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NewsTranscription
00:00 - Il y a trois décors pas mal aussi dans le film. - Mais ça manque de Fuego.
00:03 - Dont vous souhaitez parler ce matin, Olivier. - Je veux dire, Napoléon c'est la principale critique, ça manque de Fuego.
00:07 - Ça manque de Fuego. - D'accord.
00:08 - Napoléon de Ridley Scott. - Comment passe-t-il de "Femme à la rose" à Napoléon ?
00:12 - Pas simple la transition. C'est vrai que les critiques et même les historiens démontent un peu le film.
00:17 Qu'est-ce que vous en avez pensé, vous, Olivier ?
00:18 - Moi, des mauvais films comme ça, j'ai envie d'en voir toutes les semaines, très franchement.
00:21 - Cela dit, c'est quand même une sacrée bouillabaisse qui est aussi entre "La Bluette amoureuse" et "Massacre à la baïonnette", mais Joaquin Phoenix est impérial.
00:30 - Je vous ai promis de grands succès.
00:36 - Alors succès, on ne sait pas encore, mais on n'a pas les chiffres, mais ambition, oui.
00:40 Faire entrer toute la vie de Bonaparte, bataille et exil compris, en 2h30, chaud.
00:46 Celle qui pourrait vous en parler, c'est la comédienne qui joue, par exemple, Marie-Louise d'Autriche.
00:49 Vous connaissez Marie-Louise d'Autriche ? Seconde épouse de Napoléon, celle qui va lui donner un fils et avoir un héritier.
00:54 C'était plus qu'un but de bataille pour Napoléon.
00:57 La scène, Marie-Louise entre dans les appartements de l'empereur, elle n'a jamais vu Napoléon en vrai, lui non plus, il l'a choisi sur catalogue, sur portrait, à l'époque on faisait ça.
01:05 Elle est polie, elle dit bonjour, lui fait un compliment, vous êtes plus petit que je pensais, mais plus séduisant, il répond "vous aussi".
01:10 Et enchaîne, vous voulez voir la chambre ? Plan suivant, Napoléon et papa.
01:13 Durée totale ? 2 minutes max !
01:15 Et le problème du film, c'est un peu que tout est comme ça.
01:19 À qui est ce pays ?
01:21 Eh bien vous le saurez rapidement, parce que le film, c'est le que sais-je du Napoléon version express.
01:27 La campagne d'Egypte, 5 minutes, ouverture de sarcophage et baiser à la momie comprise.
01:31 Le sacre de l'empereur, 7 minutes, inclut la pose des couronnes, c'est le copier-coller du tableau de David, qui est au Louvre, alors c'est sublimement filmé, sublimement expédié.
01:39 L'incendie de Moscou, le temps de voir les flammes que c'est déjà la Bérésina.
01:42 En revanche, là où Ridley Scott s'attarde, ce sont les défaites, les revers, les coups d'État, les problèmes de couple.
01:48 Joséphine qui le coquuffie, les hommes morts au combat à cause de ces délires tyranniques.
01:52 Quant à Paris, Bonaparte, qui n'est qu'un petit général fait donner du canon contre les royalistes qui menacent la convention.
01:59 C'était en 1795, là, la caméra est voyeuse.
02:02 Là, le sang des français gicle, les thorax sont perforés, les têtes éclatent, les jambes sont coupées.
02:07 Ridley Scott rappelle à la toute fin qu'au cours de ses 61 batailles, Napoléon a perdu 3 millions d'hommes, 600 000 soldats tués pour la seule campagne de Russie.
02:15 Bon, vous avez compris, il y a un petit parti pris en fait.
02:18 "J'ai trouvé la couronne de France dans le Ruisson et je l'ai placée sur ma tête."
02:23 Alors voilà, la couronne ça passe mal, peut-être, je ne sais pas si on en a dit déjà, mais Ridley Scott est anglais.
02:29 L'histoire de la couronne, voilà, c'est très très anglais.
02:32 Et Napoléon, la couronne, bon, c'est pas l'amour et dans le près c'est plutôt morne pleine.
02:36 D'ailleurs, on n'a pas encore parlé de Waterloo.
02:38 Extraordinaire, la séquence la plus longue du film, près de 30 minutes de bataille à la gloire du stratège anglais, le duc de Wellington.
02:45 Ridley aurait pu faire un film entier là-dessus, inclut cette réplique de Wellington qui, à mon avis, résume tout le film.
02:52 "Je pense que je parle au nom de tous quand je dis que nous dormirons beaucoup mieux sans cette vermine."
02:58 Voilà, une fois qu'on a dit ça et qu'on a répété que Ridley Scott était britannique,
03:01 on peut dire que les réconstitutions sont incroyables, pareil pour les décors, les costumes, les accessoires, les armes, les canons, les chevaux.
03:08 Je ne sais pas si tout est exact d'ailleurs au dernier degré, visiblement non, disent les historiens,
03:12 mais d'ailleurs moi je m'en fous un peu de savoir si le boulet de canon de Napoléon est à frapper le haut de la pyramide ou le nez du sphinx.
03:19 Je ne viens pas pour voir un docu.
03:20 Cela dit, pour la réconstitution historique, au moins mettre un mot en français, ou même en corse, dans la bouche de Napoléon, dans la VO, on aurait adoré.
03:28 Voilà, merci monsieur Ridley.
03:29 "Majesté, on est découvert."
03:31 "Bien."
03:32 Ben voilà, ils sont découverts, les Anglais, ça s'appelle Napoléon, et le félon anglais qui l'a réalisé, c'est donc Ridley Scott.
03:38 "Après ça peut être..."
03:39 "Père Fidalbion."
03:40 "Ca peut être pas mal pour des étudiants notamment qui connaissent pas forcément, ou des jeunes qui connaissent pas forcément l'histoire de Napoléon,
03:45 de la découvrir comme ça en version condensée."
03:47 Oui, que c'était un tyran, un boucher, un coquuffier, voilà, c'est une bonne histoire.
03:51 C'est un début en tout cas, c'est un début d'approche, ça vous donne envie d'aller le voir ou pas ?
03:54 "Oui, j'ai envie de même, après ce que vient de dire Olivier, ou peut-être surtout parce que ce que vient de dire Olivier,
03:58 puisque finalement, moi j'ai envie de me faire ma propre opinion."
04:00 "C'est ça."
04:01 "Et puis j'aime le cinéma aussi de Ridley Scott, et je trouve que... voilà, après les visions..."
04:05 "Rien que pour les reconstitutions déjà."
04:07 "Non mais le problème c'est que ça dure encore une fois, ça dure 2h30, et que la version sur Apple TV ça sera au moins 5h."
04:12 "Ah oui, ah d'accord."
04:13 "Ah oui, ah bon ?"
04:14 "C'est ça qu'il faut voir alors, merci beaucoup Olivier, on se retrouve la semaine prochaine, évidemment."
04:19 "Un peu de musique maintenant."
04:20 "Oui, avant de retrouver Kad Merad et...