe au Cap d'Agde.
01:38 Là, on se dit qu'ils ne sont pas allés là-bas par hasard.
01:40 Ça fait partie de la communication aussi autour du programme.
01:42 Et puis, il suffit de regarder cinq minutes du programme
01:45 pour comprendre que ça va beaucoup plus loin que les Ch'tis,
01:48 que les Marseillais, les Anges ou même l'île de la Tentation.
01:51 Là, il n'y a pas grand-chose de caché ou censuré, en fait.
01:54 C'est ça le programme.
01:55 -Comme disait Jean-Luc Lemoyne chez vous,
01:57 à côté, les Ch'tis et les Marseillais, c'est des enfants de cœur.
01:59 Puisque vous vous rendez compte d'ailleurs très vite,
02:01 au bout de trois minutes de générique,
02:04 qui est un condensé finalement de la saison,
02:06 les scènes de sexe sont très explicites.
02:09 Le floutage d'ailleurs est assez mal fait.
02:11 Et puis les propos sont vulgaires.
02:13 -Surtout qui est très cru.
02:14 -Sont vulgaires à la limite de l'obscène.
02:17 -Ça me dira, c'est inspiré d'un programme américain, ça en fait ?
02:19 -Alors, ce n'est pas inspiré.
02:21 Il faut savoir que ce sont les Marseillais et les Anges
02:23 qui se sont inspirés de la franchise des Shores,
02:25 qui les précédaient, qui existaient donc bien avant eux.
02:28 Geordie Shore, c'est en Angleterre, il y a eu 22 saisons.
02:32 Tout a commencé aux Etats-Unis avec...
02:35 Ce n'était pas Geordie Shore aux Etats-Unis, c'était Jersey Shore.
02:37 Exactement.
02:38 Et en fait, ça semble nouveau pour le public français,
02:41 mais pour tous ceux qui consommaient notamment sur MTV
02:44 déjà ce type de programme depuis des années,
02:46 comme moi, ce n'est pas nouveau du tout.
02:48 -Et vous pensiez que ça pouvait arriver en France ?
02:50 -Non. Très honnêtement, je me disais,
02:52 avec la télé-réalité ces dernières années,
02:53 qui était de plus en plus aseptisée avec ce qu'on a connu,
02:56 avec des déprogrammations, avec du harcèlement,
02:58 du cyber-harcèlement très grave et qu'il faut condamner.
03:01 Je me disais, voilà, la télé-réalité,
03:02 elle est en train vraiment de mourir.
03:05 Ça devient de plus en plus lisse, de plus en plus travaillé,
03:07 aseptisé, le naturel, la spontanéité est complètement parti.
03:10 Tout est écrit, tout est scénarisé.
03:12 Et là, je découvre Frenchy Shore.
03:16 Et je pense que ce qui choque les téléspectateurs
03:18 qui ne connaissent pas la franchise pour la plupart,
03:20 c'est que ce soit des Français, tout simplement.
03:22 Parce que Jersey Shore, Jordi Shore,
03:25 c'était déjà diffusé sur MTV.
03:27 Personne n'a crié au scandale, ni la ministre de la Culture,
03:30 qui d'ailleurs, selon moi, a pointé un problème extrêmement juste,
03:35 Rima Abdulmalik, malade, pardon.
03:38 Quand elle dit "moi, je n'ai pas forcément envie de voir ces images
03:40 et je tombe dessus", et elle explique que c'est ça, selon elle,
03:43 le problème, c'est qu'elle peut tomber sur ces images.
03:45 Mais elle met le doigt sur un problème interne au gouvernement,
03:48 qui est l'encadrement de Twitter
03:51 et l'encadrement des réseaux sociaux.
03:52 Et le problème n'est donc pas le programme,
03:55 mais l'encadrement des réseaux sociaux.
03:57 Et c'est très bien qu'elle mette l'accent dessus.
03:59 Parce qu'effectivement, l'une des différences avec ce qui existait
04:02 peut-être avant, c'est que là, c'est diffusé absolument partout
04:04 aujourd'hui sur les réseaux sociaux.
04:06 Les séquences, elles sont partout,
04:09 sur TikTok, sur Instagram, sur Twitter.
04:12 Mais la faute à qui ?
04:13 Alors ça, on va en parler.
04:15 Mais d'abord, pointons peut-être le diffuseur,
04:18 puisque c'est Paramount, la plateforme Paramount,
04:20 qui est un nouveau concurrent de Netflix ou Disney+,
04:23 qui diffuse ça.
04:24 C'est diffusé aussi sur MTV.
04:25 Mais Paramount, ils avaient sans doute besoin d'un petit peu de publicité
04:29 pour se faire connaître en France, non, Sarah Leclerc ?
04:30 Oui, Paramount+ est une plateforme jeune.
04:33 Elle a été lancée en décembre 2022.
04:35 Elle a moins d'un an.
04:36 Alors, on ne sait pas combien il y a d'abonnés,
04:37 parce qu'évidemment, les plateformes ne communiquent pas.
04:39 Elles sont disponibles via MyCanal.
04:41 C'est 7 euros par mois, 8 euros, un peu moins que Netflix.
04:44 Netflix, qui domine évidemment le marché avec Prime Vidéo et Disney+.
04:50 Donc, évidemment, on n'a jamais autant parlé de Paramount+
04:53 depuis une semaine et la diffusion de cette émission.
04:56 Allez, on va continuer à parler de ce programme.
04:58 On revient dans une minute sur Europe 1, tout de suite.
05:00 Europe 1.
05:00 Culture Média sur Europe 1,
05:03 avec la suite de la question Média du jour, Thomas Hill.
05:05 On parle de Frenchy Shore, cette émission de télé-réalité trash,
05:08 avec vos invités, Sarah Lequeuvre,
05:10 journaliste au Figaro et coprésentatrice du Buzz TV,
05:12 et Sam Zira, YouTuber et spécialiste de la télé-réalité.
05:15 Et on le disait, c'est diffusé sur la nouvelle plateforme Paramount+,
05:19 qui a réussi son coup, parce qu'il faut avouer qu'on en parle beaucoup
05:23 et on n'a jamais autant parlé de cette plateforme depuis qu'il y a Frenchy Shore,
05:27 alors que le programme a dû leur coûter beaucoup moins cher
05:29 qu'une fiction, Sarah Lequeuvre, a priori.
05:30 - Ah bah évidemment, parce que ça représente la location d'une villa au Cap d'Ac,
05:34 des candidats, mais qui sont rémunérés au SMIC horaire.
05:37 Donc oui, c'est très peu d'argent par rapport à l'achat d'une série ou d'un film.
05:41 D'ailleurs, c'est la majorité de leur contenu, c'est ça.
05:45 C'est des vieilles séries comme Dexter ou des films iconiques.
05:48 - Et alors vous, personnellement, qu'est-ce que vous avez pensé de ce programme ?
05:51 Est-ce que vous avez été choqués par les images que vous avez vues ?
05:53 - Bah oui, très clairement.
05:54 Et puis, il faut le rappeler, c'est du jamais vu en France, du jamais diffusé,
05:58 mais c'est du déjà vécu.
05:59 C'est-à-dire que nous, on interroge au Figaro les candidats depuis une vingtaine d'années
06:03 et ils nous disent que c'est ce qui se passe en coulisses
06:06 et sur les tournages des émissions de télé-réalité.
06:09 C'est-à-dire qu'ils ont des relations sexuelles dans les chambres,
06:11 dans les salons, autour de la piscine.
06:13 Mais comme ils savent que ça ne sera jamais diffusé,
06:16 qu'importe, et puis même s'il y a deux, trois personnes en régie
06:19 qui assistent à leurs débats,
06:21 généralement les candidats ne sont pas très pudiques, donc ça ne les dérange pas.
06:23 - C'est ça la différence, ça me dira, c'est qu'on a moins coupé au montage,
06:27 on a plus montré la réalité de ce qui se passait.
06:29 - Alors déjà, la première différence, et je crois que c'est important de le souligner
06:32 parce que personne ne l'a dit depuis le début de ce débat,
06:34 c'est que c'est diffusé à 23h sur MTV.
06:36 Donc déjà, pas tout le monde ne peut aller à 23h regarder cette émission sur MTV.
06:40 - Oui, mais tout le monde est capable d'ouvrir Twitter.
06:42 - Qui est interdit aux moins de 18 ans et aux moins de 16 sur l'application
06:46 ou sur la plateforme, c'est pas rame.
06:49 En effet, tout le monde peut aller sur Twitter,
06:50 mais dans ce cas-là, autant interdire les films pornographiques,
06:53 parce qu'ils sont susceptibles d'aller sur Twitter,
06:56 autant interdire les jeux vidéo GTA
06:59 sous fond de... c'est quoi dans GTA ?
07:01 C'est du grand banditisme, c'est du proxénétisme,
07:04 et pourtant ce sont des gamins de 11-12 ans qui sont en train de jouer.
07:07 - Mais il n'y a pas d'extrait de film porno sur Twitter, ou alors je suis très naïve, mais...
07:09 - Ah bah si ! Moi sur Twitter,
07:11 typiquement je n'avais pas envie de tomber sur le sexe d'un candidat de télé-réalité
07:14 qui s'appelle Adrien Laurent, qui est sur des plateformes payantes
07:17 comme MemeOnelyFan, et malgré moi,
07:20 je suis tombé dessus. - Mais c'est pas parce qu'il y a beaucoup d'autres problèmes
07:21 qu'on est obligé d'en rajouter non plus.
07:22 - Bien sûr, mais le problème, et madame la ministre l'a dit,
07:25 c'est très important de le souligner,
07:26 c'est pas le programme, c'est l'encadrement des réseaux sociaux
07:31 et comment aujourd'hui le gouvernement est capable d'encadrer les réseaux sociaux
07:35 pour éviter que les jeunes tombent sur des extraits qui ne sont pas maîtrisés
07:39 et pas contrôlés par les boîtes de prod qui les diffusent.
07:42 C'est quand même ça le problème numéro un.
07:45 Par contre, madame la ministre...
07:46 - Le problème, c'est pas aussi de créer ce type de programme ?
07:49 - Non, mais dans ce cas-là, on ne crée plus de films pornos.
07:52 Moi, je ne suis pas consommateur de films pornographiques,
07:54 mais il y a un public.
07:56 Mais ça veut dire qu'on va à l'encontre de la liberté,
07:59 de la liberté d'expression, de la liberté de créer
08:02 sous prétexte que ça pourrait, ça peut se retrouver, ça se retrouve,
08:06 et c'est un problème sur X, anciennement Twitter.
08:09 - Pourquoi est-ce que l'Arkom ne peut rien faire contre ça, Sarah Lecoeur ?
08:13 - Eh bien, tout simplement parce que les éditeurs,
08:15 donc qui sont MTV et Paramount+ sont basés à l'étranger.
08:19 MTV est en République tchèque et Paramount+ en Allemagne.
08:24 Donc l'Arkom nous a répondu que c'est au régulateur de leur pays d'origine
08:28 de se saisir, s'ils estiment qu'il y a eu abus.
08:32 Mais moi, je trouve que cette réponse de l'Arkom est un peu moyenne,
08:34 parce que ça veut dire que c'est la porte ouverte
08:36 à toutes les dérives sur nos écrans de télévision.
08:38 - Je peux me permettre une question ?
08:40 Vous aimeriez, Sarah Lecoeur, que cette émission n'existe pas ?
08:44 - Non, mais pas à la télévision à une heure de grande écoute.
08:49 Et c'est une émission destinée aux jeunes.
08:50 - C'est une heure de grande écoute, 23 heures ?
08:52 - 23 heures, c'est une heure de grande écoute ?
08:53 - Non, ce n'est pas une heure de grande écoute.
08:54 - Il y a vraiment encore beaucoup de jeunes devant la télévision.
08:56 - Mais c'est destiné aux jeunes et c'est un problème,
08:58 avec du contenu pornographique.
08:59 On sait que nos jeunes sont de plus en plus confrontés.
09:01 - Mais ce n'est pas du contenu pornographique.
09:03 Vous avez vu les épisodes ?
09:04 - Bien sûr que j'ai vu ça.
09:05 - On voit quelques scènes quand même éloquentes.
09:08 - Alors, qu'est-ce qui se passe dans les épisodes ?
09:09 - On en a parlé tout à l'heure, il y a des scènes de sexe très explicites.
09:11 - On n'a pas besoin d'écrire tout,
09:12 mais il y a des scènes de sexe qui sont en partie floutées,
09:15 qui sont relativement courtes, ça je viens d'accord, vous l'accordez.
09:20 Mais c'est surtout, moi j'ai été plutôt choqué par le langage utilisé,
09:23 par les expressions utilisées.
09:25 Je ne peux même pas les répéter à ce micro.
09:27 C'est d'une vulgarité comme on n'a jamais vue à la télévision.
09:30 - D'ailleurs, la FM Télé s'est fait épingler,
09:32 parce qu'ils n'ont rien flouté, ils n'ont rien censuré, tout en dénonçant.
09:35 - Et ça c'est quand même un problème, enfin moi je ne sais pas,
09:37 je pense aussi aux parents qui nous écoutent ce matin,
09:40 se dire que leurs enfants de 12, 13 ou 14 ans
09:44 peuvent tomber sur ces scènes simplement en naviguant sur leur téléphone,
09:48 en allant sur les réseaux sociaux, c'est quand même un vrai problème aujourd'hui.
09:51 - Moi je vais me permettre de vous raconter une histoire personnelle.
09:54 J'ai regardé malgré moi, mon premier film pornographique à l'âge de 12 ans,
09:59 montré par un ami, et c'était l'époque des VHS,
10:02 je n'avais pas envie de le voir, et croyez-moi que ça m'a traumatisé.
10:05 Ça m'a un petit peu traumatisé.
10:07 - Oui, mais la VHS, vous alliez la chercher, vous la mettiez dans le magnétoscope,
10:09 ça c'est une démarche volontaire, ce qui n'est peut-être pas le cas
10:12 quand on défile sur Twitter ou sur Facebook ou ailleurs.
10:16 - Oui, mais on en revient au même problème de base, pardon.
10:19 Le problème n'est pas la création de cette émission,
10:22 ou le problème n'est pas un film érotique,
10:24 ou le problème n'est pas un film pornographique,
10:26 c'est la réglementation des réseaux sociaux.
10:28 Sinon, moi j'entends dans votre discours que vous souhaitez
10:31 que les films pornos n'existent pas,
10:33 qu'une émission comme Frenchy Shore n'existe pas.
10:35 - Mais ça c'est destiné à un public jeune, Sam Zira.
10:38 - Non, c'est interdit aux moins de 18 ans, Sarah Lecoeuvre.
10:39 - 16 ans. - C'est écrit dessus.
10:41 - Non, moins de 18 sur MTV.
10:43 - Non, par un jeu de constat que vous n'avez pas regardé les épisodes,
10:47 Sarah Lecoeuvre, parce que c'est bien marqué.
10:49 Moins de 18 en bas à droite quand on est sur MTV,
10:51 et en effet c'est moins de 16 ans sur Paramount.
10:53 - Si on revient sur le fond du programme, quand le producteur de l'émission,
10:56 David Massera, explique dans les colonnes du Parisien
10:59 que le programme est le reflet d'une partie de la génération Z,
11:03 donc des jeunes d'aujourd'hui,
11:05 que des femmes reprennent le pouvoir dans ce programme,
11:10 que c'est un vrai girl power.
11:12 Qu'est-ce que vous pensez de ce discours autour du programme ?
11:14 Est-ce que vous le trouvez crédible ?
11:15 - Alors, moi je ne m'identifie pas du tout à ces jeunes,
11:17 parce que moi je n'ai pas fait ce qu'ils font,
11:20 et quand ils disent par exemple
11:23 "oui mais qui n'a jamais fait ça quand on se retrouve une bande de potes en vacances etc."
11:26 Non, moi le premier, je n'ai jamais fait ça.
11:27 Par contre, de regarder, ça me divertit.
11:29 Voilà, et en effet, il y a énormément de reproches qui sont faits,
11:33 ils peuvent être légitimes, je peux comprendre que ça choque,
11:36 moi aussi, il y a des passages qui me choquent,
11:38 par contre, c'est important de dire que pour la première fois,
11:41 on regarde une télé-réalité, et croyez-moi, ça fait 9 ans que j'en parle,
11:44 où la bande de jeunes qui est dedans ne se jugent pas.
11:47 Oui, il y a des clashs, oui, il y a du sexe,
11:50 oui, il y a des critiques, mais il y a de la tolérance.
11:52 Pour la première fois, on a de la diversité,
11:54 bah oui, pardon de déplaire, mais c'est la vérité.
11:57 Mais parce qu'il y a un candidat transgenre ?
11:58 Non, il y a des candidats noirs, on va parler français,
12:01 il y a des candidats noirs, il y a des candidats bi,
12:03 il y a des candidats pan, il y a des candidats gay,
12:06 il y a une candidate transgenre,
12:08 pardon, mais qui est capable de me citer en 20 ans de télé-réalité ?
12:11 Qui a réussi à réunir autant de diversité dans la même émission ?
12:16 Qui ?
12:17 On terminera en tout cas sur cette note,
12:19 effectivement, vous avez raison sur ce côté inclusif du programme,
12:23 on peut au moins leur accorder ça,
12:24 mais on peut aussi se demander jusqu'où ira la télé-réalité,
12:28 et je pense qu'on sera amené à en reparler ici même,
12:31 dans Culture Média.
12:32 Merci beaucoup à tous les deux d'être venus ce matin,
12:34 Sarah Lekeuf, journaliste au Figaro, co-présentatrice du Buzz TV,
12:37 et Sam Zira, youtubeur et spécialiste de la télé-réalité.